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| Amis de la poésie, Bonsoir ! | |
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Auteur | Message |
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Donald S Canard Teigneux
Nombre de messages : 3352 Date d'inscription : 03/12/2010
| Sujet: Re: Amis de la poésie, Bonsoir ! Jeu 13 Jan 2011 - 15:49 | |
| ça fonctionne comme le Morse,non? | |
| | | Warlock Maître Modo
Nombre de messages : 10768 Age : 46 Date d'inscription : 07/03/2009
| Sujet: Re: Amis de la poésie, Bonsoir ! Ven 18 Fév 2011 - 3:12 | |
| Petite composition nocturne de ma part.
Le crépuscule.
Une féerie sous une voute de bleu saphir, des roches fusent toutes les couleurs de l'arc-en-ciel... Les pigments s'avivent, les senteurs s'affirment, les formes se devinent, les couleurs elles se ravivent et renaissent... Mauves les crêtes de la barrière montagneuses, dorées les dunes de sables modelées par le vent, petit désert aux confins de l'inconnu.. Le ciel ébène pétillant d'étoile recouvre qui prend son ultime inspiration, c'est Le défilé de la palette de l'artiste nature... Dans le lointain les animaux sortent de leur tanières, avides de rêves et d'aventures.. Les palmes des dattiers s'émeuvent sous les ondulations du vent encore si chaud... Son souffle crée un léger clapotis dans la clarté turquoise lovée dans l'oasis de verdure... Les voyageurs harassés, fourbus mais heureux se souviendront encore longtemps de ce désert du crépuscule aux parfums d'évasion... | |
| | | VIK Maître admin
Nombre de messages : 13660 Localisation : Paris Date d'inscription : 31/08/2008
| Sujet: Re: Amis de la poésie, Bonsoir ! Ven 18 Fév 2011 - 3:27 | |
| Pas mal du tout !
Si je meurs pendant mon sommeil, tes paroles accompagneront mon repos éternel. Je ne m'en plaindrais guère, car il y a des voyages bien plus solitaires. Toutefois, si doux soient ces mots qui berceront ma nuit, j'ai bien l'intention de continuer ma vie. Je vous dit à demain, le temps d'un rêve lointain, peuplé de chimères , de pourpre et d'or fin, d'océans, de déserts, noyés dans mon chagrin. | |
| | | Warlock Maître Modo
Nombre de messages : 10768 Age : 46 Date d'inscription : 07/03/2009
| Sujet: Re: Amis de la poésie, Bonsoir ! Ven 18 Fév 2011 - 19:25 | |
| Jolies paroles VIC, j'aime ce coté déchirant et mélancolique
Dernière édition par Warlock le Ven 18 Fév 2011 - 20:30, édité 1 fois | |
| | | VIK Maître admin
Nombre de messages : 13660 Localisation : Paris Date d'inscription : 31/08/2008
| Sujet: Re: Amis de la poésie, Bonsoir ! Ven 18 Fév 2011 - 20:22 | |
| Merci ! Je dois avouer que j'étais alors dans un état très douteux, vu l'heure tardive, et surtout que cela suivait une soirée particulièrement arrosée . Il serait plus juste d'attribuer le poème à Hoogarden, Grimbergen et Chimay.
Tiens, c'est drôle , je viens de faire le rapprochement avec la création conjointe du topic bière et poésie. Comme quoi, les 2 ne sont pas forcément incompatibles.
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| | | Warlock Maître Modo
Nombre de messages : 10768 Age : 46 Date d'inscription : 07/03/2009
| Sujet: Re: Amis de la poésie, Bonsoir ! Ven 18 Fév 2011 - 20:32 | |
| Bien souvent la création est l'apanage d'une corrélation entre une heure tardive et une substance alcoolisée, où bien une mélancolie latente. | |
| | | Vertical Aventurier
Nombre de messages : 156 Age : 39 Localisation : Paris Date d'inscription : 08/03/2011
| Sujet: Re: Amis de la poésie, Bonsoir ! Sam 2 Avr 2011 - 22:18 | |
| Je ne résiste pas à vous proposer la lecture du poème en prose d'Henri Michaux : Nous deux encore
Il est très long. Il est magnifique. J'ai des frissons toutes les fois que je le relis.
L'histoire en deux mots :
Henri Michaux raconte les derniers moments passés avec sa femme, victime d'un incendie mortel
Air du feu, tu n’as pas su jouer. Tu as jeté sur ma maison une toile noire. Qu’est-ce que cet opaque partout ? C’est l’opaque qui a bouché mon ciel.Qu’est-ce que ce silence partout ? C’est le silence qui a fait taire mon chant.
L’espoir, il m’eût suffi d’un ruisselet. Mais tu as tout pris. Le son qui vibre m’a été retiré. Tu n’as pas su jouer. Tu as attrapé les cordes. Mais tu n’as pas su jouer. Tu as tout bousillé tout de suite. Tu as cassé le violon. Tu as jeté une flamme sur la peau de soie. Pour faire un affreux marais de sang.
Son bonheur riait dans son âme. Mais c’était tout tromperie. Ca n’a pas fait long rire.
Elle était dans un train roulant vers la mer. Elle était dans une fusée filant sur le roc. Elle s’élançait quoiqu’immobile vers le serpent de feu qui allait la consumer. Et fut là tout à coup, saisissant la confiante, tandis qu’elle peignait sa chevelure, contemplant sa félicité dans la glace. Et lorsqu’elle vit monter cette flamme sur elle, oh… Dans l’instant la coupe lui a été arrachée. Ses mains n’ont plus rien tenu. Elle a vu qu’on la serrait dans un coin. Elle s’est arrêtée là-dessus comme sur un énorme sujet de méditation à résoudre avant tout. Deux secondes plus tard, deux secondes trop tard, elle fuyait vers la fenêtre, appelant au secours. Toute la flamme alors l’a entourée.
Elle se retrouve dans un lit, dont la souffrance monte jusqu’au ciel, jusqu’au ciel, sans rencontrer de dieu… dont la souffrance descend jusqu’au fond de l’enfer, jusqu’au fond de l’enfer sans rencontrer de démon. L’hôpital dort. La brûlure éveille. Son corps, comme un parc abandonné..
Défenestrée d’elle-même, elle cherche comment rentrer. Le vide où elle godille ne répond pas à ses mouvements. Lentement, dans la grange, son blé brûle. Aveugle, à travers le long barrage de souffrance, un mois durant, elle remonte le fleuve de vie, nage atroce. Patiente, dans l’innommable boursouflé elle retrace ses formes élégantes, elle tisse à nouveau la chemise de sa peau fine. La guérison est là. Demain tombe le dernier pansement. Demain… Air du sang, tu n’as pas su jouer. Toi non plus, tu n’as pas su. Tu as jeté subitement, stupidement, ton sot petit caillot obstructeur en travers d’une nouvelle aurore. Dans l’instant elle n’a plus trouvé de place. Il a bien fallu se tourner vers la Mort. A peine si elle a aperçu la route. Une seconde ouvrit l’abîme. La suivante l’y précipitait. On est resté hébété de ce côté-ci. On n’a pas eu le temps de dire au revoir. On n’a pas eu le temps d’une promesse. Elle avait disparu du film de cette terre. Lou Lou Lou, dans le rétroviseur d’un bref instant Lou, ne me vois-tu pas ? Lou, le destin d’être ensemble à jamais dans quoi tu avais tellement foi Eh bien ? Tu ne vas pas être comme les autres qui jamais plus ne font signe, englouties dans le silence. Non, il ne doit pas te suffire à toi d’une mort pour t’enlever ton amour. Dans la pompe horrible qui t’espace jusqu’à je ne sais quelle millième dilution tu cherches encore, tu nous cherches place Mais j’ai peur On n’a pas pris assez de précautions On aurait dû être plus renseigné, Quelqu’un m’écrit que c’est toi, martyre, qui va veiller sur moi à présent. Oh ! J’en doute. Quand je touche ton fluide si délicat demeuré dans ta chambre et tes objets familiers que je presse dans mes mains ce fluide ténu qu’il fallait toujours protéger Oh j’en doute, j’en doute et j’ai peur pour toi, Impétueuse et fragile, offerte aux catastrophes Cependant, je vais à des bureaux, à la recherche de certificats gaspillant des moments précieux qu’il faudrait utiliser plutôt entre nous précipitamment tandis que tu grelottes attendant en ta merveilleuse confiance que je vienne t’aider à te tirer de là, pensant « A coup sûr, il viendra « il a pu être empêché, mais il ne saurait tarder « il viendra, je le connais « il ne va pas me laisser seule « ce n’est pas possible « il ne vas pas laisser seule, sa pauvre Lou… Je ne connaissais pas ma vie. Ma vie passait à travers toi. Ca devenait simple, cette grande affaire compliquée. Ca devenait simple, malgré le souci. Ta faiblesse, j’étais raffermi lorsqu’elle s’appuyait sur moi. Dis, est-ce qu’on ne se rencontrera vraiment plus jamais ? Lou, je parle une langue morte, maintenant que je ne te parle plus. Tes grands efforts de liane en moi, tu vois ont abouti. Tu le vois au moins ? Il est vrai, jamais tu ne doutas, toi. Il fallait un aveugle comme moi, il lui fallait du temps, lui, il fallait ta longue maladie, ta beauté, ressurgissant de la maigreur et des fièvres, il fallait cette lumière en toi, cette foi, pour percer enfin le mur de la marotte de son autonomie. Tard j’ai vu. Tard j’ai su. Tard, j’ai appris « ensemble » qui ne semblait pas être dans ma destinée. Mais non trop tard. Les années ont été pour nous, pas contre nous. Nos ombres ont respiré ensemble. Sous nous les eaux du fleuve des événements coulaient presque avec silence. Nos ombres respiraient ensemble et tout en était recouvert.
J’ai eu froid à ton froid. J’ai bu des gorgées de ta peine. Nous nous perdions dans le lac de nos échanges. Riche d’un amour immérité, riche qui s’ignorait avec l’inconscience des possédants, j’ai perdu d’être aimé. Ma fortune a fondu en un jour. Aride, ma vie reprend. Mais je ne me reviens pas. Mon corps demeure en ton corps délicieux et des antennes plumeuses en ma poitrine me font souffrir du vent du retrait. Celle qui n’est plus, prend, et son absence dévoratrice me mange et m’envahit. J’en suis à regretter les jours de ta souffrance atroce sur le lit d’hôpital, quand j’arrivais par les corridors nauséabonds, traversés de gémissements vers la momie épaisse de ton corps emmailloté et que j’entendais tout à coup émerger comme le « la » de notre alliance, ta voix, douce, musicale, contrôlée, résistant avec fierté à la laideur du désespoir, quand à ton tour tu entendais mon pas, et que tu murmurais, délivrée « Ah tu es là ». Je posais ma main sur ton genou, par-dessus la couverture souillée et tout alors disparaissait, la puanteur, l’horrible indécence du corps traité comme une barrique ou comme un égout, par des étrangers affairés et soucieux, tout glissait en arrière, laissant nos deux fluides, à travers les pansements, se retrouver, se joindre, se mêler dans un étourdissement du cœur, au comble du malheur, au comble de la douceur. Les infirmières, l’interne souriaient ; tes yeux pleins de foi éteignaient ceux des autres. Celui qui est seul, se tourne le soir vers le mur, pour te parler. Il sait ce qui t’animait. Il vient partager la journée. Il a observé avec tes yeux. Il a entendu avec tes oreilles. Toujours il a des choses pour toi. Ne me répondras-tu pas un jour ? Mais peut-être ta personne est devenue comme un air de temps de neige, qui entre par la fenêtre, qu’on referme, pris de frissons ou d’un malaise avant-coureur de drame, comme il m’est arrivé il y a quelques semaines. Le froid s’appliqua soudain sur mes épaules je me couvris précipitamment et me détournai quand c’était toi peut-être et la plus chaude que tu pouvais te rendre, espérant être bien accueillie ; toi, si lucide, tu ne pouvais plus t’exprimer autrement. Qui sait si en ce moment même, tu n’attends pas, anxieuse, que je comprenne enfin, et que je vienne, loin de la vie où tu n’es plus, me joindre à toi, pauvrement, pauvrement certes, sans moyens mais nous deux encore, nous deux…" | |
| | | VIK Maître admin
Nombre de messages : 13660 Localisation : Paris Date d'inscription : 31/08/2008
| Sujet: Re: Amis de la poésie, Bonsoir ! Sam 2 Avr 2011 - 22:37 | |
| Merci pour ce poème, Vertical. | |
| | | Warlock Maître Modo
Nombre de messages : 10768 Age : 46 Date d'inscription : 07/03/2009
| Sujet: Re: Amis de la poésie, Bonsoir ! Dim 3 Avr 2011 - 0:23 | |
| Joli poème merci Vertical, j'aime beaucoup la dernière partie, pleine de mélancolie... | |
| | | Darknightmare Banni
Nombre de messages : 374 Age : 46 Date d'inscription : 08/03/2011
| Sujet: Re: Amis de la poésie, Bonsoir ! Lun 11 Avr 2011 - 16:25 | |
| Et si vous me parliez un peu de l'amour, Ces images en vos coeurs sans détour, Pudeur de vos phrases intimes, Excès de vos corps à la prime.
Et si vous me parliez un peu de l'amour, Voici donc vos pensées mises à jour, Différence du senti, des élans, Voici donc vos intimes penchants.
Sensuelle romance italienne, Pour vous se déchaîne sans gêne, A Naples votre âme transcende, Vos jours et vos nuits qui s'amendent.
Divines émotions de ces hommes, Éternel chemin qui les somme, De changer cette bête endormie, En humain vers le dieu de la vie.
Merveilleuse est la joie d'exister, Propagande pour le couple exploité, Pour vous une complainte enrouée, Ou à deux simplement partagée ?
Engeance aux prunelles haineuses, Pour vous ces athlètes gagneuses, Ne peuvent recevoir une coupe, Le sport nécessite ce doute.
Afin d'engendrer la victoire, Afin pour les autres savoir, Faire passer l'être aimé avant soi, Comme une mère son fils est sa loi.
En l'alcôve fragile secret, Ne survit qu'en un coeur enfermé, Comme bourdonne cette chanson, Qui dans le soleil change de son.
Fantasmes discrets, vous les cachez, Qu'un acte érotique, vous demandez, Plaisir égoïste, vous questionnez, Pas d'autres desseins, vous supputez.
Comme cet auteur désire ces instants, Envies assouvies au temps présent, Décoincent les dires en vérité, Annoncent plaisirs si passionnés.
Espoir millénaire au cours des ans, Paroles d'auteurs assurément, Défiant le sida, la religion, Graveront la pierre, la création.
Car l'amour fait marcher le monde, Pour un nom, Lili ou Edmonde, Un enfant de la ville ou des champs, Pour jamais ne plus être perdant.
Pour un dieu, un ange passant, Pour un an ou deux mille huit cents ans, Pour sans cesse combattre l'ennui, Pour ces mots : j'aime...violence j'oublie... | |
| | | Warlock Maître Modo
Nombre de messages : 10768 Age : 46 Date d'inscription : 07/03/2009
| Sujet: Re: Amis de la poésie, Bonsoir ! Mer 13 Avr 2011 - 18:49 | |
| Howard...
Je me souviens. Les forêts ténébreuses, masquant les pentes des sombres collines; L'éternelle voûte de plomb des nuages gris; Les eaux opaques des rivières, s'écoulant sans bruit Et les vents solitaires qui mugissaient le long des défilés.
En une morne perspective, colline après colline, Pente après pente, noircie d'arbres maussades S'étendait notre contrée lugubre. Et quand un homme gravissait Un pic déchiqueté et plongeait son regard, son oeil assombri Ne rencontrait que cette perspective à perte de vue - colline après colline Pente après pente, et toutes masquées comme leurs soeurs.
C'était une terre sinistre, qui semblait retenir Tous les vents et les nuages et les songes qui fuient le soleil, Les branches nues frissonnaient dans un vent solitaire Et les forêts épaisses noyaient tout de leur obscurité, Que ne savait percer un rare soleil maussade Réduisant les hommes à des ombres spectrales; ils l'appelaient Cimmérie, terre de Ténèbres et profonde Nuit.
C'était en des temps et des lieux si reculés, J'ai oublié jusqu'au nom que je portais, La hache et la lance à pointe de silex sont comme un songe, Les chasses et les guerres, des chimères. Je me rappelle Seulement du silence de cette sombre contrée; Les nuages empilés à jamais sur les collines, L'obscurité des forêts éternelles. Cimmérie, terre de Ténèbres et de Nuit.
Ô mon âme, née de collines enténébrées, Dans les nuages et les vents et les spectres qui fuient le soleil Combien de morts faudra-t-il pour briser enfin Cet héritage qui me ceint de l'équipage gris Des fantômes ? Je fouille mon coeur et y trouve Cimmérie, terre de Ténèbres et de Nuit.
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| | | Requiem Zombie King
Nombre de messages : 11434 Age : 40 Localisation : dans son lugubre manoir Date d'inscription : 28/09/2008
| Sujet: Re: Amis de la poésie, Bonsoir ! Mer 13 Avr 2011 - 18:51 | |
| quelqu'un a lu "la divine comédie" ? je l'ai dans ma bibliothèque depuis un moment sans encore l'avoir ouvert | |
| | | Warlock Maître Modo
Nombre de messages : 10768 Age : 46 Date d'inscription : 07/03/2009
| Sujet: Re: Amis de la poésie, Bonsoir ! Mer 13 Avr 2011 - 19:14 | |
| - Requiem a écrit:
- quelqu'un a lu "la divine comédie" ? je l'ai dans ma bibliothèque depuis un moment sans encore l'avoir ouvert
Très beau poème, mais faut aimer le genre, c'est un mélange de médiéval avec une forte inspiration religieuse et un langage basé sur la perception visuelle et immédiate des choses, typique de l'époque, avec beaucoup de symbolisme. Mais c'est un poème qui était innovant pour l'époque et qui a bien passé l'épreuve des siècles et du temps, c'est un peu une sorte de représentation dramatique de la réalité de la vie. | |
| | | Requiem Zombie King
Nombre de messages : 11434 Age : 40 Localisation : dans son lugubre manoir Date d'inscription : 28/09/2008
| Sujet: Re: Amis de la poésie, Bonsoir ! Mer 13 Avr 2011 - 19:32 | |
| merci pour ton avis je vais bientot m'y mettre alors, mais j'aime beaucoup ce côté passage par les enfers, purgatoire et paradis | |
| | | VIK Maître admin
Nombre de messages : 13660 Localisation : Paris Date d'inscription : 31/08/2008
| Sujet: Re: Amis de la poésie, Bonsoir ! Mer 13 Avr 2011 - 19:48 | |
| Je n'ai pas pu dépasser les 10 premières pages, je n'ai pas accroché, mais c'est vraiment une question de goût perso (je suis assez mauvais public). J'aimais bien le concept, pourtant. | |
| | | Warlock Maître Modo
Nombre de messages : 10768 Age : 46 Date d'inscription : 07/03/2009
| Sujet: Re: Amis de la poésie, Bonsoir ! Mer 13 Avr 2011 - 19:51 | |
| En fait ce poème est une épopée composé de cent chants répartis en trois parties, l'Enfer, le Purgatoire et le Paradis, qui conduisent à la découverte de Dieu, tu me diras ce que tu en penses Requiem.
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| | | Requiem Zombie King
Nombre de messages : 11434 Age : 40 Localisation : dans son lugubre manoir Date d'inscription : 28/09/2008
| Sujet: Re: Amis de la poésie, Bonsoir ! Mer 13 Avr 2011 - 20:13 | |
| - Warlock a écrit:
- En fait ce poème est une épopée composé de cent chants répartis en trois parties, l'Enfer, le Purgatoire et le Paradis, qui conduisent à la découverte de Dieu, tu me diras ce que tu en penses Requiem.
un concept original et en revoyant le jeu vidéo "Dante's Inferno" ca m'a refait pensé qu'il était dans ma bibliothèque | |
| | | Jareth the Goblin King Maître d'armes
Nombre de messages : 2411 Age : 41 Localisation : Un grand labyrinthe... Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: Amis de la poésie, Bonsoir ! Mer 13 Avr 2011 - 21:10 | |
| Le poème de Michaux proposé par Vertical m'a vraiment ému. Ca faisait longtemps que je ne m'étais pas pris une telle claque émotionnelle, il m'a communiqué toute sa tristesse parce que j'imaginais du début à la fin que ça arrivait à ma copine. Je m'étais déjà posé plein de questions à ce sujet (et elle aussi, on en avait discuté une fois), et je crois qu'il ne faut jamais attendre la mort de l'autre pour parler de l'après, pour parler de celui qui restera.
@ Requiem : J'ai lu la Divine Comédie, et je pense que la partie de l'Enfer est plus "fun" que les deux autres, mais les trois valent largement le détour, surtout si tu as une édition avec les gravures de Doré. | |
| | | ALIN V Fléau des Héros
Nombre de messages : 9099 Age : 51 Localisation : Hammardal Loisirs : déchiffrer les étranges signes contenus dans les bulles des BD Date d'inscription : 30/07/2008
| Sujet: Re: Amis de la poésie, Bonsoir ! Dim 19 Juin 2011 - 20:42 | |
| Cette main vivante, à présent chaude et capable
D’ardentes étreintes, si elle était froide
Et plongée dans le silence glacé de la tombe,
Elle hanterait tes journées et refroidirait tes nuits rêveuses
Tant et tant que tu souhaiterais voir ton propre cœur s’assécher de son sang
Pour que dans mes veines coule à nouveau le flot rouge de la vie,
Et que le calme revienne dans ta conscience – regarde, la voici, –
Je te la tends.
John Keats (1795-1821) _________________ LJS alias Alin V, héritier du royaume de Durenor. | |
| | | Voyageur Solitaire Voyageur
Nombre de messages : 11918 Age : 52 Localisation : Un désert Profession : Dieu des voyageurs, arpenteur des mondes Loisirs : Living in another world Date d'inscription : 14/03/2009
| Sujet: AMIS DE LA POESIE... Dim 19 Juin 2011 - 20:46 | |
| Putain, j'adore ! Je connaîssais de nom uniquement, mais si toute son oeuvre est dans ce style, je suis déjà fan... Merci ALIN ! | |
| | | ALIN V Fléau des Héros
Nombre de messages : 9099 Age : 51 Localisation : Hammardal Loisirs : déchiffrer les étranges signes contenus dans les bulles des BD Date d'inscription : 30/07/2008
| Sujet: Re: Amis de la poésie, Bonsoir ! Dim 19 Juin 2011 - 20:56 | |
| ET encore toi qui maîtrise la langue de nos voisins anglo-saxons, tu devrais les lire en VO, ça doit être encore plus magnifique. Moi, hélas je ne me contente que des traductions...
Brillante étoile ! Que ne suis-je comme toi immuable, Non seul dans la splendeur tout en haut de la nuit, Observant, paupières éternelles ouvertes, De la nature patient ermite sans sommeil, Les eaux mouvantes dans leur tâche rituelle, Purifier les rivages de l’homme sur la terre, Ou fixant le nouveau léger masque jeté De la neige sur les montagnes et les landes- Non-mais toujours immuable, toujours inchangé, Reposant sur le beau sein mûri de mon amour, Sentir toujours son lent soulèvement, Toujours en éveil dans un trouble exquis, Encore son souffle entendre, tendrement repris, Et vivre ainsi toujours-ou défaillir dans la mort.
John Keats (1795-1821) _________________ LJS alias Alin V, héritier du royaume de Durenor. | |
| | | Voyageur Solitaire Voyageur
Nombre de messages : 11918 Age : 52 Localisation : Un désert Profession : Dieu des voyageurs, arpenteur des mondes Loisirs : Living in another world Date d'inscription : 14/03/2009
| Sujet: AMIS DE LA POESIE... Dim 19 Juin 2011 - 21:22 | |
| Adopté ! Demain, je vais tâcher de trouver ses oeuvres. | |
| | | VIK Maître admin
Nombre de messages : 13660 Localisation : Paris Date d'inscription : 31/08/2008
| Sujet: Re: Amis de la poésie, Bonsoir ! Dim 19 Juin 2011 - 22:24 | |
| Pour apprécier la prose saignante de KEATS, il faut le lire en verlan, même si cela paraît un peu haché parfois.
pathétique. | |
| | | Vertical Aventurier
Nombre de messages : 156 Age : 39 Localisation : Paris Date d'inscription : 08/03/2011
| Sujet: Re: Amis de la poésie, Bonsoir ! Lun 20 Juin 2011 - 14:15 | |
| Et le film Bright Star vaut la peine d'être vu (la relation de Keats avec Fanny Brawne), c'est une bonne introduction à la lecture de ses poèmes | |
| | | ALIN V Fléau des Héros
Nombre de messages : 9099 Age : 51 Localisation : Hammardal Loisirs : déchiffrer les étranges signes contenus dans les bulles des BD Date d'inscription : 30/07/2008
| Sujet: Re: Amis de la poésie, Bonsoir ! Lun 20 Juin 2011 - 16:30 | |
| Encore un, pour nos aventuriers en herbes :
La Belle Dame Sans Merci.
Ah! qui peut te faire souffrir, chevalier en armes Errant pâle et solitaire ! Les joncs sont desséchés au bord du lac, Aucun oiseau n'y chante.
Ah! qui peut te faire souffrir, chevalier en armes Si farouche et si malheureux? Le grenier de l'écureuil est rempli, Et la moisson est rentrée.
Je vois un lis sur ton front Avec la moiteur de l'agonie et la rosée de la fièvre ; Et sur la joue une rose qui se flétrit Et se fane de même rapidement -
J'ai rencontré une dame, dans les prés, D'une grande beauté - la fille d'une fée ; - Ses cheveux étaient longs, ses pieds légers Et ses yeux sauvages.
Je tressai une guirlande pour sa tête, Puis des bracelets et une ceinture qui embaumait ; Elle me regardait comme si elle m'aimait Et poussa un doux gémissement.
Je l'assis sur mon coursier paisible Et ne vis rien d'autre tout le long du jour ; Car elle se penchait de côté et chantait Une chanson de fée.
Elle trouva pour moi des racines d'un goût exquis, Du miel sauvage et la manne de la rosée ; Et sûrement en langage étrange elle me dit : Je t'aime véritablement.
Elle m'entraîna dans sa grotte d'elfe ; Là, me contemplant, elle poussa un profond soupir : Là, je fermai ses yeux sauvages et éperdus De quatre baisers.
Et là, en me berçant, elle m'endormit Et là, je rêvai, ah ! malheur véritable ! Le dernier rêve que j'aie jamais rêvé, Sur le flanc de la froide colline.
Je vis des rois pâles et des princes aussi, De pâles guerriers - tous avaient la pâleur de la mort, Et criaient : "La Belle Dame Sans Merci Te tient en servage !"
Je vis leurs lèvres affamées, dans les ténèbres, Grandes ouvertes pour me donner cet horrible avertissement ; Et je m'éveillai et me retrouvai ici, Sur le flanc de la froide colline.
Et voilà pourquoi je reste ici Errant pâle et solitaire : Bien que les joncs soient desséchés au bord du lac, Et qu'aucun oiseau ne chante.
John Keats (1795-1821) _________________ LJS alias Alin V, héritier du royaume de Durenor. | |
| | | Jareth the Goblin King Maître d'armes
Nombre de messages : 2411 Age : 41 Localisation : Un grand labyrinthe... Date d'inscription : 28/04/2008
| Sujet: Re: Amis de la poésie, Bonsoir ! Lun 20 Juin 2011 - 22:43 | |
| Ah oui, il est superbe celui-là. Mais je ne me souviens jamais si c'est le tableau qui est inspiré du poème ou l'inverse | |
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