Défis Sanglants sur l'Océan

J'pensais pas qu'on allait emmerder les pirates avec du calcul mental.

Compter les p.o. et les esclaves, d'accord, c'est la base de l'ouvrage et ça fait bien sur le C.V.
Mais additionner les jours, beuark ! Un pirate, ça vit au jour le jour sans penser au lendemain.

Le boulot est déjà assez dur comme ça : pas de femmes, pas de 35 heures, pas de syndicat, de TV, de portable, de console. Et bonus, Walt Disney, l'auteur des souris et des coincoins pour morveux, qui dénature la profession.

Les temps sont durs, mais on va s'accrocher !

POur la soluce il faut surtout arriver a revendre ces prisonnier a un prix decent.

Je ne me rappel pas si c'est un jet de chance ou si c'est aleatoire mais entre 6 et 15 pieces par prisonier il y a une grosse difference.

La premiere fois je n'ai meme pas prix le temps d'aller les vendre...

...j'ai vraiment eut l'air bete a la fin

En fait (et je fais jouer là ma mémoire), les prisonniers, on ne peut les vendre que sur le marché de Shurrupak. (Ceci dit, il est tout à fait possible de terminer victorieusement l'opus sans faire de prisonniers.)

A cette ville, on a le choix : soit on les vend nous-même, soit on les confie à un négociant.

Dans la première option, on jette un dé. Sur un 1-2, on solde la marchandise humaine à 5 pièces d'or par tête. Sur un 3-4, on les écoule à 10 pièces d'or l'unité, et sur un 5-6, on se trouve une poire qui les achète 15 pièces d'or chacun.

Dans la seconde option, on tente notre chance. Chanceux, c'est 12 pièces d'or par esclave, malchanceux, c'est 8.

Cette dernière alternative présentait quand même moins de risque.

En voila un ldvelh original ou pour une fois on incarne pas un héros du bien sans peur et sans reproche, ça change.
Je dois avoué qu'incarner un pirate sanguinaire est vraiment plus que jouissif si j'ose dire , et le principe de base ou tout est permis accentue encore le plaisir d'y jouer.
J'aime beaucoup aussi dans le background le clin d'oeil de Chapman à l'oeuvre de Stevenson l'île au trésor, quand l'action du début se déroule dans la taverne du capitaine Flint, célèbre pirate du livre l'île au trésor.
L'un des meilleurs DF sans problème.

Pour les allusions culturelles, ce DF en fourmille.

Vous aurez remarqué, par exemple, que les toponymes s'inspirent des civilisations mésopotamiennes : Lagash, Kish, Nippur... étant des noms de cités sumériennes.

Quant à certains événements, ils font allusion à L'Odyssée de Homère, avec notamment les sacs confiés par le Roi des Vents, et qui, retenant les tempêtes, nous font gagner des jours de navigation.

Citons aussi par exemple l'Oiseau Roc, qui apparaît dans Les Mille et Une nuits.

Faut dire qu'il y a un coté Sinbad le marin dans ce livre, et une forte ambiance orientale.
D'ou sans doute les références à l'oiseau Roc notamment.

J'ai essayé de me refaire ce livre, il est très bien j'adore le principe mais le problème c'est que c'est beaucoup trop dur.
Il y a dès le début des combats avec des adversaires avec des caractéristiques élevés , l'équipage se fait décimer vite fait et en plus on peut pas le reconstituer ou alors ça coute hyper cher. A mon avis ce livre est injouable si on a pas combativité, force et habileté au maximum ou presque, ce qui à la loyale arrive très rarement.
je l'ai donc mis de coté pour l'instant.

En effet, c'est un défaut du livre... Ou alors, en choisissant bien son chemin, je crois qu'on peut tenter le coup en baissant les caractéristiques du personnage OU du navire, encore faut-il avoir de la chance aux dés.

Mais il est vrai que pour son seul opus réussi, Chapman tombe dans un travers livingstonien.

Et oui, encore un des trop nombreux DF qui souffre de stats de combat trop importantes et d'une trop grande difficulté. Quel dommage, vu que c'est l'un de ceux où jouer selon les règles aurait été le + jouissif, avec le décompte des p.o.
Dailleurs sur les p.o., on n'est pas très loin d'un OTP déguisé nécessitant une chance de marsouin aux jets de dés.
Enfin, cela reste un excellent ldvleh malgré cela.

Une chance de marsouin ? Euh, ça dépend. Si on s'équipe d'emblée des stats maximales, il n'y a plus trop besoin de chance...

Et ce livre n'est justement pas un OTP puisqu'on peut rassembler la somme nécessaire en empruntant plusieurs chemins différents.

D'ailleurs, quand on connaît bien le livre, on peut se le rejouer en s'imposant des difficultés. Passer par le détroits des Ames Perdues (et devoir traverser la bataille navale) plutôt que par l'île du Roc (et les troglodytes à piller). Ou autre exemple, choisir de ne pas prendre d'esclaves et ne pas faire escale à Shurrupak. Ou encore passer par l'île de Kazallu (et sa sorcière digne de Circé, difficile à vaincre et ne rapportant aucun butin) plutôt que par l'archipel des Trois Soeurs (et ses pirates enterrant leurs 100 pièces d'or). On peut là-dessus multiplier les exemples. (Ne pas faire tout de suite voile vers Enraki, mais vers Lagash ou le désert à caravanes, itinéraires légèrement pénalisants.)

J'aime beaucoup ! Bien que fan de LOUP SOLITAIRE, il m'arrive de m'aventurer vers d'autres séries comme DEFIS FANTASTIQUES (le talisman de la mort est un chef-d'oeuvre !). Défis sanglants sur... est très bien. Quel plaisir de jouer une ordure ! Comme ça change des héros tout beaux, tout propres ! Le principe de cette course maritime est très original et les péripéties sont variées avec un soupçon de mythologie grecque qui ne gâte rien. Le passage dans la ville des jeux est sympa, le fait de pouvoir capturer des esclaves pour les revendre est original. Si ce livre n'est pas le meilleur de la série, Andrew Chapman a eu le mérite de créer un scénario profondément original, un peu inhabituel mais qui tient la route sans problème. Une bonne surprise.

c'est vrai que ce ldvelh, est pas mal du tout, surtout quand on voit les 2 autres dfs qu'il a écrit. mais attention, il semblerait que le traducteur, ai pratiquement réécrit des parties entières du livre.

Défis sanglants sur l'océan [i] pour moi respire l'aventure et les trépidations.
On se croirait presque dans un film antique où un héros mène ses troupes au combat, sauf que là il s'agit d'anti-héros.
Le résultat n'en est pas moins prometteur avec un grand panel d'ennemis plus divers et fantastiques les uns que les autres, le choix ou de choisir soi-même son parcours ou de laisser les dés en décider et de pouvoir combattre seul ou en groupe.
Il y a des moments où l'on rêverait d'être un pirate...

Pour ma part je regrette juste les petites aberrations par moments (comme lorsqu'il faut combattre seul le roc qui vous capture et qu'il est écrit "combativité" et "force" au lieu d'"Habileté"et "Endurance"...).

A mon avis, Défis Sanglants sur l'Océan a été commandé pour diversifier le bestiaire et la culture du Continent Noir, jusqu'alors mal aimé des lecteurs qui lui préfèraient Allansia ou le Vieux Monde!

Avec cette histoire de pirates et de course au trésor dans un monde antique, le lecteur, subjugué, découvre ainsi plusieurs civilisations maritimes inattendues inspirées des peuples Grecs, Phéniciens, Arabes, indigènes (les tribus primitives sur les îles perdues), le tout saupoudré de créatures mythologiques (le Cyclope, le Roc, le Monstre des grands fonds....) voire fantastiques (les Crabes Géants, le Roc, les Octopèdes, l'Ogre etc....) .

Ce qui m'amuse, c'est que la Mer Intérieure a l'air gigantesque dans le bouquin mais quand je découvre la Carte de Khul dans le livre Titan, on s'aperçoit en fait qu'elle n'a que la taille d'une simple crique (genre l'Estuaire de la Garonne par rapport à la France toute entière)!

Marmouscule :dwarf:

Je suis étonné par sa difficulté. Qui l'a bien terminé sans tricher une seule fois ?? ?

Pour le finir, il faut des stats puissantes en individuel comme pour l'équipage (5 lancé de dés de marsouins). Ce qui au lancé de dés pas pipé est quasiment impossible.
Les combats avec des 10 ou des 11 en combattivité sont monnaie courante... et bien entendu, moins on a de gars et plus le voyage est long et donc impossible.
Si on ajoute à ça la myriade de mauvais choix possibles, pour moi, la difficulté gâche le plaisir et comme je ne prend aucun plaisir à tricher. Je met de coté itou.

oui j'avais remarqué la meme chose, j'en avais parlé plus haut, j'avais tenté de me le faire à la loyale mais c'est pas possible je pense, la prochaine fois que je me referais ce livre je mettrais direct toutes mes carac de départs au maximum.

Oui la difficulté statistique est un défaut du livre. Sans des caracs quasiment maximales, ce livre est impossible à terminer. (J'ai une fois essayé avec une combativité de 7, pour voir, en essayant d'éviter les combats de groupes, mais je n'y suis pas arrivé.)

Il est vrai que juste avant d'arriver à Nippur, il nous faut réussir un jet de cinq dés dont le total doit être inférieur à la force d'équipage, ce qui oblige, alors que nous sommes quasiment au terme de l'aventure, à maintenir jusqu'à la fin l'équipage le plus complet possible. (Donc le détour par Shurrupak est impératif, non seulement pour vendre les esclaves mais aussi pour enrôler des marins.)

Mais ce qui est appréciable, c'est la variété de chemins possibles malgré tout.

J'ai beaucoup apprécié l'embrun marin (et bien salé) de Défis Sanglants et je viens de me faire "les démons des profondeurs" pour continuer mon trip maritime. Du coup, j'ai été étonné d'avoir autant d'objets magiques, de passages reposants et de monstros à hab 7 ou 6.

Défis Sanglants porte bien son nom, c'est sanglant mais regarder la carte pour se diriger et se prendre pour Barbe Rousse, j'aime bien.

Ce (trés) bon bouquin fait partie, je pense, des LDVH qui sont à retenir pour l'ambiance, l'atmosphère ou les possibilités de "jeu". Ici, on a une grande liberté de choix, on incarne un "héros" pas trés conventionnel, on a une atmosphère et un monde bien particulier, de bonnes trouvailles... C'est la grande force de ce bouquin.
C'est vrai qu'il est trés dur. Perso, le plaisir de le lire a fait passer cette difficulté au second rang, même si c'est un peu frustrant.
Mais bon, il est pas le seul ! Essayez de faire "l'île du roi-lézard" avec moins de 10 en habileté...

Voyageur Solitaire a écrit:

Ce (trés) bon bouquin fait partie, je pense, des LDVH qui sont à retenir pour l'ambiance, l'atmosphère ou les possibilités de "jeu". Ici, on a une grande liberté de choix, on incarne un "héros" pas trés conventionnel, on a une atmosphère et un monde bien particulier, de bonnes trouvailles... C'est la grande force de ce bouquin.

Oui c'est plaisant de pas etre obligé d'aller a tel ou tel endroit pour réussir.
(Même si pas mal d'endroit sont quasi obligé pour gagner)

Je n'ai jamais gagné à la loyale... me manquait toujours un peu d'or à la fin (j'ai fait égal, mais pas plus. Snif).

Moi, ce n'est pas tant les points d'HAB ou d'END qui me posaient problèmes que le nombre de jours dans le Journal de Bord! Le rival Abdul avait toujours une avance sur moi!

Marmouscule

C'est toujours le même problème, soit on arrive à temps mais on n'a pas assez d'or, soit on est blindé question butin mais on arrive hors-délais...

Le plus horripilant, c'est quand on a presque la même somme qu'Abdul : perdre pour quelques pièces d'or, c'est le plus frustrant. Tant qu'à faire, autant se vautrer largement que perdre pour quelques pièces...

Voyageur Solitaire a écrit:

Le plus horripilant, c'est quand on a presque la même somme qu'Abdul : perdre pour quelques pièces d'or, c'est le plus frustrant. Tant qu'à faire, autant se vautrer largement que perdre pour quelques pièces...

J'avais un plan dans ce cas-là : je demandais aux membres de l'équipage de se côtiser pour augmenter la somme obtenue. Parfois j'atteignais des sommes astronomiques (selon mon état de dèche) !

...

Comment ça on n'a pas le droit ?