La Montagne des Miroirs /
Mountain of Mirrors. C’est le n°2 de la série, lui aussi a été écrit par Rose Estes.
Au niveau du cadre et de l’ambiance, il y a progrès par rapport au
Donjon de l’Effroi.
- Parce que nous sommes nettement moins compétent et assuré: ici nous sommes un jeune elfe d’à peine 270 ans et sans expérience, encore que nous soyions équipé d’un arc ( qui ne sert que dans l’intro ) et d’une épée magique un peu bas de gamme. Les ennemis sont donc d’autant plus dangereux…
- Parce que nous ne sommes pas là pour nous remplir les poches mais bien pour découvrir, en plein hiver, pourquoi les caravanes de ravitaillement essentielles à notre village n’arrivent plus. Un bon nombre d’elfes plus qualifiés ont déjà disparu en allant y voir, alors on a tiré au sort et c’est tombé sur vous…
- Parce qu’il y a une scène d’intro très dure où on voit des elfes se faire massacrer par des ogres bien qu’ils luttent désespérément, on n’est qu’un spectateur du plus gros de l’affaire et le temps qu’on intervienne c’est trop tard. Quand je l’avais fait gamin, ça m’avait mis très mal à l’aise parce que j’avais déjà intégré le stéréotype de l’aventurier-en-armure-de-cuir-épée-potion-qui-se-débrouille-tout-seul… Il y a aussi ATTENTION SPOILER DE L’UNIQUE TWIST DU LIVRE
- Spoiler:
un choix bien pensé où nos émotions et notre connaissance de la logique des livres-jeux nous entraînent à la mort
Malheureusement, le gameplay ne suit pas.
Ce livre-jeu fait l’équivalent de 45 paragraphes; si on enlève les 2 fins heureuses, les 4 PFA mortels, les 8 PFA non-mortels mais peu enviables et les 4 paragraphes qui mènent inexorablement à l’un de ces derniers, cela nous laisse 1 paragraphe d’intro et 26 ( oui 26 ) paragraphes pour l’aventure… le luxe. C’est d’autant plus pire que l’aventure consiste en un chemin obligatoire et si on va sur une branche qu’il ne faut pas on est soit ramené sur le bon chemin ( avec possibilité de boucle infinie… ) soit éjecté; en comptant le paragraphe d’intro, le bon chemin fait 12 ou 13 paragraphes selon celle des fins heureuses où on arrive. Outre qu’il n’est pas agréable de se faire balader, le potentiel de renouvellement est donc très, très, très bas.
Aussi, si certaines descriptions et idées sont bonnes, on doit malheureusement subir un lynx esquiveur ( sic ) doté de parole et aussi inutile qu’insupportable.
À lire pour les idées et les descriptions à replacer dans une VRAIE aventure.
7/20