09- La sorcière des neiges

La Sorcière des Neiges

Avec un titre comme ca, on pouvait penser à un KTS traditionnel mais justement, l'originalité du livre tient aux changements d'objectifs au cours de la lecture.
Initialement embauché comme homme d'armes par un riche négociant nommé "Big Jim" (Oui, je sais, ca fait pas trop heroic fantasy), il nous faudra :
- trouver un Yéti et lui faire la peau (on est payé pour - merci Big Jim),
- aller trucider une sorcière pour récupérer son magot (décidément, on fait dans le vénal sur ce livre),
- ramener nos compagnons de route à Pont de Pierre,
- et, au final, dénicher le guérisseur qui nous délivrera du sortilège de mort qui pèse sur nous.

Donc forcément des changements de paysage relativement plaisants. Mine de rien, on visite une petite partie de l'Allansia, des monts enneigés des Pics de glace, en passant par les plaines païennes, les montagnes de Pierre de Lune avec un final à la Montagne de feu

Au chapitre des reproches :

La visite des grottes de crystal est pour moi, la partie la plus faible du livre. C'est en partie dû au charisme très faible de la sorcière et à son improbable partie de chifoumi.

Coté difficulté c'est... difficile. Voire infaisable à la loyale. Des passages obligatoires avec des ennemis à 11 ou 12 d'HAB.

Coté illustrations, je suis partagé car je suis pas fan des traits épais. Ceci étant, certaines me plaisent quand même bien notamment celles du gardien du trésor et celle de l'idole démoniaque.

Quelques points négatifs mais j'ai pris plaisir à le (re)faire car il y a quand même la variété des paysages, quelques rebondissements sympas, des PNJ, le coup de la malédiction...

Pour moi, ce sera :
14/20

Shepherd's Bush, 6 Décembre 1984, appartement de Ian Livingston, 19h36...
Ian prend sa douche, le téléphone sonne.

"Bonjour, vous êtes bien sur le répondeur de Ian. Je ne suis pas dispo pour le moment car j'essaie désespérément de finir mon propre livre La Sorcière des Neiges sans tricher et sans augmenter mes stats. Veuillez me rappeler ultérieurement, d'ici dix ou douze ans... Hum... Vivement que des fans plus fans que moi mettent au point des soluces."

"Ouais ma poule, c'est Steve! Bon c'était pour prendre des nouvelles et te dire que je bosse sur le TOME 10! Il va cartonner j'en suis sûr! Je suis en train de me faire la Galaxie Tragique, j'ai quand même fait quelques conneries. On devrait toujours lire nos livres avant de les publier. Bon, j'espère que tu fais pas trop la gueule. Je t'embrasse, rappelle-moi quand tu peux. On va toujours voir le match samedi prochain au fait? Bise, ma poule."

Tome 9 des Défis Fantastiques, Ian Livingston a repris le flambeau. Il nous avait manqué! Ou pas forcément, ça dépend.
Je pense qu'avec La Sorcière des Neiges, on arrive à une sorte de saturation de son système et de ses canevas qui se ressemblent un peu tous, malgré la diversité de ses univers. Dans le fond, on y retrouve toujours sa signature. Ce qui est loin d'être un reproche, bien au contraire. Mais ce livre aurait pu être davantage apprécié s'il avait été un peu plus espacé dans le temps que ses précédents. Oui, ça a l'air con, mais je pense qu'inconsciemment ça joue. Ce livre arrive trop tôt, on a trop bouffé de Livingstone de cette façon en l'espace de 9 volumes.

Bon, l'histoire est classique mais reste efficace. Le fait que le méchant meurt au milieu de l'histoire, ça c'est original et inattendu. L'ambiance est sympa, ni plus ni moins. Les clins d'oeil à la Montagne de Feu et à Pontdepierre font sourire mais restent révélateurs d'une certaine forme de lassitude. Quel chauvin ce Ian! Dans l'ensemble, le rapport Histoire/Ambiance fonctionne plutôt bien, c'est réussi comme souvent.

Parlons maintenant du rapport Jouabilté/Difficulté... Vraiment? Vous êtes sûrs? Non, pitié! Bon, d'accord. Clairement insupportable. C'est grotesque, mais pourquoi nom de dieu un tel déséquilibre? L'aventure est assez corsée de base mais les combats c'est du grand n'importe quoi! Autant ne pas calculer ses stats et tout se mettre au max pour ne pas devenir complètement taré. Des Tentez votre Chance, en veux-tu, en voilà! Et prévoyez une bonne cinquantaine de provisions en cachette pour regagner de l'Endurance parce que vous en perdrez souvent, sauf si vous décidez de terminer l'aventure en zombie. Même les morts ont droit à la vie, pas de discrimination!
Donc là, non, c'est inacceptable ce manque de vigilance. C'est une faute professionnelle. Une fois, ok, deux fois c'est chiant, trois fois et en plus de façon croissante, c'est du foutage de gueule.

Un livre avec une bonne histoire et une ambiance immersive c'est très important, on est d'accord. Mais ce qui compte le plus pour moi, c'est le jeu, le jeu, le jeu! Le plaisir d'ouvrir un LDVELH et de se dire "Je vais m'éclater comme un gosse". Avec ce livre, clairement pas.


NOTE: 11/20

LES +

- Construction en trois parties efficace
- Ambiance réussie
- De superbes illustrations
- Le bestiaire
- Les deux alliés qui nous accompagnent
- L'idée du double combat contre la sorcière
- On bat la sorcière à la moitié du livre
- L'idée de la malédiction qui nous frappe et comment s'en débarrasser.


LES -

- Aventure parfois ennuyeuse et manquant un peu de souffle épique.
- Pas assez de lieux marquants et variés
- Livre bien trop difficile
- La partie de pierre-feuille-ciseaux remixée
- Devoir partager ses provisions avec ses alliés
- Livre et aventure peu mémorable au final


13/20

Aah (ricanement sadique)... La Reine Sorcière des Neiges...

Rien qu'en voyant ce titre (et surtout l'auteur), plusieurs suppositions me viennent immédiatement à l'esprit :
- Bordel, c'est un KTS féminin (et en plus par -40°c) ---> Vrai
- Fait chieer, c'est un OTP livingstonien (implique gauche-droite, objets hétéroclites et ambiance en mode planche à pain) ---> Vrai
- J'espère au moins qu'on va palper un peu à la sortie... on est comme même pas venus pour beurrer les sandwichs ---> Faux

Faux, pourquoi faux me direz-vous ? M'enfin gamin, dans Le Sorcier de la mdf ou dans le Labyrinthe du même auteur, notre blaireau (héros pardon) ressort plus riche que Bill Gates voyons... tu dis de la m****.
Oui, mais là nous sommes tellement fauchés qu'il nous suffit de la promesse alléchante de 50po pour nous lancer dans une aventure que nous croyons simple... car elle est simple n'est-ce pas ? Il nous suffit juste d'occire un gentil Yéti qui avait un peu faim (que voulez-vous là où nous sommes la nourriture ne pousse pas sur les arbres... vu qu'il y en a pas )...

Que vous croyez ! La tâche qui vous attend est infiniment plus ardue : il vous faudra vous infiltrer dans la forteresse souterraine de la Sorcière, la buter, survivre, la re-buter, et enfin survivre... car oui, dans ce livre, vous ne serez jamais au bout de vos surprises :
- STEP 1 : Tuer la Sorcière. Classique mais difficile, car nécessite beaaaucoup d'objets livingstoniens, qui visiblement était atteint du syndrome de Diogène
- STEP 2 : Délivrer deux des esclaves de la Sorcière, un elfe et devinez qui... un nain ? Bien joué, vous n'avez pas oublié la nanophilie de Ian (ben quoi ? on en retrouve dans quasiment tous ses livres, ces petites créatures poilues à casque venant de Pont-de-Pierre )
- STEP 3 : Re-tuer la Sorcière. Mais tu vas crever, sal*** ??
- STEP 4 : Survivre au sortilège qu'elle nous a lancé. Cette partie est de loin la plus longue, et fait un peu déséspéré : après avoir vu mourir votre ami l'elfe (car le nain ne meurt pas, on s'demande pourquoi heiin...), vous devez à tout prix neutraliser le sortilège de la mort que vous avez chopé en vous baladant sans masque dans la forteresse... fallait pas jouer avec le feu lol


Blague à part, passons maintenant aux points positifs et négatifs de ce livre (en commençant par les négatifs vous allez comprendre pourquoi) :

LES - :

Ce livre est plat, sans ambiance aucune, on se demande vraiment ce qu'on fait là... autre point noir : j'ai vraiment un problème avec l'ambiance polaire. Encore, dans La Tour de la Destruction, ce n'est pas un souci, le génie narratif de Keith Martin sublimant l'ensemble, mais ici...
La difficulté est très élevée (combats, pfa), et on meurt plein de fois, ce qui est très horripilant, vu qu'on doit se retaper à chaque fois l'aventure depuis le début...
Je n'aime vraiment pas non plus l'univers livingstonien des nains de Pont-de-Pierre, et vu qu'on en a un spécimen avec nous la moitié du livre, comment dire que ça fait tache
La Sorcière des Neiges, le Vampire des Neiges, appelez-la comme vous voulez, est un des boss les moins élaborés des DF, on sait même pas ce qu'elle fout là... et la partie de disques mortelle qu'elle nous propose, pfff (soupir)
Les illustrations

LES + :

Bon, bah pas grand chose à sauver, si ce n'est qu'avoir des compagnons en cours de route qui ne meurent pas en deux § est une bonne idée... d'autant plus qu'on les entend parler. Donc ça c'est bien.
La quête à la recherche du Guérisseur possède au moins un peu d'ambiance, on sent qu'on va bientôt mourir et qu'il faut vite terminer cette pu**** de quête


En conclusion, vous aurez compris que je n'aime vraiment pas la Sorcière des Neiges : du Ian Livingstone dans tout ce qu'il y a de pire... de toute façon, les premiers DF ne valent vraiment pas la peine qu'on s'y attarde, sauf le Labyrinthe et le Manoir. Passez votre chemin.

Note : 9/20
Difficulté : 85%

Voilà encore un nouvel opus signé Ian Livingstone. Comme cela a été le cas pour tous ses premiers volumes, il passe du coq à l'âne d'un livre à l'autre en terme de cadre de fond. La Sorcière des Neiges nous propose en effet une aventure à l'ambiance hivernale et glaciale, ce qui n'est pas courant dans les Défis Fantastiques. Notre quête est assez vague au début : un Yéti a massacré 6 hommes à un poste frontalier et on est chargé de l'éliminer.

Rapidement, on trouve la bête et on lui fait la peau sans trop de difficultés. Mais comme ça serait un peu facile, un gus à l'agonie se charge de nous donner du boulot en plus : une sorcière logeant non loin menace de geler le monde entier et c'est maintenant elle que l'on doit envoyer ad patres. On entre alors dans les Cavernes de Cristal, dédale caverneux qui s'apparente à un labyrinthe glacé. L'ambiance est au rendez-vous et constitue l'un des points forts du livre : on en est presque à ressentir la morsure du froid sur nos mains et le hurlement strident de la tempête à nos oreilles...

De plus, on a deux PNJ qui s'ils sont certes très classiques (un elfe et un nain, décidément c'est une manie chez Livingstone) sont intéressants et très développés et qui nous accompagnent pendant une grande partie de l'aventure.

Un autre point fort ? Le déroulement de l'histoire qui nous tient en haleine jusqu'à la fin : on rencontre la sorcière une première fois (où on apprend qu'elle donne aussi dans le vampire game), pour la retrouver quelques paragraphes plus loin ou on l'extermine définitivement. Le duel est par ailleurs original et réussi (on n'est pas sur un combat à l'épée classique au possible) même si un peu bizarre : le coup du pierre feuille ciseau made in cavernes de cristal, pour le côté épique on repassera...
On n'est cependant pas encore tiré d'affaire, car ayant lu au détour d'un couloir givré un sortilège de mort nous promettant un trépas imminent, nous devons trouver le plus vite possible un guérisseur habitant dans les collines des environs. Le sentiment d'urgence est bien retranscrit dans cette dernière partie et on ne s'ennuie pas une seule seconde, on est vraiment captivé par la brûlante question posée par nos points d'endurance : tiendront ils jusqu'au bout ?

Et c'est ce qui m'amène au gros, au gigantesque point noir du livre.
Pour le commun des mortels, à l'évocation du doux nom de Livingstone, une multitude de sentiments différents nous viennent à l'esprit, mais un mot en particulier, écrit en lettres majuscules, finit par s'imposer à nous comme une évidence : DIFFICULTÉ. C'est un fait, Ian n'est pas le premier de la classe pour donner une bonne jouabilité à ses bouquins, et la Sorcière des Neiges ne déroge pas à la règle. Les combats sont ahurissants de difficulté et sont très nombreux, tout au long de l'aventure on se mange sur le coin de la gueule des adversaires habileté 10, 11 et 12 en veux tu en voilà, les tests de statistiques sont légions, et c'est en plus un OTP. Mais le pire, c'est qu'on a très peu d'occasions de regagner nos points perdus.
(et on parle de l'homme oiseau avec 12 en Hab ???)

Mais en dépit de ce défaut majeur, et si on a les nerfs bien accrochés, on reste en capacité de passer un bon moment avec ce livre.

Originalité/cohérence du scénario : 2/2
Qualité des PNJ : 2/2
Ambiance : 3,5/4
Pertinence/variété du bestiaire : 2/2
Moments marquants : 2,5/3
Illustrations/couverture : 1/2
Jouabilité : 0/5

Note : 13/20

Sans trop spoiler, ce livre ne s'achève pas à la mort de la sorcière, bien au contraire ce n'est que le commencement du vrai périple. Un livre beaucoup plus long qu'il n'en a l'air. Trop long même, à la fin j'e avais marre et je voulais que ça se termine. L'aventure en soi n'est pas mauvaise, c'est du Livingstone de base quoi, si vous n'êtes pas fan passez votre chemin. Les illustrations sont particulières mais pas désagréable. Enfin bon pas besoin d'épiloguer, c'est un DF dans la moyenne.

12/20