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Sujet: Re: "Je déteste quand..." Ven 17 Jan 2020 - 21:42
Pourquoi "cucul la praline" ? Y a pas de honte pour un homme à avouer son amour paternel.
Gorak Maître d'armes
Nombre de messages : 4813 Age : 51 Localisation : Sochaux (25) Profession : Archiviste Loisirs : Lecture, jeux vidéo, musique, cinéma, voyages Date d'inscription : 02/06/2010
Sujet: Re: "Je déteste quand..." Ven 17 Jan 2020 - 21:46
Donald S a écrit:
ça peut paraitre "cucul la praline" mais la naissance de mon fils est la meilleure chose qui me soit arrivé...En fin de compte...
Au contraire... je pense que cela doit être la plus belle des aventures.
Donald S Canard Teigneux
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Sujet: Re: "Je déteste quand..." Ven 17 Jan 2020 - 22:36
Voyageur Solitaire a écrit:
Pourquoi "cucul la praline" ? Y a pas de honte pour un homme à avouer son amour paternel.
tu as raison quelque part...juste des réminicences de la vieille éducation que j'ai recu ,ou l homme se devait d 'exprimer le moins d emotions possibles....Etre un caillou,quoi....
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Sujet: Re: "Je déteste quand..." Ven 17 Jan 2020 - 22:45
Mon père est comme ça. Résultat, pour moi au final, il est plus le mari de ma mère qu'un père… Il s'en est rendu compte avec l'âge, a mis de l'eau dans son vin et a voulu rattraper le temps perdu mais c'est trop tard maintenant. Ne fais pas la même connerie avec ton petit bonhomme.
Donald S Canard Teigneux
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Sujet: Re: "Je déteste quand..." Ven 17 Jan 2020 - 23:23
Voyageur Solitaire a écrit:
Mon père est comme ça. Résultat, pour moi au final, il est plus le mari de ma mère qu'un père… Il s'en est rendu compte avec l'âge, a mis de l'eau dans son vin et a voulu rattraper le temps perdu mais c'est trop tard maintenant. Ne fais pas la même connerie avec ton petit bonhomme.
dieu que les pères sont maladroits...le mien a surtout brillé par son absence... Dommage,que toi et ton pére n ayez pu recoller les morceaux... Je recommence petit à petit ,avec le mien...juste une relation copain-copain(ce qui n 'est deja pas mal ,au vu du peu de relations qu on a eu par le passé) Je m'efforcerais de ne pas commettre la même erreur avec mon marmot,promis! En te souhaitant des relations plus apaisées avec ton paternel...
Voyageur Solitaire Voyageur
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Sujet: Re: "Je déteste quand..." Sam 18 Jan 2020 - 9:02
Non, c'est trop tard maintenant. Je mets toujours du temps à tourner la page mais quand c'est fait, je ne reviens pas en arrière. Je n'oublie pas et je ne pardonne pas. Nos relations restent cordiales et sympathiques mais pour ma part, c'est par respect envers ma mère (qui n'est pas dupe mais qui s'en contente).
Yavanna Patrouilleuse au pays des poneys mangeurs d'arcs-en-ciel et des moutons irlandais alcooliques
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Sujet: Re: "Je déteste quand..." Sam 18 Jan 2020 - 11:54
Voyageur Solitaire a écrit:
Assez en phase avec dav-ID là-dessus : j'ai toujours considéré que le suicide était l'une des meilleures choses que la nature permette à l'homme et il y a eu deux/trois moments dans ma vie où l'idée m'a effleurée également, un en particulier et si mon ami d'enfance n'avait pas été là, c'est peut-être moi qui n'y serais plus…
Je n'ai jamais considéré le suicide comme une faiblesse ou une lâcheté, loin de là. Bien au contraire car, pour s'ouvrir les veines, appuyer sur la détente ou même simplement se taper le flacon de pilules, il faut un sacré courage, de sacrées couilles. Et philosophiquement parlant, l'idée de pouvoir choisir, cette liberté, me paraît assez enivrante. Pouvoir tout planter, tout envoyer chier et tirer sa révérence, s'en aller, libre, je trouve ça assez fou comme possibilité. Après, il y a loin de la coupe aux lèvres. Mais je ressens une certaine connexion (ou une connexion certaine, comme vous voulez) avec les propos de notre Dadou...
Je comprends totalement ce point de vue, et pour avoir souvent ressenti moi-même l'envie de bondir à bord du Naglfar pour rejoindre Hel et dire merde au monde entier, j'avoue avoir eu fréquemment la même pensée.
Hélas je fais partie des survivantes d'un proche ayant commis le suicide. Et même si aujourd'hui je m'en suis à peu près remise (parfois, du moins), c'est un traumatisme qui me hantera probablement toute ma vie (j'avais 15 ans à l'époque, donc je traîne ce joli boulet à ma cheville depuis pas mal de temps). Et quand je vois ce que j'ai ressenti, ce que j'ai traversé, depuis qu'on m'a annoncé sa mort et la manière dont il avait procédé, la pensée d'infliger ce tourment à quelqu'un d'autre, même une seule personne, m'a toujours poussée à renoncer.
Quand quelqu'un qu'on aime se suicide, on doit continuer à vivre avec non seulement le chagrin de la perte, mais aussi la culpabilité ("je n'ai rien vu", "je n'ai pas su l'aider", "j'aurais du faire plus", "c'est ma faute"), l'incompréhension ("pourquoi n'a-t-il rien dit ?", "est-ce que j'ai mal fait quelque chose ?", "qu'est-ce que j'ai raté ?") et une blessure ouverte à la confiance en soi ("je ne lui ai pas suffi", "il ne m'aimait pas tant que ça", "je suis indigne d'être aimée puisque je n'ai pas pu le sauver", "je ne vaux pas la peine que l'on vive"). Sans parler de la colère, cette colère affreuse, enragée, contre le défunt ("il m'a abandonnée", "comment a-t-il pu me faire ça ?", "il a voulu me faire mal"). Et naturellement ça sape tout le reste de ta vie, parce que tu vis avec la phobie que ça se reproduise, et que du coup tu guettes tous les plus petits signes de détresse chez les gens que tu aimes, dans la peur panique qu'aux aussi te plantent un beau matin en laissant un post-it sur le frigo. Et c'est abominable. Invivable. On se met à penser des horreurs. À se dire qu'on aurait préféré qu'il meure d'un cancer, d'un accident, ou assassiné à la sortie d'une boîte de nuit. Parce que ça allégerait au moins ce sentiment affreux d'avoir été impuissant, idiot, insuffisant, et de rester en vie comme un con alors que l'autre est parti. C'est un deuil qui n'en finit jamais. Et le pire, c'est qu'on vous dit quand vous expliquez ce que vous ressentez que vous êtes égoïstes. Encore une plaie à gérer en l'ajoutant à toutes les autres ("non seulement je suis nulle, insuffisante, aveugle, indigne d'aimer et d'être aimée mais en plus je suis égoïste") Alors oui, il souffrait, je le sais. Une longue thérapie m'a aidée à comprendre que non, ce n'était pas ma faute, que je ne pouvais pas voir ce qu'il ne me montrait pas, que je ne pouvais pas le forcer à continuer s'il n'en pouvait plus. Mais il y aura toujours une part de moi qui pensera le contraire. Toujours.
Donc pensez à ça. Pensez à vos proches, aux gens qui vous aiment (et que vous aimez sans doute aussi, probablement). Même s'ils ne sont pas nombreux. Pensez qu'après que vous ayez mis les voiles, il vont perdre 15 kilos en 6 mois, ne plus sortir de chez eux, ne plus dormir en s'arrachant les cheveux pour tenter de comprendre, se poser des questions toute leur vie, s'en vouloir à mort et se retrouver handicapés dans leurs relations à cause de cette plaie qu'ils porteront en travers du myocarde.
Donald S a écrit:
ça peut paraitre "cucul la praline" mais la naissance de mon fils est la meilleure chose qui me soit arrivé...En fin de compte...
"Cucul la praline" ? Pas du tout, bien au contraire. Il n'y a aucune honte à admettre qu'on s'était trompés et qu'on a changé d'avis, surtout si c'est quelque chose de positif ! Au contraire, bravo à toi de le reconnaître.
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Sujet: Re: "Je déteste quand..." Sam 18 Jan 2020 - 12:18
Malheureusement, je pense que la personne vraiment déterminée à en finir n'est pas, n'est plus dans ce schéma mental ma Douce. Pour en arriver au geste fatal, décidé et déterminé (je ne parle pas ici de ce que l'on appelle "l'appel au secours"), je pense que la personne est dans un état d'esprit où elle a dépassé ces considérations. Elle est seule, seule avec elle-même et sa douleur, sa souffrance et ce monde qu'elle veut, qu'elle va quitter, qui n'existe déjà plus pour elle. C'est nous qui raisonnons ainsi, par jeu de miroirs. On n'est pas dans la tête de celui/celle qui va commettre ce geste.
Quant à la culpabilité du genre : "J'aurais pu empêcher, j'aurais dû voir", je pense là aussi que si la personne est vraiment décidée, tu auras beau faire tout ce que tu veux, tu auras beau être celui/celle qui l'aime le plus au monde, si elle a décidé de partir, elle partira.
Gorak Maître d'armes
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Sujet: Re: "Je déteste quand..." Sam 18 Jan 2020 - 13:28
Yavanna a écrit:
Donc pensez à ça. Pensez à vos proches, aux gens qui vous aiment (et que vous aimez sans doute aussi, probablement). Même s'ils ne sont pas nombreux. Pensez qu'après que vous ayez mis les voiles, il vont perdre 15 kilos en 6 mois, ne plus sortir de chez eux, ne plus dormir en s'arrachant les cheveux pour tenter de comprendre, se poser des questions toute leur vie, s'en vouloir à mort et se retrouver handicapés dans leurs relations à cause de cette plaie qu'ils porteront en travers du myocarde.
Là, t'as touché ma corde sensible.
Et c'est aussi pour ça que, finalement, je suis toujours là et que mes rêves d'évasion ne restent que des rêves... j'ai peur ... peur de faire mal à ceux que j'aime et à ceux qui m'aiment. Quand je serais à l'autre bout du monde, sans possibilité de me contacter, de savoir où je suis, je sais qu'il y en a qui me chercheront, à commencer par mes parents, et qui se poseront des questions pour le reste de leurs vieux jours.
Je ne veux pas leur infliger ça.
Et c'est pour ça que je parle beaucoup d'évasion, que je rêve de nouveaux horizons, sans oser franchir le pas.
Peut-être aussi parce que je suis encore attaché à là où je vis, mes souvenirs, mes racines... c'est difficile d'abandonner ses racines.
Yavanna Patrouilleuse au pays des poneys mangeurs d'arcs-en-ciel et des moutons irlandais alcooliques
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Sujet: Re: "Je déteste quand..." Sam 18 Jan 2020 - 17:21
Voyageur Solitaire a écrit:
Malheureusement, je pense que la personne vraiment déterminée à en finir n'est pas, n'est plus dans ce schéma mental ma Douce. Pour en arriver au geste fatal, décidé et déterminé (je ne parle pas ici de ce que l'on appelle "l'appel au secours"), je pense que la personne est dans un état d'esprit où elle a dépassé ces considérations. Elle est seule, seule avec elle-même et sa douleur, sa souffrance et ce monde qu'elle veut, qu'elle va quitter, qui n'existe déjà plus pour elle. C'est nous qui raisonnons ainsi, par jeu de miroirs. On n'est pas dans la tête de celui/celle qui va commettre ce geste.
Quant à la culpabilité du genre : "J'aurais pu empêcher, j'aurais dû voir", je pense là aussi que si la personne est vraiment décidée, tu auras beau faire tout ce que tu veux, tu auras beau être celui/celle qui l'aime le plus au monde, si elle a décidé de partir, elle partira.
Oui, je sais bien. Du moins en théorie. C'est ce qu'on me répète inlassablement depuis mes 15 ans. Et pour être tombée très très bas moi-même, pour avoir touché le fond, je sais ce qu'on ressent. Mais à deux doigts de franchir le pas, j'ai eu une pensée pour mes proches. Qui n'étaient que trois, à ce moment-là. Et j'ai renoncé. Pour eux. Lui ne l'a pas fait pour moi. Et je crois que quelque part je ne le lui pardonnerai jamais vraiment. D'ailleurs je me suis toujours dit que la première chose que je ferai en passant l'arme à gauche, si un au-delà existe, ce sera de le retrouver pour lui botter son cul fantomatique.
Quand on est survivant, on sait tout ça. On nous le répète, et on se le répète, à longueur de journée. Mais il n'y a pas un jour qui passe sans que cette pensée frappe à la porte du mental. Tu la repousses, bien sûr, mais elle ne disparaît jamais vraiment. L'année dernière, donc 17 ans après, j'ai dû être évacuée par un camion de pompiers pour avoir fait une crise d'angoisse démentielle en voyant Love Actually pour la première fois. À cause d'une chanson, dans la BO, qui m'a renvoyé tout ça en plein visage. Pourtant je croyais avoir fait du chemin, avoir tourné la page. Mais non. Tu te crois "guéri", tu crois avoir surmonté la culpabilité, la honte et le chagrin, et tu finis avec une tension à 6.3 en vomissant toutes les 20 minutes dans les toilettes d'une salle de projection, le visage et les bras recouverts de plaques rouges vif d'un plus bel effet, parce que tu as entendu 4 secondes de Dido, 17 ans plus tard.
Alors évidemment je ne nie pas la souffrance, loin loin de là. Et je ne suis pas pour l'acharnement, pour rester en vie juste pour continuer d'exister si la vie a perdu tout son sens. Je dis simplement que quand les choses commencent à aller mal, bien avant qu'elles ne dérapent au point d'attraper une lame de rasoir, un tube de comprimés, de monter en haut d'un immeuble ou d'attacher une corde à une poutre, il faut parler. Donner une chance à nos proches de nous aider. Même si sur le coup on n'en a pas envie. Qui sait, ils peuvent peut-être nous faire changer d'avis. Ou pas ! Mais au moins, on peut leur donner l'opportunité d'essayer, et de comprendre.
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Sujet: Re: "Je déteste quand..." Dim 19 Jan 2020 - 21:12
En ce qui concerne le suicide je vous invite à regarder cette vidéo :
Personnellement j'ai toujours eu du mal avec le suicide,pour moi il ne peut se justifier que dans les cas les plus extrêmes dans les cas ou la vie n'apporte plus aucun plaisir mais uniquement une immense souffrance physique et/ou psychologique et qu'il n'y aucun moyen de changer ça.
Dans le lycée ou j'étais un gars s'est suicidé à cause d'une peine de cœur,la moitié de ma classe et une bonne partie du lycée l'a pleurer,je pouvais pas m’empêcher de me dire que le gars avait été un peu con de faire ça alors que visiblement beaucoup de gens l'aimait.
D'ailleurs ironie de l'histoire : sa tombe se trouve dans le cimetière qui se trouve juste en face du lycée.
C'est toujours compliqué comme situation,d'un coté la personne est libre de faire ce qu'elle veut de sa vie et donc d'y mettre un terme si elle le souhaite,mais de l'autre elle a aussi une responsabilité vis à vis de ceux qui l'aiment.
Voyageur Solitaire Voyageur
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Sujet: Re: "Je déteste quand..." Dim 19 Jan 2020 - 21:25
Certes mais encore une fois, on n'est pas dans la tête de celui/celle qui veut accomplir ce geste. Un motif qui nous paraît futile ou injustifié pour aller à un tel acte ne l'est pas forcément pour lui/elle. Chacun est unique, avec sa sensibilité, son passé, ses fêlures et tout ça entre en ligne de compte. On n'est pas dans la tête des gens. Certains se sont suicidés brutalement, sans "explications", alors qu'une heure plus tôt, ils paraissaient joyeux, "normaux" et ne donnaient aucune raison de croire qu'ils allaient commettre un tel acte.
Pour moi, le suicide fait partie de ces situations où on ne peut pas juger tant qu'on ne la vit pas.
cdang Maître d'armes
Nombre de messages : 5423 Localisation : Le Havre (Seine-Maritime, France) Profession : Ingénieur en génie des matériaux et génie mécanique Loisirs : Jdr, musique, cinéma, aïkido, iaïdo Date d'inscription : 13/11/2013
Alors : chacun et chacune a le droit de disposer de sa vie. On peut trouver ça dommage de ne pas profiter des quelques décennies qui nous sont données sur terre mais d'un autre côté, vivre pour mourir, si on n'a pas de conviction religieuse, bin, 80 ans de vie par rapport à 300 000 ans d'Humanité, c'est peanuts. La durée de vie moyenne sur l'Histoire de l'Humanité c'est 30 ans, je considère personnellement que je suis en sursis depuis mes 30 ans, je profite de chaque jour, des mes proches, de mes amis et amies, de mes passions, je kiffe ma vie à donf' mais putain qu'est-ce que c'est con la vie.
Le problème n'est pas tant que quelqu'un se suicide. C'est plutôt les faits qui ont conduit la personne à se suicider qu'il faut regarder.
Il y a des pathologies auxquelles on ne peut pas faire grand chose. Mais il y a des situations où le suicide vient d'une souffrance causée par l'extérieur, par une personne ou une organisation, un système. C'est cela qu'il faut combattre. Le ou la suicidée, elle, est toujours une victime dans ces cas-là.
Gorak Maître d'armes
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Alors : chacun et chacune a le droit de disposer de sa vie.
Argument qui plaide en faveur de l'euthanasie.
A condition, toutefois, que cela soit bien encadré et que cela ne génère pas des abus...
Citation :
La durée de vie moyenne sur l'Histoire de l'Humanité c'est 30 ans,
L'être humain est normalement prévu pour vivre jusqu'à 120 ans.
Mais à condition d'adopter un mode de vie sain et sans excès...
Voyageur Solitaire Voyageur
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La vie est une maladie mortelle. (Je sais plus qui a dit ça mais c'est vachement bien trouvé)
cdang Maître d'armes
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L'être humain est normalement prévu pour vivre jusqu'à 120 ans.
Prévu, ça suppose qu'il y a un créateur.
Sinon, je pense si un vrai 4×4 survit 100 000 km la brousse et 400 000 km sur des routes goudronnées, tu dirais aussi qu'il est prévu pour faire 400 000 km ? À l'origine, on vient de la savane, sans maison, sans outil (donc sans arme, sans lunettes), sans vaccins, sans agriculture.
30 ans, c'est simplement le rapport entre le règne de l'Humanité jusqu'ici (300 000 ans) et le nombre de générations que l'on a dénombré. On estime qu'il y a eu 110 milliards d'individus depuis le début de l'Humanité (cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Population_mondiale#%C3%89volution_%C3%A0_travers_le_temps ), je ne sais pas comment on estime le nombre de générations par contre.
Réponse circonstanciée ici : « Jusqu’à quel âge peut-on vivre ? », Les P'tits Bateaux, dimanche 29 décembre 2019, entre 1 min 06 et 5 min 57
Dernière édition par cdang le Lun 20 Jan 2020 - 16:21, édité 1 fois
Yavanna Patrouilleuse au pays des poneys mangeurs d'arcs-en-ciel et des moutons irlandais alcooliques
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Dans le lycée ou j'étais un gars s'est suicidé à cause d'une peine de cœur,la moitié de ma classe et une bonne partie du lycée l'a pleurer,je pouvais pas m’empêcher de me dire que le gars avait été un peu con de faire ça alors que visiblement beaucoup de gens l'aimait.
Le truc c'est que comme disait VS, on ne peut pas comprendre ce qui se passe dans la tête des gens. Ce n'est pas parce que nous nous en serions remis sans problème que l'autre en est capable. Ce qui nous parait futile peut être très grave pour quelqu'un d'autre, et vice versa, d'ailleurs. Ma meilleure amie est en dépression profonde depuis presque 3 ans à cause d'une peine de coeur, et je ne comprends pas. Je me suis toujours remise très vite de mes peines de coeur, et pourtant mes histoires semblent plus "importantes" que les siennes. Elle a perdu un plan cul, qu'elle a vaguement fréquenté pendant 10 mois, j'ai eu des histoires longues, solides, de couple "réel". Et pourtant, elle souffre bien plus que moi. Et je n'ai pas le droit de la juger. C'est comme la douleur physique, on ne ressent pas les choses de la même façon. Je n'ai souffert pour aucun de mes tatouages, en revanche j'ai un souvenir atroce d'une ponction osseuse. Un de mes amis, qui a subi aussi une ponction, a dit qu'il n'avait quasiment rien senti, alors qu'il avait beaucoup souffert pour un tatouage situé au même emplacement que l'un des miens.
On ne peut pas juger, seulement essayer de comprendre. Le hic avec le suicide, c'est que la seule personne capable de l'expliquer n'est plus là pour le faire, et qu'on doit donc accepter de ne pas comprendre. C'est ça, le plus dur, au final. Se dire qu'on n'aura jamais le fin mot de l'histoire, qu'on ne saura jamais vraiment ce que la personne a ressenti, enduré, au plus profond. C'est ce qui fait l'inacceptable.
Mais ce jeune homme qui s'est suicidé pour une peine de cœur apparemment "futile" trimbalait peut-être tout un bagage que vous ne connaissiez pas qui ne lui a pas permis d'y faire face, ou qui a fait que ce dernier coup l'a achevé.
cdang a écrit:
Alors : chacun et chacune a le droit de disposer de sa vie.
Oui, et ça je ne dirai jamais le contraire. Je ne lui renie pas son droit à s'être donné la mort. Mais ceux qui restent ont aussi le droit de comprendre (c'est d'ailleurs le rôle de la fameuse lettre que beaucoup laissent. Je n'ai eu qu'un mot sur la mienne, sur la nôtre d'ailleurs, puisqu'elle n'était adressée à personne, et ça n'a fait qu'empirer les choses) On a le droit de disposer de sa vie. Mais a-t-on le droit de foutre en l'air celle des autres en le faisant ?
Mon patron s'est suicidé il y a deux ans. Il s'est pendu un matin, c'est sa mère qui l'a trouvé (ils devaient déjeuner ensemble) et je n'ai pas pu m'empêcher de penser (même si ses motifs étaient clairs et amplement compréhensibles) qu'il y avait eu une part de cruauté dans ce geste : il savait que sa mère venait déjeuner, il savait qu'elle le trouverait, que cette femme, déjà âgée, qui l'aimait de tout son cœur, allait se prendre en pleine tronche le spectacle de son fils au bout d'une corde (sachant tout ce qui se produit lors d'une pendaison, c'est d'une violence inimaginable). Elle a faillit en mourir, le choc a été si grand qu'elle a fini à l'hôpital. Il pouvait choisir un autre moment. Un autre endroit. Choisir d'infliger ce traumatisme aux responsables de sa détresse (qui l'auraient bien mérité). Mais non, il l'a imposé à un être aimé. C'est atroce. Désespéré, sans doute, le réflexe de l'enfant qui veut que sa maman prenne soin de lui, mais d'un autre côté quelle brutalité indicible ...
cdang a écrit:
je kiffe ma vie à donf' mais putain qu'est-ce que c'est con la vie.
Amen.
cdang a écrit:
Le problème n'est pas tant que quelqu'un se suicide. C'est plutôt les faits qui ont conduit la personne à se suicider qu'il faut regarder.
Il y a des pathologies auxquelles on ne peut pas faire grand chose. Mais il y a des situations où le suicide vient d'une souffrance causée par l'extérieur, par une personne ou une organisation, un système. C'est cela qu'il faut combattre. Le ou la suicidée, elle, est toujours une victime dans ces cas-là.
Oui, c'est précisément ce que je voulais exprimer. Dans l'idée que peut-être qu'il est encore possible de trouver de l'aide avant de passer à l'acte. Que les gens qui nous aiment et qu'on aime peuvent parfois avoir des solutions qu'on ne possède pas, nous soutenir, nous entendre, nous aider. Qu'il faut que les victimes se donnent une chance de ne plus être victimes, et que si la cause est extérieure, c'est elle qu'il faut supprimer.
Je ne suis pas dans la mouvance "la vie est précieuse, il faut la conserver à tout prix", loin de là. Mais je trouve inacceptable que quelque chose, ou, pire, quelqu'un, puisse donner envie à une personne de se supprimer. La vie est bien assez difficile comme ça sans venir en rajouter. Et je pense qu'une manière de combattre ça, justement, c'est le dialogue. On se tait trop souvent, on garde trop souvent en nous ce qui nous blesse, nous heurte, nous effraie. C'est idiot. Si on disait clairement ce que l'on a sur le cœur, non seulement on se sentirait mieux, mais on gagnerait un temps considérable.
Gorak a écrit:
L'être humain est normalement prévu pour vivre jusqu'à 120 ans.
Whaaaaaaat ?!
Non, sérieusement, tu l'as trouvée où cette info ? Sur le compte Twitter de Donald Trump ? Dans un article du Gorafi ?
Voyageur Solitaire a écrit:
La vie est une maladie mortelle. (Je sais plus qui a dit ça mais c'est vachement bien trouvé)
C'est pas Woody Allen ? Je le verrais bien dire un truc comme ça
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dav-ID Maître d'armes
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Certains se sont suicidés brutalement, sans "explications", alors qu'une heure plus tôt, ils paraissaient joyeux, "normaux" et ne donnaient aucune raison de croire qu'ils allaient commettre un tel acte.
C'est vrai que la notion de passage à l'acte est complexe, à quel moment une personne a ce déclic qui fait qu'il va se tuer...??...et pourquoi certaines personnes qui vivent la même chose, ou vivent des situations bien pire que ça, n'ont pas ce déclic eux...
Au fond, c'est un peut comme une personne qui va tuer d'autres personnes ou des membres de sa famille par exemple...qu'est ce qu'il se passe dans sa tête pour que il ou elle se dise "tien, si je prenais une arme et que j'allais faire un carton en dégommant d'autres personnes"...moi j'aime bien les affaires criminelles et j'écoute une émission le soir sur RTL qui parle de ça, des histoires incroyables et on se demande pourquoi la personne en arrive là...j'attends souvent parler de mot gâchette, un mot qu'une personne va dire à une autre et qui déclenche le passage à l'acte...ou bien un violeur qui aura une pulsion et agressera une autre jusqu'à la tuer...la page des faits divers est rempli d'histoires comme ça, toutes plus incroyables les uns les autres...
Je pense qu'on a tous un jour au moins dans sa vie, eu envie de tuer quelqu'un ou eu des pensées négatives qui font qu'on a voulu s'envoyer en l'air...moi ça m'est arrivé plusieurs fois mais je n'ai jamais eu ce déclic qui fait que je suis passé à l'acte...pour prendre mon cas récent, ça m'est arrivé en octobre dernier, j'ai vécu un truc qui m'a beaucoup marqué (plus que je ne le pensais) et qui fait que j'ai eu une comment dire, sorte de dépression, en tout cas ça avait tout les symptômes d'une dépression (perte de sommeil, d’appétit, ne plus avoir envie de rien faire, changement d'humeur, stress intense, etc...un très sale moment que j'ai vécu là)...heureusement, j'ai réussi à sortir la tête de l'eau, j'ai décidé de prendre à deux mains les cornes du taureau, de me battre contre moi même et de ne plus me laisser faire par tout ça...depuis j'ai vu la bonne personne qui s'occupe de moi et ça va mieux (je ne suis pas complètement en paix avec moi même, mais ça va mieux, je suis confiant et serein même si une difficulté m'attend dans quelques mois, liée à ma prise d'anticoagulant, mais le docteur m'a dit que ce n'était un truc facile est très courant alors je lui fais confiance)...
Pour rebondir sur ce que tu disais mon cher VS, nous avons eu un cas comme ça à l'usine il y a une paire d'années...un jeune homme bossant au CE, qui lors d'une pause de midi, annonce à ses collègues qu'il va chercher des sandwichs au self...il semblait pourtant calme, serein et tout à fait normal, pas plus qu'un autre jour quoi...sauf qu'il a pris sa voiture, il est sorti de l'usine pour prendre la direction de Martigues, s’arrête sur le pont autoroutier qui enjambe le canal amenant l'eau de l'étang de Berre jusqu'à la mer, gare sa voiture le long de la route, sort de cette dernière, enjambe la balustrade et saute, 50m de chute fatale...et aucune explication sur son geste, ni message pour dire pourquoi, rien...qu'est ce qu'il lui est passé par la tête pour se dire qu'aujourd'hui c'était terminé, fin du game comme on dit...??...
L'espère humaine qui semble tout savoir de la vie, qui envoi des gens dans l'espace, ect...n'est même pas capable de savoir comment ça tourne dans son cerveau, cet organe que nous avons tous dans notre crâne (enfin, normalement mais j'ai des doutes pour certains lol), cache encore pas mal de secrets...
Enfin, moi perso en tant que vivant, même si j'ai un problème actuellement qui me pose bien du tracas, je suis pas encore arrivé au point de me tuer car c'est vraiment rien en comparaison de certains, surtout que comme l'a souligné Yavie, j'ai des parents formidables (on ne choisit pas sa famille, mais je suis pour le coup et c'est pas pour me vanter, vraiment très bien tombé) et je n'ai pas envie de faire souffrir ma mère, je l'ai vu lorsque je me suis fais opérer du cœur, à quel point ça l'a marqué...
En tant qu'être vivant, je suis malgré tout, content car je sais qu'un jour, moi aussi je serais ce qu'il y a derrière...qu'est ce que ça fait lorsque la grande faucheuse, celle dont tout le monde à peur et dont les gens font tout pour qu'elle ne vienne le plus tard possible, se présente à toi (parce que tu auras beau vouloir tout faire, elle viendra un jour) en te disant "hey coco, c'est l'heure de venir avec moi"...surtout que je suis passé à côté d'elle il y a 12 ans, si je n'avais pas eu cette opération, j'aurais fais une rupture de l'aorte cardiaque et donc de grande chance de mourir (même si depuis ça m'est arrivé très souvent de regretter ce geste pour x raisons, enfin, comme on dit, ce qui est fait hein...)...
Qu'est ce que c'est que la mort, c'est la fin de la vie, mais pour quoi...??...qu'est ce qu'il y a après...??...rien, juste le sommeil éternel sans rêve...??...un monde dans lequel nous serons des spectres et nous nous retrouverons (peut être qu'il y a une taverne là bas ^^ )...??...un monde dirigé par cette entité dont les humains ont donnés le nom de dieu...??...
C'est à la fois mystérieux, angoissant et fascinant...la vie est un grand mystère en elle même, d'où venons nous...??...où étions nous avant de venir au monde...??...mais la mort est tout aussi mystérieuse...
Voyageur Solitaire Voyageur
Nombre de messages : 11920 Age : 52 Localisation : Un désert Profession : Dieu des voyageurs, arpenteur des mondes Loisirs : Living in another world Date d'inscription : 14/03/2009
Je crois qu'on a tous un exemple de connaissance ou d'ami d'un ami confronté au suicide ( ça reste quand-même-sauf erreur-la première cause de mortalité en France). J'ai eu un couple d'amis qui a connu ça : deux bon potes, ensemble depuis des années, pacsés puis mariés, relation épanouie, pas de problèmes apparents. Et puis un jour l'un d'eux s'est jeté sous un train. Il a laissé une lettre à son compagnon pour dire que ce n'était absolument pas de sa faute, qu'il ne devait en rien culpabiliser, qu'il l'aimait et qu'il n'y était pour rien. Comme dit Yavie, démerde-toi avec ça… On est restés stupéfaits, on a entouré tant qu'on a pu son compagnon. Celui-ci n'a rien vu venir, n'a rien compris et aujourd'hui encore, il comprend pas et comme le souligne la Divine, il comprendra sans doute jamais et c'est ça, en plus du deuil, qui fait mal.
Quant à la Grande Faucheuse, je suis de l'école d'Epicure (qui n'a rien à voir avec ce que l'on met aujourd'hui sous le terme "épicurien") : le jour où la mort est là, tu ne t'en rends pas compte puisque tu n'existes plus. Tant que j'existe elle n'est pas là et le jour où elle est là, c'est moi qui n'y suis plus. Pas de troubles ou d'angoisse à avoir donc puisqu'on ne sera plus là pour regretter ou pleurer, on n'existera plus. C'est l'Ataraxie, l'absence de troubles. Ce qui compte c'est l'instant, ici et maintenant, profiter des plaisirs simples que la vie nous offre. Quand je serai mort, je ne serai pas là pour m'en plaindre ou regretter puisque je ne serai plus. Plus facile à dire qu'à faire.
Après, si la Grande Faucheuse me susurre à l'oreille, faisant cliqueter les os de ses doigts : "Hé mon vieux VS, ça te dirait de partir pour le plus long et inattendu des voyages ? Genre "The Neverending Travel" ? Dans un ou plusieurs mondes dont même toi, le divin Voyageur, tu n'as jamais osé rêver ?" Là, ça se discute...
Warlock Maître Modo
Nombre de messages : 10768 Age : 46 Date d'inscription : 07/03/2009
le jour où la mort est là, tu ne t'en rends pas compte puisque tu n'existes plus.
La on ne peut pas savoir, et être sur à 100 % de ce qui se passe "après". Tout autant qu'on est pas dans la tête de quelqu'un qui se suicide, ce qu'il y a après la mort reste pour beaucoup une énigme absolue.
Donald S Canard Teigneux
Nombre de messages : 3352 Age : 46 Localisation : Pays des Abrincates Date d'inscription : 03/12/2010
Une de mes collégues de boulot a perdu son fils 11 ans comme ça... Retrouvé,un soir,pendu dans sa chambre,suite à une dispute...je n'ose m'imaginer l'horreur de la scène...(D 'autant plus ,quand on est soit même parent...) Autant,je peux "comprendre" que des adultes puissent en arriver là,autant je ne peux concevoir que des gosses en fassent de même. Qu'est ce qui pousse des enfants et des adolescents à se foutre en l'air? Le milieu scolaire? les réseaux sociaux?Le milieu familliale défaillant?cette société malade? Peut-être tous ces facteurs réunis? ça me dépasse...
Dernière édition par Donald S le Lun 20 Jan 2020 - 18:38, édité 1 fois
Voyageur Solitaire Voyageur
Nombre de messages : 11920 Age : 52 Localisation : Un désert Profession : Dieu des voyageurs, arpenteur des mondes Loisirs : Living in another world Date d'inscription : 14/03/2009
le jour où la mort est là, tu ne t'en rends pas compte puisque tu n'existes plus.
La on ne peut pas savoir, et être sur à 100 % de ce qui se passe "après". Tout autant qu'on est pas dans la tête de quelqu'un qui se suicide, ce qu'il y a après la mort reste pour beaucoup une énigme absolue.
Attention mon grand, je cite là une théorie philosophique à laquelle j'ai tendance à adhérer, c'est tout. Je ne prétends pas affirmer une vérité indubitable.
Warlock Maître Modo
Nombre de messages : 10768 Age : 46 Date d'inscription : 07/03/2009
La complexité de l'âme humaine, il est toujours difficile de comprendre l'autre, et le pourquoi du comment. Alors pour un suicide c'est encore pire, c'est le geste poussé à l'extrême. J'ai connu ça aussi avec une amie très proche et un voisin, et bien souvent il n'y a pas de réponses.
Gorak Maître d'armes
Nombre de messages : 4813 Age : 51 Localisation : Sochaux (25) Profession : Archiviste Loisirs : Lecture, jeux vidéo, musique, cinéma, voyages Date d'inscription : 02/06/2010
L'être humain est normalement prévu pour vivre jusqu'à 120 ans.
Whaaaaaaat ?!
Non, sérieusement, tu l'as trouvée où cette info ? Sur le compte Twitter de Donald Trump ? Dans un article du Gorafi ?
C'est un maximum théorique. Ça ne veut pas dire que l'être humain va forcément atteindre cet âge vu les excès et les conneries qu'il fait depuis qu'il est sur Terre. Mais, s'il se contentait de vivre le plus sainement possible, il pourrait être en mesure concurrencer la tortue ou l'éléphant en matière de longévité.
Dans certaines îles de l'archipel japonais, il a déjà été observé des vieillards pouvant atteindre 115 ans...
La vallée de la Hunza, au Pakistan, est aussi connue pour ses nombreux centenaires.
Yavanna a écrit:
Voyageur Solitaire a écrit:
La vie est une maladie mortelle. (Je sais plus qui a dit ça mais c'est vachement bien trouvé)
C'est pas Woody Allen ? Je le verrais bien dire un truc comme ça
"La vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible"
Oui, c'est de Woody Allen.
Gorak Maître d'armes
Nombre de messages : 4813 Age : 51 Localisation : Sochaux (25) Profession : Archiviste Loisirs : Lecture, jeux vidéo, musique, cinéma, voyages Date d'inscription : 02/06/2010
le jour où la mort est là, tu ne t'en rends pas compte puisque tu n'existes plus.
La on ne peut pas savoir, et être sur à 100 % de ce qui se passe "après". Tout autant qu'on est pas dans la tête de quelqu'un qui se suicide, ce qu'il y a après la mort reste pour beaucoup une énigme absolue.
Attention mon grand, je cite là une théorie philosophique à laquelle j'ai tendance à adhérer, c'est tout. Je ne prétends pas affirmer une vérité indubitable.
Ce n'est pas tant de savoir s'il y a une vie après la mort qui compte, mais déjà de prendre acte qu'il y a une vie avant la mort et d'en jouir le plus possible.
Je suis mortel. Tout le monde est mortel. C'est notre destin à tous. Une fois que l'on est sorti du ventre de sa mère, de toute façon, c'est pour crever. C'est comme ça, on y peut rien. Tout ce qui vit est forcément condamné à crever.
Est-ce que l'âme existe, survivra-t-elle à ma mort, irais-je au Paradis, en Enfer ou ailleurs ? Est-ce que je ne serais finalement plus rien ? On s'en fout... on verra bien le moment venu. S'il y a quelque chose, alors tant mieux ; s'il n'y a rien... et bien tant mieux aussi : je ne serais simplement plus là pour m'en rendre compte.
Il ne faut pas se poser de questions. Il faut vivre chaque jour comme si c'était le dernier. Il faut profiter de cette chance qui nous est offerte, chaque martin, de pouvoir encore ouvrir les yeux et jouir d'une nouvelle journée. Ce que je veux, toutefois, c'est si je dois passer sur l'autre rive, que cela se fasse sans souffrances, le plus vite possible.
Yavanna Patrouilleuse au pays des poneys mangeurs d'arcs-en-ciel et des moutons irlandais alcooliques
Nombre de messages : 5573 Age : 37 Localisation : Je suis partie du principe, mais je ne suis pas encore arrivée à mes fins Profession : Autrice (si, c'est un vrai mot) Loisirs : Ecouter mes cheveux pousser me demande déjà pas mal d'énergie Date d'inscription : 21/10/2005
Celui-ci n'a rien vu venir, n'a rien compris et aujourd'hui encore, il comprend pas et comme le souligne la Divine, il comprendra sans doute jamais et c'est ça, en plus du deuil, qui fait mal.
Le pire c'est qu'après tu analyses et sur-analyses tout : ce que tu as vu, ce que tu n'as pas vu, ce que tu aurais du voir, ce que tu as cru voir ... il y a de quoi devenir fou. Et effectivement ça rend le chagrin beaucoup plus difficile à gérer. J'ai pourtant perdu beaucoup de monde. Une cousine morte à 18 ans dans un accident de ski, un cousin emporté par son 3ème cancer à 40 ans, tous mes grands-parents, la mère de mon amie d'enfance décédée subitement d'un infarctus ... mais on fait le deuil. Un suicide, jamais.
Et pourtant, comme toi, je n'ai pas peur de la mort. Terry Pratchett y est sans doute pour quelque chose, mais la fin de ma propre existence ne m'inquiète pas du tout. Quand j'ai fait ma première anémie profonde, à 24 ans, mon médecin a cru à une leucémie d'un stade avancé, et m'a doucement préparée, pendant que j'attendais les résultats, à l'éventualité d'une maladie mortelle, pour éviter le choc si jamais je devais y faire face. Dans le pire des scénarios, il évaluait mes chances à 6 mois/1 an, et ça ne m'avait fait ni chaud ni froid. On a tous une date de péremption. La connaître ne la rend pas plus réelle, l'ignorer ne la fait pas disparaître. Je n'ai pas été particulièrement soulagée du diagnostic final non plus : certes je n'allais pas mourir tout de suite, mais je n'allais pas franchement rigoler non plus dans les années à venir. Bon. je sais à quoi m'attendre, c'est tout. C'est comme ça, et je fais avec. Autant la souffrance et la décrépitude me rebutent, autant la mort elle-même ne m'effraie pas du tout. Sans doute parce que je ne las vois pas comme une fin, mais comme une étape obligatoire. C'est un truc qu'on partage tous, après tout. Jeunes ou vieux, heureux ou malheureux, hommes, femmes, riches, pauvres, beaux, laids, grands, petits, gros, minces ... On est tous égaux face à la mort. C'est peut-être le lien absolu entre tous les êtres vivants. Je trouve ça assez rassurant et réconfortant, quelque part.
Et puis comme disait ma vénérable grand-mère (que son nom et ses orteils soient bénis sur 19 générations), "la mort, ça doit pas être si terrible, personne est jamais revenu pour se plaindre". Amen, mémé.
Donald S a écrit:
Autant,je peux "comprendre" que des adultes puissent en arriver là,autant je ne peux concevoir que des gosses en fassent de même.
Pareil. On ne devrait même pas y penser, à cet âge-là, c'est tellement peu naturel et terrifiant de se dire qu'un enfant est plongé dans une telle détresse. Il y a eu le cas, il n'y a pas si longtemps, dans ma région, d'une fillette de 8 ans qui s'est défenestré volontairement. 8 ans. Tu commences juste à comprendre ce qu'est la mort, à 8 ans. Je n'imagine même pas quelle situation a pu mener cette pauvre belette à se jeter par une fenêtre à 8 minuscules petites ridicules années. Atroce.
_________________ Ce que beurre et whiskey ne peuvent soigner est incurable Proverbe irlandais Beware of Space Sheep