Des Filles Fantastiques

Tiens ? Personne n’a encore signalé Ambre, dans Le Combattant de l’Autoroute. Une jeune femme blonde, vêtue d’une combinaison noire, qui nous attend au bord de la route, un fusil à la main, près d’une voiture en feu. Cette habitante de San Angelo nous informe que cette raffinerie, que nous avons pour mission de rejoindre, est assiégée par la bande des Chiens de la Mort. Elle nous propose donc de pénétrer de concert dans leur campement et de saboter leurs véhicules. (Ce à quoi nous acquiesçons sans que le choix nous en soit laissé. De toute évidence, voilà une femme persuasive.)

Durant ce coup de main, elle manque de faire capoter la mission en commettant un bruit susceptible d’alarmer les sentinelles, mais ensuite elle fixe efficacement une mine-ventouse sur chaque véhicule. Après quoi, elle nous épaule avec non moins de sang-froid dans un échange de tirs contre les quatre derniers membres de la bande, et d’un coup de clef à molette assomme leur chef, surnommé l’Animal, qui essayait de nous étrangler. L’authentique « tomboy », je vous dis, une badass qui sait se servir de différentes armes et ne craint pas de se mesurer à des hommes plus forts et plus nombreux. Le contexte post-apocalyptique dans lequel elle s’est vue contrainte de (sur)vivre lui aura sans doute forgé ce tempérament masculin.

Ambre nous permet ensuite d’accéder à San Angelo, mais dès notre arrivée, il n’est plus fait mention de ce PNJ, qui s’évapore mystérieusement, sans que l’on ait même eu l’opportunité de lui faire nos adieux. Dommage.

(Ce profil à la Sarah Connor parlait aux adolescents boutonneux à qui s’adressait essentiellement ce genre de littérature. Davantage, je pense, qu’une « girlie girl » adepte de rose, de paillettes, de robes à fleurs et d’histoires romantiques.)

A noter que les deux illustrations qui la représentent, aux paragraphes 102 et 221, ne se ressemblent pas. Dans la première, elle arbore sur sa joue droite un papillon qui demeure quasiment sa seule touche féminine.