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Sujet: 66 - L’Anneau des Serpents de Feu Lun 16 Avr 2018 - 19:54
L’ANNEAUDESSERPENTSDEFEU
Sous l'influence de Zanbar Bone, le redoutable Prince-Démon, des hordes de squelettes se relèvent de leurs tombes pour terroriser les vivants. C'est à VOUS que revient l'immense tâche de repousser ces créatures infernales dans les Ténèbres d'où elles viennent. Votre but ? Mettre la main sur l'AnneaudesSerpentsdeFeu, dont les pouvoirs magiques vous permettront de vaincre Zanbar Bone. Êtes-vous prêt à affronter votre pire cauchemar ?
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Gagadoth Maître d'armes
Nombre de messages : 1065 Age : 32 Localisation : Royaume du Dessi Date d'inscription : 11/01/2006
Sujet: Re: 66 - L’Anneau des Serpents de Feu Sam 21 Avr 2018 - 16:40
Après l'abomination qu'avait été le dernier chef d'oeuvre de Ian Livingstone ("le sang des zombies) je m'étais juré de ne plus acheter la prochaine oeuvre de ce monsieur. Mais bon, comme c'était à prévoir, j'ai finalement craqué. Ai-je eu tort ou raison? Difficile à dire...
Ici, Livingstone nous fait revenir aux sources, avec une aventure en extérieur se déroulant sur ce bon vieux continent d'Allansia avec sa forêt des ténèbres, son Port de Sable Noir, ses collines de la pierre de lune et aussi ses personnages célèbres comme Mungo, Yaztromo, Nicodème...et Zanbar Bone! Ces nombreuses références, si elles ravivent pas mal de souvenirs chez les vieux routiers des défis-fantastiques donnent néanmoins l'impression que tout cela est un peu gratuit et très "fan service".
En ce qui concerne l'histoire proprement dite, nous y incarnons un aventurier assez classique se retrouvant un peu par hasard sur la piste d'un fabuleux trésor avant d'affronter une menace bien plus sérieuse. C'est assez classique, mais force est d'admettre que le scénario se tient bien et sort un peu des sentiers battus. En outre, dès le départ, je m'étais lancé dans la lecture avec à l'esprit que, Livingstone obligeant, la difficulté allait être atroce comme à son habitude. Je m'étais déjà préparé à récolter des tonnes d'objets farfelus, à affronter des adversaires à la force démentielle...et bien non! La difficulté s'avère très faible (à part peut être vers la fin) voire même trop faible une fois que l'on connait les quelques pièges à éviter. Si on me l'avait dit, je ne l'aurais sans doute pas cru!
Si je n'ai pas passé un mauvais moment à lire et à jouer "l'anneaudesserpentsdefeu", je ne me suis pas vraiment éclaté non plus. Peu, voire aucun, moment marquant ne m'est resté en mémoire. Et c'est bien là le principal défaut. J'ai eu l'impression que Livingstone a limité au maximum la prise de risques, se contentant d'étaler du fan-service à tous les étages et de proposer une aventure au final très plan-plan et dans laquelle on baillerait presque aux corneilles. Le manque d'ambiance et de moments forts est flagrant.
De plus, si le résumé nous promettait Zanbar Bone et une armée de squelettes semant la terreur, ces derniers n'apparaissent que dans les 10 derniers paragraphes de l'aventure. On serait presque tenté de crier à l'escroquerie. Même Zanbar Bone fait office de guignol et pose cette grave question:
Spoiler:
ça servait à quoi dans "la cité des voleurs, de récupérer un tas d'ingrédients et de se faire tatouer une licorne sur la tronche s'il suffisait juste de lui mettre une balle en pleine poire???
Bref, c'est sympa à lire à une fois, mais il y a fort à parier qu'après cela, vous l'oublierez très vite et pour toujours au fond de votre bibliothèque.
Note: 12/20
Nb: je n'ai pas parlé des illustrations (couverture+intérieures) que je trouve absolument hideuses mais c'est très subjectif.
Dagonides Maître d'armes
Nombre de messages : 2841 Localisation : Grand Est Profession : BG de la côte Est Date d'inscription : 13/04/2012
Sujet: Re: 66 - L’Anneau des Serpents de Feu Jeu 3 Mai 2018 - 16:42
L'OBJET LIVRE Belle édition grand format. Des reliefs sur la couverture et un bord noir brillant, c'est réussi. En feuilletant, on remarque les fausses taches d'encre et fausses traces de brûlé sur le bord des pages et entre les paragraphes : ça donne un beau visuel de grimoire. Les collectionneurs regretteront de voir la maquette et le format changer tous les deux ans, semant une belle pagaille dans leurs étagères... Dans le cadre d'une opé librairie, j'ai reçu le livre avec deux dés argentés dans une petite bourse. Je les ai donnés à Lowbac, je reste fidèle aux vieux dés blancs de Yatzé qui accompagnent tous mes livres-jeu depuis mon premier DF
LA FINE EQUIPE Scriptarium a été associé au développement du tome : on leur doit le sympathique dossier final, et certainement le respect du canon (toponymes + noms de personnages). Peut-être aussi l'apparition d'une carte de Léo Hartas, correctement francisée.
Pour une fois ce n'est pas C. Degolf à la traduction, mais Sophie Brun. Merci Google : Sophie Brun a étudié la traductique à Paris de 1982 à 1985, et on lui doit entre autres des VF de la Bibliothèque du Voyageur, d'un ouvrage de coaching chez Dunod, et de plusieurs romances façon Harlequin un peu, heu, épicées. Elle a traduit plusieurs titres pour Gallimard : encore un livre de voyage, les textes d'un album de photos sur les femmes célèbres et les chats... Une bibliographie originale qui tient de l'inventaire poétique à la Prévert.
Aux manettes ou plutôt à la palette, Vlado Krizan, un artiste slovaque qui travaille surtout en numérique. Sa page artstation.com contient surtout des démos de SF et desmilitarias soviétiques. Une esthétique industrielle léchée, plusieurs de ses démos me plaisent vraiment ! Bémol : quand les scènes ne sont pas statiques (mouvements rapides), ça rend moins bien. Dans le livre, après feuilletage, et bien que dire... Il y a de bonnes illu', certes dans un style inhabituel chez DF. Ça renouvelle, c'est sûr. S'il y avait quelque chose à améliorer, je dirais : 1) les postures, mouvements, visages, regards... tout cela fait souvent figé, emprunté. 2) les fonds, qui sont des à-plats ou des flous. Je sais, la critique et facile, l'art est difficile !
Enfin comme auteur... Ian VifCaillou ? Je me moquais ailleurs (sur RDV1) des remarques de Dave Morris concernant la paternité du bouquin, mais après lecture, et bien, et bien... Je commence à me ranger à son avis.
CE QU'EST-CE QU'ÇA RACONTE Un chasseur de trésor cherche un trésor et trouve une Ninja. Quoi, ça vous suffit pas ?
Bon, ajoutons qu'au final il cherche Zanbar Bones pour lui en mettre plein sa face (d'os), et qu'au passage il croise des magots lanceurs de boules defeu (amateurs de petits gâteaux mais pas fortiches en maçonnerie). Ça tourne vite à la campagne de JDR, c'est pas mal mené d'ailleurs. L'AnneaudesSerpentsdeFeu peut soutenir, par bien des aspects, la comparaison avec La Sorcière des Neiges.
Je note un souci de rendre l'aventure et les péripéties cohérentes, et le héros comme les PNJ crédibles. Souci de décrire certains lieux (les étendues herbeuses, les plains couvertes de blés, les paysans qui récoltent...). De logique interne à l'univers, avec les flux marchands, la sempiternelle Pièce d'Or qui a enfin une subdivision (la Pièce de Cuivre) pour les petits achats. Ah, en parlant logique interne, j'aurais bien voulu savoir ce qui permet à Zanbar Bones de survivre à tout et de se réincarner. Même un petit prétexte, un truc vague !
GAMEPLAY J'ai joué avec un héros HAB 12 / END 18 / CHAN 10 + la Potion de Bonne Fortune. J'ai un peu pataugé au début dans la ville de Calice, j'ai sans doute raté de bonnes occasions ! J'ai utilisé le logiciel DF créé par ViktoR_TroP_ForT, merci à lui ! Ça facilitait grandement les combats.
Choix : hum, souvent des fausses alternatives du type « Voulez-vous pénétrer dans la maison ou non ? » Comme si un aventurier digne de ce nom allait passer à côté... Ceci dit, ça nous joue souvent des tours, surtout dans Calice. L'auteur sait jouer avec nos attentes et nos petites habitudes
Combats : les adversaires ont en général HAB 6, donc je les éliminais en deux coups de cuiller à pot, sans même transpirer. Bestiaire inhabituel.
Objets : sérieusement, faut arrêter avec ces empilements absurdes d'objets inutiles... On s'en tient au basique, au simple, à l'essentiel ! A la longue je n'étais même plus sûr d'avoir, ou non, tel item. Et on pense à disséminer quelques Repas, pas juste un bout de fromage +2 END par-ci, par-là, sacrédiou !
Equilibrage : bon, mais comme je partais avec HAB 12, ça aidait beaucoup... Dans l'ensemble, j'ai l'impression que c'est tout à fait jouable par un héros avec 10-12 en HAB et ne déméritant pas trop dans les autres scores. Je veux dire par là qu'il y a des regains ponctuels. Et question tests injustes autant que mortels, c'est pas la bonne vieille Crypte du Sorcier des familles. Je n'ai pas eu à tricher (enfin, presque pas), ça change !
MON RESSENTI On y perd en quantité comme en qualité dans les illustrations, ne serait-ce que la Feuille d'Aventure. L'objet livre a par ailleurs des qualités dans sa prise en main, sa maquette de couverture...
Le style me surprend, j'ai l'impression de traductions littérales de certains noms. L'Epée « Unique Œil », non mais allô quoi ! Par ailleurs les dialogues sont étranges. Les PNJ parlent de manière ampoulée, peu naturelle. Le soudard de base du Seigneur Azzur qui nous vouvoie et parle avec des mots et tournures choisies... Est-ce que ça tient à l'auteur ou à la VF, aucune idée.
On va clairement vers quelque chose de plus enfantin : le phrasé, le bestiaire (qui fait un peu album petite enfance), certains choix illustratifs.
Content de relire une bonne vieille aventure DF façon campagne méd'fan, et qui ne soit pas un OTP comme les premiers J. Green. Un peu déçu de ne pas retrouver une ambiance visuelle / d'écriture qui avait fait mes beaux souvenirs et mes belles madeleines de Proust.
ERRATAS
Spoiler:
p.5-6, sur la carte, le nom de la ville de CALICE est un peu éloigné de la ville. p.345 : dixième ligne, « ces / ses adversaires » (orth). 56 : neuvième ligne, « le / un Faucon de Guerre » (stylistique). tout le livre : confusion entre +1HAB et +1 Force d'Attaque. A la fin on se trimballe avec Casque +1, Cotte de Mailles +1, Bouclier +1, Bottes +1... sans que cela ne serve à rien, si on n'a pas perdu d'HAB. Et si on considère que ce sont des gains à la FA, on se retrouve avec un héros surgonflé d'une manière ridicule. Notez que quand on enfile une armure de Garde de Sable-Noir, on ne nous précise pas qu'on renonce à notre équipement bonus ! tout le livre : si on veut diviser la Pièce d'Or en Pièces de Cuivre, il faut préciser combien il faut de PC pour faire 1 PO : dix, douze ?
Note : 13/20
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macbeth Fantassin
Nombre de messages : 62 Age : 44 Localisation : Grenoble Profession : Prof Loisirs : Wargames divers, surtout Warhammer et Warhammer 40.000 Date d'inscription : 08/05/2012
Sujet: Re: 66 - L’Anneau des Serpents de Feu Jeu 10 Mai 2018 - 13:57
Un nouveau Défis Fantastique ! Et écrit par Ian Livingstone en plus ! Que vaut et opus ?
Déjà, je dois dire être un grand fan des livres de Livingston en général. Je n'ai pas lu le sang des zombies (n'étant pas fan des DFs non Fantasy), mais j'avais trouvé l'Oeil d'Emeraude tout à fait correct (cf ma critique), du coup j'allais vers ce livre dans un état d'esprit plutôt positif.
Dans l'AnneaudesSerpentsdeFeu, Vous incarnez... un clodo ! On va pas se mentir, au début de l'aventure le héros n'a pas un sous en poche, il fait les poubelles pour manger et il dors dehors. Moi j'appelle ça un clodo. Le héros tombe donc complètement par hasard sur deux ivrognes qui sortent d'une taverne et qui discutent d'une carte qui soit disant mène à un mirifique trésor. Bon, eux-mêmes se rendent compte que cette carte est bidon, et donc ils la jettent. Vous, comme vous faites les poubelles, vous la récupérez et vous disant que vous n'avez rien de plus intelligent à faire, vous partez en quête de ce trésor.
Le pitch de départ n'est déjà pas dojo, mais l'exécution est encore pire. On est trimballé de droite à gauche sans aucune cohérence, on rencontre des gens qui nous orientent vers un nouvel objectif sans qu'on ait rien demandé à personne, bref, l'histoire n'a ni queue ni tête. On rencontre certaines anciennes connaissances, mais tout cela semble plutôt être des références nostalgiques lancées de ça de là pour faire plaisir aux vieux fans sans que ça rime à grand chose. Quand à l'affrontement final... Mon Dieu qu'il est naze !
La couverture est vraiment moche, mais c'est un Botticelli par rapport aux illustrations de l'intérieur. Sans rire ?? OK, c'est une série pour les enfants, mais dans les années 80 aussi, et même dans des récents comme le Nécromancien les illustrations faisaient matures. Là on dirait des images de la Bibliothèque Rose !
Bref, tout ça pour dire, je ne mettrais pas plus que... 7/20
Fitz Maître d'armes
Nombre de messages : 846 Age : 47 Profession : assassin royal Date d'inscription : 17/10/2007
Sujet: Re: 66 - L’Anneau des Serpents de Feu Mer 23 Mai 2018 - 21:23
Un titre qui change des "Cité de la Mort ou "Crypte de la Malédiction" mais qui n'est pas tellement révélateur de l'histoire. Bien que cet objet soit essentiel au dénouement, il reste à l'arrière-plan des pérégrinations du héros.
Pour changer de l'ordinaire, nous n'avons pas de but précis au départ, hormis la volonté de sortir de notre relatif dénuement. Enfin si. On tombe d'une manière grotesque (ou parodique si l'on préfère) sur une carte au trésor et on va donc chercher ce butin caché dans les Collines de la Pierre de Lune. Mais rien ne presse. La route du centre-ville de Calice vers les portes de sortie est très longue, parsemée d'emplettes et de rencontres mineures à l'intérêt discutable. Le voyage jusqu'aux collines est à l'avenant, sans rien d'imaginatif. Les souterrains où est caché le trésor ne relèvent pas le niveau. Cette première partie du LDVELH est très linéaire, truffée de non-choix (fouiller la grotte ou passer votre chemin? parler au commerçant ou quitter la place? prendre le butin du monstre ou le laisser?) et sans aucune scènette vraiment originale par rapport à la production antérieure du sieur Linvingstone. En bref, c'est décevant, ennuyeux. J'avais hâte d'en finir après mes deux premiers échecs.
La seconde partie heureusement relève le niveau. Nous faisons la rencontre d'une coéquipière. La linéarité est brisée par des décisions d'importance qui conduisent à des chemins alternatifs. Il s'avère que ces voies secondaires ne sont que des impasses. Invariablement et de manière grossière, nous sommes ramenés sur le bon chemin. Mais ça a le mérite d'animer les relectures et de donner l'illusion de l'interactivité. Le scénario s'étoffe enfin avec la menace Zanbar Bone bis. Que du convenu, du revu et réchauffé mais on a un objectif réel, avec des obstacles connus, des ennemis identifiés et redoutés. De notre côté nous rencontrons une petite flopée d'alliés dont certains sorciers de très fameuse renommée. On revisite des lieux légendaires aux yeux des fans de Défis Fantastiques avant un final assez épique et correctement satisfaisant. A ce propos, même si les illustrations sont d'un style nouveau...déconcertant... j'ai beaucoup aimé celle de la bête à tentacules au-dessus de l'armée de squelettes, cthulhesque et effrayant à souhait.
Rien de génial tout de même dans cette seconde partie. Les innombrables auto-références de l'auteur à ses vieux LDVELH d'il y a trente ans laissent planer le spectre d'un manque d'imagination et, si elles caressent notre fibre nostalgique et font légèrement sourire, elles apportent aussi par leur accumulation un soupçon d'ennui. L'effet aurait été bien plus percutant si on avait eu quelques clins d'oeil au sein d'une histoire originale. Il n'empêche que grâce à cette deuxième partie, l'AnneaudesSerpentsdeFeu passe dans la moyenne haute de Ian Livingstone. Dans sa structure, son scénario au long cours, ses multiples rencontres et voyages à l'avenant, cette aventure fait penser à La Crypte du Sorcier. Mais avec un bien meilleur gameplay.
Une amélioration qui tient un peu compte des erreurs du passé. Quel dommage que l'histoire soit aussi linéaire (en compensation en découle une très longue aventure). Regrettable aussi qu'on ait autant d'objets inutiles à noter comme dans Retour à la Montagne deFeu. Sinon, le jeu aurait été très satisfaisant. La difficulté est devenue raisonnable. Il m'a fallu 4 essais pour parvenir au 400 ce qui, pour un aussi long DF et Livingstonien de surcroît, semble presque facile. Et ma victoire fut obtenue avec les scores initiaux suivants : H8 E 16 C8. Quant aux morts, rien d'injuste ou terrifiant : un PFA pour mauvais choix, un test de chance raté, un objet obligatoire manquant au combat final. On est bien loin de l'époque aux combats obligatoires infaisables sans 12 en Habileté! Des PFA pourtant, il y en a plein, dont des droite/gauche mortels. Mais des indices au préalable permettent de les éviter, tout comme le bon sens lors de décisions judicieuses à prendre. Enorme progrès de l'auteur, on peut passer à côté d'objets utiles sans que ce soit rédhibitoire mais juste pénalisant. En tout, je crois que seuls trois objets sont indispensables, dont deux très faciles à trouver. Enfin, concernant la létalité en berne des combats, le phénomène est dû à un changement de philosophie dans les règles. Déjà, dans son opus précédents Le Sang des Zombies, Livingstone avait beaucoup innové. Là, les règles restent classiques mais les statistiques augmentent tout au long de l'aventure, proportionnellement à la dangerosité des adversaires. Donc en faisant les bons choix, on peut trouver une foule d'armes, armures et objets magiques permettant d'élever significativement ses niveaux d'Habileté et de Chance. Il faut oublier la règle du dépassement interdit du total initial qui est ici selon toute vraisemblance une erreur. Comment expliquer sinon ces possibilités de gagner plus d'Habileté que l'on en perd grâce à de l'armement judicieusement disposé pour nous permettre de vaincre des adversaires toujours plus puissants? Mais surtout, la régénération de l'Endurance connaît une véritable révolution. Hormis la sempiternelle potion de vigueur, il n'existe plus de repas +4E ou d'autres moyens de regagner beaucoup d'énergie d'un seul coup. Par contre, on regagne ponctuellement 1 ou 2 points quand on se repose, qu'on grignote quelque chose lorsque le texte nous l'indique. C'est plus réaliste mais ça me conforte aussi dans l'idée qu'on pourrait très bien dépasser son total initial sans que ce soit exagéré ni cheaté à ce rythme.
Bilan : la première moitié m'a fait craindre le pire, la seconde rattrape le coup. La jouabilité est assez bonne. Reste un livre-jeu trop linéaire à mon goût, guère original et sans surprise. Retrouver la saveur des vieux DF d'antan dans un nouvel opus assez riche en terme de durée de vie, avec d'assez longues sections, est un petit plus indéniable. Mais pour finir sur une mauvaise note, force est d'admettre que le style de Livingstone est vraiment pauvre, même très inférieur à la moyenne des autres LDVELH. Si ce n'est pas grave quand on a dix ans, ça en rend la lecture presque pénible quand on prend de l'âge.
Note : 8/20
Dernière édition par Fitz le Mer 21 Déc 2022 - 18:06, édité 1 fois
gynogege Maître d'armes
Nombre de messages : 3721 Age : 50 Localisation : Seine et Marne Date d'inscription : 26/09/2014
Sujet: Re: 66 - L’Anneau des Serpents de Feu Mer 30 Mai 2018 - 22:59
Voici donc le dernier opus de Ian Livingstone. Le livre part sur une intrigue assez décousue de chasse au trésor avortée pour déboucher sur une mission plus sérieuse de sauvetage de l'Allansia. C'est essentiellement un prétexte pour nous faire parcourir des lieux connus, de la Forêt des Ténèbres à Sable Noir et retrouver force personnages des DF Livingstoniens (que j'éviterais d'énumérer tous ici). On aurait pu craindre une certaine lourdeur, mais en ce qui me concerne j'ai trouvé ce florilège plutôt bien mené et sympathique. Le début de l'aventure est un peu rocambolesque, avec des situations plutôt bizarres (une tentative de cambriolage dans un manoir sans aucune raison, et qui n'aboutit à rien...) mais après la rencontre d'un personnage secondaire féminin assez réussi l'aventure trouve son véritable souffle et je trouve qu'elle est bien menée. Le final face à Zanbar Bone est pas mal, même si ça m'a laissé sur ma faim (
Spoiler:
les objets qui permettent de le tuer semblent tirés au chapeau, et pour l'un des deux on a quand même au moins deux chances sur trois de mourir...
). Dans l'ensemble l'aventure est plutôt bien équilibrée et pas très difficile. A un point presque caricatural même, puisque sans forcer je me suis retrouvé avec une Force d'Attaque de 17 à la fin... il semble pourtant que je sois passé à côté de pas mal d'objets (ou alors ce sont des erreurs de traduction ?) Bref, quand on rencontre un monstre HABILETE 12, on rigole juste... donc n'attendez pas ici un défi... hum... fantastique. L'autre problème tient à la présence d'un nombre important de "faux-choix" (comme dans les LS), ou alors de choix directement mortels (pas comme dans les LS...). L'auteur fait tout pour vous faire éviter ces choix, donc ils créent une sensation de liberté un peu factice. Mais ils peuvent être intéressants pour l'intrigue. Et au final le scénario reste le point fort de ce livre par rapport à nombre de ses concurrents.
Bref, si cette aventure n'a rien d'exceptionnel, elle reste agréable et plutôt bien menée.
14/20
linflas Architecte du Forum
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Sujet: Re: 66 - L’Anneau des Serpents de Feu Jeu 5 Juil 2018 - 19:35
Mouais... Je préfère la Crypte du Sorcier.
11/20
VIK Maître admin
Nombre de messages : 13660 Localisation : Paris Date d'inscription : 31/08/2008
Sujet: Re: 66 - L’Anneau des Serpents de Feu Dim 25 Aoû 2019 - 19:58
Voilà qui est curieux, un Livingstone fort jouable, avec au total ... 7 objets permettant d'augmenter sa FA de +1 en combat, ou son HAB... bien que les auteurs des DFs fassent toujours la confusion sur ce point de règles (cf notre débat à ce sujet : j'utilise toujours ce système : une arme ou bouclier donne en FA, un objet/bijou/anneau/pièce d'armure/vêtement porté donne +1 en HAB). Un Livingstone qui aurait tenu compte des remarques des fans niveau jouabilité, c'est assez incroyable. Ce qui est encore plus incroyable, c'est qu'un peu avant le Boss Final, il est même possible d'augmenter son total de départ d'HAB pour qu'il devienne 12 : du moins, c'est comme ça que je l'ai compris).
Simplement, à trop écouter les fans, ou à vouloir leur faire plaisir, les sempiternels clins d'oeil aux PNJs et opus existants sonnent convenus et cacher un manque d'originalité.
Autre surprise, si l'on reste toujours avec des objets maudits sans possibilité de les deviner (un peu la patte de Ian) la majorité des PFA sont évitables grâce à des indices ou du bon sens.
Louable l'idée de scénario qui évolue au fil de l'histoire, un peu comme dans la Sorcière des Neiges. Mais l'intrigue reste bien maigre voire caricaturale. Et une absence flagrante d'éléments marquants. Côté décor, on alterne assez bien aventure urbaine / extérieur / donjon. Le PNJ s'avère assez intéressant.
Bref, mon impression générale est qu'on a affaire à un Livingstone sans inspiration, contraint de faire des clins d'oeil convenus au passé et qui a du mal à s'en affranchir. D'un autre côté, un réel effort a été fait niveau jouabilité, ... rendant toutefois les combats trop faciles. Comme si ce DF avait relu et corrigé par des fans. Malgré cela, la ballade proposée est plutôt agréable avec une alternance de décors bienvenue. Et il faut bien l'avouer, après le Sang des Zombies, cet opus dont je n'attendais rien m'a plutôt rassuré. Je lui mets la moyenne pour les efforts sur la jouabilité.
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Sujet: Re: 66 - L’Anneau des Serpents de Feu Mer 4 Mar 2020 - 10:44
Il existe plusieurs petits plaisirs dans la vie, ceux-ci étant toutefois différents pour chaque personne; néanmoins, pour les puristes et les fans de livres dont vous êtes le héros, se plonger dans un tout nouveau Défis Fantastique écrit qui plus est par le fondateur de ce genre de livre, a de quoi faire vibrer la fibre nostalgique qui sommeil en nous.
Alors, au final, ça donne quoi? Et bien c'était plaisant, mais rien de mémorable. L'histoire se lit sans déplaisir mais ne casse pas trois pattes à un canard.
L'histoire: Zanbar Bone, le Prince de la Nuit, est de retour (pour nous jouer un mauvais tour? Je suspecte une alliance secrète avec la Team Rocket), mais pas n'importe comment: sous sa forme de Prince-Démon, rien que ça! Par contre, cette révélation n'arrive pas tout de suite, bien au contraire, il faudra attendre, en gros, la moitié de l'aventure pour en avoir vent. Pourquoi? Et bien tout simplement parce que le début du livre est consacré à une chasse au trésor après que notre héros, qui dort dans la rue et qui fait les poubelles (déjà là, j'ai eu de la peine à m'identifier au "héros"), a fait l'acquisition d'une carte au trésor d'une manière aussi improbable que parodique.
Lors de cette première partie, pendant laquelle nous visitons la ville de Calice, rien de très bien intéressant, si ce n'est le cambriolage d'un Manoir très vite avortée et dont je me demande encore l'utilité de ce choix. Le temps aussi de faire l'acquisition de certains objets utiles (ou pas). Vint ensuite le trajet menant à la grotte au trésor, avec une petite rencontre ma foi sympathique avec des diablotins adepte de coloration qui retiennent en otage un vieillard, mais mis à part ça, rien de très transcendant, hormis une brève altercation avec des hommes des collines (sûrement les mêmes que ceux rencontrés dans la Forêt de la Malédiction). La difficulté est moindre, car les ennemis ont de faible habileté, et si ce n'est quelques choix mortels dans la grotte, il y a peu de mâts et de morts injustes.
Une fois cette première partie peu palpitante, la seconde peut commencer. Elle début d'ailleurs par la rencontre avec une traqueuse de Ninja venant de Zengis et qui s'appelle Haksan. PNJ plutôt sympa, ni trop mis en avant, ni trop présent (bien qu'elle soit souvent oubliée lors des combats, car souvent il n'y a aucun bonus de part sa présence). En revanche, pourquoi une traqueuse de Ninja? car non seulement on ne voit pas la mouille d'un seul Ninja, mais en plus, elle passe son temps à vouloir chasser des trésors.
Je ne vais pas trop me pencher sur la suite de l'histoire, mais toujours est-il qu'après un petit détour chez Yaztromo pour lui annoncer que sa tour deviendra le nouveau QG du Prince de la Nuit, nous nous retrouvons sur les traces de Nicodème, emprisonné dans les geôles du Seigneur Azzur, afin de lui rendre son anneaudesserpentsdefeu qui lui servira à vaincre Zanbar Bone. Là aussi, rien de palpitant, jusqu'à l'évasion de la prison ou Nicodème mettra en avant sa puissance magie (la scène où il fait apparaitre un bouclier magique pour dévier les flèches tirées par les gardes est plutôt stylée!). Et là, gros fantasme chez les fans des DF, la réunion entre Yaztromo et Nicodème! J'aurais rêvé de voir une illustration des deux magiciens ensemble.
S'ensuit le combat final qui, même s'il est un peu scénarisé, m'a laissé un peu sur ma faim. En effet, Zanbar Bone n'apparait que 10 paragraphes avant la fin, et on ne l'affronte même pas, même pas sa horde de squelette. Y a juste une grosse bête à tentacules que l'ont affronte (par contre, l'illustration est superbe, de loin la meilleure de l'ouvrage). Mais bon, voir Nicodème et Yaztromo se battre de concert reste quand même un moment un peu près marquant.
Pour ce qui est des mécaniques du jeu, j'ai de la peine à croire que c'est du Ian Livingstone, on peut même douter un peu quand on voit la faiblesse de la plupart des ennemis, le peu de choix mortels ainsi que les rares jets de dés punitifs. Y'a même un moment, tenez-vous bien, où nous avons la possibilité d'avoir 12 en habileté, comme ça, quasiment gratuitement! Mais d'un autre côté, les faux choix, la linéarité et la quantité astronomiques d'objets récoltés au cours de l'aventure nous rappelle clairement à quel auteur nous avons affaire. Il sera donc possible pour les petits habiletés de réussir l'aventure sans trop de difficulté. Mais, car il y a un mais, rien n'est joué d'avance car nous récupérons très peu de points d'endurance, nettement vers la fin lorsque nous affrontons les ennemis les plus redoutables. Pour exemple, j'avais 12 en dextérité et j'ai fini l'aventure avec 3 points de vie...
Je ne vois pas trop quoi rajouter d'autre à cet ouvrage, si ce n'est un manque flagrant d'ambiance à cause d'illustrations vraiment pas terrible, si ce n'est celle-ci où la bête apparait derrière l'armée de squelettes qui tout simplement géniale.
En résumé, un livre sympa, plaisant à suivre, à la difficulté nettement revue à la baisse, mais dont l'histoire ne casse pas des brique et dont le fan-service à outrance peut être une sorte de manque d'inspiration.
Note: 13/20
afafard Novice
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Sujet: Re: 66 - L’Anneau des Serpents de Feu Dim 20 Oct 2024 - 2:03
L’aventure débute avec notre héros sans le sou, à la recherche de quoi manger. Il tombe par hasard sur une carte au trésor plutôt douteuse. N’ayant rien à perdre, il décidera de se lancer à sa recherche malgré tout. Ce périple le mènera jusqu’à un coffre vide (ou presque), mais tout n’est pas perdu. Une jeune aventurière l’attend à la sortie. Ensemble ils iront à la recherche de celui qui a dérobé le trésor avant eux. Plusieurs péripéties plus tard, ils apprendront que Zanbar Bones prépare son retour et que nulle autre que Yaztromo sera visé par sa revanche. L’aventure s’intensifie pour devenir une course contre la montre pour sauver le monde. Bien évidemment, nous aurons un très grand rôle à jouer pour éviter cette fin tragique.
Ce que j’ai aimé : Progression intéressante Personnages secondaires attachants Récit bien rendu Finale épique
Ce que je n’ai pas aimé : Sans être toutefois trop apparent, l’histoire est linéaire Qualité des images laissent à désirer
Conclusion : En voyant le nom de Ian Livingstone sur la couverture, je m’étais attendu à un autre désolant One-True-Path. Ce n’est toutefois pas le cas. Le jeu est plutôt facile si l’on réfléchie bien. De plus, très peu d’objets sont vraiment critiques. Ceux qui le sont seront relativement évidents et faciles à trouver. À ma première tentative, je suis arrivé à la fin à court d‘un de ces objets. Je savais toutefois où j’avais loupé et ma seconde lecture fut sans tâche.
J’ai particulièrement apprécié la progression lente de l’histoire. Les humbles débuts, sans argent et sans but pour terminer avec une bataille épique.
L’AnneaudesSerpentsdeFeu figure parmi les meilleurs titres récents que j’ai joués. Il est peut-être un brin facile, mais ça ne m’empêche pas d’avoir beaucoup aimé. Je n’hésite pas à le recommander.