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| Ciné, Horreur, et JDR = Sombre | |
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+9Albatur Lowbac Chance Johan Scipion Nato Astre*Solitaire Faucon de lune Requiem VIK 13 participants | |
Auteur | Message |
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VIK Maître admin
Nombre de messages : 13660 Date d'inscription : 31/08/2008
| Sujet: Re: Ciné, Horreur, et JDR = Sombre Jeu 15 Oct 2015 - 22:41 | |
| Merci ! Au taquet comme toujours, le Johan. On s'oriente vers le mercredi qui viendra après donc, ça va bien finir par se faire un jour. Non pas que j'ai tellement hâte de faire partie du decès-mêtre Scipionien, comprendre de faire partie du bilan des tués à son compteur (je ne sais pas si il tient compte d'un total cumulé, mais soit doit être flippant).
J'invite d'ailleurs cordialement d'autres forumers de la Taverne à venir : On a fait nos dernières IRL aux Caves Alliées, donc il y en a qui connaissent déjà. Je redonnerai l'adresse le moment venu...
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| | | Johan Scipion gardien
Nombre de messages : 301 Localisation : IdF Date d'inscription : 22/04/2013
| Sujet: Re: Ciné, Horreur, et JDR = Sombre Mer 18 Nov 2015 - 16:13 | |
| Sombre 5 est paru !illustration Greg Guilhaumond Au sommaire cette fois-ci :+ Scénario : Toy scary Bataille jouets contre monstres en Sombre zéro. 4 à 6 joueurs – 15 minutes + Article : Quickshots Comment improviser des parties de Sombre ? + Feedback : La guerre des vers Compte rendu jouable d’un quickshot préhistorique. + Setting : Paradise lake Une cabane dans les bois prête à l’emploi. + 4 pages d'aides de jeu Pour commander, c'est par ici : http://terresetranges.net/forums/viewtopic.php?pid=5589#p5589 ATTENTION !+ Si vous souhaitez commander par correspondance, sachez que j'accepte désormais les règlements par PayPal. + Si vous m'avez autrefois réglé par virement et souhaitez le faire à nouveau, sachez que les coordonnées bancaires dont vous disposez sont sans doute obsolètes. Contactez-moi pour que je vous donne les nouvelles. + Si vous êtes le gérant d'une boutique et souhaitez mettre du Sombre sur vos étagères, contactez-moi, j'ai préparé une (nouvelle) proposition commerciale à votre intention. + Si vous préférez un achat en direct, la soirée de lancement de Sombre 5 aura lieu le mercredi 2 décembre aux Caves Alliées (un bar parisien, près d'Odéon) à l'occasion de la 89ème IRL Opale. J'ai créé un événement Facebook : https://www.facebook.com/events/446841485522164/ + Pour les gens qui voudraient acheter de la main à la main mais sont loin de Paris, je participerai à de nombreuses conventions en province et à l'étranger en 2015-2016. Mon programme est consultable ici : http://terresetranges.net/forums/viewforum.php?id=30 | |
| | | Johan Scipion gardien
Nombre de messages : 301 Localisation : IdF Date d'inscription : 22/04/2013
| Sujet: Re: Ciné, Horreur, et JDR = Sombre Ven 18 Déc 2015 - 15:58 | |
| 9 démos à Créateurs en jeux – décembre 2015 – La RochelleLe vert fluo, c'est styléphoto Maud Hamonic pour La Ludothèque Au milieu de Mireuil, un quartier populaire de La Rochelle, il y a une ludothèque flambant neuve dirigée par Benoît, El Medico pour les habitués de ma table. J'étais présent, il y a un peu plus d'un an, lors de son inauguration, et voilà t'y pas qu'on m'y réinvite. C'est loin, fatiguant et les perspectives de business sont faibles (je sais d'avance que je ne vais pas vendre des kilos de zines), mais je dis oui parce que Benoît est un bon pote, que l'invitation s'accompagne d'un défraiement complet et que j'ai été hyper bien reçu la dernière fois. La qualité de l'accueil, pour moi, ça compte. J'y reviendrai plus bas, en même temps que je vais causer de tout un tas d'autres trucs. Un peu en vrac et je m'en excuse, mais ça vient comme ça vient, au fil de la plume. Initialement, j'avais l'intention de pondre un petit compte rendu rapide comme je fais ces derniers temps pour les conventions, genre ouais-génial-c'était-cool-bodycount-de-ouf-malade-tavu. Mais en fait non. Je sens que je suis parti pour en chier un roman façon ma vie, mon œuvre, mes démos. Effet de saison sans doute. La fin d'année est propice aux bilans, ce d'autant que cela fait presque six mois que j'ai monté Terres Etranges, l'entreprise. Un semestre, ça se fête. Pour tout dire, j'ai besoin de cette bafouille. Je suis un littéraire à la base. Pour bien faire le point, faut que j'écrive. Si je peux poser noir sur blanc ce qui me trotte dans la tête, c'est grâce aux tipeurs de Sombre. Merci les gens, vos sous m'achètent du temps d'écriture. Or donc, La Ludothèque, adossée au centre sociâââl Le Pertuis, dans un coin de La Rochelle où que les immeubles le disputent aux barres. Folichon tout plein, Mireuil. Dedans le gros cube en béton couvert d'espaliers, une équipe de ludothécaires dont n'importe quelle commune rêverait. Jeunes et moins jeunes, dynamiques, efficaces, impliqués, curieux, concernés, pas blasés pour un sou. Qui plus est super sympas et adeptes de la vanne qui tache. Je vivrais dans le coin, je ferais des pieds et des mains pour bosser le plus souvent possible avec eux. Leur event, Les créateurs en jeux, consiste (comme son nom l'indique) à rassembler des auteurs et des éditeurs pendant deux jours dans leurs (chouettes) locaux pour qu'ils y assurent des démos de leurs jeux. Franchement, ça m'a carrément bien plu. C'était super agréable de passer deux jours avec des pros du jeu, et surtout d'avoir assez de temps pour s'intéresser à leur production. Parce qu'en conv standard, tu ne causes pas avec les gens. Tout le monde est mobilisé par son stand et ses démos. Là, on a pu échanger et ce fut hyper enrichissant. C'était d'ailleurs le but : la rencontre était aussi bien avec le public qu'entre nous. Oui, les gens de la Ludothèque ont *vraiment* pensé à nous. Pas juste à ce qu'on pourrait apporter à leur événement, mais ce qu'on pourrait en retirer. Et ça c'est classe. Mais Benoît est un gars classe, c'est bien raccord que son event le soit aussi. Pour ce qui est de moi-même personnellement tout seul, l'objectif fut atteint : ce week-end m'a carrément mis les neurones en mouvement. D'où la présente tartine. Mais d'abord, un poil de contextualisation. Dans notre pool d'auteurs, j'étais le vilain petit canard (normal, je m'habille en noir). J'entends par là le seul pur rôliste au milieu de gens qui font du jeu de société grand public ou du platal une chouille plus pointu. Y'avait des biclassés, hein, j'ai même vendu un Sombre 1 à un éditeur. Des rôlistes pratiquants ou ayant pratiqué, mais dont la production ludique ne s'inscrit pas dans le hobby, même si certains s'en inspirent pas mal. Je pense en particulier à Christophe Pinson de Woody Ludie, dont l'un des jeux en bois est un PMT ripoliné jeu de société. Et bin, y'a un truc qui m'a juste sauté à la gorge des yeux : les démos de jeux de société ou de plateau, c'est fingers in ze nose à côté de celles de Sombre ! Putain, les cartes ou le platal, c'est carrément les vacances. Quelque part, ça m'a fait tout bizarre de le découvrir après plus de dix années de conventions, mais 1/ je fais en majorité des events rôlistes, 2/ même quand c'est plus mélangé, les zones de jeu sont généralement compartimentés, et 3/ en temps normal, j'ai pas trop le loisir de regarder comment se déroulent les parties des autres parce que j'enchaîne les miennes comme un taré. Mais le samedi fut très très trèèès tranquille, et j'ai donc eu tout le temps de zieuter ce qui se passait autour de moi. Frédéric Guerard, qui présentait le proto d'un jeu de plateau un peu technique, avec la patate de matos, genre la grôôôsse boîboîte d'un demi-quintal, gavée ras la gueule de pions, cartes, figs et autres tuiles, jouait à sa propre table. Les autres se contentaient généralement d'arbitrer (ils ne jouaient qu'en cas de pénurie de volontaires, pour compléter), voire simplement d'expliquer les règles puis, après deux ou trois tours, de laisser les joueurs se prendre en main. Christophe mettait carrément son matos à dispo sur sa table et allait jouer sur une autre, à d'autres jeux. Putain de vâââche, c'est là que tu touches du doigt les limites intrinsèques du jeu de rôle. Je ne peux pas faire ça, moi. Une démo de Sombre, c'est de l'animation pleine bourre du début à la fin. Si je me barre au milieu d'une partie (ce que j'ai d'ailleurs été contraint de faire samedi en fin d'après-midi pour choper mon train), y'a plus de jeu. Et ce n'est pas non plus de la démo relax, genre je fais avancer un pion toutes les trente secondes. En flash, je suis à fond les ballons tout le temps. Et ça me crève. J'y cogite pas mal ces derniers temps. D'abord parce que depuis que j'ai monté la boîte, le taf s'accumule et la fatigue des conventions me pèse de plus en plus. Je suis revenu totalement déchiqueté de La Rochelle, mais j'étais déjà à demi mort lorsque j'y suis parti. L'avant-veille, j'étais aux Caves Alliées jusqu'à tard pour la soirée de lancement de Sombre 5. Super sympa d'ailleurs. C'est hyper plaisant de constater que, numéro après numéro, des gens se déplacent pour le jeu. Ces soutiens fidèles me font vraiment chaud au cœur. Damned, y'avait des vrais fans de Sombre ce soir-là aux Caves et ça m'a carrément fait kiffer ! Pour en revenir aux convs, je m'interroge sur le futur. Parce qu'en dehors d'accumuler le taf, je ne rajeunis pas. Fringuant quinca, tonton Alias continue de courir les events comme il le faisait il y a trente ans (ouais, quand j'étais ado, il était déjà en photo dans old Casus, à sa table de Tigres Volants. Respect), mais pour ma part, je me vois mal continuer sur mon rythme actuel encore dix ans. Je ferais du jeu de société, je ne me poserais pas la question. Dans notre petit groupe d'auteurs de La Rochelle, la moyenne d'âge était assez élevée. La différence est que si la fatigue pesait sur les épaules de tout le monde le deuxième jour, moi j'étais *total* à la ramasse. En 2015, ça va encore. En bonne santé et pas trop mauvaise forme, je fais ce qu'il faut pour le rester. Ça aide bien. Très sérieusement, le JdR tel que je le pratique est sportif. C'est hyper exigeant pour l'organisme. Du coup, clair qu'en 2025, ça ne le fera plus. Or il n'est pas dit que dans dix ans, j'aurai définitivement tourné la page Sombre. Je me connais, je vais avoir du mal à lâcher le morceau avant d'avoir complètement abouti le projet. Hé, Alias s'accroche encore au sien. Or lui et moi, on se ressemble pas mal pour ce qui est de l'entêtement tendance obsessionnel jusqu'au-boutiste. Sauf qu'à un moment, et je sais que ça va sans doute arriver plus tôt que je ne le pense, enchaîner les démos flash des week-ends entiers quinze fois par an ne sera plus du tout gérable. Le souci est que ces démos sont le nerf de la guerre. Ce sont elles qui font vendre les zines et tourner la boîte. Si je lève le pied sur les convs, patatras, tout s'écroule. Alors oui, je me démène pour essayer de diffuser le jeu par d'autres canaux, en particulier les boutiques de jeux. Mais le marché est super rude et mes marges si faibles que s'il n'y avait pas les ventes directes, dont une bonne partie sont réalisées en convs, je n'aurais strictement aucune chance de prétendre équilibrer les comptes de Terres Etranges. Parce qu'il ne faut pas rêver : j'espère bien augmenter mon volume de ventes annuel en passant par les magasins, mais je ne vais pas du jour au lendemain y écouler du Sombre par palettes entières. Ce serait trop beau. Du coup, les perspectives d'avenir ne sont pas super roses. Mais pas non plus super, euh, sombres non plus, notez bien. Je suis encore loin de maîtriser aussi bien que je le voudrais tous les paramètres comptables et commerciaux (j'apprends, hein, ça va venir), mais depuis juin que je turbine à faire avancer la boîte, et en dépit des quelques portes que je me suis prises dans la gueule (bon sang, ce phoner « Sombre n'est pas un JdR », quel grand moment !), je me dis que y'a moyen. Sur un malentendu, ça peut marcher. Si je ne le pensais pas, je ne me serais pas lancé dans le monde merveilleux de l'entreprise. Juste, y'a pas de voie royale. Pas de martingale. Aucune super combo imparable qu'il me suffirait de sortir de mon slip pour que ça le fasse à coup sûr, seulement un ensemble de micro stratégies convergentes. Des ajustements à droite et à gauche pour que les petits ruisseaux fassent de grandes rivières. Parce que j'en suis là : grappiller quelques sous ici et là pour au final tenir l'objectif, ce fameux zéro euro (pas de déficit la première année) qui me met des étoiles dans les yeux. La page Tipeee fait partie de ce mouvement. Je me suis assez vite aperçu qu'avec l'accroissement de ma charge de travail, ma to do list avait de plus en plus tendance à se décanter, les trucs qui mettent des jetons dans la tirelire passant avant ceux qui ne rapportent rien, ou du moins pas directement. Or, et c'est là qu'on en revient à La Rochelle, j'ai une tendance certaine à enchaîner les animations. Je ne fais pas que ça, mais j'en fais pas mal. Trop sans doute pour mon propre bien et celui de Terres Etranges. Si vous avez été attentifs à mes derniers comptes rendus de conv, vous avez sans doute remarqué que j'en ai déjà parlé. J'ai identifié le problème il y a un certain temps, mais peine à le résoudre. Il va falloir que je me discipline plus, que je trie mieux les events auxquels je participe. J'explique. Au fil du temps, j'en suis venu à faire la nuance entre animes et démos. Une animation, c'est Johan qui mène du Sombre. Je pose l'ambiance, fais des blagues, déroule mon scénar Zéro, décime les personnages. Dans 99% des cas, les gens sont contents. Ils se marrent bien, flippent un peu (les jump scares, c'est le Bien), gerbent un peu (le gore, cet autre Bien). Fun et jeune. Une démonstration, c'est Johan qui mène du Sombre. Je pose l'ambiance, fais des blagues, déroule mon scénar Zéro, décime les personnages. Dans 99% des cas, les gens sont contents. Ils se marrent bien, flippent un peu (les jump scares, c'est le Bien), gerbent un peu (le gore, cet autre Bien). Fun et jeune. Bon chasseur, mauvais chasseur ? Toutafé. Pratiquement, il n'y a pas de différence entre animation et démonstration. Enfin si quand même, le public n'est pas le même, ce qui impacte la partie aussi bien que la manière dont je la mène, et jusqu'au matériel que j'utilise (tel scénar plutôt que tel autre). En anime, la table est constituée de noobs du JdR, typiquement des enfants ou des familles standard (par oppositions aux familles de gamers. Ouais y'en a, et de plus en plus, c'est übercool). Des gens à qui je n'ai strictement aucune chance de vendre un fanzine. Enfin, je mens : ça arrive de loin en loin, mais c'est de l'ordre du mirâââcle. Un plan Bernadette (Soubirous) comme j'appelle ça, genre j'allume un cierge tellement ça n'existe normalement pas. Une opération du Saint-Esprit rôliste, quoi. Les parties sont bonnes, hein, et souvent, les gens en redemandent. Ils reviennent à ma table plus tard dans la journée ou le lendemain. C'est hyper flatteur, ça fait du bien à l'ego, mais ça ne fait pas avancer mon bizness d'un centime. A contrario, la démo est une partie avec des gens un minimum aware du JdR et/ou des cultures de l'imaginaire. Des rôlistes ou des geek branchés horreur, fantasy, SF, whatever. Des gens que je n'ai pas à pousser beaucoup pour qu'ils m'achètent des zines. Une partie où quand j'attaque mon briefing, je peux me dire que j'ai une chance raisonnable de faire une ou plusieurs ventes à la fin. Bon, ça ne marche pas à tous les coups. Des fois, les joueurs accrochent moins que je ne l'espérais, soit que la partie n'a pas été aussi bonne qu'il aurait fallu (même avec des milliers de playtests dans les pattes, le JdR n'est pas une science exacte), soit que j'ai mal jugé leurs profils ludiques, soit qu'ils sont tentés mais, pour une raison ou une autre, ne passent pas le cap de l'achat. Sortir des sous de son porte-monnaie pour se faire plaisir avec un produit ludique est un acte fortement irrationnel. Le rapport de l'humain à l'argent et à ses loisirs est complexe. Au sortir d'une démo (par opposition à une commande par correspondance), on est dans le cadre de l'achat d'impulsion et tout un tas de facteurs entrent en jeu. Ça bouillonne grave dans la ciboule. Alors on pourrait se dire que cette dichotomie anime/démo n'a aucune sorte de pertinence. Que le boulot d'un auteur est de montrer son jeu partout, tout le temps, au plus grand nombre. Sauf que non, parce que l'auteur en question, il n'est pas qu'animateur/démonstrateur. À côté de ça, il doit créer du matériel de jeu, écrire et mettre en forme au moins un zine par an (mais deux seraient mieux), playtester sérieusement ses règles et ses scénars, faire imprimer sa revue et depuis peu, s'échiner à la placer en boutiques. Or l'auteur, il est comme tout le monde, il n'a que 24 heures par jour. Hop, petit calcul rapide. Je fais environ 200 parties publiques de Sombre par an. Dans leur écrasante majorité, du Zéro au format flash. 15 à 25 minutes de jeu, 35 à 45 si on compte l'explication des règles, le briefing et la promo. Allez, on va dire 40 minutes en tout. 200 x 40 = 8000 minutes, soit 133 heures. Rapporté à la durée légale du travail en France, presque quatre semaines de boulot. C'est de la connerie par paquets de douze, hein, mes semaines de taf font bien plus de 35 heures, mais c'est pour donner un ordre d'idée. 133 heures, ce n'est pas rien, surtout par les temps qui courent (Johan de plus en plus occupé, toussa). Il faut que je les optimise, ce qui veut dire faire en sorte de privilégier autant que possible les démos. Ou au moins, les events présentant une forte probabilité de nombreuses démos. Sinon, je fonce droit dans le mur. Alors bon, c'est un peu beaucoup au doigt mouillé, bien sûr. Je ne sais jamais trop exactement dans quoi je mets les pieds et souvent, il faut essayer au moins une fois pour en avoir le cœur net. Juste, il va falloir à l'horizon 2016 que je privilégie sérieusement les animations qui sont rémunérées. Oui, certaines le sont, et je vais en assurer quelques unes en début d'année prochaine (je vous en reparlerai sans doute). Faut aussi que j'arrête de me laisser convaincre de traîner mes guêtres dans les micro-convs à public familial parce que « Ouais mais tu sais, y'aura des rôlistes, d'ailleurs y'a un club dans la commune d'à côté ». Parce que les rôlistes en question, ils ne se déplacent pas pour ce genre d'events. Ils restent tranquilles au chaud, à jouer dans leur club. Bon, à proportion animes/démos égale, la qualité de l'orga fait la différence. Comme je le disais, pour moi, l'accueil est important. Foncièrement, je n'ai rien contre un peu de bénévolat quand on me le demande gentiment et qu'on fait l'effort d'un accompagnement de qualité. Je dis ça parce que les gens de La Rochelle ont été exemplaires : défraiement du transport à l'avance, prise en charge complète, hébergement gracieux (on était logés dans un appart de la mairie, le même qu'ils utilisent pour les artistes de Francofolies. C'te luxe) et aide au recrutement pour remplir ma table. La totale. Du bénévolat sympa. Pas très raisonnable, mais sympa. Oui parce que le week-end dernier, j'ai quand même pas mal fait le ludothécaire à zéro euro de l'heure, occupant les gamins et les familles du voisinage. La différence avec Benoît et son équipe est que je ne présentais qu'un jeu, le mien. Mais sinon, même taf tout pareil que. Si je compare avec Villepreux et son festoche du jeu, c'est le jour et la nuit niveau accueil (alors que les structures organisatrices sont similaires, municipalité et ludothèque). La différence ? À La Rochelle, j'étais considéré comme un auteur invité. À Villepreux, comme un bénévole lambda. Or moi, je préfère être auteur invité. Parce que quinze convs par an en temps que bénévole, c'est juste l'enfer. Pour pouvoir les enchaîner comme je le fais, j'ai besoin que les orgas me simplifient la vie avant, pendant et après l'event. Sinon, je perds un temps et une énergie colossales. Faut être juste, la quasi-totalité des convs rôlistes avec lesquelles je bosse tous les ans sont super carrées. Et c'est d'ailleurs pour cela qu'elles durent. Tu ne fais pas cinq, dix ou quinze éditions de ta conv sans un gros minimum de sérieux. Si t'es un branlo, ça se pète la gueule avant. Ils ont certes l'excuse de la première fois, mais à Villepreux, personne n'est venu me chercher ni me raccompagner à la gare (putain, ce kilomètre aller et retour avec mon gros sac de zines), il a fallu que je me trouve moi-même un hébergement (merci encore, Raph) et pour ce qui est du défraiement, c'est en train de virer à l'ubuesque. Un mois plus tard, pas encore remboursé de deux malheureux tickets de RER. Le tout englué dans une comm' hyper administrative à base de formulaires et mails type, que t'as l'impression de te retrouver au guichet des Assedic. Truc. De. Ouf. Clairement, quitte à faire l'animateur municipal non rémunéré, je préfère aller le faire à La Rochelle. Bon, y'avait carrément plus de monde et de rôlistes à Villepreux (sur les stands surtout, les rôlistes), mais c'est sans doute un truc qui pourrait être amélioré à La Rochelle. Je précise que je ne connais rien à la ville. J'y ai mis les pieds deux fois dans ma vie. Le concept général de banlieue populaire, je connais un petit peu bien par contre. Et bon, l'ambiance au Mireuil, c'est téci. À vue de pif, pas trop déglingue (plutôt propret, le grand ensemble), mais téci quand même. La Ludothèque est un équipement pur classe. Un gros investissement, avec un budget de fonctionnement visiblement très correct. J'applaudis des deux pognes. Dans les cités, en général, on construit plutôt des terrains de sport pour occuper les jeunes. Ça ne coûte pas cher et ça fait vaguement illusion. Là, on est clairement dans la catégorie supérieure. Clap clap clap. Par contre, ça reste un équipement de quartier. Jamais de la vie tu vas faire venir au Mireuil des gens des classes moyennes et bourgeoises pour un événement ludique. Eux ne se radinent en téci que pour acheter du chichon ou travailler dans le sociâââl (les ludothécaires n'habitent pas le quartier et on les comprend. Quand on a le choix, on préfère vivre ailleurs), pas pour pousser du pion ou taper le carton. Or le point, c'est que mes clients, ce sont plutôt lesdites classes moyennes et bourgeoises (surtout moyennes d'ailleurs, me semble-t-il). Aux gens de Mireuil, des zines, j'en vends pas. Deux fois que je viens, deux fois que je repars avec mon carton de revues quasi plein. Donc moi, très égoïstement et parce qu'il faut que je fasse tourner ma chtite boîte, j'aimerais bien que Créateurs en jeux brasse un peu plus large, socialement parlant. Pour qui habite hors Mireuil, un event culturel au pied des HLM, même relayé par de la comm' en centre ville (flyers et tutti quanti) ne vend grave pas du rêve. Du coup, il ne mobilise que le public des HLM, en l'occurrence les habitués de La Ludothèque. Les quelques joueurs venus d'ailleurs étaient en grande majorité des amis des orgas, m'a-t-il semblé. Au passage, certains d'entre eux connaissaient Sombre pour y avoir joué à la table de Benoît. Super sympa. Mais bon, au global, ces deux après-midi ludiques furent business quasi as usual. La Ludothèque telle qu'en elle-même, juste avec des jeux et des animateurs supplémentaires. Nous, les zoteurs. Comment faire pour développer le machin ? Parce qu'à mon avis, il mérite de prendre de l'ampleur. L'orga et les orgas sont super, y'a pas de raison que ça ne puisse pas grossir un peu. Mon souhait serait que d'un événement pur Mireuil, ça mute en événement plus globalement rochelais, qui me permettrait de mettre un peu de démos dans mes animes. À mon avis à moi que je partage, il faudrait deux lieux, le vendredi aprème animation à la Ludo du Mireuil. Le samedi, journée jeux quelque part en centre ville, dans une salle prêtée par la mairie. La logistique et l'orga seraient certes un poil plus costauds (et encore, peut-être pas tant que ça vu que Benoît et ses collègues ont passé deux jours à nous convoyer) mais ça risquerait bien de booster un poil la fréquentation. Allez, après ces digressions diverses et (a)variées, je finis sur un compte rendu plus classique, avec quelques anecdotes qui vont bien. Vendredi, à La Grosse Boîte, une boutique de jeux très sympa, où que y'a de tout sauf du JdR (alors que le patron est ancien rôliste, sad but true), démo de Sombre pour les ludothécaires et les invités de Créateurs en jeux. Dix joueurs sur une table dans le fond de la boutique pour un Dracula trèèès sympa. En soirée, des démos, euh des animes, à La Ludothèque. Pas moins de cinq parties, du Camlann, de l' Overlord, du Chombre et encore un Dracula (à huit joueurs, celui-là). Samedi, le rush attendu n'a pas eu lieu. Public plus clairsemé, majoritairement des gamins avec ou sans leur mère. Je ne fais pas le forcing niveau recrutement car je suis à la ramasse. J'attaque par un Camlann avec quatre mômes, dont un qui avait déjà joué hier (Esteban, le fils du gérant de La Grosse Boîte, archi-fan de Sombre). Je gagne, les gamins me demandent une partie de plus. Je réponds que j'attends un peu pour voir si d'autres personnes, qui ne connaîtraient pas le jeu, voudraient le découvrir. Comme y'a pas foule, ça n'arrive pas. Du coup, les mômes se repointent. Re- Camlann. Là, ce sont eux qui gagnent. Ils veulent refaire une partie, mais avec des monstres. Parce que Camlann, ça ne fait pas peur (répète en boucle la plus âgée de la table). Truc rigolo, j'ai affiché mes visuels sur le mur derrière moi et les enfants croient qu'il s'agit des scénarios que je propose et qu'on peut choisir comme sur un menu de restaurant. Ouais, ils sont à la Ludo comme chez eux. De vrais habitués. Leur idée n'est d'ailleurs pas tout à fait fausse. Les dessins de Greg illustrent bien des scénars, mais sur le tas, il n'y en a qu'un que je propose en conv, Toy scary. Pas question de le jouer avec les mômes bien sûr, son gameplay est bien trop complexe. Le plus jeune joueur de la table ayant neuf ans, Overlord pourrait seul faire l'affaire. Mais je ne le sens pas. Ils ne connaissent rien au JdR et n'ont pas vraiment le profil gamer. Avec des gamins type Esteban, la transition depuis Camlann n'aurait pas posé de problème. Ct'un p'tit gamer, le gars Esteban (mais il a de qui tenir). Par contre, les trois que j'ai en face de moi n'en sont pas tout à fait là. Je le leur dis. Ils insistent, et la fille continue de répéter en boucle « Sombre ça fait pas peur ». J'avoue, ça me fatigue un petit poil. Le fond du problème est que c'est le genre de public qui exige un animateur frais et dispo. Sauf que là, en milieu d'aprème, je suis loin du compte. Autre souci, Overlord propose de jouer des soldats alliés, dont des Français. Et je sais que ça ne passe en général pas super bien avec les ados et préados issus de l'immigration. Ça ne leur vend pas du rêve, ils préfèreraient jouer des Allemands pour mettre sur la gueule des froggies. D'ailleurs, la fille m'en fait aussitôt la demande. Sauf que non, chérie, à Sombre, on ne joue pas de nazis. C'est une position de principe de l'auteur. Faut poser des bornes aux limites des frontières, sinon c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres. J'ai déjà été confronté à ce type de réaction. Je me souviens notamment d'une anime à Bagneux il y a presque trois ans, avec des collégiens. Durant la journée scolaire et professionnelle du festival Zone Franche. Une cata, cette démo. Le JdR en milieu scolaire, oui, mais sur la base du pur volontariat. Quand les profs obligent leurs élèves à s'asseoir à ta table, et même si c'est fait avec la meilleure intention du monde (éveil culturel, initiation ludique, blablabla), ça a de bonnes chances de produire de la merde. J'évite désormais. À La Rochelle, aucun problème de motivation. Les joueurs sont plus que volontaires. Vu qu'ils ne sont que trois, la limite basse d' Overlord, je pourrais virer les deux prétirés français pour ne laisser que les anglais et les américains. Sauf que je suis tellement crevé que je n'y songe pas. Et y aurais-je pensé que ne l'aurais de toute façon pas fait. Hé, le principe du jeu de rôle, c'est de faire un petit poil d'efforts pour jouer un (je vous le donne en mille) rôle, c'est-à-dire se mettre dans la peau d'un Autre (avec une majuscule pour faire savant, genre universitaire lacanien). Ça te sort la tête du cul, élargit ton horizon culturel, t'aide (un petit peu) à comprendre que les vaches du pré voisin, là-bas derrière la haie (au delà des barres, je veux dire), ne sont pas si différentes. Vu l'époque qu'on vit, on a bien besoin de ce genre passerelles, s'pas ? Je suis le premier à dire que le JdR tient bien debout tout seul, sans alibi culturel ou pédagogique, mais je peux moi aussi faire dans le sociâââl quand je veux. Animateur municipal à zéro euro de l'heure, que je vous dis. Donc Overlord as usual. Et le hasard faisant bien les choses, les deux Français du cast sont tirés par les joueurs. Pas super enchantée de se retrouver avec un Gaulois sur les bras, l'ado. Mais bon, la pilule finit par passer. T'façon, y'a pas le choix : c'est ça ou c'est rien. Or les gamins veulent jouer, donc c'est ça. Comme je l'avais prévu, le contexte (la Seconde Guerre mondiale) et le gameplay rôliste leur passent grave au-dessus de la tête, ce d'autant que je suis trop fracasse pour le leur expliquer pas à pas. La fatigue me rend impatient. Mais c'est pas grave parce que je sais pertinemment que dans ce scénar, la phase de roleplay initiale n'accroche pas les gamins. Avec des joueurs de ces âges, il commence à tourner à partir de la jump scare. Du coup, je soigne mon effet. C'est LE truc qui doit les mettre dans la partie. Je braille comme un goret, bien à contretemps comme il faut, et ça marche du feu de Dieu. Les mômes font des bonds d'un mètre cinquante sur leur chaise et clairement, ça leur plaît. Content, Johan. Alors, ça fait toujours pas peur Sombre ? Gaffe à ce que tu demandes, jeune fille, tu pourrais bien l'obtenir. La suite est fingers in ze nose, avec une grosse baston bourrine et un peu de flottement à la fin lorsqu'il s'agit de fuir (normal). Une partie cool. À la suivante par contre, je me vautre. C'est la dernière avant de repartir et comme Esteban se rassoit à ma table (hardcore fan, hein), je n'ose pas lui infliger un troisième Camlann en deux jours. J'aurais dû pourtant, les gamins de son âge ont une tolérance hyper élevée au replay. Au lieu de ça, je me mets en tête de faire un Chombre. Bad move. D'une, je suis trop crevé pour ce scénar, surtout à cinq joueurs. De deux, il est surdimensionné par rapport aux capacités de la table. Les profils ludiques et les âges sont hyper disparates et dans ces cas là, il vaut toujours mieux se mettre à la hauteur des moins aware. Oui, ça nivelle par le bas, mais la partie tient debout et ça n'empêche pas ensuite d'enchaîner avec une autre, plus exigeante. Double feature power. Sauf qu'avec mon choix de scénar, c'est carrément pas ça que je fais. Bon, j'ai des excuses aussi, et pas que la fatigue. Chombre est calé, mais cela ne fait pas encore très longtemps que je le mène (à vue de pif, une grosse vingtaine de parties) et je commence tout juste à en prendre la véritable mesure. À cerner un peu son public cible, qui n'était carrément pas celui de la table, ça c'est sûr. Résultat, une partie un tantinet poussive, façon gentil pédalage dans la choucroute. Pas la grosse cata, mais le truc un peu mal embrayé, au rythme trop lent et qui donc s'étire en longueur. Par là-dessus, un meneur tellement à la ramasse qu'il n'a que peu de chances de redresser la barre. Je ne saurai jamais si j'y serais parvenu parce que j'explose mon créneau de jeu et suis contraint d'interrompre la partie pour attraper mon train. D'autant plus rageant qu'en fait, il a eu vingt minutes de retard. J'aurais pu le terminer, ce Chombre ! Mon body count9 parties, 50 joueurs, 39 morts. * RemerciementsCe texte vous est offert par les mécènes qui, via Tipeee, soutiennent la production de contenu officiel gratuit pour Sombre. Merci de tout cœur à Glayroc, Chroniques d'Altaride, Alias, Kayaane, Florent, BATRO, Tholgren, furst77, Dorothée, Valentin Thouzeau, Kyorou, pseudo, kF, Vincent. * PromoLes cinq numéros de la revue Sombre sont disponibles. Pour commander, c'est par ici. | |
| | | VIK Maître admin
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| Sujet: Re: Ciné, Horreur, et JDR = Sombre Ven 18 Déc 2015 - 22:18 | |
| Garde la foi, mec ! C'est dur de monter sa boîte et encore plus de la maintenir à flot. Mais c'est une sacrée expérience d'avoir un rêve et d'essayer de le concrétiser. Tu oses un truc dans la vie, alors que la plupart des gens ne franchiront jamais le pas.
Tiens, une petite question puisqu'on est à cette période de fêtes : est-ce que tu as des scénars en lien avec un Père Noël sordide bien sombresque ?
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| | | Johan Scipion gardien
Nombre de messages : 301 Localisation : IdF Date d'inscription : 22/04/2013
| Sujet: Re: Ciné, Horreur, et JDR = Sombre Ven 18 Déc 2015 - 22:41 | |
| - VIK a écrit:
- Garde la foi, mec !
T'inquiète, j'ai l'oeil du tigre. Merci pour tes encouragements, ça fait bien plaisir. - Citation :
- Tiens, une petite question puisqu'on est à cette période de fêtes :
est-ce que tu as des scénars en lien avec un Père Noël sordide bien sombresque ? Rien avec le Père Noël, mais il y a dans Sombre 5 un scénario où on joue des jouets. | |
| | | Johan Scipion gardien
Nombre de messages : 301 Localisation : IdF Date d'inscription : 22/04/2013
| Sujet: Re: Ciné, Horreur, et JDR = Sombre Mar 29 Déc 2015 - 13:29 | |
| Casus Belli 17 est paruEn version .pdf pour les abonnés, du moins. Hop : Quel rapport avec la choucroute, demandez-vous ? Approchez-vous, zieutez un peu mieux. Plus près. Encore plus près. Là, vous y êtes : Ouais, y'a du Sombre dans le nouveau Casus. Un scénario de Laurent Devernay et une interview de ma pomme. Merci monsieur Bob. | |
| | | Johan Scipion gardien
Nombre de messages : 301 Localisation : IdF Date d'inscription : 22/04/2013
| Sujet: Re: Ciné, Horreur, et JDR = Sombre Mar 29 Déc 2015 - 19:44 | |
| Nouvelle contrepartie TipeeeLes tipeurs de Sombre viennent de recevoir le compte rendu d'un quickshot. Un diptyque dystopique en Sombre zéro, qui s'est terminé de manière surprenante par un gros coup de calgon de l'un de mes joueurs. Cela faisait des années que cela ne m'était plus arrivé. Il sera libéré dans le courant de la première semaine de janvier sur l'Internet rôliste. Un euro pour un compte rendu, soutenez Sombre sur Tipeee. | |
| | | Johan Scipion gardien
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| Sujet: Re: Ciné, Horreur, et JDR = Sombre Jeu 7 Jan 2016 - 14:17 | |
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Dernière édition par Johan Scipion le Jeu 8 Avr 2021 - 19:34, édité 1 fois | |
| | | Johan Scipion gardien
Nombre de messages : 301 Localisation : IdF Date d'inscription : 22/04/2013
| Sujet: Re: Ciné, Horreur, et JDR = Sombre Ven 15 Jan 2016 - 0:25 | |
| Sombre 5 fiché sur le GrogIci : http://www.legrog.org/jeux/sombre/sombre-n-5-fr illustration Greg Guilhaumond Merci !* PromoLes cinq numéros de la revue Sombre sont disponibles. Pour commander, c'est par ici. | |
| | | Johan Scipion gardien
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| Sujet: Re: Ciné, Horreur, et JDR = Sombre Dim 24 Jan 2016 - 3:31 | |
| Les mécènes de Sombre ont reçu une nouvelle contrepartieIl s'agit d'un making-of un peu spécial, dont je ne dirai rien si ce n'est qu'il exhale le doux parfum de la fraise. Bientôt sur vos écrans. * Un euro pour un compte rendu, soutenez Sombre sur Tipeee. | |
| | | Johan Scipion gardien
Nombre de messages : 301 Localisation : IdF Date d'inscription : 22/04/2013
| Sujet: Re: Ciné, Horreur, et JDR = Sombre Lun 22 Fév 2016 - 5:24 | |
| 7 démos aux RRX – février 2016 – PalaiseauWâââ, trop cool votre cosplay steampunk ! C'est juste un peu dommage que tout le monde ait le même costume, je trouve...Troisième année aux RRX et c'est la première fois que je n'ai pas la crève. Joie, bonheur et volupté. Bon sang, ça change la vie ! Bosser avec la crève dans le freezer, pardon le grand hall, de Polytechnique, n'est pas tout à fait une sinécure. Cette fois-ci, j'ai pris l'option light : samedi seulement. D'une, le dimanche de l'année dernière avait été hyper trop calme. De deux, je rentre dans un tunnel de convs, qui s'annonce bien long et bien rude. J'enchaîne pas plus tard que le week-end prochain sur le Salon Fantastique. Faut que je me ménage un minimum. Du coup, je rentre chez ouame dans la nuit noire et obscure, avant que les gars torchés n'envahissent le hall, ce qui m'évite les déboires à la Kevin de l'année dernière. Ce n'est pas plus mal, je dois dire. Malgré un après-midi façon Waterloo morne plaine, le bilan de la journée est plutôt bon : sept parties, dont trois Chombre (j'avais des petits trucs à playtester dessus) et même un Dracula à sept joueurs (partie hyper fun, ce n'est pas souvent qu'il n'y a qu'un survivant. J'ai le sentiment de progresser sur la question de l'équilibrage). À part ça, j'ai croisé quelques kopaings, ai eu le plaisir de rejouer avec Piouh et d'entrevoir kF juste avant qu'il ne file mener Chains, son super scénar d'horreur psychologique pour Sombre classic. Toujours sympa de mettre un visage sur un pseudo, même en coup de vent. Niveau orga, rien que du cool : une tétrachiée de jeunes gens en t-shirts rouges, aimables et efficaces. Merci tout plein à Gabriel et son équipe. Mon body count7 parties, 39 joueurs, 37 morts * Les mécènes de Sombre ont reçu une nouvelle contrepartieIl s'agit de Bons baisers de l'Enfer, un compte rendu de quickshot en Sombre max. Une partie bien bourrine et bien fun, menée dans ma cuisine deux jours après Run like an Egyptian, la fameuse séance au débriefing de la moreûûûh. Bientôt sur vos écrans. Un euro pour un compte rendu, soutenez Sombre sur Tipeee. * PromoLes cinq numéros de la revue Sombre sont disponibles. Pour commander, c'est par ici. | |
| | | cdang Maître d'armes
Nombre de messages : 5423 Localisation : Le Havre (Seine-Maritime, France) Profession : Ingénieur en génie des matériaux et génie mécanique Loisirs : Jdr, musique, cinéma, aïkido, iaïdo Date d'inscription : 13/11/2013
| Sujet: Re: Ciné, Horreur, et JDR = Sombre Lun 22 Fév 2016 - 9:43 | |
| - Johan Scipion a écrit:
- C'est juste un peu dommage que tout le monde ait le même costume, je trouve...
Bah, d'un autre côté, l'X, c'est des militaires, c'est quand même eux qui ont inventé la notion d'uniforme. | |
| | | VIK Maître admin
Nombre de messages : 13660 Localisation : Paris Date d'inscription : 31/08/2008
| Sujet: Re: Ciné, Horreur, et JDR = Sombre Lun 22 Fév 2016 - 11:08 | |
| C'était le retour d'X-défilés donc... Sinon Johan, il me semble avoir lu quelque part que tu serais au Festival des mondes de l'Imaginaire à Montrouge cette année ? Ou bien c'était l'an dernier ? Je devrais y être normalement. | |
| | | Johan Scipion gardien
Nombre de messages : 301 Localisation : IdF Date d'inscription : 22/04/2013
| Sujet: Re: Ciné, Horreur, et JDR = Sombre Lun 22 Fév 2016 - 12:38 | |
| - VIK a écrit:
- Sinon Johan, il me semble avoir lu quelque part que tu serais au Festival des mondes de l'Imaginaire à Montrouge cette année ?
Oui : http://www.terresetranges.net/forums/viewtopic.php?pid=13894#p13894 Au plaisir de t'y voir. | |
| | | cdang Maître d'armes
Nombre de messages : 5423 Localisation : Le Havre (Seine-Maritime, France) Profession : Ingénieur en génie des matériaux et génie mécanique Loisirs : Jdr, musique, cinéma, aïkido, iaïdo Date d'inscription : 13/11/2013
| Sujet: Re: Ciné, Horreur, et JDR = Sombre Lun 22 Fév 2016 - 15:19 | |
| - Johan Scipion a écrit:
- Au plaisir de t'y voir.
Vik, je serai toi, cette dernière phrase m'inquièterait… | |
| | | VIK Maître admin
Nombre de messages : 13660 Localisation : Paris Date d'inscription : 31/08/2008
| Sujet: Re: Ciné, Horreur, et JDR = Sombre Lun 22 Fév 2016 - 20:05 | |
| Tu sais cdang, le fameux body count de Johan ne concerne pas de "vraies" personnes.
Hum... d'un autre côté, je ne suis pas tout à fait une "vraie personne".
@Johan : j'espère que j'arriverai à te voir cette fois-ci...
| |
| | | cdang Maître d'armes
Nombre de messages : 5423 Localisation : Le Havre (Seine-Maritime, France) Profession : Ingénieur en génie des matériaux et génie mécanique Loisirs : Jdr, musique, cinéma, aïkido, iaïdo Date d'inscription : 13/11/2013
| Sujet: Re: Ciné, Horreur, et JDR = Sombre Mar 23 Fév 2016 - 13:18 | |
| - VIK a écrit:
- Tu sais cdang, le fameux body count de Johan ne concerne pas de "vraies" personnes.
Tu sais, le scénar d'intro de Terreurs (Gumshoe) commence par un soi-disant jeu…
Dernière édition par cdang le Lun 29 Fév 2016 - 14:32, édité 1 fois | |
| | | Johan Scipion gardien
Nombre de messages : 301 Localisation : IdF Date d'inscription : 22/04/2013
| Sujet: Re: Ciné, Horreur, et JDR = Sombre Lun 29 Fév 2016 - 11:56 | |
| 5 Trucs Sombre sur Tartofrez, le blog de Jérôme LarréBrand m'invite à causer de Sombre dans son chez lui de l'Internet, et moi bien sûr j'accepte. Résultat, un article long comme un jour sans pain que vous pouvez lire ici. * RemerciementsCet article vous est offert par les mécènes qui, via Tipeee, soutiennent la production de contenus gratuits pour Sombre. Merci de tout cœur à Glayroc, Chroniques d'Altaride, Alias, Kayaane, Florent, BATRO, Tholgren, furst77, Dorothée, Valentin Thouzeau, Kyorou, pseudo, kF, Vincent et Peggy. Si ce texte vous a plu et que vous voulez me donner les moyens de continuer à en écrire de semblables, soutenez Sombre sur Tipeee. * PromoLes cinq numéros de la revue Sombre sont disponibles. Pour commander, c'est par ici. | |
| | | Johan Scipion gardien
Nombre de messages : 301 Localisation : IdF Date d'inscription : 22/04/2013
| Sujet: Re: Ciné, Horreur, et JDR = Sombre Mar 1 Mar 2016 - 5:35 | |
| - Sur Casus NO, Inigin a écrit:
- En fait, on pourrait résumer ce 5Trucs par :
1. Ecrivez moins de théorie, jouez plus. 2. Les jeux de rôle sont des ouvrages techniques. On écrit des règles de jeu, pas de la littérature. Si on veut un comportement simple à table, il vaut mieux que les règles soient faciles à mémoriser. 3. Playtestez. 4. Ce n'est pas parce qu'il y a des canons marketing qu'il faut les suivre. Les solutions des autres sont...celles des autres. 5. Les contraintes sont créatives. C'est dans le roc le plus dur que poussent les plus belles roses. - Brand a écrit:
- Je ne sais pas ce qu'en pense Johan, mais je n'en ai pas tout à fait la même lecture qu'Inigin
Que c'est l'intérêt de raconter ce que je fais, plutôt que d'inférer des vérités à portée générale de mon expérience personnelle. Je ne veux surtout pas faire mon Freud lorsque j'écris Sombre. Chacun reçoit et interprète mes articles (je parle bien des articles, hein, la question des règles et des scénarios se pose un peu différemment) en fonction de sa sensibilité et de son vécu rôliste, puis en tire (ou pas) des conclusions personnelles. Parfois, cela me paraît assez, voire très proche de ce que j'essaie d'exprimer. Parfois, c'est, euh, moins proche. :-D Ça me gonfle bien comme il faut quand un podcasteur me fait des procès d'intention sur la base de trucs qu'il a lus de traviole, mais lorsqu'il s'agit de meneurs lambda, un gars ou une fille qui parcourt mes textes pour faire vivre mon jeu à sa table, peu m'importe qu'ils se mettent le doigt dans l’œil jusqu'au genou du bras (le coude). S'ils le font, c'est qu'il y a des raisons à cela, qui sans doute tiennent à leurs goûts, leur culture, leur personnalité et/ou leur vécu rôliste. Ou tout simplement à leurs attentes vis-à-vis de Sombre. Le préjugé rôliste existe. Tout ceci à supposer bien entendu que je sois de mon côté parfaitement clair dans mes explications, ce qui n'est rien moins que certain. Mais posons en hypothèse de travail que je le suis, ça simplifie le raisonnement. Or donc, de mon point de vue, l'essentiel n'est pas que je sois parfaitement compris, mais que ce que j'exprime fasse, d'une manière ou d'une autre, avancer le meneur sur le chemin de son appropriation de Sombre. Je précise que je n'en ai pas toujours été là. Au début, j'avais vraiment l'obsession de la communication zéro défaut auteur-lecteur et ça me mettait une pure pression à l'écriture. C'est la diffusion croissante de Sombre qui m'a décontracté du gland. Quand des gens te causent de ton jeu sans réaliser que tu en es l'auteur, t'expliquent ce qu'est pour eux Sombre, te racontent leurs parties, et que tu n'y reconnais quasi rien de ce que tu fais à ta propre table, forcément ça te fait cogiter. Ça m'arrive de temps à autre en conv, sans doute parce que pas mal de joueurs (souvent un peu jeunes) n'imaginent pas qu'un auteur puisse enchaîner les démos comme n'importe quel meneur bénévole. Je porte un badge qui précise mon nom et ma qualité d'auteur de Sombre, mais il n'est pas grand et pas mal de gens ne le remarquent pas. D'où ces échanges un tantinet surréalistes, passablement rigolos, mais aussi très instructifs. J'en ai pris de la graine. Résultat, j'ai pas mal lâché prise, ce qui me décontracte quand j'écris mes articles. Je crois qu'on le perçoit plutôt bien à la lecture de la revue. Y'a une évolution assez sensible à ce niveau du deuxième au cinquième numéro (le premier ne comportait pas d'article). Désormais, mon idée est d'expliquer du mieux que je peux ce que je fais avec mon jeu, tout en sachant que les gens en comprendront exactement ce qu'ils veulent bien en comprendre. L'objectif est que ça les aide à se faire une meilleure idée de *leur* Sombre. On dit des comédiens de cirque qu'ils doivent trouver le clown qui est en eux. Et bin quand tu mènes mon jeu, faut que tu trouves le Sombre qui est en toi. À la fin de l'édito de Sombre 1, j'invite mes lecteurs à « explorer [leur] côté Sombre ». C'est exactement de cela dont je parle. Alors bon, tout ça n'est bien sûr pas spécifique à Sombre. Tout jeu exige appropriation et tout texte porte à interprétation. Mais quand on écrit à la première personne du singulier, on pousse très ouvertement à la rencontre de subjectivités, ce qui selon moi est, dans le cadre du jeu de rôle, fécond. Parce qu'il s'agit bien de jeu de rôle, n'est-ce pas. J'aurais très certainement une approche différente si je travaillais dans un autre domaine. Mais en JdR, ça me paraît pertinent. Pour moi, l'intérêt du hobby est la rencontre des sensibilités personnelles et leur abrasion réciproque durant la partie. L'humain qui se frotte à d'autres humains dans un contexte ludique. Je pense que c'est ce qui, au delà de la technique et de la fiction, génère l'émotion et le fun. Or moi, l'émotion et le fun, c'est pour ça que je joue. Je précise pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté : tout ce que je viens d'écrire relève de l'avis personnel. Goûts, couleurs, tout ça. Pour être encore plus clair : je ne pense absolument pas qu'il n'y ait qu'une manière de faire. Ce serait très très, mais alors *très* con de l'affirmer. Juste, j'ai trouvé la mienne. Celle qui nous convient bien, à mon jeu et à moi. - Brand a écrit:
- Dans le point 3, tu fais référence à un doc qui t'a servi de feuille de route. Tu l'as gardé ? Il est "montrable" ?
Non, je l'ai détruit. Brûlé, pour être précis. Et c'était important pour moi de le faire. J'explique. C'était une page A4 recto, sur laquelle j'avais listé entre 25 et 30 idées, écrites les unes à la suite des autres, sans ordre particulier. Rien que de la technique, hein. Cela avait trait à tous les compartiments de mon système : créa, résolution, combat, santé mentale, etc. Tout ce qui avait foiré dans les grandes largeurs à ma démo cette nuit-là, à la CJDRA 4. Parce qu'en fait, tout avait foiré. À mesure que je les concrétisais, c'est-à-dire que je réécrivais mon système, je rayais mes idées sur ma feuille. De manière générale, j'aime bien faire des listes de trucs puis les rayer. C'est une bonne manière d'avancer, je trouve parce que ça matérialise le chemin parcouru et celui qu'il reste à parcourir. Visuel et pratique. Forcément, est arrivé à un moment où il n'est plus resté aucune idée sur mon conducteur. Je ne me souviens plus exactement quand c'était, mais le premier Sombre light public, celui de 76 pages, était déjà dispo. Quand je l'ai publié, je n'avais pas encore été au bout de mon A4. Je savais que la version initiale de mon kit de démo était encore un work in progress. Ce WiP a d'ailleurs continué bien après que j'aie eu rayé ma dernière idée. Mon parcours de game design était encore long. Il fut pavé d'un certain nombre d'épiphanies rôlistes, dont certaines assez spectaculaires à l'échelle de mon système, mais j'avais déjà accompli le gros de mon effort conceptuel. Qui s'était avéré colossal. Au point que je ne sais pas si je serais capable de refaire quelque chose de cet ordre aujourd'hui. J'ai pris de l'âge et à mesure qu'on vieillit, on perd pas mal en plasticité intellectuelle et en capacité à se remettre en question. Clairement, je ne suis plus celui que j'étais il y a douze ans. La CJDRA 4 m'a très littéralement retourné la tête. Selon moi, ça tient tout autant à l'atmosphère qui y régnait et aux contacts que j'ai eu avec les orgas et les autres auteurs qu'à ma démo nocturne. Te souviens-tu de notre discussion au petit matin, avant que je reprenne le RER ? Tu étais déjà sur Within et ses chocobos, tandis que Julien expliquait qu'il avait décidé de décaler Warsaw de la Seconde à la Première Guerre mondiale. Quand je suis rentré chez moi et que j'ai écrit mon conducteur, total fracasse après ma nuit de maîtrise, je savais que j'étais en train de foutre à la poubelle dix ans de boulot. Je bossais sur Sombre depuis le milieu des années 90. Depuis ma découverte de Kult et mon incapacité flagrante à le mener by the book. Au début, c'était du pur loisir, de la bidouille rôliste comme en font la plupart des meneurs. Progressivement, c'est devenu plus sérieux, puis carrément très sérieux. Au final, j'ai bossé comme un taré sur cette première version de mon système. Quand je me suis pointé à la CJDRA 4, j'en étais tout fier. Et je me suis viandé bien comme il faut. Comme je ne suis pas trop con, j'ai tout de suite compris que c'était entièrement de ma faute : j'avais fait de la merde pendant dix ans. Pendant dix ans, putain. C'est le genre de découverte qui te déchire bien la tronche. Dans n'importe quel autre contexte, ça m'aurait scié les genoux. Je ne sais pas ce que j'aurais fait. Peut-être que j'aurais tout laissé tomber ? Ou peut-être que, rustine technique après rustine technique, je me serais enfermé dans la complexité de mon système foireux, qui n'aurait sans doute jamais eu d'autre vie qu'à ma table ? Sauf que je ne me suis pas fracassé la tête n'importe où. Je me la suis fracassée à la CJDRA, la conv où que tout le monde venait avec son jeu plus ou moins improbable sous le bras. Quand je suis rentré chez moi, je n'étais pas du tout déprimé. J'étais exalté. Y'avait la fatigue bien sûr, mais aussi l'excitation. J'avais eu une vision. J'emploie un dessein un mot à connotation religieuse parce que ce fut vraiment un truc hyper fort, qui a chamboulé ma vie. Cette vision, c'était une approximation grossière (que je m'emploierais par la suite à affiner) de Sombre tel qu'il existe aujourd'hui. Tout le concept et l'architecture technique, d'un bloc comme ça. Pif paf poum. Putain, dix dans de gros boulot dynamités en une nuit de jeu ! Mon nouveau Sombre, je l'ai construit pierre par pierre sur les décombres de l'ancien. Tabula rasa ou presque. En fait, je n'ai gardé que le thème horrifique et le d20. Du coup, quand je suis arrivé au bout de mon conducteur, il était évident pour moi que je devais le détruire. C'était un acte symbolique, dont j'avais besoin pour solder cette décennie de vains efforts. Je me revois encore le briquet à la main, pleinement conscient d'être en train de tourner une page importante. Lorsque j'ai mis le feu à ce bout de papier, j'avais le sourire aux lèvres. | |
| | | cdang Maître d'armes
Nombre de messages : 5423 Localisation : Le Havre (Seine-Maritime, France) Profession : Ingénieur en génie des matériaux et génie mécanique Loisirs : Jdr, musique, cinéma, aïkido, iaïdo Date d'inscription : 13/11/2013
| Sujet: Re: Ciné, Horreur, et JDR = Sombre Mar 1 Mar 2016 - 9:33 | |
| - Johan Scipion a écrit:
- Sur Casus NO, Inigin a écrit:
2. Les jeux de rôle sont des ouvrages techniques. On écrit des règles de jeu, pas de la littérature. Si on veut un comportement simple à table, il vaut mieux que les règles soient faciles à mémoriser.
- Brand a écrit:
- Je ne sais pas ce qu'en pense Johan, mais je n'en ai pas tout à fait la même lecture qu'Inigin
C'est cool que tu relates ici ce qui se passe sur Casus NO. Casus NO j'y vais plus, et en grande partie à cause d'Inigin. Mais je ne voudrai pas faire d' ad hominem, hein. Donc, je vais juste dire que de ses arguments, j'ai extrait celui avec lequel je suis le plus en désaccord. D'une part parce que je pense que la manière dont sont écrites les choses influe sur la manière de jouer (et je ne suis d'ailleurs pas le seul). Si des règles du jeu sont des procédures, j'ai l'intime conviction qu'une présentation sous forme de liste n'induira pas la même manière de jouer que des paragraphes. De plus, tu as un style propre. Décontracté, assez direct, familier sans être vulgaire, soutenu sans être ampoulé. Sombre écrit par un autre, ça ne serait sans doute pas le même jeu. Ensuite, parce que ce qui me semble le plus important dans tes canards, c'est justement ce qui est autour des règles. Les règles sont importantes, fondamentales (dans le sens « sont le fondement »), mais pourtant, quand j'ai téléchargé Sombre light, j'avais entre les mains un truc simple et clair, mais dont je ne savais pas quoi faire. C'est les scénars, les débriefings et les articles qui m'ont éclairé. Alors certes c'est de l'ordre de « l'ouvrage technique » (par opposition à un roman), mais tout sauf restreint à « des règles du jeu » (même si ça pourrait s'écrire sous forme de règles, tu dis toi-même que tu n'en fais pas des règles, puisque tu ne prétend pas les « imposer »). Enfin, j'ai du mal à voir ce que signifie « avoir un comportement simple à table ». En fait, je ne vois vraiment pas ce que ça peut vouloir dire : faire du pousse-pion et du lance-dé ? Tes articles sur le brifeing et le casting insistent sur le fait d'impliquer les joueurs et d'avoir des éléments qui créent de l'interprétation (du roleplay) et de la narration (liens entre PJ p.ex.). Je pense qu'induire ça sur un groupe inconnu composé en partie de débutants et sur du format très court, c'est tout sauf du « comportement simple à table ». - Johan Scipion a écrit:
Je porte un badge qui précise mon nom et ma qualité d'auteur de Sombre, mais il n'est pas grand et pas mal de gens ne le remarquent pas. D'où ces échanges un tantinet surréalistes, passablement rigolos, mais aussi très instructifs. J'en ai pris de la graine.
- Allegra Geller a écrit:
Hello… Gas.
- Johan Scipion a écrit:
- Lorsque j'ai mis le feu à ce bout de papier, j'avais le sourire aux lèvres.
- Johnny Hallyday a écrit:
- Alluméééééé le feuu
| |
| | | Johan Scipion gardien
Nombre de messages : 301 Localisation : IdF Date d'inscription : 22/04/2013
| Sujet: Re: Ciné, Horreur, et JDR = Sombre Mar 1 Mar 2016 - 14:29 | |
| - cdang a écrit:
- D'une part parce que je pense que la manière dont sont écrites les choses influe sur la manière de jouer (et je ne suis d'ailleurs pas le seul).
Écoute, on est au moins deux. De mon point de vue, la forme compte. La forme du texte, hein, je ne parle pas de la mise en page. Qui elle aussi compte, mais, de mon point de vue toujours, à un niveau moins fondamental. Pour moi, elle a pour but premier de mettre en valeur la forme du texte. Et c'est pour ça que les gabarits à encadrés me hérissent. Pas parce que c'est une contrainte (il y en a toujours, et bien sûr, il en faut. C'est fécond), mais parce que ce n'est pas une contrainte organique. Ça procède d'une démarche commerciale (qu'est-ce qui va faire vendre le canard ?) et non artistique (qu'est-ce qui servirait au mieux le contenu ?). Alors c'est sans doute le littéraire qui parle en moi, mais je suis profondément convaincu que la structure et le style ne sont pas indifférents. Pas mal de rôlistes n'y font pas plus attention que ça. J'entends par là qu'ils n'ont pas conscience que cela influe directement sur leur expérience de lecture et par ricochet de jeu, mais ce n'est pas parce qu'on n'est pas aware de le savoir qu'un truc existe que ce truc n'existe pas. - Citation :
- De plus, tu as un style propre. Décontracté, assez direct, familier sans être vulgaire, soutenu sans être ampoulé. Sombre écrit par un autre, ça ne serait sans doute pas le même jeu.
Merci. - Citation :
- Alors certes c'est de l'ordre de « l'ouvrage technique » (par opposition à un roman)
Mais ce n'est pas sale. Je veux dire, ce type de hiérarchie à deux balles (poésie mieux que roman mieux que nouvelle mieux que jeu de rôle mieux que jeu vidéo) relève très largement du préjugé. Pour te dire le fond de ma pensée, c'est du mépris de classe : l'intelligentsia littéraire qui regarde de haut la culture du peuple. Sauf que moi, la culture pop, c'est mon kif. Ça l'a toujours été et c'est bien parti pour le rester jusqu'à ce que je bouffe les pissenlits par la racine. Du coup, produire de « l'ouvrage technique » me convient pile-poil bien. Ce d'autant que ça ne m'empêche pas d'écrire d'autres trucs à côté, dans d'autres domaines, histoire de varier un peu les plaisirs. Enfin, quand Sombre m'en laisse le temps, hein. ^^ - Citation :
- Je pense qu'induire ça sur un groupe inconnu composé en partie de débutants et sur du format très court, c'est tout sauf du « comportement simple à table ».
Ah oui, clairement. Même dans ses variations les plus simples/basiques, le jeu de rôle me paraît toujours être un média riche et complexe (ce qui explique d'ailleurs en bonne partie pourquoi il continue de m'accrocher autant après tout ce temps). Et je n'emploie pas « complexe » dans le sens « compliqué » (quoique le JdR puisse évidemment être compliqué, il l'est souvent d'ailleurs) mais plus dans le sens « subtil ». Parce que, comme je l'écrivais dans mon post sur Casus NO, le jeu de rôle est fondamentalement une histoire de personnalités humaines qui se frottent entre elles. Et la plupart du temps, elles sont toute une chiée. À ma table en conv, cinq à sept en moyenne, et parfois jusqu'à douze. Je ne prétends pas que toutes les personnalités soient également complexes, y'a des gens plus simples que d'autres, mais mon opinion est que leurs interactions le sont toujours. Les relations humaines, fut-ce dans un contexte aussi cadré qu'une démo de Sombre par son auteur (système rodé par des milliers de parties, scénario playtesté à mort de chez mort, meneur expérimenté et entraîné), c'est toujours assez subtil. Et donc oui, mener une bonne démo flash de Sombre au Salon Fantastique, avec toutes les contraintes que ça implique, n'est carrément pas aussi fastoche qu'on pourrait le penser a priori. Pas l'Everest en tongs, mais pas non plus fingers in ze nose. | |
| | | Johan Scipion gardien
Nombre de messages : 301 Localisation : IdF Date d'inscription : 22/04/2013
| Sujet: Re: Ciné, Horreur, et JDR = Sombre Jeu 3 Mar 2016 - 12:58 | |
| 9 démos au Salon fantastique – février 2016 – ParisSombre, le jeu qui rend dingoooo !photo Caroline Viphakone pour infinite-rpg.com Mon deuxième Salon Fantastique en trois ans. J'avais fait celui de 2014, mais pour une raison que je ne m'explique plus (sans doute un chevauchement de dates avec une autre conv, j'ai oublié), pas celui de l'année dernière. Et bin, c'est toujours aussi sympa ! Plein de gens costumés et même cosplayés, un public plutôt jeune et trèèès agréable, des tas de stands dans tous les coins. Les cultures de l'imaginaire en force. Tout ça en parallèle d'un autre salon, celui du livre ancien. Les mélanges improbables, c'est le Bien. Invité par Opale sur le stand jeu de rôle, j'assure neuf parties en deux après-midis. J'ai séché le vendredi pour me ménager un petit peu car la saison des convs s'annonce bien rude cette année. Je fais un peu de tout, de l' Overlord, du Chombre, du Camlann et même un Grimmies. Essentiellement mes scénars d'initiation car j'ai une large majorité de noobs à table. Plus quelques têtes connues pour faire bonne mesure, les fameux usual suspects. Ça se passe trèèès bien. Les conditions ne sont pas faciles (y'a pas mal de brouhaha), mais les parties sont bonnes et c'est tout ce qui compte. Samedi, je monte un Overlord à l'arrache avant mon créneau, sur une table désertée en avance par son meneur. Un survivant, qui d'ailleurs fut peut-être bien une survivante (me souviens plus trop, j'avoue). Ce sera le seul du week-end car j'enchaîne ensuite huit TPK d'affilée. Longtemps que cela ne m'était plus arrivé. Rigolo tout plein. Sinon, une bonne nouvelle : Chombre tourne vâââchement mieux. D'une, je l'ai mieux en main. De deux, j'ai modifié un micro truc à la suite d'un retour de playtest de Renaud. Et il s'avère que c'est le genre de micro truc qui fait la différence. Merci monsieur Mike. Pour finir, un énorme merci aux blouses blanches d'Opale. Efficacité et coolitude, rien que du bonheur. Super orga, comme d'hab. Mon body count9 parties, 48 joueurs, 47 morts * PromoLes cinq numéros de la revue Sombre sont disponibles. Pour commander, c'est par ici. Un euro pour un compte rendu, soutenez Sombre sur Tipeee. | |
| | | cdang Maître d'armes
Nombre de messages : 5423 Localisation : Le Havre (Seine-Maritime, France) Profession : Ingénieur en génie des matériaux et génie mécanique Loisirs : Jdr, musique, cinéma, aïkido, iaïdo Date d'inscription : 13/11/2013
| Sujet: Re: Ciné, Horreur, et JDR = Sombre Jeu 3 Mar 2016 - 16:09 | |
| Et tu es tombé sur eux : https://www.dailymotion.com/video/x3uhbsl_au-salon-du-fantastique-le-moment-meurice_fun ? | |
| | | Johan Scipion gardien
Nombre de messages : 301 Localisation : IdF Date d'inscription : 22/04/2013
| Sujet: Re: Ciné, Horreur, et JDR = Sombre Jeu 3 Mar 2016 - 18:12 | |
| Nan. Mais je n'y étais pas le vendredi. | |
| | | Johan Scipion gardien
Nombre de messages : 301 Localisation : IdF Date d'inscription : 22/04/2013
| Sujet: Re: Ciné, Horreur, et JDR = Sombre Lun 7 Mar 2016 - 13:26 | |
|
Dernière édition par Johan Scipion le Jeu 8 Avr 2021 - 19:36, édité 1 fois | |
| | | Johan Scipion gardien
Nombre de messages : 301 Localisation : IdF Date d'inscription : 22/04/2013
| Sujet: Re: Ciné, Horreur, et JDR = Sombre Lun 14 Mar 2016 - 15:07 | |
| 15 démos à Ludesco – mars 2016 – La Chaux-de-Fonds (Suisse)Les tentes suisses, c'est bien carré.photo Guillaume Pasquier pour Terres Etranges Johan 2, le re-retour. La dernière (et d'ailleurs première) fois que j'avais mis les pieds à Ludesco, c'était il y a trois ans. J'en gardais un si bon souvenir que je n'ai pas hésité une seconde à accepter leur invitation cette année. On s'y pèle bien comme il faut (putain, les montagnes, c'est clairement pas mon milieu naturel), mais l'orga y est top de chez top, et les gens super sympas. L'événement est transludique (ouais, j'invente des mots car les néologismes, c'est trop du ballon de la hype), c'est-à-dire qu'on peut y jouer à tout et même à n'importe quoi (platal, cartes, JdR, GN, you name it) pendant une grosse cinquantaine d'heures. Non-stop. Bon, moi quand même, j'ai dormi. Parce que deux jours et demi de conv lointaine, c'est bien fatiguant. Fatiguant, mais excellent. Grâce à l'appui logistique des orgas et de Gap, mon fidèle comparse en Helvétie, j'ai pu enchaîner pas moins d'une quinzaine de parties. J'ai mené partout : en salle commune (dans le brouhaha), sur mon propre stand (converti en table de jeu), sous la tente (ouais, ils avaient monté une tente JdR, voyez la photo), et même dans l'espace dédié aux rôlistes (j'ai pas de limites : des fois, je pose du JdR là où on est censé le faire. How weird). Une écrasante majorité de trèèès bonnes parties, une ou deux plus moyennes (à la dernière du samedi, ma neuvième de la journée, j'étais un gros poil à la ramasse), et une poignée de franchement excellentes. Mention spéciale au Grimmies de samedi après-midi. Trois gamins à table (deux filles, un garçon, tous entre 10 et 11 ans) et une mère de famille. Un petit poil largué la maman, mais les mômes étaient au taquet. L'une des filles était à 150 % dans la fiction et c'était super plaisant de jouer avec elle. Excellente partie, nom de Dieu. L'une des meilleures que j'aie menées cette année à Ludesco. Les gamins sont bien sûr revenus à ma table le jour suivant pour un Camlann (qu'ils ont gagné) puis un Overlord, qui fut ma dernière démo du week-end. Un énorme merci aux orgas, tous ces gars et ces filles en t-shirt noir et tablier bleu, qui m'ont facilité la vie de mille et une manières durant tout le week-end. Spéciale dédicace à Laurent, Lionel et Marco, qui se sont particulièrement occupés de moi avant et pendant l'event. Accolade fraternelle et chaleureuse à Gap, qui a tenu le fort (enfin, le stand) durant deux jours, tandis que j'étais par monts et par vaux, exterminant du PJ par paquets de douze. Toujours aussi cool de bosser avec toi, kopaing. Par contre, je ne remercie pas Projets-R, nos voisins de stand, adeptes des effets saucisson-gore, et sponsorisés par une marque célèbre de Viagra pour vieux (à consommer de préférence par piscines entières). Ces énergumènes m'ont fait subir deux jours de vannes pourries au seul prétexte que moi aussi, j'ai un humour de merde. Si ça continue comme ça, va falloir que ça s'arrête ! Faut poser des limites aux bornes des frontières des blagues nulles. Il en va de la survie de la civilisation, nom de Dieu. Allez, prochaine convention dans trois semaines, toujours en Suisse, mais à Lausanne cette fois-ci, pour ce qui sera ma deuxième Orc'idée en deux ans. D'ici là, dans quinze jours, j'assurerai une animation d'une journée à la médiathèque de Lillebonne, en Seine-Maritime. Venez nombreux mourir à ma table. Ça va être fun, je vous assure. Mon body count15 parties, 79 joueurs, 74 morts * PromoLes cinq numéros de la revue Sombre sont disponibles. Pour commander, c'est par ici. Un euro pour un compte rendu, soutenez Sombre sur Tipeee. | |
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| Sujet: Re: Ciné, Horreur, et JDR = Sombre | |
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