Pour une ou plusieurs fins ?

En quoi multiplier les fins d'un livre interactif accroît ou non votre plaisir de jouer Question

L'impression que pas mal des nouvelles publications reprennent le principe de nombreuses fins pour en faire un facteur de jeu à part entière.

Je trouve ça vraiment intéressant de pouvoir faire plusieurs fins, et c’est d’ailleurs ça qui me plait le plus avec ces livres depuis que j’en lis. Le fait de ne jamais avoir exactement la même histoire, et de pouvoir exploiter tous les chemins possibles pour voir de quelles autres façons cela se termine.

Je ne suis pas adepte des fins multiples. C'est parfois un signe de mauvaise qualité scénaristique ou de livre court.
Si tu prends la littérature ado/jeunesse, c'est un argument commercial (Ready, Les mystères dont vous êtes les héros : 15 fins ! , la croisière de l'enfer : 20 fins) alors que cela signifie juste que les scénario sont hyper courts, partent dans tous les sens scénaristiquement et parfois les PFA sont comptabilisés.

Après si tu prends "l'hiver des hommes" ou le dernier "Dofus", c'est plus lié à tes derniers choix qui t'amènent à l'une des 3 fins. Ce qui ne nuit pas à la longueur de l'aventure, ni au scénario et qui est intéressant.

Comme pour tout la devise "point trop n'en faut" s'applique parfaitement ici. Généralement, trois fins c'est un peu l'équilibre parfait entre aventures suffisamment longues et plaisir de rejouer différemment. Et ici, Morris est passé maître (Le Pirate des 7 mers, Le Collier Maléfique, L'Hiver des Hommes)

J'aime bien qu'il y ait différentes fin pour peu qu'elles me donnent envie de refaire l'aventure et d'en découvrir une nouvelle. J'aime aussi qu'il puisse y avoir plusieurs bonnes fins, cela réduit la frustration de se sentir coincé dans un tunnel.

Perso si y'a trop de fins je ne suis pas fan, ça rend bien souvent l'aventure trop rapide, et j'en deviens frustré.

Au moins avec une fin unique l'aventure se mérite, on peut alors avoir une longue durée de vie, et je suis content de la terminer.

A la limite si il y a deux fins avec une plus positive que l'autre pourquoi pas, mais sinon la fin unique me suffit amplement.

Pour l'instant je n'ai fait que des aventures à fin unique, je ne peux donc pas trop me prononcer.
Ce qui se rapproche le + d'une fin multiple que je connais, c'est "Le Marais aux Scorpions" avec ses 3 quêtes différentes, j'avais trouvé ça sympa.
Sinon, ce serait quoi le book ultime dans le genre "fins multiples" ?

Le Pirate des 7 mers : 3 chemins différents/3 fins différentes
Le Collier Maudit : pareil

Indigo a écrit:: Je ne suis pas adepte des fins multiples. C'est parfois un signe de mauvaise qualité scénaristique ou de livre court.

Le type de fin qui ne sert à rien c'est celle du refus de l'aventure venant tout de suite après la première section comme j'en comptabilise une dans Les Colonnes de Pentergarn (QSF 3) où peureux nous n'allons pas prévenir un groupe d'aventuriers du fait qu'ils sont poursuivis par des Gobelins.

Mais en acquiesçant à un des plans de nos compagnons d'aventure certaines fins ne sont pas qu'amenées par nos propres choix ;. Et ce, dans le même petit bouquin susmentionné. Ce qui justifie de nouvelles fins liées à des arcs narratifs distincts à suivre qu'un guerrier, elfe, magicien proposent au héros lecteur Smile

.
Voire le challenge c'est sur les 9 fins réelles apportées aux aventures du groupe atteindre celle(s) où nous restons tous en vie Knight

.

Je ne suis ni pour ni contre. Une fin se justifie par le scénario. Le problème des très nombreuses fins réside dans la presque absence de nœuds scénaristiques qui permettent à un moment de faire se rencontrer plusieurs trames narratives. Et à démultiplier ainsi les fils de l'histoire, on prend le risque d'avoir des sous-intrigues inintéressantes, des développements bien trop courts (20 §), bref, des histoires bâclées.
De l'autre côté du prisme, l'inconvénient de la fin unique, c'est le verrouillage des sous-intrigues (oui, mais euh, moi, je voudrais aller par là et discuter avec le ... Non. T'as deux choix : tu prends à gauche ou tu prends à droite... De toute façon, on s'en fout parce qu'après tout le monde se retrouve sur la place centrale). Ce n'est évidemment pas incontournable et une même fin peut s'obtenir par des pré-fins différentes (ou des formes de climax différentes), entérinant le parcours ou l'évolution du personnage. Dans des LVH bien développés, il me semble possible de convenablement structurer l'ensemble, jouant à la fois sur des fins multiples (de 3 à 5) qui s'appuient sur des divergences réelles de scénarios (je suis l'allié de Gathmog, je suis l'ennemi de Gathmog, je me contrefiche de Gathmog), tout en permettant des subtilités dans la manière de parvenir à chacune d'entre-elles.
Comme toujours, c'est à la fois une question de dosage et en amont, de planification.

On peut également parler de fins identiques mais non comparables lorsque la réussite de la fin dépend de succès ou d'échecs étant survenus au cours de l'aventure (avez-vous démasqué le traître qui a infiltré l'équipe de pom-pom girls de Gathmog ; êtes-vous entré en possession du vitrail d'obsidienne du sacristain inconnu, etc.).

Peu importe finalement, me semble-t-il, le nombre ou le type des fins. Seuls comptent leurs justifications, leurs mises en place (façon set up/pay up) et surtout leurs apports, dans une mise en perspective supra-diégétique au sein de l'aventure proposée.

Les livres de Paul Mason ont souvent des fins alternatives,c'est le cas dans " L'Ancienne Prophétie " et dans " Les Mercenaires du Levant " et il me semble que c'est la même chose pour " Les Esclaves de l’Éternité ".

La fin alternative peut consister à buter le grand méchant et à prendre sa place et faut avouer que c'est assez stylé en plus d’être original.

Mais " Les Mercenaires du Levant " nous permettait aussi d'avoir une fin honnête pour notre personnage sans pour autant obtenir la victoire totale : devenir marchand,moine,marin,rentrer chez nous pour tout reconstruire ...

Dans d'autres livres il est aussi possible de sauver le monde et de mourir juste après ou de ne pas mourir mais de simplement échouer dans notre mission voir de devenir un esclave du grand méchant.
Après je sais pas si on peut vraiment parler de " fins alternatives " pour ces cas là.

Dans le genre " fin alternative " il y avait aussi la trilogie des " Chroniques Crétoises " notamment avec son tome 1 et 3.

Perso j'apprécie qu'il y ait plusieurs fins surtout que j'ai pas l'impression que ce soit si courant que ça mais je comprends aussi pourquoi on préfère n'avoir que deux fins : la victoire totale ou la mort/l'échec cuisant.

Le QSF La Quête du Roi Mort dispose certainement de trop de fins (28) vu son nombre total de sections qui est juste de 157 sachant que les sections hors game over brutal ne s'étendent généralement pas que sur une page. Encore que s'il est facile d'échouer au bout de deux choix seulement ( Exclamation

) un premier challenge réside d'arriver sain et sauf dans une ville à mi-quête en slalomant entre les fins subites Mr. Green

. Ainsi donc les choix à prendre sont plus que de coutume à soupeser pour ne pas stopper très tôt l'aventure.

Mais si le ratio de fins dépasse les plusieurs dizaines 38 ( Exclamation

) pour le n°7 de la collection QSF en VO qui fait 157 sections c'est le risque de précipiter tellement de fois la fin de l'histoire qu'au bout du compte la rejouer s'appuie sur le challenge comme dans La Quête du Roi Mort à tomber sur les bonnes fins victorieuses or si elles ne sont pas légion le joueur risque un poil de se lasser au bout d'un grand nombre d'échecs.

Pour ma part j'aime beaucoup les fins alternatives, c'est limite incontournable. Mais je ne supporte pas les aventures courtes. Du ocup à mon sens, tout est une question d'équilibre. Un autre truc qui m'agace, c'est quand un embranchement mène à une fin courte, trop rapide, à mes yeux bâclée.
Du coup je me dis que 3 fins est un bon ratio, 4 c'est la limite je pense.

Mon approche est un peu théorique parce que je suis en train de travailler sur quelque chose que je souhaite équilibré.
Donc si on veut des trames différenciées de même durée, et des embranchements qui interviennent de manière homogène, le fait d'avoir 3 fins va faire une aventure qui sera longue de 3/6ème (et donc 1/2) du nombre total de chapitres. Donc une aventure de 300 chapitres pourra proposer 3 branches scénaristiques d'environ 150 chapitres. Ce qui est pas mal du tout je crois.
Si on reprend le même postulat, mais avec 4 embranchements scénaristiques, chaque branche fera 4/10ème du nombre total de chapitres. Donc pour un bouquin à 300 chapitres, chaque branche scénaristique fera environ 120 chapitres. Ce qui reste très correct.
Après la même chose avec 5 branches, on tombe à 100 chapitres. C'est encore viable mais à mon sens c'est la limite.

Pour parler d'un lecture récente, je trouve qu'on voit très bien la limite de cet exercice dans le Choose Cthulhu 1 qui multiplie les fins et ne dispose que d'une centaine de chapitres. Si on fait calcul rapide, on se rend compte des gros défauts du livre : Ses embranchements ne sont pas d'une durée homogène, et surtout, ils sont tous courts, ou très courts. Le chemin le plus long nous amène sur une aventure de 35-40 mins. La plus courte 10 mins. Un peu léger à mon sens. Là où le livre fait fort, c'est que les fins sont suffisamment différentes et ambiguës pour susciter l'intérêt. Mais ça reste un jeu "dangereux" de tout miser sur la qualité de ses fins, surtout quand elles sont nombreuses. On ne peut pas avoir 12 fins de qualité et même si Choose Cthulhu s'en sort bien à ce petit jeu (grâce à la folie), certaines fins sont clairement banales ou sans intérêt.

Bref, des fins multiples oui, mais si elles sont bonnes, peu nombreuses, et offrent des aventures homogènes.

& à voir si entre les fins positives & négatives la part de positives l'emporte généralement sur les négatives ;. Le sentiment que dans Un slasher dont vous êtes le héros les fins brutales sont en masse, causées par un redoutable tueur, ce qui nous donne presque comme des palmes de vainqueur en atteignant les fins heureuses de survie ;.

De fait, dans un gamebook à plusieurs fins je distingue les finalités de la mission principale qui nous est attribuée des autres fins qui sont en quelque sorte des stops mortels ou non à notre progression.

Pour reprendre ta dernière phrase Lowbac, c'est tout à fait cela.
C'est exactement sur quoi j'ai travaillé dans ma préquelle à L*A : 4 fins, mais construites en épi. À un moment, il y a la possibilité de choisir une direction qui mènera à une fin possible mais ne sera pas la fin. Ce système permet d'éviter la démultiplication des numéros en accordant à toute les fins une même importance. Il y a la fin attendue (et qui constituera le tronc important de l'aventure) et quelques fins alternatives, mais qui seront davantage des branches, plus ou moins développées, afin de donner un réel sentiment de liberté. Par contre, je ne mets pas vraiment de fin mortelles (une seule) parce que je n'aime pas cela. Je préfère lorsque toutes les fins sont victorieuses (ou en demi-teintes). Seul le chemin doit être parsemé d'embûches — dont certaines potentiellement mortelles.

ANILIL21 a écrit:: Les livres de Paul Mason ont souvent des fins alternatives,c'est le cas dans " L'Ancienne Prophétie " et dans " Les Mercenaires du Levant " et il me semble que c'est la même chose pour " Les Esclaves de l’Éternité ".

La fin alternative peut consister à buter le grand méchant et à prendre sa place et faut avouer que c'est assez stylé en plus d’être original.

Mais " Les Mercenaires du Levant " nous permettait aussi d'avoir une fin honnête pour notre personnage sans pour autant obtenir la victoire totale : devenir marchand,moine,marin,rentrer chez nous pour tout reconstruire ...

Dans d'autres livres il est aussi possible de sauver le monde et de mourir juste après ou de ne pas mourir mais de simplement échouer dans notre mission voir de devenir un esclave du grand méchant.
Après je sais pas si on peut vraiment parler de " fins alternatives " pour ces cas là.

Dans le genre " fin alternative " il y avait aussi la trilogie des " Chroniques Crétoises " notamment avec son tome 1 et 3.

Perso j'apprécie qu'il y ait plusieurs fins surtout que j'ai pas l'impression que ce soit si courant que ça mais je comprends aussi pourquoi on préfère n'avoir que deux fins : la victoire totale ou la mort/l'échec cuisant.

LE bon point de Paul Mason Cool

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