Chroniques Crétoises

Nan, les trois tomes sont bien, surtout le 1 et le 3. Les deux volets extrêmes convoquent d'ailleurs deux visions différentes de l'héroïsme : l'un lumineux et glorieux, l'autre sombre et désespéré (ce qui a rebuté pas mal de lecteurs).

Aucun des trois tomes est un OTP : il n'y a pas d'objets indispensables à trouver (sérieusement, nada) ou de paragraphes à trouver absolument. Dans le 1, tu as plusieurs itinéraires et villes possibles, tu fais ton choix. Seule la ville d'Athènes et le voyage en mer final sont des étapes communes aux itinéraires.
Pour le comparer à un DF, je choisirai la première partie de la Cité des Voleurs (jusqu'à Nicodème) où les rues de Sable-Noir seraient les chemins entre deux villes grecques, et les divers lieux (échoppes, armurerie...) seraient les villes : aucun itinéraire n'est pénalisant, mais certains sont meilleurs que d'autres (question gain d'équipement et de "points d'honneur"). La difficulté est équilibrée.

Merci pour ces informations.
Pour le 3 je me fis aux notes, le tome 2 et 3 dégringolent sur les critiques, je me contenterai peut-être du tome 1.

Si tu cherches un DF like , c'est sur que seul le 1 peut te plaire. Mais si tu n'as rien contre quelque chose de surprenant, bien écrit et au ton plutôt adulte finalement , le 2 et le 3 peuvent te plaire.

Je viens de terminer le premier volume. La critique sera en ligne très prochainement.
Il est intéressant de constater à quel point mon jugement a évolué sur cet ouvrage le temps passant. Je regarde le système de jeu sous un nouvel angle, mon expérience dans le JDR y est certainement pour quelque chose. En revanche je suis agréablement surpris par d'autres passages qui ne m'avaient pas particulièrement marqués pendant mon adolescence. Il reste toutefois une jolie entrée dans la matière malgré ses défauts.

Oui, et d'ailleurs une excellente critique ! Le système de combat ne me gêne pas en tant que tel, même s'il est rudimentaire, c'est la terrible difficulté de certains combats qui est embêtante par contre, surtout quand tu te bats contre plus d'une personne. C'est sûr que c'est le volume le plus "fun" des trois. C'était gentil l'ambiance, mais là après, on va moins rigoler...

Le système mise avant tout sur l'originalité et la flexibilité (gestion des points d'honneur). Il puise son inspiration dans le JDR et comporte de nombreux avantages : on compare notre variable d'attaque (qui dépend de notre force naturelle et de l'arme employée) en opposition à la défense de notre adversaire (et donc de la qualité de son armure). Sur le fond c'est logique et pourtant... je n’adhère pas. En voici les raisons :
la gestion des points de vie. C'est le gros manque. Tout le monde dispose du même capital. Il est gênant de constater qu'un rat des champs s’élimine aussi rapidement que le puissant Thalos ou la laie de crommyon.
la stratégie de combat. On ne se complique pas la vie : le but est de toucher impérativement le premier et d'esquiver sa première attaque. Quitte à y sacrifier tous les points d'honneur, ce qui nous donne la quasi certitude de terrasser n'importe qui d'un point de vue théorique. A coté de cela, affronter deux malheureux brigands en même temps "à la loyale" relève de l'exploit...

Bonnes observations. Après, je dirais que l'endurance d'un adversaire (ou la nôtre) dépend de ses points de défense : plus ils sont élevés, plus il est dur de le toucher, ce qu'on peut aisément transposer en points d'endurance : on va devoir frapper beaucoup pour l'atteindre. La laie est quasiment immanquable par sa faible défense, mais Thalos, c'est une autre affaire, il faut sacrifier des points, frapper peut-être plus de fois pour le trucider (si on arrive pas à le vider de son sang), comme s'il avait "plus" de points d'endurance. Je reconnais que c'est tiré par les cheveux, car il faudrait inclure les assauts manqués comme comptant dans le combat. Dommage, car la gestion des points d'honneur demande de sérieuses stratégies : notre nombre en est limité, et on ressent douloureusement cela dans le tome 3 d'ailleurs.

Il est très jouissif d’interpréter un héros grec tel que décrit dans les récits. Au Niveau psychologique, l'objectif est atteint.
En revanche, je n'aurais pas été contre quelques références mythologiques supplémentaires : où sont les centaures, les autres héros grecs de l’Iliade, Cerbère and co ?
Plus de descriptions des cités aurait été un véritable plus de la même manière. Ce monde est l'un des plus riches, tous backgrounds confondus. Il est dommage de s'en priver. Je comprend toutefois que tout ne puisse tenir en un ouvrage, d'autant que ce thème est abordé depuis la toute première fois (et unique fois si je ne m'abuse).

Si mes souvenirs sont bons, on peut rencontrer Cerbère plus loin dans la série

Pour les héros de l'Iliade, crois-moi, l'odyssée d'Ulysse est une agréable randonnée pédestre campagnarde printanière à côté de ce que le malheureux Althéos va prendre dans les gencives dans le 3ème tome

La difficulté des chroniques crétoises et les challenges traversés ne sont plus à prouver.
Cet opus est très bon à mes yeux (d'où ma note) mais pas excellent (18 ou +) car je persiste à croire qu'il lui manque ce petit plus (descriptions plus précises, implications sociales plus nettes, rencontres plus variées, références mythologiques plus nombreuses...) pour faire la différence avec les autres séries.

Milos a écrit:

En revanche, je n'aurais pas été contre quelques références mythologiques supplémentaires : où sont les centaures, les autres héros grecs de l’Iliade, Cerbère and co ?
Plus de descriptions des cités aurait été un véritable plus de la même manière. Ce monde est l'un des plus riches, tous backgrounds confondus. Il est dommage de s'en priver. Je comprend toutefois que tout ne puisse tenir en un ouvrage, d'autant que ce thème est abordé depuis la toute première fois (et unique fois si je ne m'abuse).

Sur les trois ouvrages, je trouve qu'on a quand même un tour d'horizon assez étoffé de la richesse de la Mythologie grecque (surtout dans le 3). Première fois, oui, mais pas unique : J.H.Brennan nous a emmené faire deux fois un tour du côté de la Mythologie grecque : Le Voyage de l'Effroi de la Quête du Graal et La guerre de Troie aura-t-elle lieu ? des Défis de l'histoire. Dans les deux cas, c'est plus la grosse poilade qu'autre chose - même si le Voyage de l'Effroi est un des ldvelh les plus difficiles à terminer. Brennan s'est documenté, cela se voit, mais pour une pleine immersion dans cet univers, les Chroniques sont bien meilleures.

Me suis trituré la tête pour estimer la dangerosité des combats, entre autres en fonction de la divinité suivie, l'idée étant de vérifier l'adage "C'est Arès qu'est l'plu'fôr !".
J'ai regardé les 2 premiers combats le temps de mettre au point mon tableau, ben, pas forcément .
Mon triturage est là.
Faudra que je regarde les autres, mais ça prend du temps d'estimer les différents Althéos au début du combat.

Bon, j'ai fait les tests sur les 6 premiers combats rencontrables.

Spoiler:

Pour l'instant, Athéna est devant. A voir pour la suite, mais les adversaires jusqu'ici sont trop faciles à toucher pour que de la force en plus soit intéressante. Alors que de le moindre point de Protection en plus change la vie, surtout sur les combats à plusieurs adversaires.
Malgré ça, le trajet "idéal" Procrustes/ Bandits 333 / Bandits 388 est mortel 52% du temps. Les faveurs d'Asclepius et un bouclier absorbant une Blessure en valent-ils le coup?

Pour répondre à ceux qui se posaient la question de la fin du tome 3 sur la dernière phrase du livre (et de la série donc...): "Et, à quelques milliers de stades à l'Est, votre fille attend son heure en aiguisant ses ciseaux".

Sur un autre site, un forumer avance cette explication qui est tout à fait plausible:
"En fait, Althéos a couché avec Ariane avant de devoir l'abandonner, même si ce n'est pas dit expressément ; lorsqu'Althéos la rencontre à nouveau dans les Enfers, il apprend qu'elle est morte en couches. Il rencontre d'ailleurs leur fille, même s'il ne s'en rend absolument pas compte : c'est elle qui accompagne la Sybille qu'Althéos doit aller voir pour descendre aux Enfers".

J'aurai pas pensé à ça mais c'est pas idiot. Après l'aspect "ciseaux" fait plus penser aux Parques romaines (ou Moires chez les grecs) notamment à la dernière des 3 Morta (ou Atropos en grec) qui coupe le fil. Ca sous-entendrait que Althéos est proche de la mort (par suicide suite à la dépression qu'il subit d'avoir tout perdu?)Cela signifierait-il que sa fille est morte et qu'elle a pris al place d'une Parque? C'est très biscornu et il me semble difficile d'avoir une explication vraiment plausible
ca fait partie du grand mystère de ce livre 3

Je me suis attaqué à la course de chars du tome 1, où gagner remporte 5 points d'Honneur, et perdre en fait perdre 2 (et où on peut gagner des points de Honte, aussi).
Petit rappel des règles:
On lance 2 dés.
Pour chaque dé, sur 1-4, le chariot correspondant avance d'une case.
Sur 5, personne n'avance.
Sur 6, tout le monde avance d'une case.
Si double 6, on lance un 3e dé.
Sur 1-4, le chariot correspondant se crashe et sa course est finie.
Sur 5, c'était juste, mais personne ne se crashe.
Sur 6, tout le monde se crashe !
Fin de course: soit tout le monde se crashe, soit un chariot atteint 10/20 cases suivant que ce soit la 1ère ou la 2e course. Ce qui veut dire que si les 3 autres se crashent, il faut quand même finir la course.
La subtilité: Poséidon est entre autres, le dieu des chevaux !
S'il est Neutre, les règles ne changent pas.
S'il est Défavorable, Althéos n'avance pas sur un 6 !
S'il est Favorable, Althéos peut avancer sur un 5 contre 1 point d'honneur
S'il est son Patron, Althéos avance gratuitement sur un 5.

Résultats
- S'il est Neutre, les chances de gagner d'Althéos sont les mêmes que celles des autres. 25, donc? Que nenni, puisqu'à chaque lancer, on a 2 chances de se crasher ! Du coup, plus c'est long, moins on a de chances de finir en vie. Sur 10 cases, 24% de chances de gagner. Sur 20, 22%.
Ce qui correspond en gros à 0.46 points d'Honneur perdus. Sans intérêt.
- S'il est Défavorable, les chances de gagner le grand tournoi passent à 1% !!!! Donc on perd 1.94 points d'Honneur environs...
- S'il est Patron, on a 77% de chances de gagner. Soit 3.4 points d'honneur gagnés. La différence est impressionnant.
-S'il est Favorable... Le calcul de points d'Honneur dépensés est un peu trop complexe pour moi, mais à mon avis, on ne s'y retrouve pas, ou alors peu..

Conclusion
A ne tenter que si Poséidon est le Patron d'Althéos.

Après un premier opus riche en couleur, découvrons le second volet (A la cour du roi Minos), et surtout gageons qu'il soit aussi digne que son prédécesseur.
Altheos quitte la Grèce et embarque dans son expédition le tribut destiné au roi de Crête et son puissant serviteur : le minotaure, l'assassin de Thésée, notre frère.

Avant tout, un petit coup d’œil sur la carte...


Sur les dernières mises en garde de Hermès, le messager ailé des dieux, nous voilà prêt à affronter notre destin.

Toutes voiles dehors vers Knossos...


Une fois parvenu à destination


Découverte du palais de Knossos

Arrivé en terre crétoise, nous voilà reçu par le roi Minos en personne, accompagné de sa cour qu'il va nous présenter tout au long de la soirée...


Serait-ce l'occasion de renégocier le "contrat" qui lie Athéniens aux crétois ?
Il faut l’espérer. Car perdre 14 jeunes hommes et filles chaque année est un lourd gage. En tant qu'ambassadeur, il est de notre devoir d’éviter de les envoyer en pâture au minotaure.

Le début est très prometteur. Serait-ce mon passé de rôliste et intriguant à Vampire qui parle ? toujours est-il que j’apprécie cette ambiance et me délecte des diverses options présentées. Pour une fois qu'une aventure ne se rythme pas aux jets de dés...

Sympa, je n'ai quasiment plus qu'à projeter à mes 6èmes quant on attaque Icare, le Minotaure

L'avantage dans cet ouvrage est de pouvoir adopter deux approches.
La directe, qui risque de satisfaire les impatients et les bourrins
La courtoise, qui a mes faveurs. Quel plaisir que de côtoyer chaque élément de la cour de Minos, prétendre part aux intrigues et aux complots, comprendre les alliances et passer un peu de bon temps avec les servantes... j’apprécie ce coté réaliste typique de l’antiquité.
Mais je n'oublie pas pour autant que ma mission est avant tout de tuer le minotaure et venger ainsi mon frère. Et ce n'est pas tous les jours aisé d’être comparé au puissant Thésée...

Apres les intrigues, l'action. Parlementer a du bon mais ne perdons pas de vue le but de notre mission. Et elle commence par l'exploration du dit labyrinthe... qui s'avère assez surprenante.
De longues fresques mettant en valeur les principaux héros (Hercule, Persée, Prométhée...). Meme si je comprend la démarche, l'exploration peut vite s’avérer lassante et dès lors, nous n’avons plus qu'une hâte : débusquer le minotaure et lui faire la peau

Evidemment, plus facile à dire qu'à faire...

Heureusement, la récompense est au bout puisque la fille du roi Minos nous attend sagement dehors [/url]

Question : A quoi sert le plan à la fin des règles ressemblant à un parcours (sur 40 cases) menant au minotaure ? Je n'ai pas eu à m'en servir une seule fois.

L'odyssée d'Altheos commence réellement sur les chapeaux de roues.
Après avoir quitté rapidement la Crête, direction l'ile de Naxos, territoire de notre mariage avec Ariane.
Remarquons que le décor s'y prête. Excellent choix capitaine



Avouons qu'il y a pire

Me voilà parvenu à ce que (j'espère) être la moitié de l'ouvrage. Ma première impression en lisant l'odyssée d'Altheos est : mon dieu, mais quel mal ais-je fais ?
Les situations sont toutes plus ridicules les unes que les autres, à un point tel qu'elles en deviennent comiques. Nous passons notre temps à chavirer et à ramer à la recherche de je ne sais quelle rédemption. C'est répétitif et lassant. Ridiculisé par un marchand phénicien qui n'a pas du accomplir ne serait-ce qu'1 % de nos exploits. Ce n'est pas un héros que nous interprétons mais un charlatan, une parodie.
Le ton est donné. Et après un petit stage de 5 ans au service d'Aphrodite (rien que ça ) alors que mon patron est Athéna... je reprend la farce.
A ce niveau, on ne parle même plus de malchance mais de persécution. Et ce n'est pas mon cousin de Troie qui va me contredire

Et encore t'as pas tout vu ! Dans ce tome Altheos est devenu l'incarnation de la loose, de la persécution et de la malchance, même quand tu gagnes tu perds, tout ce que tu as fait n'as servi à rien, le monde est pourri et ton monde l'est encore plus et au passage tout est de ta faute.

C'est de pire en pire...
stage en Nubie puis en Egypte, on suit bêtement (avec les caricatures, dont je me serais bien passé) le parcours d'Ulysse. Le ton est désespérément comique (en même temps, il y a prétexte). Pas moyen de faire de faire un voyage maritime sans finir naufragé.
Actuellement, descente aux enfers. Et qui vois je ? notre bon vieux Markos ! il devait vraiment s'emmerder là-haut pour venir faire un tour (Dieu seul sait comment) en bas nous faire la bise. Ce tome est affligeant
C'est long, c'est chiant, et on n'a qu'une hâte : d'en finir (pour une fous que nous sommes en accord avec Altheos ).