MUSIQUE BLUES

Voilà un style qui m'attire beaucoup, même si je met sous ce terme pas mal de monde... Pour simplifier, je suis trés "voix noires", jazz, blues, gospel, soul... Mais j'ai tendance à mélanger tout ça, pardon aux puristes...

Pas un pur musicien de blues, évidemment, mais le talent peut s'exprimer partout...



Et j'adore celle-là aussi :

Je tiens à m'excuser d'avance car ma connexion est bien trop lente pour poster des vidéos, mais le coeur y est, surtout dès qu'on parle de blues.

A tout bien tout honneur, je commencerais en respectant l'ordre chronologique avec du blues acoustique. C'était avant que l'electrique ne prenne le relai.

Donc pour commencer, je ne peux faire autrement que de parler de Robert Johnson, LA légende du blues, le mythe incarné. Pour ceux qui ne connaissent pas, voici des extraits de Wik...

Citation :

" C'est en 1931 qu'il rencontre Son House pour la première fois. Ce dernier, l'écoutant jouer, le ridiculise (« tu ne sais pas jouer de la guitare, tu fais fuir les gens ») et lui conseille d'abandonner la guitare pour se concentrer sur l'harmonica... Robert revient finalement à Robinsonville deux ans après l'avoir quitté. Son House est abasourdi par les progrès réalisés par le guitariste avouant même qu'il est maintenant dépassé. C'est à cause de ces progrès stupéfiants que la légende du pacte avec le diable va naître à une époque où le vaudou est encore très vivace dans la communauté noire du Mississippi.

Robert Johnson va profiter de cette occasion pour mettre en place la légende. Un jour, il réunit quelques amis au coin d'un bois et leur raconte ce qui va devenir sa légende : un soir très sombre alors qu'il se promenait dans les alentours de Clarksdale dans le Mississippi, il se perdit à un carrefour (crossroads en anglais). Alors qu'il commençait à s'endormir une brise fraîche le réveilla. Il vit au-dessus de lui une ombre immense avec un long chapeau. Effrayé, ne pouvant dévisager cette apparition Johnson resta comme paralysé. Sans un mot l'apparition se pencha, prit sa guitare, l'accorda, joua quelques notes divines avant de lui rendre l'instrument et de disparaître dans le vent noir du Sud.

En réalité, cette légende provient d'un autre bluesman, Tommy Johnson, qui prétendait avoir vendu son âme au diable, un soir, à un carrefour, pour obtenir sa virtuosité à la guitare. Robert Johnson aurait donc repris cette histoire à son compte, à moins que - Tommy et lui portant le même nom (Johnson) - elle ne lui ait été attribuée à tort. Cette légende et le personnage de Tommy Johnson apparaissent dans le film des frères Coen, O'Brother. ...

Robert Johnson fut le premier d'une série d'artistes « maudits » morts à l'âge de 27 ans, qu'on appellera « Club des 27 ».
...
Durant sa courte carrière, il aura laissé 29 titres enregistrés, 3 photos et 3 tombes. Sa vie, sa musique et sa mort en ont fait une légende pour plusieurs générations de bluesmen et de rockers.
Il laisse à la musique des morceaux tels que Sweet Home Chicago (repris par les Blues Brothers), Travelling Riverside Blues (repris par Led Zeppelin), Love in Vain (repris par les Rolling Stones), Walking blues, Malted Milk (repris par Eric Clapton sur l'album Unplugged) ainsi que Come on in My Kitchen , etc ... "

J'ajoute ici l'un de mes albums de blues préférés, un album de reprises du repertoire de R.J. :
PAUL WILLIAMS : "TRIBUTE TO ROBERT JOHNSON"
Ce disque peu connu est un petit bijou, entre la voix et la guitare slide electrique...

J'ai failli mettre toute la musique que j'aime elle vient de là elle vient du blues !

Une de Goldman :



avec ses complices.

Avant de mettre plus en avant des vieux routards de la musique blues, comme Magic Slim, Popa Chubby, Tom Waits ou encore Alvin Lee, je poste cette découverte de ce soir grâce au grand journal de Canal! Une très jolie voix pour une très jolie femme!

un zeste de blues pour cette très belle chanson.

Pour les routes ce WE les amis :



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elle est si... bien cette song^^

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En dehors dess posts de Gorak qui étaient en plein dans le vrai blues, je vois beaucoup d'extraits dans ce topic qui ne sont pas des blues au sens employé par les musiciens.

Visiblement vous donnez au blues une définition élargie, en mettant dedans ce qui donne "le blues". Le blues n'est pas en fait une catégorie fourre-tout, mais obéit en fait à certains codes, et suit des grilles d'accord particulières.

Certains des derniers extraits ont certes parfois des arrangements et une ambiance bluesy, mais ce ne sont pas des blues. Voir Lana Del Ray dans ce topic, ça me fait le même effet que si l'on me dit que Rondo Veneziano ou Richard Clayderman, c'est de la musique classique.

Ce qui me gêne, c'est que ce topic est une source d'erreur et d'incompréhension.
J'aime bien certains extraits que vous proposez, il ne faut pas que vous arrêtiez, mais je pense qu'il serait plus judicieux de renommer le topic dans ce cas ("morceaux d'ambiance bluesy"). Quitte à ouvrir à côté un autre topic "Blues stricto sensu".

Vic, vu que tu évoquais Robert Johnson un peu plus haut, en voilà une reprise par les Stones (album Let it Bleed, mon préféré), histoire de vous donner une petite idée.

Ah oui, ça c'est du blues ! Et c'est aussi l'un des plus grands albums des Stones et de l'histoire du rock, incontournable.
Je me suis toujours demandé par contre pourquoi il n'y avait pas en plus de Country Honk, la version originale de Honky Tonk Women dessus. Elle devait être sortie en single à l'époque, non ? Mais j'aime aussi Country Honk.

EDIT : et bien non, il semble que Honky Tonk Women fut le dernier single a être sorti, donc peut-être après le disque. Je viens d'apprendre que ce Honky Tonk voyait l'apparition de Mick Taylor à la gratte, ceci explique peut-être cela.

Je ne suis pas forcement fan de blues mais j'aime bien quelques morceaux, notamment de Gary Moore et son blues irlandais si mélancolique.

> Bon. J'ai assez incité au massacre dans des topics précédents... il est temps de revenir à de la vraie musique...

"The Thrill Is Gone" est un titre issu de l'album Router, fruit de la collaboration entre B.B King et Eric Clapton et qui a obtenu le Grammy Awards en 2000.

Pour moi, c'est un morceau exceptionnel. A savourer sans modération.

> Influencé dès son enfance par John Lee Hooker, Muddy Waters et Howlin’ Wolf qui lui donneront plus tard envie d’émigrer vers Chicago, il se fabrique à l’âge de 13 ans une guitare de fortune à partir d’une moustiquaire et d’un morceau de bois !

Mais, c’est à 16 ans que son père lui offre sa première vraie guitare, une deux cordes. Buddy joue alors simplement de la guitare pour passer le temps. C'est ainsi que le génie de ce guitariste exceptionnel voit le jour.

Le titre ci-dessus, "What Kind Of Woman Is This" est extrait de l'album "Bring 'Em In".

> Remontons encore dans le temps pour nous plonger aux racines du Blues authentique avec Otis Rush, né le 29 avril 1935 à Philadelphia dans l'Etat du Mississippi. Il s'agit là d'un des leaders de la scène Blues de Chicago dans les années 1950.

Sa particularité physique : il est gaucher. Mais à la différence d'autres musiciens gauchers, comme Jimi Hendrix, lui joue d'une guitare pour droitier et sans changer les cordes. Certains pensent d'ailleurs que cela contribue à son son très distinctif. A vous d'en juger.

Toutefois, il n'est pas le seul bluesman à employer cette méthode dite du "upside down". D'autres s'y emploient aussi à la perfection, citons : Albert King, Dick Dale, Doyle Bramhall II, Coco Montoya, Rusty Burns et Lefty Dizz.

> Un des meilleurs bluesman hélas disparu en 1997 : Luther Allison. Il était né le 17 août 1939 à Widener.

Son mérite : associer à une parfaite maîtrise de la guitare, une voix pour le moins puissante.

Son fils Bernard Allison (né en 1965) est également un excellent guitariste et poursuit son héritage notamment en parrainant l’école dédiée à son père : la "Luther Allison Blues School".

une invitation au voyage du blues radio ^__^ par Hallyday.

Halliday ou Goldman auront beau "faire un titre blues", ce ne seront pas des bluesman pour moi.

Voyons un peu ce que donne un vrai Bluesman contemporain qui ne vit que pour ça (special dédicace à Sunk) :

Wayne Lavallee est un amérindien leader du mouvement blues amérindien, mélange de blues et de chants tradi.
Que 2 albums à son actif, dont le superbe 2è album Trail of Tears...

Des blues que j'adore :






Let it Bleed, j'aime beaucoup aussi (sans doute mon préféré des Rolling Stone) (En tous cas, ma chanson préférée d'eux, c'est bien Gimme Shelter !)

Il y a blues dans le titre, devinez par qui c'est créé ce blues... LOL. Bon album de blues rock à découvrir.

Leonard Cohen, Popular Problems, 2014.

Rigolez pas, c'est mon prermier Leonard Cohen. Bien sûr, je connais Suzanne, et Everybody Knows (grâce à l'excellent film Exotica d'Atom Egoyan, 1994).

Voix grave, vitesse lente (le premier morceau s'appelant... Slow), orchestration minimaliste, chœurs féminins en contrepoint et à la limite du ridicule, album court (9 chanson de 3 à 4 minutes), uniforme (en son, en rythme, en couleur).

Bon, ça fait pas très sexy comme ça, mais c'est très bien. 'fin, moi, j'aime bien.

Célèbre diva sexy et rock’n roll des années 50’s : LeVern Baker - de son vrai nom, Delores Williams.

Elle eut beaucoup de tubes, y compris "Tweedlee Dee", "Bop-Ting-a-Ling" et "Tra La La".

Après quelques changements de noms et prestations dans divers groupes, elle fit ses débuts en solo en 1953. Baker tomba malade dans les années 60 après un voyage au Vietnam pour y divertir les troupes et déménagea aux Philippines.

Toujours dans le classic rythm'n'blues, voici Clyde McPhatter. Un des premiers chanteurs à utiliser le gospel dans les arrangements de certaines de ces chansons.



Il est remarqué en 1950 comme ténor du quintette de Billy Ward, The Dominoes, qu’il quitte pour être remplacé par Jackie Wilson en 1953 et former son propre groupe, les légendaires Drifters. Mais le service militaire le contraint à quitter le groupe dès 1954.