Chevalier Errant (en cours de préparation)

PileouFace a écrit:

Je profite de l'annonce de "La Geste du Chevalier Errant" pour le mois de juin chez les éditions Megara pour vous faire découvrir cet univers.
Ce n'est pas la suite du "Moine Guerrier", mais une toute nouvelle aventure.  J’ai gardé la possibilité d’être mauvais avec son entourage, mais cela ne débloque aucune quête secrète car la morale n’est plus le moteur dans cette histoire-ci. Autre différence notable avec le "Moine Guerrier" : l’humour est présent, mais ce qui m’intéresse avec le Chevalier Errant, c'est moins de faire rire, que de faire rêver au travers d’une quête épique.

La sortie est toujours prévue pour le mois de juin ?
Concernant l'humour, y aura-t-il toujours des jeux de mots style "l'abbé Chamel" et des clins d’œil à d'autres œuvres genre "Harry Potter" ?
Je n'ai pas encore lu L’Épopée du Moine Guerrier et en attends beaucoup mais ce que j'ai pu apprendre dernièrement sur le forum à son sujet me refroidit quelque peu.
Retrouvera-t-on cet humour dans La Geste du Chevalier Errant ?
Combien de tomes compteront les séries du "Moine Guerrier" et du "Chevalier Errant" ?
As-tu encore d'autres projets sous le coude ?
Je suis très curieux de voir ce que changera le fait de choisir l'un des quatre personnages proposés alors qu'on incarnera un chevalier errant en songe. (apport de certains savoirs et capacités ?)
Aussi, j'espère que le fait de pouvoir choisir une femme apportera quelques éléments intéressants, plus ou moins déterminants.
Les œuvres mettant en avant la possibilité d'incarner un homme ou une femme sans rien changer à l'aventure (rédigée comme si l'on avait choisi un homme car sinon l'écriture serait trop compliquée), je trouve ça décevant.

La sortie est toujours prévue pour le mois de juin ?
Si tout va bien, oui.

Concernant l'humour, y aura-t-il toujours des jeux de mots style "l'abbé Chamel"
L'humour est toujours présent, mais je n'ai pas voulu proposer la même chose que L’Épopée du Moine Guerrier. Il n'y a donc aucun jeu de mots dans le Chevalier Errant.

et des clins d’œil à d'autres œuvres genre "Harry Potter" ?
Il y a en effet quelques clins d'oeil, mais de façon plus subtile. Pas de célèbre Sorcier à lunettes par exemple, mais des allusions qui feront plaisir à ceux qui ont une solide culture fantasy / métal.

Retrouvera-t-on cet humour dans La Geste du Chevalier Errant ?
L’Épopée du Moine Guerrier est une oeuvre à 90% parodique, le Chevalier Errant est plus proche de 50% humour / 50% pure aventure.

ce que j'ai pu apprendre dernièrement sur le forum à son sujet me refroidit quelque peu.
Attention, il ne faut pas se tromper de sujet sur le forum.
Il y a hélas un gros risque de confusion : L’Épopée du Moine Guerrier est critiquée à la fois en tant qu'AVH (le prototype) et en tant que livre Megara.
La version AVH a connu de grandes évolutions pour aboutir au livre que nous connaissons.
Pour avoir des critiques sur le livre, ça se passe ici :
http://l-epopee-du-moine-guerrier.over-blog.com/

Combien de tomes compteront les séries du "Moine Guerrier" et du "Chevalier Errant" ?
2 tomes pour le Moine Guerrier au total.
3 tomes pour le Chevalier Errant au minimum, vu tout ce que j'ai à raconter.

As-tu encore d'autres projets sous le coude ?
Dans le domaine des livres sur l'histoire du jeu vidéo, oui.
Dans les LDVELH, non.

...choisir l'un des quatre personnages proposés alors qu'on incarnera un chevalier errant en songe.
Il y a surtout des différences tactiques.

...pouvoir choisir une femme apportera quelques éléments intéressants, plus ou moins déterminants.
Déterminant pour finir le livre, non, mais chacun a ses avantages et l'aventure est ainsi rejouable.

...rédigée comme si l'on avait choisi un homme car sinon l'écriture serait trop compliquée), je trouve ça décevant.
On est bien d'accord.

Merci pour ta réponse, ça donne bien envie.
Je suivrai tout cela de près.

C'est toujours un plaisir !
Mon blog spécial Chevalier Errant se construit peu à peu, si ça peut répondre à certaines de vos questions
BLOG

Le "Chevalier Errant" vient de franchir un cap avec l'achèvement de la plupart des illustrations !
Je précise qu'il ne s'agit pas des dessins "passe-temps" exposés sur mon blog, mais de dessins en couleur réalisés par l'équipe Megara. Car oui, c'est une des grosses nouveautés par rapport au "Moine Guerrier", il s'agit d'une série de livres 100% couleur.
C'est toujours un moment terriblement excitant où une somme de mots qui est le fruit de votre imagination prend corps sous les coups de crayons d'une autre personne.
Du temps du "Moine Guerrier" j'avais fait pas mal de dessins, mais ce qui m'avait le plus marqué, c'était l'intégralité des règles du jeu dessinées par Sylvain Levesque. Et à présent, je... Non, on ne va pas commencer à spoiler, ha ha !
Dernière précision : pour les acharnés qui me suivent sur FB, j'avais posté il y a un an environ des travaux préparatoires du "Chevalier Errant". Hé bien, cette formidable matière n'a pas disparu, mais le livre a sérieusement évolué entre temps, et tous ces magnifiques dessins sont décalés dans les volumes 2 & 3.

Quelque nouvelles du mois de mai :
Une sortie pour le mois de juin n’est plus possible en raison d’un intense peaufinage des mécaniques de jeu. Le livre sortira donc cet été.
Tous les dessins "pleine page" sont à présent terminés, je les ai validé et je remercie l’éditeur pour sa grande réactivité. Pouvoir faire un livre en couleur dans ces conditions est vraiment génial !
Aussi, je me suis chargé moi-même de dessiner la carte du monde, et je me suis éclaté, ça va être difficile de faire mieux pour le second volume ! Il ne reste plus qu’à la mettre en couleur. Encore un peu de patience.

News du mois de juin :
Voici la fameuse carte du "Chevalier Errant" (en basse qualité).
Le dessin est de moi, la couleur de l'équipe Megara, un grand merci à eux.


La couverture sera intégrale, c'est-à-dire qu'un seul dessin sera étendu ("wraparound") du recto au verso en passant par le dos de la reliure.
C'est une nouveauté chez Megara comme l'indique Mikakël : "Bonne nouvelle pour Megara notre imprimeur nous permet enfin de faire des couvertures full wraparound".
Voici une reconstitution par mes soins, mais ce ne sera pas le produit final bien sûr.

Bonne nouvelle,
les mécaniques de jeu sont désormais toutes fixées, de même que la mise en page.
Le "Chevalier Errant"a accompli un bond de géant !

Si vous avez Publisher (pack Microsoft Office) et l'envie de tester le premier volume du "Chevalier Errant", contactez moi ici ou en MP.

EDIT : recrutement effectué, mais comme on a jamais assez de relecteurs, vous pouvez toujours me contacter.

News de juillet

Présentation du livre :
Voici un livre dont vous pourrez être le barbare, la voleuse, le moine ou la rebouteuse. La tête bercée par le timbre de la voix du ménestrel, vous êtes un chevalier errant depuis que l’ost de la Table ronde est tombé dans le piège tendu par le nouvel ennemi du roi Arthur, le vil baron Noruas. Votre quête haute en couleur et en éclats de rire consiste à ramener au royaume de Camelot un antidote à la Mort Noire.

Titre : La Geste du Chevalier Errant 1- La Mort Noire
Pages : 200
Paragraphes : 300
Format : grand format intégralement en couleur
Date de sortie : août 2018

EDIT : un grand merci à Mark, Mathieu et Sébastien pour leurs soutiens et échanges fructueux pendant la phase de bêta-test.

C'est un régal que de le tester en avant-première, une activité bêta testeur des plus passionnantes qui permet de voir le livre sous un autre angle comme si on regardait derrière les lignes =).

Bonjour les amis,
depuis quelques temps déjà, mon temps est bouffé par les rendez-vous médicaux. Je déteste les hostos, ça me fout une trouille bleue et j'ai repoussé autant que je le pouvais. Mais je ne supporte plus la douleur et je vais me faire opérer demain.
Si tout va bien, je serais sorti le lendemain, mais je vais mettre du temps à récupérer et la relecture du livre va prendre du retard.
Si tout va mal, hé bien, je préfère ne pas y penser, mais en tout les cas le livre sortira quand même selon mes volontés et celles de l'éditeur.

Soigne toi bien, c'est le plus important !

Attristé de l'apprendre, comme ton héros tu vas faire front face à la maladie ;.

De mon côté molaire cassée alors que j'avais posé un amalgame dessus, soins low cost pour durée courte (même pas 1 an et demi...) , la santé nous rattrape souvent, bonne opération à toi & à très vite ; surtout !

Pensées pour moi-même

Lever à 6h, arrivée à jeun à 7h à l’hôpital. Lenteur administrative, arrivée au bloc opératoire à 9h15. Entre les deux, je trouve le temps terriblement long et je ne peux m’empêcher de penser « et si l’opération échoue pour une raison X ou Y »... Je pense surtout à ma fille. A chaque fois, ça me tire les larmes des yeux. C’est trop dur, je chasse les souvenirs et je cherche une échappatoire. Oui, Marc Aurèle a raison : il faut que je considère la vie, la mort autrement, sans regret. Je remercie mes parents pour tout ce qu’ils m’ont offert, comme l’olive pleine de jus qui tombe de l’arbre. Cette pensée m’apaise et me soulage énormément.

Au bloc, je répète à chacun du personnel soignant mes deux allergies médicamenteuses, et eux me font répéter mon nom et prénom, il s’agit selon eux d’un « protocole ». Suivons le protocole alors, et chassons l’angoisse qu’ils ne savent pas encore de quelle opération j’ai besoin. Mais l’angoisse est tenace et je leur montre de quel côté doit avoir lieu l’opération, pour être sûr qu’ils ne commettent pas d’erreur comme avec ce pauvre type.
“J’ai été opéré de la hanche droite au lieu de la gauche !”

La perfusion sur le dessus de la main gauche provoque un hématome. Nouvelle perfusion, mais cette fois dans le pli du coude gauche. Le somnifère commence à agir, et on pose un masque à oxygène qui englobe mon nez et ma bouche. J’ai l’impression que le masque est trop serré, qu’au lieu de m’aider à respirer, il m’étouffe au contraire. Je lutte contre l’angoisse en prenant de grandes inspirations et je reprends le contrôle de moi-même. Je m’endors serein. Je suis une olive mûre qui tombe au ralenti.

Lever à 12h. Mon premier réflexe n’est pas de demander comment l’opération s’est passée à l’anesthésiste qui m’accueille dans la salle de réveil. Une fois que j’ai récupéré un peu de mes facultés mentales, je m’amuse en observant les autres patients qui, à peine arrachés des griffes du sommeil artificiel, s’inquiètent du résultat de leur opération. Je suis au contraire très calme : mes yeux se sont rouverts, mon cœur bat, mon cerveau analyse les images du plafond : je suis vivant. L’olive mûre est toujours accrochée à sa branche. Pour moi, à ce stade, c’est l’essentiel.

Le revers de la médaille, c’est la douleur qui est là elle aussi. Une vieille amie qui depuis trois semaines me fait vivre un enfer. Enfer renforcé par une épée de Damoclès qui planait au-dessus de ma tête : si une partie de mon corps lâchait, j’allais m’empoisonner. En d’autres termes, sans intervention chirurgicale, je serais mort. J’ignore quand exactement, tout ce que je sais, c’est que serait salement.

Une femme gémit à côté de moi. Elle n’a pas encore émergée, mais je peux voir qu’elle souffre. Son corps se débat contre la douleur. J’appelle l’anesthésiste, mais tout ce qui sort de ma gorge est un son rauque. Je l’ignorais mais j’ai été intubé, ma gorge est complètement râpeuse. De plus, je n’ai pas bu depuis des heures. Parler me demande des efforts considérables. Heureusement, l’anesthésiste intervient pour calmer cette pauvre femme. Un peu tard, par un effet d’empathie, j’ai fait mienne une partie de sa douleur, en plus de mes propres problèmes.

Insertion de morphine dans ma perfusion. Mon corps s’engourdit, mes paupières sont très lourdes. Je me sens bien, je fais même un rêve culinaire et érotique. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai devant moi une sorte de tableau géant où grouille de la matière vivante orange. Il y a toute sorte de choses que j’aime qui tourbillonnent à l’intérieur : des œufs en neige, des gâteaux à la crème… Puis, sans que je le décide consciemment, le bouillon change de couleurs et de formes. Cette fois, ce sont des fesses et des seins qui émergent et qui se retournent sans cesse dans un bain de couleur rose. Ce spectacle est incroyable et j’en profite à fond, vous pensez bien !

Quand je reprends connaissance, mon cœur bat à tout rompre. Je réalise que je ne supporte bien pas la morphine. De plus, je souffre car l’effet de la morphine est limité. Le sac de glace sur mes cicatrices reste sans effet. L’anesthésiste m’injecte cette fois du paracétamol. Je reste 1h de plus en salle de réveil à cause de ma crise. Il me conseille de prendre de grandes inspirations, mais pas trop souvent, parce que cela va vite me fatiguer.

Je réussis à me calmer et je suis descendu dans ma chambre à 14h45. L’infirmière me mets une seconde poche de perfusion, du paracétamol. Je sombre encore une fois dans le sommeil. Pas de rêve, cette fois.

Quand je me réveille, je me sens bizarre. Le cœur qui cogne, encore. Envie de vomir, mais rien ne vient. Normal, je n’ai rien avalé depuis hier. Je me redresse, du moins, j’essaye, mais les cicatrices me labourent et je ne peux pas bouger davantage. Alors, je me mets à transpirer. Comme un dément. Mon visage est inondé, les gouttes de sueur perlent sur mes cheveux en l’espace de cinq minutes, comme si j’avais été placé dans un four. Je ne comprends rien, je cherche de l’air. J’ai l’impression que je vais m’évanouir d’un instant à l’autre. Dernier symptôme : mes deux mains se mettent à rougir et à me brûler. J’ai l’impression d’avoir posé les doigts sur une plaque bouillante. Cette sensation complètement folle ne m’était jamais arrivée. Quand l’infirmière me trouve dans cet état, je lui hurle dessus avec le peu de forces qu’il me reste : « Qu’est-ce que vous m’avez mis dans la perfusion ?! ».
Mais il n’y avait rien de nocif pour moi, pas de morphine ni de produit allergène. C’était uniquement du paracétamol. Alors, je me suis écroulé, et j’ai dormi de nouveau. L’infirmière m’a fait un test de taux de sucre dans le sang pour évaluer le diabète, mais non, ma crise était un mélange de paranoïa et de malaise vagal puissance XXL. Évidemment, je regrette d’avoir crié sur l’infirmière qui n’y est pour rien. J’en profite pour saluer le courage et le professionnalisme de tout le personnel soignant que j’ai croisé.

Plusieurs crises et piqués de fièvre se succéderont, jusqu’à l’apothéose dans la voiture, où je vomis le peu d’eau que j’avais dans le corps. Je vous épargne le trajet chez moi, où j’ai souffert le martyre à la moindre imperfection de la route. Peu importe. L’olive se balance doucement sur la vieille branche.

À l'heure d'aujourd'hui tu t'es complètement remis de cette lourde opération ?

Tout va bien, je souffre un peu de manière épisodique, mais c'est tolérable sans médicament et je ne suis plus sous traitement. Je ne peux pas faire de sport, ce qui est un peu rageant en été, mais bon de toute façon avec la canicule qu'on a eu... Cloîtré chez moi, j'ai relu le livre et retrouvé avec bonne humeur les créatures de mon imagination. J'ai tenu compte de vos indications (le "vous" s'adressant à tous les beta testeurs), ce qui m'a donné du coup du boulot d'adaptation ! Je remets mon texte à l'éditeur la semaine prochaine.

Point final posé.