HOWARD : Conan et bien plus ...

Citation :

KIRBY

à chaque fois que je vois ce nom cité je pense immédiatement à....

Spoiler:

Je te rassure, c'est pas le même...

EL BORAK, LE RAPIDE

EL BORAK est un héros récurrent chez HOWARD qui lui a consacré pas mal d'aventures. Chez FLEUVE NOIR, on trouve plusieurs volumes :"EL BORAK L'INVINCIBLE", "EL BORAK LE REDOUTABLE", "EL BORAK LE MAGNIFIQUE" et "EL BORAK L'ETERNEL". Attention, ce dernier volume est composé d'histoires inachevées, certains fragments sont trés courts.
EL BORAK est une sorte d'INDIANA JONES, un aventurier d'origine texane, qui vit et évolue dans le moyen-orient et surtout l'AFGANISTAN des années 30. Il s'apelle en fait FRANK GORDON, mais reste connu sous le nom d'EL BORAK, le rapide. Il se retrouve mêlé aux intrigues des puissances occidentales dans ces régions, sans oublier les quêtes au trésor et les conflits tribaux. HOWARD s'attarde sur une foule de personnages (turcs, persans, afgans, indiens) mais aussi espions, aventuriers et politiciens, pour donner un orient tumultueux et passionné, coloré et aventureux.
A noter que, comme souvent, HOWARD transpose certaines histoires d'un héros à l'autre. Ainsi, la formidable aventure de CONAN, LE KRISS, devient SHALIZHAR LA MYSTERIEUSE, retouchée, transposée, et avec EL BORAK comme héros.
HOWARD décrit trés précisément son héros :" de taille moyenne, souple et nerveux. Des hanches étroites, de longues jambes musclées, des épaules pas trop larges. Ses mains et pieds étaient minces et longs, des doigts d'artiste, de musicien... des yeux noirs et profonds, avec un blanc et un noir trés pur. Ses cheveux étaient trés noirs, coiffés à plat, mais pas raides. Ses traits étaient aristocratiques, mais sans arrogance. On ne pouvait pas dire qu'il soit beau : son visage était trop mince, ses lèvres trop fines. Son nez était trés fin, la machoîre allongée. Il mesurait 1,70 métres environ et pesait dans les 73 kilos".
Les aventures d'EL BORAK sont variées, dans un monde coloré et passionnant. Le gros point faible, c'est la façon dont HOWARD glorifie son héros : EL BORAK est le plus fort, le plus rapide, le meilleur... Tous ceux qu'ils rencontrent restent ébahi devant lui, tout le monde le connaît et le craint. Par moment, c'est saoûlant : on a l'impression qu'il pourrait conquérir le monde à lui tout seul... Le passage du duel au révolver, dans l'aventure "UN CERTAIN FRANK GORDON" en devient grotesque et ridicule.
Même chose, lorsque GORDON dévoile sa véritable identité dans " LE PAYS DU COUTEAU". On dirait les chrétiens voyant apparaître le messie...
Autrement, ses aventures restent passionnantes et trés variées.

el borak symbolise bien les qualités d'howard
une écriture rapide et entrainante

“ Cœur de tous les aspects du Mal, ” murmura le sheik, “ Combien de princes sont morts pour toi depuis l’aube des temps ? Assurément le sang des rois bat en toi. Les sultans, les princesses et les généraux qui t’ont porté ne sont plus que poussière, mais toi tu brilles toujours avec la même majesté, feu du monde… ”

exrait du Cœur d'Assurbanipal ( le seul bon passage en fait… le héros à mâchoire carrée et son fidèle sidekick afghan sont capturés par des vilains qui ne les tuent même pas et qui se font bouffer par une bestiole mal repompée sur Lovecraft… mais je suis de parti-pris… ) et c'est un exemple de morceau qui est très amélioré par la traduction… outre que les sonorités du français sont plus adaptées à ce genre de phrase, ça tient surtout à ce que le traducteur a fait du banal " Heart of all Evil" ( j'ai oublié de noter qui c'était le traducteur en fait… sympa de me le dire si vous savez… histoire de voir ce qu'il a pu faire d'autre… )

Sinon, pour ceux qui seraient intéressés par Solomon Kane, vous pouvez toujours aller jeter un œil sur la gallerie de draldede sur deviantart ( oui, encore un turc… ); la dernière fois que j'ai regardé il en avait 4, à vrai dire assez goûtues; dont 3 illustraient le poème Solomon Kane's Homecoming, c-à-d qu'il était plutôt déplumé…

Encore quelques héros imaginés par HOWARD, avant d'attaquer les gros morceaux que sont BRAN MAC MORN et AGNES LA NOIRE...

VULMEA, le pirate noir (ou CONAN des caraïbes)...
Pas grand chose à dire. VULMEA est un boucanier d'origine irlandaise, copie conforme de CONAN, même au physique. Une de ses aventures est la même qu'une des aventures du cimmérien, transposée dans le monde de la flibuste.

STEVEN COSTIGAN
Un héros assez insolite, boxeur de son état et accompagné de son fidèle bouledogue. Des histoires de boxe (sport qu'HOWARD affectionnait), saupoudrées parfois d'horreur et de fantastique. Un héros un peu "bourrin" et paumé, et du coup attachant parfois.

KIRBY O'DONNEL
Un clone d'EL BORAK, un aventurier des années 30 dans les intrigues et les pièges de l'AFGANISTAN. Aventures orientales et colorées, en-dessous, quand-même, de celles d'EL BORAK.

TURLOGH O'BRIAN et ATHELSTANE le saxon (je t'aime, moi non plus)
Un couple que l'on retrouve dans plusieurs aventures, dont l'excellente "LES DIEUX DE BAAL-SAGOTH". On les retrouve aussi dans une des nouvelles inachevées qui complétent le cycle d'AGNES LA NOIRE.
TURLOGH est un gaël, ATHELSTANE un saxon. Leurs histoires ont pour cadre un monde nordique (les pays scandinaves), dans une période cahotique et barbare, dans les premières heures du MOYEN AGE.
Danois, irlandais, frisons, saxons et pictes s'affrontent dans un monde de neige, de froid et de grésil. Et HOWARD se lâche, question guerres raciales et tribales... Les deux hommes, ennemis de race, chacun rejeté par son peuple, s'affrontent, s'allient, nouent une amitié orageuse et impétueuse.
Trés différents physiquement, ces deux-là : TURLOGH est une panthère à la peau brune, les cheveux noirs, un gaël colérique et impétueux. ATHELSTANE est un géant saxon, un colosse roux et barbu à la peau claire, placide et plus raisonnable.

CORMAC FITZGEOFFREY
Le héros le plus sauvage, imprévisible et redoutable de cette liste. Un croisé normand qui se retrouve impliqué dans la troisième croisade. Intrigues, combats, guerres de religion et d'intêret sur fond de sables brûlants et de ciel bleu. On est quand-même trés en-dessous du fabuleux "LA ROUTE D'AZRAËL"...
CORMAC est un homme violent, désespéré, avec quelque chose de fou, de sauvage et barbare. Même ses amis (le peu qu'il en a) préfèrent avoir de ses nouvelles par courrier... Un héros dont le comportement imprévisible et l'attitude désoriente un peu le lecteur, dans des aventures orientales en-dessous de ce à quoi HOWARD nous avait habitué...

Tu sais VS, c'est à toi qu'aurait du revenir l'honneur de créer ce sujet en fait, car tu connais bien mieux Howard que moi ! Je propose que tu nous fasses ta liste coup de coeur/par ordre d'importance des écrit d'Howard ... Bref , par quoi le Néophyte devrait commencer ? Dans quel ordre ? Nous sommes tout ouïe !

Oula, la ! Pas évident comme question...
Pour les héros :
Incontestablement, en première position : AGNES LA NOIRE (dont je parlerai bientôt). HOWARD n'a écrit que trois histoires sur elle, mais c'est un personnage magnifique, dont la génèse est parfaitement décrite.

SOLOMON KANE : même s'il est trés éloigné de mon caractère, il reste un personnage fascinant, de même que ses aventures.

Et puis CONAN, bien sûr.

Mais je préfère conseiller certaines histoires, certains volumes qui sont (à mon avis) fantastiques !

Le volume "L'HOMME NOIR", qui comprend des joyaux comme "LES DIEUX DE BAAL-SAGOTH" ou "LES PIGEONS DE L'ENFER".

"LA ROUTE D'AZRAËL", volume indispensable, bourré d'aventures sur fond de croisades. Quand HOWARD se mêle à l'Histoire. BOHEMOND, les royaumes latins d'OUTRE-MER, les intrigues des BYZANTINS, les ordres religieux, les courses éperdues dans les sables, les ambitions des califes... tout se mêle pour former un portrait saisissant des croisades et du moyen-orient médiéval. Et surtout, la dernière histoire (qui donne son nom au bouquin), magnifique histoire d'amitié, d'honneur et de sacrifice.

Dans le volume consacré à AGNES LA NOIRE, on trouve deux nouvelles inachevées. L'une d'elle, "AU SERVICE DU ROI" reste une de mes préférées. Superbe histoire d'amitié entre deux hommes, un pirate gaëlique et un rajhat indien d'origine grecque. Course à travers les océans, cité fabuleuse sur les rives de l'INDE, vickings aventuriers, intrigues de Cour, sur fond d'empire romain agonisant et de peuplades sauvages...
Je suis inconsolable qu'HOWARD n'ait pas terminé cette histoire.

Dans le volume "LE CHIEN DE LA MORT", deux histoires superbes :
"DES GRIFFES DANS LA NUIT", avec un dénouement surprenant, et surtout "L'HORREUR SANS NEZ", superbe huis-clos bourré de suspens, terrible histoire de vengance et d'horreur, au dénouement tout aussi surprenant !

Le volume "LES HABITANTS DES TOMBES", trés bon, avec des chef-d'oeuvres comme "CELUI QUI HANTAIT LA BAGUE", "LE SERPENT DU REVE" (incroyable), "LA MAISON PARMI LES CHENES" et "DELENDA CARTAGHO", histoire courte, mais qui donne le frisson... et pas pour les raisons qu'on pourrait croire...

Le volume "LE SEIGNEUR DE SAMARCANDE", pour la dernière histoire (qui donne son titre au livre) : superbe histoire de rivalité entre BAGDAD et SAMARCANDE, guerriers des steppes contres cavaliers des sables, superbe personnages, un orient plein de bruit et de fureur et une fin aussi innatendue qu'intense. Superbe.

Il y a aussi cette histoire "LE LOUP-GAROU" dans le volume "LE PACTE NOIR" : sublime histoire de loup-garou, de forteresse perdue sur les côtes africaines. Un huis-clos prenant, avec une bête qui rôde dans les couloirs à la nuit tombée, tandis que gronde la révolte des indigénes et des esclaves noirs et que tous les occupants du château se soupsonnent les uns, les autres...

Je termine avec "LA HYENE", histoire se passant en AFRIQUE, dans les années 30, où le héros est clairement HOWARD lui-même. Outre que l'histoire est trés bonne, c'est un bon moyen d'approfondir la psychologie du maître.

Une curiosité :"L'ILE DES EPOUVANTES", une succession d'histoires inachevées, traitant toutes de la réincarnation, croyance à laquelle HOWARD semblait croire. Je signale ce bouquin comme une curiosité qui permet de mieux cerner le psychisme du maître.

Voilà, voilà...

Merci infiniment ! La difficulté de la question est à la hauteur de la pertinence de la réponse....

Oyez Oyez, autres érudits Howardiens, trouvez-vous quelques textes fondamentaux oubliés à rajouter ? Quelques coup de coeur ?

BRAN MAK MORN, le fils de la lande.

Personnage que j'apprécie moyennement, mais apparement cher à HOWARD. Première surprise : un avant-propos de trois pages, signé HOWARD lui-même, où le maître explique sa fascination pour le peuple picte et son environnement, ainsi que son attachement à ce héros. Dans les aventures qui suivent, on trouve également de nombreux poèmes qui parsèment les pages, surtout le trés mélancolique "UN CHANT DE LA RACE".
Le monde de BRAN MAK MORN est la CALEDONIE, c'est à dire l'ECOSSE, à l'époque romaine. BRAN est le roi d'une puissante tribu qui doit faire face à l'avancée de ROME. Un monde trés mélancolique de landes et de bruyères battues par le vent, de fôrets épaisses, de ciels pluvieux, de lutins et de créatures des bois, un monde profondément païen et triste.
BRAN est décrit précisément :"... de teint foncé, la peau basanée, les yeux noirs d'un froid sauvage... une taille moyenne, un corps puissant et souple, mais bâti avec l'économie d'un monde sauvage... une crinière hirsute de cheveux noirs, épais et raides... des épaules carrées, une poitrine robuste, des reins sveltes, des pieds étroits"...
HOWARD en fait même le descendant direct, par delà les millénaires, de BRULE, le tueur à la lance, ami de KULL de VALUSIE !
KULL qui apparaît, transporté par magie à travers le temps et l'espace, dans l'histoire "LES ROIS DE LA NUIT" pour venir en aide à BRAN.
Ce qui se dégage avant tout de ce livre, c'est une atmosphère. HOWARD décrit avec talent un monde gris, mélancolique, de landes et de bruyères, de marécages noyés de brume, de fôrets de chênes impénétrables et de nuits pluvieuses. BRAN apparaît profondément mélancolique, voir fataliste et taciturne, bien loin d'un CONAN rieur et bon vivant. La grande réussite de ces histoires, c'est bien cette atmosphère déprimante de neige et de grésil, de feux-follets dansant dans la brume de marais grisâtres, de vent glacé, avec une race sombre et sauvage, maussade et farouche.
Si il y a une couleur pour définir BRAN MAK MORN, assurément, c'est bien le gris...
On retrouve une allusion à BRAN dans une aventure de TURLOGH O'BRIAN, dans le volume "L'homme noir" où TURLOGH se retrouve face à une statue de BRAN, vénérée par les pictes.
Avec BRAN MAK MORN, HOWARD atteint le sommet de sa fascination pour la mythologie et les peuples du froid, gaëls, saxons, pictes, danois, angles, calédoniens... Beaucoup de ses héros en sont issus : TURLOGH, ATHELSTANE, CORMAC MAC ART, BRAN, DON OTHNA, même VULMEA (d'origine irlandaise).
Pour finir, les histoires en elles-mêmes sont trés bonnes, chargées de magie et de mythologie celtique. Ma favorite reste "LES ROIS DE LA NUIT".

Dernier personnage (mon préféré) :
AGNES DE CHASTILLON, la maîtresse de la mort.

HOWARD n'a écrit que trois histoires sur elle. Et encore, la dernière n'était qu'une ébauche, complétée par un autre auteur. Pourtant, il a donné vie à un personnage charismatique et envoûtant.
Une particularité : HOWARD décrit trés précisément le parcours de son héroïne, le processus qui la méne de simple paysanne au statut de guerrière. Et quel processus !
AGNES est une paysanne française qui vit sous la RENAISSANCE. Elle travaille dur sur le domaine de son père : une vie de labeur, de souffrance et d'ingratitude. Bientôt, son père (qu'elle méprise et déteste) entends la marier avec un rustaud de village. Mais depuis longtemps, AGNES vibre à un autre destin. De manière inconsciente, elle "sent" qu'une autre vie l'attends. C'est plus fort qu'elle : quelque chose bouillonne en elle, une "force" qui la pousse vers l'avant. Le jour de son mariage, elle tue son prétendant imposé et s'enfuit dans la fôret. Elle tombe alors sur ETIENNE DE VILLIERS, un nobliau ruiné devenu aventurier qui la prends sous son aile. Quand il tente de la vendre à un bordel, AGNES laisse éclater sa nature profonde et se révèle...
A partir de cet instant, AGNES devient une guerrière, une femme libre et indépendante, qui se taille une vie nouvelle. Grande, mince et souple, les cheveux rouges comme les flammes de l'enfer, elle devient AGNES LA NOIRE. HOWARD lui donne un côté presque mystique : il la décrit comme une des PARQUES de la mythologie grecque, insensible, porteuse de tragédie et de destin. AGNES devient une tueuse, insensible, solitaire et impitoyable. Asexuée aussi : elle passe facilement pour un homme, même si sa féminité est évidente. Elle l'avoue elle-même : elle est la "maîtresse" de la mort et de personne d'autre et les hommes qui l'accompagnent ne font pas de vieux os...
Trois histoires seulement et pourtant, celà suffit pour bien connaître ce personnage. Signalons également le trés beau personnage d'ETIENNE VILLIERS, salaud et protecteur, personnage ambigü et profondément attachant, superbement traité par HOWARD. Dans la dernière histoire, AGNES est confrontée à la magie, avec COSTRANNO, le nécromancien italien, dans une aventure claustrophobique de souterrains, sombres ruelles et couloirs. AGNES est désormais bien établie dans la vie qu'elle s'est choisi et on ne peut que verser des larmes amères en pensant que sa saga s'arrête là...

PS: c'est dans ce volume consacré à AGNES que l'on trouve également "AU SERVICE DU ROI", histoire inachevée dont j'ai déja parlé, pour moi, l'une des meilleures d'HOWARD.

Petite info, le Grand Prix de l'Imaginaire 2009 (l'équivalent Français des Hugo/Nebula en fantasy, SF, fantastique) dans la catégorie "Essais" a été attribué à Fabrice Tortey, pour son :

" Echos de Cimmérie. Hommage à Robert Ervin Howard "

Je n'ai pas plus d'infos à ce sujet.

Après une petite pause, j'ai repris mon exploration de l'oeuvre d'Howard avec l'achat de "Cormac Mac Art", "le tertre maudit" et "les habitants des tombes"... J'ai hâte de les recevoir!

ils viennent de sortir ca chez Bragelonne, quelqu'un sait ce que ca vaut ? :


Voici le premier de trois volumes qui réuniront tous les textes d’heroic fantasy et d’horreur de Robert E. Howard, le créateur de Conan le Cimmérien. Douze nouvelles placées sous le sceau de l’épopée, de l’horreur et de la violence, qui démontrent une nouvelle fois son génie visionnaire. Au sommaire donc, des classiques de la Fantasy : « L’Homme Noir », « Les Guerriers du Valhalla » ou « La Maison d’Arabu », mais aussi d’autres textes incontournables dont l’extraordinaire « Querelle de Sang ». Comme tous les autres ouvrages de la collection, cette édition élaborée par Patrice Louinet se base sur des textes intégraux et non censurés, et est superbement illustrée par Didier Graffet.

Il s'agit simplement des histoires compilées autrefois par FLEUVE NOIR, réeditées sous un autre format et illustrées. C'est sympa pour ceux qui ne les ont pas lu, pour les autres, ça n'amènera rien de plus, je pense. Un peu comme un CD qui ressortirait des années plus tard, sous une autre pochette.
(je jetterai un coup d'oeil, quand-même, par curiosité, on ne sait jamais)...

Perso j'ai acheté les Conan dans cette nouvelle édition, et je me suis promis que je n'achèterai plus rien chez eux (tout au moins en ce qui concerne Howard). Le texte est peut-être non censuré mais la traduction, faite à la va-vite, est truffée de fautes et de répétitions.


Un exemple pris au hasard, dans "l'heure du dragon" (tome 2 des aventures de Conan, édition bragelonne):

-tiens toi à l'écart sinon je te découpe en morceaux, grogna-t-il, toutes ses chairs révulsées. Tu es peut-être immortelle, mais l'acier te coupera en morceaux. => splendide répétition.

Le même passage traduit par François Truchaud (anciennes éditions):

-Si tu t'approches de moi, je te coupe en deux! gronda Conan. (un frisson de répulsion le parcourut.) Tu es peut-être immortelle mais cet acier t'éventrera sans peine!


Encore pire, dans le même volume, entre la page 100 et 102, Conan se bat contre un serpent géant. Dans la traduction Bragelonne le mot "anneau" (pour les anneaux du serpent en question) a été remplacé par le mot "panneau" à quatre ou cinq reprise. Cela ne serait rien et prêterai même à rire si ce serpent n'était pas justement ammené à s'enfuir à travers un panneau (un vrai) caché dans le mur... Bilan des courses, une scène quasi incompréhensible et un texte hideux:

...son cou luisant dressé sur ses panneaux sombres...
...le bras gauche de Conan était emprisonné sous les panneaux qui écrasaient ses os...
...tentant d'enrouler ses panneaux autour du bras droit de Conan...
...les grands panneaux sinueux se relachèrent...
...l'un des panneaux se renversa en arrière, et le grand tonneau (!) s'engoufra dans le passage et disparut. => heu, non, là c'est bon.


Ok, je chicane peut-être, mais vu le prix des intégrales (22 euros par volume) j'estime que l'on pouvait attendre un travail de meilleure qualité!

Ces rééditions ont pour moi un seul intérêt: celui de faire baisser le prix des anciennes éditions (chez NEO et Fleuve Noir), dont le traducteur connaissait son métier!

Celà confirme ce que disait notre ami CRAFT : LE traducteur d'HOWARD, c'est FRANCOIS TRUCHAUD et personne d'autre.

Ayant décidé d'opter pour une intégrale de Conan EN V.O. pour pour cet été, je voulais bénéficier de vos conseils. Je ne parle ici que d'une intégrale des HOWARD EN V.O., (exit les non-Howard)

A priori l'édition en 2 volumes citée par Craft me semble intéressante :

D'après Craft : " pour les Conans c'est chez Gollancz dans sa collection fantasy masterworks, en 2 volumes ... ".

J'aurais plutôt préféré une édition en 3 ou 4 volumes, mais bon.

Bref, si vous avez des infos, vous pouvez me confirmer que c'est un bon choix pour une intégrale uniquement des Conan d'Howard ?

Merci !

Kraken a écrit:

...son cou luisant dressé sur ses panneaux sombres...
...le bras gauche de Conan était emprisonné sous les panneaux qui écrasaient ses os...
...tentant d'enrouler ses panneaux autour du bras droit de Conan...
...les grands panneaux sinueux se relachèrent...
...l'un des panneaux se renversa en arrière, et le grand tonneau (!) s'engoufra dans le passage et disparut. => heu, non, là c'est bon.

Le seigneur des panneaux ?

Note que ça ne me surprend pas de la part de Bragelonne… des purs bâtards cette bande-là… m'avaient promis de me prendre une nouvelle dans ma folle jeunesse, et finalement ils m'ont envoyé bouler…
Que s'ils avaient tenu parole je serais riche et célèbre, je mènerais une vie de luxe et de stupre, et je ne serais pas réduit à zoner dans des forums comme celui-ci…


Sinon, VIC, si tu fouines un peu sur le Net tu devrais tomber sur tous ( tous ? ) les textes que Howard a écrits… tu copies-colles, tu imprimes et tu fêtes ta victoire… à moins évidemment que le/s site/s n'ai/ent été fermé/s depuis… moi l'année dernière ça m'avait bien réussi en tout cas… m'étais trouvé entre autres Phœnix on the Sword ( la première des nouvelles de Conan et la seule qui soit presque lisible… )

j'ai acheté les 3 retraductions de conan chez bragelonne et ceque vous écrivez m'inquiette
j'ai été emballé par ce qui étaitavancé : nouvelles traductions , dans l'ordre original de parution etc
au final ca sent le travail baclé
et au prix que ca coute en plus!

@Ashimbabbar :
bonne idée mais c'est pour faire un (beau) cadeau, donc impossible ...

@l'Aventurier du dimanche : ah mince il doit y en avoir beaucoup à être tombés dans le panneau, si panneau il y a ... bah je les trouve quand même rudement pratique ces éditions Bragelonne, et elles ont plusieurs avantages, dont des illustrations. Mais comme bien souvent, on ne peut pas tout avoir...

Kraken a écrit:

-tiens toi à l'écart sinon je te découpe en morceaux, grogna-t-il, toutes ses chairs révulsées. Tu es peut-être immortelle, mais l'acier te coupera en morceaux. => splendide répétition.

- Hmm, je m'interrogeais Conan, a tu l'intention de me couper en morceaux?

- oui, de cette epee. Qui te decoupera....

- en morceaux?

- c'est bien ca, en morceaux.

- on parle de morceaux decouper a l'epee ou couper a l'acier?

- Couper.....Enfin decouper.....Avec cette epee faite d'acier et qui te....oh et puis merde.

Sur ce conan se lanca en avant et coupa (puis decoupa) son adversaire.

En morceaux.

Kraken a écrit:

Perso j'ai acheté les Conan dans cette nouvelle édition, et je me suis promis que je n'achèterai plus rien chez eux (tout au moins en ce qui concerne Howard). Le texte est peut-être non censuré mais la traduction, faite à la va-vite, est truffée de fautes et de répétitions.


Un exemple pris au hasard, dans "l'heure du dragon" (tome 2 des aventures de Conan, édition bragelonne):

-tiens toi à l'écart sinon je te découpe en morceaux, grogna-t-il, toutes ses chairs révulsées. Tu es peut-être immortelle, mais l'acier te coupera en morceaux. => splendide répétition.

Le même passage traduit par François Truchaud (anciennes éditions):

-Si tu t'approches de moi, je te coupe en deux! gronda Conan. (un frisson de répulsion le parcourut.) Tu es peut-être immortelle mais cet acier t'éventrera sans peine!


Encore pire, dans le même volume, entre la page 100 et 102, Conan se bat contre un serpent géant. Dans la traduction Bragelonne le mot "anneau" (pour les anneaux du serpent en question) a été remplacé par le mot "panneau" à quatre ou cinq reprise. Cela ne serait rien et prêterai même à rire si ce serpent n'était pas justement ammené à s'enfuir à travers un panneau (un vrai) caché dans le mur... Bilan des courses, une scène quasi incompréhensible et un texte hideux:

...son cou luisant dressé sur ses panneaux sombres...
...le bras gauche de Conan était emprisonné sous les panneaux qui écrasaient ses os...
...tentant d'enrouler ses panneaux autour du bras droit de Conan...
...les grands panneaux sinueux se relachèrent...
...l'un des panneaux se renversa en arrière, et le grand tonneau (!) s'engoufra dans le passage et disparut. => heu, non, là c'est bon.


Ok, je chicane peut-être, mais vu le prix des intégrales (22 euros par volume) j'estime que l'on pouvait attendre un travail de meilleure qualité!

Ces rééditions ont pour moi un seul intérêt: celui de faire baisser le prix des anciennes éditions (chez NEO et Fleuve Noir), dont le traducteur connaissait son métier!

Ce que tu dis est intéressant... Je suis moi-même en train de lire la série sur Geralt de Riv (le Sorceleur), d'Andrzej Sapkowski, chez le même éditeur. Ne connaissant pas le polonais, je n'ai pas de point de comparaison, mais les différences de niveau de langage, et le vocabulaire utilisé, me paraissent... étranges (pour ne pas dire plus).

Cet éditeur a pourtant bonne réputation!

@ Milk: Excellent!

@ VIC: C'est vrai que le côté "Howard sans de Camp" est plutôt sympa, et que les illustrations des deux premiers volumes sont assez belles (dommage qu'elles changent dans le 3ème)... La biographie d'Howard à la fin est intéressante elle aussi. Reste que pour quelqu'un qui lit très mal l'anglais comme moi, la qualité de la traduction est primordiale...

@ kwll: Concernant Bragelonne, je n'ai lu que peu de choses chez eux, si ce n'est un ou deux bouquins de Pierre Pevel (mais là pas de problèmes de traduction car c'est un auteur français). C'est peut-être leur principal mérite, éditer des auteurs français... Même si ils ont eu le mauvais goût de ne pas reconnaître le talent de notre ami ashimbabbar. Ils s'en mordront les doigts quand il aura vendu son AVH "Sinbad" à des millions d'exemplaires!

En fait j'ai un peu peur qu'ils soient plus intéréssés par ce que leurs rapportent leurs livres que par le contenu de ceux-ci. C'est un peu la tradition chez les éditeurs de SF et de Fantasy. A moins que le nauffrage des rééditions de Conan ne soit lié qu'à un problème de traducteur? Faut dire qu'au rythme ou ils sortent leurs bouquins il ne doit ni dormir ni manger le pauvre homme...

J'ai une petite question, est-ce que quelqu'un pourrait m'indiquer l'ordre chronologique des livres de Howard, car j'ai vu dans une brocante aux livres deux howard aux éditions j'ai lu et j'aimerais savoir par quoi il faut commencer à lire? Les livres étaient conan le flibustier et un autre conan.

les premieres photo du nouveau conan






Beaucoup trop sombre le teint. On a l'impression que c'est le roi scorpion de Dwayne Johnson.

D'ailleurs les deux sont en partie hawaiien. Enion bref le look, zero. Le film sera probablement zero aussi.