Lien LittéractionL'adaptation en livreBon alors j'essaie de rattraper le retard de mes lectures pour le yaz 2011, et "Du sang sous les vignes" est la dernière avh vécue. Et quelle aventure !
En essayant de regrouper mes notes prises au fil de la lecture, je vais comme d'habitude commencer par les points que je n'ai pas aimé :
J'ai pas aimé
- Peu de choses en fait, en commençant dans l'ordre de la lecture, un truc qui m'a mis les nerfs d'entrée, mais alors d'entrée c'est le hasard qui détermine notre équipement de base.
Deux choses :
1/ J'ai choisi des compétences qui du coup n'avaient pas grand chose à voir avec l'équipement que l'on ma donné,
2/ Le hasard m'a emboucané tout au long de l'aventure. Les dés m'ont été défavorables mais comme jamais durant une avh !. Ça n'a pas loupé avec l'équipement ! Grrrr...
Pour l'équipement j'aurais plus vu un truc du style six "packs" dont un à choisir (bien sûr j'imagine que c'est pour ajouter un peu de difficulté à la chose que tu as choisi ce mode de distribution, ou alors était-ce comme ça dans le JDR d'origine ?)
- Les règles m'ont parues compliqués à intégrer au départ, et finalement elles sont plutôt fluides, mais pour un néophyte en LDVELH ou JDR, ces règles peuvent rebuter devant le "trop d'infos" envoyées dès le départ.
- Dans la cité de Vertmont, lorsque que le scribe
- Spoiler:
nous fait poireauter comme des cons (parce que là c’est le mot qui convient je crois…), tu aurais dû ajouter une option de choix pour lui éclater la tête sur son joli comptoir, non mais sérieux perdre un demi-journée pour qu'il nous oublie, je l'avais en travers ce débile !...
- Dernier point qui m'a un peu laissé perplexe : l'exploration du sanctuaire Alrys, dans sa première partie est à mon goût un poil trop linéaire. L'équipe se suit, et chacun espère que les pièges vont tomber sur la couenne du suivant ou du prédécesseur. Les choix logiques et ayant une réelle incidence sur notre parcours arrivent un poil tard dans l'exploration, mais ce n'est vraiment qu'un défaut mineur qui a tendance à casser le rythme – ou plutôt à lui faire prendre sa vitesse haletante trop tard. Bon je fais la fine bouche mais lorsque on est pris dans ton aventure on n'a pas envie de la voir ralentir, et surtout pas à ce moment !
J'ai aimé
- Pour les stats voici mon profil en début d’aventure :
Physique : 9
Habileté : 7
Sociabilité : 7
Intelligence : 4 (ben ouais, une bourrique quoi…)
Points de vie : 17
Après modifs je passe à 8 en Physique, pour 5 en intelligence (un bourrique intelligente quoi…)
Pour les compétences :
Je choisis Martiales (pugilat et lames), manuelles (acrobaties et roublardise) et culturelle (survie, je suis Bear Grylls de l’avh moi !).
Bien sûr l’équipement m’octroie le pack dague, arbalète (Re-grrr….), enfin je ne suis pas tricheur donc je pars avec ce barda sans rechigner.
- L'univers est incontestablement riche, fouillé, travaillé. J'aime particulièrement la fusion du médiéval et du post-apo. Finalement on est toujours partis sur du post-apo contemporain, mais c'est très bon d'inventer une fin du monde antérieure à notre époque. D'ailleurs on départ en lisant vite la fiche de l'avh, j'étais sûr de me lire un "The mist" (pas de pet, j'ai adoré !), la surprise fut d'autant plus grande, et tant mieux.
- L’intro est digne des meilleurs films d’aventures : ton style est fluide, soigné et les mots employés, bien qu’inhérents à l’univers d’Anthéas, sont une mine d’informations pour poser les bases de ton histoire. Les noms des divinités est le mélange de toutes les mythologies et d’aucune à la fois, les prénoms des pnj fleure bon le moyen-âge (dame Astrid, Guénolé) tout en étant modernisé, voire germanisé (Erik, Saëmyanne, Olaf). Du bon tout ça.
- Le passage à bord de L’enragé est décrit avec brio (avec qui ?, ok je sors…), on sent le souffle épique des grands navigateurs qui voyaient les côtes s’éloignaient, ignorants le destin qui allait être le leur. Et puis penser à pisser par-dessus bord sur les palais des hauts-dirigeants est une touche d’humour pas si idiote que ça car c’est le premier truc que je ferais sur Matignon, voire même pire en mangeant beaucoup d’épinards la veille du départ…
- Les descriptions de Vertmont sont très bien exploitées. Du détail visuel au détail politique, des odeurs aux sentiments personnels du héros, tout y passe avec finesse et légèreté. J’envie ton aisance…
- Les mets délicats comme les raisins confits au miel, le civet de faisan ou la raison même de Vertmont : une cité viticole, m’ont permis de me plonger dans le lieu sans souci. Une ville où tu bouffes bien et où tu bois du pinard, dis-moi, t’as pas l’adresse postale que je me fasse envoyer des trucs de là-bas ?! Smile
- Au niveau de la quête à proprement parler, j’ai suivi sans trop de suspens l’exploration de la cité et l’enquête en son sein car comme cité plus haut je suis tombé sur ce foutu scribe qui m’a bien eu… Dès lors que nous sommes partis en expédition, le voyage m’a paru beaucoup plus intéressant. Les montagnes, la rivière, la brume en bas, toujours menaçante. Et le point d’orgue fut la découverte de l’entrée du sanctuaire Alrys. D’ailleurs j’ai relu l’intro et le § 1, je n’ai pas trouvé mention de cette civilisation, j’en ai déduite que c’était une civilisation disparue, au même titre que les olmèques, par exemple. Et cet exemple n’est pas innocent : plusieurs fois je me suis vu dans les pyramides froides et lisses « des mystérieuses cités d’or » (oui, on fait référence à ce que l’on peut, désolé…), mais ce sanctuaire souterrain, m’a fait repenser à cette peuplade mystérieuse, presque l’empire de Mu, ou la civilisation atlante. Le côté SF m’a sauter au yeux et s’est glissé gentiment en lieu et place du post-apo médiéval du départ. Lentement je glissais vars de la SF-Médiévale. Ouaww !
- J’en viens donc à l’exploration des cavernes qui est très bien ficelée (hormis ce que j’ai cité dans le « pas aimé »). Les pièges sont tous plus vicelards les uns que les autres, j’ai pensé au film Cube et je frémissais à l’idée de pénétrer le premier dans une salle, j’aurais tellement aimé que tous les savants se sacrifient les premiers !... Le passage avec le pont et la plateforme suspendue est très bon aussi, on nage en pleine technologie extra-terrestre ou technologie des civilisations citées plus haut. J’aime beaucoup.
- au § 77, vu que tous mes tests étaient des échecs jusqu’ici, j‘ai tenté quand même en priant fort
Alassah, et j’ai pas fini dans cette foutue brume… Yes !
- au § 68,
- Spoiler:
j’étais trop poussé par la curiosité et je suis allé voir en fourbe le miroir, j’avais choisi l’autre option, donc j’étais heureux d’avoir eu le flair, mais j’ai beaucoup aimé le temps que tu as pris pour décrire un PFA. Violent, angoissant et finalement horrible. J’aime ce genre de PFA qui prennent le temps de décrire ta mort, sans se contenter de « bam, vous êtes mort, aventure terminée. »
-
- Spoiler:
La fin de l’aventure qui ne finit pas immédiatement, la poursuite des stryyxxs, saloperies de crabes va !, la nuit angoissante et le twist final de Jarlann et Saëmyanne, du vrai bon scénar’ à rebondissement. Pour info, je sentais que ces deux là voudraient tôt ou tard me chouraver mon œuf (lorsque Jarlann me propose de le garder dans son sac, et lui non ?!). J’ai donc choisi la fidélité à ma femme et tant mieux, au moins en rentrant chez moi quel bonheur d’attraper le rhume de ma fille !...
Pour conclure je ne sais pas quoi ajouter tant je suis encore sous le charme et la magie de cette histoire. Je peux juste dire que pour l’instant, – je dis bien, pour l’instant (il me reste quelques avh’s à lire) – ton avh figure en très bonne place dans mon classement 2011.
Au fait, je trouve le titre très bien choisi du coup...
Merci pour cette belle épopée, cette fresque fusionnée de plusieurs genres, cette façon de conter une histoire, car après tout, même une avh est avant tout une histoire, et pour le coup tu as réussi deux missions : me faire vivre un moment de jeu exaltant et me faire voyager dans une histoire captivante. Merci.