Parlons d'histoire

75 ans...petite pensés pour ceux qui sont tombés ce jour là...et ceux qui sont revenus de cette boucherie géante à ciel ouvert...

Tant qu'il y aura ce genre de croix blanches sur notre sol, jamais je ne pourrais me dire anti-américain. Ces gens sont venus de loin, ils ont traversé un océan, pour nous délivrer des ténèbres, pour que nous naissions dans un pays libre.

Respect et merci à eux.

Le dernier des Mérovingiens qui sut tenir son sceptre avec fermeté, appelé aussi le "Salomon des Francs", était loin d'être un monarque sage, juste et bon.

Au contraire même, il était un sauvage, cruel et débauché ; il fut avant tout un chef de guerre redouté et redoutable, menant des expéditions en Aquitaine, en Italie et en Germanie ; il combattit les Esclavons et les Bulgares et força Judicaël, le roi des Bretons, à lui rendre hommage. Pendant tout son règne, entre 629 et 639, il n'aura de cesse qu'à abaisser les ducs et seigneurs qui viendront lui tenir tête, n'hésitant pas à confisquer leurs biens si cela s'avérait nécessaire.

A sa mort, il fut inhumé dans l'abbaye de Saint-Denis, en Île-de-France, qu'il avait enrichie par de nombreuses donations. Son royaume ne lui survécut pas et aussitôt la décadence des Mérovingiens s'accentua jusqu'à succomber doucement sous l'incapacité de ses successeurs.

En même temps, si j'avais porté mes sous-vêtements à l'envers suffisamment souvent pour en faire une chanson, je pense que j'aurais été mal grattée aussi. Il avait des circonstances atténuantes, ce pauvre Dago.

On dit qu'il aurait fait massacrer, au cours d'une expédition, 400 prisonniers bulgares. Un village entier qu'il aurait ravagé.
C'est du moins ce que disent certaines chroniques.

Mais bon, à l'époque, la Cour Internationale des Droits de l'Homme n'existait pas encore et ça fait un peu tard pour que les descendants puisse porter plainte...

Dagobert Ier à été le dernier grand roi de l'époque mérovingienne. La fameuse chanson a été écrite sous le règne de Louis XVI pour se moquer de lui, mais comme on risquait sa vie si on se moquait ouvertement du roi alors ils ont pris un roi bien plus ancien. D'ailleurs les culottes n'existaient pas à l"époque de Dagobert 1er...

Dans l'imagerie populaire Dagobert Ier garde une image d'un imbécile et d'un idiot, ce qui n'était pas le cas bien au contraire. Il a su consolider son royaume, étant le dernier grand souverain de son époque.

Oui cette chanson est une horreur pour sa mémoire.

Petit moment de rigolade... en rouvrant de vieux cahiers de classe à moi lorsque je devais avoir 9 ans. A la question, somme toute basique, de ce qu'était un siècle, voici ma réponse :


Je me suis tellement bidonné en riant très fort que la voisine du dessus a du se demander ce qui était en train de se passer.

Ha les réponses d'enfant, c'est tellement génial Et c'est assez logique, en fait, si on y réfléchit ^^

Une de mes élèves (CM1) avait écrit dans sa copie que les égyptiens écrivaient sur des "papys russes". J'avais tellement ri dans la salle des profs que la femme de ménage a cru que je pleurais.
"Papy Dmitri ! Viens par là, faut que j'écrive une lettre à Svetlana !"

Par contre, je m'aperçois que je ne savais peut-être pas trop répondre à ce qu'était un siècle mais, à la question suivante qui était de savoir à quoi correspondait trois dates - à savoir 1492, 52 av. JC et 843, j'avais répondu tout juste.

Mais ma réponse qui était de savoir quel était de savoir quel était le point de départ de notre calendrier est assez marrante aussi.


Ben oui, quoi... on sait qui c'est J.C ; pas besoin de le présenter !

Et l'institutrice qui m'avait complété en rouge Jésus Christ...

Le coup des papys russes, putain, c'est fort aussi !

Gorak a écrit:

Le "bon roi" Dagobert n'est qu'une légende...

Le dernier des Mérovingiens qui sut tenir son sceptre avec fermeté, appelé aussi le "Salomon des Francs", était loin d'être un monarque sage, juste et bon.

Au contraire même, il était un sauvage, cruel et débauché ; il fut avant tout un chef de guerre redouté et redoutable, menant des expéditions en Aquitaine, en Italie et en Germanie ; il combattit les Esclavons et les Bulgares et força Judicaël, le roi des Bretons, à lui rendre hommage. Pendant tout son règne, entre 629 et 639, il n'aura de cesse qu'à abaisser les ducs et seigneurs qui viendront lui tenir tête, n'hésitant pas à confisquer leurs biens si cela s'avérait nécessaire.

A sa mort, il fut inhumé dans l'abbaye de Saint-Denis, en Île-de-France, qu'il avait enrichie par de nombreuses donations. Son royaume ne lui survécut pas et aussitôt la décadence des Mérovingiens s'accentua jusqu'à succomber doucement sous l'incapacité de ses successeurs.

On peut se demander si un souverain qui n'est pas "sauvage et cruel" n'est pas un souverain qui prend des mesures pour le bien de ses sujets - que l'histoire ne retient pas -, subit les attaques de ses voisins - car ils ne les attaquent pas -, bref, passe pour un incapable et un décadent !

Avec Game of thrones, l'image du "bon souverain" mérite d'être discutée !

Pour l'adjectif "débauché", c'est un peu moral comme jugement, non ?

Par contre, j'encourage à aller à Saint-Denis voir le tombeau de Dagobert (et les autres). Il est surmonté d'une "bande sculptée"  fort intéressante, montrant le sauvetage de l'âme du roi, voué à l'enfer.


Pour la fameuse culotte, précisons qu'il s'agit du fameux vêtement des aristocrates du XVIIIe siècle qui laisse voir les mollets, c'est-à-dire l'ancêtre du bermuda, les "sans-culottes" portant le pantalon !

AllezAu14 a écrit:

On peut se demander si un souverain qui n'est pas "sauvage et cruel" n'est pas un souverain qui prend des mesures pour le bien de ses sujets - que l'histoire ne retient pas -, subit les attaques de ses voisins - car ils ne les attaquent pas -, bref, passe pour un incapable et un décadent !

C'est une façon de voir les choses, en effet.

Quoiqu'il en soit Dagobert devait être quand même un chef de guerre redoutable et redouté. De toute façon, il est évident qu'il n'avait pas notre conception actuelle de gouverner. A l'époque, faire de la politique, ça consistait surtout à savoir conduire une armée et foutre sur la tronche de l'autre avant de se faire latter comme une merde.
Bref, il a certainement su maintenir en vie son royaume.

Maintenant, quant à dire s'il était bon ou pas avec son peuple... là encore, je doute que l'on puisse répondre à cette question, vu que nous sommes dans une époque où la notion de peuple n'est pas vraiment la même qu'aujourd'hui. Même la notion de sujet - telle qu'elle viendra plus tard - est complètement floue.

Dans l'imagerie populaire Dagobert Ier garde l'image d'un imbécile et d'un idiot, ce qui n'était pas le cas bien au contraire. Il a consolidé son royaume, étant le dernier grand souverain de son époque.

Cela étant effectivement les mœurs de l'époque étaient loin d'être paisibles. Assassinats, pillages, et débauches, faisaient partie des mœurs royales de l'époque sans que cela n'offusque grand monde. C'était un roi féroce et un habile chef de guerre, qui aurait pu faire avouer n'importe quoi à n'importe qui sous la torture.
Néanmoins même si il était un incorrigible coureur de jupons c'était aussi un mécène et un protecteur des arts.

C'était un roi dôté d'un solide caractère, il a réellement dirigé son royaume et s'est préservé de l'influence croissante de la noblesse, notamment de celle, très puissante, d'Austrasie. Dagobert Ier qui demeura longtemps à Clichy est également le premier roi à s'être fait enterré dans la basilique de Saint-Denis dont il a été le bienfaiteur.

Malheureusement on ne connait pas grand-chose de concret sur ce roi et dont même l'apparence physique demeure inconnue. Les sources étant bien maigres et peu fiables.

L'Europe des Mérovingiens, pour moi, c'est Games of Thrones.

D'ailleurs, cette époque est appelée Dark Ages - les Âges Sombres - par les historiens anglophones, c'est pas un hasard.

Il valait mieux savoir se servir d'une hache ou d'un scramasaxe quand on voulait faire de la politique. C'était le meilleur moyen de s'imposer. Les plus faibles étaient éliminés.

Ceci dit, évidemment, l'Eglise faisait de son mieux pour civiliser tous ces gens. C'est pourquoi saint Eloi a réussi à nouer une relation amicale avec Dagobert.
Il fallait être sacrément diplomate quand on était un ecclésiastique à cette époque...

Warlock a écrit:

Malheureusement on ne connait pas grand-chose de concret sur ce roi et dont même l'apparence physique demeure inconnue. Les sources étant bien maigres et peu fiables.

Grégoire de Tours nous en parle dans son Histoire des Francs. Mais bon, c'est écrit du point de vue de l'Eglise en fait et son livre, c'est surtout "Histoire de l'Eglise au temps des Francs".

Ce qu'il nous conte sur Dagobert est très peu objectif au final.

Gorak a écrit:

L'Europe des Mérovingiens, pour moi, c'est Games of Thrones.

Oula euh ... non. Sûrement pas. Pitié, arrêtons les clichés façon séries américaines.

Le terme "Dark Ages" vient d'un rejet opéré ... au XIXème siècle ! (Merci Jules Michelet).
Or, il n'y a pas eu un seul Moyen-Âge, c'est une période extrêmement longue (un peu plus de dix siècles) qui a vu énormément de changements, d'innovations, et de différences, parfois d'une décennie à l'autre. Donc faire un amalgame "le moyen-âge c'est le temps où les chevaliers se tapaient sur la gueule à coups de morgenstern avec des dents pourries et la coupe au bol", ça revient à dire que tout le monde s'est mis à la peinture à la Renaissance. C'est ridicule et réducteur.

N'oublions pas que le Moyen-Âge a eu son lot de penseurs, notamment au travers de la redécouverte de la doctrine d'Aristote (je pense par exemple à Abélard et Lombard au XIIème), l'émergence du roman, de la chanson de geste, et naturellement de la tradition de l'amour courtois au Moyen-Âge central.
C'est aussi l'époque du développement de la médecine (l'école de Salerne, oui oui c'est médiéval), de l'usage des chiffres arabes en lieu et place de la numérotation romaine, du développement des mathématiques (notamment avec la naissance de l'algèbre) et de l'astronomie.
Sans oublier les grandes découvertes géographiques avec l'exploration de routes alternatives pour la route de la soie dès le XIIIème, l'exploration des côtes africaines (Henri le Navigateur, dans les années 1400 et des yaourts si ma mémoire ne me fait pas défaut). Et on a inventé le bouton, le rouet, le haut-fourneau, et ... les brevets de dépôt de propriété intellectuelle pour protéger les droits des inventeurs !

Je continue ?

Citation :

Ceci dit, évidemment, l'Eglise faisait de son mieux pour civiliser tous ces gens.

Ok, là j'ai frisé l'AVC.
Ah parce qu'avant l'arrivée de la chrétienté, on était tous des barbares incultes et sanguinaires ? Tu veux qu'on parle des Celtes ? Des gaulois, notamment, qui, non content d'avoir inventé le tonneau (là où les romains se cassaient les genoux avec des amphores), ont aussi inventé le matelas, le savon, le chariot à quatre roues avec des roues motrices à l'avant, le shampoing (bon, sans doute piqué aux Vikings, je vous l'accorde), la houe, le soc d'araire, le vallus (l'ancêtre de la moissonneuse batteuse), la faux, le briquet, la fibule ...

La chrétienté a massacré, torturé, décimé, abêti, cultivé dans l'ignorance et l’illettrisme pour s'assurer un gentil de troupeau de moutons bien dociles élevés dans la crainte viscérale d'un dieu unique, omniscient et omnipotent, qui a notamment fait demi-tour sur des théories scientifiques capitales comme la rotondité de la terre, l'héliocentrisme, le principe d'attraction, la connaissance anatomique (avec l'interdiction des autopsies et des pratiques médicales chirurgicales) ou encore l'usage des langues vernaculaires au profit du latin, langue morte réservée à une élite masculine et cléricale !

Sans oublier que les croisades, ces merveilleuses démarche de civilisation des peuples du moyen-orient, qui ont fait tant de morts, de pillages, de terreur, de gaspillage monétaire, sont l'instigation ... du pape Urbain II !

Quelle magnifique oeuvre de civilisation !

Citation :

N'oublions pas que le Moyen-Âge a eu son lot de penseurs, notamment au travers de la redécouverte de la doctrine d'Aristote (je pense par exemple à Abélard et Lombard au XIIème), l'émergence du roman, de la chanson de geste, et naturellement de la tradition de l'amour courtois au Moyen-Âge central.

Je ne parle du Moyen-Âge central. J'évoque la situation après la chute de l'empire d'Occident et ce maelström de migrations barbares qui déferla sur l'Europe. Chaos, confusion... partout... le savoir disparu... les connaissances évanouies... ce n'est que plus tard, avec Charlemagne, que l'Occident renaîtra de ses cendres et rebâtira sa civilisation perdue.

Quand Rome est tombée, c'est dans l'Eglise qu'est restée l'idée même de la civilisation. Alors que tout s'effondrait, que l'Empire d'Occident sombrait dans l'oubli, c'est l'Eglise qui a repris le flambeau de Rome.
Sidoine Apollinaire et toutes les têtes pensantes de ce temps étaient des évêques. Des évêques élus à la tête des cités gallo-romaines par le peuple. Pourquoi ? Parce que le peuple se tournait simplement vers les seules personnes à même de les guider au milieu de la tempête barbare.

Il y avait là tout un monde à reconstruire. Il fallait bien faire survivre l'oeuvre de Rome. C'est sous la croix et en latin que ce relèvement s'opéra.

Citation :

Sans oublier que les croisades, ces merveilleuses démarche de civilisation des peuples du moyen-orient, qui ont fait tant de morts, de pillages, de terreur, de gaspillage monétaire, sont l'instigation ... du pape Urbain II !

Jusqu'à l'arrivée des Turcs, la bonne entente régnait au Proche-Orient entre chrétiens et musulmans. Les califes ne s'étaient jamais opposés aux pèlerinages. Mais dès le XIe siècle, les Turcs - convertis à l'islam de fraîche date - étaient très intolérants et leur première mesure fut d'interdire les pèlerinages et de pourchasser les chrétiens.
Il était donc du devoir du pape Urbain II de faire appel aux bonnes volontés - et surtout aux épées des chevaliers - pour délivrer la Terre Sainte.

Alors, oui, bien sur, les Croisades n'avaient pas pour seule cause l'ardeur de la foi. Et ceux qui partirent vers l'Orient étaient souvent animés d'un idéal de conquête et l'envie de se faire du butin que mû par leur devoir de chrétien. Néanmoins, la piété fut le mobile dominant des Croisades.
Il s'agissait de répondre à l'appel du pape pour préserver le droit à tous de partir prier sur les traces du Christ, c'est tout.

Mais comme dans d'autres moments forts de l'Histoire, il y a toujours des esprits pervers pour dévoyer les plus beaux idéaux et transformer ce qui était un formidable élan de foi en source de cauchemars.

Le pape Léon Ier sort en grande pompe de Rome et va au-devant d'Attila, roi des Huns, le suppliant d'épargner à envahir la Ville Eternelle et de retourner dans les steppes d'où son peuple était originaire.
Un an auparavant, il avait épargné Troyes devant les mêmes supplications que lui avait adressées l'évêque saint Leu. Il s'était aussi détourné de Paris où sainte Geneviève animait la résistance de la population.

Pour tous les chrétiens de l'époque, Attila était vraiment le "Fléau de Dieu", soit l'instrument de la colère divine. Il frappait ceux qui se détournaient de l'enseignement de l'Eglise et épargnait les miséricordieux.

Gorak a écrit:

L'Europe des Mérovingiens, pour moi, c'est Games of Thrones.

Pour accompagner Yavanna : l'époque féodale façon Game of thrones, c'est plutôt les Capétiens. Les Mérovingiens, eux, préservent l'administration romaine. Les villes demeurent dirigées par des cadres gallo-romains, dont les familles vont peu à peu fusionner avec les familles nobles franques, qui elles sont chargées de la guerre.

Dans Grégoire de Tours, qui écrit au temps des Carolingiens, sur une époque qu'il ne comprend déjà plus, parle d'une expédition d'un roi contre un noble. En faisant étape à Lyon, les soldats ont l'idée de piller une église. La populace se soulève, et jette dehors l'armée royale (beaucoup moins nombreuse) manu militari !

L'Eglise prend peu à peu en charge l'administration, et codifie des usages et des pratiques qui donneront notre droit actuel. C'est une composante importante de la société à partir de l'an mil, quand elle impose le mariage religieux et le célibat des prêtres.

Certes, il y a de l'insécurité, mais ce ne sont plus les invasions barbares, closes avec la défaite d'Attila.

Citation :

Il s'était aussi détourné de Paris où sainte Geneviève animait la résistance de la population.

Geneviève a même affrété des bateaux pour ravitailler Paris assiégé.1

Plus au niveau de la petite histoire, cette anecdote est savoureuse - comment Pepsi s'est retrouvée à la tête d'une flotte de bâtiments de guerre de l'époque, grâce à la Russie ^^

https://twitter.com/patrick_baud/status/1147905273098641408

Alors que la campagne de Tunisie vient de s'achever victorieusement, les forces alliées du général britannique Montgomery et du général américain Patton débarquent sur les côtes siciliennes avec l'espoir de reconquérir l'Italie toute entière.
Face à ce déferlement de troupes dans la péninsule - à laquelle participe la 1e Armée française du général de Tassigny - les forces d'occupation nazies et leurs alliés fascistes italiens sont prises au dépourvu.
A la mi-août, la Sicile passera sous la domination des Alliés, tandis que Mussolini sera arrêté le 25 juillet.

Bientôt, le voile de ténèbres que l'Axe avait posé sur l'Europe sera levé...

Deux intellectuels assis vont moins loin qu'une brute qui marche !

AllezAu14 a écrit:

Deux intellectuels assis vont moins loin qu'une brute qui marche !

J'adore ce film.

Ils étaient de Montbéliard, dans le Doubs, ancienne principauté germanique et partirent s'installer à la cour de Russie. Au pays, on les appelait les "Russiens". L'exode débuta après le mariage de Sophie Dorothée de Wurtemberg avec le tsar Paul 1er, successeur de Catherine II de Russie.

Certains furent anonymes, d'autres ont laissé un nom comme Fanny Durbach, cette Montbéliardaise qui ne fut rien de moins que la préceptrice du grand compositeur Tchaïkovsky.

Leur épopée est étonnante :

Quelle enseignement faut-il tirer du soulèvement de ghetto de Varsovie ?



"L'homme est mauvais: par nature, l'homme est une bête", écrivait Marek Edelman, ancien résistant juif polonais qui a pris part à la révolte du ghetto de Varsovie contre le joug nazi. Et d’ajouter que l’on devrait enseigner aux gens, dès l’enfance, qu’il ne faut jamais haïr mais, au contraire, "leur montrer que les personnes sont toutes les mêmes, que la couleur de la peau, la race, la religion n'ont pas d'importance"

"Personne ne pensait survivre", poursuit Edelman en évoquant ses souvenirs. "Nous savions que le combat était perdu d'avance, mais il a montré au monde qu'il y avait une résistance contre les nazis, qu'on pouvait les combattre."

Marek Edelman et quelques autres de ses compagnons restèrent donc à Varsovie pour coordonner les groupes de résistance juifs. Certains combattants du ghetto encore vivants résident aujourd’hui en Israël et au Canada, mais Marek, lui, a choisi de rester en Pologne.

Ce que l’exemple de Marek Edelman et des insurgés du ghetto de Varsovie nous enseigne pour aujourd’hui, c’est qu’il n'y a jamais de combats ou de luttes inutiles quand la cause est juste.

Aussi, même quand le rapport de forces nous semble inégal, il faut toujours se battre pour ce que l'on croit juste quitte à mettre sa vie en danger. Il faut se dire que pour une personne qui tombe au combat ou sous les balles, alors d'autres reprendront le flambeau et encore d'autres, jusqu'à la victoire... ou la mort.

Plus globalement, il faut toujours essayer, même si cela semble désespéré. Car il n'y a pas plus grande lâcheté que d'accepter le mal sans oser le combattre ni espérer changer les choses.

C'est cela, la leçon qu'il faut tirer du ghetto de Varsovie. Et de l’Histoire, d’une manière générale.

Gorak a écrit:

Quelle enseignement faut-il tirer du soulèvement de ghetto de Varsovie ?

Qu'ils ont trouvé le bon exemple pour faire de même 70 ans plus tard avec la Palestine ? J'ai bon ?