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| LE CYCLE DU FORUM (5 ans plus tard) | |
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+3Warlock VIK Voyageur Solitaire 7 participants | |
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dav-ID Maître d'armes
Nombre de messages : 10555 Date d'inscription : 20/06/2007
| Sujet: Re: LE CYCLE DU FORUM (5 ans plus tard) Jeu 31 Mai 2012 - 11:42 | |
| Pris d'un doute horrible qui lui tirait l'estomac, le voyageur se leva de son lit et passa un habit brodé d'or, il ouvrit la porte de ses appartements, constata que ses deux gardes étaient en train de ronfler comme des bienheureux appuyés contre les piliers de granit blanc de part et d'autre de la porte, ces derniers se réveillèrent en sursaut et eurent droit à une remontrance de leur maître. Ce dernier malgré tout, avait l'esprit perturbé par ce doute, il ne resta pas longtemps là et se mit à descendre le grand escalier, traverser un couloir, le pas de plus en plus rapide pour atteindre finalement une grande porte en fer noire portant les armes d'Atalis. VS attrapa une clé d'argent qui pendait autours de son cou par une chaine et l'introduisit dans la serrure. Il poussa le lourd battant droit qui s'ouvrit sans aucun bruit. Un courant d'air froid lui arriva au visage, lui donnant des frissons. Il marcha d'un pas encore plus rapide dans le vaste couloir éclairé par une série de torches accrochées aux murs. Finalement, il arriva dans une vaste salle carré. A chaque fois qu'il venait ici, il ne pouvait pas s'empêcher de pousser un cri d'émerveillement. Cette vaste salle était très haute, plusieurs piliers verts sur lesquels, il pouvait voir des symboles, qu'il n'avait pas encore finit de traduire. Ils racontent l'histoire d'Atalis, des anciens rois et reines, des batailles, ect...En haut de la salle, 4 vitraux de couleurs, filtrant la lumière de la pleine lune et donnant à la pièce une couleur blanchâtre et éclairant de nombreux caveaux en rangs. VS se tourna vers un monument en particulier. Un monument couvert de fleurs et portant un nom sur son devant. Antocidas. Il s'approcha, poussa le lourd socle de marbre vert qui bougea en raclant le marbre. Il poussa un cri d'horreur et de surprise à la découverte du spectacle. Il recula, se demandant si il n'était pas en train de rêver. A la place d'Antocidas, il n'y avait plus qu'une horrible flaque verte, semblable à de la boue et sentant la menthe et l'orange. - Mon fils". Il ne savait pas pourquoi il pensait à lui. Il fît demi-tour et se précipita jusqu'à sa chambre. Il passa en trombe à côté de gardes, surpris de voir leur maître courir dans les couloirs en pleine nuit. Il arriva à la porte de son enfant. Eu la désagréable surprise de voir ses gardes au sol. Ouvrit la porte en grand et regarda vers le lit où dormait Aurélien. Le lit était vide. La fenêtre de sa chambre ouvert en grand, les rideaux blancs flottant au vent. Requiem était étendu sur son lit, apparemment inconscient lui aussi. Le voyageur s'effondra à genoux, ne sachant pas quoi dire. Il resta là, jusqu'à l'arrivée de ses gardes.
Le soleil se leva finalement sur la cité d'Atalis. La nouvelle de la disparition se propagea rapidement comme une trainée de poudre. VS était dans ses appartements, seul, assis sur son fauteuil, ne parlant pas, il pensait à Aurélien et à Antocidas. Requiem était toujours dans les pommes. Son état était stable mais il ne se réveillait pas.
- Grumble", fît en râlant le forgeron, assis sur sa charrette et tenant dans ses mains les rênes pour diriger un jolie cheval blanc qui trottinait joyeusement, le bruit de ses sabots résonnant en échos sur les falaises de couleur rouge sang au bord du chemin. - Arrêtez de râler comme ça mon maître, c'est vous qui avait proposer à VS d'ouvrir une nouvelle forge ici", lui répondit la voix de Guilliban à côté. Et puis je suis certain que le jeune prince sera heureux d'apprendre votre projet. Il a du talent, je suis certain qu'il ferait un bon apprenti. - Peut être, mais il fait trop chaud dans ce pays, je n'aime pas ça, je me demande comment VS fait pour vivre ici". Il venait de boire encore une fois et plaça la gourde à l'envers, il fît la grimace en constatant qu'elle était vide.
Derrière la charrette du forgeron il y en avait deux autres.
- Je vais revoir mon cousin", dit la petite Aurore battant dans ses petites mains, un chapeau pour la protéger du soleil placé sur la tête. - Mais oui ma fille, VS est parti si rapidement la dernière fois, que ça me faisait mal au coeur de voir le jeune Aurélien si triste de quitter le Forum, que j'ai trouvé pas mal l'idée d'accompagné dav-ID qui devait se rendre à Atalis. Même si il a passé son temps à râler depuis que nous avons traversés la frontière". A côté de lui, Sylvia posa sa main sur sa bouche et se mit à rire. Il faut dire qu'il faisait vraiment très chaud dans ce désert de la désolation rouge, du sable, des rochers, des falaises, un oasis de temps en temps, et sinon rien. Il portait bien son nom.
Encore derrière eux, un troisième véhicule, celui de Vic et d'Estelle. Ce dernier faisait son voyage régulier, environ une fois par mois, pour venir soigner les malades et apporter des médicaments aux habitants de la jeune cité. Le côté médical laissait encore à désirer ici. Il est vrai qu'il n'y avait pas encore d'hôpital à Atalis. Dans la charrette, bien a l'abri du soleil, allongé, ses deux pieds nues dépassant par l'ouverture arrière, le maître des jeux Albatur, une guitare à la main, chantait une chanson. En gros il se tapait l'incruste. A côté de lui, le troll Keo, battait des mains en rythme en souriant. Se demandant ce qu'il pouvait bien y avoir à manger dans ce désert aride. Enfin, le maître de la divination Jareth était lui aussi du voyage. Il avait entendu dire, qu'il y avait dans les profondeurs de la bibliothèque de la cité de VS, des documents d'astrologie qu'il aimerait bien étudier. En entendant, il se bouchait les oreilles pour ignorer le boucan infernal des deux compagnons.
autours du convoi, sur son cheval blanc, le guerrier Milos était là, dans son armure d'or et portant une superbe épée à son côté. Il était accompagné par des membres de la nouvelle unitée d'élite Victoria, habillés dans des armures en argent. Ces derniers observaient les abords de la route, la mystérieuse Raven et ses troupes étaient là, quelque part, il fallait se tenir prêt pour une attaque.
Heureusement, la troupe arriva sans encombre en vue de la belle cité et du palais de VS qui resplendissait. C'était toujours un beau spectacle de voir Atalis et le palais des 1000 colonnes. Vaste cité de couleur rouge comme les rochers et les falaises autours. Malgré tout, il y avait un truc particulier aujourd'hui. Alors que d'habitude, la cité était bien vivante. Il n'y avait personne. Le silence total. Seulement les bruits des oiseaux de proie au loin, en train de tourner dans le ciel, attendant la mort d'un animal ou d'un humain pour bondir. dav-ID arrêta son chariot devant le grand escalier du palais de VS. Il descendit, fût rejoint par Milos. - C'est bien calme ici" dit ce dernier en enlevant son casque d'or de sa tête. - Trop même", lui répondit le forgeron. Soudain, un cri, un homme descendit en courant les escaliers pour venir à la hauteur du groupe. Ce qu'il annonça, glaça le sang des voyageurs. Le jeune prince Aurélien avait disparu, enlevé probablement, Requiem dans les vapes, VS était au plus mal, enfermé dans sa chambre et totalement abattu... | |
| | | Voyageur Solitaire Voyageur
Nombre de messages : 11920 Age : 52 Localisation : Un désert Profession : Dieu des voyageurs, arpenteur des mondes Loisirs : Living in another world Date d'inscription : 14/03/2009
| Sujet: Re: LE CYCLE DU FORUM (5 ans plus tard) Jeu 31 Mai 2012 - 16:51 | |
| Ce fût Ayla qui prît les nouveaux arrivants en charge. Malgré son inquiétude depuis la disparition du petit prince, le vieil ennuque escorta les amis de son maître à leurs appartements dans l'aile ouest du palais : une succession de grandes pièces dont les hautes fenêtres étaient fermées par des stores en écailles de tortue pour maintenir la fraîcheur. Des lames de cèdre soutenaient le plafond, des tapis jonchaient le sol, une fontaine bruissait doucement, apportant la fraîcheur et le murmure de l'eau. Sylvia et Estelle passèrent au bain, un peu gênées par la présence des servantes... A Atalis, la pudeur n'était pas la même qu'au Forum de même que la notion de nudité : les esclaves entraient dans le bassin avec leur maître, les frictionnaient, les savonnaient, avant de les sécher et de les masser. VS prenait chaque matin son bain avec ses ennuques même s'il se rasait lui-même par précaution. Les deux jeunes femmes se laissèrent donc aller au soin du bain, un peu gênées et cachant leur sexe de la main, sous le regard amusé et les rires malicieux des servantes. Drapées dans leur serviette, elles s'allongèrent ensuite pour se faire masser, se détendant sous les mains expertes. Les hommes se contentèrent de se rafraîchir et de se changer pendant que la petite Aurore jouait, enchantée, avec le lionceau apprivoisé d'Aurélien. Les ennuques, désemparés par la disparition du prince, se reportèrent sur la petite fille, la comblant d'attentions et de prévenance, sous l'oeil sévère de son père. Dans la salle du trône, l'ambiance était nettement plus sombre. Le désespoir du Voyageur avait fait place à la fureur. Il avait ordonné la mobilisation de la division Impéria : 200 chars de guerre, légers, maniables et robustes atellés à de puissants et fougueux coursiers du sud, le harnais garni de plumes d'autruches peintes de couleurs vives. Chaque attelage comportait un cocher et un guerrier. Chacun de ces 200 guerriers provenait d'une tribu sauvage qui avait fait serment d'allégeance à Atalis autrefois. Des hommes du sud, élevés dans l'art de la chasse et de la guerre, armés d'un bouclier de cuir de buffle durci, d'une lance et d'un sabre à large lame, la tête couronnée de plumes rouge et or. VS avait passé plus de deux ans pour les recruter personellement après son retour à Atalis. Ils avaient répondu à son appel, se soumettant au nouveau roi en souvenir du serment de leurs ancêtres autrefois. - Tu crois vraiment que ce déploiement est nécessaire ? demanda Requiem. Le Voyageur eût un geste d'énervement tandis que Krato et Prato fixaient la cuirasse de leur maître : - Fini de jouer au plus fin. Les éclaireurs ont repéré le campement de ces chiens, sur le plateau de Cerna. Nous y serons dans moins de deux heures et cette fois, je ne leur ferai pas de cadeaux ! Avant la nuit, Raven sera la servante de mes servantes... - Et Antocidas ? Nous savons qu'il est vivant. Contrairement à ce "double" qui s'est introduit dans ma chambre cette nuit... Ténébreuse ne l'a pas raté celui-là... Mais bon, ça m'a fait un choc quand-même... - Je vais le tuer. - Tu ne pourras pas. - Cette fois, si. Les deux frères avaient terminé et VS fixait son sabre à sa ceinture quand Ayla entra, s'inclina : - Majesté, tes amis sont installés et reposés. Dois-je les faire venir ? | |
| | | dav-ID Maître d'armes
Nombre de messages : 10555 Age : 45 Date d'inscription : 20/06/2007
| Sujet: Re: LE CYCLE DU FORUM (5 ans plus tard) Jeu 31 Mai 2012 - 19:27 | |
| - NON !!!!», hurla VS à la surprise de Requiem et d’Ayla. Ce dernier bafouilla et sorti de la pièce à reculons accompagné par Krato et Proto. Ils n’avaient pas l’habitude de voir le maître d'Atalis dans cet état. Il avait déjà eu des coups de colère par le passé, mais jamais de cette intensité. - Voyons mon vieux, calme toi donc, ce n’est pas parce que ton fils a disparu, qu’il faut que tu passes tes nerfs sur nos amis venus du Forum pour te voir », répondit Requiem avec agacement. « Après tout, c’est grâce à Vic et ses soins que je suis si rapidement sur pied et tu devrais… ». - Sort d’ici…Laisse moi seul », coupa sèchement VS en faisant un signe de la main en regardant par la fenêtre, fronçant les sourcils et l’œil sévère. - Très bien, je serais à côté ». Le nécromancien fit demi-tour, passa les portes et pénétra dans la pièce où se trouvaient ses amis. Il s’arrêta pour regarder les visages tournés dans sa direction. On sentait une tension palpable dans la pièce. - Alors… ??...Il refuse donc de nous voir. Tss tss, son comportement est inadmissible », jura Warlock, en posant son verre de vin sur la table si violemment, que ce dernier se fissura et que du vin se mit à couler jusque sur le sol de marbre. - Voyons, tu peux comprendre. Que se passerait-il si Aurore venait à disparaitre dans les mêmes conditions », coupa Sylvia à son mari qui ne répondit rien, elle avait parfaitement raison. Il ne savait pas comment il réagirait si sa fille se faisait enlever. - Il compte partir en guerre contre cette Raven qui dispose d’un camp plus loin et arracher son fils des griffes d’Antocidas », fît Requiem en prenant son casque arborant une tête de mort et en le posant sur la tête pour ensuite se diriger vers la porte de sortie. Sa cape sombre flottant derrière lui. - Attendons donc qu’il se décide à sortir, laissons le réfléchir à la situation et faisons ce pour quoi nous sommes ici », trancha Vic qui eu l’approbation des autres.
Vic et Estelle, partirent donc guidé par Ayla à travers les couloirs du palais des 1000 colonnes vers la zone médicale, pour voir les malades et les blessés et faire l’inventaire du stock de médicaments du palais. dav-ID, qui transpirait à grosses gouttes devait trouver le bon endroit pour construire sa nouvelle forge, il se mît donc en quête accompagné par Guillibran toujours sur les talons. Jareth, se dirigea vers la bibliothèque, non sans avoir une boule au ventre, son pouvoir de divination lui annonçait de funestes évènements pour le futur. Albatur et Keo se demandaient bien ce qu’ils étaient venus faire ici, dans ce trou perdu sans rien, pas même un bar où ils pouvaient pigeonner les clients. Sylvia et Warlock, restèrent devant la porte fermée de la salle du trône où se trouvait VS.
Requiem au lieu de passer par la porte principale du palais et de tomber nez à nez avec Milos, évita les gardes et sorti discrètement par une petite ouverture sur le côté ouest du palais. Il déboucha sur une petite cour déserte où l’attendait son Itikar en train de manger. Lorsqu’il aperçut son maître, il releva la tête et poussa des cris joyeux. Requiem le coupa en posant son doigt sur la bouche et en faisant chut. Il avait un projet en tête et il devait être discret. VS, en se précipitant, risquait de tomber dans la gueule du loup et de voir une partie de son armée se faire écraser. Lui par contre, il connaissait maintenant la position du camp de Raven. Il monta en selle, dégaina ténébreuse qu’il regarda. Et surtout. LUI il aurait le courage et aucun scrupule à tuer Antocidas, chose que VS ne pouvait pas malgré ce qu'il disait. Il tira les rênes et s’envola au raz du sol pour éviter les regards des sentinelles d'Atalis, passa par un canyon aux parois rouge comme le sang. Il prit de la hauteur et de la vitesse en direction du camp...
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| | | Voyageur Solitaire Voyageur
Nombre de messages : 11920 Age : 52 Localisation : Un désert Profession : Dieu des voyageurs, arpenteur des mondes Loisirs : Living in another world Date d'inscription : 14/03/2009
| Sujet: Re: LE CYCLE DU FORUM (5 ans plus tard) Jeu 31 Mai 2012 - 21:18 | |
| Ayla ouvrît les portes de la bibliothèque et s'effaça pour laisser entrer Jareth : - Nous y voici Seigneur. Je suis à côté si tu as besoin de quoi que ce soit. - Merci. Jareth regarda autour de lui la masse incroyable de livres anciens entassés sur les rayonnages. Isolés et coupés du monde pendant des siècles, les ataliens avaient accumulé une quantité de savoir impressionnante... Le Roi des gobelins était venu à Atalis pour une raison précise : il espérait y découvrir le secret de sa naissance. Il voulait savoir pourquoi il avait été abandonné dans cette clairière à peine né, en raison de la tâche de naissance qu'il portait à la clavicule gauche. Ceux qui l'avaient abandonné là l'avaient promis à une mort certaine, ce qui serait arrivé si un groupe de gobelins ne l'avait découvert et emmené avec lui. Après bien des années de recherches infructueuses, le Maître des oracles espérait découvrir ici la signification de cette marque mystérieuse, ses origines, celles de ses pouvoirs et visions étranges. De nombreux voyageurs étaient passés par Atalis autrefois et peut-être l'un d'eux avait-il laissé un écrit, un indice qui mettrait Jareth sur la voie ? Il restait mal à l'aise pourtant dans cette fantastique cité de roche et de pierre rouge striée de mauve, de violet et de rose incendiée de soleil. Et puis, ces ennuques aux silhouettes grâciles, aux gestes précieux et délicats, à la voix de petite fille... Ces deux colosses noirs qui suivaient VS partout comme son ombre et dormaient au pied de son lit... Cette relation trouble entre le Voyageur et Antocidas... Atalis était un monde profondément sensuel avec ses couleurs chatoyantes, ses parfums de cèdre, de poivre rose et de jasmin, cette chaleur... Le désir, le mystère et la passion semblaient flotter entre les monuments séculaires, dans une atmosphère lourde, étouffante, qui faisait regretter à Jareth la simplicité frustre de son village de bois, de boue et de torchis au coeur de la forêt et ses gobelins aux têtes ébouriffées. Albatur, de son côté, était venu avec une idée en tête également : il s'ennuyait ferme au Forum où ses affaires tournaient tranquillement. Trop tranquillement. Alors, pourquoi ne pas créer ici une nouvelle maison de jeu ? Voilà un défi qui l'excitait. D'après les voyageurs et marchands croisés au Forum, la vie nocturne à Atalis était plutôt morne, pour ne pas dire éteinte... Le Maître des Jeux pensait donc de plus en plus à ouvrir une maison ici et à montrer aux ataliens ce que s'amuser voulait dire. Prenant Kéo avec lui, il descendît en ville pour faire un premier repérage. ... Suivi par Prato et Krato, VS se décida à aller saluer ses amis. Il les serra affectueusement dans ses bras, mais gardant le visage fermé et se révélant peu bavard. Il ordonna néanmoins à ses deux guerriers de veiller désormais sur Aurore pendant son séjour. Krato se jeta à ses pieds : - Majesté, laisse-nous venir avec toi, moi et mon frère, et donner notre vie pour toi ! - J'ai confiance en vous deux (ce qui était un mensonge, depuis la trahison d'Antocidas, le Voyageur ne faisait plus confiance à personne), c'est pourquoi je vous confie cette mission. - Alors, nous veillerons sur elle comme nous veillons sur toi. VS ne repondît pas. Il regardait Warlock et Sylvia qui se tenaient côte à côte, main dans la main, radieux, confiants l'un en l'autre. "Oui... Je ne peux pas continuer ainsi... Mon pouvoir est trop fragile, Aurélien n'est qu'un gamin de cinq ans... J'ai besoin d'une femme à mes côtés décidemment, d'une femme forte... D'une reine. Tout roi doit avoir sa reine... Je dois trouver ma reine..." ... Requiem réfléchissait également tandis que son itikar prenait de l'altitude. Quelle émotion de retrouver Atalis restaurée, presque identique à la cité qu'il avait découvert il y a plus de 1000 ans quand VS lui avait sauvé la vie ! Et du coup, une idée folle commençait à germer dans l'esprit du nécromancien : ne pourrait-il pas accomplir semblable prodige avec Absalon, sa ville natale ? Absalon dont Atala était princesse... Requiem avait lui aussi acquis une fortune colossale au fil des siècles. Ce que le Voyageur avait réalisé, ne pourrait-il pas le faire également ? Reconstruire Absalon, y faire venir des gens, la repeupler... Voir à nouveau des caravanes faire halte au Grand Marché pour y négocier l'ambre et l'encens, le jade et la soie, sentir les parfums de fleurs de pêcher et des mandariniers, voir claquer à nouveau les grands étendards de soie carmin dans le bleu dur du ciel au-dessus des toits de tuiles couleur lavande... Et y bâtir un temple magnifique en l'honneur d'Atala afin que le monde se souvienne d'elle pour l'éternité et y régner en son nom... Une folie ? Certes, mais après des siècles d'existence, Requiem n'était plus à une folie près... | |
| | | dav-ID Maître d'armes
Nombre de messages : 10555 Age : 45 Date d'inscription : 20/06/2007
| Sujet: Re: LE CYCLE DU FORUM (5 ans plus tard) Ven 1 Juin 2012 - 15:24 | |
| Perdu dans ses pensées, Requiem ne faisait pas attention à la direction qu'il prenait ni à la vitesse de son Itikar. Il remua nerveusement la tête pour se réveiller et regarda vers le sol. - Ce n'est point le moment pour les souvenirs et les projets du futur. Il ne faudrait pas que je passe à côté du camp de Raven". Il regardait ce vaste désert de la désolation rouge. Ici il n'y avait rien du tout, juste des pierres, des falaises, du sable. Pas une ville à part Atalis et deux ou trois hameaux ici et là. Point de végétation à part une oasis de temps en temps et des cactus. Pas de rivières. Une chaleur horrible. Malheur à qui s'aventure dans cette vaste zone aride. Les ossements au sol témoignent que la mort est partout. Transpirant sous son armure sombre brulante, chauffée par le soleil. Le nécromant se passait encore une fois le bras sur son visage pour enlever la sueur, se demandant si il allait enfin arriver où si le camp avait disparu. Heureusement pour lui, il avait l'œil perçant et il repéra le camp de très loin. Il se posa à environ 500m à l'ombre d'une falaise et en observant si il n'y avait pas de sentinelles. Il descendit de l'Itikar, ses bottes s'enfonçant dans le sable tellement profond, qu'il avait du mal à aligner deux pas. Au bout d'une heure de marche difficile, il arriva au sommet d'une dune surplombant le camp de tentes vertes de Raven, il s'allongea dans le sable pour observer. La première chose qui le choqua, il n'y avait apparemment personne ici. Tout était calme et parfaitement silencieux, trop même. Pas un garde, pas un mouvement mis à part des toiles des tentes en tain de flotter au vent chaud du sud. Requiem se décida à se relever. Ténébreuse dans sa main prêt à bondir et à frapper. Il arriva sans encombre en bas de la dune et se cacha derrière une tente. Non, il n'y avait rien. Pas un bruit. Serait-il arriver trop tard ??? Raven et Antocidas avaient-il eu le temps de partir ??? Peut être arriverait-il à trouver des indices ???. Il se relava. Marcha en direction d'un reste de feu au dessus d'un bout de bout dont le but était de soutenir une marmite. Au sol il y avait de nombreuses traces de pas, de roues de charrettes, partant en direction du nord. - Mille millions de mille zombies. Il n'y a plus personne ici". - HA HA HA HA HA HA HA HA". Ce rire derrière lui, déchira le silence du désert et le fît se retourner, l'arme tendu. Pour se retrouver nez à nez avec Antocidas. Parfaitement vivant. - Mon cher Requiem, quel plaisir de te voir ici, mais tu es seul ??? je pensais voir David aussi, je suis déçu. Enfin, je suis bien content que tu sois venu à ma petite fête et...". Il ne termina pas sa phrase. Requiem, qui n'avait aucun scrupule contrairement à VS, frappa Antocidas et le décapita. Sa tête sauta, libérant un flot de sang...de liquide bleu...Le nécromancien n'en revenait pas. Antocidas bascula en arrière, soulevant un nuage de sable au moment de l'impact au sol. Puis se mit à fondre, libérant une bonne odeur de menthe et d'orange. C'était un piège. Ce n'était qu'une copie comme l'autre nuit. Un nouveau rire derrière lui, il se retourna une nouvelle fois pour tomber à nouveau face à Antocidas. - Et bien, j'étais bon pour perdre la tête HA HA HA HA HA. C'est pas gentil mon vieux". - J'étais content de te voir, histoire que nous discutions du passé et...". - ...j'espérais que nous puissions faire la paix mais...". - ...je vois que tu n'es pas dans de bonne condition pour mécouter". Requiem n'en revenait pas. Ce n'était pas un, mais 4 Antocidas qu'il y avait maintenant autours de lui. Ces derniers avaient tous des épées dans les main et ils se reprochaient de plus en plus de lui. A nouveau un mouvement d'épée qui en décapita deux. A nouveau la même scène. Et voici maintenant 8 Antocidas. Puis 15, 20, 30, 40. Requiem ne savait pas quoi faire, il serrait fortement le manche de Ténébreuse qui vibrait en regardant les Antocidas en train de se rapprocher et essayant de trouver une solution. Même lui, avec ses pouvoirs divin, aurait du mal à s'en sortir. - Quel dommage que mon cher David ne sois pas là pour voir ça. Oui, quel dommage, muah ha ha ha, enfin, ce sera pour plus tard". Une dizaine d'Antocidas bondirent sur Requiem qui allait frapper, se préparant à la mort et pensant à Atala et à Sadastor qu'il allait bientôt rejoindre dans la mort quand soudain. BAOUMMMMMMMMMMMMMM. Une explosion et une vapeur blanche se rependit sur la zone du combat. Aveuglant les copies d'Antocidas et Requiem qui se cachait les yeux avec sa cape. Il releva la tête surpris par l'odeur. - Une bombe fumigène alchimique ?? Mais ??". Il ne termina pas sa phrase, il entendait des bruits d'épées en train de s'entrechoquer, des bruits de corps en train de toucher le sol et des odeurs de menthe et d'orange. Il avait du mal à comprendre ce qu'il se passait mais, il se relava et fît jouer son épée, frappant au hasard tranchant membres, troncs et têtes. Finalement, le combat se termina et le silence s'installa. Il restait malgré tout sur ses gardes, il avait toujours du mal à voir, il ne fallait pas se laisser surprendre une fois de plus par surprise. Enfin, le brouillard blanc se dissipa. Le nécromant tourna la tête et poussa un cri. Devant lui se tenait un homme. Une longue épée dans la main, son armure d'or à tête de lion et son casque portant les armes du Forum sur la tête. - MILOS ??? TOI ICI ???" Le capitaine de la garde d'or, le regardait en souriant, constata qu'il n'y avait plus personne avant de ranger son épée, il s'approcha. - Je savais bien que tu allais essayer quelque chose. Je te connais depuis si longtemps. J'avais repéré ton Itikar dans la cour sur le côté du palais des 1000 colonnes et j'ai attendu. Quand je t'ai vu partir discrètement, je n'ai eu qu'à te suivre de loin. Et j'ai bien fait de te suivre. Tu serais mort maintenant". - Il est vrai que je ne m'attendais pas à ça. Antocidas est vraiment une personne très dangereuse. Quelle idée VS a eu de s'en faire un ami". Milos marchait de long en large du minuscule camp. Personne. Antocidas, Raven, Aurélien, il n'y avait plus un chat ici. - Les rats quittent le navire", dit-il rageusement en frappant dans un pot en terre posé au sol qui s'éclata en mille morceaux contre un rocher rouge dépassant du sable. - Je pensais sauver Aurélien et éviter des soucis à VS, mais j'ai perdu. L'ennemi est trop fort et...QUOI ???". En examinant l'intérieur d'une tente. Il tomba sur un restant de parchemin, bien posé en évidence et portant un nom. Qui provoqua un choc à Requiem. - ABSALON ??". - tu penses qu'ils sont là bas ???". - Je ne sais pas. Peut être, ou peut être pas. C'est peut être un indice laissé par Antocidas". - Il faut rentrer et en parler à VS. Viens, rentrons". - Oui". Les deux amis, retournèrent aux Itikars et s'envolèrent vers Atalis... | |
| | | Voyageur Solitaire Voyageur
Nombre de messages : 11920 Age : 52 Localisation : Un désert Profession : Dieu des voyageurs, arpenteur des mondes Loisirs : Living in another world Date d'inscription : 14/03/2009
| Sujet: Re: LE CYCLE DU FORUM (5 ans plus tard) Ven 1 Juin 2012 - 23:46 | |
| - Absalon ? Quelle folie est-ce là ? Le Voyageur contemplait Requiem avec des yeux où la stupéfaction se mêlait à l'incrédulité. Le nécromancien poussa un soupir et secoua la tête. VS posa une main amicale sur son épaule : - Requiem, tu n'es plus retourné dans ta cité natale depuis ta fuite avec Atala il y a plus de 1000 ans. Te sens-tu vraiment prêt à affronter celà ? - Oui. Vic et Warlock ont raison, je dois exorciser le passé, définitivement... Je ne dois plus fuir mais affronter ce passé pour mieux m'en libérer, pour enfin tourner la page. Mais je ne veux pas y aller seul, je veux que tu viennes avec moi. Le roi d'Atalis se retourna vers ses officiers pour donner ses ordres : - Que la division Impéria se mette en route pour Absalon. Une fois là-bas, elle attendra un signal ou un message de ma part pour s'introduire en ville. ... Absalon... "La cité des magiciens", "La ville du sombre savoir"... L'orgueilleuse métropole dessinait la masse fantastique de ses ruines sur le bleu du ciel vitrifié de chaleur. Située le long des rives du fleuve Mithril, à la croisée des routes et pistes en bordure du désert de la Désolation Rouge, tournant le dos à la Plaine des Lions, la cité déployait ses contours brisés, ses remparts intacts, ses longs quais de brique mauve, ses palais où se côtoyaient autrefois sorciers, prêtres, astrologues et enchanteurs. Bouleversé, tremblant d'émotion, Requiem descendît de son itikar posé sur la vaste esplanade dallée de marbre vert où se tenait autrefois le Grand Marché de Sahta. Ici se retrouvaient caravanes et convois venus des quatre coins du monde pour échanger le poivre, la soie, l'or et l'ambre, l'encens et les brocarts précieux... Mais aussi les livres rares, les manuscrits de Jill le Picte, les écrits de Vathelos l'aveugle, les prophéties de Yoh-Vombis ou les secrets d'Héphaïstion le thaumaturge... Le Nécromancien et le Voyageur tournaient le dos à l'ancien Palais des Rois, face à l'Avenue de Skelos qui menait à un bâtiment gigantesque : de forme circulaire, magnifiquement ouvragé, on aurait dit une large tour qui se serait effondrée sur elle-même. - L'Académie des Magiciens... Là où j'ai fait mes études, murmura Requiem avec émotion. Prenant la main de VS, il l'entraîna vers le monument. En approchant, le Voyageur ouvrît des yeux stupéfaits : toute la surface du monument était entièrement ciselée et gravée de milliers, de millions de hiéroglyphes et de runes, à demi effacés par le passage des siècles, comme un fantastique recueil de pierre à ciel ouvert. Sur plus de 50 mètres de haut, il n'y avait pas un centimètre carré de pierre qui ne fût gravé de glyphes anciens et de formules ésotériques. Bouleversé, tremblant comme en proie à la fièvre, Requiem l'entraîna à l'intérieur. Ils traversèrent les anciens jardins, redevenus une jungle anarchique, les pièces d'études envahies de poussière, les salles de cours, les oratoires abandonnés... Un silence au parfum d'éternité planait sur le bâtiment déserté où étudiaient autrefois magiciens, invocateurs, nécromanciens et alchimistes. VS ne pût retenir une exclamation de stupéfaction et d'émerveillement en entrant dans la salle de cérémonie : au-dessus d'eux s'élevait, intacte, à plus de 30 mètres de hauteur, une fantastique coupole nervurée d'or et recouverte d'une fabuleuse mosaïque verte, bleue et or représentant les constellations et les signes du zodiaque. De petites ouvertures circulaires laissaient passer la lumière qui tombait en faisceaux frémissants sur le sol de marbre jonché de débris. L'émotion était trop forte : oppressé, au bord du malaise physique, Requiem quitta précipitament la pièce pour rejoindre le balcon à la balustre sculptée qui faisait le tour de l'édifice, aspirant l'air brûlant comme un homme en train de se noyer. VS le rejoignit et le prît simplement dans ses bras sans rien dire. Au bout d'un moment, le nécromancien releva la tête et moucha ses larmes : - Ne t'inquiète pas, ça va aller... Je... Je voudrais me recueillir à la Nécropole de Yélitréhom où reposent mes parents. - Bien sûr. Je te laisse, retrouvons-nous ici dans une heure. Resté seul, le Voyageur regarda la ville étendue à ses pieds. Requiem la lui avait décrite bien des fois, mais de la voir vraiment, d'y être physiquement, lui donnait le vertige. Le mystère et un antique savoir semblaient flotter sur les ruines de l'orgueilleuse métropole qui avait ébloui le monde des siècles plus tôt. Atalis n'était qu'une bourgade comparée à cette immense masse de palais, de temples et de jardins, de monuments grandioses et de larges avenues bordées de milliers de statues. Mais l'atmosphère restait oppressante. Absalon n'avait pas été une ville comme les autres... Ici, magiciens et nécromants avaient poussé leur art au-delà des limites, flirtant avec les plus grands tabous et les interdits, perçant les plus sombres secrets. Personne n'avait jamais osé s'aventurer dans ces ruines et même les voleurs les plus habiles et réputés avaient renoncé à venir piller les trésors fabuleux qui reposaient dans les caveaux et les temples endormis... | |
| | | Maximus Ultime Souverain du Chaos
Nombre de messages : 1999 Age : 27 Localisation : Là ou' le mal est à son apogée Profession : Seigneur supréme des ténébres et maitre du chaos Loisirs : Vous fairent souffrir et conquérir le monde Date d'inscription : 04/01/2011
| Sujet: Re: LE CYCLE DU FORUM (5 ans plus tard) Dim 3 Juin 2012 - 0:37 | |
| Mais laissons derrière nous les plaines arides et désolées du désert ou' nos amis tentent de retrouver le fils de VS et allons plutôt jeter un coup d'oeil vers l'ancienne forteresse des Maléfices . Vous deviez bien vous souvenir de ce lieu maléfique , fief du terrible seigneur du mal dans son règne de terreur . Mais , il y'as maintenant 5 ans , 5 longues années qui se sont écoulées , et pendant ce temps , les casernes étaient tombés en ruine , les orques , gobelins et autres avaient abandonnée la forteresse . Les nombreuses maisons n'étaient plus que les repaires poussiéreux des ignobles créatures carnivores qui rodent toujours la nuit , fruits des expériences faîtes dans les laboratoires désormais des amas de ruine et de déchets toxiques ou' se sont formés quelques spécimens de créatures toxiques peu engageante . Tel est désormais la forteresse des maléfices . Nombreux furent les aventuriers qui y pénétrèrent , en quête de trésors et de gloire , mais peu en revinrent vivant . Adrian avait envoyé il y'as trois ans une expédition de 200 chevaliers pour purifier cette terre hostile du mal qui la rongeait , mais seul une poignées de cavaliers , dont la plupart étaient grièvement blessés , revinrent au Forum . D'après les quelques soldats qui ne succombèrent pas à la folie , ils se seraient faits attaqués par une horde de monstres tout droit sortis des plus pires cauchemars . Alors qu'ils tentèrent de battre en retraite , un groupe de Lycanthropes et d'Hommes-Lézard leurs barrèrent la route et éventrèrent leurs rangs . Depuis lors , Adrian à toujours envoyés quelques patrouilles pour surveiller les alentours de la forteresse en cas d'une éventuelle attaque de monstres . Mais au centre même de cette terre cauchemardesque , une tour était restée intacte : Le Donjon Maudit , grand édifice noir indestructible , le lieu ou' le mal est naît dans ce pays . Là-Bas , Asbeth et Baltrox se tenaient devants un grand cercle d'or et de cristal . Quelque chose se formait à l'intérieur . Un vortex d'énergie aussi noir que les abysses des océans prit forme . Le vortex commença à tourner de plus en plus vite , tournant à une vitesse stupéfiante pour l'oeil nu . Des éclairs commencèrent à crépiter , puis une main gantée en surgit . Puis se fit un autre bras métallique , puis une tête portant un sinistre casque ciselé d'or et couronnée d'un diamant noir . Quelques secondes plus tard , Maximus surgit du vortex qui s'éteint aussitôt que le seigneur du mal eut quitté le portail . Asbeth et Baltorx s’inclinèrent respectueusement devant leurs seigneur . Après les cinq ans passés dans les sept royaumes infernaux ( à savoir : Le Royaume de la Bête , le Royaume des Ombres , Le Royaume du Cauchemar , Le Royaume des Glaces , Le Royaumes du Carnage , Le Royaume du Feu et le Royaume du Fléau ) , Maximus n'était plus la jeune personne qu'il était . Il était plus grand , bien plus imposant , beaucoup plus fort . Sur sa tête aux cheveux noirs de jais , le casque royal avait pris la forme d'ailes de chauve-souris cloutée , ainsi qu'une tête de dragon à la gueule ouverte qui laissait voir son visage sûr de soi au regard tranchant . Il portait une grande armure très différente de celle qu'il revêtait autrefois . Les épaulières étaient beaucoup plus large , supportant une cape indigo , le fer était recouvert de quelques lignes d'or et d'éclats écarlates , le tout recouvert de petits clous au niveau de la poitrine . Une ceinture portant une décoration en fer en forme de crâne de taureau ou' était accroché un fourreau d'acier avec des éclats scintillants d'émeraudes et de rubis sur une légère couche de platine . Le fourreau de l'épée était bleu avec une tête de serpent en or à l'extrémité . Maximus était de retour , et beaucoup plus puissant ... mais moins assoiffé de vengeance .
A suivre ... | |
| | | Maximus Ultime Souverain du Chaos
Nombre de messages : 1999 Age : 27 Localisation : Là ou' le mal est à son apogée Profession : Seigneur supréme des ténébres et maitre du chaos Loisirs : Vous fairent souffrir et conquérir le monde Date d'inscription : 04/01/2011
| Sujet: Re: LE CYCLE DU FORUM (5 ans plus tard) Dim 3 Juin 2012 - 14:47 | |
| _ Vous ... vous ne voulez pas vous venger du Forum après ce qu'il vous à fait subir mon seigneur ? Dit Asbeth d'un ton stupéfait . Maximus se leva de son siège et leva le bras d'un geste impérial . _ Oui , je suis bel et bien sûr . Au cours de mon séjour dans les sept royaumes infernaux ou' m'as enfermé Requiem , j'ai pus contrôler ma rage pour la canaliser dans d'autres projets plus ambitieux . J'ai appris durant toutes ces années , qu'il était inutile de régner sur une forteresse à moitié dévastée ou' les habitants vous haïssent comme la peste . Il faut que je regagne le confiance d'Adrian et des autres , ainsi , on seras alliés , on ne se feras plus de guerre ... et celas ne m'empêchera pas de m'en prendre sur d'autres royaumes reculés , du moment que ce n'est ni le Forum , ni Atalis . Baltrox secoua sa fourrure noire avant d'avancer d'un pas vers le seigneur du mal . _ Mon seigneur , votre plan est parfait , nous n'aurons plus à subir des pertes dans la lutte contre le Forum , et nous pourrons conquérir de nouveaux territoires . Maximus avança de quelques pas , puis tourna la tête vers l'homme-oiseau aux plumes bleus et mauves . _ Asbeth , peut-tu me donner un bref résumé de la situation de nos " futurs alliés du Forum " _ J'ai utilisé mon chaudron magique de nombreuses fois pour espionner les seigneurs du forum . Tout est normal mis à part un petit détail plutôt intéressant . Un certains mercenaire du nom d'Antocidas à capturé le fils du seigneur des voyageurs VS . Requiem et les autres sont allés lui venir en aide pour délivrer le petit d'Antocidas et d'une femme du nom de Raven . Ils sont désormais dans une cité antique du nom d'Absalon , un peu plus loin de la cité d'Atalis . _ Fort bien ... Baltrox , tu m'accompagne , nous allons leurs venir en aide . Ce seras la meilleur occasion pour gagner leurs confiance . Asbeth , tu t'occupe de la reconstruction de la forteresse . Fait en sorte que les bêtes qui y pullulent arrêtent de s'en prendre à nos hommes . Baltrox se mit au garde à vous , et Asbeth se baissa avec respect . _ Allons-y général Baltrox , enfourchons nos vouivres et montrons aux régents du forum ce dont nous sommes capables . Direction : Absalon . _ Tout de suite votre sombre seigneurie .
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| | | Voyageur Solitaire Voyageur
Nombre de messages : 11920 Age : 52 Localisation : Un désert Profession : Dieu des voyageurs, arpenteur des mondes Loisirs : Living in another world Date d'inscription : 14/03/2009
| Sujet: Re: LE CYCLE DU FORUM (5 ans plus tard) Dim 3 Juin 2012 - 17:05 | |
| Les couples tournoyaient joyeusement dans la lumière ambrée des milliers de bougies, au rythme effrénée des danses qui s'enchaînaient. Les rires se mêlaient aux conversations et à la musique, résonnant sous les hautes voûtes peintes de la grande galerie. Les fenêtres largement ouvertes laissaient entrer la chaleur et les odeurs miellées de ce début d'été. Adrian lui-même participait à la danse, entraînant présentement Antarès dans le tourbillon d'une volte endiablée. Même Alin semblait détendu et souriait en tournant, sa femme dans ses bras, au rythme des violons, hautbois et flûtes. Dans le brouhaha de la fête, personne ne remarqua l'entrée d'une haute et mince silhouette drapée d'un manteau vert à capuchon rabattu à l'entrée sud de la galerie. L'inconnue attendît que cesse le tumulte de la danse pour se faire annoncer : - Dame Yavanna ! Aussitôt, toutes les têtes pivotèrent au milieu des exclamations de surprise. Les deux femmes elfes qui escortaient la Divine lui ôtèrent son manteau. Ce soir-là, Yavanna portait une toilette fastueuse, conforme à la mode féminine en vigueur à la Cour : son corsage de brocart brun, orangé et brodé de feuilles de dahlias au fil d'or faisait penser à un tourbillon de feuilles d'automne et le même motif se retrouvait sur la lourde et ample jupe qui s'évasait autour de ses hanches comme la corolle d'une fleur ouverte. Ses cheveux noirs comme les ailes d'un corbeau étaient serrés dans un chignon parfait orné d'un camélia d'un blanc neigeux. Ses épaules portaient le magnifique collier de perles à quatre rangs que VS lui avait offert autrefois, 100 perles identiques et d'une pureté parfaite, un bijou célèbre jusqu'à Kalte et tant pis si l'on murmurait que chacune de ses perles avaît coûté la vie d'un plongeur. Les deux superbes émeraudes venues du Labyrinthe de la Mort, offertes par Warlock, ornaient ses oreilles et ses lèvres avaient été passées à la laque de rose. Tout le monde s'inclina respectueusement sur son passage tandis qu'elle avançait à travers les courtisans jusqu'à Adrian. Elle fît une révérence avant de lui tendre sa main qu'il baisa pour la porter ensuite à son coeur : - Voilà la plus innattendue des surprises. - Pour être franche, je suis venu pour te parler. Le roi offrît son bras avec un sourire d'invite : - J'espère que celà peut attendre demain car j'ai la ferme intention de te demander une danse. Rendant le sourire, la Divine posa sa main sur celle du roi et le couple s'avança tandis que tous s'écartaient. ... Warlock se mordît la lèvre en entrant dans la chambre mise à la disposition d'Aurore à Atalis. La petite était assise sur le tapis, habillée comme une poupée précieuse, entourée de jouets, Simba le lionceau apprivoisé d'Aurélien à côté d'elle. Sa petite princesse riait aux éclats entourée des ennuques affectés à son service. Désorientés par la disparition d'Aurélien, ces étranges serviteurs avaient reporté leur affection sur Aurore : ils la comblaient d'affection, de rires et de jouets, l'entouraient d'attentions et la petite, grisée, semblait se transformer en reine des abeilles entourée de sa cour... Ce que n'appréciait pas vraiment son père qui, avec Sylvia, tentait de lui donner une éducation simple sans trop la gâter. Les ennuques étaient adorables avec elle, mais Warlock avait du mal avec ces étranges serviteurs, ces hommes castrés, ni homme ni femmes, à la silhouette androgyne, aux gestes délicats, précieux, et aux voix de petites filles. Sans parler des deux colosses noirs, assis non loin, immobiles, et qui suivaient Aurore partout. Albatur avait entendu en ville des rumeurs sordides sur les deux frères, sur le "tabou" qu'ils auraient enfreint, ce qui expliquait pourquoi leur tribu les avaient chassé, nus et désarmés à travers la savane, les condamnant à une mort certaine. VS les avait découverts, leur sauvant la vie en échange de leur loyauté aveugle. Il était impossible que le Voyageur ne soit pas au courant de leur "crime", ce qui ne l'empêchait pas de les garder à ses côtés. Atalis était décidément un autre monde dont les usages différaient grandement de ceux du Forum. Au fil des jours, VS se révélait de plus en plus Atalien, renouant avec les coutumes et mode de vie de ses ancêtres et Warlock avait du mal à s'y retrouver, comme si le Voyageur qu'il avait connu cédait la place à un autre, inconnu celui-là. Il en venait à se demander si ce séjour à Atalis était une si bonne idée... | |
| | | Voyageur Solitaire Voyageur
Nombre de messages : 11920 Age : 52 Localisation : Un désert Profession : Dieu des voyageurs, arpenteur des mondes Loisirs : Living in another world Date d'inscription : 14/03/2009
| Sujet: Re: LE CYCLE DU FORUM (5 ans plus tard) Lun 4 Juin 2012 - 16:39 | |
| Perdu dans ses pensées, le roi d'Atalis ne détecta une présence qu'au dernier moment et fît un bond souple en arrière, dégainant sa lame. Une femme se tenait, désarmée, à l'autre extrémité du balcon de pierre noire. Elle était grande et solide, ses cheveux blonds flottaient autour de ses épaules, ses yeux étaient sans peur... - Raven ! - Je viens à toi en paix. - Va au diable ! Me prend-tu pour un imbécile ? Soudain, une petite silhouette jaillit de derrière la jeune femme, courant vers VS. - Papa ! Oh, papa ! Stupéfait, le Voyageur reçut son fis dans ses bras avant de l'examiner soigneusement, sur le qui-vive. Non, pas de doute, le petit bonhomme qui se blotissait contre lui n'était pas un double magique ou un sombre artifice. - Me crois-tu à présent ? - Fort bien, je t'écoute mais fais vite... - Je viens à toi car cette histoire va trop loin. Oui, c'est vrai, j'ai accepté d'aider Antocidas quand il est venu me trouver. Mais il est devenu fou, il a basculé dans la démence la plus sombre et il me fait peur désormais. Je suis la "Louve", une aventurière un peu magicienne sur les bords, mais j'ai mes limites. Cette histoire va trop loin. Son but n'est pas, n'est plus le mien. Le Voyageur fronça les sourcils, son bras passé autour de son fils, sa lame prête à frapper au moindre mouvement suspect. - Et quel est donc ton but ? demanda-t-il. - Je suis à la recherche d'un refuge, j'en ai assez de fuir, d'errer sans fin sur les routes et les chemins, toujours poursuivie, toujours traquée. J'ai réussi à devenir la chef de cette horde, des hommes sans patrie comme moi. Pas mal non, pour une esclave violée et reviolée autrefois, sans parler de ça... Elle découvrît une de ses épaules, révélant une marque au fer rouge. La marque des esclaves en fuite. - Continue... - Aujourd'hui, je veux tourner une page et mes compagnons aussi. Nous voulons un foyer, un refuge où nous serons enfin chez nous, pour mettre fin à ces errances. Le roi d'Atalis éclata d'un rire sonore et moqueur : - Par tous les feux du désert ! Me crois-tu fou au point d'ouvrir les portes de ma cité à ta bande de tueurs aux mains rouges ? - Je suis venue à toi, désarmée, et je t'ai ramené ton fils. J'ai laissé ce message au campement pour t'indiquer le chemin jusqu'ici. Mes hommes déposeront leurs armes et je resterai en otage dans ton palais, répondant de leur bonne conduite. Ils camperont devant la ville, au pied des remparts et tu pourras faire abattre le premier qui voudrait franchir le défilé. VS resta silencieux comme s'il tentait de lire en elle. Il voyait une femme farouche et vibrante de vie, mais cassée à l'intérieur, brisée même. Une femme encore plus désespérée que lui ou Requiem. Une femme fatiguée, lasse et qui voulait s'inventer une nouvelle vie... - Attention ! La flèche siffla et se planta dans l'épaule de Raven. La guerrière s'effondra en gémissant et VS se plaqua sur son fils pour le protéger. Redressant la tête, il aperçût Antocidas sur le toit d'en face, l'arc à la main, le visage brûlant de haine avant que ce dernier s'enfuit. Le Voyageur se précipita vers la jeune femme : - C'est bon, elle n'est pas enfoncée profondément, Antocidas n'a jamais été doué au tir à l'arc. Sur ces mots, le souverain d'Atalis ouvrît sa tunique pour en sortir un petit miroir pendu à son cou par un lacet de fils d'or. Il prît le miroir dans sa main et s'en servît pour capter les rayons du soleil avant de les renvoyer vers la plaine, à trois reprises. Un grondement de tonnerre retentît quand les 200 chars de guerre d'Atalis se mirent en route, franchissant les portes de l'antique métropole, remontant les larges avenues poussiéreuses et muettes. Aber Khan, l'un des plus fidèles lieutenants de VS ne tarda pas à rejoindre son maître avec un groupe de ses hommes. - Majesté, est-ce que tout va bien ? Mais c'est le prince Aurélien ! - Emmène-le avec toi, je te le confie. - Et cette femme ? - Veille sur elle et soigne sa blessure. Mais au moindre signe de trahison, tue-la. - Il n'y aura pas de trahison, mes hommes sont regroupés sur la place de Nefta, prêts à rendre leurs armes, souffla la jeune femme. Sourd aux pleurs d'Aurélien qui se débattait dans les bras puissants d'Aber Khan, voulant rester avec son père, VS quitta l'Académie des Magiciens et se lança à la poursuite d'Antocidas. Raven et ses hommes l'avaient abandonné, il était seul désormais... Dans le silence de la nécropole où il se recueillait, Requiem redressa la tête en entendant le grondement des chars d'Atalis entrant dans Absalon. Le signal... Dégainant Ténébreuse et rejetant en arrière son sombre manteau couleur nuit, le Seigneur des Sépulcres se mît lui aussi en route à travers les rues silencieuses. La chasse reprenait enfin. Mais cette fois, le chasseur était devenu la proie... | |
| | | Voyageur Solitaire Voyageur
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| Sujet: Re: LE CYCLE DU FORUM (5 ans plus tard) Mar 5 Juin 2012 - 20:26 | |
| C'est avec une certaine émotion que Yavie entra dans les appartements qui lui étaient attribués au Grand Palais. Elle ne pût retenir un sourire ironique devant ces salons somptueux, ces boiseries, ces motifs floraux partout, ces meubles précieux et ouvragés, ces tentures épaisses... Avec un brin de nostalgie, la Divine effleura du bout des doigts les touches d'ivoire du clavecin, se rapellant l'époque où Vic et Warlock lui enseignaient la musique. Un jappement insistant lui fît ouvrir la porte et elle éclata de rire devant l'animal qui remuait frénétiquement la queue en la contemplant avec complicité. La jeune femme se pencha, prît Tueur dans ses bras et s'assît pour un câlin. Elle ignorait que le chien de Vic avait pris ses habitudes au Grand Palais où il passait ses journées à trotter de couloirs en salons, infatiguable. Quand il trouvait porte close, il jappait sans impatience et il y avait toujours un serviteur, un garde ou un noble qui passait pour lui ouvrir. Une bouffée de musique entra dans la pièce en même temps qu'Adrian : dans la grande salle, la fête continuait. En voyant le chien sur les genoux de Yavanna, se laissant gratter voluptueusement entres les oreilles, le roi éclata de rire : - Yavanna, si tu commences ainsi avec cet animal, tu seras encore là demain ! Il m'arrive de croire que c'est lui le roi ici ! Le souverain s'assît sur un fauteuil proche, le regard interrogateur. La Divine avait demandé à lui parler dés ce soir. - Adrian, tu connais le comte de Magell ? Le roi ouvrît des yeux ronds. Le comte de Magell était un aventurier qui n'avait de comte que le nom. C'était un marin, un explorateur, mais un peu fou, avec un côté fantasque et chimérique. Il était toujours en quête de nouveaux mondes, d'îles fabuleuses, de civilisations perdues et oubliées. Beaucoup le prenaient pour un doux dingue, un peu "fêlé", mais certains le respectaient comme Warlock qui avait dans sa bibliothèque tous ses récits de voyage. Il était toujours en train de courir, de cour en château, pour trouver de généreux donateurs, prêts à financer ses expéditions. - Euh, oui, comme tout le monde. Pourquoi ? - Il est venu me voir. Ecoute, c'est fabuleux ! Il a fait construire un incroyable vaisseau, encore plus perfectionné que le vaisseau solaire du Forum, un vaisseau pouvant aller sous l'eau ! Ne me regarde pas comme si j'étais folle, je l'ai vu de mes yeux à Port-Sable Noir. Une sorte de... poisson de métal, immense, avec des chambres, une cuisine, un poste de pilotage, une bibliothèque... Il est prêt à partir pour faire le tour du monde par les océans, afin de prouver que notre monde est bien sphérique. Le roi secoua la tête, abasourdi : - Ne me dis pas que tu crois les divagations de cet excentrique ! Warlock affirme que la terre est ronde et je le crois, mais là... - Adrian, c'est une formidable occasion de tous nous retrouver, de nous réunir comme au bon vieux temps ! Magell monte une expédition, il recrute des aventuriers pour l'accompagner, il compte partir de la Cité des Voleurs et y revenir à bord du Nautile, son étrange vaisseau sous-marin, après avoir fait le tour du monde ! Quelle aventure ! Nous pourrions nous joindre à lui, toi, moi, dav-ID, Warlock, Vic, Albatur, Néméion... qui sais-je... Je suis passé à Atalis proposer à VS de se joindre à nous. Hélas, ses responsabilités de roi l'en empêchent. Mais nous, nous pouvons ! Adrian resta accoudé à la cheminée de marbre, incrédule : - Yavie ! Ce type est un fou, un illuminé, la tête farcie de rêves chimériques et insensés, toujours à l'affût de la moindre pièce d'or pour financer ses expéditions fantasques. Tu crois vraiment en lui ? La Divine se leva, toute agitée, laissant le chien sur le divan : - Mais oui. J'ai vu son vaisseau, il en a fait la démonstration au Seigneur Azzur, c'est fantastique ! Personne n'en revenait ! Quelle aventure ce serait ! Je suis décidée à proposer à certains seigneurs de se joindre à l'expédition. - Eh bien, libre à toi... Mais ça risque d'être difficile. Beaucoup ne sont pas ici actuellement... | |
| | | dav-ID Maître d'armes
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| Sujet: Re: LE CYCLE DU FORUM (5 ans plus tard) Mer 6 Juin 2012 - 14:48 | |
| Ignorant la situation à Absalon et au Forum, Warlock continuait à marcher dans les couloirs, l’esprit totalement perdu. Il regardait sans voir, les superbes sculptures et les gravures sur les murs et les nombreux piliers du palais des 1000 colonnes. Il croisait des habitants, mais il ne répondait que machinalement aux saluts. Il s’approcha d’une fenêtre et regarda dehors, laissant ses yeux parcourir les rues d’Atalis. Lui qui était si heureux de venir ici avec ses compagnons pour faire plaisir à VS. Mais la disparition du jeune Aurélien, le départ de VS et de Requiem pour Absalon à la poursuite d’Antocidas. Ces choses avaient réduit à néant ses projets. Il n’entendit même pas les bruits de bottes sur les dalles de marbre au sol se rapprocher de lui. C’est lorsqu’une main se posa sur son épaule, qu’il sursauta et qu’il revint à la réalité. Il tourna la tête pour voir un serviteur de VS, en train de souffler bruyamment après sa course folle dans le palais. - Vite, vite seigneur Warlock. Il y a un problème. Ta femme et ta fille, elles sont malades ». - QUOI ??? Vite, guide-moi ». Le grand érudit, se mît à courir à la suite du serviteur, le cœur battant la chamade et une boule à l’estomac. Ils arrivèrent très vite dans une salle à l’arrière du palais, à l’ombre d’une falaise et au frais. Vic se trouvait à genoux devant sa femme couchée dans un lit aux draps blancs, Estelle à ses côtés tenant dans ses mains, un plateau d’argent où se trouvaient un bol d’eau et plusieurs remèdes et fioles de couleurs. - Sylvia ?? Aurore ?? Dites-moi que ce n’est pas vrai ?? Seigneur, choisissez moi mais laissez les vivres, par pitié ». Il s’effondra à genoux, abattu par cette vision. Vic releva la tête et la tourna dans sa direction, affichant un air totalement serein, signe qu’il ne fallait pas s’inquiéter pour l’instant. - Rassure toi mon ami. Ce n’est pas très grave, c’est un début d’empoisonnement léger. Avec le remède que j’ai fais, elles ne risquent normalement plus rien. Le problème. C’est que je ne sais pas d’où vient le mal et… ». Dav-ID pénétra à son tour en hurlant dans la pièce en donnant un violent coup de pied dans la porte, qui pivota et frappa le mur, assommant au passage le serviteur qui se trouvait derrière. Il était transpirant de sueur à cause de la chaleur et à cause du corps immobile de son ami Guillibran dans les bras. Sans attendre les explications, Vic se releva et indiqua un lit libre où le forgeron allongea son compagnon de toujours. Il lui déboutonna la chemise et le docteur appliqua sur son torse, un stéthoscope pour écouter son cœur pendant qu’il lui ouvrait les paupières pour regarder ses yeux. Estelle tenant le nain par le poignet pour sentir le pouls. - Il souffre exactement des mêmes symptômes que Sylvia et Aurore », fît-il en fronçant les sourcils. - Je n’arrive pas à comprendre, nous étions en bas, dans une grande salle qui paraissait parfaite pour aménager la nouvelle forge. Quand d’un coup, il porta sa gourde qu’il venait juste de faire remplir au puit à sa bouche et en bu. Il a alors poussé un râle et il est tombé et… ». - Tu dis qu’il est tombé juste après avoir bu ??? », il venait de saisir le forgeron par les épaules et le secouait vigoureusement. - Oui, j’ai ici la gourde contenant l’eau…». Vic déboucha la gourde en peau de bête et renifla. Son nez expert, pouvait sentir une odeur particulière, une odeur que seule une personne comme lui pouvait sentir. - De l’extrait de mandrague noire », dit-il en regardant Estelle qui sursauta. - Tu es sur de toi ??? », dît-elle. - Oui, parfaitement, il ne faut pas perdre une seconde, hep toi », il fît un signe à un serviteur qui s’approcha « Il faut prévenir les habitants de la cité de ne plus boire d’eau, il y a un poison dedans. Si une personne absorbe trop d’eau, il risque de mourir ». Il tourna la tête vers dav-ID « Vite, montre moi ce puit ».
Le petit groupe traversa le palais en courant jusqu’au jardin d’Atalis. Vaste zone végétale où poussaient de nombreuses fleurs et arbres. VS avait réussit l’exploit de faire apparaître la végétation au milieu de ce désert aride. Vic se pencha au dessus de l’ouverture obscure. Il ramassa le petit sceau en bois posé sur le muret en pierres rouge et le fît descendre en tournant une manivelle. Il le remonta remplit à raz bord d’une eau claire et limpide, mais dont l’odeur était la même que celle de la gourde. - La réserve d’eau est empoisonnée ». Un frisson parcourra les membres présents. La réserve d’eau empoisonnée.
C’est une rivière partant du fleuve Malström, qui coule à environ 500 km d’ici. Qui passe par un vaste cayon et s’enfonce ensuite dans les profondeurs du sol. Avec le temps, l’eau a creusée un vaste réservoir, assurant la vie dans ce petit coin de désert. Mais sans eau, c’est la mort à plus ou moins long terme d’Atalis. Vic attrapa la corde reliée au sceau et s’attacha solidement avec. Il demanda une torche allumée. Demanda ensuite à Warlock et Dav-ID de tourner la manivelle pour le faire descendre. Il fallait qu’il sache d’où venait-le mal. Il se retrouva au dessus du trou béant et obscur. Descendant doucement. Regardant la corde avec angoisse de peur qu’elle lâche et qu’il tombe dans le réservoir. Heureusement pour lui, la profondeur n’était pas très importante. Il arriva rapidement dans une grande caverne au dessus d’une eau obscure et tranquille. Il ne pouvait pas savoir la profondeur exacte de l’abysse, il en eu des frissons. Avec sa torche il essayait de voir aussi loin que la lueur pouvait lui permettre. Il y avait un bruit étrange au loin. Une sorte de ronronnement et un clapotis d’eau. Il pouvait distinguer vers le sud, la limite de la grotte et une sorte de petite plage. Le bruit venait de là. Ni une, ni deux, il jeta sa torche dans cette direction. Cette dernière tomba sur la plage. Juste à côté de quelque chose d’étrange. Une sorte de gargouille en pierre, crachant un liquide mauve. Liquide mauve, plus odeur particulière. - De la mandrague noire, voila d’où vient le mal ». Il cria pour demander à ses compagnons de le remonter. Son cri se répercutant en mille échos dans la caverne. Une fois à la surface. Il secoua la tête et expliqua à ses amis ce qu’il avait vu. Ces derniers, l’écoutaient sans rien dire. Qui avait installé cette gargouille et pourquoi ?? Qui était suffisamment mauvais pour vouloir du mal à VS et à Atalis ?? La réponse était évidente et elle sorti en même temps de toutes les poitrines. - Antocidas. Maudit chien », hurla Warlock en furie, frappant le sol avec son pied. - Le problème », enchaina Vic, « C’est que si nous laissons cet appareil en place, la cité est condamnée. Il reste encore des réserves d’eau dans les citernes de secours. Mais nous ne savons pas combien de temps ça va durer. » Monter une expédition pour chercher de l’eau à 500 km ??? il ne fallait pas y compter. Trop loin et trop dangereux d'affronter le désert et ses créatures des sables. Trouver un moyen de détruire l’appareil et de purifier l’eau ??? pourquoi pas, mais il fallait d’abord trouver les ingrédients et surtout, en trouver suffisamment à cause de la taille colossale du réservoir. Partir vers la frontière et ramener de l’eau d’un lac se trouvant en bordure du désert ??? Attendre une éventuelle pluie (en sachant qu’il ne pleuvait pratiquement jamais )??? Ils se regardaient sans savoir quoi faire. - J’ai peut être un moyen ». Ils se tournèrent vers la personne qui avait parlé. Jareth était là. Tenant un livre ouvert dans sa main et une carte de tarot dans l’autre. Depuis quand était-il là ?? - Parle donc, le temps presse », fît Warlock agacé. - Il existe, dans les profondeurs de l’océan. Une cité du nom d’Aquaria. Dans cette cité, se trouverait une pierre qui aurait le pouvoir fabuleux, de purifier les poisons ». Cette fois, le grand érudit ne tient plus, il se mît à rire comme un dément. - Une cité dans les profondeurs de l’océan. Encore plus ridicule que l’idée d’aller chercher de l’eau à 500 km d’ici. Et comment faire pour aller sous l’océan, toi qui es si malin ?? ». - Ne t’inquiète pas, j’ai eu une vision cette nuit… ». - Vé, le voila qui repart avec ça…Les visions de mr Jareth, ho ho ho ». - …J’ai envoyé un message par télépathie ce matin à Yavanna, elle devrait normalement arriver bientôt ici avec une solution et un moyen d’atteindre les profondeurs ». Ils se regardaient tous, en se demandant si le maître des divinations n’était pas simplement fou…Ce dernier, affichait un sourire mystérieux...
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| | | Voyageur Solitaire Voyageur
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| Sujet: Re: LE CYCLE DU FORUM (5 ans plus tard) Mer 6 Juin 2012 - 18:00 | |
| Le char était stationné à l'écart des ruines monumentales d'Absalon. Aurélien y était assis, ses petites jambes battant dans le vide, les yeux rouges d'avoir pleuré. A côté de lui, Aber Khan le considérait en silence, maussade. Pauvre gosse... Le roi ne s'en occupait guère, ne ressentait pas grand-chose pour ce fils non désiré. Il voyait en lui un héritier, une responsabilité, mais pas un fils. Le petit n'avait pas connu sa mère, morte à la naissance et il grandissait avec un père absent, trop occupé à gérer sa cité pour se préoccuper d'un gamin avec lequel il ne ressentait pas d'affinités. Tout celà finira mal pensa le brave officier. Il faut que notre roi se trouve une reine, une femme forte qui puisse le décharger du fardeau du pouvoir, laisser au père et au fils le temps de se connaître... Les pas précipités d'un soldat hors d'haleine... - Seigneur Aber ! L'eau a été empoisonnée en ville ! C'est la catastrophe ! Horrifié, l'officier écouta le rapport du messager tandis que les hommes regroupés autour de lui le regardaient, livides. Aussi énergique que son maître, Aber Khan bondît sur son char, prenant les rênes et hurlant : - 50 chars avec moi ! Je rentre à Atalis avec le prince, il faut éviter la panique ! - Et la femme, Seigneur ? L'officier regarda la belle Raven assise à l'ombre, le visage interrogateur. - Elle vient avec nous. ... A Atalis, l'affolement régnait, la nouvelle s'était répandue comme une traînée de poudre. Les bains étaient fermés, l'accès aux puits condamné, la garde déployée dans les rues. Au palais, la situation était plus stable : la ville possédait trois sources, une principale (et empoisonnée), et deux autres plus petites (pures) alimentant le palais et les réservoirs de secours. Le vieil Ayla avait fait ses calculs : en limitant la consommation à un litre par jour et par personne, les réservoirs de secours pouvaient durer trois mois. Après... ... Adrian descendît de cheval, abasourdi, trop stupéfait pour parler. Devant lui, un engin immense, stupéfiant, entrait majestueusement dans le chenal de Rhymer dans un sillage d'écume pour rejoindre le Lac des Songes. Une sorte de "poisson" de métal, impressionant, avec deux hublots circulaires et immenses en guise d'yeux. La "bouche" était en fait l'ouverture d'une immense cale où étaient parqués les canots de sauvetage et le matériel. Le fantastique engin glissa lentement le long des quais où les gardes maintenaient la foule curieuse à l'écart. Le vaisseau s'arrêta enfin, puis une écoutille s'ouvrît sur le dessus, laissant apparaître son capitaine. Le comte Magell était un homme d'une cinquantaine d'années, au visage encore jeune et bronzé malgré ses cheveux poivre et sel. Toujours mince et solide, il sauta sur le quai éclaboussé de soleil pour baiser la main de Yavanna avec la souplesse d'un page. - Divine, j'ai bien reçu ton message et me voici. Roi Adrian... Abasourdi, le roi ne répondît pas, fixant le vaisseau sans pouvoir en détacher le regard. Magell eût un sourire : - Fabuleux, n'est-ce pas ? Je l'ai conçu d'après les plans laissés par une civilisation disparue et trés avancée, trouvés dans les ruines d'un temple, sur une île oubliée au cours d'un de mes voyages... - Et... Et il peut aller... sous l'eau ? - Oui, assurément Majesté. Veux-tu le visiter ? Fasciné, Adrian parcourût le fantastique vaisseau de métal à deux étages. Salle des machines (remplie de poulies, engrenages, roues dentées et autres), chaudière, couloirs, dortoir de l'équipage, cuisines, réserves, portes étanches coulissantes... Sans oublier les cabines, le bureau, la bibliothèque, pourvues de hublots comme la salle de pilotage, située à l'avant. Un astucieux jeu de miroirs permettait de voir en surface quand l'engin était sous l'eau et deux lanternes immenses placées derrière les "yeux" permettaient d'éclairer la route en plongée.. Un univers incroyable, fantastique, de verre, de métal, de bois et d'acier où les appareillages les plus étranges côtoyaient les boiseries précieuses, les tapis et les meubles ouvragés. 120 marins expérimentés, de l'eau et de la nourriture pour six mois, un piano dans la cabine du comte, du champagne d'Anarie millésimé, des armes en quantité... Rien ne manquait pour le départ. | |
| | | dav-ID Maître d'armes
Nombre de messages : 10555 Age : 45 Date d'inscription : 20/06/2007
| Sujet: Re: LE CYCLE DU FORUM (5 ans plus tard) Mer 6 Juin 2012 - 20:55 | |
| Requiem sautait très rapidement de toit en toit comme un chat agile se réceptionnant avec souplesse. Observant le sol, à la quête du moindre signe lui indiquant la direction qu’avait pris ce chien d’Antocidas. La nuit était tombée sur les ruines d’Absalon, il avait passé un bon moment à méditer sur le tombeau de ses parents, il en avait oublié les heures et le rendez-vous avec VS. Cette cité si animée à l’époque, n’était plus que silence et désolation. Il repensait au temps où il vivait ici. Ce qu’il voyait lui faisait mal au cœur. Il fallait vraiment qu’il fasse quelque chose, comme VS qui avait fait revivre Atalis. Il sauta d’un toit et atterrit dans un petit jardin. Les ruines indiquaient qu’il y avait à l’époque, une fontaine et des statues. Il s’imaginait, les gens en train de marcher dans ce lieu paisible, à l’ombre des arbres. Les rires des gens, les amoureux en train de s’embrasser, des peintres en train de réaliser des toiles et des saltimbanques en train d’amuser les enfants. Il n’y avait plus que des fantômes. Il était tellement perdu dans ses pensées, qu’il ne réalisa qu’au dernier moment, qu’une flèche d’argent venait en direction de son cœur. Il bondit sur le côté, la flèche lui traversant sa cape en faisant un trou et en allant se briser contre les restes d’un mur. Le maitre des ombres, tourna la tête et aperçu Antocidas, en train de s’enfuir par l’ouverture béante d’un immeuble. - Maudit, je vais te tuer », gronda Requiem en courant à la suite du traitre et en s’engouffrant dans l’ouverture. Il se trouvait dans un long couloir. Sautant par-dessus les colonnes au sol et les débris. Traversant plusieurs toiles d’araignées. Finalement, au bout de sa course folle, il déboucha sur une immense pièce éclairée par des torches. Un vaste pentacle était tracé sur le sol. Il entendit un rire lugubre. Au sommet des ruines d’un escalier, Antocidas le regardait, les bras croisés sur la poitrine. - Bienvenu à ma fête mon cher. Je suis certain que David ne devrait plus tarder lui aussi ». Il claqua des doigts, le pentacle se mît à briller fortement d’une lumière rouge sang. Requiem, qui tenait Ténébreuse dans les mains, senti ses doigts se desserrer malgré lui. Il lâcha le manche de son épée qui tomba au sol dans un bruit métallique. Son corps ne lui obéissait plus du tout. Il ne pouvait plus bouger, plus parler, juste écouter Antocidas en train de réciter une sorte d’incantation. Il sentait ses paupières se fermer. Il tomba dans le néant.
VS était lui aussi en train de courir dans les rues de la cité. Se demandant où était Requiem qui n'était pas venu au rendez-vous. Et surtout, pensait à Antocidas et si il aurait le courage de le tuer de ses propres mains comme il l’avait dit. Certes, il avait enlevé son fils et essayé de le tuer. Mais il avait passé de bons moments avec lui. Il y avait toujours une sorte de lien entre les deux hommes, un lien que les autres ne pouvaient pas comprendre. Il ne savait pas, non, il ne savait vraiment pas si il pourrait le tuer. Soudain, alors qu’il arrivait lui aussi au centre de la placette. Il entendit une voix l’appeler. - David, comme je suis heureux de te revoir, viens ». Il releva la tête, pour voir Antocidas debout, au sommet d’un monticule, dans une robe flottante au vent frais de la nuit, lui faire des signes de la main. - Antocidas, attend », dit-il en levant sa main devant lui. - Viens, viens ». Il s’engouffra dans une ouverture. Le voyageur se précipita à sa suite, traversa un long couloir, sautant par-dessus les colonnes et les débris, traversant les toiles d’araignées, il arriva dans une vaste pièce. Eclairées par des torches. Au sommet des ruines d’un escalier, Antocidas le regardait, les bras croisés sur la poitrine et en souriant. - Mon ami, si tu savais la joie que j’ai à te voir ici, nous avons des tas de choses à nous dires, mais avant ça, j’ai quelqu’un à te présenter ». Il leva son bras en direction d’une porte qui s’ouvrit en grinçant. Laissant passer, un être que VS connaissait bien. Son corps entouré d’une Aura bleu. - Requiem, toi ici ??? ». Mais le maître des zombies, ne semblait plus l’entendre. Il marchait vers lui comme un automate, les yeux brillants d’une lueur rouge comme le sang. Il tenait fermement son épée dans les mains. Il se rapprochait de plus en plus. - Requiem ??? Que fais-tu ??? C’est moi mon vieux, VS ». Requiem semblait ne pas l’entendre, il se rapprochait toujours un peut plus, pendant que VS reculait. Jusqu’à arriver contre la paroi d’un haut mur en pierre à moitié défoncé et laissant filtre un air glaçial. Le nécromancien était proche, tout proche, il levait son épée au dessus de sa tête prêt à frapper. Soudain, Requiem abattis avec force son arme. Il y eu un claquement et des étincelles, lorsque sa lame rencontra celle de VS qui était à genoux en position de défense. - Requiem, écoute moi, Requiem, c’est moi…Maudit chien d’Antocidas, qu’à tu donc fais ??? Je vais te tuer, je n’aurais aucun scrupule à le faire», dit-il en regardant le dément au sommet de son escalier en train de rigoler devant ce spectacle et en essayant de résister à la puissance de son ami qui l'attaquait…
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| | | Voyageur Solitaire Voyageur
Nombre de messages : 11920 Age : 52 Localisation : Un désert Profession : Dieu des voyageurs, arpenteur des mondes Loisirs : Living in another world Date d'inscription : 14/03/2009
| Sujet: Re: LE CYCLE DU FORUM (5 ans plus tard) Mer 6 Juin 2012 - 23:24 | |
| Cette fois, ce fût un combat que les dieux eux-mêmes auraient envié... Requiem et Voyageur Solitaire avaient plus de 1000 ans : ils avaient accumulé pendant ces longs siècles toute l'expérience de centaines, de milliers de combats, sur terre comme sur mer. Ils avaient participé à des rixes de taverne, des combats de rue, des duels et des campagnes impériales. Les mouvements se suivaient, se succédaient, trop rapides pour que l'oeil puisse les suivre, les lames sifflantes semblaient le prolongement naturel des deux combattants, se heurtant, se séparant, sifflant à nouveau... Aucun des deux adversaires ne parvenait à prendre l'autre en défaut dans ce combat de géants qui avait pour témoin les ruines silencieuses d'une métropole oubliée. Au bout d'un moment pourtant, VS commença à faiblir : ces cinq ans passés à régner l'avaient affaibli, privé de cette vie libre et ardente qui était son oxygène. Il recula, ses gestes se firent moins précis, plus hésitants... Avec un cri de rage, le Voyageur se dégagea et, contre toute attente, lança son arme vers Antocidas. Le mercenaire, pris au dépourvu, reçut la lame dans l'épaule et partît à la renverse. Immédiatement, Requiem s'arrêta et regarda autour de lui, comme au sortir d'un mauvais rêve : - Par les sept enfers, que... VS bondît vers Antocidas à terre, ramassa son arme et la brandît... Puis l'abattît avec rage sur le sol à quelques centimètres de la tête du mercenaire. - Rhaaaaaaa ! Par les feux du désert ! Je ne peux pas ! Antocidas en profita pour se dégager et se retrouva devant Requiem qui lui barrait le chemin. Le Seigneur des Sépulcres tendît Ténébreuse devant lui : - Tue-le ! L'épée d'acier noir s'envola, comme animée d'une vie propre et siffla vers Antocidas. Ce dernier se jeta à terre et la lame passa en sifflant entre ses omoplates avant de se ficher dans le bois épais d'une porte où elle resta plantée, vibrant, essayant de se dégager. Antocidas percuta Requiem de plein fouet, l'entraînant à la renverse sur le sol de pierre noire : - Voyons ce que tu vaux sans ta maudite épée ! - Va au diable ! Le nécromancien tendît la main et un rayon d'un bleu spectral en jaillît, envoyant rouler Antocidas. Mais ce dernier se relevait déjà, rapide et vif comme un chat sauvage. Il donna un solide coup de poing et cette fois, Requiem, épuisé par son précédent combat, ne pût l'éviter et tomba à terre. Le mercenaire se jeta sur lui, écumant et le visage défiguré par la haine, brandissant dans sa main un débris de pierre pour lui faire éclater le crâne... La lame jaillît, transperçant Antocidas entre les omoplates et ressortant de deux pieds de sa poitrine en vibrant. Le guerrier resta figé comme une statue pendant ce qui sembla être une éternité, se découpant dans un rayon de lune. Un filet de sang coula de sa bouche, ses doigts lâchèrent la pierre. Avec effort, il se retourna lentement pour regarder avec incrédulité VS qui se tenait derrière lui. - Nooon... C'est... c'est impossible... Le geste que fît alors le Voyageur fût le plus difficile de sa vie : il saisît la poignée de son arme et la retira d'un coup sec. Antocidas s'effondra et roula sur le sol poussiéreux avant de s'immobiliser à jamais. Cette fois, il était bien mort. Sans un mot, VS s'évanouit comme une chandelle que l'on souffle et retomba sur le corps ensanglanté comme s'il voulait l'étreindre une dernière fois. | |
| | | Voyageur Solitaire Voyageur
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| Sujet: Re: LE CYCLE DU FORUM (5 ans plus tard) Mar 12 Juin 2012 - 10:30 | |
| Le paysage était stupéfiant : la large rivière aux eaux vertes et profondes serpentait entre deux parois de granit couleur feu, ne laissant à leurs sommets qu'une mince déchirure de ciel bleu vibrant de soleil. Semblable à une grande libellule silencieuse, l'embarcation progressait lentement dans ce couloir minéral et austère, plongé dans le silence des grands espaces. A l'avant, assis et tenant Aurore émerveillée contre lui, Warlock regardait défiler les murs de roche fauve, orangé et ocre de chaque côté, écrasé par la masse, la puissance du paysage. Le Grand Erudit se tourna vers Ayla qui venait de le rejoindre : - Ayla, où sommes-nous donc ? - C'est la rivière Septa-Sanhar, la rivière du "serpent qui danse" en atalien. Elle sinue ainsi à travers les gorges et les canyons jusqu'à notre destination... que nous ne devrions pas tarder à atteindre. Warlock jeta un coup d'oeil en arrière : étendu sur une couverture de soie, protégé par un baldaquin de voiles légers, VS reposait, toujours inanimé, figé, tel que Requiem l'avait ramené à Atalis trois jours plus tôt. Prato et Krato se tenaient assis de chaque côté de leur maître, tels des chiens fidèles et attentifs. A l'arrière, dav-ID et Guilibran (ce dernier allait mieux également) contemplaient les alentours en silence. Soudain, ce fût Sylvia qui poussa un cri d'émerveillement : devant eux, la rivière débouchait brusquement sur un petit lac aux eaux vert-jade et scintillantes, entièrement entouré de hautes falaises infranchissables comme celles d'Atalis. Les rameurs cessèrent leur travail et remontèrent leurs rames à la verticale, laissant l'embarcation dériver lentement. A l'autre extrémité de l'étendue d'eau se dessinait une rampe d'accès en pierre ocre et au-delà, une ouverture dans la roche. Ayla eût un sourire : - Nous y sommes, voici le palais d'été des anciens rois d'Atalis. La Cour y venait autrefois pour s'y reposer et s'y baigner pendant la canicule. Notre roi y vient de temps à autres pour y méditer. Warlock mît pied à terre, posa Aurore et regarda autour de lui. Le palais d'été était accessible uniquement par la rivière. Il s'agissait d'une version miniature de celui aux 1000 colonnes et, effectivement, l'intérieur en était frais et ombragé. Mais, comme le remarqua le Forgeron en aidant Gilibran à descendre, il était impossible d'y vivre sans amener de provisions, en l'absence de toute terre cultivable dans cet univers de roche, de pierre et d'eau chauffé de soleil. Prato et Krato suivirent, portant avec d'infinies précautions le corps de VS pour aller le déposer dans sa chambre. Sunkmanitu descendît, faisant cliqueter ses colliers et Sylvia se tourna vers lui, indécise : - Tu es sûr de toi, Dieu des Chamanes ? - Oui Noble Dame. C'est le lieu qui convient pour la cérémonie pour laquelle on m'a fait venir. Cette nuit, j'invoquerai les forces des ancêtres-rois de VS pour qu'ils viennent à lui et le tirent de ce sommeil, de ce choc où la mort d'Antocidas l'a plongé. Ici est le lieu et le moment. Sylvia rejoignît Warlock et la petite. L'Erudit contemplait le vol d'un milan solitaire qui planait au-dessus du lac, de cette "arène" de roche dont le plan d'eau était le centre, comme l'iris vert d'un grand oeil orangé. - C'est incroyable... Absalon, Atalis... Il y a donc des lieux aussi fabuleux, venus du passé, encore chargés d'une telle beauté, d'une telle majesté, d'une si grande spiritualité... Minuit. La lune éclairait le lac de reflets d'argent scintillant et de poussière d'étoiles. La masse fantastique des falaises se découpait sur le bleu-nuit du ciel nocturne, les torches crépitaient en tourbillons d'étincelles. Au bord de l'eau, le corps de VS reposait, nu, entouré de dizaines de bougies, au centre d'un pentagramme complexe tracé par Sunkmanitu. Ce dernier, revêtu d'une incroyable tenue chamarrée et colorée, couvert de breloques et de parures barbares, plaça de petites runes de pierre gravées du symbole de Vie sur le corps du Voyageur : le front, les yeux, le nez, les oreilles et la bouche, le coeur, le sexe, les mains et les pieds... Puis il se concentra et entonna l'invocation. Derrière lui, les autres attendaient, silencieux. Au début, il ne se passa rien. Puis les assistants frémîrent... Un souffle étrange, semblant venir de nulle part et de partout à la fois se leva brusquement, les étoiles brillèrent avec un éclat plus fort, plus violent, de puissantes forces élémentaires se mettaient en place, les bougies vacillèrent... Sunkmanitu tendît ses bras tatoués vers le ciel et rejeta la tête en arrière pour lancer un cri. Un cri sauvage, primitif, ni humain, ni animal et qui résonna entre les falaises. Le souffle se fît plus fort, on croyait discerner des formes étranges, fantastiques et tourbillonantes qui s'approchaient, glissant sur les eaux sombres comme des serpents... - Maître, murmura Guilibran, je crève de trouille... ... A Atalis, la situation s'était stabilisée. La majorité de la population était constituée de mercenaires et de guerriers, habitués à une vie difficile. L'eau potable était rationnée au palais et un litre par personne distribué chaque matin, les femmes, enfants, vieillards et malades servis en priorité. La présence de Requiem et du Grand Guérisseur dans les murs rassurrait également. Au-delà du défilé, les hommes de Raven s'étaient établis, désarmés et surveillés en permanence. De son côté, la "Louve" résidait au palais sous étroite surveillance. En regagnant sa chambre cette nuit-là avec son escorte, elle tomba dans les couloirs sur Aurélien, pieds-nus, son lionceau dans les bras. Surprise, l'aventurière eût un sourire : - Eh bien, jeune homme, en voilà une heure pour courir dans les couloirs... - Mon lionceau s'était échappé... T'es Raven, c'est ça ? Un sourire suivi d'un signe de tête affirmatif. Aurélien semblait hésiter, avec cet air attentif des enfants quand ils jugent quelque chose d'important. - Tu es une maman ? Stupéfaite, Raven resta silencieuse avant de répondre par la négative. Le petit eût un air déçu : - Tant pis... J'aimerais bien avoir une maman pour jouer avec moi... La mienne est partie quand je suis né et papa dit qu'elle ne reviendra pas... plus jamais... Bien sûr, il y a marraine Sylvia, mais c'est pas pareil... Emue, touchée, Raven s'accroupît pour être à la hauteur du petit bonhomme : - Moi aussi, je n'ai pas connu ma maman ou trés peu. Des méchants l'ont t... lui ont fait du mal quand j'étais petite et m'ont séparé d'elle et de mon père aussi. Et je ne les reverrai jamais. Mais si tu veux, je peux jouer avec toi. Le visage d'Aurélien s'illumina mais une voix affolée et haut perchée retentît soudain quand apparût un des ennuques du prince : - Prince ! Enfin te voici ! Tu sais bien que tu ne peux quitter ta chambre tout seul ! Aurélien hésita, le visage crispé, se mordillant la lèvre. Puis il osa : se redressant de toute sa taille et bombant le torse, tentant d'imiter son père, il répondît : - Tu peux te retirer. Les gardes de l'escorte et l'ennuque en restèrent figés de stupeur. Aurélien s'énerva, tapa du pied et cette fois, on eût vraiment l'impression d'entendre son père : - J'ai dis "Tu peux te retirer !" Toujours stupéfait, l'ennuque s'inclina et se retira. Le petit prince se retourna vers Raven : - C'est vrai, tu veux bien jouer avec moi ? La guerrière éclata de rire en prenant le petit par la main sous les yeux inquisiteurs des gardes qui leur emboîtèrent le pas : - Toi au moins, tu sais ce que tu veux ! Nous allons bien nous entendre, je crois. | |
| | | Voyageur Solitaire Voyageur
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| Sujet: Re: LE CYCLE DU FORUM (5 ans plus tard) Jeu 14 Juin 2012 - 0:54 | |
| La cérémonie se poursuivait, les incantations s'enchaînaient, la voix de Sunkmanitu résonnant entre les falaises immenses : - Rois et reines d'Atalis, souverains d'autrefois ! Venez à moi, venez à votre descendant ! Frémissant, Warlock vît se tordre au-dessus des eaux sombres du lac d'étranges ondulations lumineuses, semblables à des serpents phosphorescents, ondulant vers le rivage. Un vent de plus en plus violent et glacé soufflait en rafales, les bougies s'étaient éteintes... Un tourbillon de lumière d'un bleu spectral vînt envelopper le corps du Voyageur. Ce dernier frémît, tressaillît, les muscles se contractèrent, le visage se crispa... Les étranges ondulations lumineuses semblaient danser autour de lui... Puis, soudain, elles entrèrent en lui par le nez, la bouche, les yeux, les oreilles... Le corps nu vibra comme électrisé, se souleva, les yeux s'ouvrirent brusquement comme ceux d'un cadavre reprenant vie. Puis tout s'arrêta, brusquement, comme une chandelle que l'on souffle. Un silence étrange suivît, chargé d'un sentiment d'apaisement, de sérénité. Epuisé, tremblant, Sunkmanitu se laisa tomber à terre tandis que le roi d'Atalis se relevait lentement, comme au sortir d'un rêve indistinct, nébuleux. - Que... Que s'est-il passé ? Où sommes-nous ? - Au palais d'été Majesté, fît Prato en enveloppant son maître dans un ample manteau de soie rouge. Alors Guilibran hurla : - Attention ! Là-haut ! Une flèche siffla et vînt se planter dans l'épaule de Sunkmanitu. Le chamane s'effondra, poussant un gémissement. Des ombres apparurent sur les hauteurs des falaises, des flèches sifflèrent... - Les hommes-sable ! cria Ayla. Warlock dégaina son épée et poussa Sylvia vers l'entrée du bâtiment pendant que dav-ID se précipitait pour soutenir Sunkmanitu : - Vite, à l'intérieur, rejoins Aurore ! Prato prît VS dans ses bras et suivi par son frère, se rua vers le palais. Ayla poussait Sylvia devant lui, dav-ID suivait soutenant le chamane blessé, Guilibran trottinant derrière lui, Warlock fermant la marche. On referma les lourdes portes de cèdre et on poussa la barre de bois qui servait de verrou. Pendant que la baronne se précipitait dans la chambre d'Aurore, VS recouvrait ses esprits, allongé sur un divan de pierre rouge : - Les hommes-sable... Ils sont redoutables, ils peuvent prendre la forme du sable et s'infiltrer partout, par la moindre fente, le moindre espace, avant de reprendre forme humaine une fois l'obstacle franchi... Warlock et dav-ID se dévisagèrent à la lueur des lampes d'argile. Le Forgeron demanda : - Y a-t-il un moyen de les vaincre ? - L'eau... Ils ont peur de l'eau, elle les transforme en boue et les réduit à l'impuissance. Warlock se redressa, se mordant la lèvre : - Imbéciles que nous sommes ! Il fallait rester prés du lac. En nous réfugiant ici, nous nous sommes piégés comme des rats dans une souricière ! - Impossible de sortir, objecta Guilibran tout en pansant la blessure de Sunkmanitu, ils nous cribleront de flèches depuis les falaises. Un hurlement retentît soudain et Warlock blêmît : - Sylvia ! Talonné par dav-ID, l'érudit se rua dans la chambre d'Aurore. Plaquée contre le mur, la petite terrifiée dans ses bras, la baronne faisait face à une étrange créature humanoïde entièrement drapée de voiles couleur sable qui se dressait, menaçante, sabre à la main. Warlock poussa un cri et frappa. Instantanément, la créature disparût, ou plutôt implosa en un tas de sable qui se répandît et glissa sur le sol de pierre avant de se reconstituer un peu plus loin. - Par les dieux, quelle diablerie est-ce là ? jura dav-ID. Au même moment, plusieurs ruisselets de sable s'infiltraient dans le bâtiment, glissant comme des serpents sous la porte, à travers le moindre interstice, la moindre fissure, avant de reprendre forme humaine une fois à l'intérieur... | |
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| Sujet: Re: LE CYCLE DU FORUM (5 ans plus tard) Ven 15 Juin 2012 - 10:17 | |
| Les couples tournaient et évoluaient au rythme de la musique sous les lumières des inombrables lampes. C'était le bal d'au-revoir avant le départ de la grande expédition qui partirait à la recherche de la Pierre de Purification des Profondeurs, afin de sauver Atalis, à bord du Nautile. Yavanna en prendrait le commandement, accompagnée d'Antarès, Oorgan et Donald. Le fantastique vaisseau récupérerait Warlock, Jareth et dav-ID sur le chemin. Le lieu et l'heure de rendez-vous avait été fixée et un message en ce sens envoyé à Warlock. Mais Adrian avait décidé d'y ajouter un membre supplémentaire... Assis sur son trône ouvragé, le roi attendait une certaine danse, bien particulière. Quand les musiciens entamèrent les premières notes du menuet, Adrian sourît et se leva pour se mêler aux danseurs. Le menuet était une danse assez élaborée, à bases de figures complexes, ordonnées par les indications du "maître de danse" : - Cavaliers et cavalières : présentez et dansez ! Les couples se formèrent, tournant ensemble, une main dans le dos, l'autre tenant celle du partenaire. Tout en évoluant lentement avec sa cavalière (la femme de Milos), le roi jeta un coup d'oeil vers Némeion. L'officier, tout sourire, tournoyait avec la femme de l'ambassadeur de Durenor (qui passait d'ailleurs pour sa maîtresse d'après la rumeur). Adrian se rapprocha à coup d'évolutions discrètes, attendant le bon moment... - Cavaliers et cavaliers, cavalières et cavalières ! C'était le moment, assez court d'ailleurs, où les hommes faisaient un tour de danse entre eux, les femmes entre elles. Adrian s'arrangea pour se retrouver face à Némeion, plia son bras gauche dans son dos et tendît sa main droite pour en poser la paume sur celle de l'officier avant de commencer à tourner. - Néméion, j'ai des ordres pour toi. - Je t'écoute, Majesté. - Je n'ai aucune confiance en Magell. Il a littéralement envoûté Yavanna avec ses histoires chimériques. Tu vas te joindre à l'expédition et le surveiller. Je te fournirai une pierre de vision qui te permettra de rester en contact avec moi. L'officier jeta un oeil vers la Divine : radieuse dans sa robe de satin vert laurier brodée de fils d'or, elle riait en dansant avec la femme d'Albatur. - A tes ordres, Majesté. - Cavaliers : reprenez cavalières ! Les couples se reconstituèrent, Adrian prît Yavanna par la taille, la souleva doucement pour la faire tourner autour de lui avant de reprendre sa main. La Dame des Bois le regarda longuement : - Est-ce que tout va bien ? - Cavaliers : faîtes tourner cavalières ! - Oui, trés bien... Encore un tour... Les danseurs se retrouvaient face à face, mains dans les mains... La danse s'achevait. Les partenaires s'inclinèrent l'un devant l'autre alors que résonnaient les dernières notes. Dans le parc, une chouette hulula longuement dans la nuit tiède. | |
| | | Voyageur Solitaire Voyageur
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| Sujet: Re: LE CYCLE DU FORUM (5 ans plus tard) Ven 15 Juin 2012 - 22:58 | |
| Le lourd marteau de guerre de dav-ID frappa. Et ne frappa que du sable... Le guerrier se reconstitua immédiatement un peu plus loin. Warlock poussa Sylvia et Aurore dehors : - Vite, hors d'ici ! On ne peut rien contre eux ! Pars devant avec la petite ! - Mais toi ? - Fais ce que je te dis pour une fois ! rétorqua l'Erudit en parant un coup de sabre. Terrifiée, la baronne partît en courant dans le couloir, tenant la petite terrorisée dans ses bras. A un coude du couloir, elle tomba sur les autres, conduits par VS, Guilibran soutenant Sunkmanitu blessé. Prato et Krato étaient touchés également, un sang rouge coulant sur leur peau noire ébène. - Par les feux du désert, tu es là ! fît le Voyageur avec soulagement. Vite, au réservoir ! Suivant le roi d'Atalis, le groupe se dirigea vers un escalier de pierre sombre descendant vers les profondeurs. Derrière eux, un groupes d'hommes-sable accourait, sabre au clair. Les fuyards arrivèrent au réservoir : une grande salle souterraine, humide et plongée dans la pénombre, occupée par une pièce d'eau sombre à laquelle on accédait par une volée de marches. VS poussa Sylvia vers les escaliers : - Descend au bord de l'eau avec la petite, ils n'oseront pas t'attaquer là-bas, vite ! - Maman, j'ai peur ! pleurnicha Aurore. - Allons, sois courageuse ma chérie, montre à maman que tu es une grande fille. Ayla passa devant pour ouvrir la voie, tenant la main de Sylvia : - Par ici Maîtresse... Attention, les marches sont glissantes... En haut, les hommes-sable débouchèrent soudain. VS évita la charge du premier d'un bond souple. La créature bascula en avant, emportée par son élan et tomba dans le réservoir dans une gerbe d'éclaboussures. Immédiatement, elle se transforma en une masse de boue épaisse qui se mît à flotter mollement. Guilibran dévia une lame de sa hache et riposta, son arme ne rencontrant que du sable et du tissu. Prato et Krato se rangèrent devant leur maître désarmé pour le protéger, le recouvrant de leur corps imposant. Sunkmanitu avisa alors plusieurs seaux de bois emplis d'eau, en saisît un et en jeta le contenu sur une des créatures. Cette dernière partît en arrière avant de se transformer en une flaque de boue et de tissu mouillé. Guilibran jeta sa hache et s'empara d'un autre seau pour faire de même. Les hommes-sable reculèrent précipitament et refluèrent dans le couloir. Au même moment, Warlock et dav-ID apparurent, titubant et haletant, couverts d'entailles. - Vite, en bas, au bord de l'eau ! hurla VS. Le groupe descendît rapidement les marches pour rejoindre le bord de l'eau. Sylvia se jeta dans les bras de Warlock sans faire attention à ses vêtements déchirés et poissés de sang. Non loin se trouvait une barque attachée à un poteau de bois. - A bord, vite ! ordonna VS. Il y a un accès plus loin qui relie le réservoir à la rivière. Alors que le groupe montait précipitament à bord, des flèches sifflèrent depuis le haut de l'escalier. Sylvia s'était plaquée contre le fond de la barque, Aurore contre elle, Warlock la protégeant de son corps. Prato reçut une flèche dans le dos et s'effondra en gémissant... Mais la barque s'éloignait rapidement et se trouvait hors de portée désormais. L'embarcation s'engagea lentement dans un sombre et étroit tunnel voûté creusé dans la roche. Hormis les pleurs d'Aurore, un silence ténu régnait et dav-ID eût la désagréable impression d'être à bord de la nef du Passeur des Enfers... Mais bientôt, un flot de lumière les inonda et la barque déboucha à l'air libre, se retrouvant sur la rivière. Le jour se levait en une débauche de couleurs incroyables, teintant les falaises immenses de rose, de blanc orangé et de fauve, faisant scintiller les eaux couleur jade. Le groupe accosta sur la berge opposée, se mettant à l'abri sous un piton rocheux à l'ombre bleutée. - Il ne faut pas rester ici, haleta Warlock en tamponnant ses blessures. - Plusieurs d'entre nous sont salement amochés, grogna Sunkmanitu. Le Forgeron se tourna vers VS : - Tu connais les lieux mieux que nous. Où nous mettre à l'abri ? - Il y a un endroit, prés d'ici... Un petit temple consacré au scorpion, le protecteur d'Atalis et de ses rois... L'endroit est protégé par un puissant sortilège, un enchantement qui les empêchera de nous y poursuivre. dav-ID et Guilibran aidèrent Prato à se relever, Ayla récupéra Aurore pour reposer un peu Sylvia et le groupe se mît rapidement en route à travers le paysage déjà écrasé de chaleur et de lumière. Ils progressaient depuis peu lorsqu'une volée de flèches siffla depuis les hauteurs. Tout le monde se plaqua contre la paroi, le coeur battant. Au même moment, Prato s'écroula, un filet de sang à la bouche. Sunkmanitu se pencha pour examiner sa blessure, secoua la tête : - La flèche à probablement touché le poumon... Son propre sang va l'étouffer... - Le temple est tout prés, fît VS. Krato se pencha pour prendre son frère dans ses bras : - Partez devant, nous les retiendrons ici le temps qu'il faudra. - C'est de la folie ! Ils vont vous massacrer ! rétorqua Guilibran. Mais dav-ID lui posa la main sur l'épaule avec un signe de tête négatif. Le guerrier à la peau sombre se tourna vers VS : - Maître, permet-nous de mourir pour toi. Je n'abandonnerai pas mon frère. La gorge serrée, le Voyageur hocha la tête avant de les serrer tour à tour dans ses bras et de leur donner sa bénédiction. - Merci Maître. Auparavant, la Dame nous donnera-t-elle un baiser pour nous souhaiter bonne chance ? Emue aux larmes, Sylvia posa un doux baiser sur le front des deux guerriers. Warlock lui prît la main pour l'entraîner : - Viens chérie... Allons, viens... Le groupe arriva enfin au temple, un petit bâtiment creusé dans la roche rouge sombre. Les fuyards entrèrent, hors d'haleine, et dav-ID referma les portes, poussant la lourde barre de métal. Le Voyageur se laissa tomber sur le sol de mosaïque avec un soupir : - Nous sommes hors de danger maintenant. L'enchantement qui protège ces lieux les empêchera d'y pénétrer... Plus loin s'ouvrait une vaste pièce circulaire taillée dans la roche. En son centre trônait sur une estrade de pierre mauve un magnifique scorpion géant, sculpté dans le cristal le plus pur avec tout l'art d'une civilisation oubliée. Le fabuleux arachnidé de cristal étincelait dans la pénombre, comme une présence vigilante. VS se redressa, traversa lentement la pièce et alla se blottir entre les immenses pinces.
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| | | Voyageur Solitaire Voyageur
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| Sujet: Re: LE CYCLE DU FORUM (5 ans plus tard) Mer 20 Juin 2012 - 14:23 | |
| Pendant que les plus valides soignaient les blessés, Warlock se préoccupait de sa fille. Saoûlée de larmes et de peur, la petite s'était endormie dans les bras d'Ayla. Le vieil ennuque eût un sourire tandis que Warlock caressait les cheveux d'Aurore : - Elle dort, je veille sur elle Seigneur. Occupe-toi de ta dame. Le Grand Erudit eût un sourire pour le vieil ennuque et alla s'asseoir à côté de Sylvia, passant un bras protecteur autour de ses épaules. Il la sentît trembler contre lui, les nerfs à fleur de peau comme un animal craintif : - Est-ce que ça va ? - Je ne sais pas... C'est... C'est difficile... - Je sais ma chérie, je sais, fît-il en resserrant son étreinte. Sa blessure pansée, Sunkmanitu se leva et rejoignît la pièce centrale, levant les yeux vers le magnifique scorpion de cristal qui scintillait dans la pénombre : - Incroyable... Le scorpion d'Atalis, tel qu'il est cité dans les légendes, dans les écrits de Skelos ou les textes de Vathelos l'Aveugle... Ce sont tes ancêtres qui l'ont réalisé ? Le Voyageur, assis entre les pinces, adossé à l'autel de roche mauve, secoua la tête : - Non, c'est un présent des rois d'Absalon. Autrefois, une reine d'Absalon aimât en vain un de mes ancêtres. En gage de son amour éternel, elle fît réaliser cette oeuvre par ses magiciens et la lui offrît, afin de veiller sur lui et ses descendants... Pendant ce temps, dehors, se glissait un groupe d'une vingtaine de spadassins. Ils avançaient en silence, avec des mouvements souples, furtifs... Il ne s'agissait pas d'hommes-sable : à leur tête venait Thuron, de la tribu nomade de Thulé. Thuron était un jeune chef orgueilleux et ambitieux qui rêvait de fédérer toutes les tribus du désert de la Désolation Rouge en une seule, sous son autorité. Autant dire que le retour de VS et la résurrection d'Atalis avaient anéanti ses rêves. Depuis, il vouait une haine farouche au Voyageur. Quand il avait appris que ce dernier et ses amis avaient subi l'attaque des hommes-sable et s'étaient réfugiés au temple du scorpion, il avait su que l'occasion qu'il attendait depuis cinq ans était arrivée. Si VS mourrait, son fils était encore trop jeune pour lui succéder, Atalis s'effondrerait alors dans l'anarchie... Thuron arriva à l'entrée arrière du petit temple. Comme tous les nomades, il connaissait parfaitement ce bâtiment qui émergeait des sables brûlants et des dunes poudreuses. Sur un signe discret, un de ses hommes crocheta la serrure et le groupe entra en silence... L'attaque prît tout le monde par surprise. Sylvia hurla tandis que Warlock la poussait derrière lui avec Ayla et Aurore, Guilibran abbatît sa lourde hache, du sang et des entrailles éclaboussèrent les murs, dav-ID, blessé, recula jusqu'au mur, titubant, son marteau glissant de ses doigts sans force. Bousculé, VS heurta l'autel et roula, à moitié assommé. Sunkmanitu se précipita vers lui. Du sang coulait du front du Voyageur mais il était encore conscient : - Le scorpion, vite ! haleta-t-il. Sans comprendre, le chamane leva les yeux vers la sculpture immobile. VS grogna : - Pas celui-là ! Ma... Ma bague... Sunkmanitu saisît fébrilement la main gauche de VS et ôta la lourde chevalière en or frappée d'un scorpion que VS ne quittait jamais. Hébété, il regardait sans comprendre le scorpion de cristal qui semblait... attendre. Alors que le combat prenait un tour desespéré, le shamane vît alors l'orifice, comme une serrure, qui ornait un coin de l'autel. Suivant son impulsion, il logea la bague dans l'ouverture et un déclic se fît entendre. Au même moment, Thuron, ivre de haine, se dégageait du combat et marchait sur VS inconscient, son sabre levé : - Voilà la fin de ton règne, "Majesté" ! Une lumière éblouissante, aveuglante... Le scorpion de cristal frêmît, son dard se redressa et un rayon de lumière bleutée en jaillit, frappant Thuron de plein fouet, le foudroyant sur place. Son corps roula sur les mosaïques dans l'horrible odeur de la chair brûlée, sa peau se détachant et voletant comme de petits bouts de papier carbonisé et fumant. Un autre rayon : deux spadassins s'effondrèrent, trois autres les suivirent en Enfer. Hurlant de terreur, les survivants détalèrent alors, se bousculant et trébuchant dans leur hâte éperdue, les yeux dilatés d'horreur. Deux autres furent foudroyés par le dernier rayon avant d'atteindre la sortie. - Par les dieux... murmura Warlock en abaissant lentement son arme, rouge de sang jusqu'à la garde. Le silence retomba sur le temple comme un voile léger. Dans la pénombre, le scorpion de cristal scintillait doucement, à nouveau immobile. A ses pieds, VS gisait inconscient, drapé dans les volutes de son manteau dont la soie rouge semblait se mêler au sang maculant les dalles. | |
| | | Voyageur Solitaire Voyageur
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| Sujet: Re: LE CYCLE DU FORUM (5 ans plus tard) Mer 20 Juin 2012 - 22:12 | |
| Des coups violents ébranlèrent soudain les portes, une voix résonna : - Ouvrez ! Ouvrez, c'est moi, Némeion ! Avec méfiance, Guilibran alla ouvrir et poussa un soupir de soulagement. C'était bien Némeion, accompagné de Vic, Albatur et Keo ainsi que d'un groupe de soldats de la Garde d'Or. - Par les dieux ! Que s'est-il passé ici ? s'exclama l'officier en découvrant les cadavres taillés en pièces ou brûlés et le sol éclaboussé de sang. - Nous verrons celà plus tard, répondît Warlock. Occuppez-vous d'abord des blessés, dav-ID est salement touché et VS inconscient. Le Guérisseur se mît aussitôt à l'oeuvre tandis que les gardes évacuaient Sylvia, la petite Aurore et Ayla. Némeion déchira une bande de tissu pour panser sommairement la blessure à l'épaule du Grand Erudit. Il fît la grimace devant l'entaille : - L'articulation n'est pas touchée mais il te faudra sûrement des points de suture, Seigneur Régent. - C'est à Vic de décider... Comment êtes-vous arrivés ici ? - Nous sommes arrivés à bord du vaisseau du comte Magell qui mouille à deux jours d'ici sur la côte. Un bien étrange vaisseau en vérité ! Voyant que vous ne veniez pas au rendez-vous fixé, je suis parti pour Atalis avec une patrouille. Le Seigneur Jareth a alors utilisé ses pouvoirs pour vous localiser et nous sommes partis à votre recherche. Nous sommes alors tombés sur les deux noirs, les gardes du Seigneur VS, tous deux criblés de flèches... L'un était mort et l'autre a eu le temps de nous indiquer cet endroit avant de mourir à son tour. - Quels sont tes ordres ? - La Divine Yavanna m'a ordonné de vous ramener à Atalis le plus vite possible. ... Le retour s'était déroulé sans heurts sous la protection de Némeion et de ses hommes. Les blessés furent installés à l'hôpital du palais pour y être soignés et se remîrent rapidement grâce aux soins de Vic et d'Estelle. Pendant ce temps, l'expédition se préparait à partir, ses membres faisaient leur paquetage. Une dispute violente éclata entre Warlock et Sylvia quand l'Erudit confirma qu'il en ferait partie comme prévu malgré ce qui venait de se passer. La baronne décida de rentrer au Forum avec Aurore et VS mît sa nef volante à sa disposition. Serrant les dents, Warlock s'inclina devant la décision de sa femme mais refusa de céder et maintînt sa participation. Le Voyageur de son côté se rétablissait rapidement également et il reprît en main les affaires de la ville, secondé par le fidèle Aber Khan et Requiem. Il prît des mesures rapides et efficaces, alla à la rencontre des habitants pour les rassurer puis se souvînt qu'il avait un fils et décida qu'il partirait au Forum avec Sylvia et sa cousine jusqu'au retour de l'expédition. Il se contenta d'un rapide baiser sans chaleur et le petit prince pleura son gros chagrin dans les bras de sa marraine. En cette fin d'après-midi, assis prés d'une grande fenêtre qui donnait sur le Jardin des Singes, le roi d'Atalis restait silencieux, Raven assise à ses côtés. La hors-la-loi avait adopté la mode atalienne, les esclaves l'avaient baigné, coiffé, légèrement maquillé et elle avait découvert en elle au fil des soins et des jours une féminité innattendue, qu'elle ne se connaissait pas. Il lui arrivait désormais de sourire à son reflet dans le miroir au manche d'argent. - A quoi penses-tu ? demanda-t-elle. - Toi et tes hommes avez été loyaux, fidèles à ta parole. Quand l'expédition reviendra avec la Pierre de Purification et que tout sera réglé, nous parlerons plus avant de tout ceci. - Tu rêves de rejoindre l'expédition, n'est-ce pas ? Le Voyageur sursauta, la regarda avant de se mordre la lèvre : - Bien sûr que j'en rêve. Redevenir libre, arpenter à nouveau le monde, aller à la découverte, à l'aventure, comme autrefois, à travers de fabuleuses contrées... Mais c'est impossible, je ne peux m'absenter, mon peuple a besoin de moi. - Ton fils également... Un haussement d'épaules puis, après une hésitation : - Ayla m'a rapporté que tu as été d'une grande bonté avec lui. Je ne l'oublierai pas. - Je me suis attaché à lui, c'est vrai, fît la guerrière en souriant. A cette ville également... VS eût un rire moqueur : - Toi, Raven ? Toi, "la Louve", la nomade ? Serais-tu en train de te transformer en animal domestique ? - Il y a toujours un moment où l'on a envie de se poser, se fixer. C'est mon cas aujourd'hui. Ils se regardèrent en silence. Lui le roi prisonnier de son trône, elle l'ancienne esclave et voleuse en quête de paix et de stabilité. Deux nomades à leur manière, deux solitudes qui se comprenaient au-delà de leurs différences. Il ne dît rien quand elle se pencha vers lui et il lui rendît son baiser en la prenant dans ses bras. Au-dehors, un crépuscule de feu orangé nimbait les jardins au parfum de cèdre et de myrte. | |
| | | Voyageur Solitaire Voyageur
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| Sujet: Re: LE CYCLE DU FORUM (5 ans plus tard) Jeu 21 Juin 2012 - 20:08 | |
| Pestant contre son bras en écharpe qui le gênait, Warlock tentait de refermer avec une seule main la sacoche contenant ses affaires. Némeion vînt l'aider : - Laisse-moi t'aider, Seigneur Régent. - Merci. Euh, Némeion... On n'est pas à la Cour là, on fait partie tous deux de cette expédition, alors s'il te plaît, laisse tomber le "Seigneur Régent"... - D'accord Warlock, répondît l'officier avec un clin d'oeil. Dans sa chambre, Guilibran regardait, tout excité, Ayla mettre en route cet étrange appareil : - Voilà... Le tabac ici... L'eau va bientôt être chaude... - Et tu apelles ça comment déjà ? demanda le nain. - Un narguilé. Voilà, c'est prêt, tiens. Un peu interloqué, le brave nain prît le tuyau que lui tendait le vieil ennuque, hésita, puis aspira consciencieusement. Rien. - Alors ? - Rien, j'ai l'impression de fumer de la paille... - Il faut insister... Guilibran essaya donc à nouveau, inspirant fortement cette fois. Il toussota, fît la grimace, puis regarda autour de lui avec étonnement : les parois de roche de la chambre n'étaient plus rouges mais bleues... Un bleu tendre et propice au calme, au rêve... Une nouvelle bouffée... Cette fois, il les voyait mauves, violettes, améthyste... Comme c'était beau... Au même moment, dav-ID entra dans la chambre pour voir si son fidèle compagnon était prêt. Le Forgeron resta figé sur le seuil, contemplant Guilibran assis en tailleur, pieds-nus, et qui tirait sur un étrange appareil en arborant le regard et le sourire du parfait crétin... Il était temps de partir, décidemment. A deux jours de cheval, le Nautile attendait, prêt à appareiller. Antares, Oorgan et Jareth étaient déjà à bord avec le comte Magell et bien sûr Yavanna. Le comte (qui avait le béguin pour la Divine) lui avait réservé une vaste et somptueuse cabine à l'arrière. La cabine se trouvait sous la ligne de flotaison, ce qui permettait à son occupante d'admirer les fonds marins par les grands hublots en verre spécial de Durenor. Les autres s'étaient regroupés dans le salon principal au centre du vaisseau, une grande pièce ornée de boiseries sombres, de tapis épais, de fauteuils profonds fixés au sol de même que le grand piano laqué de noir au centre. Les motifs des boiseries et tapis reprenaient les symboles marins, dauphins, pieuvres, coquillages et scènes mythologiques. Pour l'instant, Oorgan s'essayait au piano, regrettant son orgue immense, Antares admirait la collection de coquillages nacrés posée sur les étagères et Jareth était plongé dans l'étude d'un lourd grimoire relié de cuir aux fermoirs de fer. - Quand partons-nous ? demanda la jeune archère, tournant une coquille rose aux formes spiralées entre ses doigts habiles. - Dés que Warlock, Némeion, dav-ID et Guilibran nous auront rejoint, répondit Jareth en refermant son livre. Oorgan referma le couvercle du piano et s'y accouda : - Et ensuite ? Où se trouve donc cette mystérieuse Pierre de Purification ? - D'aprés cet ouvrage, dans un temple sous-marin, vestige d'une fabuleuse cité autrefois engloutie par un cataclysme. Antares fît la moue : - Si cette cité est engloutie, comment accéder au temple ? Ce fût le comte Magell qui répondît en entrant dans le salon : - Grâce à ceci, jeune fille. Dans sa main ouverte se trouvaient plusieurs petites pillules d'un blanc bleuté qu'il venait de tirer d'une bourse de cuir épais. - Ce sont des pilules de respiration aquatique. Une fois absorbée, chacune d'elle permet de respirer sous l'eau pour deux heures, aussi à l'aise qu'un poisson ou n'importe quelle créature des profondeurs. C'est là l'oeuvre d'un grand magicien associé à un tout aussi grand alchimiste du Dessi. Ces pilules m'ont couté la rançon d'un roi... - J'avoue être impatient de partir, fît Oorgan avec un sourire. | |
| | | Maximus Ultime Souverain du Chaos
Nombre de messages : 1999 Age : 27 Localisation : Là ou' le mal est à son apogée Profession : Seigneur supréme des ténébres et maitre du chaos Loisirs : Vous fairent souffrir et conquérir le monde Date d'inscription : 04/01/2011
| Sujet: Re: LE CYCLE DU FORUM (5 ans plus tard) Dim 24 Juin 2012 - 19:28 | |
| Dans les profondeurs sombres des eaux , le Nautile continuait sa rapide traversée lorsque soudain , une force mystérieuse s'empara du vaisseau et l'attira vers la surface , tel une main invisible soulevant le vaisseau de fer . Le compte Magell et les membres de son équipage s’affairaient aux commandes du Nautile , tentant de stabilisé l'engin tout en cherchant le problème qui faisait monter l'embarcation sous-marine . _ Capitaine , on a beau concentrer le niveau de l'eau dans les réservoirs pour alourdir le Nautile , il continue à monter à grande vitesse ! _ Comment celas se peut il ? Dit Magell . Quelle sorcellerie est à l'oeuvre ? Quelques instants plus tard , le Nautile surgit hors de l'eau . A' ce moment même , une ombre passa sur le navire , et une grande vouivre se posa lourdement sur les bords de métal . Elle poussa un long cri strident et pencha sa tête pour laisser descendre deux personnages . Pendant ce temps , Oorgan , Antares , le compte Magell , Némion et quelques marins sortirent pour aller voir ce qui se passait là haut . Lorsqu'il sortirent par la porte métallique qui reliait à une échelle , il n'en crurent pas leurs yeux . Devant eux , souriant , se tenait un personnage qu'ils ne connaissaient que trop bien . Un personnage qu'ils crurent disparus depuis cinq ans : Maximus . A' ces cotés se tenait celui que Antares avait terrassé autrefois , le cruel Baltrox . Maximus avança de deux pas , le sourire aux lèvres , les bras tendus , mais s'arrêta lorsque les marins et les autres brandirent leurs armes . _ Allons allons , quel est donc que cet accueil ? je m’attendais à quelque chose de plus polis , mais bon , je vois que ma réputation est restée intact . _ Maximus ! que fais-tu ici ? et comment à tu fait pour réapparaître après ta disparition ? Dit Oorgan avec à la fois de l'étonnement et de l'angoisse . _ Pour ma réapparition mon cher Oorgan , sache que je n'était jamais enfermé , mais que j'ai préférer vous laisser tranquille et accroître mes pouvoirs dans les sept royaumes infernaux . Je vous ai retrouvé en suivant votre trace , mais ce n'était pas facile . _ Et que veut tu faire à présent ? Répondit Antares , son arc à la main . Tuer , piller , massacrer comme tu le faisais avant ? _ Ma foi , non ! je suis venu afin de vous demander de m'excuser pour tout le mal que je vous ai fait . J'étais possédé par le mal , aveuglé par la soif de pouvoir , au point ou' mes actes étaient comme contrôlés par une force maléfique , peut être par les dieux sombres . Je sais , vous allez croire que je fais ça pour vous piéger ou vous poignardé par derrière , mais je vous jure , que je ne suis plus le diabolique personnage que j'étais avant . Certes je ne pourraient réparer en un instant le mal que j'ai fait , mais j'attends de vous le pardon . Je suis vraiment désolé pour tout ce que j'ai fait de mauvis en ce monde , et pour vous prouver ma sincérité , je suis venu à fin de vous aider dans votre quête , bien que j'ignore ce que c'est . Acceptez mon aide s'il vous plaît , vos ne le regretterez pas . J'éspère juste qu'en retour vous pourriez me pardonner . Némion , l'épée au poing , écoutait les paroles de Maximus tout en fixant l'énorme loup-garou noir qui était derrière lui . Puis il s'avança et dit : _ Si vraiment tu veut nous aider et te repentir pour tout tes crimes , alors pose tes armes et dit à ton loup-garou de nous laisser ligoter ses bras avec des chaînes . Maximus regarda Baltrox et lui fit signe de se soumettre . Le général grogna un moment puis tendit ses bras poilues et griffues aux marins qui le ligotèrent avec des chaînes d'argent. Maximus lui laissa tomber sa grande épée et son poignard et tendit à son tour ses bras . _ Bien , dit Némion lorsqu'il attacha ses mains , maintenant , suis nous , nous allons voir ce que on pense VS , Warlock et Yavanna . _ Fort bien maître Némion , je vous suis . Soyez sûr que je vous serrais d'une grande aide Baltrox et moi . Nous allons laver nos péchés et sauver de nombreuses vies ! Et , en passant près d'Oorgan et d'Antares , ils leurs fit un clin d'oeil avec un grand sourire : _ Se fut un plaisir de vous revoir , les amis ... | |
| | | Voyageur Solitaire Voyageur
Nombre de messages : 11920 Age : 52 Localisation : Un désert Profession : Dieu des voyageurs, arpenteur des mondes Loisirs : Living in another world Date d'inscription : 14/03/2009
| Sujet: Re: LE CYCLE DU FORUM (5 ans plus tard) Lun 25 Juin 2012 - 17:08 | |
| - Quelle est donc cette folie ? demanda Yavanna avec stupeur. - Que veux-tu que je te dise, Noble Dame... soupira Némeion. La Divine allait et venait comme un lion en cage dans sa vaste cabine aux boiseries sculptées de créatures marines et ornées de coquillages. Elle avait troqué robes et jupons pour une chemise à amples manches passée dans un pantalon de peau souple maintenu par une large ceinture de cuir brut où pendaient épée et poignard. Une paire de bottes de cuir rouge et un chignon strict complétaient cette tenue sévère. Agacée, la Dame des Bois alla se planter devant le vaste hublot : la vision des nombreux poissons évoluant avec grâce dans les eaux transparentes apaisa son trouble. Et comme Némeion semblait attendre une réponse... - C'est à VS de décider, cette expédition est montée pour lui, pour Atalis. Je vais lui envoyer un message immédiatement. En attendant la réponse, nous restons en surface-de toute façon, nous devons attendre Warlock, dav-ID et Guilibran qui sont en route pour nous rejoindre-et ni Maximus ni Baltrox ne doivent pénétrer à l'intérieur du Nautile. - A tes ordres. ... Pendant que Warlock, dav-ID et Guilibran galopaient vers le point de rendez-vous (une crique paisible abritée des regards), à Atalis VS prenait connaissance du message de Yavanna. - Il est fou ou quoi ? Après tout ce qui s'est passé, après tout ce qu'il a fait, il croit qu'il suffit de se présenter ainsi, la bouche en coeur et des trémolos dans la voix pour être reçu à bras ouverts ? Derrière le siège où le Voyageur était assis, Raven (qui avait lu le message par-dessus son épaule) passa ses bras autour du cou du roi d'Atalis, se penchant pour murmurer à son oreille : - Allons, ne sois pas si intransigeant... Peut-être est-il sincère... Ne peux-tu lui laisser une chance ? Après tout, tu m'en a laissé une à moi... VS prît la main de la jeune femme pour la porter à ses lèvres et elle vînt s'asseoir sur ses genoux : - Ce n'est pas pareil et tu le sais. Toi, tu t'es comporté loyalement. Pour Maximus, il y a eu trop de sang versé, trop de malheur et de douleur de part et d'autres. De quoi aurais-je l'air vis à vis des habitants du Forum qui ont tant souffert des attaques de Maximus si je pactisais avec lui ? De quoi aurais-je l'air vis à vis de tous ceux qui ont versé leur sang contre lui ? Et si Requiem apprenait qu'il est de retour, tu imagines ? Non, c'est impossible. Si Maximus veut vraiment se racheter, qu'il parte mener sa vie et nous oublie. Quoi encore ? Ayla venait d'entrer dans le cabinet de travail, tenant Aurélien par la main. VS avait cédé à Raven et rapellé son fils à Atalis... - Ayla dit que tu veux me voir, papa ? Ce fût la guerrière qui répondît : - Mais oui. Que dirais-tu si nous allions tous les trois en promenade ? Les yeux du petit prince s'éclairèrent : - Et papa me laisserait tenir les rênes de son char ? Pas de réponse. Raven donna un coup de coude au Voyageur. Avec un soupir et un sourire , ce dernier se leva et alla prendre son fils dans ses bras : - Je suppose que je n'ai pas le choix... Aurélien envoya un baiser à Raven qui lui répondît d'un clin d'oeil. | |
| | | Maximus Ultime Souverain du Chaos
Nombre de messages : 1999 Age : 27 Localisation : Là ou' le mal est à son apogée Profession : Seigneur supréme des ténébres et maitre du chaos Loisirs : Vous fairent souffrir et conquérir le monde Date d'inscription : 04/01/2011
| Sujet: Re: LE CYCLE DU FORUM (5 ans plus tard) Lun 25 Juin 2012 - 18:23 | |
| _ Alors Maître , qu'allons-nous faire ? est ce qu'on se libère de ses chaînes rudimentaires pour envoyer dans les abysses leurs vaisseau ? Maximus , assis sur l'ombre d'un arbre , les mains nouées , s'assura que les gardes postés par le compte Magell pour les surveillés n'avait pas entendus les paroles de son général puis lui répondit : _ Non Baltrox , il faut gagner leurs confiance , redevenir des amis . Une guerre contre eux ne nous mèneras à rien . Il leva doucement la tête et regarda le beau ciel clair et bleu , une couleur qu'il n'avait pas l'occasion de voir dans son noir donjon ou' le ciel était obscurci par les nuages et les fumées des usines , forges et fumerolles . _ Ah , j'avais oublié à quel point le ciel était beau ... Bon , il reste plus qu'a espérer que VS soit clément et nous fasses confiance . Si celas arrive , nous pourrons avoir des alliés puissants et un traité de paix solide . Mais , au fond de lui , il savait que VS n'allait pas accepté cette idée . Il préférerait de loin qu'il disparaisse pour ne plus entendre parler de lui . Mais Maximus avait tout prévu ... TOUT ! C'est alors que soudain un nuage de fumée apparut devant lui . Lorsqu'il se dissipa , il révéla un grand personnage encapuchonné , un collier de crânes en bronze au cou , une épée noire à la main . _ Maximus ... alors tu est bien de retour ! Cette fois , je vais t'anéantir pour de bon . Pas de quartier ! Requiem leva alors son épée et se jeta sur son rival de toujours . Maximus recula , et la lame trancha ses liens sans toucher sa cible . _ Merci bien Requiem , je commençais à avoir mal aux poignets ... Requiem sauta comme un fauve pour donner le coup de grâce avec ténébreuse , mais Baltrox s'était facilement débarrassé des chaînes et , d'un violent coup de patte , il plaqua le nécromant au sol . Mais au moment ou' il leva sa patte griffue pour lui donner le coup de grâce , Maximus l'arrêta : _ Non , Baltrox , laisse le en vie , celas ne sert à rien de tuer de nouveau . Presque à contre-coeur , le Loup-Garou relâcha le prince de la nuit qui se releva avec hâte .Les gardes les entourèrent alors , armes au poing . Maximus leva la main en signe de paix . _ Mon cher Requiem , je sais que tu est très en colère pour te ce que je t'est fait subir à toi et aux autres , mais après m'avoir enfermé dans les Sept Royaumes infernaux , j'ai changé , je ne suis plus celui que tu connaissais avant . Et pour te montrer ma bonne foie , j'ai un cadeau pour toi . Une maigre consolation qui , j’espère , te satisferas . D'un geste rapide , il attrapa sa cape et l'attira près de son épaule gauche . Puis il la relâcha , et au moment même ou' elle se mouvait , quelque chose apparut derrière elle en un bruit lourd . C'était un grand sarcophage de verre scintillant , reflétant la lumière du soleil , et à l'intérieur se trouvait l'amour de Requiem , la belle Atalla . Mais le plus impressionnant encore , c'était le fait que la blessure que le seigneur des ténèbres avait infligé au cadavre de la femme avait complètement disparu . Requiem s'approcha de deux pas , sidéré , la bouche grande ouverte . _ Comment ? comment as tu fait ? _ J'ai appris nombres de pouvoirs là ou' j'étais prisonnier , et parmi eux le don de régénération d'autrui . Maintenant , tu est capable de lui redonner vie sans risquer de la transformer en un zombie . Il faut juste lire l'incantation du retour de l'Âme en aspergeant le corps d'une eau pure et bénite , et sois sûr qu'elle reviendras te serrer dans ses bras , paroles de Maximus . Et si jamais je ment , tue moi avec ton épée . Requiem l'écoutait à moitié , trop occupé à caresser le sarcophage en contemplant sa belle . _ Atalla ... alors l'espoir de te ressusciter n'est pas perdu ... | |
| | | Voyageur Solitaire Voyageur
Nombre de messages : 11920 Age : 52 Localisation : Un désert Profession : Dieu des voyageurs, arpenteur des mondes Loisirs : Living in another world Date d'inscription : 14/03/2009
| Sujet: Re: LE CYCLE DU FORUM (5 ans plus tard) Lun 25 Juin 2012 - 19:21 | |
| - Tu ne peux pas faire ça, c'est impossible. Requiem, laisse les morts avec les morts une fois pour toutes ! C'est un blasphème ! Souviens-toi de Sadastor ! Malgré tout l'amour qu'il avait pour toi, il a préféré retourner au néant. Requiem, on ne bafoue pas la Mort impunément. Les paroles de Yavanna glissaient sur l'esprit du Maître de la Nuit comme de l'eau sur un marbre. Assis sur le rebord d'une table dans le grand salon du Nautile, il restait aussi énigmatique qu'un sphinx. - Tu ne comprend pas Yavie. Tu ne peux comprendre. Mes rêves les plus fous vont enfin se réaliser... VS m'a montré la voie : non seulement je vais redonner à Absalon sa splendeur passée, mais j'aurai une reine, ma reine, à mes côtés... - Reki, tu es fou ! Atalis n'est qu'une petite ville et VS y a englouti sa fortune. Absalon était une métropole ! Rien que l'Académie des Magiciens nécessiterait un an de travail pour renaître ! Requiem saisît le bras de la Divine en une prise farouche, les yeux flamboyants : - Peu m'importe ! J'ai attendu plus de 1000 ans, je peux attendre encore ! Quand tous les magiciens, enchanteurs, sorciers, astrologues, alchimistes et nécromants connaîtront la nouvelle, ils accoureront pour m'aider. S'il le faut, je lèverai une armée de squelettes et de zombies pour travailler à cette tâche jour et nuit ! Et Absalon redeviendra la Cité des Prodiges, la Cité du Sombre Savoir. - Tu n'y arriveras pas. Warlock a raison : toi et VS êtes devenus fous, vos rêves ont consumé votre cerveau. Va, Requiem, fais ce qui te plaît, celà ne nous regarde plus. Mais souviens-toi de mes paroles : il y aura un jour un prix à payer pour ta folie. ... Aurélien riait aux éclats, battant des mains, perché sur les épaules de son père. Arrivé aux abords du palais, le Voyageur posa le petit bonhomme à terre : - Marche un peu, tu veux ? Tu es lourd petit prince. Le garçon partît devant, tout joyeux, tandis que son père et Raven ralentissaient. Le roi d'Atalis leva la tête vers le ciel vitrifié de soleil, la main en visière et les sourcils froncés : - Il faut que l'expédition réussisse... Les érudits prévoient un été caniculaire... Les réservoirs de secours ne tiendront pas longtemps... Maudit soit Antocidas. Raven haussa un sourcil surpris : c'était la première fois que ce nom était prononcé depuis la mort du mercenaire. - Tu lui en veux ? - Je l'ai trop aimé pour lui pardonner sa trahison. - Il a été ton amant ? VS s'arrêta, surpris. Raven le fixait sans ciller tandis qu'il triturait nerveusement une rose des sables entre ses doigts. Elle ne lâchait pas ses yeux du regard. - Oui, en quelque sorte, mais platoniquement. Nous aimions trop les femmes pour nous donner à un homme... Mais il m'aimait et moi aussi, on peut le dire. Je te choque ? - Non. Il y a plusieurs façons d'aimer. - Penthésilée le savait et ne pouvait le supporter. Et toi ? - Je me moque du passé, je vis au présent. Antocidas est mort et aujourd'hui, ici et maintenant, tu es à moi, c'est tout ce qui compte. - Majesté ! Majesté ! Avec un soupir, VS se retourna vers Ayla qui accourrait, brassant ses robes : - Quoi encore ? - Le sarcophage de Dame Atala a disparu ! Et le Seigneur Requiem vient de quitter Atalis précipitament !
Dernière édition par Voyageur Solitaire le Lun 25 Juin 2012 - 19:53, édité 1 fois | |
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