A-HA

Pourquoi un sujet sur a-ha dans un forum su les ldvelh ? Pour une raison toute personnelle d'abord: ces deux thèmes sont étroitement associés à la même période e ma vie: le collège et la prime adolescence. Une période pas très amusante où les livres-jeux et a-ha constituaient mes deux principaux refuges. Aussi parce que quand on arrive au lycée, expliquer qu'on joue encore aux livres-jeux et qu'on est toujours fan de a-ha c'est compliqué, alors que les camarades sont passés à Guns n'Roses ou Metallica. Donc il y a ce côté un peu juvénile qui reste et qui pousse à rejeter ces passions.
Et aujourd'hui parce que depuis une dizaine d'années il y a une véritable résurgence de l'intérêt pour ce groupe, de la même manière qu'on rédécouvre les livres-jeux. Pourquoi a-ha n'est pas resté simplement une espèce de boy's band avec deux ou trois albums à son actif, puis vite oublié ? Parce qu'il y a quelque chose de plus profond derrière, de plus sérieux. Et parce que le groupe a su se reconstruire de la même manière que les livres jeux ont évolué, par exemple avec Jonathan Greene.

Il y a d'abord la voix incomparable de Morten Harket. Une voix cristalline à la tessiture incroyable, d'une pureté qui peut parfois même agacer. Une voix dont s'est inspiré Chris Martin pour Coldplay. Et ce n'est pas un hasard si pour son retour au début des années 2000, a-ha s'est à son tour inspiré de Coldplay. Il y a des lignes mélodiques beaucoup plus riches que la musique électronique peut parfois le laisser penser. Redécouvrez "Take on me" dans le version sublime du MTV Unplugged et vous saurez que cette chanson est bien plus qu'un tube légendaire, de la même manière que les reprises de "Mad World" de Tears for Fears ont montré la puissance de cette chanson.

Le groupe s'est séparé en 1994 pendant sept ans après deux albums aux tons plus rock, bien plus riches que leur relatif échec commercial ne le laisse supposer. Morten Harket entame une carrière solo, Pal Waaktar crée le groupe Savoy avec son épouse et Magne Furuholmen s'adonne à la peinture avec succès. Je suppose que c'est cette possibilité réussie de s'exprimer chacun de seon côté qui fait que leur retour au début des années 2000 avec "Minor earth major sky" n'est pas un flop. Une tournée d'adieu en 2010 et le groupe finit par se reformer en 2015 avec un album puis ce MTV unplugged nregistré sur une petite île en Norvège. Un bjou à savourer pour tous ceux qui ont envie d'entendre a-ha sur un mode plus mature.

Fan assumé. Je les ai vus en concert même malgré ma peur de la foule (et malgré toutes ces pétasses juchées sur les épaules de leur copain et qui hurlaient Morteeeeen, je t'aiiiime ! Ta gueule...).

L'album Hunting high and low a bercé toute mon adolescence, Living a boy's adventure tale est d'une mélancolie redoutable et j'ai trouvé une version démo encore plus indicible. Here I stand and face the rain m'envoûte, Train of thought et Blue sky sont entraînantes, énergisantes. Par contre, Take on me me laisse de marbre...
Le second album m'a un peu dérouté mais il y a du bon et j'ai retrouvé mes marques avec le troisième, Out blue comes green valant tout le reste à elle seule, suivie par The blood that moves the body. La version "extended" de The living daylight mérite bien d'être une B.O de James Bond.

Après, j'ai lâché, j'ai bien moins aimé.
Les trois premiers albums, trilogie sacrée comme les trois films de la trilogie Star Wars avec le premier surtout, incontournable bande-son de ma jeunesse, de mes lectures et premières écritures. Et pas d'effet nostalgie, j'aime et j'assume. Ringard, boys band, chanteurs à minettes, voix de castrat, les autres peuvent penser ce qu'ils veulent, je m'en branle.
En deuxième place après Talk Talk, mon groupe culte insurpassable.

Je pense qu'il y a eu une sorte de quiproquo sur a-ha. Morten Harket avec sa gueule d'ange (où je soupçonne une pointe d'inuit ou de lapon) avait tout du tombeur de minettes. Sauf qu'à la base il se destinait à être prêtre ! Et les autres aussi sont sans histoire, pas le genre à alimenter les chroniques mondaines.
Moi j'avais acheté les cinq premiers albums, avec un faible pour la face A de "Scoundrel Days". L'album "Stay on These Roads" m'a paru plus faible au niveau musical mais il y a quand même de pures merveilles, dont effectivement les deux chansons que tu as citées. Ce que j'aime bien aussi c'est qu'en concert ils sont capables de jouer des versions très différentes de leurs chansons. Ce qui permet de découvrir le réel talent de Pal Waaktar  la guitare (je te conseille une version live de Out Of Blue Comes Green où son solo de guitare est juste magique).

https://www.youtube.com/watch?v=D9-Zij1OBeI

Mais j'aime beaucoup "East Of the Sun and West of The Moon" et "Memorial Beach". C'est plus la même chose, c'est clair. Le premier navigue un peu entre le U2 de Rattle and Hum et le Simple Minds de Mandela Day, mais quand je l'écoute aujourd'hui... tout est bon dans cet album (avec "Early Morning", un ovni). Le second est le seul album de a-ha que je connaisse où il y a une vraie unité de son, une ambiance, un peu comme un Pink Floyd. On l'allume, on prend un verre de cognac et on laisse dérouler. Il est plus sombre aussi, avant leur première séparation.

Je viens d'acheter "Lifelines", où il y a de très bons morceaux encore, mais c'est surtout des ballades à la Coldplay. Sauf que Coldplay m'ennuie, pas a-ha. Il paraît que "Minor earth, major sky" est un abum génial. Je suis content d'avoir encore des choses à découvrir. Pour ta gouverne, ils ont prévu une tournée où ils jouent leur premier album "Hunting High and Low" en intégralité et dans l'ordre. Je suppose que cette tournée a été reportée à cause du coronavirus, mais elle doit passer en France...
Je ne les ai pas vu en concert, mais j'ai eu la chance de voir les Communards à cette époque, un autre des groupes qui m'ont marqué à cette époque, une autre voix incroyable... mais c'est un autre sujet.

Fan assumé de Jimmy Sommerville avec qui j'ai eu le bonheur de bavarder un bon moment dans un bar de Londres il y a longtemps.

Age of consent, de Bronsky beat est une tuerie absolue, tout l'album. Avec les Communards, c'est pareil, en plus léger néanmoins, si on se réfère à Lover man par exemple ou carrément hypnotique et envoûtant si on écoute So cold the night (version "extended" à tomber, c'est ma B.O du désert, le lieu de tournage du clip, Leighton House à Londres, est à voir, visite très agréable). You are my world est, elle, ma chanson anti-déprime tandis que For a friend ou Lovers and friends me rendent triste. Mais c'est dans le triste justement ou le mélancolique que Jimmy est le plus fort, il suffit d'écouter Ain't necessarily so, Love and money (saxo fabuleux) ou encore Need a man blues ou La dolorosa. Quant à Small town boy, pas la peine d'en parler tellement c'est culte.
Et dire que Richard Coles est devenu prêtre...

Bronsky beat/Communards, dernière pièce de mon trio de tête avec A-Ha et Talk Talk.
Ce qui est quand-même étrange pour Jimmy et Morten étant donné qu'en général, je déteste les voix aigues, surtout chez un homme... Quant à la beauté de Morten, si j'étais une femme, je préfèrerais clairement Magne.

A-ha est loin d'être un boys band, mais bien un véritable groupe de musiciens, surtout Pal. Les trois compères ayant des personnalités bien différentes. Pal est clairement le plus timide, réservé, celui qui parle le moins, notamment lors des concerts ou des interviews. Mais c'est aussi le principal compositeur du groupe, le mélodiste. Morten la tête de gondole a un voix directement reconnaissable et incroyable, du très lourd niveau octave. Enfin Magne est peut être celui qui est le plus à l'aise, avec beaucoup d'humour.
J'ai vu le groupe en concert une fois il y a une dizaine d'années, en 2006 si ma mémoire est bonne. En concert c'est un super groupe, efficace, proche du public. Magne a dit quelque mots en français, toujours avec beaucoup d'humour.
Musicalement je retiens surtout les albums Hunting High and Low et Stay on These Roads. Ce dernier m'a particulièrement marqué grâce à son titre éponyme, le slow qui tue par excellence, et qui reste ma chanson préférée du groupe. Quand à leur premier album, c'est un sommet du genre et de l'electro pop. Scoundrel Days est déroutant et plus difficile d'approche. Enfin East of the Sun, West of the Moon vaut surtout pour la très belle reprise de Crying In The rain. Après j'ai décroché, mais les voir en concert vaut vraiment le coup. On est loin du groupe banal à minettes, malgré les hurleuses qu'on peut entendre...

Pal est clairement l'ossature du groupe, occulté par les deux autres, même involontairement. Morten a une voix très particulière, effectivement immédiatement reconnaissable et qui peut monter haut. Mais il est vrai qu'à l'époque, on retenait de lui avant tout le chanteur à minettes...
Pour moi, c'est vraiment leur premier album qui est un chef-d'oeuvre, rien à jeter, même de gentils petits morceaux comme Love is reason et And you tell me. Le deuxième déroute mais se révèle efficace et plaisant. Mais eux aussi, c'est dans le mélancolique que je les trouve meilleurs.

Quand j'étais gamin j'avais toujours une préférence pour Pal, j'aimais son côté lunaire, et comme c'était le principal compositeur du groupe j'aimais son côté créatif. Mais diable qu'il est réservé, c'est assez incroyable lors des interviews du groupe. Je pense qu'il s'efface volontairement par rapport aux deux autres, son truc c'est la composition, le studio et la scène, pas le blabla.

Et que dire du clip de Take on me ? Inoubliable

Jamais vraiment fan mais j'ai "subi" A-Ha avec plaisir à l'époque. Ce clip reste intemporel, mon fils a été scotché, c'est dire !

Puisqu'on parle de Take on me voici deux autres utilisations de la chanson qui m'ont marqué récemment :


Dans le menu du bluray de Deadpool 2 :





Dans The Last Of Us Part 2 :

Oui, la version de the Last of us est la même que celle du MTV Unplugged.

Un de mes groupes préférés au cours de la 2ème moitié des années 80. J'ai acheté le 1er album (encore à l'époque des cassettes) grâce à la découverte du tube de "Take one me" avant ma rentrée en 4ème.  Je l'écoutais en boucle sur mon poste à combiné cassette et j'appréciais presque tous les titres.
Le 2ème album, je l'ai moins apprécié, un copain l'avait acheté et je l'avais enregistré. C'était aussi l'époque du Walkman qu'on prenait pendant la récré. Il est peut-être aussi sorti un peu trop tôt (tjrs accroc avec le 1er).
En revanche, le 3ème album (une des dernières cassettes achetées) était bien remonté dans mon estime et je l'ai adoré avec mon titre préféré "You are the one".
Le 4ème album  annonçait un début d'orage avec le titre "Crying in the rain" et pourtant j'ai bien aimé celui "I call your name".
Ensuite j'ai acheté le live "Headlines and deadlines" en CD et puis j'ai quasiment décroché.
Seul j'ai suivi un timide retour avec l'album "Foot of the mountain".

Bon j'ai complété ma collection des albums de a-ha (en attendant "True North" qui sortira cet automne) et je dois dire que cette découverte du versant "moderne" de a-ha m'a enchanté. Tout n'est pas extraordinaire, mais il n'y a pas grand chose à jeter, chaque album a son lot de chansons vraiment sympa.
Mais j'ai une préférence claire pour "Analogue", sans doute l'album qui a reçu la meilleure critique depuis Scoundrel Days. Parce qu'on est dans quelque chose de vraiment particulier, pour moi c'est un hommage à la pop-rock britannique (même la couverture est dans cet esprit). Essentiellement des balades avec une présence insistante du piano, inhabituel pour le groupe. Le genre d'album qu'on écoute encore et encore. Certaines chansons me font clairement penser à du oasis ou du radiohead, dans les mélodies ou l'orchestration. Mais bien sûr ça reste du a-ha avec la voix de Morten Harket en première ligne !
Je n'hésite pas à vous mettre un lien vers la chanson que je préfère "White Dwarf". Alors rien à voir avec un magazine de JdR, il s'agit d'une étoile, une "naine blanche" (et du coup je viens juste de comprendre que le titre du magazine était un jeu de mots !)
https://www.youtube.com/watch?v=nabwA5tcFGs

Je reste quand-même sur les trois premiers albums, la trilogie sacrée (le côté nostalgie joue beaucoup aussi). J'ai plus de mal avec ce qui a suivi, plus inégal alors que pour les trois premiers, pour moi c'est un sans faute.

De manière plus triviale et sans être méchant, je trouve que Morten a pas mal dégusté physiquement quand-même alors que Magne est resté un bel homme. Mais bon, le temps passe pour tout le monde...
(j'ai revu Kim Wilde en concert il y a peu, la bombe à phantasmes de mon adolescence, j'aurais pas dû, ça fait mal aux souvenirs, le temps passe, c'est épouvantable... Kim, je t'aime toujours quand-même... )