La Forêt de la Malédiction

Mimi a écrit:

D'abord tu peux perdre jusqu'à 2 points d'habileté dans certaines situations même si tu peux trouver 2 objets qui augmentent ton total d'habileté, ensuite les combats avec des ennemis qui ont un total d'habileté élevé s'enchaînent, tant et si bien que les 5 mesures de potion de guérison données par Yaztromo qui te font regagner 4 points d'endurance chacune sont vite épuisées et tu te retrouves à deux doigts de la mort.

Et sur ces deux douzaines de tentatives de remporter ce combat final, je n'en ai pas vu une seule dans laquelle je n'ai pas perdu deux assauts consécutifs (cette règle qui dit que si tu perds deux assauts consécutifs c'est la mort est complètement débile, c'est comme si l'auteur voulait à tout prix nous voir perdre). En plus, il a 12 en habileté et 20 en endurance, si on ne peut pas utiliser la chance (parce qu'il nous reste très peu de points de chance et que les risques qu'on soit malchanceux et qu'on fasse moins de dommages sont TRÈS élevés), il fait donc 10 assauts pour en venir en bout puisqu'il perdra 2 points d'endurance par assaut remporté, il faut donc faire 10 assauts sans en perdre deux consécutifs. Et en deux douzaines de tentatives de gagner ce combat final, je n'en ai pas vu une seule dans laquelle je n'ai pas perdu deux assaut consécutifs et les dés/le hasard était contre moi à chaque fois. Sans potions de fortune, je ne pouvais rien faire dans ces conditions. Et c'est verte de rage que j'ai dû me résoudre à abandonner et je vais devoir retourner ce LDVELH à la bibliothèque municipale sans l'avoir terminé vivante et sans avoir compléter la quête. La personne qui a écrit la solution (1) a dit que ce combat final est difficile. Sans blague, Sherlock!

Le passage où il faut faire 1 ou 2 ou sinon l'aventure est terminée est en effet sadique... mais au moins c'est au début du bouquin

Pour le combat final, il est impératif de suivre la règle tacite dans tous les LDVELH de ce type qui dit que chaque pièce d'équipement magique augmente la force d'attaque sans augmenter l'habileté au dessus de sa valeur de départ, ce qui veut dire qu'avec l'armure et le bouclier si on est parti avec une habileté de 12 et qu'on n'a pas perdu les 2 points au début on peut le faire avec une force d'attaque de 15, ce qui limite les chances de perdre deux assauts consécutifs.

Dagonides a écrit:

Vesper a écrit:

Une aventure agréable et facile, en effet

Pour une fois ce n'est pas un OTP pur et dur... à condition de se servir de l'autorisation de revenir au point de départ si on n'a pas les 2 parties du marteau une fois arrivé en vue de Pont-de-Pierre. Et c'est non-limitatif, ce qui permet en théorie d'explorer la forêt en entier, en 2 ou 3 passes si on a la patience.

Ce qui ferait que (presque ?) tous les objets de la liste de course de départ servent. C'était peut-être le raisonnement de l'auteur, en nous donnant un pécule de départ permettant d'acheter approximativement les 2/3 du magasin si tu dépenses tout.

ashimbabbar a écrit:

Il y en a un [dans la liste de Yaztromo] qui ne sert à rien, tu vas pouvoir t'amuser à deviner lequel  

Sans doute que cet objet est

Spoiler:

Je suggérai dans le Marteau et l'enclume n°7 que la Forêt de la Malédiction imitait dans son design et son fonctionnement un plateau de jeu de société (en vogue à l'époque, et puis Ian et Steve éditaient au même moment des JdS chez Games Workshop). Ce retour à zéro en bout du parcours, sur un test de Chance réussi, ressemble presque à une carte... CHANCE au Monopoly : "Retournez à la case départ, ne touchez pas 30 Pièces d'Or." Si on a fait du butin dans la forêt (la valeur des objets ramassés est parfois indiquée), on peut même acheter à Yaztromo les items qui restaient sur ses étagères.

Pour parfaire cette logique ludique, il aurait fallu ajouter au 98 la précision "si vous repassez par un lieu déjà visité, considérez que les créatures déjà rencontrées, ainsi que leurs trésors, ne sont plus là". A défaut de gérer plus finement comme le fera Le Marais aux Scorpions, avec la seconde visite dans une clairière.

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Tout juste, c'est exactement ce à quoi j'ai pensé en terminant La Forêt de la Malédiction : à peu de choses près, Livingstone tenait la formule du Marais aux Scorpions avant l'heure : la structure en quadrillage de la Forêt s'y prête bien. Il aurait d'autant plus eu de raisons de tenter le coup que la formule "si vous repassez par un lieu déjà visité, considérez que les créatures déjà rencontrées, ainsi que leurs trésors, ne sont plus là" avait déjà été employée par Steve Jackson dans Le Sorcier de la Montagne de Feu, avec le refuge des nains au coeur du labyrinthe qui ne peut servir qu'une seule fois, après quoi ils ont vidé les lieux si le joueur y retourne.

Ce n'est qu'une hypothèse, mais je pense qu'il n'a tout simplement pas osé franchir le pas : il n'y aurait pas eu un énorme travail à fournir en dehors de la phrase-clef précitée. Je crois que Livingstone était encore prisonnier à ce moment de certains codes du roman, avec une histoire qui doit toujours aller de l'avant, et que c'est cette pression culturelle qui lui fait écrire à chaque carrefour "vous ignorez le chemin retournant vers le sud et vous vous dirigez vers le nord" parce que les codes narratifs l'exigent. Reste que cette Forêt a été pour moi une super expérience, bien plus appréciable que de simples retrouvailles avec un LDVELH qui ne m'avait pas plus botté que ça à l'époque.