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Sujet: Re: LES CHRONIQUES DU FORUM Ven 23 Fév 2018 - 18:45
Soirée d'anniversaire : suite
Il y avait foule ce soir là, la grand salle des fêtes du palais était pleine. Le long d'un mur, une vaste scène décorée de fleurs où se tenait un groupe de musiciens en train de faire l'animation. Le long du mur opposé, se trouvait une très très longue table portant tout un tas de plats. Des serveurs faisant la distribution aux nombreux pique assiette venant à la soirée spécialement pour s'empiffrer gratuitement. Enfin, en haut, une large banderole avec écrit en lettres d'or "Bon anniversaire à notre cher juge, ALIN V". - LE ROI ADRIAN. Debout à côté de la porte principale de la salle, dans un habit rouge impeccable et droit comme un I, se tenait l'huissier, hurlant régulièrement les noms des invités. Le silence dans la salle se fit au passage du maître de la cité, sa couronne d'or posée sur la tête et en habits de soirée. Ce dernier se dirigea en faisant des signes de tête aux invités pour dire bonsoir, vers un groupe discutant au milieu de la salle. - Bonsoir messieurs, belle soirée n'est ce pas ?? Le capitaine de la garde d'or porta une coupe en argent à sa bouche, le vin était délicieux, la nourriture aussi d'ailleurs. Le guerrier enfourna sa main dans une cruche rempli de biscuits apéritif. Le roi se mit à parcourir l'assistance du regard. - Mais dites donc. Je ne vois pas VS, serait-il malade ??? Warlock se décomposa d'un coup à cette question. Des goutes de sueur lui coulant le long du visage. Le maître des jeux répondit, voyant très bien le malaise que cette question avait levé dans le groupe de divinités. - Rassurez-vous majesté, il est euh, en arrière salle, oui c'est ça, en train de finir le cadeau pour Alin. En même temps qu'il parlait, il tapait du coude sur les côtes de l’érudit. - Euh oui oui, tout à fait, il prépare le cadeau, de Alin. - Bien, bien, bien, c'est très bien, vous avez pensé à lui faire un cadeau, vous savez très bien comment il est. Il risquerait de se vexer et d'envoyé tout le monde à la prison des âmes damnées. Parait que c'est un lieu fort désagréable. Le silence se fit dans le groupe, même Milos, pourtant habitué aux dangers, eu le visage qui commençait à blêmir en entendant parler de la terrifiante prison. - LE DIVIN JUGE ALIN V. Tout les regards se tournèrent vers la porte principale et un tonnerre d’applaudissement monta, saluant l'administrateur du forum, sa femme et sa fille Raven. Le roi s'éloigna du groupe pour aller le saluer, les divinités soufflèrent en voyant Adrian partir. - Ouf, quelle peur j'ai eu. Le pauvre Warlock, blanc comme un cachet d'aspirine, collait sa main contre son cœur qui battait très fort et très vite. - Ça pour une surprise, ça risque d'être une surprise. Le forgeron, un verre de limonade à la main, regardait le sol en agitant la tête de droite à gauche. - Oui, ça risque d'être très violent. Je me demande même si il ne serait pas bon pour nous de partir en voyage pour le coup. - T'as raison, j'ai une vieille tante malade, j'irais bien la voir tient. Ils regardèrent tous Albatur, c'était en effet une bonne option.
Pendant ce temps en arrière salle, il y en a un autre qui s'agitait, le maître des chemins et des carrefours, grand protecteur des voyageurs et des panneaux de directions, une boite à maquillage dans la main, essayait tant bien que mal de préparer le cadeau de Alin. Lowbac, n'aimant pas du tout la couleur choisi par VS. - Mais arrête donc de bouger comme ça, je vais jamais y arriver voyons. - J'aime pas ce rouge à lèvres, je préfère le rose là. - Bon bon ok, on prend celui là mais tu te calme ok. Le garçon se calma enfin et VS put terminer de le maquiller. Reculant soudain avec un large sourire satisfait, pour contempler son œuvre. - Voila, magnifique, une véritable beauté fatale. Maintenant, les habits. Il tendit la main en arrière, en direction d'une jeune femme qui regardait la scène, portant dans ses mains une large robe et des chaussures à très haut talons. Comme elle ne bronchait pas, VS s'énerva. - Hé ho EVE, tu m'entends, les vêtements s'il te plait. - Euh oui oui voila. Elle donna les habits au voyageur, se mordant la lèvre pour ne pas partir en fou rire devant l’accoutrement de Lowbac. Elle avait longuement hésité avant d'accepté la mission, mais elle ne regrettait pas son choix, le reste de la soirée promettait d'être très drôle. - Et maintenant les chaussures et voila, lève toi mon vieux, tu es magnifique. Lowbac se leva en chancelant, se demandant bien comment les dames du forum faisaient pour porter ça. - Tu en pense quoi EVE ??? Elle avait du mal à répondre, elle était parcouru de spasmes en regardant la scène. Bien malgré elle, elle réussi quand même à répondre entre deux rires mal dissimulés. - C'est parfait, parfait. Mais excuse moi, j'ai à faire maintenant. - Oui oui, tu peux partir maintenant, merci pour ton aide. EVE se précipita hors de la pièce, refermant la porte derrière elle. Elle se pencha alors en avant et se mit à rire. Elle avait le visage tout rouge et des larmes lui coulait des yeux. Elle réussi quand même à descendre les marches, en bas se trouvait les divinités. Devant la réaction de la jeune femme, un frisson parcourra les dos de chacun, ils se regardaient avec des yeux remplis de craintes. C'est l'érudit qui osa demandé le premier. - Alors ?? - Alors ha ha ha, c'est une catastrophe hi hi hi, ça promet d'être drôle, mais pas pour tout le monde ho ho ho. Là c'était la goute qui faisait déborder le vase. Les membres du groupes se regardèrent encore une fois, mais cette fois il fallait réagir. Milos posa sa cruche d'appéritif sur une table basse et parla en premier. - Désolé les gars, mais le devoir m'appelle, j'ai des manœuvres militaire à aller seconder dans l'arrière pays et je dois partir immédiatement, je serais absent un long moment. Si son nez avait pu s'allonger, il l'aurait fait. En effet, la jeune Antares était sur place pour seconder les manœuvres, il n'était pas utile que le capitaine de la garde d'or parte lui aussi. La jeune femme était bien capable de se débrouiller toute seule. Mais pas un n'osa lui dire qu'il allait fuir, ils avaient juste peur de s'en prendre une entre les deux yeux. Mais n'était ce là pas une bonne idée en fait. - Excusez moi, je dois me rendre d'urgence à Atalis, VS m'avait demandé l'autre jour de lui porter du matériel pour la forge. Le forgeron emboita le pas de Milos et sorti du palais lui aussi. Suivi peut de temps après par Warlock et Albatur qui avaient eu aussi des trucs urgent à faire.
La soirée avança et soudain, la lumière s’éteignit, l'obscurité seulement percé par les multiples bougies dispersées dans la salle. VS s'approcha discrètement d'un des musiciens pour lui donner un rouleau de parchemin. - Psiiiiit, vous allez jouer ça s'il vous plait. Quelques secondes plus tard et sur un son de bâton que l'on frappe au sol, un projecteur éclaira la scène et un personnage debout, brillant de mille feux, dans une longue robe, portant des hauts talons, une perruque blonde et maquillé comme jamais. Alin regarda la demoiselle très satisfait, elle était vraiment à son gout. Adrian le remarqua et lui demanda en lui donnant des coups de coude complice. - Elle est belle, je ne sais pas qui c'est mais elle est superbe. - Vraiment très très belle en effet. A côté du juge, sa femme regardait son mari d'un œil mauvais. - Tu parles, c'est un véritable boudin oui. Nouveau coup de bâton sur le sol et les musiciens se mirent à jouer un air que personne ne connaissait.
Hiéhéhé hunhunhun come on Hiéhéhé hunhunhun come on Drag drag drag it out Drag drag drag it out Drag drag drag it out Drag drag drag it out Check your ass Wait you'r lit Move your beat Hot hot hot People people people people
Lowbac se trémoussait sur la scène au son de la musique. Dans une petit chorégraphie dont il avait le secret et qu'il avait vu un soir dans un bar. Ce qui ne laissa pas indifférent les spectateurs qui s'échangèrent des regards interrogateurs. Mais bon, le roi et le juge semblaient être contents eux, alors pourquoi ne pas l'être aussi. - Vous en pensez quoi majesté ?? elle bouge bien, on dirait une déesse. - Oui, oui, tout à fait, une déesse c'est ça. - La déesse des boudins oui. Le roi était de plus en plus perplexe. Comme traversé par une sorte de malaise et de doute. Il faisait jouer le liquide présent dans son verre, il voyait au fond de la salle, EVE, appuyée contre un pilier en train de se tordre de rire. Non vraiment, c'était louche tout ça. Enfin, Alin était content, c'était le principal non.
Let me be a drag-queen Extravaganza Let me be a drag-queen Exibition Let me be a drag-queen Extravaganza Let me be a drag-queen
The glamour, hot, and sexy Hej sister ! I feel like a vegetable tonight What about you honey ? Come on Drag it out
Le spectacle se poursuivi, à la fin de la musique ce fut le silence complet. Alin se leva le premier et claqua fort dans ses mains, affichant un large sourire. Geste aussitôt suivi par le roi et le reste des convives qui hurlèrent des "bravo" et des "bis". C'était un véritable triomphe. En arrière scène, VS regardait le spectacle par un petit trou à travers le panneau en bois, en souriant lui aussi. Son idée avait été géniale. Malheureusement pour lui, il déchanta très vite en entendant le juge parler. - Grand dieu, il faut que j'aille l'embrasser, cette fille mérite largement d'être invitée d'honneur de la soirée. Derrière lui, sa femme était rouge, les bras croisés, elle regardait son mari, de la fumée lui sortait des oreilles. - Un boudin invité d'honneur, on aura tout vu tien. Mais Alin ne l'écoutait pas, il s'approchait de la scène, affichant toujours son large sourire. VS quand à lui, n'avait plus le sourire, des goutes de sueur lui coulant le long du dos, il le voyait monter les marches en direction de la star assise sur la scène et ne pouvant plus se relever à cause de ses talons XXL. Il voyait le juge suprême s'approcher, arriver à la hauteur de sa déesse, se pencher en avant pour la relever. - Cher mademoiselle, merci pour cette chorégraphie et cette danse, c'était tout simplement sublime. Si j'osais, je vous embrasserais bien. Le voyageur se mit la main devant le visage. - Non pas ça, c'est une catastrophe. Et il avait raison, à peine le juge posa sa bouche contre la joue de sa sirène de la soirée, la perruque de Lowbac glissa de son crâne. Un silence de mort s'installa, seulement coupé par les ricanements de EVE qui se roulait carrément sur le sol. Alin regardait les cheveux de la belle tomber au sol, la bouche toujours collé sur la joue. De Lowbac, dégoulinant de sueur et affichant un large sourire. - Alors c'est vrai, vous avez aimer ???
Personne ne raconta ensuite ce qu'il se passa. La soirée se termina brutalement et les invités avaient étés priés de retourner chez eux, mais de ne surtout rien dire à personne, sous peine de finir en prison. La menace était suffisamment grande pour que tous respectes la demande du juge. Quelques semaines plus tard, devant le palais, Milos dans son armure d'or et son casque sous le bras, était en grande discussion avec l'érudit du forum et le maître des jeux. - Alors mon vieil ami, ces manœuvres militaire ?? - Ho la routine, c'est du temps perdu pour rien, à cause de ça j'ai raté la soirée d'anniversaire de notre bon juge. - j'ai appris qu'elle avait pris fin subitement. Je ne sais pas pourquoi, personne ne souhaite en parler, même pas le roi. Les 3 amis se regardèrent en sifflant. Ils ne pouvaient rien dire eux. - Par contre je n'ai pas revu VS dernièrement, ni EVE et encore moins Lowbac. Je m'inquiète. Cette fois c'était la peur qu'il y avait dans les yeux des 3 divinités.
Pendant ce temps, dans un sombre cachot humide et froid, dans un silence de mort coupé de temps en temps par des bruits de clés dans les serrures et des hurlements. - Pourtant elle était bien ma chorégraphie. Mais je crois que c'est le maquillage en fait, j'aurais du prendre le rouge comme tu voulais au début. VS était assis dans un coin, boudeur et la tête entre les mains. - Ho ta gueule, moi et mes grandes idées, si j'avais su. Il n'y en a qu'une qui semblait contente. Assise sur le banc en bois, se tenant les côtes, EVE ne pouvait pas s'empêcher de rire. - Et ça te fait rire toi. - HI HI HI, désolée HA HA HA, c'est plus fort que moi HO HO HO. - Regardez ma nouvelle chorégraphie, hop hop hop et hop comme ça. BAOUM Le malheureux se retrouva une nouvelle fois au sol, soulevant un nuage de poussière. - Quelle misère. - HI HI HI HI HI HI. - SILENCE LA DEDANS. Un gros ogre à l'apparence fort sympathique passa à côté de la grille dans le couloir et ne semblait pas apprécier la chorégraphie lui.
Et pour ceux qui ne reconnaissent pas les paroles de la musique :
Voyageur Solitaire Voyageur
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Sujet: Re: LES CHRONIQUES DU FORUM Ven 23 Fév 2018 - 19:10
Voyageur Solitaire Voyageur
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Sujet: Re: LES CHRONIQUES DU FORUM Ven 23 Fév 2018 - 22:25
Soirée d'anniversaire : épilogue
Le monstrueux cyclope à deux yeux (c'est ça qui est monstrueux pour un cyclope) qui servait de geôlier à la prison des Ames Damnées ouvrît la lourde porte grinçante. Devant lui, éclairé par une torche crachotante, se découpait une silhouette mince et androgyne, aux ongles soigneusement manucurés, en laquelle il reconnût Kous-Kous, le chef des ennuques du divin Voyageur Solitaire. En même temps que l'air froid de cette soirée de février, une bouffée de parfum, fort et musqué, parvînt aux narines épaisses et velues du geôlier. - Oui ? - Salut à toi cher ami. Nous avons appris que notre divin maître devait purger une peine de trois jours en ces lieux et nous sommes venus, mes frères et moi, lui apporter quelques affaires de toilette et de rechange. Si tu le veux bien... Le cyclope ne comptait pas refuser (Il était déjà tout gêné d'avoir un dieu dans ses geôles). - Mais bien sûr. - Merci à toi, c'est vraiment gentil. On peut y aller les enfants ! Surpris, le geôlier passa la tête par l'ouverture, plissant les yeux. C'est alors qu'il vît la caravane de 25 chameaux qui attendait dans la cour, chargée de vêtements, de meubles, tapis, vases précieux, brûle-parfums, bibelots... - Hé, mais attendez... Trop tard. Devant lui passa une file de serviteurs, les bras chargés de linge ou portant de lourds coffres ferrés et qui descendirent l'étroit escalier de pierre glissante menant aux souterrains. Une heure plus tard, la cellule du Voyageur, moquettée, tapissée, meublée et parfumée était devenu un boudoir confortable et VS, frileusement enveloppé dans sa robe de chambre, dépliait sa serviette brodée devant une petite table pliante, dressée avec l'argenterie de rigueur, sur laquelle Kous-Kous finissait de servir le dîner de son maître après avoir allumé le chandelier d'or qui trônait au centre.
Malgré tout, VS garda une dent contre Alin suite à cette incarcération, indigne de son rang. De retour au palais, il se dirigea rapidement vers les cuisines pour y tomber sur Warlock qui y prenait son petit-déjeuner. - Tiens, voilà notre organisateur de soirées. Alors, ce séjour au frais, bien passé ? - Oh, ça va... C'est Lowbac qui a tout gâché. Il devait juste se cacher dans le gâteau et en jaillir en criant "Joyeux anniversaire", pas nous faire tout un numéro. - Hé oui, ça devait être du gâteau... - Très drôle. - Finalement, Alin en est resté quand-même baba... Même si c'était pas de la tarte... - Warlock, t'as fait l'école du rire ? Tout en parlant, le Voyageur fouillait dans les casiers contenant les recueils de recettes, à la recherche d'un certain parchemin, qu'il espérait bien y retrouver. Et qu'il trouva. - Ha, le voilà. Alors, voyons... Les beignets mortels à la bave de dragon... Non, quand-même... La gelée d'orange au venin de scorpion avec ses fruits moisis... Mouais, classique... Les dragées aux baies constipantes de la Forêt des Ténèbres... Haaaaa... Satisfait, le dieu des voyageurs laissa Warlock à son bol de café et ses tartines et se dirigea vers le cellier, le rouleau de parchemin sous le bras, avec un ricanement sinistre qu'on aurait volontiers imaginé à la fin de Thriller de Michael Jackson.
En début de soirée, c'est tout sourire que le seigneur et maître d'Atalis vînt frapper à la porte d'Alin pour lui présenter officiellement ses excuses. Le Juge Suprême le reçut avec amabilité, lui assura que l'incident était clos et lui proposa de boire un verre pour fêter ça. Pendant que son hôte se détournait pour prendre la carafe en cristal et les gobelets assortis, VS sortît rapidement de la poche de son pourpoint les dragées et les disposa discrètement au milieu des autres friandises, dans la coupelle de douceurs qui trônait au centre de la table. Alors qu'Alin lui tendait son verre, on frappa à la porte et tout aussitôt, Adrian entra. - Alin, pardon de t'importuner si tard, mais j'ai oublié de te parler de quelque chose d'important tout à l'heure. Oh, bonsoir VS... Tu veux bien nous excuser un instant ? Le divin Fondateur et le Juge Suprême entamèrent aussitôt une discussion animée tandis que VS restait en retrait, tournant son gobelet ciselé entre ses longs doigts. Au bout d'un moment, sa maigre réserve de patience fût vite épuisée... "Qu'est-ce qu'ils sont bavards... Ils vont jamais finir ma parole..." soupira-t-il en observant Alin et Adrian qui finissait la dernière dragée. La dernière dragée... Le regard de VS glissa vers la coupelle où plus aucune dragée n'était visible, remonta vers Adrian, revînt vers la coupelle... Un frisson glacé parcourût l'échine du Voyageur qui ressentît à cet instant ce qu'avaient dû ressentir les disciples du premier ordre Kaï quand les toits et plafonds du monastère s'étaient effondrés sur eux, lors de l'attaque des hordes de Zagarna... La conversation s'achevait et Adrian affichait un sourire satisfait : - Bien, nous verrons tout ça demain, il est tard, je vous laisse. Bonne nuit à tous les deux. Très bonnes tes dragées Alin au fait... J'espère que tu ne m'en veux pas, je n'ai pas pu résister à ma gourmandise. - Euh... Les dragées ?
Une nuit noire et froide avait étendu son manteau sur le Forum endormi. Autour des braseros, les sentinelles se frottaient les mains et soufflaient sur leurs doigts rougis. L'une d'elles montra à ses collègues la façade du palais où une seule fenêtre restait allumée, malgré l'heure tardive : - Ce sont les appartements du divin Adrian. - Quel homme, quel souverain. Alors que tout le palais est endormi, lui, il travaille encore. Les autres acquiescèrent, hochant la tête avec respect. Dans la petite pièce aux boiseries délicates, éclairée par une unique bougie, le Fondateur du Forum, les chausses aux chevilles, gémissait et geignait, assis sur la cuvette en porcelaine, le visage rouge et congestionné, les tempes saillant comme des cordons bleutés, les doigts agrippés de chaque côté et les genoux remontés jusqu'au menton. "Gnnnnnnn... Mais c'est pas possible..... Gnnnnnn......" Inquiet, son fidèle serviteur, en robe de chambre et lampe à la main, vînt timidement frapper au panneau : - Maître, tout va bien ? - Gnnnnnnn... Crétin, essaie de te sortir une boule de bowling par le trou du cul et tu sauras comment je vais !!! Le serviteur s'éloigna en secouant la tête. Ce devait être grave pour que son maître soit d'une telle grossièreté, inhabituelle chez lui. On frappa à la porte et la silhouette massive de Milos s'encadra dans le chambranle. - Bonsoir. J'ai terminé mon inspection et je venais souhaiter bonne nuit au roi. - Ah, je crains que ce ne soit pas possible divin Milos. Le roi est sur le trône actuellement. Milos haussa les sourcils, étonné : - Ha bon ? Qu'est-ce qu'il fait dans la salle du trône à une heure pareille ? - Non, pas ce trône là, l'autre... - Gnnnnnnnnn....
Loin, très loin de là, VS cravachait follement sa monture dans la nuit noire en direction d'Atalis la Cité des sables, regardant fréquemment et avec inquiétude derrière lui par-dessus son épaule...
dav-ID Maître d'armes
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Sujet: Re: LES CHRONIQUES DU FORUM Sam 24 Fév 2018 - 11:25
J'espère pour toi que le seigneur Adrian ne tombera jamais sur ce texte...tu risques de passer le reste de ta vie au trou...
ALIN V Fléau des Héros
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Sujet: Re: LES CHRONIQUES DU FORUM Sam 24 Fév 2018 - 12:22
Alin V posa la bouteille de lait de pavot que VIK lui avait confié sur son bureau. Elle était discrètement emballée dans une feuille de vélin teinte en vert. Cela faisait deux jours qu'ils se relayaient tous les deux pour en apporter discrètement à Adrian. Ce dernier ne souhaitait voir personne d'autre afin que ses problèmes d'évacuation ne soient pas colportés par la rumeur. Le lait était sensé le détendre et faciliter le transit. Vu qu'il était tendu comme un arc ça ne pouvait pas lui faire de mal. Quant au transit, par le passé Alin avait testé cette substance et il pouvait confirmer que l'effet était radical et chez lui immédiat. Il en conservait d'ailleurs quelque rancune au docteur du forum.
Il avait décidé de faire un petit détour avant de se rendre chez le maître du forum afin de régler quelques comptes. Il savait que dans son dos on disait de lui qu'il était lent à la comprenette. Mais il ne lui avait pas nécessité grand temps pour associer l'obturation d'Adrian aux dragées de VS. Ajoutez à cela qu'il n'avait toujours pas digéré la soirée d'anniversaire. Soirée qui lui avait valut notamment une interdiction formelle de partager la chambre de sa femme de la part de cette dernière. Il avait encore l'impression de sentir sur sa joue droite la morsure cuisante de la gifle reçue ce soir là. Et ce n'est pas le lit de camps de fortune dressé dans un coin du bureau qui risquait d'arranger sa morosité. Il dormait à peine trois heure par nuit et se levait courbaturé de partout. De plus l’abstinence ne valait rien à son humeur qui était devenue fort sombre. Non ! On s'était bien moqué de lui et c'était la fois de trop. Il sortit son globe de communication.
- Office Royal des Forêts de Durenor, Shane Liège, j'écoute. ♫ - Bonjour j'ai entendu dire que vous aviez des sapins gigantesques dans vos montagnes ? - Tout à fait monsieur, il n'en existe pas de plus grands nul part ailleurs. Ce serait pour une commande ? - Absolument. - Je vous en mets combien ? - Disons cinq. - Très bien cinq sapins... - Non, non, cinq stères ! - Cinq stère ! Mais pour en faire quoi ? Si je puis me permettre. - Ce n'est pas encore complétement décidé mais c'est pour une petite fête. Je vois ça comme un très très gros gâteau d'anniversaire fait en bois avec dessus des gros malin qui aiment festoyer pour faire les bougies. la seule différence c'est qu'on met le feu au gâteau plutôt qu'aux bougies. Ce qui soit dit en passant n'empêche pas ces dernières de finir en cendres ! Une superbe ambiance garantie ! Ça c'est moi qui vous le dit ! Coté bûcher je m'y connais ! Faites moi confiance ! - Euh... oui... oui... Comment dire... Je vous prie de m'excuser mais il est formellement interdit de détruire les sapins géants de Durenor par le feu. C'est un édit royal qui fait suite à un malencontreux accident il y a quelques années en Sommerlund. Je me vois donc contraint de refuser votre commande. - Mince ! Tant pis je trouverai autre chose, merci quand même !
Voilà qui contrariait sévèrement Alin V. Il attrapa vivement la bouteille d’absinthe qu'il vidait directement au goulot depuis quelques jours. Après avoir englouti une belle rasade, il s’arrêta subitement. Le goût était différent. Il regarda attentivement la bouteille dans sa mains puis son bureau, puis sa main, puis son bureau. Ce n'était pas l’absinthe ! Il avait malencontreusement posé la bouteille de lait de pavot à côté de celle d'alcool et distrait il s'était trompé. C'était déjà trop tard pour courir aux commodités ! - Et merdeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Voyageur Solitaire Voyageur
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Sujet: TEMP Sam 24 Fév 2018 - 13:30
- Ce n'est quand-même pas ma faute si tu ne sais pas lire une étiquette sur une bouteille, s'énerva Vik. De l'autre côté du panneau se fît entendre une bordée de jurons et le bruit désolant d'une diarrhée soudaine. Le tout suivi d'une telle odeur que même les fleurs peintes sur les boiseries de la porte se fanèrent. - Vous me faîtes tous chier ! S'emporta Alin. - Oui, ça on s'en était rendu compte... Bon, tu comptes rester enfermé là-dedans jusqu'à quand ? - Jusqu'à ce que tu trouves un remède bordel ! T'es guérisseur non ? Vik commençait à trouver cette discussion assez surréaliste, assis sur son tabouret à côté de la porte des commodités, porte derrière laquelle le Juge Suprême se répandait en malédictions. - Il y en a bien un... Une plante aux vertus apaisantes qui pourrait vous soulager toi et Adrian... On la nomme Kan-Abys... - Très bien, envoie immédiatement un escadron de la Garde d'Or en chercher ! - Et elle ne pousse que sur les terres du royaume d'Atalis... Il y eût un long silence avant qu'Alin ne reprenne la parole, d'une voix aussi douce que du venin enrobé de miel, une voix à faire se dresser les poils des avant-bras du divin Guérisseur. - Vik, mon cher Vik... Tu peux me rappeler qui règne sur Atalis s'il te plaît ? - Le divin Voyageur Solitaire, dieu des Voyageurs, Seigneur des caravanes et Maître des Carrefours, les intersections pas les magasins, répondît Vik, n'hésitant pas à recaser le jeu de mots lamentable trouvé par Lowbac. - Mais merde ! Non seulement ce divin enfoiré tente de me faire chier des parpaings avec ses foutues dragées, non seulement c'est l'effet inverse, je me retrouve à cause de toi à me vider comme une outre percée et il faudrait que j'aille lui demander son aide ? - Tu n'as pas le choix, rétorqua Vik en allumant un petit brasero pour y brûler des herbes odoriférantes prises dans sa sacoche. C'est une plante très rare, on ne la trouve qu'en toute petite quantité dans l'herboristerie royale d'Atalis. Dans la chambre, l'odeur devenait insoutenable, les esclaves, verts, avaient ouvert grand les fenêtres pour s'y pencher, dans un râle continu. Et ce, malgré la vague de froid glacial prévue cette semaine par Méthée Au, la devineresse, maîtresse des nuages, de la pluie et du soleil. - Quand je pense que Loup Solitaire nous a fait tout un bouquin avec son herbe d'Oede... Maugréa Alin. Si ce Kan-Abys est si précieux, VS ne voudra jamais nous en fournir. - Sauf si tu lui procures une amnistie officielle pour ce qui s'est passé, signée de ta main et de celle du roi... Long silence. - Bon d'accord. Il y a un formulaire tout prêt dans mon bureau, passe-le moi sous la porte, je vais le remplir. Vik alla au bureau et se mît à farfouiller dans les tiroirs, dans une masse de documents. - Ordre d'exécution... Ordre de décapitation... Ordre de refus de remise de peine... Ha, voilà, "Amnistie totale"... Il en reste un... Le guérisseur trempa la plume dans l'encrier et passa plume et parchemin sous la porte. Quelques instants plus tard, le document ressortait en sens inverse, correctement rempli et signé. - Que Warlock le fasse signer à Adrian et qu'on le fasse parvenir à VS avec une lettre d'explication. Et le plus vite possible, par pigeon voyageur. - Tiens, je connaissais pas ce disciple Kaï... - Mais non ! Un pigeon, l'oiseau ! - Ce n'est pas sympa de traiter de pigeon notre ami Oiseau, seigneur des Terres de Xhoromag. - Vik...
Mais quand Vik rejoignît le colombier du palais, il ne trouva qu'une pièce déserte, remplie de cages vides. Seules quelques plumes voletaient encore ici et là. - Oiseleur !! L'oiseleur du Forum, un homme-oiseau du Haut-Xamen, ramené de Mampang par Craft autrefois, apparût aussitôt, ses grandes ailes repliées dans son dos. - Oui divinité ? - Les pigeons ? Où sont les pigeons ? - Mais... On les a tous mangé pour le Réveillon, tu ne te souviens pas ? Le cuisinier voulait faire un Suprême de volaille aux cents pigeons avec sa sauce à l'essence de romarin et de lampsur. - Je vais tous les tuer... Bon, tant pis, c'est toi qui va y aller, tu as des ailes après tout. Tu vas porter cette lettre et ce document au divin VS, à Atalis. - C'est un voyage dangereux, la période de la chasse est ouverte en ce moment... Je pourrais y laisser des plumes... Et puis, les vols long-courrier et le décalage horaire, j'ai plus l'habitude moi... - Tu veux savoir si l'exécuteur du Forum fait la grève ? - Bon, d'accord...
ALIN V Fléau des Héros
Nombre de messages : 9099 Age : 51 Localisation : Hammardal Loisirs : déchiffrer les étranges signes contenus dans les bulles des BD Date d'inscription : 30/07/2008
Sujet: Re: LES CHRONIQUES DU FORUM Lun 26 Fév 2018 - 9:21
Warlock faisait les cent pas dans la salle principale du colombier en maugréant. - Mais qu'est-ce qu'il fout ! Mais qu'est-ce qu'il fout ! Relevant la tête, les mains en porte voix, il s'écria : - Milos ne vois-tu rien venir ? Milos perché autant que faire se peut sur l'aire d'envol scrutait le ciel. - Je ne vois rien que le soleil qui rougeoie, et l'herbe qui verdoie ! En son fort intérieur Warlock ajouta : Mais qu'est-ce qu'il fout ! C'est déjà suffisamment la merde pour que cet abruti d'homme-oiseau prenne son temps. Le seul bon côté à faire le pied de grue ici c'est qu'ils n'avaient pas à supporter l'odeur pestilentielle qui embaumait le tribunal. VIK qui essayait de calmer Alin V devait bien déguster. Soudain Milos descendit l'échelle en se laissant glisser le long de ses bords. - Le voilà enfin ! S’écriât-il au passage. - C'est pas trop tôt ! - Il vole bizarrement, en zigzag, j'espère qu'il n'est pas blessé. Déjà qu'il n'y a plus de pigeons, ce serait embêtant pour nos moyens de communications.
L'homme oiseau atterrit tant bien que mal sur la petite plateforme se vautrant plus qu'autre chose. Un instant les deux amis crurent qu'il allait basculer en bas de la tour ou qu'il était mort mais soudain un râle s'éleva du semi-volatile. - Il est blessé, vite remonte Milos ! - Mais non ! Il est mort de rire... En effet le semi-homme riait à gorge déployée en se redressant tant bien que mal et en descendant maladroitement l'échelle. Il rata deux barreaux ce qui le fit rire de plus belle. Arrivé en bas il se retourna pour faire face aux deux hommes médusés. - Hey ! Salut les potos ! C'est gentil d'être venu m’accueillir ! La vache je me souvenais plus que là haut c'était aussi petit ! Ah ah aha ha aha aha aha ah ah !!!!! - Est-ce que tu as le Kan-Abys ? - Ah oui ça je l'ai et je peux vous dire que c'est de la bonne les zigs ! - Tu en as pris ? - Ben oui, c'est long et chiant comme voyage alors je m'en suis fumé un petit pour égayer, quoi ! - Fumé ? - Oui son altesse supérieure de la citée des sables a fait préparé les herbes selon une antique recette. Enfin je croix que c'est à peu près ce qu'il a dit. Le Kan-Abys est roulé dans des feuilles de koka séchées et pour le consommer il faut fumer ces petite tiges contenu dans le joli sac que voilà. Et je peux vous dire que ça déchire sa race les zamis ! Warlock arracha nerveusement le sac des mains du messager. - Euh, je peux en garder une ou deux ? C'est pour me détendre après le voyage steup ! - Je pense que tu es assez détendu comme ça. De plus c'est à usage médical ! Les deux amis sortirent du pigeonnier laissant un homme oiseau affichant un sourire béa. Au bout de quelques minutes ce dernier regarda sa main droite dans laquelle il avait quatre petits objets oblongs qu'il avait soustraits du petit sac avant de descendre de l'échelle.
Arrivé le plus rapidement possible au tribunal les deux amis rejoignirent VIK qui se trouvait dans le couloir attenant aux commodités réservées au juge suprême du forum. Depuis le départ de l'homme-oiseau pour Atalis, Alin V passait la totalité de son temps en ces lieux. Les bruits qui en sortait étaient aussi abominables que les effluves malodorantes ,qui se rependaient depuis la petite pièce. Ajoutez à cela les jurons, insultes et malédictions que le malade adressait à tout va et le tout était innommable. VIK passait alternativement du vert au blanc et ce malgré le mouchoir parfumé à l'eau de rose destiné à camoufler la puanteur. Warlock en arrivant avait sorti son propre carré de tissu parfumé à la violette et Milos le sien imprégné de fleur d'oranger. VIK parut soulagé de les voir arriver. - Mouf mou mou vouf moumouf émou ? - Retire ton mouchoir quand tu parles on comprend rien. - Dites moi que vous l'avez les gars ! - Ouaip, tiens donne lui ça. Ça se fume d'après VS. - Ah non, moi je rentre pas la dedans, j'ai déjà faillir vomir tripes et boyaux il y cinq minutes, c'est pas possible ! - Ben c'est toi le guérisseur, non ? - Et alors, il y a rien à guérir là s'il faut juste lui refiler ça. - Oui, mais tout de même... Milos excédé coupa court à la conversation et prenant le sac des mains de Warlock, en sorti la médication et une petite allumette au bout imprégnée de souffre. - Bande de lâche ! Ajouta-t-il tout de même puis prenant une grande respiration à travers son mouchoir il se dirigea d'un pas décidé vers le centre du nuage pestilentiel. - Divin juge, voici le remède que Voyageur nous a gracieusement fait parvenir à votre intention pour soulager vos maux. la porte s’entrouvrit et une main tremblante apparut. - Donne et laisse tomber les fioritures ! - Tiens ça se fume. Sur ces mots, Milos remis son mouchoir et s'éloigna prestement. On entendit l’allumette racler le mur et soudain une explosion retentit. Elle arracha la porte de ses gonds et souffla les trois amis dans le couloir. Les gaz inflammables sortis des tripes du juge était vraisemblablement trop concentrés dans la petite pièce. Timidement les trois hommes s’approchèrent de l'ouverture pour découvrir le juge debout au dessus des commodités le pantalon baissé sur les chevilles. Une main tenant la tige de Kan-Abys étrangement intacte, l'autre l’allumette entièrement consumée. Il y avait des excréments liquides partout qui dégoulinaient sur les murs et sur le juge. Là où son visage n'était pas noircit l'on pouvait voir la couleur rouge vif de la fureur qui l’habitait. Il n'avait plus ni de cheveux ni de sourcils. Les trois amis se regardèrent et comme un seul homme partirent en courant dans le couloir fuyant la rage du juge qui n'allait pas tarder à exploser à son tour.
Voyageur Solitaire Voyageur
Nombre de messages : 11918 Age : 52 Localisation : Un désert Profession : Dieu des voyageurs, arpenteur des mondes Loisirs : Living in another world Date d'inscription : 14/03/2009
Sujet: Re: LES CHRONIQUES DU FORUM Lun 26 Fév 2018 - 15:20
Assis derrière son écritoire ouvragé d'or, un chat persan sur les genoux, VS s'échinait sur sa prochaine AVH (Aventure Vachement Haletante) mais rien à faire : l'inspiration le fuyait aussi lâchement que Milos, Vik et Warlock avaient fui devant la colère du Juge Suprême. Les nouvelles n'étaient pas bonnes : Alin était furieux, Adrian, enfin soulagé, avait décidé de réformer par ordonnance royale la SNCF, Société Nationale des Chevaux Ferrés, (du coup, les cochers s'étaient mis en grève et les communications étaient suspendues, plus aucune diligence ne circulait), une vague de froid polaire venu de Kalte balayait le Forum... Il n'aurait jamais dû se fier à Ganja, son herboriste. Ce type lui avait toujours paru bizarre : un grand noir élancé, coiffé de tresses, un étrange bonnet coloré sur la tête et arborant en permanence le sourire du parfait crétin. VS le soupçonnait de piocher allègrement dans les jarres et flacons de l'herboristerie royale pour se concocter de petites potions qui vous faisaient voir la vie sous d'autres couleurs... Il aurait dû se méfier de ce Kan-Abys, cette plante venue des hauts-plateaux mystérieux nimbés de brume de la mythique région du Abiliv-akanfly. En attendant, il fallait resserrer les liens entre le Forum et Atalis. Avec un cadeau par exemple. Oui, un présent somptueux, ça c'était une bonne idée...
VS fît descendre le chat de ses genoux et quitta ses appartements, sa longue robe de soie rouge bruissant derrière lui sur les dalles. Suivant un long couloir au plafond voûté, il parvînt devant une double porte aux vantaux épais cloutés de bronze, une porte derrière laquelle s'entassait son trésor personnel, notamment tout les cadeaux offerts par ses nombreux vassaux à chaque anniversaire. Une porte capable de résister à la charge d'un éléphant et verrouillée par une serrure à haute sécurité créée spécialement à Bor, par les meilleurs mécaniciens du peuple nain. On ne pouvait donc entrer qu'en composant la bonne combinaison, combinaison que le maître des lieux avait oublié, comme d'habitude. "Hé merde..." - Kous-Kous ! Comme par magie, le chef des ennuques apparût, frétillant et l'œil câlin, tel un bon chien joueur et aimant. - Maître ? - La combinaison s'il te plaît, je l'ai oubliée. - Heu... Ha zut... Attends, je vais demander à mon frère. - Tu as donné la combinaison secrète à ton frère ?! - Oui, bien sûr, au cas où j'oublierais. Alzaïmer ! - Oui frérot ? - La combinaison s'il te plaît. - Oulà, j'ai peur de l'avoir oubliée... Moi et les chiffres tu sais... Je vais demander à notre cousin, Djinn-Djinn. Je la lui ai donnée au cas où j'oublierais justement... Ha oui, c'est vrai, il est en vacances... Mais il a dû la laisser à sa femme, je vais voir avec elle... Se tortillant nerveusement sur place et regardant ses babouches, Kous-Kous laissa échapper un petit rire confus devant son maître qui fulminait : - Hé oui Maître, c'est le téléphone Atalien... La combinaison enfin retrouvée, VS tapa donc 1, 2, 3, 4 sur le cadran, un déclic se fît entendre et le panneau s'ouvrît, pivotant en silence sur ses gonds parfaitement huilés. A la lueur des lampes apparût un invraisemblable tas d'objets, un formidable foutoir où s'entassaient tous les présents offerts à VS par les chefs de tribus, les dignitaires étrangers et souverains en visite officielle à Atalis. Le Voyageur se mît donc à farfouiller dans ce joyeux capharnaüm, à la recherche de la bonne idée... Décidé à l'aider, Kous-Kous extirpa triomphalement un lourd objet, richement ouvragé, en forme de petite maison de bois au toit pentu et pourvu d'un cadran et d'aiguilles. - Pourquoi pas ça, Maître ? - C'est quoi ? - Une clepsydre, pour indiquer l'heure. Regarde... De ses doigts parfumés et bagués, l'ennuque positionna les aiguilles : un compartiment secret s'ouvrît pour laisser jaillir un minuscule automate représentant un baladin pourvu d'une mandoline qui laissa échapper un "Ha que coucou !" retentissant. - Hi, hi, hi, hi... C'est drôle non ? Non ? Non... - Et ça, c'est quoi ? Le regard étonné, VS exhibait au bout de ses doigts une cage en or minuscule, aux barreaux treillissés, délicatement ouvragés et d'où émanait un bourdonnement continu. - Ha oui, c'est la mouche. - La mouche ? - Oui, la mouche Tsé-Tsé. Rappelle-toi, c'est un cadeau de ce roi noir venu de Shamanka. Quand cette mouche pique quelqu'un, la victime s'endort immédiatement d'un sommeil profond pour des jours, c'est la maladie du sommeil. - Intéressant... Original surtout...
Pendant que l'ambassadeur d'Atalis débitait son discours devant la cour du Forum, sous le grand dôme nappé de feuilles d'or de la salle des Audiences Fastidieuses, Warlock se pencha à l'oreille de Vik pour chuchoter : - Tu as vu cette suite qui l'accompagne ? Tous ces serviteurs portant des coffres et des malles entières... VS ne fait pas les choses à moitié, j'ai hâte de voir tous ces cadeaux... Le discours terminé, Adrian remercia d'un hochement de tête satisfait. L'ambassadeur fouilla alors dans sa poche et lui tendît une minuscule cage en or d'où provenait un bourdonnement énervé : - Afin de resserrer les liens qui unissent nos deux grands royaumes, mon maître t'offre ce présent. C'est une mouche Tsé-Tsé. - Ha... C'est gentil ça... Original surtout, fît Adrian, surpris, en tournant la petite cage entre ses doigts. Alors que l'ambassadeur s'inclinait et se retirait vers l'antichambre des Attentes Déçues, Warlock lui prît le bras pour retenir son attention : - C'est ça le cadeau ? Mais, et cette suite de coffres et de malles ? - Ben ça, ce sont mes bagages...
Rentré dans les appartements de la Royauté Fatiguée, Adrian posa la cage minuscule sur la table du salon puis passa dans sa chambre en baillant. Personne n'avait remarqué que, suite à de trop fréquentes manipulations, la minuscule serrure de la minuscule cage avait du jeu et ne tenait plus guère...
Voyageur Solitaire Voyageur
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Sujet: Re: LES CHRONIQUES DU FORUM Jeu 28 Juin 2018 - 22:06
Une belle nuit d'été recouvrait le Grand Palais en un ample manteau bleu piqueté d'étoiles. Hormis le bruit des insectes nocturnes dans les jardins et le bruissement des fontaines, tout était silencieux. Ses marbres clairs et ses dômes dorés luisant doucement sous la lumière argentée de la lune, le vaste bâtiment ressemblait à un palais de fées, une vision enchanteresse issue d'un beau rêve. Dans ses appartements, Warlock fût réveillé par un besoin pressant, besoin fatal dont il avait redouté la venue en se couchant, vu le nombre de bières descendues la veille, pour l'anniversaire de Dagonides. Une envie d'uriner à 02h00 du matin n'avait rien de bien dramatique en temps normal, mais à l'heure actuelle, soulevait deux problèmes. Le premier, c'est que la porte des toilettes du premier étage (où logeait Warlock) grinçait atrocement depuis quelques temps. Le second, c'est que Milos avait sa chambre quelques mètres plus loin et que, comme tout guerrier qui se respecte, notre brave capitaine de la Garde d'Or avait le sommeil léger. Depuis un mois, à chaque fois qu'un des membres résidant à cet étage se levait la nuit pour aller aux toilettes, la porte grinçait et réveillait le farouche guerrier. Ayant épuisé sa maigre réserve de patience, Milos avait donc fait savoir au Conseil qu'il "ouvrirait avec ses dents la gorge du prochain qui le réveillerait"... En plus, le guerrier se préparait à un concours de culturisme, il avait entamé un régime strict, il voyait passer chaque jour à table les bons petits plats venus des cuisines avec le regard désespéré d'un condamné soumis au supplice de Tentale, il ne fallait donc pas trop le chercher.
Le problème, c'est que ces fameuses toilettes du premier étaient les seules sur cette aile du palais. Quand Sombrecoeur avait demandé à VS de dessiner les plans du bâtiment, le Voyageur s'était lâché sur les marbres, mosaïques, boiseries, bas-reliefs, sculptures et mobilier précieux, comblant ses goûts d'esthète mais laissant de côté le principal parfois. Ce qu'avait noté Vik qui, relisant les plans, avait souligné l'absence de toilettes dans ce secteur. Pressé par le temps, VS avait fait aménager en urgence un placard à balais avec cuvette en porcelaine, taffetas, velours, fresques italiennes, lustre en cristal et tout et tout. Il avait lui-même peint les bouquets de fleurs ornant la porte, décoration plutôt saugrenue pour un endroit loin de sentir la rose en général… Pas le choix, donc : c'étaient les toilettes du premier pour tous ceux qui logeaient dans cette aile du palais. Sauf que là, il en était hors de question. Bien sûr, il y avait la solution du pot de chambre mais l'idée d'avoir son pot de pipi (quand c'était pas autre chose…) dans sa table de chevet ne paraissait pas franchement glamour au Grand Erudit. Avec un soupir, ce dernier se leva, enfila rapidement une paire de chausses et quitta sa chambre. La seule solution qui restait, c'était la cabane au fond du jardin, unique vestige d'un ancien pavillon de chasse démoli depuis sur ordre de Yavanna, farouche gardienne du végétarisme et ardent défenseur de la cause animale. Warlock descendît donc le grand escalier, traversa le salon du Besoin Pressant, celui de l'Envie Débordante et de l'Urgence Irrépressible avant d'enfin atteindre les jardins endormis. La nuit était claire, agréablement tiède et il était assez facile de se repérer. Avec délice, le Grand Erudit huma les senteurs poivrées et les parfums des fleurs sauvages, avant de détecter (mais trop tard) une autre odeur… Au même moment, il sentît son pied s'enfoncer dans quelque chose de mou et spongieux, bien que consistant. "Mais qu'est-ce que…" Bonne fille, la lune éclaira l'allée de graviers blancs, ce qui confirma à Warlock ce qu'il redoutait : Hyppocrate était passé par là. Non seulement le monstrueux Saint-Bernard de Vik bouffait son steak chaque jour, mais il faisait également son steak chaque jour… Furieux (d'autant qu'il était sorti pieds nus), l'érudit à la somptueuse chevelure gagna à cloche-pied la cabane, ouvrît la porte et réalisa alors qu'il n'y avait plus de papier… Livide, il se soulagea néanmoins avant de repartir à cloche-pied vers le palais, se jurant de faire empaler l'intendant aux premières lueurs du jour. Bien sûr, sur le chemin, il tomba sur Eve et Antarès, du côté de la serre aux plantes rares de Yavanna. Les deux amies rentraient d'un bal masqué à la maison de jeu de PileouFace, bruissantes, rieuses, adorables et parfumées avec leurs robes de soie, les fleurs fraîches ornant leur corsage et leurs cheveux tressés de perles.
- Oh, Warlock, c'est toi ? Mais que fais-tu à pareille heure dans les jardins ? - Heu… Bonsoir les filles. Vous… Vous avez passé une bonne soirée ? - Oui, on s'est amusées comme des écolières. Mais… Mais c'est quoi cette odeur ? demanda Eve en agitant son éventail. Maugréant une excuse à deux balles et affichant un sourire désespéré, Warlock s'éloigna rapidement, laissant les deux jeunes femmes interloquées. Seule solution, rejoindre les toilettes de l'autre aile du palais pour y trouver du papier. Toujours à cloche-pied, le Grand Erudit sautilla à travers les salons de la Gêne Infinie et du Désespoir Maîtrisé, négligeant le regard stupéfait de la patrouille de nuit sur laquelle il tomba bien sûr, avant de rejoindre enfin les toilettes de l'aile sud. Occupé ! Non, c'était pas possible ! - C'est occupé ! fît une voix de l'autre côté du panneau marqueté. - Albatur ! Mais qu'est-ce que tu fous ici ? - A ton avis ? Si je suis aux toilettes à 02h00 du matin, c'est pour jouer au jeu de Go ? Un pied en l'air, appuyé au mur, Warlock tenta de maîtriser le pétage de plombs qu'il sentait monter en lui comme une vague. Ce n'est qu'en relevant la tête qu'il découvrît VS qui le regardait, stupéfait. VS en robe de chambre de soie, VS qui rentrait d'un long voyage et qui, à cause du décalage horaire, n'arrivait pas à dormir et avait donc décidé d'aller marcher. - Warlock ? Qu'est-ce que tu fais ici à cette heure ? Ta chambre est de l'autre côté et… Par les feux du désert, c'est quoi cette odeur ! Cette fois, Warlock explosa : - C'est de la merde ! De la bonne grosse merde ! Je suis dans la merde à cause de toi, Voyageur de mes deux qui n'est pas foutu d'installer des chiottes sur 50 000 mètres carrés ! A cause de Vik avec son Saint-Bernard qui ressemble à un veau aux hormones ! A cause de dav-ID qui a oublié de réparer cette putain de porte qui grince ! A cause d'Albatur qui a choisi son moment pour aller fendre la porcelaine ! Vous me faîtes tous CHIEEEER !
Warlock stoppa sa tirade en voyant le regard épouvanté de VS qui semblait regarder derrière lui, tremblant soudain de tous ses membres, tel l'agneau promis au sacrifice. Se retournant, Warlock blêmît en découvrant la formidable stature de Milos, les yeux injectés de sang et la bave aux lèvres, simplement vêtu d'un pagne, sa redoutable hache à double tranchant au poing. - Heu… Milos ? (voix flûtée et rire imbécile) Quelle surprise… Mais, que fais-tu là ? - J'ai changé de chambre (voix glaciale et faussement calme, annonciatrice de quelque catastrophe imminente). J'en pouvais plus d'être réveillé chaque nuit alors je suis venu dormir dans cette aile, j'ai pris l'ancienne chambre de Requiem, juste à côté. Mais je vois qu'ici aussi, on est dérangé… Pas par une porte qui grince mais par des gens qui gueulent dans les couloirs à réveiller les morts… VS, avec ce sang-froid des anciens que seule donne l'expérience, avait déjà opéré une retraite stratégique vers la porte des toilettes sur laquelle il toqua misérablement. - Albatur, ouvre… - Nan, j'suis pas fou ! C'est vous qui l'avez réveillé, démerdez-vous ! - Oh merde...
dav-ID Maître d'armes
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Sujet: Re: LES CHRONIQUES DU FORUM Jeu 28 Juin 2018 - 23:24
Il était 5h du matin, le soleil n'était pas encore levé mais on voyait déjà la belle couleur bleu sur l'horizon. Un grand fracas se fit entendre soudain, rompant le silence seulement coupé par le chant d'un coq au loin, faisant se retourner le garde en patrouille qui rentrait à la caserne fatigué de sa nuit de garde. Il aperçu une personne en pyjama et portant un ample manteau, debout, martelant avec force la porte en bois de la grande forge. BOUM BOUM BOUM Le personnage patienta quelques instants puis se mit à marteler la porte encore plus fort. Une petite lueur de bougie se montra derrière le carreau d'une petite fenêtre à côté, un bruit de clé dans la serrure et la porte s'ouvrit. Guilibran le nain, en habits de nuit et portant une petite bougie, passa un œil et ouvrit finalement la porte en grand en reconnaissant la personne présente. - Albatur ?? mais que faites vous ici à 5h du matin ?? il y a un problème. - Oui, un gros problème même, réveille dav-ID de suite. - Mais, c'est qu'il dort là. Mon maître est très fatigué en ce moment, il est en plein travaux dans l’extension de la grande forge et il passe ses journée à peindre. - Oui oui oui peut être. Mais réveille le quand même, c'est aussi à cause de lui que nous avons un gros problème. En maugréant, le nain laissa le maître des jeux et s'éloigna dans le couloir, monta un escalier et frappa à une porte. - Maître, réveillez vous. Au bout de quelques minutes, la porte s’ouvrit, le forgeron regardait son vieil ami en bayant, si fort que sa mâchoire failli se décrocher. - Qu'est ce qu'il se passe ?? - C'est Albatur. Il est à la porte et il demande que vous veniez, c'est apparemment urgent. Le forgeron descendit les marches en pestant, tapant au passage dans un pot de peinture qui se renversa et il marcha dedans, laissant une trace rouge sang sur le sol. Il se retrouva devant le maître des jeux. - Bonjour mon ami. Que me vaux le plaisir (tu parles), de cette visite si matinale. - Il faut que tu viennes au palais, c'est grave. Et prend tes outils avec toi aussi, tu vas en avoir besoin. Quelques instants plus tard, dav-ID et Albatur s'éloignèrent, tournèrent à l'angle de la rue sous les premiers rayons du soleil.
Le duo arriva aux appartements. Il y avait une certaine animation. dav-ID eu la surprise de voir Warlock, accroché aux branches d'un arbre et Milos, tenant une hache dans ses mains et le regardant, avec visiblement des envies de meurtre. Le guerrier avait en tout cas, sa tête des mauvais jours. - Descend de là, tout de suite, sinon je coupe cet arbre. - Tu peux pas le faire, c'est un arbre qui a été planté par la divine Yavanna, se serait folie que le le couper. Et toc. Alors qu'il allait donner le premier coup de hache, le guerrier s'arrêta net. L'érudit avait raison, ce serait un grand crime que de couper un arbre planté par la divine. Même lui, qui pourtant était le capitaine de la garde d'or du roi Adrian, pouvait terminer au tribunal d'Alin et finir dans la prison des âmes perdus pour crime grave. - Qu'est ce qu'il se passe ?? Le forgeron était bouche bée, il regardait cette scène surréaliste sans comprendre. Warlock dans un arbre à 5h30 du matin et Milos à son pied qui essaye de l'abattre avec une hache. Antarès et Eve, assises sur un muret en train de rire et de regarder la scène, les deux amies, visiblement amusées, n'avaient pas eu envie d'aller se coucher, pour une fois qu'il se passait quelque chose d'intéressant au palais la nuit. Il faillit lâcher sa caisse à outils, se pinçant fortement pour être certain qu'il ne dormait toujours pas. - Et puis c'est quoi cette odeur ?? ça sent la merde non ?? - En parlant de merde. Tu te souviens de la serrure des WC ?? - Oui, la serrure qui grince et que je devais réparer. - Oui celle là. Cette serrure que tu devais réparer depuis pas mal de mois déjà. Qui grince affreusement lorsque quelqu'un se rend aux latrines. - Oui, tout à fait. La serrure qui grince, que je devais réparer et qui réveille Milos... Le forgeron arrêta de parler. Il se décomposa, refusant de penser. Un frisson d'angoisse lui parcourra le dos. Surtout quand il vit Milos qui le regardait, avec un œil mauvais injecté de sang. - La serrure qui grince...gloups...qui réveille Milos...non...??...ne me dis pas que... - Si, c'est arrivé cette nuit, ça a été la goute d'eau qui fait déborder le vase et... Le maître des jeux ne termina même pas sa phrase, le forgeron essaya de se précipiter dans l'arbre avec Warlock, mais alors qu'il entamait l'ascension, il sentit un bras puissant le saisir par le cou pour le tirer fortement en arrière. Il voyait Milos, lever sa hache au dessus de lui. - Seigneur, je suis donc arrivé au bout de ma vie ?? Il mit ses mains devant sa figure pour se protéger en hurlant de terreur.
Le soleil était levé depuis plusieurs heures. Le roi Adrian se leva, s'approcha de la fenêtre et tira les rideaux. Ça allait encore être une très belle journée de fin juin. 30 minutes plus tard, après un rapide petit déjeuné et un brin de toilette, il descendait les escaliers, sa couronne d'or sur la tête, écoutant son chambellan qui lui indiquait les dernières informations et ce qu'il devait savoir. Alors qui se rendait vers la salle du trône. Il eu la surprise de croiser dav-ID et VS. Adrian s'arrêta. - Bonjour dav-ID. Bonjour voyageur. Alors ce voyage bien passé ?? - Très bien majesté. Mais excusez-moi, j'ai des choses à faire, je vous raconterez mes aventures plus tard si vous le voulez bien. - Je comprend, tu dois être fatigué à cause du décalage horaire. En tout cas, j’attends ton récit avec impatience. Tes voyages sont toujours palpitants. Le roi regarda le duo partir dans le couloir. Il commença à marcher et s'arrêta presque aussitôt. Il se retourna à nouveau et tourna la tête en direction du chambellan avec un air interrogateur. - Dit moi. - Oui majesté ?? - Pourquoi notre forgeur de merveilles boite-il autant ?? au point de devoir se faire aider pour marcher par VS ?? et puis pourquoi a t-il la tête toute bleu et des bosses partout, ainsi qu'un manche en bois qui lui sort de son fondement ?? - Je ne sais pas majesté. - J'espère que ce n'est pas une maladie contagieuse ramené par VS. - En attendant, j'ai une très bonne nouvelle. Il déplia un parchemin, replaça ses petites lunettes devant ses yeux. - Notre forgeron a fait la réparation et le graissage de toutes les serrures du palais. - C'est très aimable de sa part. - Il a dit qu'il devait le faire depuis très longtemps et qu'il n'aimait pas prendre du retard dans ses travaux. Milos a tenu à superviser les travaux pour que tout se déroule bien et assurer sa sécurité. - Venant de notre fier capitaine de la garde d'or, ça ne me surprend pas. Tu donneras la facture des travaux à notre trésorier comme d'habitude pour le payer, car il le mérite vu le paquet de serrures et de portes du palais. - Il a dit que ce n'était pas la peine. Que ça lui faisait plaisir et que c'était pour lui. Enfin, j'ai eu du mal à comprendre ce qu'il disait, il avait la bouche gonflé et il avait des dents en moins, mais apparemment c'était ça. - Le pauvre. Tu demanderas quand même à Vik de l'examiner. On ne sait jamais. VS revenant d'un voyage, faudrait qu'il qu'il ai remmené un virus ou quoi. - Par contre. Milos a demandé à l'intendance, une nouvelle hache, la sienne était trop usée et il a du s'en séparer. Le guerrier, passa justement à ce moment là à côté du roi, sifflant et visiblement content. Milos s'arrêta et salua son maître, puis repris son chemin en chantant, très mal, mais personne ne voulait lui dire de peur de s'en prendre une dans la tête. - Il semble content non ?? - Il a dit qu'il allait dorénavant bien dormir, je n'ai pas compris ce qu'il voulait dire par là.
dav-ID Maître d'armes
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Sujet: Re: LES CHRONIQUES DU FORUM Ven 29 Juin 2018 - 21:48
La porte s'ouvrit en grand, laissant passer un personnage à la musculature impressionnante. Le capitaine de la garde d'or, se laissa tomber sur le rebord de son lit qui plia en grinçant (peut être même en protestant si le lit avait une âme). Il enleva son casque qui commençait à lui peser sur la tête, il retira ses bottes qu'il balança de l'autre côté de la pièce, ses pieds lui faisaient mal. Puis il retira sa lourde armure qui pris elle aussi, la même direction que les bottes. Milos était fatigué, la nuit avait été très courte et la journée bien longue. Il s'était rendu à la clinique le matin à la première heure, où dav-ID avait été admis, pour s'excuser de son comportement de la nuit. Malheureusement, Guilibran lui avait interdit l’accès de la chambre où se trouvait le forgeron. Vik aussi par la même occasion. L'opération avait été longue et ça avait été chose très délicate de retirer le manche en bois de son ancienne hache. De plus, le voir si tôt, risquait de provoquer un traumatisme grave. Puis il avait été convoqué par Adrian. Le roi qui avait appris les évènements de la nuit était furieux, violenter un membre du conseil risquait de lui causer des sanctions disciplinaire. Même si Milos était le plus courageux et le plus fort guerrier de la cité, il ne pouvait pas échapper à une punition du roi et il risquait d'aller devoir faire un séjour dans la prison des âmes perdus. Il s'allongea sur son lit, les mains derrière la tête et perdu dans ses pensées.
Les heures avancèrent et le soleil se coucha finalement. Dans sa chambre, Milos avait du mal à trouver le sommeil, se tournant et se retournant sur son lit. Pourtant il devrait bien dormir, il n'y aurait rien pour le réveiller cette fois-ci, plus ce bruit de serrure GROUINKKKKKKKKKKK lorsque quelqu'un se rend aux latrines. Mais non, il n'y arrivait pas. Il se leva finalement et sorti de sa chambre pour marcher dans les couloirs. Au bout de quelque minutes, il tomba sur VS. - Tien, Milos qui se promène dans le palais en pleine nuit. - Bonsoir Voyageur, je suis moi même surpris de te voir trainer dans les couloirs. - Tu sais moi, je rentre d'un long voyage dans les terres du nord, loin, très loin. Le décalage horaire me perturbe beaucoup et j'ai du mal à dormir. Donc je me promène dans le palais. C'est calme et on peut profiter des lieux sans la foule de la journée. J'ai passé ma soirée à raconter mes aventures au roi qui adore mes récits de voyage et demain, je prend la route en direction de ma cité d'Atalis qui me manque. C'est vrai que les couloirs étaient bien calme. En journée il y avait foule, des serviteurs allant d'un côté à l'autre, des soldats, du blabla, etc... - Mais toi, que fait tu donc dans les couloirs ?? - J'ai du mal à dormir. - Tu es encore perturbé par les évènements de la nuit dernière ?? au fait, comment ça c'est passé avec le roi ?? - Il était furieux, ça faisait longtemps que je n'avais plus vu Adrian comme ça. Non seulement j'ai failli couper un arbre planté par Yavanna pour violenter Warlock. Mais j'ai ensuite bastonner dav-ID et je lui ai enfoncé le manche de ma hache dans le cul. - Il y a de quoi être furieux en effet. - Il a dit qu'il allait réfléchir à une sanction. Il a demandé conseil à Alin. - Tu sais comme il est, il se calmera bien. - En tout cas je n'arrive pas à dormir et ça m'énerve. - Si tu veux un conseil, je te dirais bien de compter les moutons. - Des moutons ?? où tu veux que je trouve des moutons à une heure pareille, ils dorment les moutons là. - Non, tu t'allonges sur ton lit et tu comptes des moutons qui sautent une barrière. Un mouton, deux mouton, trois mouton, etc...au bout d'un moment, tu vas t'endormir. - D'accord, je vais essayer ça, bonne nuit VS. - Bonne nuit Milos. Le guerrier laissa donc le voyageur dans le couloir, retourna dans sa chambre et s'allongea sur son lit. - Bon alors, une barrière et des moutons qui sautent par dessus. Il patienta quelques instants, il voyait bien la barrière au milieu d'une prairie verte, mais pas les moutons par contre. - Ben, ils sont où les moutons ?? La barrière était bien là, la prairie aussi, il y avait des lapins et des papillons, mais pas de moutons. Il pouvait aussi voir, une charrette à bâche ainsi qu'une fillette en train de courir et se casser la gueule par terre. - Cassez-vous les lapins, je veux des moutons. Le guerrier croisa les bras et fronça les sourcils en signe de mauvaise humeur. Finalement les lapins prirent peur et s'enfuirent en sautillant, la fillette se mit à courir en pleurant vers son père qui l'attendait, un certain Charles Ingalls apparemment (une créature légendaire qui passe son temps à couper du bois). Une autre charrette arriva, un paysan descendit et s'approcha de l'arrière en enlevant son chapeau. - Excusez-moi, j'ai eu du retard dans la livraison, des travaux sur la route, j'ai du faire un détour et je suis tomber dans un bouchon. Mais voila vos moutons, du premier choix, sommeil assuré. - Pas trop tôt, commence à envoyer. La paysan ouvrit la porte de la charrette et des moutons en sortirent en rang parfait, faisant bei bei, ils se mirent à sauter la barrière. - Alors, 1 mouton, 2 mouton, 3 mouton, 4 mouton... Au bout de plusieurs minutes, il comptait toujours les moutons, mais le sommeil ne venait toujours pas. - 25 mouton, 26 mouton, 27 mouton...hep, tu triches là, je t'ai déjà compté. Où j'en étais moi ?? mince, j'ai perdu le fil, alors 35 mouton, 36 mouton, 37 mouton... Encore plusieurs minutes plus tard, Milos ne dormait toujours pas. Il commençait même à perdre patience. Le paysan le regardait un peut inquiet, se demandant si il ne devait pas appeler un collègue en renfort pour apporter d'autres moutons en voyant sa charrette presque vide. Puis ce qui devait arriver arriva, le dernier mouton sauta la barrière et alla gambader avec les autres pour brouter l'herbe verte de la prairie. Le paysan rentra dans la charrette pour vérifier qu'un dernier mouton ne se cachait pas quelque part, mais dépité, il ressorti de la charrette. - Euh désolé, mais d'habitude ça fonctionne bien. - Grumble pas grave, merci quand même. Pour du premier choix, je me suis fait rouler grumblll. - Mes excuses.
Le guerrier se releva en pestant, il avait des sueurs et les veines de ses bras sortirent tellement il était tendu. Il ouvrit la porte de sa chambre pour retourner dans le couloir. Il regarda à gauche et à droite, malheureusement le voyageur ne se trouvait plus là. Peut être se trouvait-il dans une autre aile ou bien était-il retourné dans ses appartements, Milos n'avait pas envie de le chercher, de toute façon, il savait que si il le voyait, il risquait de l'insulter. Avec les problèmes qu'il avait en ce moment, ce n'était pas le moment d'en remettre une couche. Adrian risquait de faire un AVC si il savait qu'il avait violenté le souverain d'Atalis. - Mais il ne perd quand même rien pour attendre lui, avec ses putains de moutons. J'te la mettrais dans le cul ta barrière gna gna gna. Alors qu'il allait retourner dans sa chambre, une porte au bout du couloir s'ouvrit en grand, laissant passer Warlock. L'érudit, pris d'une envie présente, se rendait aux latrines. Mais cette fois ci, il avait une bougie pour éviter de marcher dans un étron d'Hippocrate le saint Bernard de Vik. Il sursauta en entendant une voix derrière lui, des goutes lui coulant sur le visage en reconnaissant Milos. Il allait se barricader dans sa chambre mais le guerrier bloqua la porte avec son pied. Warlock avait récupéré un gros bouquin bien épais qui se trouvait sur sa table de nuit et voulait s'en servir d'arme pour se défendre, même si il savait que ça ne serait qu'une protection dérisoire contre le guerrier. - Hep, du calme voyons. Tu tombes bien, je ne t'ai pas vu dans la journée, je voulais m'excuser pour mon comportement de la nuit dernière. L'érudit se calma. - Bof, tu sais, ça arrive à tout le monde de s'énerver. Moi aussi je suis désolé de t'avoir réveillé. Mais dit moi, que fais-tu en pleine nuit dans le couloir, tu as des yeux rouge dit donc. Tu n'es pas malade au moins ?? - Non, juste que j'ai du mal à trouver le sommeil. Voyageur solitaire m'a dit tout à l'heure de compter les moutons, mais ça n'a pas marché. - Normalement ça fonctionne bien, mais ce n'est pas toujours le cas. Je n'ai malheureusement pas de solution miracle contre l'insomnie, tu devrais te coucher et attendre que passe le marchand de sable. - Le marchand de sable ?? quel est donc encore que cette diablerie ?? - tu ne connais pas le marchand de sable ?? parait que c'est un personnage mystérieux jouant de la flute, qui se déplace sur un nuage, avec un ours du nom de nounours. Lorsqu'il jette du sable, les gens s'endorment. - Tu me prends pour un demeuré c'est ça ?? - Non je t'assures, maintenant excuse moi, mais je dois vraiment aller aux latrines sinon je vais avoir une grosse fuite. - Euh oui oui, excuse moi. Milos regardait Warlock sortir de sa chambre, courir dans le couloir et tourner à l'angle pour disparaître. Il retourna alors dans sa chambre et se recoucha, il ferma les yeux et se mit à attendre. Les minutes passèrent, de longues minutes, de très longues minutes, mais il ne dormait toujours pas. - Il commence à être long le marchand de sable avec son nuage, sa flute et son ours. Il m'a peut être oublié, ou bien il est tombé en rupture de sable, ou bien c'est son nuage qui n'a pas démarré et il est en panne, mince, juste au moment où j'ai envie de dormir. Il se leva, ouvra les volets de sa chambre pour examiner le ciel. Il y avait la pleine lune et des tas de nuages dans le ciel, mais par contre, aucune trace de ce marchand et de son ours. Il resta là de longues minutes, on ne sait jamais, dés fois que le nuage se décide à marcher. Puis il referma les volets en pestant contre Warlock et son idée ridicule. Lui aussi il allait l'entendre demain. Il s'allongea à nouveau sur son lit, se disant que comme le marchand jouait de la flute, il l'entendrait forcement arriver. Le temps était long, très long, trop long, le sommeil ne venait toujours pas, la flute non plus d'ailleurs. Au bout d'un long moment qui lui paraissait être une éternité, un grincement caractéristique se fit entendre dans le couloir, léger, très léger bruit grouinkkkkkkkkkkkk. Il se leva, ouvrit la porte de sa chambre et en regardant, vit Albatur sortir des latrines, refermant la porte qui grinça légèrement. Ce bruit qu'il connaissait très bien pour l'avoir réveiller des centaines de fois, provoqua quelque chose chez Milos, il ferma la porte de sa chambre, tomba sur son lit qui plia et s’endormit presque aussitôt.
Le lendemain matin à la première heure, il était devant la chambre de dav-ID toujours à la clinique, son casque dans une main, un bouquet de fleurs dans l'autre. Ce dernier allongé sur son lit, le visage couvert d'hématomes, le regardait sans comprendre. Guilibran non plus, lui qui avait protesté avec un manche à balais pour essayer de faire sortir le capitaine de la garde d'or de la chambre de son maître, s'était calmé et regardait Milos sans comprendre. - Euh, tu peux me répéter exactement ce que tu viens de dire ?? j'ai cru mal comprendre. - Euh, je voudrais que tu répares la serrure des latrines. - La serrure qui grince et qui te réveille ?? cette putain de serrure qui m'a conduit à l’hôpital. Mais elle est déjà réparé cette serrure, comme toutes les autres du palais, j'ai mis de la graisse premier choix garanti sans grincement pendant 100 ans, satisfait ou remboursé. - Oui c'est ça, je voudrais que tu enlève ta réparation pour qu'elle grince à nouveau. - Tu me prend pour un con c'est ça ?? - Non, calme toi, tu comprends, cette nuit je n'arrivais pas à dormir, on m'a dit de compter les moutons mais ça n'a pas marché, puis d'attendre le marchand de sable sur son nuage avec son ours mais ça n'a pas marché, je n'ai même pas entendu la flute. - Tu délires complètement. - Non, mais lorsqu'il y a eu le grincement de la serrure par contre, je me suis endormi directement. Comme si il me manquait quelque chose en fait. Plus j'y songe, plus je pense que c'est ça. S'il te plait, répare la serrure. Milos se mit à genoux, joignant les deux mains. C'était la première fois que dav-ID voyait le fier capitaine comme ça, qu'il ne savait plus quoi répondre et sa colère s'en alla presque aussitôt. - Je ferais tout ce que tu veux, mais répare la serrure, s'il te plait, s'il te plait, s'il te plait. Le forgeur de merveilles, euh un sourire en coin. Le nain regarda son maître et eu des frissons dans le dos, il connaissait bien ce sourire sadique qu'avait le forgeron de temps en temps, Milos allait en baver. - Vraiment tout ??
Adrian faisait les 100 pas dans la salle du trône, visiblement énervé. Tenant une lettre dans sa main, portant un cachet de cire rouge avec l'insigne du juge Alin. Le chambellan était là, faisant l'aller/retour de la fenêtre à la porte pour voir si quelqu'un venait. - Bon alors ?? il arrive ?? je dois aller dire au revoir à VS qui retourne dans sa cité d'Atalis. - Je ne sais pas majesté. J'ai envoyé des gardes le chercher. Ho, en voici un qui arrive justement. Un jeune soldat en armure pénétra dans la salle. Se mit au garde à vous. - Alors ?? vous l'avez trouvé ?? - Oui majesté, je lui ai demandé de venir, mais il m'a dit qu'il était occupé et qu'il viendrait plus tard. Adrian devint rouge de colère. - Occupé ?? alors que je dois lui remettre la lettre contenant sa sanction, il me prend pour un con celui là, je ne sais pas ce qu'il a en ce moment, mais ça va barder. - Attendez majesté, il est chez dav-ID en ce moment. - Chez le forgeron ?? qu'est ce qu'il fait là bas ?? - Je ne sais pas, je l'ai vu, il est déguisé en soubrette et il aide dav-ID à repeindre l'extension de sa forge. Par contre Milos travaille seul. dav-ID se trouve devant sa forge, dans une chaise longue, sous un parasol, un verre à la main, donnant des ordres au capitaine de la garde d'or. Mais le plus grave, c'est que Milos répond oui grand maître vénéré lorsque le forgeron lui donne un ordre. Au bout de plusieurs minutes de silence. Adrian qui s'était calmé, repris la parole. - Tu peux partir, ça ira comme ça, je n'ai plus besoin de voir Milos. - Que fait-on majesté pour sa sanction. Le roi s'approcha de la cheminée éteinte, pris une allumette qu'il craqua et brûla la lettre en regardant son chambellan. - Rien, justice a été rendu.
dav-ID Maître d'armes
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Sujet: Re: LES CHRONIQUES DU FORUM Dim 1 Juil 2018 - 21:03
La bibliothèque des aventuriers.
- Attention où tu poses ce livre, ça risque de... Warlock n'avait pas eu le temps de terminer sa phrase, que Lowbac, perché sur une échelle à 20m du sol, posa un gros livre en cuir marron sur une pile de livres qui se mit à tanguer dangereusement. Basculant de droite à gauche de plus en plus fort, la pile s'écroula façon château de carte. - ...tomber. L'érudit sorti de sa poche un mouchoir qu'il plaça devant sa figure pour se protéger de la poussière qu'avait soulevé l'effondrement des livres. Il se mit à chercher Lowbac des yeux mais ne le trouva pas. L'échelle n'était plus là elle non plus. - Lowbac ?? tu vas bien ?? hé ho ?? répond moi voyons. Warlock ne mit pas bien longtemps à retrouver le malheureux. L'échelle avait basculée sur le côté, éjectant Lowbac, fort heureusement, une pile de cartons se trouvait là et avait amorti sa chute. - Voyons, je t'ai dit de faire attention avec ces livres, tu sais combien ils sont précieux pour le seigneur Balthus. - Euh...??...c'est qui Balthus...??...et vous vous êtes qui...??... - Voila maintenant qu'il nous fait une amnésie, c'est la dernière fois que j'accepte que tu bosses avec moi. Qu'est ce qu'il m'a pris de me proposer pour ce travail ?? En même temps, il était l'érudit de la cité et les livres c'était sa spécialité.
Mais revenons en arrière, quelques soirs plus tôt, alors qu'il se trouvait derrière son bureau à écrire une lettre officielle pour le seigneur du royaume voisin, on frappa à la porte. - Entrez. Le chambellan entra, s'inclina devant son maître et lui tendit une lettre portant un cachet de cire rouge. Alors qu'il prit la lettre, ses yeux reconnurent le symbole sur le cachet et Adrian sursauta sur sa chaise en lâchant sa plume. - Balthus ?? Mais que ?? C'était en effet l'emblème du seigneur Balthus. Il était très rare que ce dernier envoie une lettre, comme il était aussi très rare qu'il vienne à la cité, d’où la réaction du roi qui ne s'attendait vraiment pas à recevoir des nouvelles de son vieux compagnon d'arme. Il retira le cachet de cire et se mit à lire le message. Au bout de plusieurs longues minutes, le silence de la pièce seulement coupé par les bruits de l'extérieur et de la ville qui se préparait à s'endormir. - Euh ?? c'est grave majesté ?? - Non, rien de grave. Il m'annonce qu'il compte expédier une grosse collection de livres et il demande à ce que nous les rangions dans la grande bibliothèque des aventuriers. Le chambellan sursauta en entendant Adrian mentionner la grande bibliothèque des aventuriers. Il faut dire que la bâtisse était fermée depuis de longues années maintenant. Juste après la grande guerre du forum contre les forces des ténèbres du perfide Davidou. La bibliothèque se trouvait sur la place des héros, non loin des temples des gardiens Yavanna, Sombrecoeur et Requiem, c'était un lieu mystique entouré de légendes. Certains évoquent un trésor caché, d'autres mentionnent la présence de livres rares pouvant faire la fortune pour celui qui arriverait à le vendre. Beaucoup de légendes circulent sur le lieu aujourd'hui source de nombreux fantasmes. Adrian posa la plume et ne termina pas d'écrire sa lettre, le roi du royaume voisin pouvait attendre un peut. Il s'approcha de la bibliothèque à côté de laquelle se trouvait la statue de Balthus (statue avec qui il parlait très souvent), il bascula un livre brun et le meuble se déplaça sur le côté en raclant le sol, derrière elle se trouvait la porte d'un coffre fort. Après avoir composé le code, la porte s'ouvrit dans un CLAC et adrian plaça sa main à l'intérieur, il la ressorti, tenant une clé en argent. - Je ne pensais vraiment pas reprendre cette clé un jour. Puis, se tournant vers le chambellan silencieux. - Convoque immédiatement Warlock, c'est urgent. - Bien majesté. Ce dernier quitta la pièce et referma la porte, laissant le roi seul. Il descendit les escaliers et se dirigea vers la caserne pour parler à Milos. Quelques minutes plus tard, le capitaine de la garde d'or sorti dans son équipement et accompagné de plusieurs gardes pour s'enfoncer dans les rues sous les regards interloqués des passants encore présent malgré l'heure tardive.
Warlock plaça sa main devant sa bouche en bayant, il avait les yeux qui commençaient à piquer, signe qu'il était sans doute l'heure d'aller dormir. Il referma son livre et se leva en empoignant la bougie qui lui servait pour s'éclairer. Alors qu'il se dirigeait vers sa chambre, un bruit se fit entendre à la porte. TOC TOC TOC Un peut surpris d'entendre toquer à cette heure, le jeune garçon descendit les escaliers et ouvrit la porte, tombant nez à nez avec le guerrier. - Milos ?? euh, il y a un problème ?? - Adrian a demandé à ce que tu viennes de toute urgence au palais. Je suis là pour te faire escorte. - A cette heure-ci, c'est que je suis un peut fatigué. C'est vraiment urgent ?? ça ne peut pas attendre à demain ?? Milos entra dans la pièce et ferma la porte derrière lui, laissant ses gardes à l'extérieur. - Le chambellan m'a dit de te dire, que ça concerne la bibliothèque des aventuriers. A peine le guerrier avait mentionné la bibliothèque, Warlock fit un bond sur place et en oublia sa fatigue. Il se précipita dans les escaliers, monta les escaliers quatre par quatre vers sa chambre et revient 30 secondes plus tard habillé et prêt à partir. Alors qu'il faisait le chemin en direction du palais, l'érudit ne pouvait pas s'empêcher de penser à ce lieu légendaire. - La bibliothèque des aventuriers, seigneur, c'est donc le jour ?? non, je me fais peut être des idées, attendons. L'excitation était tellement forte, qu'il ne fit même pas attention qu'il était déjà arrivé au palais, Adrian l'introduit dans la salle du trône et lui donna des explications. Balthus qui avait décidé de ré-ouvrir la bibliothèque et de nouveaux livres allaient arriver pour compléter la collection déjà énorme. Warlock avait été obligé de s’assoir tellement la nouvelle lui avait fait l'effet d'une bombe, il était en sueur et son cœur battait très vite.
Voila donc comment, Warlock se trouvait là, à faire du rangement dans la bibliothèque des aventuriers, vaste salle aux murs très haut et couvert d'étagères où se trouvaient une collection astronomique de livres de toutes les tailles, de toutes les couleurs et de toutes les formes. Le malheur c'est qu'il avait demandé à Lowbac et que ce dernier se trouvait maintenant amnésique. Il prit la main du malheureux et lui tapa dessus. - Hé ho, c'est moi Warlock. Mais rien à faire, en désespoir de cause, il se leva et se dirigea vers la porte principale pour demander de l'aide à Milos, de garde avec un régiment de soldats pour éviter les badauds et les curieux de s'approcher de trop prêt. Ce dernier proposa de lui donner un bon coup de poing sur le haut du crâne pour lui remettre les idées en place, mais ce n'était pas raisonnable, le mieux était d'aller prévenir Vik, au grand dam du guerrier qui sorti de la pièce en boudant. 20 minutes plus tard, le divin guérisseur arriva, tenant en laisse son chien Hippocrate, Warlock protesta contre la présence de ce monstre dans la bibliothèque. - Euh excuse moi mon vieux, mais Milos est venu me chercher alors que j'étais au parc en train de lui faire faire sa crotte promenade, je n'ai même pas ma trousse de soin avec moi. Le gros sant-Bernard, reniflait les livres en remuant la queue et en tirant une longue langue baveuse. Sous le regard inquiet de Warlock. - Bon alors, c'est quoi le problème ?? - C'est Lowbac, il est tombé et il ne se souvient plus de rien. - Un cas d’amnésie, on va voir ça, tient moi la laisse tu veux. L’érudit se retrouva avec la laisse du monstre dans les mains, se demandant comment Vik faisait pour le sortir et se faire obéir. - Lowbac, Lowbac, c'est moi. - C'est qui ça moi ?? et Lowbac c'est qui ?? - C'est grave en effet. - Euh Vik, c'est normal que ton chien relève la patte là ?? - Tu sais, un chien aussi ça doit faire pipi et caca de temps en temps, hé Lowbac, c'est moi, Vik. Le guérisseur sursaute en entendant crier derrière lui, il se retourna et vit Warlock, le visage blanc comme un cachet d'aspirine en train de bafouiller en tendant le doigt vers le monstre en laisse. Ce dernier finissait de se soulager sur une caisse de livres en attente de rangement. - Non mais ho, vilain chien, bouh pas beau, vilain chien vilain. Faut pas faire pipi sur les livres, c'est bouh, pas beau. - Balthus va me tuer si il apprend ça. Le pauvre garçon était pale comme la mort, surtout après avoir lu les noms sur les livres, des œuvres hors de prix et datant de plusieurs siècles pour certains, couvert maintenant d'un liquide ambré. Il sentit ses jambes se dérober et il tomba à genoux. - Va pas faire un malaise toi aussi hein. - C'est facile pour toi de dire ça, je suis responsable auprès du roi et tu connais comment il est quand il est furieux. C'est certain qui si Adrian apprenait ça, il risquerait de faire condamner Warlock pendant plusieurs années pour la prison des âmes perdus. - Écoute, calme toi, on va nettoyer les livres et nous allons les ranger tout là haut, sur ces étagères, personne ne verra les dégâts au milieu des autres livres. L'érudit attacha Hippocrate à un des piliers de la salle et nettoya consciencieusement les livres. Puis il récupéra l'échelle de Lowbac et monta placer les livres sur la plus haute étagère de la salle, rajoutant même une couche de poussière pour faire croire qu'ils étaient anciens. Puis il redescendit pour s'assoir sur une caisse le cœur battant à mille à l'heure. - Seigneur, j'ai vraiment cru ma dernière heure arrivée. Vik se trouvait toujours à côté de Lowbac, essayant tant bien que mal de lui mettre la lumière d'une bougie dans les yeux pour voir la réactions des pupilles du malade, mais il bougeait trop et il avait du mal. - Et encore, ça aurait pu être pire. - Pourquoi ?? - Je n'ai pas eu le temps de faire faire sa crotte à mon chien. Milos est arrivé entre temps. En plus je ne sais pas ce qu'il a mangé, mais il a la chiasse en ce moment. A peine avait-il dit ça, que le chien fit une drôle de tête et une nappe puante s'échappa de son arrière train pour se rependre au sol, fort heureusement, il n'y avait pas de livre à cet endroit. - Ben voyons, à peine je dis ça qu'il me fait sa crotte liquide au sol, bouh, méchant chien. Pas de miam miam pour le méchant chien ce soir, au pain sec et à l'eau. - Euh, je suis où là ?? - Lowbac. Alors mon vieux, ça va mieux, tu retrouves tes esprits ?? - Lowbac ?? mais je ne suis pas Lowbac, je suis un chat, un mignon petit chat, miaou. Et voila que le jeune garçon, se mit à quatre pattes en imitant un félin, ronronnant et caressant les jambes de Vik ébahi par ce phénomène. Mais il y en a un autre qui n'avais pas manqué la scène. Il poussa des grognements furieux et se mit à aboyer fortement, en tirant sur sa laisse. - Mais arrête donc, ce n'est pas un chat, c'est Lowbac et... Vik n'eut pas le temps de calmer son monstre, que ce dernier tira sur la laisse qui céda et se mit à courir derrière Lowbac qui s'enfuit en poussant des miaulements de terreur, grimpant sur les étagères, déchirant les rideaux des fenêtres, etc. Le problème, c'est qu'en plus il avait marché dans son caca et qu'il mettait des traces sur les murs et sur les livres. Vik appela Milos en renfort, ce dernier fort comme il était, avait bien du mal à calmer la bête et du demander à ses soldats de venir. Finalement il réussirent à faire sortir le chien et le chat, euh Lowbac hors de la bibliothèque. A l'intérieur par contre, c'était le chaos et la désolation. Étagères fracturées, livres au sol, piétinés, déchirés, couvert de traces d'excrément, etc...l'érudit au milieu de la salle, à genoux, la tête relevée et la bouche ouverte en grand, les yeux vitreux, blanc comme la mort, certains diront même qu'il purent voir son âme sortir de son corps par la bouche pour sans doute rejoindre le paradis (ou l'enfer au choix). Vik l'attrapa par les épaules et l’agita fortement. - Reste avec nous, on va trouver une solution. - Hagagagère ?? prout prout livres badaboum. Hé hé hé, crac bam boum. La cérémonie avait lieu le lendemain et il fallait faire vite.
Il y avait foule sur la place des héros décorées pour l'occasion, toute la ville était là, hurlant et exprimant sa joie sous un soleil d'été radieux. Un tapis rouge bordé d'or sur les côtés avait été déroulé du bord de la place jusqu'à l'entrée de la bibliothèque décorée elle aussi pour l'occasion. Des soldats en armes sous les ordres de Milos et d'Antarès. se trouvant de part et d'autres du tapis pour contenir la foule. Derrière, une estrade avait été montée et les membres du conseil se trouvaient tous là en habits de cérémonie. Un carrosse d'or arriva enfin et s'arrêta à hauteur du tapis, la porte s'ouvrit et sous les acclamations de la foule, le roi Adrian descendit le premier, sa couronne posé sur la tête, suivi de prêt par le seigneur Balthus. Ce dernier dans son armure de platine, fit forte impression à la foule. Passant son temps à voyager au quatre coins du vaste monde, beaucoup de citoyens le virent pour la toute première fois tant sa présence au forum était rare. Sous la musique de l’orchestre royal et sous les jets de fleurs, les deux hommes côte à côte, prirent la direction de la tribune, saluant la foule avec leurs mains. Le roi monta l'escalier et se plaça derrière un pupitre installé devant la porte de la bibliothèque. Après un discours rapide, Balthus glissa la clé d'argent dans la serrure et ouvrit les portes. C'était un jour spécial et les citoyens avaient eu l'autorisation de pénétrer dans les lieux pour découvrir l'intérieur de la si mystérieux bibliothèque des aventuriers, mais uniquement pour cette journée, le lendemain, les portes seraient à nouveau fermées.
Il y en a un qui n'était pas rassuré du tout par contre. Warlock, en habits de cérémonie lui aussi, était blanc et en sueur, il avait la gorge sèche. Devant la catastrophe provoqué par le chien de Vik, il avait fallu trouver une solution très rapide, sinon le malheureux irait finir ses jours en prison. Le guérisseur proposa alors de contacter les membres du conseil au grand complet et de prévenir Atalis pour faire venir VS. Ils mirent un bon moment avant de réparer les dégâts et de nettoyer la salle et les livres, mais finalement, très tard dans la nuit, ils réussirent cette mission délicate. Si bien que la cérémonie se passa sans aucun accroc et personne ne remarqua qu'il y avait eu une catastrophe en ces murs, pas même le roi ni Balthus, l'érudit souffla lorsque les portes se refermèrent à la fin de la journée. Il eu malgré tout une petite frayeur le soir lors de la cérémonie au palais royal. Pendant le repas, alors qu'il était assis non loin des deux compagnons d'arme, il entendit Adrian qui portait une coupe de vin à ses lèvres, dire à son compagnon. - Mon cher ami, vous n'avez pas remarqué une odeur bizarre dans la bibliothèque ?? - Une odeur bizarre ?? non, je n'ai rien remarqué. - Étrange, j'ai eu l'impression que ça sentait la merde. J'ai du me tromper. - Oui sans doute. Le pauvre garçon lâcha sa fourchette, devint blanc à nouveau, aussi blanc que son habit de soirée et se cacha sous la table. Il y resta de longues heures jusqu'à la fin de la soirée. Il eu même la visite à un moment de Lowbac, toujours pas guéri et qui se prenait pour un lapin cette fois. Mais bon, au moins avait-il évité le jugement et l'enfermement.
Voyageur Solitaire Voyageur
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Sujet: Re: LES CHRONIQUES DU FORUM Dim 1 Juil 2018 - 22:24
Les ouvriers s'interrompirent et s'inclinèrent profondément devant le divin Voyageur Solitaire. Ce dernier eût un geste agacé de la main : - Continuez, continuez, faîtes comme si je n'étais pas là. L'activité reprît donc, bruyante et affairée. Car si la cérémonie s'était bien passée, Adrian, Balthus et le public n'en avaient vu en fait que la partie émergée de l'iceberg… A savoir des rangées et rangées de faux livres en carton-pâte qui, dans la pénombre, avaient fait illusion tout en masquant échafaudages, pots de peinture et outils. La prestigieuse bibliothèque était bien vieille et une campagne de restauration avait donc été ordonnée par Warlock. Peintres, ébénistes, archivistes, tous étaient au travail pour redonner au bâtiment sa beauté originelle. De son côté, VS affichait un visage contrarié que le décalage horaire de son dernier voyage ne pouvait à lui seul expliquer. Le Voyageur s'était vu contraint de remettre son départ pour Atalis et ses vacances d'été, Adrian lui ayant demandé de déposer à la bibliothèque ses propres écrits. En effet, sur décision du roi, les écrits des membres du Forum seraient désormais conservés ici, du moins les originaux. VS venait donc déposer ses propres œuvres, contenues dans un précieux coffret ouvragé porté sur un coussin par le chef de ses ennuques, à deux pas derrière son maître. Son maître qui, au milieu du va et vient des ouvriers et du bruit cherchait le responsable des lieux. En désespoir de cause, il stoppa un jeune bibliothécaire en tunique bleue à manches courtes qui passait, ses registres sous le bras. - Excuse-moi, je viens déposer mes œuvres à la bibliothèque. - C'est à quel nom ? VS fronça les sourcils et derrière lui, le chef des ennuques frémit. - Voyageur Solitaire. - Hum… Et tu déposes quoi ? - Mes AVH, répondît VS dont la lèvre inférieure commençait à disparaître derrière ses dents supérieures. - Alors, alors… Ha voilà ! Retour à Triste Sire, L'île des vieux sauvages et Les tambours du braquemart, c'est ça ? - Si on veut, murmura VS, souriant de toute sa haine. - C'est là-bas, à côté des chroniques du seigneur Bruenor, escalier C, niveau 03, salle rouge. Arrivé au niveau 03, VS eût beau chercher, pas de salle rouge. De plus en plus énervé, le Voyageur interpella un autre bibliothécaire qui passait : - Pardon, la salle rouge ? - Niveau 03 l'ami. - Mais… On y est. - Ha non, là c'est le 03 bis. On n'a pas encore mis les plaques avec le numéro des étages. Réfrénant mal son énervement, le Voyageur descendît d'un étage et poussa un soupir en voyant un écriteau "salle rouge". Arrivé devant la porte, l'employé s'enquît du but de sa visite et secoua la tête : -Tu fais erreur l'ami, ici c'est la salle verte. - C'est une blague ? Et le panneau, là ? - Ha, c'est encore Jonas qui s'est trompé. Faut pas lui en vouloir, il est daltonien. Il a cru que c'était la salle rouge mais c'est bien la verte. La rouge est plus loin dans le couloir. Visage fermé, VS enfila le couloir, toujours suivi par le chef de ses ennuques portant le coffret. Ils arrivèrent enfin à l'entrée d'une salle aux boiseries d'un beau rouge sombre où s'activaient de nombreux employés, sortant des livres des cartons pour les disposer sur les étagères. L'un d'eux se tourna vers VS : - Oui, c'est pour quoi ? Déposer tes œuvres ? Tu as un laissez-passer rouge ? - Pardon ? - Oui, cette salle n'est accessible qu'avec un laissez-passer rouge. C'est une salle très spéciale, réservées aux œuvres des membres importants, comme le divin Voyageur Solitaire par exemple. - Oui, ben ça tombe bien, c'est moi. - Bien sûr. Tout comme mes collègues sont des seigneurs Kaï et moi la baronne Coryenne… Désolé l'ami mais ça marche pas avec moi. Faisant preuve d'une maîtrise de soi à faire pâlir un ninja, VS redescendît à l'accueil, se demandant qui avait recruté ces jeunes connards employés. De retour dans le hall, le Voyageur poussa un soupir de soulagement en y apercevant Bruenor. Les deux hommes se donnèrent l'accolade, VS expliqua sa situation et Bruenor, obligeant, lui trouva rapidement un laissez-passer rouge. -Dis-moi, demanda VS tandis qu'ils montaient l'escalier à la rampe sculptée, d'où sortent ces employés ? - Ce sont des travailleurs détachés. VS haussa un sourcil et Bruenor expliqua : - Des détenus, emprisonnés pour des délits mineurs. Plutôt que de les laisser croupir au cachot, on les fait travailler ici, pour les responsabiliser et faciliter leur réinsertion. On les a détaché de leurs chaînes, d'où leur nom. C'est une idée de Gorak. Dans le couloir, les deux hommes croisèrent Lowbac, un Lowbac étrange, courant à quatre pattes avec une carotte entre les dents… Trois portes plus loin, ils virent passer Vik, un grand filet à papillons à la main et qui cherchait visiblement quelqu'un : - Lapin… Laaaapin… Lapin ? "Tarés, tous tarés" pensa VS en entrant dans la salle rouge, tendant son laissez-passer au portier. - Alors, tes œuvres doivent être déposées là, à côté des Chroniques du seigneur Bruenor, entre l'encyclopédie Le Kaï pour les nuls en 12 volumes et les LDVH érotiques. VS commença à farfouiller dans les étagères pour trouver l'emplacement. "La Forêt de la Prostitution… Le Marais aux Morpions… L'Ile du Roi-Queutard… Ha, voilà, c'est là ! Kous-Kous, passe-moi les AVH s'il te plaît". Le chef des ennuques ouvrît le coffret, bascula le couvercle et devînt livide, se mordant la lèvre. Surpris, VS le poussa sans ménagement pour inspecter le contenu du coffre. Protection solaire indice élevé au miel et au guanara, pâte de rose pour les mains, crème au larnuma et aux amandes roses pour pieds sensibles, masque capillaire à l'argile du Danarg, gommage aux éclats de fèves et sels de la Mer de l'Etoile… Au milieu des innombrables flacons et pots étaient dispersés petits ciseaux, parfums, pince à épiler et miroirs. Kous-Kous eût un petit rire flûté (qu'il trouva lui-même délicieux) : - C'est bête : dans l'énervement et la précipitation, je me suis trompé, j'ai pris ta trousse de toilette au lieu du coffret aux AVH. C'est bête, hein ? hi, hi, hi...
dav-ID Maître d'armes
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Sujet: Re: LES CHRONIQUES DU FORUM Lun 2 Juil 2018 - 13:22
- Regardez mon maître, c'est là. Gilibran, pointait son doigt en direction d'une haute étagère, tout en regardant à nouveau le plan qu'on lui avait donné à l'entrée. Le forgeron ayant écrit une partie de l'histoire du forum (la guerre contre Davidou, l'enlèvement de Yavanna, etc...), le roi avait ordonné à dav-ID de porter ses écrits à la bibliothèque des aventuriers. Le jeune homme regardait l'étagère que lui montrait le vieux nain. - Tu es certain ?? c'est un peut haut non ?? - Oui, nous sommes au bon endroit, section verte, couloir B1, salle C2, rangée D3. - Touché coulé. Le forgeron pris d'un fou rire, du s'appuyer sur le mur tant il rigolait fort, sous les yeux de son compagnon qui n'avait pas compris la blague. - Mais bon ça va, il me reste encore mon porte avions muahahahahahaha. - Un porte avions ?? quel est donc que cette diablerie encore ?? - Hem, non laisse tomber hihihi. Tien, amène moi donc cette échelle là bas, je vais monter et placer les livres. Le nain pris l'échelle en bois et la plaça devant les étagères, la tenant pendant que son maître grimpait les échelons. Alors qu'il arrivait à hauteur de l'étagère en question, il eu la surprise de voir qu'une autre personne se trouvait de l'autre côté, lui aussi sur une échelle et tenant un gros volume brun à la main. dav-ID s'arrêta, s'essuya les yeux croyant avoir affaire à une illusion tant il ne s'attendait pas à trouver cette personne ici. - Milos ?? - Euh salut dav-ID. Tu vas bien ?? - Très bien, mais toi, que fais tu donc ici ?? - Le roi m'a demandé d'apporté mes récits ici, alors on m'a dit de les mettre là. - Je ne savais pas que tu écrivais toi aussi dit donc. Le guerrier devint rouge comme une tomate. - A mes heures perdu oui, j'écris des textes, de la poésie tout ça. - Le capitaine de la garde d'or, le puissant Milos, qui écrit de la poésie. J'ai bien fais de venir finalement, j'en aurais appris une bien bonne lol. - Je te demanderais de ne pas le répéter s'il te plait. - Bien entendu, je serais muet comme une tombe hihihi. Le forgeron, voyant bien le regard noir du guerrier posé sur lui, essaya de détourner la conversation. - Me permet tu donc de lire un de ces poèmes ?? - Euh, pourquoi pas, mais tu ne te moque pas hein ?? - Bien sur. Surtout que le guerrier, faisait craquer ses doigts, un bruit glaçant qui avait de quoi dissuader n'importe qui. Le forgeron prit le livre, l'ouvrit et se mit à le parcourir rapidement. C'était des poèmes, enfin, Milos disait que c'était des poèmes, mais ça parlait surtout de baston, de claques dans la gueule, de coups de pied dans les couilles, de manches de hache dans l'anus, etc...pas vraiment le genre de truc que l'on dirait à une jeune femme pour lui faire la cour, sauf peut être une femme barbare. - C'est pas mal, j'aime bien (voix de fausset). - Merci, mais je te demanderais encore une fois, de ne pas en parler, s'il te plait. - Ok, ok, ça marche, je ne dirais rien hihihi. Alors que dav-ID plaçait son bouquin sur l'étagère et se préparait à descendre. - Quand les autres vont savoir que Milos écrit de la poèsie hahaha, ça va jaser hihihi. Il ne termina pas sa phrase, qu'il sentit une forte douleur au dessus de son crâne. Le capitaine de la garde d'or, ayant entendu parler le forgeron, lui donna un très violent coup sur la tête. Ce dernier tomba et s’écrasa sur Gilibran qui essaya tant bien que mal d'amortir sa chute. La poussière retomba et dav-ID était assis au sol, le regard hagard et des étoiles lui tournant autours de la tête. - Ho la belle bleu et le petit cui cui. - Comme ça tu diras rien. - Ok ok, je dirais rien, lapin, petit lapin. Il s'écroula au sol inconscient. Vik, toujours avec son filet, passa par là au même moment, lui qui cherchait toujours à attraper Lowbac avait vu la scène de loin, se précipita pour porter secours au forgeron et au vieux nain. - Voyons Milos, je t'ai déjà dit de ne pas frapper les gens sur le haut du crâne. Hep dav-ID, Gilibran, ça va ?? Ils se réveillèrent enfin, agitant la tête. - Dites moi quelque chose. Vous allez bien ?? dav-ID ?? Gilibran ?? - Euh bonjour, vous êtes qui vous ?? c'est qui dav-ID ?? - Et Gilibran c'est qui ?? - Euh, dav-ID c'est toi, tu es notre forgeron et Gilibran c'est toi, tu es son serviteur. - Non, ça c'est pas possible. - Et pourquoi ça ?? Le forgeur de merveilles se leva en agitant les bras comme si il voulait s'envoler. - Parce que moi, je suis un papillon, un joli papillon jaune. - Et moi je suis un chien, un gros chien, ouah ouah. Le divin guérisseur se frappa le visage avec sa main. - Seigneur, ça ne suffisait pas que Lowbac se prenne pour un lapin, maintenant on a droit au papillon et au chien. Hep attendez, restez là. Mince, ils s'en vont, attendez.
Le chef des ennuques était rouge de honte. Il n'osait pas regarder son maître. Voyageur Solitaire, les bras croisés et son regard mauvais, tapait du pied rageusement sur le sol en signe d'énervement. - Je suis vraiment désolé seigneur, mais je me suis trompé, j'ai honte. - C'est bien le moment d'avoir honte. Nous serions à Atalis, je t'aurais déjà jeté dans l’arène avec les fauves. - Euh, vous savez très bien qu'ils sont au régime là. - Pas grave, je ferais une exception Kous-Kous était blanc. Il marchait derrière son maître en baissant la tête et en transpirant. Le groupe se dirigea vers la porte et croisa Bruenor. - Alors mon ami, tu as déposé tes AVH ?? - Non. - Non ?? - Non, parce qu'un certain imbécile c'est trompé de coffre. Résultat des courses, je vais devoir me taper le voyage de retour vers Atalis, puis revenir et repartir ensuite. Comme si je n'avais que ça à faire, je suis fatigué de mon dernier voyage et en plus le roi a ordonné à ses sujets de baisser la vitesse sur les routes par sécurité. - Si tu veux un conseil, je te dirais bien de le jeter dans l’Arène à ton retour. - J'y songe. Le pauvre Kous-Kous, claquait les jambes comme une paire de castagnettes dans un bruit de clac clac clac. - Sur ce, à bientôt alors et prudence sur les routes. - Ouais, c'est ça. Alors que VS allait sortir de la salle, un cri derrière lui le fit sursauter sur place. Il se retourna et eu tout juste le temps de voir Lowbac à quatre pattes, avec sa carotte toujours à la bouche. d'av-ID agitant les bras en sautillant et Gilibran, à quatre pattes lui aussi en train de faire waf waf. Encore derrière eux, Vik en train de hurler des "stop" et des "arrêtez les", tenant son filet à la main. Le groupe entra en collision avec Kous-Kous, qui lâchât le cousin sur lequel se trouvait le coffre de son maître, ce dernier s'envola et tomba pile poil sur le crâne de VS qui s’effondra. Le serviteur se releva, en époussetant sa tunique puis se précipita sur son maître allongé. Suivi par Vik. - Euh seigneur VS, ça va ?? Le divin voyageur se releva enfin, se tenant la tête et vacillant sur ses jambes. - Euh divin maître, comment allez-vous. - Bien. Mais vous êtes qui ?? et nous sommes où là ?? - Mon dieu. Que lui arrive t-il ?? Le guérisseur ne dit rien, il connaissait trop bien la réponse, mais il espérait bien se tromper. Malheureusement pour lui, ce n'était pas le cas. - Vous êtes Voyageur Solitaire, seigneur et maître de la cité d'Atalis et nous sommes à la grande bibliothèque des aventuriers, vous vous souvenez ?? - Je ne sais pas qui est ce Voyageur Solitaire, en tout cas ce que je sais... - Non pas ça s'il vous plait. - ...c'est que je suis un fauve, un redoutable fauve. Le pauvre garçon, se mit à quatre pattes lui aussi, montrant les dents et poussant des cris à la manière d'un tigre. Sous les yeux consternés du chef des ennuques qui joignant les mains, se mit à prier le ciel. Vik ramassa son filet, se disant qu'il était maintenant devenu trop petit et se mit à courir après le groupe. - Un fou de plus ou de moins, quelle importance maintenant...
Voyageur Solitaire Voyageur
Nombre de messages : 11918 Age : 52 Localisation : Un désert Profession : Dieu des voyageurs, arpenteur des mondes Loisirs : Living in another world Date d'inscription : 14/03/2009
Sujet: Re: LES CHRONIQUES DU FORUM Lun 2 Juil 2018 - 15:37
Adrian se frotta les yeux et poussa un soupir. Debouts devant lui, Vik et Warlock n'en menaient pas large et regardaient fixement les détails de la mosaïque recouvrant le sol. - Résumons-nous... Lowbac se prend pour un lapin, dav-ID pour un papillon, Guillibran pour un chien et VS pour un fauve, c'est ça ? Hochement de tête. - C'est merveilleux… Il ne manque plus que Milos en ours et on pourra rebaptiser le Forum le Magicus Circus… Et sinon (une question comme ça), vous comptez faire quoi ? Silence gêné, suivi d'une petite toux flûtée. Tout le monde tourna la tête vers Kous-Kous qui se tenait en retrait, les yeux fixés sur ses babouches. - J'ai peut-être une solution…
Au premier abord, le personnage qui venait de descendre du carrosse ne payait pas de mine : un petit bonhomme rondouillard à la peau mate, vêtu en oriental, turban sur la tête et babouches aux pieds. Ce qui étonnait (et dérangeait) chez lui, c'étaient ses yeux, très grands, très ronds. Au premier coup d'œil, on lui aurait volontiers donné deux pièces d'or pour qu'il s'en aille… Kous-Kous s'avança et s'inclina : - Bienvenue à toi, Gérard Menvusa, toi le plus grand hypnotiseur d'Orient. - Merci Kous-Kous. Je venais à peine de terminer ma tournée dans tous les cabarets d'Atalis quand mon impresario m'a dit que la cité du Forum avait besoin de mes talents ? Warlock prît les devants : - Certes grand Menvusa. Vois-tu, nous aurions besoin que tu soignes par l'hypnose des amis à nous qui se prennent pour des animaux, suite à un… accident on va dire. - Un accident ? Mon œil. - Nous sommes prêts à te dédommager bien sûr. - J'espère bien, je n'ai pas l'habitude de bosser à l'œil. Si vous pensiez le contraire, vous vous mettiez le doigt dans l'œil. - A vue d'œil, nous partirions sur 5000 pièces d'or. - Effectivement, ça vaut le coup d'œil. "On est mal partis pour les prix littéraires avec ce genre de conversation..." pensa Vik. - Bien, nous sommes d'accord. Viens, nous allons te montrer tes… "patients".
Les quatre hommes montèrent donc le grand escalier extérieur, salué au passage par l'huissier en livrée rouge et or : - Gloire et honneur aux divins Vik et Warlock, divins guérisseur et… - Ha ta gueule ! Alors qu'il arrivait en haut des marches, Warlock eût soudain une idée. Le visage éclairé par un rictus qui ne présageait rien de bon, il se pencha à l'oreille de l'hypnotiseur pour lui murmurer quelque chose. - Moui, si tu veux. Le petit homme se tourna vers l'huissier, son regard plongea dans celui de sa victime dont les pupilles se dilatèrent immédiatement, semblant se noyer dans les étranges yeux de l'hypnotiseur. - Tu es muet. L'huissier cligna des yeux, secoua la tête comme s'il se réveillait et voulût dire quelque chose mais aucun son ne sortît de sa bouche. Warlock éclata en applaudissements : - Bravo, ça marche ! - Gloire et honneur au divin Warlock ! - ???? - Il ne faut pas applaudir, pendant au moins 10 minutes, ça rompt l'hypnose, précisa le grand Menvusa. - Ha merde. Bon, tant pis, on lui règlera son compte plus tard. Par ici. Les quatre hommes traversèrent les jardins ensoleillés pour rejoindre le pavillon des Cas Désespérés où Lowbac était accroupi sur un tas de paille, occupé à grignoter sa carotte sous la surveillance de plusieurs hommes de la Garde d'Or. L'hypnotiseur se planta devant lui et plongea son regard dans le sien : - Tu es Lowbac. A l'instant, l'entendement sembla revenir dans les yeux de Lowbac, il regarda autour de lui, l'air étonné, visiblement surpris d'être là. - Que s'est-il passé ? Où suis-je ? Un claquement se fit entendre, Lowbac reprît aussitôt son air hébété et retourna à sa carotte. Les têtes pivotèrent, furieuses, vers Kous-Kous. - Désolé, il y avait un moustique… Le divin Erudit et le divin Guérisseur décidèrent de laisser tomber et entraînèrent l'hypnotiseur vers VS. Un VS accroupi dans un coin, veillé par ses fidèles ennuques. Le regard féroce, le dieu des voyageurs était occupé à ronger avec appétit un os de bœuf, en pleine contradiction avec son habituel régime végétarien. Voyant les autres approcher, il émit un grognement de mauvais augure qui les fît reculer. L'hypnotiseur n'en plongea pas moins son regard dans le sien, pupilles dilatées. - Tu es le divin Voyageur Solitaire. Comme pour Lowbac un peu plus tôt, l'entendement revînt instantanément dans les yeux du Voyageur, qui regarda autour de lui, hébété. Kous-Kous était déjà à ses côtés, lui pressant la main : - Maître, tu vas bien ? Tu me reconnais ? - Oui, oui, quelle question. Que s'est-il passé, je me sens bizarre… Et quelle chaleur, j'ai soif… Aussitôt, Kous-Kous se tourna vers les autres ennuques : - A boire ! A boire pour le maître ! ordonna-t-il. En claquant des mains... Le regard noir des autres le fît se recroqueviller sur lui-même, rouge de confusion. - 'Scusez-moi... L'habitude… Warlock s'emporta : - C'est pas fini ces conneries ? Tout ça va nous coûter les yeux de la tête ! - Ce n'est pas de ma faute, c'est à cause de l'autre là… se défendît l'ennuque. Vexé, l'hypnotiseur se retourna vers Kous-Kous, plongeant son regard dans le sien : - A cause de moi ? Tu ne m'as pas bien regardé mon gars ! Tu es un âne. - Hi han ! Vik se massa doucement les tempes : - On est pas dans la merde...
dav-ID Maître d'armes
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Sujet: Re: LES CHRONIQUES DU FORUM Lun 30 Juil 2018 - 13:04
Écrit rapidement. Bon anniversaire Milos...
Un beau soleil d'été se leva sur la cité et c'était aussi un jour très spécial pour un membre imminent du forum. C'était en effet aujourd'hui l'anniversaire du capitaine de la garde d'or du forum, Milos, le guerrier le plus fort du forum. Le roi Adrian, avait tenu à marquer le coup avec une grande fête au palais royal plus tard dans la soirée. Milos justement, se tenait devant la grande porte de la caserne ouverte, les bras derrière le dos, l'air soucieux et faisant les 400 pas. Non loin de lui en hauteur, se tenait Antarès, la jeune femme silencieuse, regardait son chef user ses bottes d'or depuis 1 heures. De temps en temps pourtant, le guerrier relevait la tête, regardant son adjointe et lui posa toujours la même question. - Alors ?? ne vois-tu rien venir ?? La jeune femme, affichant un air de dépit elle aussi, donnait toujours la même réponse. - Non, toujours rien. Je ne vois rien que le soleil qui poudroie, et l’herbe qui verdoie. Et le guerrier poussant un soupir, reprenait sa marche silencieuse. Beaucoup de passants marchant dans les rues adjacentes à la caserne, s'arrêtaient surpris du comportement du mastodonte. Ils ne savaient pas, que Milos était malade, il avait attrapé un gros rhume et sa gorge le faisait souffrir le martyre. Il faisait chaud sur la cité, très chaud même, le mercure du thermomètre installé sur le mur du local du gardien affichait un bon 40°. Le problème c'est que le guerrier, avait passé les derniers jours à aller d'un environnement surchauffé à un environnement très froid lorsqu'il se rendait dans les bâtiments. La climatisation comme ça s'appelait. Une invention ramenée par Albatur revenant d'un voyage dans les terres du sud, permettant de souffler de l'air refroidi par des blocs de glace dans des tuyaux. Le roi avait trouvé ça tellement génial, qu'il en avait équipé l'ensemble des bâtiments administratifs. Et bien sur, chaud/froid/chaud/froid, ce n'était pas bon pour la santé. Ce qui contrariait Milos, c'est que c'était d'une part son anniversaire, que d'autre part le roi avait organisé une fête en son honneur et que le guerrier devait faire un discours. Il avait commencé à écrire ce fameux discours bien avant, même si il avait du abandonner la première version, Antarès lui avait conseiller de le faire, trouvant que ça parlait un peut trop de baffes, de coups de pieds dans les couilles, de baston, etc...plusieurs jours plus tard, à user ses gros doigts sur une plumes, il avait enfin son discours. Mais cette fois c'est sa voix qui le lâchait. Il avait bien sur menacé sa gorge des pires sévices si elle ne guérissait pas rapidement, mais sans résultat. Antarès lui avait aussi dit d'aller voir Vik au grand hôpital. Mais le guerrier ne le voulait pas, il avait dit que si c'était pour prendre un des remèdes et finir sur les toits nu à regarder les pigeons bêtement, ça ne servait à rien. - Il arrive. Milos perdu dans ses pensées sursauta et releva la tête, un sourire aux lèvres. Il regardait le ciel et une navette blanche comme un oiseau, qui se rapprochait de la caserne. Repliant ses ailes, la machine volante se posa dans la cours en soulevant un nuage de poussière. Quelques instants après, la porte s'ouvrit et des personnages en armures blanche descendirent pour se mettre en rangs de part et d'autre de l'escalier. Finalement, un personnage tout en noir, portant un casque et une longue cape descendit à son tour les marches, respirant difficilement dans un bruit ressemblant à un aspirateur mal réglé. Milos lui posa la main sur l'épaule en signe d'amitié. - Salut Vador. Alors comment ça va ?? - J'espère que tu ne m'a pas fait venir pour rien. J'étais en train de faire l'inspection de ma nouvelle étoile de la mort et j'ai reçu ton message. - Par contre je vois avec regret que ça s'arrange pas trop ta voix. C'est pour ça que je t'ai fais venir, j'ai mal à la gorge et ce soir c'est mon discours d'anniversaire, je souhaiterais avoir des conseils, toi qui es un grand spécialiste de l'asthme, du mal de gorge, etc... Le seigneur sombre ne répondit pas, il leva sa main gantée de noir en direction de la gorge de Milos. Ce dernier l'attrapa et força, le regardant de son air mauvais en faisant genre, pas de ça avec moi. - En tout cas tu n'as toujours aucun humour à ce que je vois. - Bien entendu que j'en ai, par exemple je n'ai pas encore eu le temps de tester le canon, j'ai trouvé une très belle planète toute verte pour ça ho ho ho. T'imagines la tête des habitants ha ha ha, lorsque ça va faire boum hi hi hi. Si ça ce n'est pas drôle. Antarès eu un frisson en entendant ça. Le seigneur Vador avait vraiment un humour très spécial. - Donc voila, j'aimerais bien que tu me donne des conseils. Le sombre personnage le regarda derrière son masque noir. Il se retourna, claqua dans ses doigts et un guerrier blanc se précipita dans la navette pour en revenir rapidement tenant un petit sac noir qu'il tendit à Milos. Le capitaine l'ouvrit pour en sortir un petit appareil qui émettant un petit clignotement rouge de temps en temps. - Cet appareil devrait apporter la solution à tes problèmes.
La journée se passa tranquillement, le soleil brillait toujours autant et il faisait toujours très chaud, c'était même infernal. Peut de gens circulaient dans les rues, préférant se tenir à l'ombre de leurs maisons ou dans les tavernes. Beaucoup de citoyens se rendaient à la plage non loin du port aussi, pour faire trempette dans la mer et se rafraichir. Au palais royal il y avait une grande animation aussi, le roi avait tenu à faire les choses en grand pour marquer le coup. Il avait aménagé la salle des fêtes. De nombreuses chaises se trouvant devant une estrade. Au fond de la pièce, un grand buffet comportant tout un tas de plats divers et variés, juste au dessus, une grande banderole comportant l'inscription "bon anniversaire Milos". En réalité, le roi ne se cassait pas la tête pour faire un truc original, c'était toujours la même estrade, la même banderole, il changeait juste le nom dessus. En lisant bien, on pouvait encore voir les noms de VS, de Vik, etc... La soirée arriva enfin, les invités en habits de soirée commençaient à remplir la salle, l'huissier se tenant à côté de la porte, annonçant en criant les arrivées. Ça discutait et ça rigolait. A un moment, un tonnerre d'applaudissements monta en entendant l'huissier prononcer le nom de Milos. Le guerrier, en habit de soirée, ouvrit la bouche et ho miracle, sa voix était de nouveau là, son mal de gorge semblait l'avoir quitté. Il portait autours du cou un petit pendentif émettant une lumière rouge régulièrement. Certaines personnes firent la réflexion à Antarès. La jeune femme en habits de soirée elle aussi, afficha un air un peut gênée, surtout lorsque Vik, tenant son chien en laisse, lui posa la question. Elle ne pouvait pas avouer que son chef avait la voix en vrac et qu'il avait fait appel à Vador au lieu du grand guérisseur.
La soirée avança encore. A un moment pourtant, la musique de l'orchestre se tut. Le roi monta sur l'estrade et se plaça derrière un pupitre. Rajustant ses lunettes, il se mit à lire un discours qu'il avait écrit en l'honneur du capitaine de la garde d'or. Même si ce dernier regrettait beaucoup que le roi ne parlait pas de baston, de baffes, de coups de pieds dans les couilles, etc...finalement, Adrian montra Milos du doigt. - Et maintenant mes amis, notre cher capitaine va nous faire l'honneur d'un petit discours à son tour. Gêné et faisant des signes à la foule en souriant, Milos se leva et grimpa les escaliers. Il n'entendit même pas Antarès lui parler. La jeune fille avait remarquée que son pendentif clignotait vraiment très rapidement. Le guerrier se plaça à son tour derrière le pupitre et pris une profonde inspiration. - Mes chers amis... A peine avait-il dit ces 3 mots, que la salle fut traversée par des rires. ...je suis très heureux... A nouveau des rires, encore plus forts que les précédents. Certains purent voir entre deux éclats de rire, surtout Antarès qui regardait son chef, baissant la tête de dépits, que la lumière du pendentif restait allumée et ne clignotait plus. ...de votre présence et... Cette fois c'était trop, certains membres se roulaient par terre, même le roi Adrian, d'habitude si calme, rigolait de bon coeur. Milos ne dit plus rien du tout, il descendit l'estrade vexé et rouge, il sorti de la salle en boudant. Il en profita même pour casser la gueule à dav-ID. Le forgeron qui rigolait très fort lui aussi, avait cru bon de rajouter alors que le guerrier passait à côté de lui. - Ben revient, t'as pas terminé ton discours.
Pendant ce temps dans le ciel, haut, très très haut. Une grosse boule métallique avec de nombreux points lumineux à se surface, ressemblant à une lune se tenait silencieuse et immobile dans le vide spatial à proximité d'une belle planète toute verte. Debout sur une passerelle, se tenait un sombre personnage, regardant la planète avec ses yeux derrière son masque noir. Un voix se fit entendre derrière lui. - Seigneur Vador. Il se retourna pour voir qui lui parlait. Il vit un jeune soldat, droit comme un I et au garde à vous. Silencieux, attendant que son maître veuille bien lui répondre. Il tenait un petit sac à la main. - Oui ?? - Monseigneur, en nettoyant la navette nous avons retrouvé ceci sous un siège. Probablement qu'il a roulé en dessous lors de votre voyage. Le sombre personnage regardait l'objet et ne répondit pas, il savait ce que c'était. Il se retourna à nouveau vers la planète en silence. - Vous pouvez disposer. - Bien monseigneur. Le jeune soldat fit 1/2 tour, laissant à nouveau seul le sombre personnage, toujours silencieux malgré sa respiration difficile. L'objet en question c'était tout simplement des piles pour l'appareil qu'il avait donné à Milos. Il avait "oublié" (enfin, si on veut) de les faire changer avant de lui donner. Lorsque le médaillon clignote rapidement, c'est signe que les piles sont bientôt mortes. Donnant à l'utilisateur une voix très grave genre gorille, ce qui irait très bien à Milos. Lorsque la lumière reste fixe, c'est signe que les batteries sont à plats. Donnant alors à l'utilisateur une voix de canard façon Donald Duck. On comprend donc pourquoi l'assistance a été prise d'hilarité lors du discours du capitaine de la garde d'or. On comprend aussi pourquoi, le seigneur Vador donna l'ordre de ne plus répondre aux sollicitations du Forum et de ne plus retourner là bas dans l'immédiat, même si il était lui aussi un puissant guerrier maniant la force et le sabre laser comme personne, il aurait du mal à résister aux assauts du guerrier en colère. Pour se changer les idées, il donna un ordre. - Feu. Dans un vrombissement infernal, un rayon partant de son canon frappa la planète verte qui se fissura et explosa dans une belle lumière verte. - Ho ho ho, moi, je n'ai pas d'humour hi hi hi, elle est bonne celle là ha ha ha.
Au forum, Milos resta des heures dans sa chambre, refusant de sortir malgré les sollicitations d'Antarès et du roi qui était venu en personne pour présenter ses excuses et lui dire de revenir à la fête, même que Vik avait un nouveau remède. Autant dire qu'il ne sortit pas en entendant ça. - Qui que peut être, les pigeons ne se moqueront pas de moi eux.
Dernière édition par dav-ID le Lun 30 Juil 2018 - 19:18, édité 1 fois
Voyageur Solitaire Voyageur
Nombre de messages : 11918 Age : 52 Localisation : Un désert Profession : Dieu des voyageurs, arpenteur des mondes Loisirs : Living in another world Date d'inscription : 14/03/2009
Sujet: Re: LES CHRONIQUES DU FORUM Lun 30 Juil 2018 - 19:14
- Dehors, tous ! Ou je vous fait empa… a... a... Atchaaaa !! Les serviteurs s'égaillèrent rapidement hors des appartements, roulant des yeux terrifiés, passant sans le voir devant VS qui venait d'entrer. Le Voyageur traversa le salon avant de gagner la chambre où Milos trônait, tel un géant abattu, dans son lit immense, calé contre une montagne de coussins, arborant un nez rouge, dilaté et luisant. - Aaatchaaaa ! - Mon pauvre vieux, ça ne s'arrange pas, hein ? demanda VS en s'asseyant sur un tabouret à côté du lit, lui tapotant amicalement la main. - Nan. C'est cette saloperie de "climatisation", snirf, qu'Albatur a ramené de ses vacances chez toi, à Atalis. J'ai chopé la crève. Snirf. Ha, il est beau le guerrier aux 1000 victoires. A... a... aaatchaaa ! A nouveau, les vitres tremblèrent, les flammes des candélabres d'or vacillèrent et VS dût se retenir à son tabouret. - A tes souhaits… - Merci. Snirf. - Ecoute, tu peux pas rester comme ça, c'est ton anniversaire et à cette occasion, tu dois passer la Garde d'Or en revue, ils t'attendent tous pour te saluer et te renouveler leur serment d'allégeance comme le veut la coutume. - C'est pas le moment ! gronda le colosse avant de se moucher énergiquement puis d'inspecter soigneusement son mouchoir avant de le replier (au grand soulagement de VS). Un silence passa, seulement troublé par les puissants reniflements du guerrier. VS risqua : - Tu es sûr que tu ne veux pas demander un remède à Vik ? - Nan ! Je les connais ses remèdes… Snirf. Tu te souviens de celui qu'il a refilé à Adrian pour sa constipation ? VS eût un soupir : - Oui, oui, je sais. Adrian a eu l'impression de chier de la vaisselle cassée pendant une semaine… A la fin, il était capable de broyer des diamants rien qu'en serrant les fesses… Nouveau silence. - VS ? - Oui ? - Et ton herboriste personnel, ce drôle de type ? - Ganja ? Tu sais que je me méfie de lui. - Au point où j'en suis… Aaatchaaa ! Ecoute, si c'est le seul moyen pour que je puisse passer mes troupes en revue…
De retour dans ses appartements, assis sur un divan de soie, son chat persan sur les genoux et entouré de ses ennuques, VS considérait avec méfiance le gaillard qui se tenait debout devant lui. Grand et dégingandé, la peau sombre, les cheveux coiffés en un étrange casque d'où pendaient de longues tresses, le tout surmonté d'un bonnet bizarre aux couleurs voyantes, l'homme arborait en permanence le sourire du parfait crétin. - Tu m'as bien compris Ganja, il ne s'agit pas de se louper cette fois, on parle de Milos là. Si jamais ça tourne mal, je te jure qu'avant qu'il m'assomme, je te ferai empaler. Derrière le Voyageur, le chef des ennuques gloussa : - Hi, hi, hi. Comme on dit, le pal est un supplice qui commence tellement bien et qui finit tellement mal… Hi, hi, hi… Heu, s'cusez-moi... - Bien, au travail alors. - Oui Maître. One love Man. - Et arrête de répéter ça tout le temps, ça m'énerve !
Ganja se mît donc au travail, retiré dans son laboratoire d'herboristerie, spécialement aménagé pour lui au pavillon des Médications Douteuses, au fond du parc. Un véritable bazar de cornues, flacons, bols, sacs d'herbes et graminées répandus à profusion sur les tables, sans oublier le petit four de briques et les grandes cuves bouillonnantes. L'endroit avait abrité autrefois le laboratoire secret où Sombrecoeur avait tenté de mettre au point sa fameuse bière ultime, celle censée vous enivrer sans jamais vous rendre malade. Tout ce qu'on savait, c'est que depuis la dernière fois que Sombrie avait gouté lui-même le breuvage ainsi créé, il avait disparu et plus personne n'avait entendu parler de lui… Trois heures plus tard, Ganja en ressortait, brandissant triomphalement un petit flacon scellé. VS le fît verser dans un grand verre gravé à l'or, le posa sur un plateau d'argent et le porta lui-même à Milos, toujours enfoui dans son lit. - Milos, on t'a fait un vin chaud, ça devrait te remettre...
Un soleil éclatant se reflétait avec violence sur les boucliers d'airain, enflammait les pointes de lances, arrachant des éclats aux lames des épées. Alignés comme un seul homme sur la vaste esplanade des Triomphes Triomphants, les membres de la Garde d'Or frappaient sur leurs boucliers en chantant "Milos ! Milos ! Milos !" Le héros du jour descendît de sa litière de pourpre et de bronze, visiblement rayonnant, dans sa cuirasse ciselée, son casque à plumes de paon sous le bras, sa hache à double tranchant au côté. Il leva le bras et les acclamations redoublèrent. Sur l'estrade réservée aux dignitaires, au milieu des autres divinités en grande tenue, VS ne quittait pas le guerrier des yeux. Il finit par hocher la tête et se pencha vers Ganja, respectueusement posté un pas derrière lui : - Bien, bien. Je dois avouer que là, tu m'étonnes. Quel remède lui as-tu composé ? - Oh, une recette trouvée dans un recueil laissé par le divin Sombrecoeur Maître. Un mélange de thym, d'origan, de laurier et citronnelle, quelques clous de girofle… Une forte pincée de poudre d'encolie… Le visage de VS se décomposa : - De l'encolie ? - Oui, je ne connaissais pas cette poudre mais dans la recette elle y était, alors j'en ai mis. Encolie Encoliana, communément appelée "Encolie", une plante qui, réduite en poudre, composait l'un des aphrodisiaques les plus puissants connus sur le monde du Forum et dont les effets pouvaient durer des heures… Livide, VS regarda vers Milos : ce dernier s'était soudain arrêté alors qu'il saluait ses hommes l'un après l'autre, et arborait un visage d'abord étonné, qui vira rapidement au rouge brique tandis que le guerrier semblait subitement étouffer dans son armure, visiblement mal à l'aise. - On dirait que notre brave Milos ne supporte pas la chaleur, remarqua Warlock en souriant. Tu as vu VS ? VS ? Ha tiens, il est déjà parti...
Milos seigneur de guerre
Nombre de messages : 2206 Age : 46 Localisation : Rouen Profession : Aventurier Loisirs : Jeu de role, gamebooks, bodybuilding Date d'inscription : 06/05/2006
Sujet: Re: LES CHRONIQUES DU FORUM Lun 30 Juil 2018 - 19:42
Et bien que dire... si ce n'est un grand MERCI. Là vous vous êtes surpassés les gars
Voyageur Solitaire Voyageur
Nombre de messages : 11918 Age : 52 Localisation : Un désert Profession : Dieu des voyageurs, arpenteur des mondes Loisirs : Living in another world Date d'inscription : 14/03/2009
Sujet: Re: LES CHRONIQUES DU FORUM Ven 3 Aoû 2018 - 19:18
Canicule et climatisation
Une chaleur infernale sévissait sur tout le Forum. Dès le matin, la cité toute entière semblait vibrer dans les brumes de chaleur, sous un ciel d'un bleu dur, vitrifié de soleil. L'après-midi, les rues étaient désertes, tout le monde se calfeutrait derrière ses volets clos et ses persiennes. Les bains, les fontaines et les bords du lac étaient littéralement pris d'assaut. Le divin dav-ID avait même fermé sa forge et éteint son feu, impossible de continuer à travailler dans ces conditions. Les nuits n'apportaient guère de répit et restaient étouffantes, sans un souffle d'air. Au Grand Palais, les murs épais renvoyaient la chaleur emmagasinée pendant la journée, transformant le bâtiment en fournaise.
Pourtant, en cette fin d'après-midi, une activité inhabituelle y régnait… Dans la cour des Arrivées Inattendues, une file interminable d'ânes, de mules et de lamas stationnait en permanence, les flancs chargés de couffins d'où les serviteurs tiraient sans répit d'énormes pains de glace, venus au prix de grands efforts et périls des montagnes lointaines. Sous la direction de Warlock, registre sous le bras et plume en main, les énormes glaçons étaient déchargés et emmenés le plus rapidement possible dans les sous-sols du bâtiment, en une file ininterrompue qui descendait et montait les escaliers s'enfonçant dans les profondeurs. Au coeur des caves au plafond voûté, les blocs de glace s'empilaient devant une étrange machine, sorte de grosse araignée métallique dont les pattes étaient autant de tuyaux qui s'enfonçaient à travers les murs épais. Devant l'appareil, dav-ID, Linflas et Albatur bavardaient doctement, consultant un grand plan bariolé et annoté étalé sur une table. Alin releva la tête du document, l'air perplexe : - Vous croyez vraiment que ça va marcher ? - Mais oui, répondît Albatur. C'est le même principe que celui utilisé à Atalis, mais sur une plus grande échelle : la glace est emmagasinée à l'intérieur de l'appareil, elle fond progressivement et l'air frais se répand à travers tout le bâtiment, via les tuyaux. - Et nous avons même un moyen de faire encore plus fort, annonça Linflas en sortant quelque chose de son pourpoint, quelque chose qu'il brandît triomphalement dans la pénombre. L'objet ressemblait à une pierre précieuse, taillée en facettes et grosse comme le poing, irradiant une lueur bleutée, pulsante, comme vivante. Linflas répondit au regard interrogateur de Lowbac : - Une pierre d'énergie, un joyau magique venu de Kalte, que dav-ID a trouvé dans les profondeurs de la Forteresse de Glace. L'énergie dégagée par cette pierre va amplifier le phénomène de "climatisation". - Tout est prêt, on peut y aller, signala Gilibran en trottinant vers le groupe, essuyant ses mains potelées aux doigts épais à son torchon. Avec un geste solennel, dav-ID prît la pierre et la plaça au cœur du tas de glace entassé dans la machine avant de refermer le panneau. Sur un signe, Albatur baissa un levier et un grand silence se fît. Un silence bientôt troublé par une sourde vibration qui augmenta rapidement en intensité. Tel un être vivant, un fantastique animal, la machine sembla bouger, ses tuyaux vibrer et s'animer comme une araignée monstrueuse déployant ses pattes. Bientôt, de petites gouttes de condensation apparurent sur les canalisations… - Remontons, proposa dav-ID.
Une sacrée surprise attendait les divinités de retour au rez-de chaussée : de l'air frais ! A la stupéfaction générale, la température avait baissé d'au moins 10° et baissait encore. Dans les couloirs, dans les salons, les chambres, il faisait bon, il faisait frais même. De partout, les résidents du palais affluaient, stupéfaits, regardant autour d'eux avec ébahissement. - Incroyable ! s'exclama Lowbac. - Franchement stupéfiant, concéda Warlock qui venait de rejoindre le groupe. dav-ID arborait un large sourire : - On va enfin pouvoir dormir cette nuit… - Mais que se passe-t-il ici ? On se pèle, c'est un truc de dingues ! Les barbares des glaces nous attaquent ou quoi ? Tout le monde se retourna vers VS qui arrivait de ses appartements, frileusement enveloppé d'une robe de chambre en soie fourrée, suivi par ses ennuques qui grelottaient et se frottaient les bras en claquant des dents. VS que l'on surnommait "le chameau" ou "le lézard" et qui, amoureux de la chaleur, avait froid dès qu'il faisait moins de 25°... Warlock et Alin lui expliquèrent l'origine du phénomène et le divin Voyageur les dévisagea comme s'il faisait face à des fous-furieux : - Mais vous êtes dingues ! Vous voulez ma mort ou quoi ? Les enfants, on rentre à Atalis et au trot ! Une heure plus tard, une file impressionnante de chameaux et de dromadaires chargés d'une montagne de malles et valises siglées "VS" en lettres d'or quittait la cité par la porte sud en direction du désert d'Atalis. Mis à part le divin Voyageur, tout le monde au palais était satisfait et c'est donc de bonne humeur que tous allèrent se coucher ce soir là.
La nuit était tombée. Dans les profondeurs du palais, l'étrange machine tournait toujours à plein régime. En son cœur, la pierre semblait rayonner plus que jamais, telle une chose vivante… Les gouttes de condensation devinrent des cristaux de givre, de glace, l'air frais devînt froid, glacial… Dans sa chambre, dav-ID fût réveillé par son fidèle Gilibran qui le secouait avec insistance par l'épaule : - Maître ! Maître, réveille-toi ! Le divin Forgeron émergea du sommeil et, abasourdi, vit le givre qui recouvrait ses draps, ses oreillers, qui couvrait la table de nuit, le chandelier qui y était posé… Devant lui, Gilibran claquait des dents, les lèvres bleues, son épaisse barbe d'or rouge toute givrée… Lorsque dav-ID posa le pied par terre, un froid glacial lui remonta le long de la jambe. Frissonnant, il alla ouvrir sa porte : le couloir était plongé dans une obscurité bleue et glacée, des cristaux de glace pendaient des grands lustres du plafond. La voix d'Alin retentît derrière lui : - J'en étais sûr que ça allait foirer ! Et maintenant, on fait quoi ? - Il faut arrêter cette foutue machine, proposa Dagonides, sortant de sa chambre, frileusement drapé dans ses couvertures. - Allons-y, fît Warlock en se dirigeant vers les sous-sols. Très vite, les divinités se rendirent compte que plus ils approchaient des sous-sols, plus ils avaient l'impression de se rapprocher du cercle polaire… Grelottant, claquant des dents, bleus de froid, ils traversèrent les antichambres de l'Avancée Héroïque et de la Progression Difficile avant de dépasser le salon des Espoirs Gelés et d'atteindre enfin la porte donnant sur les souterrains du palais. Une porte qui vibrait, gémissait et craquait, comme sous l'assaut d'un démon de givre tentant de l'enfoncer. De l'air froid s'échappait en sifflant du trou de serrure et des fissures dans le bois, un grondement pareil à celui d'une tempête dans un col pris par les glaces se faisait entendre de l'autre côté du panneau. Bravement (et stupidement aussi), dav-ID et Linflas empoignèrent le panneau et l'ouvrirent. Ils furent aussitôt balayés par un vent fou et furieux, glacial, qui s'engouffra en sifflant à travers la pièce, faisant tourbillonner des rafales de neige poudreuse. Le sifflement était assourdissant, leurs lèvres saignaient, ils avaient de la neige plein les cheveux, les sourcils… "Quand je pense que Loup Solitaire nous a fait tout un roman avec ses aventures dans les grottes de Kalte" pensa Warlock, penché en avant, le visage flagellé par les bourrasques de neige. - Il faut arrêter cette saloperie de machine ! cria Alin pour se faire entendre par-dessus le mugissement du vent. - Tenons-nous par la main ! proposa Lowbac. Courbés, en file indienne, fouettés par le vent et la neige, les joues et pommettes rougies et brûlées par le gel, ils avançaient, bravement, faisant front. Arrivés devant la machine, ils eurent l'impression d'une monstruosité tentaculaire, une sorte d'araignée de métal bleuté et glacé, sortie tout droit d'un cauchemar Steampunk, drapée de neige et de brume. Tendant le bras, la main, serrant les dents à se faire saigner les gencives, dav-ID réussît à ouvrir le panneau, à s'emparer de la pierre et à la jeter au loin. Aussitôt, l'appareil se mit à frémir et bouger follement, dans un atroce vacarme de ferraille qui se déglingue, puis un bruit terrible se fît entendre, comme le râle d'un animal mourant. Puis plus rien. Le silence. Nu, total. Les divinités se regardèrent sans oser y croire. - On a réussi, murmura Albatur. - On est sauvés ? demanda Linflas, indécis. - On dirait. Aaaa… Aaaatch…. Aaatchaaaa ! - A tes souhaits Warlock. - Merci. Snirf. - Aaaatchaaaa ! - Encore ? - C'est pas moi, snirf, c'est Alin. Aaaatchaaaa !
Une torpeur langoureuse baignait les jardins d'Atalis, dans un silence seulement troublé par le murmure des fontaines et le bruit des insectes. A l'ombre d'une tonnelle croulant sous les fleurs de l'été, VS lisait, allongé sur un divan de repos, sous l'ombre bleue des feuillages, son chat favori voluptueusement lové contre lui. Assis sur des coussins autour de leur maître, les ennuques bavardaient, jouaient de la musique ou composaient des bouquets de fleurs pour orner la table du souper. VS laissa retomber son livre (Le Kaï pour les nuls, volume II) : - Des nouvelles du Forum ? - Oui Maître. D'après notre ambassadeur, une épidémie de refroidissement et de chaud-froid a touché tous les habitants du Grand Palais. Tous sont au lit, avec forte fièvre, mal de tête, nez plein et gorge douloureuse. Le divin Vik ne saurait plus où donner de la tête. - Vraiment ? Et ici ? - Les chamanes nous prédisent une vague de chaleur et un soleil radieux pour les prochains jours. Le dieu des voyageurs remonta son livre à hauteur de ses yeux, satisfait : - Bien, il commence enfin à faire beau...
dav-ID Maître d'armes
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Sujet: Re: LES CHRONIQUES DU FORUM Dim 5 Aoû 2018 - 21:31
- Beignets, chouchous... Marchant sur le sable, un jeune homme portant des lunettes et une casquette pour se protéger du soleil, déambulait au milieu des citoyens, tenant un plateau en bois à la main gauche. Plateau sur lequel se trouvait divers gâteaux et boissons. Il faut dire qu'il faisait chaud, très chaud même, une vague de chaleur était bien installée au dessus du pays et c'était infernal de vivre au forum. Les rues de la ville étaient pratiquement désertes l'après-midi, mis à part quelques courageux ou des soldats faisant leurs rondes, suants sous leurs armures d'or. La plupart des habitants préféraient rester chez eux les volets fermés, ou bien à aller dans les lieux plus frais comme les musées de la ville, ou bien les tavernes pour se refroidir le gosier. Et bien entendu à la plage située juste à côté du port. Et il y avait du monde à la plage, l'air marin était rafraichissant et l'eau chaude mais permettant néanmoins de se rafraichir. - Hep ici. Levant le bras, à l'abri d'un grand parasol rouge et or, assis sur une serviette, le bon roi Adrian appela le jeune vendeur car il avait très soif malgré l'ombre du parasol. Mais pourquoi le roi était-il là ?? Remontons un peut en arrière.
Le souverain de la cité c'était levé comme d'habitude, pestant car il avait très mal dormi à cause de la chaleur. La climatisation était en panne (voir l'histoire au dessus) et il ne pouvait plus se rafraichir, se demandant comment faisait VS pour supporter cette chaleur. Il avait ensuite pris son petit déjeuner, écoutant les nouvelles du monde de son chambellan, puis il était passé dans la salle du trône pour écouter les audiences de ses citoyens. Alors qu'un jeune paysan lui demandait de construire un nouvel aqueduc pour irriguer les terres du sud menacée par la sécheresse et qu'il parlait de ses patates et ses carottes, le roi d'habitude si calme devint rouge, de la fumée lui sortait des oreilles, la pression était trop forte et la chaleur aussi. Adrian se leva de son trône, dit au paysan d'aller se faire...avec ses patates et ses carottes, puis il vacilla et senti ses jambes se dérober. Le chambellan prévint immédiatement un jeune soldat en faction devant la porte d'aller avertir Vik. Rien de grave heureusement, juste un coup de chaud, le divin guérisseur préconisa au roi d'aller prendre le frais, il lui proposa d'aller à la clinique pour tester un remède miraculeux pour se rafraichir, une sorte de caisson ramené par Lowbac lors d'un de ses derniers voyages. Le bon roi devint pâle, il demanda à Vik si il n'y avait pas un autre remède. D'une part il ne faisait pas du tout confiance aux remèdes de Vik. Le guérisseur était pourtant un médecin exceptionnel, mais par contre question remède, le coup de VS nu sur les toits ou la vaisselle casée en allant aux latrines, rien que ça ça le faisait trembler. Et puis il y avait les inventions ramené par Lowbac. - Si c'est pour finir façon mister freeze c'est pas la peine. - Dommage, c'était pourtant une invention fabuleuse. Lowbac est justement en train de la tester, il m'a dit qu'il me dirait ce qu'il en pense lorsque je serais de retour à la clinique. - Oui bon, mais sinon un autre remède ?? - Tout simplement sortir du palais et prendre l'air. - Prendre l'air, avec la température qu'il fait ?? Adrian montra le thermomètre fixé à sa fenêtre, ce dernier avait littéralement explosé et pourtant, il était conçu pour résister aux très fortes chaleurs. - Vous pouvez par exemple aller à la plage, vous vous installez à l'ombre et vous goutez à l'air marin, ça vous fera du bien. - Maintenant excusez-moi, il faut que j'aille rendre visite à dav-ID, Warlock, Albatur, Linflas, Dragonide et Alin, ils sont malades. Un gros rhume apparemment. - Il fait 45° dehors et ils sont enrhumés.
Voici donc comment Adrian se trouvait là, ses fesses royales posées sur le sable à l'ombre de son parasol, prenant un verre de jus de fruit que lui proposait le jeune serveur. Le roi sorti une pièce et paya ce dernier qui repris ensuite son chemin au milieu des gens. - Beignets, chouchous... - Vik a eu raison, je me sent beaucoup, beaucoup mieux. Il respira l'air frais et remplit ses poumons au maximum. Il regarda la mer bleu qui s'étendait devant lui longuement, il regarda les habitants de la cité en train de s'amuser dans l'eau ou construisant des structures en sable. Il regardait plus longuement les femmes dans leurs maillots. Il croisa plusieurs regards en train de le fixer. - J'ai encore de la popularité auprès de ces damoiselles apparemment. En réalité, ces damoiselles ne regardaient par le roi, mais juste derrière lui. En effet, Adrian était venu à la plage avec une escorte légère, commandée par Milos. Le guerrier aux 1000 victoires justement, se trouvait juste à côté du parasol, torse nu, laissant apparaitre une musculature impressionnante et prenant des poses de culturiste. Enfin, Adrian ne le vit pas, continuant à croire que les regards étaient pour lui. Au bout de très longues minutes et après avoir terminé son jus, il se leva, sorti de sous le parasol et se mit à parcourir la plage, saluant les citoyens. Finalement, une musique arriva à ses oreilles et le roi attiré par elle, arriva sur une petite place où se trouvait un orchestre jouant de la musique, des drapeaux colorés flottants au vent et une grande banderole portant la mention "concours de structures des sables". Alors qu'il regardait autours de lui les diverses constructions, une voix le fit sursauter. - Majesté, quel plaisir de vous voir. Adrian se retourna et tomba nez à nez avec Pileouface. Le propriétaire de la maison des jeux le regardait en souriant. - Vous venez concourir aussi ?? - Non, non, je suis en train de prendre l'air, plutôt que de rester dans mon palais surchauffé. - Certes. Regardez les gens comment ils s'amusent. - Quel est donc la règle de ce concours ?? - Ho, 3 fois rien, les gens construisent ce qu'ils veulent et à la fin, un jury va examiner les œuvres et vont élire la plus belle. - J'imagine qu'il y aura un prix ?? - Oui bien entendu, une superbe croisière tout frais payés autours du monde. - Une croisière ?? pourquoi pas. C'est ouvert à tous ?? - Bien sur, vous pouvez participer si vous le voulez. Adrian se dit qu'en effet, une croisière pouvait lui faire du bien, même si il avait les moyens de se la payer. Il était perplexe et Pileouface s'en aperçu. - Ou bien vous pouvez être dans le jury pour élire la plus belle. - Oui, je préfère cette idée, ce serait mal vu que je gagne le concours et que je parte en voyage à la place d'un de mes bons citoyens. Il se mit à parcourir l'exposition, sursautant encore une fois à une nouvelle voix derrière lui alors qu'il était à nouveau en train de contempler les structures. Il se retourna et vit le capitaine de la garde d'or, une pelle en plastique orange à la main, le nez en l'air. - Une croisière ?? pourquoi pas. - Participe si tu veux. Le guerrier se mit au garde à vous. - Bien majesté, je ferais honneur à mon roi en gagnant le concours. Aussitôt dit, aussitôt fait, le golgoth empoigna sa pelle en plastique, choisit un coin libre et se mit à creuser le sable énergiquement pour en faire un grand tas à côté de lui, en chantant. - Quand Madelon vient nous servir à boire, sous la tonnelle on frôle son jupon... - Arrête de chanter aussi. Le roi levait les yeux au ciel, un petit nuage était en train d'arrivé juste au dessus. - Faudrait pas qu'il pleuve aussi. Le colosse arrêta de chanter et se mit à siffler tout aussi mal, soulevant toujours une quantité impressionnante de sable. Le tas était de plus en plus grand et le trou de plus en plus profond. - Euh tu sais mon vieux, ça ne sert à rien de creuser autant, tu risques de traverser le globe à force et de finir de l'autre côté, la tête à l'envers sur les terres de dame Lekhor. Ho et puis zut, fait comme tu veux.
Laissant la le capitaine à son œuvre, le bon roi se mit à déambuler au milieu des œuvres, des cris et des rires. Il y en avait beaucoup et certaines vraiment très belles, le départage allait être très difficile. Au bout de quelques pas, il tomba sur une œuvre étrange, un couple main dans la main, courant les cheveux au vent en riant, ils étaient nus aussi. Juste devant, se tenait un garçon blond platine aux yeux de chat, dans un mignon maillot rose bonbon à cœurs. - Lalalilala. - Dit donc Banedon. Il leva les yeux en direction d'un autre personnage, en maillot de bain vert. L'air perplexe. - Oui mon beau loup. - Euh, tu n'as pas un peut abusé sur la taille de mon membre ?? - Non pourquoi. J'ai pris les mesures l'autre jour. - Je pense que tu devrais revoir ta copie. Non parce que je ne savais pas que j'en avais un de 45 cm. - T'es trop modeste Loulou. - Oui peut être, mais 45 cm. Le roi laissa là la conversation sous le bas de la ceinture entre les deux personnages qu'il semblait connaître et s'arrêta sur une autre œuvre, majestueuse celle-ci. - Tu as oublié des fenêtres sur le mur là. - VS, le bras tendu, et battant le pied au sol, regardait son fidèle Kous-kous d'un regard genre "tu vas finir dans l'arène avec les fauves si tu ne change pas ça". Ce dernier avait les yeux posés sur un large plan en papyrus. - Bonjour VS. Le jeune homme sursauta, se retourna et affichant un large sourire en reconnaissant le maître du forum. - Bonjour Adrian, quel plaisir de vous voir ici. - Toi aussi tu participes ?? quelle belle œuvre que voila. Sous ses yeux, c'était tout une ville en 3D qui se dessinait, à l'ombre des rochers. Il y avait les tours, les palais, les places, les jardins, les fontaines, il y avait même les habitants en miniature. - J'ai eu l'idée de faire une reproduction d'Atalis. Par contre je constate qu'il y a eu des erreurs et qu'il manque des choses. Pointant à nouveau le doigt en direction d'une muraille, le maître ces chemins était fort en colère. - Kous-kous, compte le nombre des créneaux là. - Euh 123. - Il y en a 124 très exactement à cet endroit, ton plan est mauvais, sur que le jury va le voir et que je vais perdre. Tu vas me refaire ça immédiatement. - Euh excuse moi VS, je vais te laisser à ton travail. Le roi recula doucement et se retourna pour reprendre sa route, pendant que l'aide du voyageur, se tenant en équilibre sur la main, essayait de réparer son erreur de l'autre main. Malheureusement il perdit l'équilibre et tomba sur Atalis. Son maître faillit faire une malaise en s'étranglant de colère devant ça.
Adrian déambula longuement dans l'exposition, admirant les nombreuses œuvres, certaines toutes simples réalisés par des enfants, d'autre plus grosses, d'autres moches, le bon roi ria souvent en regardant les diverses structures, finalement, il revint à l'entrée. Milos n'était plus là, il y avait un trou énorme et un tas ressemblant à une montagne à côté. Le roi se pencha au dessus du vide. - Milos ?? hou hou Milos ?? Sa voix se répercuta en échos sur les murs du puits profond et obscur. Il se tourna vers une jeune fille qui regardait la scène tenant un ballon à la main. - Dit moi jeune dame, le grand monsieur musclé qui se tenait là, tu sais où il est ?? - Il a dit qu'il voulait plus de sable pour réaliser une statue grande nature de lui même, mais que ce sable-ci était mauvais. Il a creusé, creusé, creusé et puis plus rien. Adrian frissonna, dieu seul savait où était le capitaine maintenant. Il resta là plusieurs minutes, appelant toujours mais sans avoir de réponse. Alors qu'il était en pleine observation du gouffre. Une voix derrière lui accompagné de nombreux rires d'enfants. Le roi se tourna pour apercevoir Vik, une longue laisse à la main au bout de laquelle se trouvait son chien Hippocrate le saint Bernard ressemblant à un gros bœuf aux hormones. Le chien tirait une longue langue en aboyant, faisant rire les enfants. Le monstre poilu était aussi attaché à une sorte de petit chariot, sur lequel se trouvait une sorte de caisson et une tête dépassant toute bleu et claquant des dents. Lowbac avait visiblement très froid. - Vik ?? Mais que se passe t-il ?? - Ho ?? rebonjour majesté, alors ce coup de chaud ?? - Ça va, mais dit moi, que lui arrive t-il ?? - Ça ?? Vous vous souvenez le caisson. - Oui bien entendu, celui qui j'aurais pu tester. - C'est ça, lorsque je suis revenu à la clinique, la salle où se trouvait le caisson était congelée, Lowbac était tout bleu, il ne répondait plus, il claquait des dents. Mais il est toujours vivant heureusement. J'ai eu alors l'idée de la sortir pour le dégeler, mais ça fait plusieurs heures que je parcours la ville en plein soleil, ça n'a pas encore fondu totalement. En plus à cause de la glace, je ne peux pas ouvrir l'appareil pour le faire sortir. Adrian poussa un ouf de soulagement, dire qu'il avait failli finir lui même dans ce caisson, comme quoi. - Et ici je vois qu'il y a de l'animation. - Oui, le concours est presque terminé, si tu veux participer c'est trop tard malheureusement. Le jury va se réunir pour élire l’œuvre la plus belle et... Il ne termina pas sa phrase, qu'un énorme éternuement se produisit, soulevant un gros nuage de poussière. C'est Hippocrate qui avait éternué, un enfant par jeu, lui avait passé une plume devant le museau. Lorsque le sable retomba, Lowbac et sa machine étaient couverts d'une couche de sable fin. Un enfant leva la main en rigolant. - Un mister freeze géant ha ha ha. Son rire fut communicatif puisque presque immédiatement, d'autres enfants se mirent à rigoler pendant que d'autres faisaient une grande ronde autours du chariot. - Un mister Freeze, un mister Freeze ha ha ha. Le délibéré arriva et le jury déclara unanimement que le mister freeze géant était l’œuvre la plus originale du concours. Le roi remis à Lowbac une médaille n°1, même si le jeune garçon frigorifié et couvert de sable ne le vit pas.
Ça avait été une bien belle journée. Adrian était satisfait, retournant au palais se disant qu'il devrait songer à aller à la plage plus souvent. Quelques jours plus tard, alors qu'il était en train de diner. TOC TOC TOC - Entrez. Un jeune soldat pénétra dans la pièce tenant une lettre. - Une lettre majesté. Il ouvrit la lettre et reconnu l'écriture de dame Lekhor. Cette dernière lui annonça avoir accueilli dans son royaume, le capitaine de la garde d'or. Un paysan avait eu la surprise de voir la terre se déformer dans son champ. Il était alors parti trouver des soldats croyant avoir affaire à une taupe géante. Lorsqu'ils sont revenus sur place, il y avait un grand trou et un colosse tout en muscles et en maillot, une pelle en plastique à la main, se grattant la tête et se demandant où il était. Lorsque nous lui avons dit le lieu, il a présenté ses excuses, disant qu'il avait creusé trop profond et qu'il devait avoir suffisamment de sable pour sa statue grandeur nature. Il a plongé dans le trou. Il est peut être revenu chez vous. Juste pour dire de ne pas vous inquiétez, il est sur le chemin du retour.
Il faisait nuit noire sur la plage, seulement éclairée par la lune. La plage était presque déserte maintenant, mis à part quelques personnes prenant l'air frais du soir. Une tête dépassa d'un trou sombre, en sueur. - Enfin pouf pouf pouf, me voila de retour arf arf arf, je vais pouvoir attaquer ma statue. Mais, pourquoi il fait noir et qu'il n'y a plus personne ?? hé ho ?? mince, faut que je rebouche le trou maintenant, ça peut être dangereux de le laisser là. Le colosse, repris sa pelle et se mit à combler le trou.
Voyageur Solitaire Voyageur
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Sujet: Re: LES CHRONIQUES DU FORUM Dim 5 Aoû 2018 - 22:48
Son trou rebouché, Milos s'essuya le front et poussa un soupir satisfait. Il était temps de rentrer, la nuit était tombée depuis un moment, une nuit chaude et bleue sombre, tendue sans un pli au-dessus de la mer qui bruissait doucement et clapotait dans le noir. C'est alors que le guerrier remarqua, surpris, une lueur dorée qui dansait au loin, près d'une crique bien abritée. Intrigué, le capitaine de la Garde d'Or fît quelques pas et ne tarda pas à entendre des rires, des voix et de la musique. Encore quelques mètres, un éperon de roche à franchir et il tomba sur tout un groupe des Divinités, assis autour d'un feu sur la plage. Pendant que Vik bavardait avec Bruenor, son chien allongé à ses côtés, Warlock et Linflas faisaient griller des guimauves, Albatur distribuait des bières sorties d'une malle emplie de pains de glace, PileouFace et VS bavardaient, allongés sur le sable, appuyés sur un coude… Tout le monde avait l'air détendu, heureux. Il y avait bien Lowbac qui restait un peu crispé dans son glaçon géant posé dans un coin, mais bon… Et il y avait aussi ce drôle de personnage qui fît ouvrir de grands yeux à Milos. On aurait dit… Oui, une grenouille géante, un "homme-grenouille", assis en tailleur près du feu, sa large face fendue d'un grand sourire, les yeux globuleux, une mandoline en bandoulière. - Ha, Milos, te voilà enfin, fît VS. Tu allais rater la petite fête. - La petite fête ? - Oui, c'est l'anniversaire de Bruenor, c'est pourquoi on a décidé de fêter ça entre nous, sur la plage. Le dieu des Voyageurs se leva, épousseta le sable de ses mains et tendît le bras vers l'étrange créature qui souriait à Milos : - Je te présente Frog, le Maître des Grenouilles, un ami. Il est venu spécialement du Marais aux Scorpions pour animer cette soirée.
Le dénommé Frog hocha la tête pour remercier et accorda sa mandoline, la lueur du feu arrachant des éclats à l'amulette en forme de grenouille qu'il portait à son cou épais et plissé, puis se mît à chanter : "Everybody's got to live together… All the people got to understand…" L'effet fût immédiat : les ennuques de VS, jusqu'ici sagement groupés dans un coin, se mirent à osciller, assis en tailleur, claquant des mains en cadence tandis que les autres, assis dans le sable, tapotaient du pied, un grand sourire aux lèvres. " Well, all you need is love and understanding…" La chanson eût le succès qu'elle méritait et l'étrange grenouille s'inclina bien bas, rosissant de plaisir, sous les applaudissements. Mais où était passé Bruenor ? - Hé, venez voir ce que j'ai trouvé ! Venez m'aider ! C'était bien la voix du maître des Chroniques de Titan, qui venait de derrière une dune proche. Arrivées sur place, les divinités restèrent figées de surprise : devant elles se trouvait une sorte de grand glaçon, de taille humaine, qui semblait renfermer un homme. Un homme blond, grand et fort, vêtu d'un haubert, portant une tunique blanche frappée d'une croix rouge, épée et bouclier au côté. - C'est quoi ce truc ? demanda Albatur à la cantonade. - Aucune idée mais c'est en train de fondre on dirait, fît Warlock, plissant les yeux dans l'obscurité. Un autre cobaye du fameux caisson à Lowbac ? - Non, je ne pense pas, répondît Vik. En tous cas, celui-là fond et vite. Effectivement, l'étrange glaçon avait quasiment fondu maintenant, laissant une grande auréole de sable humide. L'inconnu ouvrît les yeux et commença à bouger, visiblement étonné d'être là, regardant autour de lui avec surprise, comme au sortir d'un rêve. Hippocrate s'approcha, reniflant ses bottes avec curiosité. Puis l'homme prononça quelques mots que personne ne comprît. PileouFace se tourna vers Warlock : - Grand Erudit, Maître du Savoir, à toi de jouer. - Heu… My Taylor is rich… Brian is in the kitchen… Rita Mitsouko ? Susi Wan ? - Ha bravo le Grand Erudit… - VS, ta gueule. L'inconnu baragouina encore quelques mots inconnus, visiblement perdu et troublé (suffisamment pour ne pas voir qu'Hippocrate lui pissait sur les bottes, consciencieusement, avant de remuer la queue d'un air satisfait). Puis soudain : - Où… Où suis-je ? Qui êtes-vous ? - On est sauvés, soupira ironiquement Milos qui, sa maigre réserve de patience épuisée, se resservait une bière. Et toi, qui es-tu ? - Le… Le Prêtre Jean. Je… J'étais dans les mines du roi Salomon, un magicien venait de me congeler, je devais me réveiller à Babylone… Quelque chose a dû merder quelque part… - Pourquoi est-ce qu'on doit toujours se taper tous les débiles de passage ? soupira VS. On a déjà dû recevoir hier Ejaculateur Précoce, le nouvel ambassadeur de l'ordre Kaï et maintenant, ce… ce prêtre. - C'est l'été, les touristes sont forcément plus nombreux, nota Warlock. - Bon, en attendant, on va pas le laisser là, fît Linflas. Il est tard, autant rentrer et le ramener avec nous, on verra par la suite.
Aussitôt, le feu fût éteint, vaisselle, instruments de musique et victuailles rangés dans les paniers et le petit groupe prît la direction de la cité, marchant le long des dunes, à la lueur des étoiles. Milos se pencha vers VS qui marchait à côté de lui, désignant Frog d'un mouvement du menton : - Au fait, c'est bon les cuisses de grenouille ? Parce que là, avec lui, y a de quoi faire… - Très drôle. - Merde ! s'exclama Vik. Tout le monde se retourna. - Hé ben, quoi ? T'as marché sur une méduse échouée ? demanda Linflas. - Vous avez pas l'impression d'avoir oublié quelque chose des fois ? - Hé merde… Avec un soupir, VS frappa dans ses mains et fît un signe. Ses ennuques repartirent en arrière avant de revenir, portant sur leurs épaules le glaçon géant au sein duquel reposait toujours Lowbac. Le nommé Prêtre Jean le désigna de la tête : - Il cherche Shangri-La lui aussi ? La sentinelle de nuit, en poste à la porte du Retour Nocturne, ouvrît des yeux ronds en voyant passer la file des divinités, accompagnée d'un homme-grenouille jouant de la mandoline, d'un type blond en cotte de mailles, l'air perdu et ahuri, du divin Milos portant une pelle sur l'épaule et du seigneur Lowbac, pris dans un glaçon géant, porté par les ennuques du divin VS… Le cortège passé, le brave soldat examina le flacon de vin posé à côté de son tabouret et le jeta au loin, se jurant de ne plus toucher à cette saloperie.
dav-ID Maître d'armes
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Sujet: Re: LES CHRONIQUES DU FORUM Sam 1 Sep 2018 - 19:19
Vik en vacance, a envoyé une photo au roi...
- Euh majesté ?? - Oui chambellan. - Je viens de lire le petit mot gentil qu'à écrit Vik au dos de la carte postale représentant Hippocrate, mais il y a une chose que je ne comprend pas. - Quoi donc ?? - Il parle aussi de bonbons à l'alcool. Ce que je ne comprend pas, c'est que dans la boite, hormis cette lettre, il n'y avait rien d'autre dedans. - Euh oui, je sais, j'ai même été surpris de ça... Le roi se senti gêné, il regardait la grande bibliothèque dont les rayons étaient remplis de livres de toutes les formes et de toutes les couleurs installée le long du mur du fond... - ...je pense que notre divin guérisseur a du, comment dire, oublié de les envoyer c'est tout. Bon, bon, bon, laisse moi donc, j'ai du travail hop hop hop, dehors. Le jeune garçon protesta en disant qu'il n'avait point terminé de lui faire la liste des demandes de ses citoyens, mais il se fit littéralement poussé hors de la pièce et claqué la porte au nez. Ce dernier tomba nez à nez avec un groupe de lapins gambadants joyeusement au milieu de l'herbe verte, scène bucolique et champêtre gravée sur une plaque en argent décorant la porte. - Il est casse pied lui avec ses demandes de mes citoyens, ils peuvent attendre un peut bon sang. Adrian s'approcha de la bibliothèque, pris une petite échelle pour lui permettre d'atteindre le tout dernier rayon et écarta deux livres pour en sortir une belle boite rectangulaire rouge décorée avec goût. Il retira délicatement le couvercle et contempla les chocolats placés dans un beau rangement couleur or. Chocolats qui semblaient ma foi fort appétissants. La tentation était trop forte. - Si j'en mange un avant diner c'est pas grave, c'est juste pour gouter, oui, pour gouter. Le souverain de la cité, pris un chocolat, enleva délicatement le papier transparent autours du bonbon et resta bouché bée. C'était un chocolat de forme carré, avec un motif sur le dessus, il semblait encore plus appétissant sans le papier transparent, il en saliva d'avance. Il le plaça dans sa bouche et se fut alors une explosion de douceur exquise. Le mariage du chocolat et de l'alcool donnait au bonbon un gout exceptionnel. - Fameux, je ne sais pas où Vik a acheté ça, mais il faudrait que je lui demande l'adresse à son retour. Par contre il y a un petit goût derrière que je n'arrive pas à reconnaitre, comment dire. Malheureusement pour lui, Adrian avait déjà avalé le chocolat. Il contempla la boite perplexe. - Si j'en prend un autre pour confirmer, c'est pas grave. Moi je pense que c'est de la cerise, ou de la pêche, mais je ne sais pas, un peut de courage que diable.
BOUM BOUM BOUM - Majesté ?? votre diner. Le chambellan, portant un plateau d'argent couvert de divers plats fumants dans la main gauche, attendait devant la porte. N’obtenant pas de réponse, il se remit à frapper à la porte, puis joua sur la poignée, mais la porte était fermée à clé. -Majesté, hou hou ?? En prêtant l'oreille, il pouvait entendre du bruit derrière la porte. Des objets tombant au sol avec fracas et des chants aussi. Inquiet pour la santé du roi, le jeune garçon descendit les escaliers quatre à quatre pour en revenir avec Milos. Le guerrier inquiet lui aussi, se mit à cogner de son épaule sur le panneau de bois qui vibra et finit par céder sous les coups. A l'intérieur de la pièce c'était le chaos, les meubles par terre, le bureau en vrac, les livres de la bibliothèque au sol, on aurait cru qu'une tornade avait traversé la pièce ravageant tout sur son passage. Au centre de cette dernière, à moitié nu, portant son épée, le roi ne semblait pas dans son état normal. - Des monztres hips, arrière zuppozitoires de satan hi hi hi ho ho ho hips... - Mon dieu, il est ivre ?? - On dirait bien. Le guerrier aux mille victoires regarda au sol, une belle boite rouge rectangulaire complètement vide. - Je le savais bien qu'il y avait des bonbons à l'alcool dans ce paquet. Un roi qui ment, quelle honte. - Bon, il est l'heure d'aller faire dodo majesté. - Z'ai pas zommeil hips, tu zais que tu rezembles à Milos, un zuppozitoires de Milos hips ha ha ha. - Excusez moi par avance ho mon roi, de ce que je m’apprête à faire. - Par contre ze sais touzours pas si c'est zerize ou pêche hips... Adrian tomba au sol inanimé, Milos n'avait pas eu d'autre choix que de lui frapper le haut du crâne, doucement quand même.
Quelques jours plus tard, Vik de retour à la cité, avait décidé de faire un tour du côté du palais après avoir déposé ses affaires et son chien au grand hôpital. - Bonjour Adrian. Houla, vous avez eu un problème ?? Le guérisseur regardait le roi, installé sur son trône, portant sous sa fidèle couronne, un bandage blanc lui entourant le front et le haut du crâne. - Euh, non rien, une mauvaise chute, et ton voyage alors ?? - Super, je me suis régalé, ça m'a fait du bien de sortir du forum et ça a fait du bien à mon chien aussi. Et sinon vous avez aimé mes bonbons... Il ne termina pas sa phrase, le roi baissa la tête, affichant une expression honteuse et le chambellan posa sur lui un regard noir qui lançait des éclairs. - Ben quoi, un problème ?? ils n'étaient pas bon ?? pourtant ils viennent d'une grande fabrique reconnue dans le pays pour la qualité de ses produits et... - S'il vous plait ho divin guérisseur, le roi est fatigué de sa mauvaise chute, en plus il va être l'heure de diner... - Bien bien bien, je repasserais alors pour examiner votre blessure plus tard, bon appétit majesté... La porte claqua au nez de Vik qui finit de parler à la plaque d'argent gravée sur la porte, représentant un cerf buvant de l'eau dans un lac avec un vol de canards derrière. Il releva les épaules sans comprendre, fit demi-tour et se mit à descendre l'escalier perplexe. - Faudrait que j'écrive à la fabrique, peut être que les bonbons n'étaient plus bons. Pourtant j'en ai gouté deux, trois, ils étaient délicieux, par contre il y avait un arrière gout de cerise ou de pêche, je ne sais pas trop, je poserais la question à Adrian lorsque je reviendrais blablabla blablabla...
Dernière édition par dav-ID le Sam 1 Sep 2018 - 21:47, édité 1 fois
Voyageur Solitaire Voyageur
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Sujet: Re: LES CHRONIQUES DU FORUM Sam 1 Sep 2018 - 21:44
Le va et vient des serviteurs était incessant, réglé comme un corps de ballet par le chambellan. Venant des cuisines où s'activaient marmitons et cuisiniers dans une chaleur de fournaise, les esclaves servaient et desservaient les plats. Des petits plats dans les grands ce soir là d'ailleurs, Adrian donnant un fastueux dîner en l'honneur du nouvel ambassadeur de l'ordre Kaï auprès du Forum, le Grand Maître Ejaculateur Précoce. Pour ce soir donc, on dînait à l'ancienne dans la salle des Repas Caloriques, allongé sur de grands lits de repas à trois places, jonchés de coussins. Une tradition peu pratique et pas toujours confortable, qui emmerdait quasiment tout le monde, sauf VS : c'était la coutume à Atalis également et le divin Voyageur, accoudé à son traversin frangé, se tenait avec une prestance que tous lui enviaient. De l'autre côté de la table basse chargée de plats bordés de feuillages et de fleurs, Warlock et Vik se tassaient sur le peu de place que leur laissait le troisième convive, à savoir Hippocrate, voluptueusement vautré sur les coussins et léchant sa gamelle avec de grands bruits de langue baveuse qui couvraient presque les hautbois, flûtes et violons de l'orchestre. A côté de VS se trouvait installé dav-ID, ne sachant comment se mettre et changeant de position au moins trois fois par minute, ainsi que son fidèle nain qui lui, avait trouvé la solution : assis en tailleur sur un coussin, il sirotait tranquillement sa bière avec un bruit d'aspiration qui n'était pas sans évoquer le sifflement d'une bombe larguée depuis une nef volante.
Mis à part les lapements du chien et le fracas du lit de repas de Milos qui s'était brisé en deux sous le poids du colosse au début du dîner, ce dernier se déroula sans incidents jusqu'au dessert. Le silence se fît quand un esclave vînt poser, cérémonieusement, au centre de la table de marbre, un coffret précieux capitonné de papier doré et empli de petits chocolats. - Qu'est-ce que c'est ? demanda Warlock en essuyant ses mains à sa serviette parfumée. - Des chocolats, dirait-on, répondît Linflas, installé non loin, une lueur gourmande dansant dans ses prunelles. Adrian, de son côté, fît un signe discret au chambellan et ce dernier frémît en voyant le sourire de façade arboré par son souverain, sourire jaune qu'il savait être le signe annonciateur de quelque catastrophe… - Je croyais t'avoir ordonné de jeter ça à la poubelle… murmura le roi en un chuchotement aussi sinistre qu'un vent nocturne sifflant à travers les orbites d'un crâne. - Je sais Majesté mais je n'ai pas pu, les éboueurs font la grève actuellement, ils empêchent le personnel d'accéder aux poubelles. - Tu veux savoir si les lions font la grève de la faim ? Mais il était déjà trop tard : un esclave faisait le tour de la table, proposant un chocolat à chacun. - Pas mauvais, fît Dagonides après la première bouchée. Mais il y a de l'alcool dedans, non ? - On dirait, répondît Milos, mais je n'arrive pas à savoir si c'est de la cerise ou de la pêche… Lowbac, à qui l'esclave tendait le coffret, le repoussa de la main : - Non, merci : je tiens mal l'alcool. Dès que j'en bois trop, je ne suis plus moi-même, j'ai des pulsions irrépressibles, comme celle de me déshabiller et me mettre à danser. - Ces chocolats ont été ramenés exprès par Vik de ses vacances, alors mange ! ordonna Adrian, furieux. Penaud, Lowbac s'exécuta. De son côté, Vik se tourna vers Warlock : - Alors, t'en penses quoi ? Cerise ou pêche ? Warlock… ça va ? Le Grand Erudit ne répondit pas, sinon par un air étrange et le sourire du parfait crétin. Comme il se sentait bien soudain… Il voyait tout en rose, même les éléphants, là-bas… Une espèce de rose tendre, chatoyant, sucré, tout à fait délicieux. - T'es beau en rose mon Vik… Le médecin se redressa sur ses coussins avec un pressentiment funeste coulant comme une goutte d'eau glacée sur son échine et regarda autour de lui. De l'autre côté de la table, VS et Milos avaient rejoint l'orchestre et, bras dessus-dessous avec les musiciens stupéfaits, levaient haut la jambe en chantant que "c'était fun de séjourner à la YMCA"… Un peu plus loin, Dagonides et Linflas riaient bêtement en s'amusant à tresser des dreadlocks à Hippocrate… dav-ID, qui n'avait rien pris, se leva de table pour rejoindre le divin Guérisseur, passant sans le voir devant Lowbac déchaîné, en plein strip-tease debout sur une table et en train de danser tandis que des femmes de la cour lui glissaient des pièces d'or dans son pagne en l'encourageant. - Bravo pour le chocolat, on se croirait revenu aux pires heures du Forum, quand Sombrie expérimentait sa fameuse bière "fait maison" dans sa distillerie privée, soupira le divin Forgeur de Merveilles en se laissant tomber sur les coussins. T'as trouvé ça où ? - J'avais pourtant demandé des chocolats pas trop alcoolisés. - Si tu veux mon avis, c'est raté, répondît dav-ID en montrant le centre de la pièce du menton. Le centre de la pièce où toutes les divinités s'étaient mis à faire la chenille, braillant à tue-tête, à la queue leu leu, sous la direction de Frog, le Maître des Grenouilles du Marais aux Scorpions (voir plus haut). Ce dernier, en pleine forme, avait pris sa guitare et menait la danse, sa gueule fendue d'un large sourire :" Everybody's got to live together… All the people got to understand…" - Je n'ose pas regarder, fît Vik en se cachant le visage derrière un éventail. Comment réagit le Roi ? - Oh, je dirais que tu devrais peut-être vite repartir quelques jours en vacances mon vieux Vik. Loin, très loin… Le divin Guérisseur profita que la farandole passait à proximité pour s'éclipser discrètement. Avec un sourire amusé, dav-ID se cala contre les coussins et piocha une praline qui traînait dans une coupe en jade vert : - Elle commence bien la rentrée cette année...
dav-ID Maître d'armes
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Sujet: Re: LES CHRONIQUES DU FORUM Lun 17 Sep 2018 - 20:06
Le portillon d'entrée du jardin derrière la grande forge grinça, laissant passage au maître des lieux, portant un sac apparemment bien lourd sur le dos. Le forgeron traversa l'allée au milieu d'une pelouse tondue implacablement bien pour s'arrêter devant une porte en bois. Il frappa à la porte, peut de temps après, le rideau situé à côté de la petite fenêtre s'écarta révélant le visage barbu d'un vieux nain. Presque immédiatement, un bruit de clé se fit entendre dans la serrure et la porte s'ouvrit. - Mon maître, comme je suis heureux de vous voir. dav-ID pénétra dans la salle, fit tomber son sac au sol qui claqua et se massa les épaules. - Pouah, pas fâchè d'être rentré au bercail. - Vous avez fait bon voyage ?? - Très bien, les montagnes de Kalte sont superbes en cette saison, tu devrais venir avec moi la prochaine fois. - Bof, vous savez moi les montagnes, à part pour creuser dedans pour faire des galeries comme mes semblables, je ne vois aucun intérêt à se charger comme mulet et partir sur un chemin de bon matin dans le froid, alors qu'on pourrait rester tranquillement dans son lit. - Ça permet d'entretenir son corps et rester en forme. Le forgeron tapa sur son ventre, visiblement satisfait d'avoir perdu quelques kilos. ...tu devrais songer à te mettre au sport toi aussi. C'est vrai que le vieux nain, même si il s'occupait de l'entretien de la grande forge et de ses extérieurs, avait tendance à avoir un petit bidon qui ne demanderait qu'à fondre. - Mais dit moi. - Oui ?? - Je suis surpris, normalement la cité si animée à cette heure-ci, est bien calme ce soir. Le forgeur de merveilles regarda la rue, il n'y avait presque personne. Alors que d'habitude, il y avait vraiment foule. Guilibran, qui avait déjà commencé à ouvrir le sac de son maître pour ranger ou faire la lessive de ses affaires, tira sur sa pipe. - Vous pensez bien, ils sont tous au palais, à se goinfrer comme des porcs et à se saouler comme des ivrognes. - Se goinfrer et se saouler ?? en quel honneur ?? - Comment ?? vous avez oublier la date ?? - Un peut oui. - Mais voyons, aujourd'hui c'est le 17 septembre, jour d'anniversaire du roi. Mais aussi du seigneur Vador et de VS l'autre jour par la même occasion. Le forgeron bondi en entendant ça, comment avait-il pu oublier l'anniversaire du souverain de la cité et de ses compagnons du conseil ?? Guilibran ne termina pas de parler, que dav-ID venait de se précipiter dans sa chambre et en revenir dans un bel habit de soirée. Il franchi la porte, laissant en plan le nain. - Voyons maître, faite un tour dans la salle de bain avant de partir, vous puez le rat mort. - Tu parles, si j'arrive en retard au palais, Adrian risque de me tuer, tu sais comment est Milos, il connait pas mal de trucs pour faire souffrir les gens qui déplaisent au roi. - Euh, par contre, vous avez oublier... Malheureusement, dav-ID était déjà dans la rue, tournant à l'angle et disparu en faisant s'envoler les pigeons. Le nain avait le bras levé, tenant dans la main un morceau de carton avec des inscriptions. ...votre carton d'invitation.
C'était la fête au palais, la grande salle des fêtes décorée avec goût, était pleine à craquer. Tout les membres du conseil était là. Le roi avait tenu à fêter l'anniversaire de VS même si celui-ci avait eu lieu quelques jours plus tôt. Vador était descendu de son étoile noir, dans une navette toute blanche garée sur le côté du palais au milieu de charrettes, de chars, de 36 chameaux (VS aime voyager léger), etc... Visiblement la soirée était bien avancée, le repas se composait d'un buffet, installé sur une très longue table installée à côté du mur du fond de la grande salle. Du côté opposé, se trouvait une estrade ou un groupe de saltimbanques faisaient de la musique et des tours. Il y avait foule devant le buffet, la nourriture était excellente, l'alcool aussi, certains en abusant plus que d'autres. Le roi avait du insister auprès de son chambellan pour autoriser l'alcool à la soirée (voir l'histoire du dessus), le souverain avait promis qu'il n'y aurait aucun débordement et que sur son honneur, il resterait sobre, enfin, en théorie. Parce que dans la réalité, c'était différent. - Tu vois mon cher VS, ze suis content hips, de faire mon anniversaire avec toa hips. Debout à côté de la salle, se trouvait Adrian, VS et le chambellan. Le roi était apparemment bien joyeux. - Voyons majesté, vous m'aviez promis de vous tenir. - Ho ça va hips, zé bu que quelques verres hips. Un verre. Ou deux. Ou bien ze crois que c'était trois. En tout cas hips, pas plus que les 15 doigts de mes deux mains hips. Ben za alors, zé 15 doigts hips hi hi hi hi. Visiblement mal à l'aise, VS tenait son verre dans la main, n'osant pas boire ce qu'il y avait dedans, il se souvenait de l'histoire des pigeons nus sur un toit, il ne voulait pas finir la soirée comme le roi. - Bois un coup mon vieux hips VS. - J'ai bu, mais vous voyez. Discrètement, il versa le contenu du verre dans le pot d'une plante derrière lui. ...moi les longs voyages ça me donne juste envie de voir de l'eau. - De l'eau ha ha ha hips, de l'eau ho ho ho hips. Voyazeur qui bois de l'eau hi hi hi. - Majesté voyons, vous devriez avoir honte, venez, allons nous assoir là bas. Et lâchez donc ce verre. Je suis le chambellan d'un roi alcoolique, si mes parents me voyaient, ils seraient tristes. VS essuya la sueur qui lui coulait du visage. Un pchit se fit entendre derrière lui, il tourna la tête en eu des sueurs en voyant la plante se ratatiner et fondre. Le maître des chemins, des ponts et des panneaux de direction, parcourra l'assistance, ce n'était guère mieux chez ses compagnons. Sur la scène, se tenait le seigneur Vador, tenant une guitare, accompagné par des soldats en armures, il chantait (mal), lui aussi avait visiblement un coup derrière le nez. VS voulait lui dire de s'arrêter de chanter, en voyant les vitres de la grande salle qui commençaient à se fissurer. Gorak se mit torse nu, faisant tourner sa serviette au dessus de lui. - hey les zamis, zi nous faisions hips, une grande zenille hips. Ni une, ni deux, les convives se mirent à la queue leu leu, se tenant par les épaules et par les hanches. Vador sur scène, chantant. - A la queue leu leu, tout le monde s'éclate hips. Le voyageur fit une manœuvre de replis et s'approcha de la porte d'entrée. L'air du soir lui faisait du bien, c'était autre chose que le mélange d'alcool, de nourriture, de sueur qu'il y avait dans la salle. En parlant de sueur, il y avait une autre odeur qui lui arrivait à ses narines. Elle provenait de l’entrée. Debout dans sa guérite, dans un bel habit or et rouge, l'huissier se trouvait en grande conversation avec un personnage en sueur, qui visiblement avait couru pour venir. - Mais voyons ouf ouf ouf, c'est moi, ouf ouf ouf, dav-ID, le forgeron, tu me reconnais. - Ma foi non, là je vois un garçon, dans un habit trempé de sueur, qui sent le rat mort et qui en plus n'a même pas son carton d'invitation. - Mais t'es con ou quoi. Attend, je vais en parler au roi, tu vas voir. - Le roi est occupé en ce moment... L’huissier regardait dans la salle animée par la chenille géante. Il pouvait voir Adrian, appuyé à un pilier, en train de vomir ses tripes. Avec son chambellan, visiblement en colère à côté. ...très occupé je dirais même. - Bon alors quelqu'un d'autre et... - dav-ID mon ami, je suis heureux de te revoir, alors ce séjour à Kalte ?? mais dit moi...euh mon vieux, tu as changé de parfum ?? -Oui je sais, fleur d'anus. - C'est spécial. - Ouais ouais, dit à cet abrutis de me laisser entrer. J'ai oublié l'anniversaire du roi et tu sais comment il est quand il est en colère. J'ai pas envie que Milos me tombe dessus. - Rassure toi... Le voyageur tourna la tête. Il regardait Milos, qui lui aussi avait un coup dans le nez, assis à une table, en train de jouer au bras de fer avec d'autres personnes. A côté de lui, se trouvait la jeune Antares en habits de soirée, au dessus d'elle, un panneau avec inscrit "un bisou à mon adjointe si vous gagnez contre moi au bras de fer muahahahahahaha". Visiblement, le guerrier aux mille victoires, en comptait quelques autres de plus, vu le paquet de tables cassées derrière lui. Et d'autres personnes devant lui, se tenant le bras. Vik administrant les premiers soins. ...il est occupé lui aussi, tu ne risques rien. - Si tu veux un conseil, je te dirais bien de ne pas aller là bas, toi qui n'aime pas l'alcool, tu risques de mal finir. dav-ID regarda à son tour dans la salle, c'était le chaos et la désolation. Les convives, dans la grande chenille, marchait sur les tables et même sur la nourriture. Sur la scène Vador presque nu, ne portait plus que son masque noir et un cache sexe noir "I force" sur le devant. Et derrière, un autre cache "I côté obscur". Le forgeron eu des sueurs. - Allons à ta forge mon ami, nous fêterons mon anniversaire de notre côté et je suis certain que Guilibran, sera heureux de nous voir. Par contre pense à prendre une douche hein. - Ho ça va hein. Les deux amis, sortirent du palais et se rendirent à la grande forge. La soirée d'anniversaire au palais se poursuivi tard, très très tard dans la nuit.
Le lendemain matin, le roi se réveilla dans son lit, il avait mal, très mal à la tête. Il se frotta les yeux et fit demander son chambellan. - Majesté, vous m'avez demandé ?? - Oui, je voulais savoir où en était les préparatifs. - Les préparatifs ?? quels préparatifs ?? - Ben ceux de ma soirée d'anniversaire voyons, ne me dit pas que tu as oublié ?? - Euh ?? comment dire ?? - Tu as pensé à envoyer des invitations à tout le monde aussi, à VS et à Vador... Le roi ne termina pas sa phrase, le chambellan était rouge de colère. Adrian avait visiblement oublié la soirée. Le jeune garçon tout aussi rouge que son habit, laissa là le roi, tourna les talons et sorti de la salle. - Plus d'alcool pendant les fêtes, de l'eau et des jus de fruits. - De l’alcool, c'est pas con ça, surtout que j'ai ramené l'autre jour un petit alcool, rien que l'odeur m'a déjà enivré, je suis curieux de le gouter et d'en faire profiter mes convives et... Le porte de la chambre claqua, laissant le roi seul, qui ne comprenait pas pourquoi son chambellan avait réagi comme ça. - Bon alors de l'alcool et des jus de fruits aussi. Hep reviens...
Voyageur Solitaire Voyageur
Nombre de messages : 11918 Age : 52 Localisation : Un désert Profession : Dieu des voyageurs, arpenteur des mondes Loisirs : Living in another world Date d'inscription : 14/03/2009
Sujet: Re: LES CHRONIQUES DU FORUM Lun 17 Sep 2018 - 22:04
10h00 du matin
Le chambellan ouvrît les doubles portes et traversa sans bruit la pièce envahie par la pénombre, suivi de plusieurs domestiques portant plateau, serviettes et vêtements. Pendant que l'on ouvrait fenêtres et volets, que l'on préparait le bain, le chambellan écarta les rideaux du grand lit à baldaquin : - Majesté ? Le soleil est déjà haut dans le ciel. Veux-tu boire ton café tout de suite ? - Nan ! Et si tu continues à parler trop fort, je vous fait tous empaler ! Oumph, ma tête… Foutue migraine… Faut que j'arrête de picoler à ces soirées… - Majesté, es-tu souffrant ? Dois-je appeler le divin Guérisseur ? Adrian émergea lentement de sa couette, se calant en grognant contre ses traversins et oreillers. - Non, je ne préfère pas. Depuis qu'il travaille au Grand Hôpital, Vik accumule les heures supplémentaires. Il est exténué au point de ne plus trop savoir ce qu'il fait, inutile de lui rajouter du travail. - Oh, Majesté, le réprimanda le chambellan en posant sur ses genoux le plateau du petit-déjeuner. On parle du divin Guérisseur là. Ne vient-il pas d'obtenir le Grand Prix de Médecine des Druides de Cener pour son encyclopédie en 12 volumes sur la guérison des ongles incarnés ? Adrian flaira un croissant, le rejeta, avant de prendre sa tasse de café avec un soupir : - Bon, d'accord…
10h30
- Dis 33. Assis dans son lit, torse nu, Vik derrière lui et l'oreille collée à son dos musclé, Adrian haussa un sourcil étonné. - Heu, Vik, c'est juste une gueule de bois… - C'est qui le médecin ici, toi ou moi ? - D'accord, d'accord… 33. Vik se redressa avant de déclarer d'une voix grave : - C'est bien ce que je pensais… Un frisson glacé parcourût l'échine du roi et sa voix trembla : - C'est à dire ? - Tu as un gros point noir, là, en plein milieu des omoplates. Heureusement, je dois avoir de l'alcool à 90°, je vais le percer. Chambellan, passe-moi ma trousse. Un instant plus tard, Vik s'échinait à percer le fameux point noir. - Gnnnnn… - Vik, tu me fais mal. - Gnnnnnn, saloperie… - Vik, tu me fais mal bordel ! - Gnnnnn… - VIK !! Le chambellan intervînt respectueusement : - Heu pardon divin Guérisseur mais c'est pas un point noir ça, c'est un grain de beauté… Agacé, le roi passa derrière un paravent : - Bon, et pour ma gueule de bois ? - Un œuf dur dans chaque narine. - PARDON ? - Mais oui, c'est très efficace. Un œuf dur dans chaque narine, juste avant de dormir. Fais-le cet après-midi avant ta sieste, tu seras surpris du résultat. - Ha… Si tu le dis…
13h30
- Gnnnnn… Rien à faire Majesté, soupira le chambellan, penché sur le roi allongé dans son lit. Je n'y arrive pas. Soit c'est l'œuf qui est trop gros, soit ton nez qui est trop petit. - Va me chercher Milos, lui, il devrait y arriver.
13h45
Personne n'ayant répondu après qu'il ait frappé, VS entra directement dans les appartements royaux et les traversa en direction de la chambre d'où des bruits étranges lui parvenaient. Des soupirs, des grognements, gémissements… - Heu, Adrian, tu es là ? C'est VS, je venais te dire au-revoir avant mon départ pour Atalis. Adrian ? VS entra dans la chambre. Et se figea : allongé dans son lit, en pagne, au milieu des coussins renversés, Adrian se démenait et se débattait tandis que Milos, assis à califourchon sur lui et penché en avant, lui maintenait la tête d'une main en grognant tout en tentant de l'autre de lui fourrer un truc dans le nez… - Heu, s'cusez-moi, je ne voulais pas déranger… VS referma doucement la porte et quitta la pièce sur la pointe des pieds en marmonnant dans sa barbe. - Tarés… Tous tarés dans ce palais…
14h00
- Tu parles d'un remède ! Tu t'es bien foutu de ma gueule ! Ecumant, le roi faisait les cents pas dans le Salon de la Colère Exaspérée devant Vik, qui n'en menait pas large, regardant ses chaussures. - Pourquoi, ça n'a pas marché ? - Nan ! A ton avis, pourquoi j'ai les narines comme le tunnel de Tarnalin ? T'as déjà essayé de te fourrer des œufs durs dans le nez ? Vik haussa un sourcil surpris : - Des œufs durs ? Mais non, c'est du persil frais qu'il faut se mettre dans chaque narine pour la gueule de bois. Les œufs durs, c'est pour les hémorroïdes et c'est pas dans les narines, c'est dans le c... - Mais j'ai jamais eu d'hémorroïdes, merde ! - Tant mieux, car ça fait mal. La dernière fois que VS en a eu, il a eu l'impression de chier de la vaisselle cassée pendant une semaine et… - Oui, bon, ça va. Tu es vraiment fatigué mon vieux Vik, tu travailles trop, tu devrais te reposer. En attendant, tu peux te retirer. Le divin Guérisseur s'inclina profondément et se dirigea vers la porte. Au moment où il en tournait la poignée, le roi l'interpella : - Et au fait, pour ma gueule de bois ? - Tu pourrais boire moins. - Merci Vik, merci, ça m'aide beaucoup...
dav-ID Maître d'armes
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Sujet: Re: LES CHRONIQUES DU FORUM Lun 17 Sep 2018 - 23:18
Voyageur Solitaire a écrit:
- Bon, et pour ma gueule de bois ? - Un œuf dur dans chaque narine. - PARDON ? - Mais oui, c'est très efficace. Un œuf dur dans chaque narine, juste avant de dormir. Fais-le cet après-midi avant ta sieste, tu seras surpris du résultat. - Ha… Si tu le dis…