Le record de bugs absolu, c'est 1789 Qui seriez vous? Que feriez vous? !
2450 § pour une vingtaine de bugs : les erratas sont si nombreux que le livre est fourni avec une feuille volante, à consulter en cas de "détresse".
Plusieurs théories. D'abord, ce n'est pas forcément une spécificité française. Il y a les auteurs, les traducteurs mais aussi les maquettistes qui jouent un rôle. difficile de savoir la part imputable à chacun. Même si on peut voir la responsabilité de l'auteur quand on peut comparer les VO avec les VF.
Ensuite, les délais de relecture -quand il y en a eu, ce qui n'a pas toujours été le cas-.
Le ldvelh pose vraiment des problématiques particulières.
Comparé à des relectures normales de livres ordinaires, il faut "jouer" à un ldvelh pour en traquer les bugs : cela permet et de repérer les erreurs de renvois, très fréquentes, et les bugs de jouabilité du livre (comme les Mercenaires du Levant).
Pour les séries françaises, encore faudrait-il avoir confirmation de ton intuition sur le fait qu'elles comportent plus de bugs. Le problème, c'est qu'elles sont issues d'éditeurs différents.
On pourrait émettre l'hypothèse que les français sont venus un peu plus tardivement aux ldvelhs que les anglo-saxons, une fois qu'ils se sont rendu compte du succès. Il y a eu une vraie mode pour les livre-jeux et lors de la déferlante ldvleh en France, bon nombre d'écrivains ont du avoir des commandes alors qu'ils n'y connaissaient quasiment rien en ldvelh. Peut-être qu'ils ont payé ce retard avec un manque de savoir-faire, en prenant le train en marche.
C'est à relativiser toutefois, puisque l'expérience ne joue pas forcément :
Livingstone s'est englué dans des livres de plus en plus injouables, et de plus en plus mauvais.
Green a débarqué très tard ce qui n'a pas empêché ses premiers livres d'être injouables.
La plupart des auteurs de DF ne différenciaient pas FA et HAB, même Livingstone après des années.
Brennan n'a jamais rien compris aux probabilités (ou alors, c'est exprès).
Bref, on voit bien que certains auteurs ne jouaient pas aux livres qu'ils écrivaient.
A l'époque, internet n'était pas encore là pour fournir des erratas et des retours de la part des lecteurs, donc la courbe d'apprentissage stagnait peut-être à cause du manque de retour.