Conf. de Matthieu Freyheit à Paris 13

Colloque de l'UFR Lettres, Langues, Sciences humaines et des Sociétés
Matthieu Freyheit de l'Université Haute Alsace
Un coup de dé jamais n'abolira la lecture ! Les livres dont vous êtes le héros et la matérialisation de lire.



Très intéressant.

Il avoue qu'en 15 ans, il n'a jamais trouvé la solution du Manoir de l'Enfer

Je vous livre une partie de sa conclusion (à propos du fait que le livre enferme le joueur dans son dispositif) :

Matthieu Freyheit a écrit:

Le lecteur du livre dont vous êtes le héros n'est pas qu'un joueur, il est également un tricheur et circule plus librement que ne l'y invite les règles dans l'espace en construction de l'aventure. […] Le mésusage est intrinsèque

Et il finit par citer… Littéraction !

Un gars originaire de ma propre fac (UHA) et qui ne vient même pas demander mon aval et ma bénédiction sur mon sujet de prédilection...?

Burn ! Burn !

'fin un mec qui a usé ses fond de culotte devant un crucifix et qui brandit Le Manoir de l'Enfer...

Dommage, je ne peux pas lire les vidéos pour l'instant à cause d'une connexion wifi très lente.
C'est aussi la raison pour laquelle je suis moins présent sur les forums.

Intéressante vision de notre littérature préférée mais j'aurais aimé une vulgarisation plutôt que ce langage très haut perché, avec l'emploi de termes beaucoup trop techniques.

c'est pour le moins verbeux, oui, je n'ai pas tenu jusqu'au bout... en tous cas je trouve qu'il manipule "Le manoir de l'enfer" avec beaucoup de désinvolture !

Remarque, on ne peut pas attendre d'un colloque universitaire qu'il soit une vulgarisation. Sinon, j'ai bien aimé qu'il évoque le fait que la lecture d'un ldvelh est une lecture active, puisqu'on prend des notes, trace une carte...
Et visiblement, il a lu les derniers volumes de Loup Solitaire puisqu'il en compte 32.

ou peut-être que c'est lui qui les écrit pour Joe Dever

Effectivement, c'est un colloque universitaire. C'est normal que pour exprimer des choses précises, on emploie du vocabulaire précis.

J'ai principalement retenu les éléments suivants (que j'ai intégré dans l'article de Wikipédia Livre-jeu) :

• à la notion de bifurcation qu'on utilise en général pour caractériser les LDVELH, il ajoute la notion de « vivre l'aventure », et mentionne comme précurseur Le Club des métiers bizarres de Gilbert Keith Chesterton (1905) ;
  
• dans les critiques qui sont formulées « contre » les LDVELH, il mentionne Michel de Certeau et Emmanuel Souchier : la manipulation du livre empêcherait le lecteur de se détacher du texte et donc de faire preuve d'esprit critique ; argument qu'il balaie d'un revers de la main plus loin : le lecteur-joueur étant intrinsèquement un tricheur, il ne se contente pas de jouer avec le livre, il se joue du livre.
  

En effet le livre-jeu sert de passerelle vers des formes littéraires autres, passives, suscite l'envie de lire des œuvres qu'on n'aurait jamais approché autrement. Dommage que le conférencier ne reprenne plus que ça son souffle entre les trois parties de son exposé, quel paquet d'infos à digérer en un temps record.

Très bonne idée de parler d'un genre "populaire" en université ! Mais les universitaires parlent avant tout aux universitaires... L'étude savante d'un objet en ôte souvent le plaisir. "intradiégétique", "paratextuel", boarf, ça rappelle les études de littérature

Malgré quelques passages soporifiques, j'aime quand même les remarques sur le lecteur qui coordonne l'univers livresque, la liberté et liberté trompeuse du joueur !

Je profite du sujet pour coller une conf de FibreTigre (alias Le Jibe sur RdV1) : Les fictions interactives (2013) https://vimeo.com/50919776

Du coup, faudrait-il renommer le sujet d'après toi pour un titre plus généraliste, comme conférences en rapport avec ldvelhs ?

Je vais enfin bientôt pouvoir les visionner, ces vidéos.

Petit joueur. On crée un nouveau forum consacré à la théorie du livre-jeu !