Supergirl, Woman of Tomorrow
J’ai profité des congés pour lire un peu… et parmi mes lectures, j’ai décidé de prendre
Supergirl, Woman of Tomorrow.
Et pour le coup, je ne m’attendais pas à un tel récit. C’est pourquoi je choisis d’en publier ici ma critique.
Ce comics est sorti en juillet 2022, il y’a donc quasiment un an. Le récit a été écrit par Tom King, un auteur que vous connaissez sûrement, il a notamment réalisé plusieurs
Batman, mais aussi
Rorschach, dont j’ai venté les mérites il y a peu ici même.
Au départ, c’est un collègue de travail et néanmoins ami, qui m’a conseillé de l’acheter. Oui… tout le monde sait autour de moi que j’aime les capes rouges Kryptoniennes. Mais j’avoue que j’y étais un peu réticente, car j’avais été déçue de certaines autres lectures où la fille d’acier était présente. J’ai donc franchi le pas sur ses conseils.
L’histoire débute dans une ferme, avec un personnage se nommant Ruthye. Dernière d'une fratrie peuplée uniquement de frères, c'est cette jeune fille qui va découvrir, un jour le corps sans vie de son père, assassiné par un certain Krem des Collines d'ocre.
Après avoir pleuré sa perte, elle décide de partir en quête de sa vengeance. Lors d'un concours de circonstances, elle rencontre Kara Zor-El dans une taverne, cette dernière était en train de taquiner la bouteille, au soir de ses 21 ans. Plus besoin de vous présenter qui est Kara…
La planète de Ruthye tourne autour d'un soleil rouge, ce qui inhibe les capacités des Kryptoniens. Ce même soleil qu’avait Krypton (ça, je ne vous apprends rien…)
Tout d'abord opposée à lui venir en aide, Kara retrouve beaucoup de similitudes avec son histoire chez cette jeune fille lorsqu'elle lui fera comprendre que le sentiment de la mort de son père est comme d'avoir perdu son monde à elle. Contrairement à son jeune cousin Kal-El (plus besoin de vous le présenter lui non plus…), Kara a connu une vie sur Krypton, jusqu’à son adolescence, avant de quitter sa planète.
C’est donc là que j’en viens à ce qui est réellement intéressant dans ce comics. C’est la façon dont Tom King va utiliser ce traumatisme, ainsi que ses conséquences comme base de tout son récit. Ainsi, chaque chapitre représente une partie de la vie de Kara, de manière rétrospective. Il y’a néanmoins un fil rouge conducteur que l’on retrouve à chaque chapitre. Mais une fois mis bout à bout, ces chapitres constituent une histoire mêlant le passé et la nostalgie, ainsi que le futur et son espérance.
À travers la personne de Ruthye,
Supergirl, enfin Kara… apparait comme une personne pleine de leçons de vie et d’enseignements à tirer. Tom King réussi par ailleurs à casser l’image d’une super-heroine inférieure et vivant dans l’ombre de son super cousin. Il va lui redonner une place légitime dans l’univers des supers héros DC.
À travers les différentes histoires racontées au fil des chapitres, on découvre une Kara d’un mental incomparable. Et ce qui est d’autant plus intéressant, c’est que l’auteur ne choisit pas de mettre ses pouvoirs sur le devant de la scène comme nous aurions pu l’imaginer.
Ruthye est un personnage que l’on verra évoluer avec Kara, au fil de l’aventure. Aventure qui se veut donc très psychologique avant tout…! Le récit contient beaucoup de dialogues, mais aussi beaucoup de pensées émanant des personnages. Ne vous attendez pas à des scènes d’actions que l’on peux retrouver dans d’autres tomes avec nos capes rouges préférées ! Et c’est bien cela qui est très intéressant dans ce comics, les personnages sont ancrés dans la narration.
Côté dessins, il faut avouer que j’ai beaucoup apprécié les traits de Bilquis Evely. Un environnement élégant, simple et sobre. Et des personnages dynamiques, avec un petit style années 50. En effet, la dessinatrice s’est inspirée du premier costume de
Supergirl pour sa version à elle.
Dans ce récit, nous rencontrons et évoluons dans un monde entouré d’autres aliens, et nous visitons d’autres planètes. Certains y trouveront des points communs avec une célèbre saga intergalactique…
Parfois, le lecteur se retrouvera réellement plongé dans un récit de science fiction. Et malgré le côté très psycho, l’action est présente dans les bons moments, et justement dosée comme il le faut.
Pour conclure, cela est évidemment un avis personnel, mais
Supergirl, Woman of Tomorrow est un récrit hors-norme. Qui casse finalement les codes que l’on a l’habitude de voir dans les comics aux capes rouges. Tom King a réellement réussi à définir une nouvelle
Supergirl, ce récit est un véritable voyage qui pourra sans doute émouvoir les lecteurs que vous serez peut-être.