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Sujet: Re: MYTHOLOGIE, CONTES ET LEGENDES... Sam 15 Oct 2011 - 9:21
Ishtar, la déesse de l'amour
Étoile du matin, la lumineuse Ishtar représente la guerre. Mais, étoile du soir, elle symbolise l'amour et la volupté. Elle eut plusieurs noms, selon les pays où elle a été adorée, Astarté, Inanna, Anat ou Aphrodite. Mais partout elle est restée la déesse de l'Amour.
Ishtar est toujours vierge. Non par abstinence, mais parce qu'elle retrouve périodiquement sa virginité en se purifiant dans les eaux d'un lac sacré. Elle est toujours suivie par ses deux servantes musiciennes, Ninatta et Kulitta.
Elle est la soeur et l'épouse de Tammuz qui, chaque année, meurt et descend aux Enfers et, chaque année, ressuscite et revient sur terre, accompagnant la végétation du printemps. Chaque année, on célèbre son deuil et son retour à la vie. Le prophète Ezéchiel évoque d'ailleurs au chapitre VIII de la Bible, verset 13, ces "femmes assises sous le porche du temple de Yahweh et pleurant Tammuz".
Grande amoureuse, Ishtar chante sa flamme et son affection pour Tammuz. Mais elle aime aussi Gilgamesh qui, connaissant bien sa vie déréglée, la repousse insolemment. Elle est la déesse de l'amour, et ses temples, à Babylone, sont des lieux de prostitution sacrée : en effet, au moins une fois dans sa vie, chaque femme doit venir s'assoir dans le temple et attendre qu'un étranger vienne, lui jette de l'argent et lui dise : "Je te sonne au nom de la déesse." Alors elle suit cet homme, s'unit à lui pour une nuit et revient à la vie "civile". (Hérodote, Histoire, Livre II).
Mais Ishtar est aussi une guerrière farouche, cruelle et déterminée qui part au combat armée d'un arc et d'un carquois. Elle a fait la gloire de l'Assyrie et fut responsable de la cruauté de ses rois : Assur-Nasirpal (883-859 av. JC) est renommé pour la barbarie avec laquelle il traitait ses ennemis vaincus ; en les faisant écorcher vifs ou en leur coupant les mains.
SquallLion Maître d'armes
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Sujet: Re: MYTHOLOGIE, CONTES ET LEGENDES... Sam 15 Oct 2011 - 14:00
je prefere la superbe image en couleur que la statue horrible! donc, pour les anciens, une bonne 'pondeuse' devait avoir des hanches surdimensionnées...
Voyageur Solitaire Voyageur
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Sujet: Re: MYTHOLOGIE, CONTES ET LEGENDES... Sam 15 Oct 2011 - 19:14
Il faut garder en mémoire deux choses : - Pour les anciens, la femme incarnait la fécondité, la maternité. Des formes généreuses et opulentes en étaient pour eux le symbole. - Sur un plan plus matériel, les régimes n'existaient pas vraiment, les femmes mangeaient comme les hommes et les formes potelées étaient le critère en vigueur de bien des civilisations. Le règne de la minceur est assez récent, historiquement parlant. J'aime beaucoup la dernière illustration... On pourrait y voir NANA DIRAT dans "Les mystères de Babylone"...
SquallLion Maître d'armes
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Sujet: Re: MYTHOLOGIE, CONTES ET LEGENDES... Sam 15 Oct 2011 - 23:55
Voyageur Solitaire a écrit:
Il faut garder en mémoire deux choses : - Pour les anciens, la femme incarnait la fécondité, la maternité. Des formes généreuses et opulentes en étaient pour eux le symbole. - Sur un plan plus matériel, les régimes n'existaient pas vraiment, les femmes mangeaient comme les hommes et les formes potelées étaient le critère en vigueur de bien des civilisations. Le règne de la minceur est assez récent, historiquement parlant. J'aime beaucoup la dernière illustration... On pourrait y voir NANA DIRAT dans "Les mystères de Babylone"...
je suis tout à fait d'accord avec toi mais là, l'artiste a vraiment exagéré! tout ça parce que c'est une déesse
Warlock Maître Modo
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Sujet: Re: MYTHOLOGIE, CONTES ET LEGENDES... Dim 16 Oct 2011 - 19:14
Janus
Janus est une divinité romaine sur l'origine de laquelle les mythologues ne sont pas d'accord. Les uns le font Scythe ; les autres, originaire du pays des Perrhèbes, peuple de Thessalie ; enfin, d'autres en font un fils d'Apollon et de Créuse, fille d'Érechtée, roi d'Athènes. Devenu grand, Janus, ayant équipé une flotte, aborda en Italie, y fit des conquêtes et bâtit une ville qu'il appela de son nom Janicule. Toutes ces origines sont obscures et confondues. Mais la légende le fait régner, dès les premiers âges, dans le Latium. Saturne, chassé du ciel, se réfugia dans ce pays, et fut accueilli par Janus qui même l'associa à sa royauté.
Par reconnaissance, le dieu détrôné le doua d'une rare prudence qui rendait le passé et l'avenir toujours présents à ses yeux, ce qu'on a exprimé en le représentant avec deux visages tournés en sens contraires.
Le mois de janvier (januarius), auquel le roi Numa donna son nom, lui était consacrer.
Liens de parenté : -Père de Proca, né de l'union avec la nymphe Cama. -Père de Tibérinus, né de l'union avec Camisé. Ce dernier se noiera dans le Tibre, fleuve qui portera son nom.
Le règne de Janus fut pacifique. C'est à ce titre qu'on le considéra comme le dieu de la paix. Le roi Numa lui fit bâtir à Rome un temple qui restait ouvert en temps de guerre, et qu'on fermait en temps de paix. Ce temple fut fermé une fois sous le règne de Numa ; la seconde fois après la deuxième guerre punique, et trois fois, à divers intervalles, sous le règne d'Auguste.
C'est le dieu des portes. Il est représenté avec deux visages, l'un tourné vers le passé et l'autre tourné vers le futur. À Rome, son temple principal a la particularité d'avoir les portes ouvertes en temps de guerre et fermées en temps de paix. Les portes de ce temple n'ont d'ailleurs été fermées que deux fois de 509 av. J.-C. à Auguste. On peut dire que Janus est le Gardien de la porte des enfers.
On le représente tenant d'une main une clef, et de l'autre une verge, pour marquer qu'il est le gardien des portes (januae) et qu'il préside aux chemins. Ses statues marquent souvent de la main droite le nombre de trois cents, et de la gauche celui de soixante-cinq, pour exprimer la mesure de l'année. Il était invoqué le premier lorsqu'on faisait un sacrifice à quelque autre dieu.
Ovide dit que Janus a un double visage parce qu'il exerce son pouvoir sur le ciel, sur la mer comme sur la terre ; il est aussi ancien que le monde ; tout s'ouvre ou se ferme à sa volonté. Lui seul gouverne la vaste étendue de l'univers. Il préside aux portes du ciel, et les garde de concert avec les Heures. Il observe en même temps l'orient et l'occident.
Sur le revers de ses médailles on voyait un navire ou simplement une proue, en mémoire de l'arrivée de Saturne en Italie sur un vaisseau. Il y avait à Rome plusieurs temples de Janus, les uns de Janus Bifrons, les autres de Janus Quadrifrons. Au-delà de la porte du Janicule on avait élevé, en dehors des murs de Rome, douze autels à Janus, par rapport aux douze mois de l'année.
Ne pouvant plus diriger le ciel, Saturne cherchait la tranquillité. Il fut accueilli avec hospitalité en Italie par Janus, le roi des latins et le dieu des portes des enfers. En plus de son hospitalité, Janus proposa à Saturne de s’associer tous les deux sur le trône. Janus et Saturne s’entendaient merveilleusement bien, il n’y avait jamais de querelles. Ils ne travaillaient jamais car la terre était toujours féconde. C’était l’Âge d’or. En souvenir d’une pareille époque, on fêtait les Saturnales, où pendant trois jours tous étaient égaux, il n’y avait ni maître, ni esclave.
Son nom est à l'origine du nom du mois de janvier.
Représentation de Janus avec Hercule, fresque de 1670 au palais d'Andrea Spinola a Gênes.
Voyageur Solitaire Voyageur
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Sujet: MYTHOLOGIES Dim 16 Oct 2011 - 20:21
ARTEMIS/DIANE
Sans doute l'une des déesses les plus représentées par de nombreux artistes. Soeur jumelle d'Apollon, issue des amours de Zeus et de Léto (apellée également Latone), Artémis vînt au monde en premier et aida sa mère à accoucher de son frère. Elle fût si marquée par les douleurs de l'enfantement qu'elle décida de rester vierge. Les grecs disaient que les femmes mortes en couches avaient été victimes des flèches de la déesse. Artémis/Diane est la divine chasseresse, la maîtresse des animaux sauvages, qui parcourt les bois, libre et indépendante. Mais pas solitaire pour autant : la déesse était accompagnée d'un groupe de nymphes qui suivaient fidèlement leur maîtresse et se baignaient avec elle dans les sources et les rivières. Ce qui donna aux artistes le prétexte pour représenter de nombreuses femmes nues au bain, sous couvert de mythologie. Il ne faisait pas bon insulter la divine chasseresse. L'histoire célèbre d'Actéon le confirme : ayant surpris par hasard la déesse alors qu'elle se baignaît, cette dernière, furieuse, le transforma en cerf et le fît traquer et dévorer par ses propres chiens... Une de ses nymphes, Callisto, tomba enceinte de Zeus. La déesse, furieuse, la transforma en ourse et la fît traquer par ses chiens. Zeus intervînt pour sauver sa maîtresse, la transformant en constellation. C'est ainsi que les grecs expliquaient la Grande Ourse. La déesse est souvent représentée un arc à la main et accompagnée d'animaux sauvages. Les Cyclopes lui fournirent ses flèches et Pan ses chiens de meute. Ses cheveux sont souvent ornés d'un croissant de lune, symbolisant la maturité dans le cycle de la vie. Par la suite, elle deviendra la déesse de la lune et de la nuit, prenant un côté plus sombre et mystérieux.
Paradoxalement, la civilisation hellénistique en fera une déesse de la fécondité, lui consacrant un temple magnifique à Ephèse, l'une des sept merveilles du monde.
Voyageur Solitaire Voyageur
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Sujet: MYTHOLOGIES Dim 16 Oct 2011 - 21:19
Le Minotaure
Minos, roi de Crète, demanda à Poseidon, dieu des mers et des océans, de lui livrer un animal afin de lui offrir en sacrifice. Le dieu accepta et fît surgir des flots un magnifique taureau blanc aux cornes d'or. L'animal était si splendide que Minos ne pût se résoudre à le sacrifier et le garda dans un enclos. Furieux, Poséidon demanda alors à Eros de rendre Pasiphaé, la femme de Minos, folle amoureuse de l'animal. La malheureuse reine fût alors dévorée d'une passion insatiable pour le taureau. Elle demanda l'aide de Dédale et ce dernier conçût une génisse de bois et creuse. La souveraine se cacha à l'intérieur et pût ainsi se donner à l'animal. Tombée enceinte, elle donna naissance au minotaure. Horrifié, Minos demanda à Dédale de construire un endroit pour y cacher la créature. Ce fût le labyrinthe.
Si l'on connait l'histoire de Thésée tuant le minotaure, on ignore souvent la suite : emmenant Ariane (qui l'avait aidé avec son fil), il finît par l'abandonner sur l'île de Naxos pendant qu'elle dormait. Elle fût trouvée par Dionysos qui tomba amoureux d'elle et l'épousa, obtenant pour elle la jeunesse éternelle. Thésée, de son côté, devint roi d'Athènes et épousa Antiope, reine des amazones. Minos, quand à lui, sût se réconcilier avec les dieux : après sa mort, il devint l'un des trois juges des Enfers, avec Rhadamante et Eaque.
Donald S Canard Teigneux
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Sujet: Re: MYTHOLOGIE, CONTES ET LEGENDES... Dim 16 Oct 2011 - 23:22
le varou
Qui n’a jamais entendu parler des loups-garous ? Le cinéma et la télévision ont souvent repris ce thème d’individus se transformant, la nuit venue, en créatures mi-homme, mi-animal. Peut-être serez-vous surpris d’apprendre que la Normandie est riche d’histoires mettant en scène ces créatures que l’on appelle ici "varous". Ces croyances,très répandues au Moyen Âge, se retrouvent aussi dans la mythologie scandinave qui mentionne l’existence d’esprits mauvais pouvant transformer les hommes en chien ou en loup. On notera que les légendes normandes présentent les varous sous différents aspects :
LES MONITOIRES
Autrefois, avant la révolution française, lorsqu’un crime était commis et que l’auteur demeurait introuvable, on avait recours à un moyen qui permettait quelquefois de le découvrir . Le prêtre de la paroisse prononçait un monitoire durant l’office du dimanche, pendant lequel le coupable - ou ceux qui connaissaient son identité - était menacé d’excommunication s’il ne se dénonçait pas.
La cérémonie était répétée trois semaines de suite. Si le coupable - et ses éventuels complices restés muets - ne s’était pas dévoilé, il était condamné à subir une terrible expiation. Pendant sept ans, à la nuit tombante et à dates fixes, il devait revêtir une peau de bête - souvent de loup mais aussi de chèvre ou de mouton qu’on appelait la "hure" ou la "haire" - et se transformert en animal. Il était alors comme poussé par une force surnaturelle et partait dans une course folle à travers les champs, les mares, les ronces et les broussailles. A chaque carrefour, un fouet invisible s’abattait sur lui. On dit que c’est Satan lui-même qui, chevauchant le pénitent, lui infligeait cette sentence. Le matin venu, le malheureux reprenait forme humaine mais brisé, éreinté, ensanglanté et tout crotté, il conservait ainsi les traces de sa nuit maudite. Il pouvait alors être reconnu, et devenait "l’homme qui porte le varou".
En 1770, un monitoire fut prononcé à propos de l’assassinat d’un certain M. de Rikmé ainsi que d’un meunier, qui fut perpétré dans le vallon du Val-Ferrand sur la commune de Gréville dans la Manche. On dit qu’un valet, nommé Gliauminot, qui habitait ce vallon, fut témoin de la scène et connaissait le criminel. Refusant de dénoncer le coupable, il eut alors à subir sa pénitence. C’est un autre valet, qui constant un jour son état, fit éclater la vérité.
Il y avait un moyen de délivrer un homme qui portait le varou. Pour ce faire, il fallait lui sauter dessus et lui faire couler le sang entre les yeux. Il était alors délivré et retrouvait son état normal. Mais si on ratait son coup, la peine était reconduite pour sept nouvelles années.
LES DAMNES
On dit quelquefois que les varous seraient la métamorphose du corps de damnés parvenus à s’échapper des entraves de leurs tombeaux. Lorsque l’un d’entre eux, appelé à devenir loup-garou, commence à ressentir l’appel de sa destinée maudite, il dévore le suaire qui lui couvre le visage avant de faire entendre de pénibles et terrifiantes lamentations. Il soulève la terre qui recouvre son cercueil et surgit hors de sa tombe, accompagné des flammes de l’enfer.
Jadis, les curés prenaient grand soin de surveiller les cimetières pendant la nuit. S’ils entendaient quelques lamentations, s’ils constataient l’émanations de flammes ou si la terre était aussi haute sur une tombe qu’au jour de l’inhumation, il ne pouvait s’agir à coup sûr que d’un malheureux appelé à devenir loup-garou. Face à ce cas désespéré, aidé de son sacristain et armé d’une bêche neuve, le curé déterrait le cadavre tourmenté et lui tranchait la tête avant d’aller la jeter dans la rivière où elle allait connaître à jamais les tourments de l’enfer au fin fond d’un précipice.
LES PACTES AVEC LE DIABLE
Certains individus seraient devenus loups-garous après avoir passé un pacte avec le diable. Ils obtenaient alors le privilège de se transformer en animal de leurs choix ; le plus souvent un chien, un chat ou un cheval. Seulement, lorsqu’on est loup-garou, on ne peut se soustraire à un besoin impérieux de cet état qui est constitué ... de promenades nocturnes. Le moment venu, il brave tout, pour satisfaire à cet appel mystérieux.
Un paysan du canton de Cormeilles était soupçonné par ses gens de courir le varou. On décida de s’assurer du fait. Un soir, on retarda le coucher et on fit en sorte d’empêcher le fermier de s’approcher de la porte. Mais l’heure était arrivée. N’y tenant plus, le malheureux saisi un balai qu’il enfourcha et disparut par la cheminée.
Dans le Bessin, on croit que les sorciers ont le pouvoir de transformer les hommes sur lesquels ils jettent leur dévolu, généralement en chien ou en loup. L’un d’entre eux, appelé Rongeur d’os, hanterait, la nuit, les rues de Bayeux.
Un loup-garou démasqué court d’énormes dangers. Tout échec dans une tentative tendant à le délivrer ou le simple fait de l’appeler par son nom d’homme reconduira sa pénitence pour sept nouvelles années. S’il est possible de tuer un loup-garou, on veillera cependant à n’utiliser que des balles bénites et à taire la chose. Sitôt mort, le loup-garou reprendra forme humaine, gardant néanmoins quelques séquelles de cette mésaventure telle sa grande taille dûe ... à l’allongement d’une de ses jambes
Warlock Maître Modo
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Sujet: Re: MYTHOLOGIE, CONTES ET LEGENDES... Sam 22 Oct 2011 - 18:55
Le Basilic
C'est Pline l'Ancien qui décrit cette créature. Basilic provient du grec basilicos qui signifie petit roi. Mais dans l'antiquité, les écrivains désignaient un petit serpent dont la morsure entraînait une mort immédiate. Dans des textes en vieux français ou trouve le terme de basilicoq, ce qui fait qu'il a souvent été confondue avec la Cockatrice. Le mythe du basilic n'a rien à voir avec la plante du même nom, Les basilic transforment en désert le pays où ils vivent. Le venin de leur regard est si puissant qu'il peut dissoudre les rochers et brûler l'herbe d'un simple coup d'oeil. Les oiseaux tombent en plein vol et un homme monté sur un cheval tue un basilic avec une pique, et l'infection, remontant à travers l'arme, tua non seulement le cavalier, mais aussi sa monture. L'eau où ils étanche leur soif reste empoisonnée. On dit que la première de ces créatures est née du sang de la Gorgone. Cependant, ils continuent à se reproduire en pondant des oeufs qui sont couvés par des crapauds lorsque brille l'Etoile du Chien. De tous les animaux, seules les belettes ne sont pas affectées par ces monstres, et les attaquent à vue. De plus, on croit que les basilics ont peur du chant du coq. L'origine de la légende est probablement le cobra cracheur que l'on retrouve en Affrique. La légende dit qu'il viendrait au monde dans l'œuf d'un coq âgé de 7 à 14 ans. Cet œuf parfaitement rond, déposé dans du fumier et couvé par un crapaud ou une grenouille donne naissance à la " bête ". De cette légende découle son apparence puisqu' est souvent représenté par un coq à queue de dragon ou par un serpent aux ailes de coq.
Cet être fabuleux est l'incarnation même du pouvoir royal qui foudroie ceux qui lui manquent d'égards. Il est aussi la représentation du danger mortel que l'on ne peut éviter à temps et dont seule la protection des anges divins peut préserver.
La légende ajoute qu'il est très difficile de s'emparer du basilic. Le seul moyen pour y parvenir serait de présenter un miroir face à lui de telle sorte que son regard, doué de puissance mortelle, se reflète et se retourne contre lui-même et ainsi il serait tué.
Une tradition tourangelle, veut que le basilic soit un serpent dont le regard tue ; et qu'il naisse dans un petit oeuf appelé "cocorre", pondu par un coq et couvé par un crapaud ou un serpent du type Naja. Les Tourangeaux appelaient le Basilic le Coccatrix, le Coquatrix, ou le Coquatrus. Il est le roi des serpents, et a vécu en Touraine et ailleurs. Il mourut à Bordeaux ; il s'était retiré au fond d'un puits (dans la rue nommée par la suite rue du Mirail). Un audacieux eut l'idée afin de vaincre ce serpent d'utiliser un miroir qui refléta ses yeux mortels ! C'est le 26 juillet, qu'a lieu à Tours la traditionnelle foire à l'ail et au basilic. L'achat d'un pot de basilic est rituel. Les Tourangeaux ne l'utilisent pas comme condiment ; mais ils croient qu'il évite de trouver "de l'ail aux serpents dans les aulx". La plante est placée sur le bord de la fenêtre, où elle chasserait les moustiques, conjure les serpents et sert de porte bonheur. Selon J.M. Rougé, c'est "l'oranger du cordonnier". Cette plante qui porte bonheur serait également douée de propriétés aphrodisiaques (le mythe du serpent sans aucun doute) .
Le basilic le plus commun ou basilic-petit-roi (basilisk signifiant déjà en grec "petit roi", ce nom est un pléonasme) est doté d'un diadème de chair en excroissance, ce qui lui a valu à juste titre son nom.
Brunetto Latini ajoute au sujet du basilic qu'il "est empli de venin à tel point que celui-ci ressort à l'extérieur du corps et brille sur sa peau". La rue, l'herbe de grâce, serait invulnérable au poison basilicique. Si ce basilic ne dépasse pas la taille d'un chat, il est des basilics plus gros, que l'on distingue en les nommant Grand Basilic. Le venin de leur regard change la chair en en pierre et pour le vaincre il faut renvoyer à l'aide d'un miroir le rayon létal de ses yeux. Il emprisonne les princesses et il couvre ces parites sensibles d'émeraudes.
Avec le Moyen Âge, le basilic va subir quelques mutations. Son corps se voit muni de pattes d'oiseau, de deux à quatre pairs selon les individus, sur dos poussent des ailes chiroptéennes et sa tête dragonne se retrécit puis s'affine pour dessiner un bec et finalement prendre la forme d'une tête de coquelet. Il prend alors le nom de cockatrice.
Citons un autre type basilicique : le codrille. Son regard est aussi pétrifiant que celui du basilic. C'est la Salamandre couvé par un corbeau qui engendre un codrille. Ils habitent sous les ifs, cachés dans l'ombre des pierres. Si le codrille vous voit en premier, vous serez aussitôt changé en statue de pierre, mais si c'est vous qui le surprenez d'abord, alors vous serez immuniser contre lui. Ainsi, vous pourrez l'apprivoiser et il vous conférera le pouvoir de soumettre à votre volonté les oiseaux et les serpents, ainsi que les eaux des fleuves et des mers. Le basilic est le symbole des dangers mortels de l'existence, débauche.
Voyageur Solitaire Voyageur
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Sujet: MYTHOLOGIE, CONTES ET LEGENDES... Mer 9 Nov 2011 - 23:11
Un dieu célèbre, mais pourtant mal connu :
EROS
Ses origines sont trés diverses selon les textes et, contrairement à l'idée reçue, il n'est pas le fils d'Aphrodite, même s'il est souvent à ses côtés. Dans l'imaginaire collectif, il est le dieu de l'amour, sous sa forme sentimentale et spirituelle, rendant ses victimes amoureuses en les touchant de ses flèches. Mais EROS est bien plus complexe... Pour les anciens grecs, il y avait trois sexes originels : le masculin, produit par le soleil, le féminin par la terre et l'androgyne, celui qui est composé des deux, par la lune. Éros est la force qui pousse les moitiés les unes vers les autres après leur séparation par les Dieux, afin de se retrouver. Pas sectaires, les anciens grecs considéraient que la moitié homme qui s'unit à une moitié femme devient féconde, la moitié homme qui s'unit à une autre moitié homme n'accouche que des choses de l'esprit, notament de l'amitié. Façon poétique de dire que pour eux, l'amitié ne pouvait exister entre un homme et une femme... Loin de l'image classique du petit ange joufflu et ailé avec son arc et ses flèches, EROS était considéré comme un dieu primordial, un principe, une force créatrice. D'ailleurs, il lui est impossible de se reproduire, il est un être unique qui ne peut engendrer. Dans beaucoup de textes, il est "complet" (androgyne), à la fois mâle et femelle, symbolisant ainsi son pouvoir de réunir les opposés complémentaires par la force de l'amour. Il sera vite symbolisé et représenté par le petit ange rondouillard et ailé, avec arc et flèches et inspirera des générations d'artistes. Les romains l'apellaient CUPIDON. EROS était toujours accompagné de son jumeau ANTEROS. Si EROS incarnait le sentiment d'aimer, ANTEROS incarnait celui d'être aimé. Les deux divinités symbolisaient ainsi la complétude de l'Amour : aimer et être aimé.
ashimbabbar Délivreur des Limbes
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Sujet: Re: MYTHOLOGIE, CONTES ET LEGENDES... Mer 9 Nov 2011 - 23:24
Gorak a écrit:
Nergal, le maître des Enfers
Nergal est fils d'Enlil, le dieu du Ciel. Son père lui a donné les hommes et il fixe leur destin.
Guerrier redoutable, il porte l'arc et son ambition est d'être le plus fort là où il se trouve.
Démesurément orgueilleux, Nergal est, en outre, violent et impétueux. Sur terre, son nom est associé aux catastrophes, aux épidémies, à la guerre. On le compare à un ouragan, à un déluge, la mort est son domaine, il la cherche, la provoque, la propage : il en fait son affaire personnelle.
Ce dieu féroce et terrible eut cependant un rayonnement cultuel assez remarquable. A Elam, il fit même de l'ombre au dieu local Inshushinak. Il fut également adoré en haute Syrie. Puis il entra dans le panthéon officiel de Mari. Il apparait ensuite en Assyrie. Jadis, les Palestiniens le confondaient avec leur dieu de la peste Reshef. Il existait encore en Samarie et même au Pirée où l'on a retrouvé une inscription signalant un de ses prêtres.
N'oublions pas qu'il est devenu le maître de l'au-delà mésopotamien en violant la déesse qui en avait jusque-là la responsabilité, Éreshkigal. D'où son association avec la guerre, la peste et autres catastrophes fournissant des morts en grand nombre…
Voyageur Solitaire Voyageur
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Sujet: MYTHOLOGIE, CONTES ET LEGENDES... Jeu 10 Nov 2011 - 16:13
Les amours de ZEUS
Le roi des dieux de l'Olympe avait un apetit sexuel assez développé, le poussant à s'éprendre de nombreuses déesses, nymphes et mortelles. Parmi les plus fameuses : Léda : Fille du roi d'Etolie, Léda se baignait, nue, lorsque ZEUS prît la forme d'un cygne blessé pour l'approcher. Apitoyée, la jeune femme prît l'animal dans ses bras et ZEUS s'unît à elle. De cette union, Léda donna deux oeufs qui donnèrent naissance à Castor et Pollux, Hélène et Clytemnestre. Europe : Fille du roi de Tyr, Europe se promène sur la plage quand ZEUS l'aborde sous la forme d'un taureau blanc pour endormir la méfiance de son épouse, Héra. Fasciné par l'animal, Europe l'enfourche et le taureau l'enlève pour l'emmener au loin. De cette union naîtront Minos, Rhadamante et Sarpédon. Callisto : Nymphe faisant partie de la suite d'Artémis, ZEUS prends la forme d'Artémis elle-même pour l'approcher et s'unir à elle. Furieuse, la déesse transforme sa suivante en ourse et la fait traquer par ses chiens. ZEUS sauve sa bien-aimée en la transformant en constellation, celle de la Grande Ourse. Il fera de même avec Arcas, leur fils, devenu la Petite Ourse. Danaé : Elle est enfermée dans une tour de bronze par son père, à qui l'oracle avait prédit qu'il serait renversé par son petit-fils. Séduit par sa beauté, ZEUS lui rend visite et s'unit à elle sous la forme d'une pluie d'or. De leur union naîtra Persée. Io : Prêtresse du temple d'Héra à Argos, ZEUS s'unit à elle sous la forme d'un nuage de fumée. Elle donnera naissance à Epaphos. Alcmène : ZEUS la possède en prenant la forme d'Amphitryon, le mari de la jeune femme. Elle donnera le jour à deux fils, Iphiclès (fils d'Amphitryon) et Héraclès (fils de ZEUS). Sémélé : Princesse thébaine, elle tombe enceinte de ZEUS, mais subit la colère d'Héra et est foudroyée, réduite en cendres. Juste à temps, ZEUS sauve son enfant pour le coudre dans sa cuisse où il achèvera sa gestation. Ce fils sera Dionysos. Léto : Fille issue de l'union incestueuse du titan Coéos et de sa soeur Phébé, elle tombe enceinte de ZEUS et, bien que pourchassée par la jalousie d'Héra, elle donne naissance à Artémis et Apollon. De Dioné, ZEUS aura Aphrodite (même si une version différente la fait naître de la mer), de Mnémosyne, il aura les neuf muses, d'Eurynomé, il sera père des trois grâces, de Thémis il aura les Heures et les trois Moires (les Parques en latin), Maïa lui donnera Hermès, Métis sera la mère d'Athéna. ZEUS s'unira également à sa soeur Déméter qui enfantera Perséphone. Même chose avec sa seconde soeur et épouse officielle, Héra, qui lui donnera Arès et Héphaïstos. Enfin, au milieu de toutes ces femmes, ZEUS trouvera le temps d'aimer un homme, le jeune Ganymède, qu'il enlèvera en se transformant en aigle. Il en fera son échanson, puis, pour le soustraire à la colère d'Héra, le transformera en constellation, celle du Verseau.
skarnls Guerrier
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Sujet: Re: MYTHOLOGIE, CONTES ET LEGENDES... Jeu 10 Nov 2011 - 16:18
Zeus serait donc le DSK de l'Olympe... ==> OK je sors...
Voyageur Solitaire Voyageur
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Sujet: Re: MYTHOLOGIE, CONTES ET LEGENDES... Jeu 10 Nov 2011 - 16:22
En tous cas, les maris, amants et soupirants de toutes ces dames devaient finir par devenir méfiants à la fin... - Félicitations, Divine ! C'est un beau garçon ! Qui est le père ? - C'est bizarre, il a de la barbe et les cheveux longs le gosse...
SquallLion Maître d'armes
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Sujet: Re: MYTHOLOGIE, CONTES ET LEGENDES... Jeu 10 Nov 2011 - 16:28
skarnls a écrit:
Zeus serait donc le DSK de l'Olympe... ==> OK je sors...
c'est un peu de ça (je suis sérieux) les moeurs sexuels des dieux sont vraiment... sans retenue
skarnls Guerrier
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Sujet: Re: MYTHOLOGIE, CONTES ET LEGENDES... Jeu 10 Nov 2011 - 16:32
SquallLion a écrit:
skarnls a écrit:
Zeus serait donc le DSK de l'Olympe... ==> OK je sors...
c'est un peu de ça (je suis sérieux) les moeurs sexuels des dieux sont vraiment... sans retenue
Sans retenue et vraisemblablement pas répréhensibles...
Voyageur Solitaire Voyageur
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Sujet: Re: MYTHOLOGIE, CONTES ET LEGENDES... Jeu 10 Nov 2011 - 16:46
Ce qu'il faut voir, c'est le symbolisme caché derrière le graveleux. Danaé, enfermée dans sa tour pour ne pas enfanter, est fécondée par ZEUS transformé en pluie d'or. En fait, Danaé représente la terre asséchée, infertile, qui donne la vie après avoir été fécondée par la pluie bienfaisante. Sémélé est réduite en cendres, ZEUS récupère leur enfant pour le coudre dans sa cuisse, puis le remet aux nymphes de l'eau à sa naissance. Les anciens y voyaient l'allégorie de la terre brûlée par le soleil (Sémélé foudroyée), la vie qui couve quand-même (Dionysos dans la cuisse de son père), avant de naître sous l'action de l'eau (les nymphes). Même chose pour cette fascination des anciens grecs pour l'androgynie et l'hermaphrodisme. Pour eux, il n'y avait rien de graveleux ou d'obscène là-dedans : c'était le symbole d'un être "complet", à la fois mâle et femelle.
Voyageur Solitaire Voyageur
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Sujet: Re: MYTHOLOGIE, CONTES ET LEGENDES... Jeu 10 Nov 2011 - 17:58
SAPPHO, la dixième muse.
Personnage historique ayant réellement existé, Sappho a néanmoins suscité tant de fantasmes et de légendes depuis l'Antiquité qu'elle peut avoir sa place ici. En effet, on sait trés peu de choses d'elle, à tel point qu'il devient difficile de démêler le mythe de la réalité. Sappho était une poétesse grecque, vivant sur l'île de Lesbos, née vers 630 av JC et morte vers 580 av JC. Il semble qu'elle dirigeait un institut pour jeunes filles, un pensionnat où elle éduquait les filles de bonne famille, leur enseignant la poésie, la musique et la danse. Elle les rendait ensuite à leur famille, "bonnes à marier". Sappho est célèbre car elle passe pour avoir aimé certaines de ses pensionnaires, devenant ainsi la première lesbienne "célèbre". Depuis, on a forgé le mot "saphique" à partir de son nom pour désigner l'amour entre femmes, de même que les termes "lesbienne" et "lesbianisme" à partir de l'île de Lesbos. Plus tard, à Athènes, Aristophane en fera dans ses comédies une libertine chasseuse de femmes. On n'a aucune preuve de cette homosexualité, même si certains de ses écrits ne laissent guère de doute. Paradoxalement, elle était mariée à un certain Kerkylas et avait une fille, nommée Cléis, qu'elle a célébré dans de nombreux poèmes. Malheureusement, la censure des siècles suivants a détruit la quasi totalité de son oeuvre. On lui a même "inventé" une autre mort : tombée amoureuse du beau passeur Phaon et dédaignée par ce dernier, Sappho se serait jetée dans la mer du haut du rocher de Leucate... La morale était sauve... Pourtant, Sappho fût trés célèbre en son temps et trés appréciée. Non seulement poétesse, elle était également musicienne de talent. Platon la décrit comme "la dixième muse", ce qui n'est pas rien. Quelques uns de ses vers qui ont survécu :
L'homme fortuné qu'enivre ta présence Me semble l'égal des dieux, car il entend Ruisseler ton rire et rêver ton silence, Et moi, sanglotant,
Je frissonne toute et ma langue est brisée : Subtile, une flamme a traversé ma chair Et ma sueur coule ainsi que la rosée Âpre de la mer ;
Un bourdonnement remplit de bruits d'orage Mes oreilles, car je sombre sous l'effort, Plus pâle que l'herbe, et je vois ton visage A travers la mort...
Souvent dans la lointaine Sardes la pensée de la chère Arignota, ô Atthis, vient nous chercher jusqu'ici, toi et moi. Au temps où nous vivions ensemble tu fus vraiment pour elle une déesse, et de ton chant elle faisait ses délices. Maintenant, entre les femmes de Lydie elle brille, comme après le coucher du soleil brille la lune aux rayons roses, parmi les étoiles qu'elle efface. Elle répand sa lumière sur les flots marins, elle éclaire les prés en fleurs. C'est l'heure où tombent les belles gouttes de rosée, où renaissent la rose, la délicate angélique et le parfum du mélilot. Alors dans ses longues courses errantes, Arignota se souvient de la douce Atthis, l'âme lourde de désirs, le cœur gonflé de chagrins. Et là-bas son appel perçant nous invite à la rejoindre, et la nuit aux subtiles oreilles cherche à transmettre au-delà des flots qui nous séparent ces mots qu'on ne comprend pas, cette voix mystérieuse...
ashimbabbar Délivreur des Limbes
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Sujet: Re: MYTHOLOGIE, CONTES ET LEGENDES... Jeu 10 Nov 2011 - 23:03
la légende dit aussi que Phaon était un vieil homme qu'Aphrodite avait rajeuni et rendu irrésistible en remerciement de l'avoir fait passer gratuitement en barque.
Sinon, Sapho avait trois frères dont on ne sait guère que ce qu'elle a écrit: Charaxos l'aîné qui fit une grande fortune dans le commerce du vin avec l'Égypte et la dilapida avec la courtisane Dorichâ ( Sapho écrivit une prière pour demander qu'il écchappe et aux tempêtes et à Dorichâ ), Érigios qui était son favori, Larichos échanson au prytanée de Mytilène. Ils appartenaient à la noblesse au moment où des luttes politiques intenses divisaient l'île, se compliquant d'une guerre contre Athènes; la lutte finissant par la venue au pouvoir du tyran* Pittakos, leur famille dut s'exiler plusieurs années.
Encore deux citations d'elle • " Étoile du soir, qui ramènes ce qu’a jeté au vent l’aube radieuse ! Tu ramènes la brebis Tu ramènes la chèvre Tu ramènes la mère à son enfant.” • " La mort est mauvaise; les dieux en ont décidé ainsi, autrement ils mourraient."
* tyran: aristocrate s'appuyant non seulement sur sa famille et ses alliés mais également sur le peuple.
ashimbabbar Délivreur des Limbes
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Sujet: Re: MYTHOLOGIE, CONTES ET LEGENDES... Mer 30 Nov 2011 - 13:28
Donald S a écrit:
des bonnets phrygiens?C'est marrants ses gouts pour les symboles ancien s de la part des artisans de la revolution française.
Quant à cela, c'est qu'à Rome les esclaves le portaient le jour où ils étaient affranchis.
Sinon, pour ce qui est d'Ishtar, son culte a évolué dans des directions divergentes selon les lieux; alors qu'en Mésopotamie du Nord ( influence assyrienne ) elle est avant tout une déesse guerrière et prophétique, associée à l'étoile du matin, fille du dieu-lune Sîn et sœur du dieu-soleil Shamash, au Sud et en particulier à Ourouk elle est avant tout une déesse liée à tous les aspects de la sexualité ( exemple tiré d'un manuel de divination: "cette femme, enceinte d'un tiers, priera jour et nuit Ishtar pour que l'enfant ressemble à son mari"; ailleurs Ourouk est "la ville des prostituées, des courtisanes et des filles de joie, qu’Ishtar a privées d’époux afin de les garder à sa merci" ), fille de l'antique dieu-ciel Anou.
SquallLion Maître d'armes
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Sujet: Re: MYTHOLOGIE, CONTES ET LEGENDES... Mer 30 Nov 2011 - 13:49
très beau poème (je l'ai parcourue car ce n'est pas ma tasse de thé) quand j'ai lu son nom, j'ai tout de suite pensé à saphique (bizarre qu'un 'p' ait disparu du mot)
Gorak Maître d'armes
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Sujet: Re: MYTHOLOGIE, CONTES ET LEGENDES... Ven 2 Déc 2011 - 21:08
Le 13 janvier en Bourgogne, c'est le jour de la Beuffenie
> Jusqu'à la Seconde guerre mondiale, la Beuffenie était encore célébrée dans l'ancienne Mandubie gauloise, ce qui correspond géographiquement parlant, à la pointe Nord-Est du Morvan jusqu'à la Pierre des Fées de Quarré-les-Tombes et dans la petite région comprenant l'Auxois et la Terre-Plaine. Un territoire fertile qui contraste avec ses voisins aux maigres ressources. Il est situé à cheval sur les départements de l'Yonne et de la Côte-d'Or.
Le soir du 13 janvier, une vieille femme en sabots, munie d'un grand sac de toile passe par les rues des villages en agitant une sous-gorge de cheval munie d'un grelot (qu'en patois morvandiau on appelle une collache). Elle rentre dans les cours des fermes, en effrayant les enfants pas sages qu'elle menace d'emporter et de dévorer, ou de jeter dans la rivière, dans un puits... Et les parents, loin de s'opposer à ces menaces, l'approuvent, tout en incitant leur progéniture à l'obéissance.
Mais la Beuffenie n'est pas qu'une ogresse. Elle est une sorte de Parque celte qui file, au clair de lune, la destinée des hommes. Son fil s'entoure autour de son fuseau, à l'image de notre vie qui, inexorablement s'écoule. Ainsi, la Beuffenie est-elle la maîtresse de la vie et de la mort, ce qui correspond aux rites celtiques célébrés au début de janvier pour le mois de riuros.
La Beuffenie est liée à l'eau, à la pierre et à la lune. C'est assise sur un rocher, dit-on, au-dessus de l'eau que la fée file au rouet. Elle tire son fil d'une quenouille. Elle serait alors Dame serpente. Le serpent associé à la lune est un signe de fécondité, de régénération, d'immortalité par la métamorphose. Le solstice d'hiver et la pleine lune se conjuguent pour faire de la Beuffenie la Dame féconde source de vie humaine. Fileuse de la destinée, maîtresse du passage dans l'autre monde, elle contribue au renouvellement des choses.
Le 13 janvier, date à laquelle se manifeste la Beuffenie, c'est aussi le jour octave de l'Epiphanie. Lorsque le christianisme s'implanta dans la Gaule encore païenne, la fête des Rois remplace alors l'ancienne coutume. La croyance ancienne alla en s'affaiblissant, ne demeurant alors que sous forme de légende, un conte pour enfant.
Pourtant, certains bergers disent l'avoir aperçue dans la Grotte aux Fées de Marmeaux, ou au Trou de la Beuffenie à Savigny-le-Beuréal. On évoque aussi son souvenir à Vieux-Château et à Toutry. A Pisy, on vient encore danser les soirs de pleine lune autour du menhir de la Roche aux Fées et dans le bois de Morcon, les voyageurs égarés ont maintes fois été ramenés sur le bon chemin par une "Dame Blanche".
Gorak Maître d'armes
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Sujet: Re: MYTHOLOGIE, CONTES ET LEGENDES... Dim 29 Jan 2012 - 10:29
Et le monde naquit de l'Océan...
> Au commencement du monde, il y eut d'abord l'Océan que les Grecs appelaient "Okeanos". Océan était un fleuve immense qui entourait de ses bras toute la terre et dont les cours impétueux donnait vie à la mer, aux sources et aux rivières. Il avait pour épouse la mère originelle de toutes choses, la divine Thétys, avec laquelle il s'unit pour donner naissance aux 3000 fleuves et aux 3000 nymphes sitôt appelées "Océanides".
Celles-ci, avec l'aide de leurs frères, les Potamoi (fleuves), veillaient à l'éducation des enfants et au maintien de la jeunesse du corps et de l'esprit. Parmi elles on distingue des figures importantes de la mythologie comme la toute belle Europe, la ravissante Calypso, la mystérieuse Tyché et l'intrigante Eurynomé.
Océan et Téthys donnèrent aussi naissance aux douze dieux qui devaient par la suite s'installer sur l'Olympe et dominer le monde.
Gorak Maître d'armes
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Sujet: Re: MYTHOLOGIE, CONTES ET LEGENDES... Dim 29 Jan 2012 - 11:53
Au commencement était le Chaos...
> Le Chaos naquit le premier puis Gaïa, la Terre, à large étreinte puis Eros, l'Amour, le plus beau des immortels, qui distille son doux désir aux dieux et aux mortels, qui sait dompter les coeurs et l'emporte sur tout conseil sage.
Chaos engendra l'Erèbe (Ténèbres) et Nychta (Nuit) qui donnèrent naissance à Aethra (l'Air) et à Héméra (le Jour). Gaïa enfanta Ouranos, le ciel étoilé, puis les Oré (les Montagnes) et Pontos (la Mer). Plus tard, elle épousa Ouranos et mit au monde les redoutables Titans, les cruels Cyclopes et les invincibles Hécatonchires, ces géants aux cent bras et aux cinquante têtes.
Ouranos était loin d'être tendre avec ses enfants. Les principales victimes de la colère du Grand Dieu furent les Titans qu'il emprisonna dans les entrailles de la Terre, leur mère qui, indignée par cette injustice, décida de mettre un terme à leurs malheurs.
Elle fit alors appel à Cronos, son plus jeune fils mais le plus audacieux. Celui-ci se cacha dans le lit de ses parents et attendit le moment propice où Ouranos se coucha pour étreindre Gaïa pour agir. Cronos surgit alors et armé d'une faucille, il coupa les parties génitales de son père qu'il jeta au loin dans la mer.
De celles-ci et de l'écume des vagues naquirent la très séduisante Aphrodite tandis que des gouttes de sang tombées sur la terre engendrèrent les trois pernicieuses Erynnies, les nymphes Méliades et les Géants.
Ouranos, émasculé, Cronos s'empara du pouvoir qui délivra aussitôt ses frères et épousa la Titanide Rhéa dont il eut Déméter, Hestia, Héra, Hadès et Poséidon. Mais le sort de ses propres enfants ne fut pas plus heureux, puisque, craignant d'être renversé par l'un de ses descendants, il les dévorait l'un après l'autre. dès leur naissance.
Rhéa, outrée par ce comportement, demanda conseil à Ouranos et à Gaïa peu avant d'accoucher de son dernier enfant, Zeus. Grâce à leur aide, elle put dissimuler celui-ci dans une grotte, quelque part en Crète, et donna à sa place à Cronos une pierre emmaillotée dans des langes.
Pour couvrir les pleurs du nourrisson, les Courètes, fils de Rhéa, dansaient à l'extérieur de la cachette en frappant sur leurs boucliers de bronze. Et le petit Zeus grandit et gagna en force et en puissance en s'abreuvant au lait de la chèvre Amalthée, qu'il honora plus tard en donnant son nom à une constellation. De nos jours encore, les Grecs utilisent l'expression "corne d'Amalthée" pour désigner la "corne d'Abondance".
Devenu grand, Zeus rencontra son père. Il sut que là était sa destinée et l'affronta dans un duel mémorable, se mesurant à lui tout en force et en sagesse. Il finit par l'emporter.
Et Cronos régurgita tous ses enfants ainsi que la pierre qu'il avait avalée à la place de ce qu'il croyait être son dernier-né. Il emporta lui-même cette pierre, symbole éternel de sa suprématie déchue, à l'Oracle de Delphes.
Mais Cronos n'avait pas dit son dernier mot et réclama vengeance pour avoir été ainsi dupé. Il groupa autour de lui ses frères Titans et affronta ses enfants réunis autour de leur frère Zeus dans la grande bataille des Titans, ou Titanomachie.
Mais le Titan Océanos et sa fille Styx entourée de ses enfants Cratos (la Force), Bia (la Violence), Zéos (l'Ardeur) et Niké (la Victoire), ainsi que Prométhée, fils du Titan Japet, se rangèrent du côté des dieux en prophétisant qu'ils gagneraient à condition de délivrer les Cyclopes et les Hécatonchires que Cronos avait emprisonnés dans le Tartare. Zeus réussit à les libérer et ceux-ci jouèrent un rôle décisif dans le combat final. Les Cyclopes offrirent même à Zeus le tonnerre et la foudre, à Poséidon le trident et à Hadès, la cynée, casque en peau de chien qui avait la capacité de le rendre invisible.
Pour l'affrontement ultime, les Titans choisirent de s'installer sur le mont Orthys tandis que les dieux choisirent l'Olympe. La guerre dura dix ans et les dernières batailles furent épiques. Hadès s'approcha, invisible, de Cronos et lui déroba ses armes, Poséidon le menaça de son trident et Zeus l'acheva d'un trait de foudre. Pendant ce temps, les trois Hécatonchires jetaient d'immenses rochers sur les autres Titans, qui prient la fuite en entendant le cri effrayant de Pan (panique).
Les Titans survivants furent jetés dans le Tartare, sous la garde des Hécatonchires où ils furent enchaînés dans les entrailles de la Terre pour l'éternité. Alors, les dieux de l'Olympe, savourèrent leur victoire et montèrent vers le ciel lumineux, apportant au monde leurs conceptions et leurs valeurs nouvelles.
Depuis ce jour, ils continuent de dominer le monde et les hommes depuis le mont Olympe.
Mais qui peut dire que, dans le secret du Tartare, les Titans ne fomentent pas un complot pour un jour reprendre leur place et renverser les dieux ? Le réveil des Titans sera alors terrible ...
Gorak Maître d'armes
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Sujet: Re: MYTHOLOGIE, CONTES ET LEGENDES... Dim 29 Jan 2012 - 15:21
Héra, la maîtresse de l'Olympe
> De tous les Olympiens, Héra est certainement la plus imposante. Après Zeus, bien évidemment.
Assise sur son trône en or, elle inspire crainte et respect tant aux mortels qu'aux autres dieux qui se lèvent dès qu'elle fait son apparition et qui la traitent comme une reine. La Reine de l'Olympe.
Tout l'Olympe est en émoi quand elle se fâche. Elle ne cède que devant son tout-puissant époux, le grand Zeus, bien qu'elle ne lui pardonne pas ses nombreuses infidélités.
Les disputes du couple divin dégénèrent souvent en bagarres d'une extrême violence. La colère d'Héra a le pouvoir d'ébranler la voûte céleste et il n'est pas rare de voir le mont Olympe ceint d'une nuée d'éclairs et grondant de foudre dans ces moments-là.
Très rancunière, Héra ne manque jamais une occasion de s'acharner contre les maîtresses et les enfants illégitimes de Zeus qui furent bien souvent les cibles de sa grande fureur. Ainsi Héraklès, Léto, Io, Sémélé, Ino ou même Dionysos ont du subir des épreuves et des injustices de sa part.
Toutefois, elle fait preuve du même zèle à aider ses protégés comme Thétis, Jason ou Achille.
Elle éprouvait une sympathie particulière jadis pour la cité d'Argos, où elle ne fut pourtant pas née, et durant la guerre de Troie, elle soutint les Grecs contre les Troyens, préférés de Zeus.
Gorak Maître d'armes
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Sujet: Re: MYTHOLOGIE, CONTES ET LEGENDES... Dim 29 Jan 2012 - 16:02
Zeus - le Maître du Monde
> Après sa victoire contre le titan Cronos, son père, Zeus fut reconnu, à juste titre, comme le Maître du Monde.
Mais son pouvoir n'est toutefois ni incontrôlé, ni illimité. Son rôle consiste essentiellement à coordonner les activités des autres dieux et à exercer un contrôle sur les limites de leurs pouvoirs. Il est par ailleurs le garant de l'ordre aussi bien dans les cieux que sur la terre.
C'est pourquoi, légitimement, tous les rois humains se considéraient comme ses descendants et portaient les titres de "issu de Zeus" et "élevé par Zeus".
Quand la royauté fut abolie sur Terre, Zeus devint le protecteur de la Cité, sous le nom de Polieus et Poliouchos. La défense des villes grecques se trouvait également sous sa protection, ce qui explique qu'il fut adoré avec sa fille Athéna, déesse de la Sagesse, de la Raison et de la Stratégie Militaire, sous les noms de Promachos et Soter (Sauveur).
Zeus l'Olympien est le père des dieux et des mortels. Il accorde la liberté à ses protégés et gouverne le monde du haut de son palais sur le mont Olympe. C'est de lui que provient la lumière céleste et c'est encore lui qui règle tous les phénomènes météorologiques.
Outre le ciel et la terre, Zeus protège aussi les demeures des mortels. Il est garant de la sérénité familiale, des biens de chaque foyer et de l'institution du mariage (fonction qu'il partage avec son épouse Héra). Zeus veille aussi à l'amitié entre les hommes (la Philia) et à l'octroi d'aide à quiconque en a besoin. Mais gare à ceux qui parjurent ou qui se rendent coupables d'infractions diverses, les punitions qu'il impose alors sont très sévères et très dures. Toutefois, Zeus accorde son pardon lorsque les mortels font amende honorable et se repentissent.
Zeus a une fâcheuse habitude à tromper continuellement sa femme et il invente toutes sortes de stratagèmes pour retrouver ses maîtresses. Certaines de ses métamorphoses sont restées célèbres : il se change en taureau pour enlever Europe, en cygne pour charmer Léda ou même en pluie d'or pour séduire la belle Danaé. Et un jour, alors que son coeur s'était enflammé pour le jeune et beau Ganymède, il prit l'aspect d'un aigle pour l'enlever et le transporter sur l'Olympe où il le nomma échanson des dieux.
Héra en était folle de jalousie mais Zeus, bien que régulateur de l'univers, ne peut s'opposer à sa destinée (Moira) qui est d'offrir à l'humanité les riches fruits de ses amours.