Nombre de messages : 32 Date d'inscription : 28/01/2018
Sujet: Re: DICE MEN, les origines de Games Workshop Jeu 2 Fév 2023 - 20:43
Ce livre va être un bonbon pour tous ceux qui ont été bercés par les univers de Games Workshop
Lowbac et Vesper aiment ce message
Guilych Fantassin
Nombre de messages : 45 Age : 48 Profession : Enseignant-formateur Loisirs : Jamais Date d'inscription : 09/11/2022
Sujet: Re: DICE MEN, les origines de Games Workshop Lun 27 Fév 2023 - 16:00
Lowbac a écrit:
Qui l'aurait lu déjà en VO
Zut je n'ai pas vu ce message. Je l'ai lu, et c'est effectivement "un bonbon" pour reprendre les termes de Théo. Un gros bonbon, pour être précis : on approche des 300 pages A4 écrit petit (avec plein d'illustrations soit, mais quand même). C'est passionnant et j'adore de bout en bout. Attention toutefois, ce n'est pas un livre sur Fighting Fantasy, même si le sujet est bien entendu traîté : nos deux larrons ont un parcours riche dont les gamebook ne constituent qu'une partie. En revanche, qui s'intéresse à tout ce qui à trait aux univers fantastico-ludiques va être aux anges.
oriounga, Lowbac et Vesper aiment ce message
Lowbac Aventurier de l'Infini
Nombre de messages : 14556 Age : 45 Localisation : Angers Profession : Employé commercial Loisirs : Lectures, Commerce, Angers Sco Date d'inscription : 03/01/2011
Sujet: Re: DICE MEN, les origines de Games Workshop Sam 25 Nov 2023 - 21:17
Mardi soir un collègue rôliste à l'antenne de la radio angevine Radio G va en parler dans le détail de ce beau bouquin ;.
Dagonides Maître d'armes
Nombre de messages : 2841 Localisation : Grand Est Profession : BG de la côte Est Date d'inscription : 13/04/2012
Sujet: Re: DICE MEN, les origines de Games Workshop Dim 10 Mar 2024 - 17:24
Mon avis sur Dice Men, les origines de Games Worshop est posté sur Babelio :
Nombre de messages : 14556 Age : 45 Localisation : Angers Profession : Employé commercial Loisirs : Lectures, Commerce, Angers Sco Date d'inscription : 03/01/2011
Sujet: Re: DICE MEN, les origines de Games Workshop Dim 10 Mar 2024 - 17:44
Un livre à bouquiner donc si tu en es allé au bout même si j'attends plus du You are the Hero pour une vraie partie consacrée aux DF. D'ailleurs vu le peu d'engouement ici pour cet ouvrage ne suis-je pas dans le juste ;?
Romain que tu connais me l'a prêté mais pas encore ouvert, cependant l'accent mis sur les jolies photos et illustrations donne envie de l'ouvrir.
Steve Jackson n'écrit rien dedans ?
Cet article rappelé sur les DF de Benjamin Berget dans le fanzine "Rétro Lazer" n°1 est-il visible sur le net
Dagonides Maître d'armes
Nombre de messages : 2841 Localisation : Grand Est Profession : BG de la côte Est Date d'inscription : 13/04/2012
Sujet: Re: DICE MEN, les origines de Games Workshop Dim 10 Mar 2024 - 18:11
Lowbac a écrit:
vu le peu d'engouement ici pour cet ouvrage
Faut dire que l'ouvrage est cher (40€) et qu'il faut choisir, avec toutes les sorties de nouveautés, de rééditions et les financements participatifs. Et puis Dice Men parle de jeu de rôle, de figurines, etc. plutôt que de livre-jeu. On n'y lit aucune révélation fracassante pour peu qu'on ait lu quelques articles ou interviews... Le seul chapitre sur les LDVELH n'évoque pas les prédécesseurs ou sources d'inspiration (il n'y a qu'une référence discrète aux Endless Quest) ; les successeurs dans d'autres maisons d'éditions sont qualifiés avec hauteur de « clones » et hop, on change de sujet... Bref c'est une lecture assez décevante pour quelqu'un de déjà informé. Son principal intérêt, peut-être, est de montrer l'envers du décor de l'économie du jeu : trouver des partenaires, des clients, percer, avoir un local, se verser un salaire, maîtriser les stocks, ouvrir une succursale, rester attentifs aux nouveautés, aux attentes qui changent, ne rater aucune étape sinon patatras... Avec le recul, il y aurait un parallèle intéressant à faire entre les premières années de Games Workshop et Megara.
Lowbac a écrit:
Steve Jackson n'écrit rien dedans ?
Le duo Jackson-Livingstone est crédité à part égale en 1ère de couv, mais concrètement Ian semble avoir quasi tout écrit. Après avoir rassemblé de la docu auprès d'anciens collaborateurs, au premier rang desquels Steve Jackson évidemment. Ce dernier signe deux encadrés, mais je suis certain qu'il a relu tout ce qu'a écrit Ian, discuté, validé, complété, etc. Bon, Steve est très affaibli depuis quelques années, donc il ne faut plus vraiment s'attendre à ce qu'il prenne la plume, hélas.
Lowbac a écrit:
le fanzine "Rétro Lazer" n°1 est-il visible sur le net ?
Rétro Lazer est en vente sur le net, pas de version gratuite lisible en ligne à ma connaissance. _
Hey ! Je ne percute que maintenant que le titre Dice Men est peut-être un clin d'oeil au roman Of Mice and Men (Des souris et des hommes) de Steinbeck.
Lowbac aime ce message
cdang Maître d'armes
Nombre de messages : 5425 Localisation : Le Havre (Seine-Maritime, France) Profession : Ingénieur en génie des matériaux et génie mécanique Loisirs : Jdr, musique, cinéma, aïkido, iaïdo Date d'inscription : 13/11/2013
Sujet: Re: DICE MEN, les origines de Games Workshop Sam 9 Nov 2024 - 10:52
Il était tentant pour Ian Livingstone de réécrire l'Histoire...
Or on a le droit à la place à une autobiographie extrêmement complaisante, et assez superficielle. [...] tout ceci n’est raconté que sous forme de souvenirs, avec relativement peu de mise en contexte et de prise de hauteur. Ian Livingstone a manifestement exhumé les registres du personnel pour rendre hommage à tous ceux qui ont participé à l’aventure, au moins dans les temps héroïques, voire ceux-ci ont le droit à un petit encadré pour livrer leurs souvenirs personnels. Mais ceux-ci ne dépassent pas les « comment c’était trop cool », « merci Ian et Steve de m’avoir fait confiance » « les bons souvenirs dépassent les mauvais moments » avec un intérêt donc très très limité.
L’historien rôliste sera donc vitre frustré par l’inanité du contenu : tous les sujets un peu sensibles sont à peine effleurés, à part ceux où il y a prescription (je pense surtout à la tentative de rapprochement de TSR avec Games Workshop sous l’initiative de Gary Gygax). Pour les autres, on sent que certaines blessures restent à vif (TSR UK et la personnalité de Don Turnbull, les relations troubles avec Bryan Ansell), et surtout que les avocats ne sont pas encore très loin au cas où le propos déraperait...
Cela laisse donc des pans béants dans la vraie histoire de Games Workshop : à part un visuel de couverture, on ne trouvera aucune information sur la conception, le développement et l’arrêt brutal de Warhammer Le Jeu de Rôle (!) ; et même pas une évocation de la version JDR de Défis Fantastiques (!!)
De même, la ré-orientation de Games Workshop et de White Dwarf en pure boîte capitaliste de production et de vente de figurines à ouat mille boules est évoquée en filigrane, dans un pur understatement. Décision peut-être justifiée quand on voit le succès ensuite, et ce qui a permis d’éviter le bouillon que s’est pris TSR. Mais véritable trahison à l’époque de la communauté rôliste pas seulement granbreton, sur quoi on pourrait ajouter que le développement phénoménal de GW a aussi asséché le marché UK : pas de place pour des réseaux de boutiques locales, pour d’autres éditeurs avec leur propre production (je caricature mais à peine, l’édition UK à l’époque étant surtout limité à de la production amateure d’où un fanzinat extrêmement florissant). A ce titre, je vous renvoie vers le super dossier sur le JDR au Royaume-Uni qu'avait fait Di6dent n°15 en son temps.
Ian Livingstone ne manque cependant pas de s’afficher comme le good guy de l’histoire, ou de se planquer derrière la personnalité clivante de Bryan Ansell (qui sera fustigé dans le numéro 77 de White Dwarf après un célèbre acrostiche — évoqué dans Dice Men mais avec une retenue toute britannique puisque le fameux sommaire n’est pas reproduit), alors que ces décisions sont aussi les siennes…
Le four de l’implantation de Games Workshop aux US vers la même époque est aussi passé sous silence, parce que Ian Livingstone veut nous raconter globalement qu’un joli conte, sans vraiment de mea culpa — ou au moins une analyse un peu neutre et distanciée — de décisions douloureuses ou qui sont restées très contestables…
À partir de là, on a peine à croire à la sincérité des propos de Ian Livingstone et ce livre sonne faux, ou en tout cas avec un intérêt plus que limité. On mesure aussi mieux la complainte française que le JDR n’est pas un business quand on compare l’expérience française finalement très bisounours, avec celles US et UK qui sont raccord avec la mentalité anglo-saxonne des affaires, avec force coups tordus et trahisons en Conseil d’Administration. Dommage donc que ce livre ne permette pas d’entrer dans le détail de cette histoire UK un peu sordide, quand toute la partie US est aujourd’hui largement connue et documentée.
Vesper aime ce message
Oberon Aventurier
Nombre de messages : 164 Date d'inscription : 16/08/2024
Sujet: Re: DICE MEN, les origines de Games Workshop Sam 9 Nov 2024 - 13:53
Vociférator porte bien son pseudo et a la dent dure, peut-être plus que nécessaire : comme toute autobiographie qui se respecte, Livingstone a effectivement tendance à embellir les choses mais de là à couvrir tout ce qui le dérange d'une chape de plomb, faut quand même pas exagérer. Il est par exemple écrit noir sur blanc dans ce bouquin que Gary Chalk s'était vu promettre un contrat d'embauche à long terme s'il planchait comme un acharné sur Talisman, promesse qui n'a pas été honorée d'où son départ avec Joe Dever pour créer Loup Solitaire.
Il serait bon de garder à l'esprit que Games Workshop est une entreprise capitaliste dès le début : Livingstone et Jackson ont beau être d'authentiques passionnés... ce sont également d'authentiques businessmen. Le couplet sur le van qui servait de logement provisoire n'est pas là que pour faire joli : les deux avaient envie d'en croquer et dès qu'ils y sont parvenus, se sont offerts tous les signes ostentatoires de richesse que l'on peut imaginer, en commençant par les bagnoles de luxe dont Guiserix parlait dans une série d'entretiens. L'imagerie d'un Games Workshop romantique à ses débuts puis ayant sombré dans l'odieux capitalisme est nulle et non avenue.
On peut effectivement regretter que certains points ne soient pas plus développés, mais comme Dagonides l'a suggéré un peu plus haut, Dice Men est avant tout une histoire de business écrite par un businessman : vu sous cette perspective, on ne peut pas dire qu'il y ait tromperie sur la marchandise.
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: DICE MEN, les origines de Games Workshop