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Sujet: Re: Parlons d'histoire Mer 5 Mar 2014 - 21:08
Requiem a écrit:
je sais pas si vous connaissez l'émission "au coeur de l'histoire" animé par Franck Ferrant sur europe 1
Pour ma part je l'écoute tous les jours (en podcast) depuis pas mal d'années...une émission sur l'histoire très intéressante, animé de main de maître par Franck Ferrand qui aborde de très nombreux sujets (aujourd'hui il y avait une émission sur l'éruption de la montagne pelée en 1902 qui détruisit la ville de Saint-pierre entrainant la mort d'environ 30 000 personnes)...
Gorak Maître d'armes
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Mar 11 Mar 2014 - 20:08
J'écoute moi aussi Frank Ferrand en podcast, vu que je bosse quand il anime son émission en direct.
C'est vrai qu'il a toujours des sujets intéressants. "L'Ombre d'un Doute" sur France 3 aussi est une bonne émission.
Gorak Maître d'armes
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Jeu 15 Mai 2014 - 19:28
Six ans après le choc de l'inflation galopante de 1923, la grande crise produit en Allemagne un ébranlement économique, social et psychologique sans précédent dans l'histoire et qui ouvre à Hitler les voies du pouvoir.
Comment en est-on arrivés là ?
D'abord, une économie sous le choc : tout commence dans les mois qui précèdent le krach de Wall Street d'octobre 1929 avec le reflux des capitaux étrangers. Les retraits s'amplifient après la poussée nazie aux élections de septembre 1930, qui suscita l'inquiétude chez les porteurs étrangers. En mai 1931, la faillite du Creditanstalt, une banque importante de Vienne, met en difficulté plusieurs autres banques allemandes, et l'Etat doit prendre le contrôle des établissements en déconfiture.
Le retour au protectionnisme et la dévaluation de la livre fait chuter les exportations. Les produits allemands sont alors moins compétitifs. La production s'effondre rapidement : les Konzerne du coton et de la bière périclitent, entraînant à leur suite la fermeture des petites entreprises. Le chômage gonfle de manière catastrophique : on compte 3 millions de chômeurs en 1930, 5,5 millions en 1932, sans compter les 8 millions de chômeurs partiels. En 1933, 18,5% de la population active est sans emploi. Soit quatre fois plus qu'en France à cette époque.
Le chancelier Brüning tente une impopulaire déflation en 1930 ; l'austérité doit réduire les coûts et relancer l'exportation.
Il baisse les prix de 10%, réduit les salaires, loyers, aides sociales, restreint le crédit, diminue la circulation de billets, majore les impôts, relève les droits de douane, instaure un contrôle des changes. EN VAIN. Les exportations restent au point mort et la baisse des prix ne profite que très peu aux travailleurs dont les salaires diminuent d'autant. Quant à la consommation, elle piétine, dans l'attente de nouvelles baisses.
Et les faillites d'entreprises continuent...
Les extrémistes progressent et font leur beurre de la situation.
Les communistes doublent leurs effectifs parlementaires entre 1928 et 1932 et doublent leurs voix entre les élections présidentielles de 1925 et 1932. Mais comme ils refusent toute alliance avec les socialistes, la division de la gauche va faciliter grandement la montée du nazisme.
Le parti Nazi, lui, multiplie ses députés par 19 entre 1928 (18 élus) et 1932 (230). A l'élection présidentielle de 1932 où le vieux maréchal Hindenburg (85 ans) est réélu, Hitler obtient 36,8% des voix.
Hindenburg, sous la pression des grands propriétaires terriens dont les subventions ont été réduites, renvoie Brüning mais refuse de prendre Hitler. C'est le centriste von Papen qui devient chancelier dans un climat de violence quotidien entre nazis et communistes.
Afin de briser les extrémismes, Papen dissout le Reichstag. FATAL ERROR. Loin de les avoir brisés, ça les a renforcés : ainsi, aux élections de juillet 1932, les communistes grossissent encore leur score et les nazis triomphent. Von Papen est évincé et remplacé par von Schleicher.
Pendant ce temps, Hitler gagne la confiance des industriels et des militaires en promettant de relancer l'économie par le réarmement s'il accède au gouvernement. Le 4 janvier 1933, il passe avec Papen un accord lui assurant la chancellerie si Papen est lui-même vice-chancelier. Le 30 janvier 1933, Hindenburg accepte la combinaison et Hitler prête serment.
Adolf Hitler est chancelier.
La dictature en six mois :
1 - Hitler rassure l'opinion en ne prenant que deux ministres nazis (Goering et Frick). Il ménage les catholiques en annonçant un "redressement national" fondé sur les valeurs familiales et chrétiennes et en promettant un concordat avec le Saint-Siège (conclu effectivement en juillet 1933 ... ce qui n'empêchera pas Hitler de s'asseoir dessus par la suite).
2 - Hitler, subtilement, s'arroge peu à peu un pouvoir absolu grâce à des mesures d'exception :
- Il s'entoure de fonctionnaires sûrs. Ainsi, la loi du 7 avril permet d'écarter tout fonctionnaire ou magistrat pour ses origines juives ou ses opinions politiques différentes.
- Il exploite l'incendie du Reichstag - coup monté par des militants nazis - pour éliminer les communistes. Dès le lendemain, le 28 février, un décret suspend les libertés de réunion, de presse, d'association et instaure la "détention de sécurité". Des camps de concentration s'ouvrent, notamment à Dachau : 4000 communistes y sont incarcérés.
Aux élections du 5 mars 1933, les nazis enlèvent 44% des suffrages, mais ils n'ont toujours pas la majorité absolue au Reichstag. Alors, ils l'arrachent en faisant invalider les députés communistes.
3 - Le 23 mars 1933, Hitler obtient les pleins pouvoirs. Un décret abolit la structure fédérale. Les partis doivent se saborder. Le 14 juillet, le NSDAP est nommé parti unique.
L'Allemagne, patrie de Goethe, de Schiller, Schopenhauer, de tant d'artistes, de musiciens, et de philosophes, devient dès lors le IIIe Reich, un Etat totalitaire et policier, et ce sans avoir fomenté de putsch ni de révolution. Simplement par des moyens légaux et démocratiques...
Kinornew Maître d'armes
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Jeu 15 Mai 2014 - 19:59
Gorak a écrit:
L'Allemagne, patrie de Goethe, de Schiller, Schopenhauer, de tant d'artistes, de musiciens, et de philosophes, devient dès lors le IIIe Reich, un Etat totalitaire et policier, et ce sans avoir fomenté de putsch ni de révolution. Simplement par des moyens légaux et démocratiques...
C'est là tout le danger. La bête immonde utilise les moyens démocratiques mis à disposition pour atteindre le pouvoir. Il faut toujours mettre en garde le peuple car c'est lui qui fait accéder au pouvoir ses dirigeants. Quand on pense qu'en Grèce, en pleine Europe, un parti néo-nazi (et pas simplement d'"extrême droite") à accédé au pouvoir (quelques députés) à l'assemblée grecque par ce moyen là....
Gorak Maître d'armes
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Jeu 15 Mai 2014 - 20:56
Kinornew a écrit:
Gorak a écrit:
L'Allemagne, patrie de Goethe, de Schiller, Schopenhauer, de tant d'artistes, de musiciens, et de philosophes, devient dès lors le IIIe Reich, un Etat totalitaire et policier, et ce sans avoir fomenté de putsch ni de révolution. Simplement par des moyens légaux et démocratiques...
C'est là tout le danger. La bête immonde utilise les moyens démocratiques mis à disposition pour atteindre le pouvoir. Il faut toujours mettre en garde le peuple car c'est lui qui fait accéder au pouvoir ses dirigeants. Quand on pense qu'en Grèce, en pleine Europe, un parti néo-nazi (et pas simplement d'"extrême droite") à accédé au pouvoir (quelques députés) à l'assemblée grecque par ce moyen là....
Oui, il faut être vigilant. Et dénoncer. Résister. Il y a aujourd'hui, en France comme en Europe, un retour à certaines "idées" qui ne sentent pas très bon.
On nous dira que le FN a changé, par exemple, qu'il est plus "soft", plus présentable. Soit. Mais la merde "light", ça reste toujours de la merde.
D'autant que nous n'aurions aucune excuse. On ne pourra pas se défausser en disant "qu'on ne savait pas" ...
Gorak Maître d'armes
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Une carte postale éditée au cours de la Première Guerre mondiale.
Ce genre de représentation patriotique si courant autrefois manque aujourd'hui à la France. Pourtant, il n'y avait rien de tel pour souder tout un peuple qui communiait ainsi dans la même ferveur et le même attachement au drapeau.
Sphigx Maître d'armes
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J'en profite pour mettre ce très beau texte écrit par mon arrière-grand-oncle :
« Cette horreur de la guerre, fondée sur la fraternité universelle, ne doit pas être confondue avec le pacifisme tel que nous l'ont exposé certains hommes modernes qui rêvent un état de choses impossible, nient les patries et dont le courage apparent n'est qu'une timidité déguisée quand ce n'est pas une faiblesse et même une lâcheté. Les patries ne sont pas des circonscriptions factices. Un peuple naissant peut être absorbé par un autre sans souffrir, comme un orphelin en bas âge s'accoutume à sa nouvelle famille et prend pour ses parents ceux qui l'ont aimé. Mais quand un peuple a pris conscience de lui-même, qu'il a cultivé son sol avec amour et planté les arbres qui l'abritent, quand il a confié à la terre les os de ceux qu'il a aimés et que les nécropoles se mêlent aux villages ; quand le climat a formé ses habitudes, ses goûts et son langage, ce peuple s'est créé une patrie et il y met son cœur ; et ce mot résonne comme une chaîne qui unit le passé à l'avenir. Les morts et les vivants, c'est toute la patrie. L'attachement que nous inspire la patrie s'affirme en nous à mesure que les visions qui ont frappé nos regards d'enfants s'enfoncent dans notre âme et deviennent notre paysage intérieur. La nature y tient une grande place : le coin de terre où nous avons vécu dans la joie ou dans les larmes, fait partie de notre être ; il s'imprègne de nos sentiments, et notre âme se répand dans le paysage où s'encadre notre souvenir. Mais la maison tranquille où les grands-parents sont nés, ont vécu et se sont endormis dans leur dernier sommeil ; le vieux clocher debout au milieu des générations qui passent, tous ces souvenirs sont des monuments qui se dressent partout où nous mène le rude pèlerinage de la vie. Ces images appartiennent à chacun de nous et on les retrouve de famille en famille. Elles créent une solidarité entre les gens du même pays, et lorsqu'on parle de la patrie, on se rappelle ces vestiges, ces paysages et ces tombes, car tout cela paraît délicieux et sacré. Tout ce qui a frappé nos yeux nous fait aimer la patrie, les débris et les ruines. Ce sont des voix qui nous rappellent le passé, voix mystérieuses qui émeuvent magnifiquement la conscience. Ressenties devant les mêmes souvenirs, ces émotions qui enveloppent de leur poésie les âmes d'un pays sont le principe de l'amour de la patrie. Et ce qui s'était fondé sur un sentiment devient une raison. Les limites se fondent qu'il faut défendre ; et le patriotisme est créé. Nous aimerons notre patrie sans haïr les autres pays, d'une amour de préférence qui s'allie très bien avec la fraternité universelle. [...] » (Mgr Moïse Cagnac, Fénelon - Politique tirée de l'Évangile, 1912)
SquallLion Maître d'armes
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Mar 8 Juil 2014 - 10:48
magnifique
Gorak Maître d'armes
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Mer 30 Juil 2014 - 7:21
DU BON USAGE DE LA RAISON EN HISTOIRE :
"Si on voulait faire usage de sa raison au lieu de sa mémoire, et examiner plus que transcrire, on ne multiplierait pas à l'infini les livres et les erreurs ; il faudrait n'écrire que des choses neuves et vraies. Ce qui manque d'ordinaire à ceux qui compilent l'histoire, c'est l'esprit philosophique : la plupart, au lieu de discuter des faits avec des hommes, font des contes à des enfants. Faut-il qu'au siècle où nous sommes on imprime encore le conte des oreilles de Smerdis, et de Darius, qui fut déclaré roi par son cheval, lequel hennit le premier, et de Sanacharib, ou Sennakérib, ou Sennacabon, dont l'armée fut détruite miraculeusement par des rats ! Quand on veut répéter ces contes, il faut du moins les donner pour ce qu'ils sont."
VOLTAIRE
dav-ID Maître d'armes
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Sam 2 Aoû 2014 - 19:24
Pour ceux qui écoutent la radio...sur Europe 1 cet été on trouve le samedi, une émission d'1h1/2 fort intéressante qui a pour titre "les origines du futur"... Une émission présentée et animée par Nicolas Carreau, Alain Cirou et par le mr histoire d'Europe 1, l'excellent Franck Ferrand...
Citation :
Dans le studio Coluche, Nicolas Carreau s'assied face à la régie. A sa gauche, Franck Ferrand (Au cœur de l'Histoire, tous les jours à 14 heures sur Europe 1) prend place, qui incarne le passé, la genèse, l'Histoire. A sa droite, Alain Cirou, directeur de la rédaction de Ciel et Espace et consultant pour la station, représente la recherche, la prospective, l'avenir. Chacun dans leur domaine, ils sont des poids lourds de l'antenne, conteurs et vulgarisateurs hors pair.
Quel rôle va bien pouvoir jouer le journaliste de 32 ans, entendu ici et là (la chronique Innovation dans la matinale du week-end, la littérature étrangère dans Les carnets du monde…), entre ces deux intarissables érudits ?
Dès le début de l'enregistrement des Origines du futur (une collection de six émissions d'environ une heure et demie), l'évidence se fait jour : historien de formation et passionné de science-fiction, Nicolas Carreau est le point de rencontre des deux hommes. « L'idée, c'est de donner un scénario possible du futur, justifie-t-il. Si on place un repère dans le passé et un autre dans le présent, on peut tirer une ligne. Mais si on continue cette ligne et qu'on l'emmène dans l'avenir, où mène-t-elle ? »
Lors des enregistrements précédents, le thème des transports a mené ces trois complices de l'invention de la roue aux expériences de téléportation ; une conversation autour des robots les a fait passer des premiers automates à l'introduction de mécanismes électroniques dans le corps humain ; au sujet du temps, ils sont revenus sur l'invention de l'horloge pour aborder la chronobiologie.
Ce mardi de juin, il est question de la vie dans l'univers. « A partir du moment où on a su que la Terre n'était pas le centre du monde, on est passé de la finitude à l'infini, rappelle Franck Ferrand. Ce n'était pas une question de science, mais de philosophie… » Parfaitement cadrée, la parole circule, fouillant la problématique par séquences : l'invention des Martiens au vert étrange, l'affaire Roswell et, bien sûr, les chemins que la recherche emprunte (cette quête doit-elle rester anthropomorphique ? Peut-elle prendre des formes que l'on ignore ?).
« Il y a quelques années, sourit Nicolas Carreau, on aurait sans doute davantage parlé des ovnis que des bactéries. Ça fait peut-être un peu moins rêver, mais c'est plus proche de la réalité scientifique. » La précision des informations n'empêchant pas l'enthousiasme, c'est surtout une joute stimulante entre pédagogues émerveillés que l'on entend. « On se fait des nœuds au cerveau », résume Nicolas Carreau comme on confesse une faiblesse coupable. Il en tient si bien les fils que, derrière le poste, il n'y a pas d'embrouille.
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Sam 30 Aoû 2014 - 9:51
Un sondage intéressant sur la Monarchie :
47% des Français commencent à comprendre...
Pour ceux qui doutent encore, interrogez-vous sur l'histoire de notre pays depuis les deux cents dernières années. Vous comprendrez pourquoi, lorsque l'on dit aimer la France, on ne peut être que monarchiste de coeur.
La France est un trop vieux pays pour être une république.
Même Bonaparte le disait : "On ne fait pas des républiques avec de vieilles monarchies".
Aragorn Monarque illuminé
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Sam 30 Aoû 2014 - 10:08
Je ne vois pas l'intérêt d'une famille royale qui n'a aucun pouvoir concret, qu'il faut entretenir et qui n'est là que pour amuser la galerie. Un roi doit régner, je suis d'accord avec la première partie de la célèbre phrase de Saint Just. (moins avec la seconde^^) Et quand aux rois au pouvoir, ça revient au même que les républicains, il y a des bons et des mauvais.
Gorak Maître d'armes
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Sam 30 Aoû 2014 - 11:54
Il ne s'agit pas de rayer d'un trait toute l'oeuvre entreprise par l'Assemblée Constituante en 1789. Si je suis monarchiste de coeur, c'est d'abord en faveur d'une monarchie constitutionnelle et parlementaire que je crois.
Le Roi est le premier des Français. Il règne mais ne gouverne pas.
Je trouve que l'idée d'un roi à la tête d'un pays n'est pas une idée aussi farfelue que cela, bien au contraire.
Un monarque est au-dessus des partis, il incarne un héritage, une tradition, une histoire. Il représente le pays à l'étranger bien mieux qu'un président. Il est le pays et le peuple dans son ensemble. Parce qu'il n'a pas été élu par une faction contre une autre et qu'il n'a pas de comptes à rendre à une majorité.
Ensuite, dans une monarchie parlementaire, le pouvoir étant aux mains d'un cabinet ministériel issu d'élections législatives, lorsqu'il y a une crise gouvernementale, il est plus facile d'en changer.
Si on était resté une monarchie, il y a longtemps que le bouffon actuel qui occupe le trône élyséen, et qui serait alors un Premier ministre, serait viré depuis longtemps...
En plus, Louis XX est plutôt un bel homme, il aurait fière allure sur le trône :
oorgan Poète Disparu
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Sam 30 Aoû 2014 - 12:27
Mais ça ne contrevient pas à certains principes d'égalités tout ça (les droits de l'homme, - premier article - ou la constitution françaisé) ? (Certes par bien des aspects c'est plus trop respecté... ) Mais quand même ! Et si la monarchie n'est plus en place c'est bien parce que certains rois ont fait les bouffons, non ? (sans les intrigues de pouvoir compter... ) Et pourquoi Louis XX ? Ceux qui voudraient se faire rois ont tous une famille aussi ancienne que celles des Bourbons, et d'aucuns seraient peut-être plus avisés que lui ! Enfin, ça me paraît être des plus étranges de vouloir rétablir un roi sur le trône de France... Même si il est vrai qu'on en est guère loin avec la Vème République ! Comme quoi il y en a qui devraient méditer la leçon de Machiavel...
Aragorn Monarque illuminé
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Sam 30 Aoû 2014 - 12:32
Ce sondage montre du reste le masochisme des français : on critique les présidents pour leur train de vie... mais on voudrait un roi !
Gorak Maître d'armes
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Sam 30 Aoû 2014 - 14:02
Aragorn a écrit:
Ce sondage montre du reste le masochisme des français : on critique les présidents pour leur train de vie... mais on voudrait un roi !
La république coûte bien plus cher aux contribuables qu'une monarchie.
En Angleterre, la monarchie ne coûte à ses sujets que deux pence par habitant. Regardez combien les Français doivent verser à l'Etat chaque année via les impôts...
Et je préfère payer pour entretenir un Roi qui représente mon pays, avec son histoire et ses traditions, que pour un président que je n'ai même pas élu et dans lequel je ne me reconnais pas.
craft tas de fumier
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Sam 30 Aoû 2014 - 16:25
Citation :
En Angleterre, la monarchie ne coûte à ses sujets que deux pence par habitant. Regardez combien les Français doivent verser à l'Etat chaque année via les impôts...
Le système fiscal ne changerait pas vraiment même si l'on passait de la Ve à une monarchie constitutionnelle à l'anglaise, l'administration ça coute cher en France, avec ou sans Roi.
On a déja des monarques républicains avec la Ve, que t'apporterait d'avoir les mêmes tartuffes avec le titre de Roi ? L'infime plaisir de te prosterner face à eux ? Une république ou une monarchie constitutionnelle de toute façon c'est kif kif.
Gorak Maître d'armes
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Sam 30 Aoû 2014 - 17:27
craft a écrit:
On a déja des monarques républicains avec la Ve, que t'apporterait d'avoir les mêmes tartuffes avec le titre de Roi ? L'infime plaisir de te prosterner face à eux ? Une république ou une monarchie constitutionnelle de toute façon c'est kif kif.
Aujourd'hui, plus personne ne se prosterne devant les rois. On ne se prosternait d'ailleurs pas devant eux sous l'Ancien Régime.
Je suis monarchiste de coeur mais, rassurez-vous, je ne vais pas courir dans les rues, tout nu le corps barbouillé de confiture pour réclamer le retour du trône. Je trouve juste dommage de voir à quel point une révolution qui semblait nécessaire pour réformer une monarchie qui en avait besoin, a dévié de son but d'origine. Jamais la France n'était destinée à devenir une république. C'est une monarchie constitutionnelle et parlementaire qui aurait du prendre place chez nous.
Les Anglais, eux, ont eu la sagesse de conserver la leur. Après avoir concédé à d'innombrables compromis. Des compromis que les Français n'ont jamais su trouver, ni d'un bord ni de l'autre. La monarchie anglaise fut plus souple là où la monarchie française fut si rigide qu'elle a fini par casser.
Charles de Gaulle fut certainement le dernier monarque que nous ayons eu en France. Il a restauré la grandeur de notre nation. Sous son règne, la France avait retrouvé sa place et son rang dans le monde, elle en imposait à tous ses voisins. Depuis, la France n'a plus retrouvé ce rang. Notre pays est comme fondu dans une Europe qui la grignote, dans un monde qui l'absorbe.
La France n'est aujourd'hui plus qu'un pays "comme les autres" (ou presque).
Nous n'avons plus d'empire, nous n'avons plus de marine ni d'armée capable d'imposer notre loi aux autres pays du monde. Aujourd'hui, si nous voulons entrer en guerre, il faut passer par l'ONU et des discussions interminables. Autrefois, la volonté d'un Louis XIV ou d'un Napoléon suffisait à calmer les ardeurs de nos adversaires. On envoyait des troupes, on installait un gouverneur, on matait quelques résistances et c'était gagné.
L'Histoire avait une certaine grandeur. Aujourd'hui, j'ai l'impression que nous vivons une "petite" Histoire, médiocre culturellement, vulgaire politiquement. Il n'y a plus d'ambitions, de projets visionnaires, rien. Nos dirigeants ne sont plus que des politiciens tous plus opportunistes les uns que les autres qui ne se contentent que de gérer les affaires courantes sans vraiment trouver de solutions à long terme.
J'ai l'impression que la notion de prestige national est éteinte.
Sphigx Maître d'armes
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Sam 30 Aoû 2014 - 19:40
Gorak a écrit:
En cas de retour de la monarchie, le sondage considère obligatoirement que le prochain roi sera Louis XX. Qu'en est-il du comte de Paris ? La plupart des Français ne sont pas au courant de la querelle dynastique. Je préfère quand même Louis XX au comte de Paris.
Une monarchie en France ? Pourquoi pas ! Ma référence est la monarchie de type scandinave.
Gorak a écrit:
Nous n'avons plus d'empire, nous n'avons plus de marine ni d'armée capable d'imposer notre loi aux autres pays du monde. Aujourd'hui, si nous voulons entrer en guerre, il faut passer par l'ONU et des discussions interminables. Autrefois, la volonté d'un Louis XIV ou d'un Napoléon suffisait à calmer les ardeurs de nos adversaires. On envoyait des troupes, on installait un gouverneur, on matait quelques résistances et c'était gagné.
O tempora, o mores! Gorak va passer pour un impérialiste français. Hi hi...
Gorak Maître d'armes
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Sam 30 Aoû 2014 - 20:42
Sphigx a écrit:
O tempora, o mores! Gorak va passer pour un impérialiste français. Hi hi...
Peut-être que je joue trop à Age of Empires III aussi ...
Kinornew Maître d'armes
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Sam 30 Aoû 2014 - 22:54
Gorak a écrit:
Je suis monarchiste de coeur mais, rassurez-vous, je ne vais pas courir dans les rues, tout nu le corps barbouillé de confiture pour réclamer le retour du trône. Je trouve juste dommage de voir à quel point une révolution qui semblait nécessaire pour réformer une monarchie qui en avait besoin, a dévié de son but d'origine. Jamais la France n'était destinée à devenir une république. C'est une monarchie constitutionnelle et parlementaire qui aurait du prendre place chez nous.
Les Anglais, eux, ont eu la sagesse de conserver la leur. Après avoir concédé à d'innombrables compromis. Des compromis que les Français n'ont jamais su trouver, ni d'un bord ni de l'autre. La monarchie anglaise fut plus souple là où la monarchie française fut si rigide qu'elle a fini par casser.
Nous n'avons plus d'empire, nous n'avons plus de marine ni d'armée capable d'imposer notre loi aux autres pays du monde. Aujourd'hui, si nous voulons entrer en guerre, il faut passer par l'ONU et des discussions interminables. Autrefois, la volonté d'un Louis XIV ou d'un Napoléon suffisait à calmer les ardeurs de nos adversaires. On envoyait des troupes, on installait un gouverneur, on matait quelques résistances et c'était gagné.
L'Histoire avait une certaine grandeur. Aujourd'hui, j'ai l'impression que nous vivons une "petite" Histoire, médiocre culturellement, vulgaire politiquement. Il n'y a plus d'ambitions, de projets visionnaires, rien. Nos dirigeants ne sont plus que des politiciens tous plus opportunistes les uns que les autres qui ne se contentent que de gérer les affaires courantes sans vraiment trouver de solutions à long terme.
Je suis également admirateur et partisan du retour à la Royauté, Gorak. Elle a le mérite d’être héréditaire, ce qui exclut d'emblée les querelles politiciennes égoïstes et de mauvaise foi, dans le seul but d’accéder au pouvoir.
De plus, il n'y a qu'a voir le prestige et l'effet du statut de roi, reine, princesse, et celui de l'apparat et de la couronne exercé sur les gens (comme en Angleterre) pour comprendre cela.
Je n'aime pas la République. Non, tout le monde n'a pas vocation à diriger un pays. Quand on voit les candidatures fantaisistes à la présidentielle : candidat pro drogue douce, dieudonné, parti du plaisir et actrice x....Du grand n'importe quoi.
Il y a encore des rois en Europe : Espagne, Belgique, Hollande....
Par contre pour l'Empire, il faudrait plutôt se calmer. Le temps des empires et des colonies est passé et chaque pays a le droit à l’autodétermination.
Mais il est vrai que l'Angleterre a mieux gérer tout cela que la France, comme d'habitude.
Gorak Maître d'armes
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Dim 31 Aoû 2014 - 0:24
Kinornew a écrit:
Mais il est vrai que l'Angleterre a mieux gérer tout cela que la France, comme d'habitude.
Quoiqu'il n'est pas dit non plus que l'Ecosse ne foute pas le camp du Royaume-Uni... réponse au référendum du 18 septembre prochain sur une possible indépendance ou pas de cette nation.
Sphigx Maître d'armes
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Dim 31 Aoû 2014 - 4:47
Gorak a écrit:
Kinornew a écrit:
Mais il est vrai que l'Angleterre a mieux gérer tout cela que la France, comme d'habitude.
Quoiqu'il n'est pas dit non plus que l'Ecosse ne foute pas le camp du Royaume-Uni... réponse au référendum du 18 septembre prochain sur une possible indépendance ou pas de cette nation.
J'aimerais que l'Écosse devienne indépendante, mais les sondages vont dans le sens contraire.
Lowbac Aventurier de l'Infini
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Mar 9 Sep 2014 - 13:35
Ravi de découvrir le numéro de Secrets d'Histoire consacré ce soir à Saint Louis ! Aucun film biopic à ce propos ne traite du personnage admirable en bien des points ?
Gorak Maître d'armes
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Mar 9 Sep 2014 - 17:57
Lowbac a écrit:
Ravi de découvrir le numéro de Secrets d'Histoire consacré ce soir à Saint Louis ! Aucun film biopic à ce propos ne traite du personnage admirable en bien des points ?
Oui, j'ai déjà réservé ma soirée.
Par contre, à ma connaissance, je ne connais aucun biopic consacré à saint Louis. En revanche, j'ai trouvé ça en fouillant sur le web :
Conférence de Louis-Hubert REMY, le 17 mai 2014 à LYON
Gorak Maître d'armes
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Sujet: Re: Parlons d'histoire Dim 14 Sep 2014 - 23:25
LE SUPPLICE DE RAVAILLAC :
Le 27 mai 1610, François Ravaillac, l'assassin du roi Henri IV, fut déclaré coupable de lèse-majesté divine et humaine, par arrêt de la cour du Parlement de Paris portant que la maison où il était né serait rasée de fond en comble, que ses parents seraient bannis du royaume et que ses frères devraient changer de nom.
Puis il fut conduit dans un tombereau jusque sur le parvis de l'église Notre-Dame, simplement revêtu d'une chemise de lin, la torche au poing, pour y demander pardon à Dieu, au Roi et au Parlement de son exécrable parricide.
Il est ensuite mené en place de Grève pour y recevoir son châtiment. Partout, sur son passage, le peuple en fureur l'aurait mis en pièces si les archers n'en eussent empêché en présentant la pointe de leur épée aux plus enragés. Leur furie s'exhala en injures et en malédictions.
On lui brûla, avec du soufre, la main qui avait tenu le couteau dont il avait poignardé le Roi. On lui tenailla ensuite les mamelles, les bras, les cuisses et les jambes. Les bourreaux versèrent ensuite, dans ses plaies, du plomb fondu, de l'huile bouillante, de la cire chaude et du soufre enflammé.
Une dernière fois, Ravaillac fut exhorté par le greffier à dénoncer ses complices, afin d'apaiser la colère du peuple qui refusait toute compassion, dernière ressource des condamnés. Mais Ravaillac persista à dire qu'il n'avait point de complices : c'est pourquoi il fut tiré à quatre chevaux pendant une heure et ayant enfin rendu le dernier soupir, ses membres furent tranchés en quatre parties. L'arrêt de la cour portait qu'ils devaient être brûlés et les cendres jetés au vent. Mais le peuple, ne trouvant pas le supplice assez grand pour un crime si énorme et si noir, se jeta sur les bourreaux en leur arrachant ces membres sanglants, les traîna dans les rues et les brûla avec les derniers transports d'une extrême fureur.