Comment se distraire par temps de confinement(presque) total

Sinon, vous pouviez aussi jouer au scrabble pendant le confinement...



Ou au Monopoly...





Ca va...si jamais je ne peux pas aller dans les Alpes, je pourrais toujours aller me détendre au Mt-Ventoux, qui se trouve dans mon périmètre de 100 km...

Par contre, comment on fait quand on habite non loin de la mer comme c'est mon cas...??...on a droit au double de distance dans les terres...??...


En tout cas, ça fait bien plaisir de pouvoir à nouveau sortir, aller marcher, voir les boutiques et les magasins ouverts, etc...^_^

Herbert West a écrit:

Lowbac a écrit:

Tant qu'on ne dépasse pas la zone des 100 km autorisés à vol d'oiseau de là d'où l'on part pour se rendre dans mon cas semaine prochaine sur Nantes je n'ai pas besoin d'attestation de déplacement

Si tu restes dans ton département de résidence, tu n'es pas limité par les fameux 100km. Tu peux le traverser dans tous les sens même si tu parcours 150 bornes. Tu n'as pas besoin d'attestation.
Tu es limité à 100 km uniquement si tu sors de ton département de résidence. Tu n'as pas non plus besoin d'attestation dans ce cas.
Si tu dépasses les 100 km ET que tu quittes ton département de dodo, tu as besoin d'une attestation.
Par contre, fais en sorte d'avoir un justificatif de domicile avec toi en cas de contrôle.

-Herbert West, porte-parole officiel de Christophe Castaner, Ministre des attestations.-

merci, en plus il y a des billets TGV qui ne sont pas chers d'Angers à Nantes en ce moment.

Je commence à regretter de plus en plus le confinement…
Ma boîte faisant partie des Entreprises d'Intérêt Vital, j'ai bossé pendant toute cette période, muni d'une autorisation de déplacement spéciale.
Personne au boulot, équipes réduites au minimum, le calme, la tranquillité... 80% de coups de fils et de mails chiants en moins, le temps de bosser vraiment tranquillement, d'avancer dans mes dossiers… On avait pris l'habitude de tous déjeuner ensemble, chacun à distance autour de la grande table, chacun amenant sa bouffe et ses couverts… Le matin et le soir, rues désertes, avec juste les petits zoziaux pour t'accompagner… C'est con, mais même si le travail n'a pas manqué, loin de là, l'impression de souffler, de se poser.

Là on a repris l'activité, je retrouve les rues dégueulasses, plein de masques par terre, bruyantes, pleines de bagnoles… Au boulot, c'est le masque par ci, le gel par là, le sens d'entrée, le sens de sortie, tant de personnes par salles, à tant de distance, une procédure par ci, une procédure par là, les horaires décalées pour pas se croiser… Tout le monde à la bourre, tout le monde énervé parce qu'il faut rattraper le retard…
Je demande pardon à tous ceux qui ont morflé avec ce confinement (restaurateurs, commerçants, parents enfermés dans une cage à poule sans balcon ni jardin avec les lardons à occuper et tous ceux que j'oublie) mais sérieux, égoïstement, pendant deux mois, on était bien tranquilles…
Je suis allé au dentiste hier, à pied : les terrasses étaient bondées, la distance de sécurité, le masque, les gens en ont plus rien à foutre… Tu fais tes courses, c'est le même souk qu'avant… A la limite, tu te sens plus en sécurité dans les magasins où ils te font respecter la distance, imposent le port du masque et te proposent de te laver les mains à l'entrée. Dehors, c'est la fête, c'est terminé, il fait beau, on craint plus rien. Oui, oui, bien sûr que j'ai un masque : autour du cou ou du poignet, c'est très tendance… Le monde d'après, mort de rire… Ce sera plus comme avant, les gens vont rester disciplinés, civiques, on va garder les bonnes habitudes, la solidarité et l'entraide, vous verrez, ça va changer. A un moment, j'ai pris le métro, ils ont fait un sens d'entrée et un de sortie à chaque station pour éviter que les gens se croisent : tout le monde s'en fout, les gens passent où ils veulent, je sortais de la station par l'escalier réservé à la sortie, plein de cons qui descendaient par là pour entrer...
Mort de rire.

Voyageur Solitaire a écrit:

Je commence à regretter de plus en plus le confinement…

C'est pas faux...

Citation :

Le monde d'après, mort de rire… Ce sera plus comme avant, les gens vont rester disciplinés, civiques, on va garder les bonnes habitudes, la solidarité et l'entraide, vous verrez, ça va changer. A un moment, j'ai pris le métro, ils ont fait un sens d'entrée et un de sortie à chaque station pour éviter que les gens se croisent : tout le monde s'en fout, les gens passent où ils veulent, je sortais de la station par l'escalier réservé à la sortie, plein de cons qui descendaient par là pour entrer...
Mort de rire.

Comme je le disais dans un message précédent...les gens ne sont au fond, que des hypocrite opportunistes qui changent de sens très rapidement suivant le sens du vent et les circonstances (des girouettes mais en beaucoup plus rapides)...

Lors du confinement, tu avais l'impression que ça y est, les choses allaient changer, on se faisaient des tas de promesses...il y avait eu le monde avant le Covid, il y aura le monde d'après...les gens applaudissaient les soignants à 20h en disant qu'ils et qu'elles étaient des héros qui sauvaient des vies, même les artistes se sont mis à surfer sur la vague et sortir des chansons, en disant qu'il fallait tous être solidaires...alors qu'au fond, ils et elles sauvent des vies 365 jours/an et 24h/24, bien avant le virus...ou quand tu as l'impression, que les gens débarquent d'une autre planète et réalisent enfin ça...

Et puis finalement, il y a eu le déconfinement, certains reprenant leurs vieilles habitudes comme si le virus n'avait jamais existé...et on se rend compte, que mis à part des règles à respecter (port du masque dans les magasins, modifications des règles dans les entreprises, prise de T°, etc...), au fond, rien n'a changé...les gens sont les mêmes...sauf que maintenant, ils portent des masques et ils peuvent jeter ces gants et masques dans la nature, c'est cool...

Mort de rire comme tu dis...

https://www.my-angers.info/06/04/coronavirus-le-prefet-des-pays-de-la-loire-va-lancer-des-controles-sur-les-bars-et-les-restaurants/88879?fbclid=IwAR2KBEBzTsqDc5F9OnfUcLibrn4z8MEJ-RCdedQvDjobi8BgA45eJdW-Aso >>pour le peu que j'en ai vu & fait c'est moyennement respecté ou bien à l'élastique les distances entre tables de bar, pour autant ne pas s'approcher du bar m'interpelle parce que si on est assis en quoi ça dérange qu'on soit au comptoir, en ai-je bien le droit

& à Angers un rectangle vert, une esplanade avec vue sur l'eau, a été fermé pour cause de trop gros rassemblements de jeunes, sachant que le pic extrême de chaleur n'a pas favorisé que les gens restent confinés chez eux.

Entendu à la radio : deux établissements (je sais plus où) ont décidé de fermer à peine rouverts tant c'était le bordel avec des clients n'en ayant rien à foutre des mesures barrière. Un des patrons avait clairement les boules, disant qu'il prenait cette décision pour protéger ses salariés et qu'il était écoeuré de voir tous ses efforts (signalétique, mise en place de gel…) complètement ignorés.
Autre témoignage, celui d'un autre préfet, sorti se promener et tellement effaré de voir un tel bordel en terrasse et dans les bars qu'il a menacé d'ordonner la fermeture.

Bienvenue dans le monde d'après.
Le même que celui d'avant.
En plus con.

Voyageur Solitaire a écrit:

Bienvenue dans le monde d'après.
Le même que celui d'avant.
En plus con.

Hi hi hi, bien résumé mon cher VS...

Une situation qui a inspiré une chansonnette à l'ami Pierre Perret et comme d'habitude, ça faire grincer des dents chez les "cons finis" qui nous gouvernent...


Merci et bravo, Pierre.

Je le sens beaucoup moins dans ma campagne, mais je tourne au facepalm quotidien ici aussi depuis la levée du confinement.

C'est curieux, je ne croise plus un seul joggeur sur mon chemin de randonnée ... Je ne vois plus une seule photo de pain maison sur Instagram ... Toutes ces brillantes carrières de sportifs de haut niveau postulant à Tof Chef qui tombent à l'eau, ça me fend le coeur

Et puis honnêtement, chez moi, les gestes barrières c'est de la grande rigolade. J'évite au maximum de sortir dans les lieux publics car je ne supporte pas le port du masque (étant asthmatique c'est très dur de le supporter plus de 5 minutes sans avoir les bronches qui sifflent comme une bouilloire en colère et la vue qui se trouble) mais les rares fois où je l'ai fait, notamment hier, c'était à la tête du client ou au bon vouloir du commerçant ...
Cultura, Décathlon et Pimkie (donc respectivement bouquins/DVD, équipement de sport et fringues) : masque obligatoire, sinon tu ne rentres pas
(ça m'a bien fait chier pour Decath, une crise d'asthme pour rien à chercher des haltères qui n'étaient pas mises en rayon. Du coup Pimkie j'ai fait demi-tour, et je suis allée shopper sur internet) (de toute manière, avec ma chance habituelle, ils n'auraient encore rien eu en taille 34)
Devred, Marionnaud, ma librairie fétiche et mon magasin bio (donc fringues, cosmétiques, bouquins et bouffe) : masque optionnel mais désinfection des mains obligatoire (heureusement j'ai mon gel perso, je refuse catégoriquement de toucher les pompes posées à l'entrée des magasins, c'est pire que le covid ce truc-là, même en se désinfectant les mains après)
Monoprix, Intermarché et le caviste (donc alimentaire) : freestyle, no pain, no gain, même les caissières ne sont plus masquées.

Doooooonc ... On fait surtout bien bien gaffe avec les vêtements, mais la bouffe, ça craint rien visiblement. Cherchez l'erreur

Et je suis allée boire un verre pour la première fois depuis février avec ma meilleure amie jeudi, et même comédie, serveurs masqués, marquages au sol pour ne pas que les gens s'approchent les uns des autres, suppression des cartes et des menus pour ne pas qu'on les touche, mais il n'y avait toujours pas de savon dans les toilettes ... C'est tellement logique.

Bref, l'hypocrisie ambiante m'a bien contrariée, je me suis dépêchée de bâcler mes courses (j'en ai oublié le papier cuisson, DAMNED) pour vite rentrer dans ma grotte et oublier le monde.

Et puis franchement les regards ... l'ambiance ... C'est épouvantable, j'ai l'impression de nager en pleine théorie du complot, les gens s'épient, se montrent du doigt, on entend des horreurs, les gens sont hyper agressifs (je me suis fait pourrir par un vigile de la Poste parce que je suis rentrée sans attendre mon tour dehors, je n'avais pas vu la queue de 10 m de long qu'il y avait sur le trottoir parce qu'il pleuvait à torrents et que je tentais d'empêcher mon parapluie de s'envoler)

Et puis on en parle de ceux qui portent leur masque dans leurs voitures, VITRES FERMEES ? Non mais l'intérêt du truc ?

Bref, j'ai plutôt la sensation que cette situation fait ressortir le pire chez les gens, et pas le meilleur. La solidarité, la gentillesse, le civisme, ça n'existe plus (déjà que c'était rare avant ...).

Yavanna a écrit:

Et puis on en parle de ceux qui portent leur masque dans leurs voitures, VITRES FERMEES ? Non mais l'intérêt du truc ?

Oui, je dois avouer que c'est franchement très drôle à voir...

Perso ça va, le port du masque ne me dérange pas...même si au bout d'un moment ça gonfle quand même, quand je vais au labo pour ma prise de sang, je me languis de sortir pour respirer...


Après, je dois avouer que c'est vrai, t'as l'impression, que depuis que le sieur Macron Manuel a décidé de déconfiner, le virus a pris peur et il est parti en emportant femme et enfants...

Rien qu'à mon travail par exemple...beaucoup ne respectent plus les trucs mis à place...le sens de circulation, le nbs de personnes dans les lieux, les distances, etc...il y en a même ho horreur, qui recommencent à se faire la bise...il y a deux nuits, un collègue de taff de l'équipe d'avant, a voulu me dire bonjour en m'en faisant une...je l'ai regardé en lui demandant si il était sérieux ou si il le faisait exprès...??...tss tss...

Suffit de sortir et d'observer ce qu'il se passe autours pour se rendre compte qu'en fait...non, rien n'a changé...surtout en cette saison où l'été est à nos portes (la pire saison de l'année), c'est toujours le monde d'avant lol...

Mais avec les masques et les gants au sol en plus...ouais, je sais que je l'ai déjà dit et que ça peut être gavant de lire toujours pareil, mais c'est vraiment beaucoup, beaucoup, beaucoup de masques et de gants abandonnés au sol part des cochons (ce qui est vexant pour les cochons qui sont plus propres que ces cons)...je marche beaucoup (j'ai pas attendu le virus pour marcher ou pour faire du vélo comme certains) et j'en vois de plus en plus, c'est écœurant...

La seule chose qui me gonfle avec le masque, c'est ma barbe. Même si ce n'est pas celle de ZZ TOP, je l'ai quand-même pas mal taillée. Autre bémol, c'est pas toujours génial pour se faire comprendre ou comprendre ton interlocuteur. Sinon, j'ai pris l'habitude, je le porte dès que je sors.

Le fait de ne plus serrer la main ne me gêne pas, j'ai longtemps travaillé dans des pays anglo-saxons où la poignée de main n'est pas dans les usages, on se salue simplement avec un geste de la main. Pour les personnes que j'aime, j'ai plus de mal à me défaire du Hug à l'américaine que j'ai adopté.
La bise, depuis sa disparition, j'ai remarqué en discutant avec des femmes à quel point beaucoup sont satisfaites de cette disparition justement. Tu te rends compte que beaucoup de nanas n'aiment pas ça mais s'y plient et n'osent pas dire non par "pression sociale" on va dire, parce qu'elles ont peur d'être rejetées du groupe ou par timidité tout simplement. J'ai réalisé même que certaines dans ma boîte étaient pas loin de voir ça comme une "agression" (gros guillemets) et qu'elles sont très heureuses de s'en passer.
Après, pour avoir fait très souvent la bise à des collègues hommes, je reconnais que de bon matin, le mec qui s'est pas lavé les dents et qui a une haleine de poney... Ou qui fume et pue le tabac...
J'en profite aussi pour lancer un message aux femmes : les filles, le parfum c'est sympa mais se doucher avec, non... Pareil pour certains après-rasage chez les mecs...

Même en tant que mec, faire la bise aux autres c'est d'un chiant...à part à mes parents ou à mes frères, les autres, si je peux esquiver c'est pas plus mal...idem pour le serrage de mains...c'est l'un des points positif du virus, maintenant quand tu refuses de serrer la main ou faire la bise à quelqu'un, tu peux avoir une bonne raison...et là où je bosse, beaucoup disent dans leurs commentaires, qu'en fait c'est pas si mal de ne plus devoir serrer des tas de mains tout les jours...

La poignée de mains, c'est devenu un geste qui n'a plus l'importance d'avant, une convention sociale. La majorité des gens se contentent de placer leur main dans la tienne, c'est tout. C'est comme le "Comment tu vas ?" auquel tu attends uniquement le "ça va et toi ?" et rien d'autre, c'est un rite.

Pareil pour la bise, qui n'en est même plus une, tu te contentes de poser ta joue contre celle de l'interlocuteur. A une époque, pour rigoler, je faisais exprès de faire une vraie bise, c'est à dire de poser mes lèvres sur la joue de l'autre, ça en surprenait plus d'un/une. Et le coup des "Ici, c'est trois bises" et "Chez nous c'est quatre", oh putain...
Après, je reste un méditerranéen, assez tactile. Mais quand j'embrasse quelqu'un, je suis plus dans le Hug américain, dans l'accolade, ce qui peut passer pour intrusif, voire gênant pour l'autre, je le reconnais. C'est pourquoi je le réserve à des familiers.

Voyageur Solitaire a écrit:

j'ai remarqué en discutant avec des femmes à quel point beaucoup sont satisfaites de cette disparition justement. Tu te rends compte que beaucoup de nanas n'aiment pas ça mais s'y plient et n'osent pas dire non par "pression sociale" on va dire, parce qu'elles ont peur d'être rejetées du groupe ou par timidité tout simplement. J'ai réalisé même que certaines dans ma boîte étaient pas loin de voir ça comme une "agression" (gros guillemets) et qu'elles sont très heureuses de s'en passer.

Ah j'avoue que je fais partie de celles qui, depuis la disparition de la bise, chantent la vie et dansent la vie Quel bonheur.

Pas tellement une agression, mais une intrusion, oui. Je n'aime vraiment pas l'idée de frotter mon visage contre celui de quelqu'un d'autre, déjà que j'évite de me le toucher avec mes propres mains par souci d'hygiène, alors honnêtement les joues dégueu des autres, les barbes à poux des crados, le fond de teint orange des maquillées à la truelle, les vieilles traces de rouge-à-lèvres, l'acné, la sueur, les boutons de fièvre et autres joyeusetés, l'haleine de chacal mort, les huit litres de parfum que certain(e) se déversent sur la bobine, les vieux relents de cendriers froids et de frites discount, je m'en passe bien volontiers au profit d'un signe de main.

Par contre, j'ai beaucoup de mal à comprendre les gens et à me faire comprendre. Je ne parle pas très fort, et avec le masque je suis obligée de pousser ma voix pour me faire entendre, au point que j'ai mal à la gorge en fin de journée quand je dois le porter longtemps. Et je suis obligée de faire répéter les gens sans arrêt, j'ai honte, j'ai l'impression de les faire chier comme une vieille sourde, au point que parfois je n'ose pas et que je fais semblant d'avoir compris alors que non ...
Sans compter que, n'étant pas très physionomiste à la base, je ne reconnais plus personne. Une de mes élèves est venue me saluer à Décathlon, j'ai buggé pendant au moins trente secondes avant qu'elle se rende compte que je ne l'avais pas reconnue, je l'ai sentie un peu vexée, ça craint ...

Bref, quand tu es déjà un peu handicapée socialement, ça n'aide pas à se fondre dans la masse ...

Yavanna a écrit:

et à me faire comprendre. Je ne parle pas très fort, et avec le masque je suis obligée de pousser ma voix pour me faire entendre

A ça, je te comprend parfaitement...étant croisé avec une pierre tombale, je ne suis pas bavard et je peux resté silencieux très longtemps (quoi qu'avec l'age ça va un peut mieux, mais quand j'étais jeune c'était pire...je pense qu'on m'a tellement chambré à l'époque à cause de mon accent marseillais très prononcé)...du coup quand je parle, j'ai toujours le bouton du volume réglé sur le minimum et on me demande toujours "hein ??" "quoi ??" "répète s'il te plait"...

Alors avec le masque en effet, c'est pire...

dav-ID a écrit:

étant croisé avec une pierre tombale

On a donc des ancêtres en commun

dav-ID a écrit:

je ne suis pas bavard et je peux resté silencieux très longtemps (quoi qu'avec l'age ça va un peut mieux, mais quand j'étais jeune c'était pire...je pense qu'on m'a tellement chambré à l'époque à cause de mon accent marseillais très prononcé)...du coup quand je parle, j'ai toujours le bouton du volume réglé sur le minimum et on me demande toujours "hein ??" "quoi ??" "répète s'il te plait"...

Je suis bavarde quand je suis en confiance, mais je suis comme les chats, il faut être patient, ne rien forcer, me laisser un coin devant la cheminée et ne pas chercher à m'apprendre à répondre à mon nom. Sans ça je suis fermée comme une huître perlière et je passe pour une connasse froide et hautaine (alors qu'en réalité je suis terrifiée à l'idée de dire quelque chose de déplacé, en bonne reine de la Bourde et des Pieds dans le Plat)
Et rester sans rien dire ne me dérange pas, je peux rester sans parler même en compagnie de quelqu'un que j'aime sans que ce soit du mépris ou de la bouderie, parfois c'est simplement que je n'ai rien à dire. C'est fou comme ça angoisse certaines personnes (ma meilleure amie est pareille, du coup parfois quand on va boire un verre on reste toutes les deux de longues minutes sans dire un mot, juste à regarder le monde, les gens, le paysage, et ce n'est jamais bizarre ni gênant, mais elle m'a raconté qu'elle s'était brouillé plusieurs semaines avec une de ses amies qui avait cru qu'elle lui faisait la gueule parce qu'elle ne lui avait pas parlé pendant plus d'une heure lors d'un voyage en car)
Le nombre de fois où lors des soirées ou des réunions de gens on me reproche de "m'éteindre" parce que je ne dis plus rien et que je reste les yeux dans le vague, ou carrément on me soupçonne de bouder et d'être en colère alors que je suis juste dans la lune ...

Beaucoup de gens meublent leurs angoisses par du bavardage intempestif, pour qu'on ne voie pas qu'ils sont mal à l'aise ou manquent de confiance en eux. Et ça dépend de l'éducation, aussi. Ma mère parle très fort, et tout le temps, à tel point qu'elle s'en étouffe parfois (et au téléphone c'est une catastrophe, elle te perce les tympans). Comme j'ai vécu seule avec elle pendant 17 ans, j'imagine que j'ai appris à fermer ma gueule parce que je n'avais pas la place de l'ouvrir ...

Je ne suis bavard et expansif qu'avec mes familiers.
Je suis pourtant bon orateur, à l'aise pour parler en public (j'ai bossé dans l'accueil pendant des années) mais c'est dans le cadre du travail.

Après, je peux rester de longs moments sans rien dire, même avec des amis. C'est pas parce que je dis rien que je fais la gueule, je suis bien, j'ai pas besoin de parler, c'est tout. Et avoir quelqu'un avec qui me taire ne me dérange pas, au contraire.
Pour me faire fuir :
Une terrasse sur la campagne, fin d'après-midi d'été, silence et tranquillité...
- David ?
- Hum ?
- Tu dis rien, ça va ?
- Hum, hum.
- Non, parce que tu dis rien depuis un moment... J'avais peur que tu fasses la gueule, qu'il y ait un problème...
- (gros effort), Non, je suis bien, j'ai rien à dire, c'est tout.
- Ha, tant mieux, je m'inquiétais.
02 minutes de silence.
- C'est vraiment beau ce coin, hein ?
- Hum.
- On a eu du bol de trouver cette location, t'es pas d'accord ? Surtout à ce prix...
- Hum.
- En plus, il fait beau. Il devrait faire beau toute la semaine d'ailleurs je crois. Faut que je regarde, tu me passes mon portable, il est sous ta chaise... Merci. Au fait, on mange quoi ce soir, il reste du taboulé de midi...
- AAAAAAHHHHHHHH ! TA GUEULE !

Mes 17 premières années résumées en un seul post

J'aime profondément ma mère, mais elle est tellement anxiogène parfois que je préfère m'abstenir de la voir. Ce genre de situation finit TOUJOURS en prise de bec (même à 33 piges, je dois encore me justifier).
Et la prouesse ? Elle le fait même pas SMS.

- Coucou ma chérie, ça va ?
- Oui ça va et toi ?
- Oh comme toujours. Mon épaule/mes poumons/mon cœur/ma rate-qui-se-dilate/mon-foie-qu'est-pas-droit (rayez la mention inutile). Et toi ?
- Je t'ai dit, ça va.
- Non mais en vrai ? Parce qu'avec cette chaleur/ce froid/ton boulot/la pression/la précession des équinoxes/le réchauffement climatique/l'hermaphrodisme des castors lapons, ça doit être dur pour toi, non ?
- Non, ça va.
- Ah non parce que moi, c'est l'horreur, je souffre, en plus je suis toute seule sans personne à qui parler, mais-que-veux-tu-j'ai-l'habitude-de-ne-jamais-parler-à-personne ...
- Ben tu me parles, là ...
- Ben non. Tu me dis jamais rien. Regarde, tu veux même pas me dire comment tu vas ...
- Mais je ...
- Ah la la, je suis tellement impuissante, tu vas mal et tu ne me laisses pas t'aider alors que je te tends la main, quelle souffrance, j'avais bien besoin de ça, en plus j'ai fait un cauchemar cette nuit où tu avais un accident de voiture, tu as fait ton contrôle technique ?
- Oui Maman.
- Oh, de toute façon, si tu ne l'avais pas fait, tu ne le dirais pas, je le sais bien.

(raaaaaaaaaaaaah une corde, une poutre, un taboureeeeeet)

les rapports mère-fille ...jamais simple...LOL

Donald S a écrit:

les rapports mère-fille ...jamais simple...LOL

Ce serait une question de rivalité, si l'on s'en réfère à ce que disait Freud et Jung.

Ainsi, les filles adorent leur père et sont toujours en bisbille avec leur mère.
Les garçons, eux, c'est l'inverse : ils adorent leur mère mais veulent rivaliser avec leur père.

Ce n'est pas une vérité absolue, ceci dit ...

Sinon, bars et restaurants rouvrent mais ...

Gorak a écrit:

Ce serait une question de rivalité, si l'on s'en réfère à ce que disait Freud et Jung.

Freud et Jung, tous deux des hommes donc tellement à même de juger de la psychologie féminine
(un peu comme quand ton gynéco masculin t'explique ce que tu ressens pendant un accouchement)
Disons que la thèse de l’Œdipe, c'est valable essentiellement dans les familles "types", celles qui font plaisir à Christine Boutin, "un papa, une maman, du rose pour les filles et du bleu pour les garçons". Aujourd'hui, les modèles ont tellement évolué que la psychologie de l'enfant suit et change en profondeur en fonction d'une multitude de facteurs qui ne peuvent se résumer à l'opposition mère-fille et père-fils.

D'autant que le rapport mère-fils est particulier parfois, avec des exemples de mères surprotectrices qui couvent leur poussin à outrance et en font des assistés incapables de s'assumer à l'âge adulte (j'ai eu un pote qui, se retrouvant brusquement livré à lui-même dans son premier appartement d'étudiant, a fait un burn out et a démissionné de la fac pour rentrer chez maman, après avoir tenté de faire cuire des pâtes sans eau, oublié de payer ses factures et qui remplissait son seau pour laver le sol en trois fois dans l'évier de la cuisine sans jamais penser à le faire tranquillement dans la cabine de douche).

Gamine, je voulais me marier avec ma mèr, et mon père était plutôt le pote qui m'emmenait bouffer des fraises des bois en forêt plutôt qu'une figure d'autorité (j'avais une peur panique de rapporter un mauvais bulletin à ma mère, alors que mon père je ne sais même pas si je lui en ai montré un seul) (aujourd'hui encore, il est tombé des nues quand je lui ai rappelé que j'avais eu 4 à mon partiel d'art médiéval en 2ème année de fac ) (mais bon, ce matin il était trop occupé à se demander quel pourrait être mon lien de parenté avec son chat si celui-ci était un être humain) (il a opté pour sa sœur, aux dernières nouvelles)

Disons que je n'ai pas eu le choix : mère célibataire, père par intérim, sœur issue d'une autre famille, grands-pères morts avant ma naissance, grand-mère paternelle sénile et grand-mère maternelle modèle, roc et pilier que j'ai idolâtrée (et que j'idolâtre toujours d'ailleurs, malgré sa mort) toute mon enfance. Quasiment que des modèles féminins forts parmi lesquels j'ai eu mal à trouver ma place. Et une vision de l'homme comme un accessoire rigolo cinq minutes, mais plutôt boulet qu'autre chose, jetable et remplaçable (bon, ça a changé grâce à deux hommes avec lesquels j'ai eu la chance de partager ma vie et qui m'ont montré qu'ils pouvaient être bien plus, mais ça a mis du temps).
J'ai vécu seule avec ma mère pendant 17 ans, sachant que c'est quelqu'un de maladivement indépendant, misanthrope, rancunier, surprotectrice et avec une très forte personnalité. Tu as vu Raiponce ? Mets un cochon d'Inde à la place du caméléon, une sœur cadette à la place du prince charmant et un pavillon HLM à la place de la tour, et tadaaaaa. C'est l'histoiiiiiire de ma viiiiiiie.
(le cycle éterneeeeeeeeel)

Yavanna a écrit:

Freud et Jung, tous deux des hommes donc tellement à même de juger de la psychologie féminine

Et puis je ne suis pas sûr que des constatations faites dns la société bourgeoise du Vienne fin XIXe-début XXe soit pertinent en France au XXIe siècle.

Yavanna a écrit:

(un peu comme quand ton gynéco masculin t'explique ce que tu ressens pendant un accouchement)

Là, j'ai un peu envie de dire : soit c'est différent pour chaque femme et alors même une femme ne pourra pas partager son expérience ; soit il y a des choses qui reviennent et alors s'il a bien écouté les femmes, il pourra te faire partager leur expérience.

cdang a écrit:

Yavanna a écrit:

(un peu comme quand ton gynéco masculin t'explique ce que tu ressens pendant un accouchement)

Là, j'ai un peu envie de dire : soit c'est différent pour chaque femme et alors même une femme ne pourra pas partager son expérience ; soit il y a des choses qui reviennent et alors s'il a bien écouté les femmes, il pourra te faire partager leur expérience.

Si. L'homme peut éprouver la douleur de l'enfantement - du moins en avoir un aperçu - lorsqu'il est pris de coliques néphrétiques. C'est la douleur la plus aiguë pour un homme et qui peut lui donner une idée de ce que peut être un accouchement pour une femme.

cdang a écrit:

Et puis je ne suis pas sûr que des constatations faites dns la société bourgeoise du Vienne fin XIXe-début XXe soit pertinent en France au XXIe siècle.

C'est clair. La société a évolué, les modes de fonctionnement mentaux avec. D'ailleurs aujourd'hui beaucoup des thèses de Freud (et quelques unes de Jung même si elles sont plus adaptables) sont très décriées aujourd'hui par la psychiatrie moderne.

cdang a écrit:

Là, j'ai un peu envie de dire : soit c'est différent pour chaque femme et alors même une femme ne pourra pas partager son expérience ; soit il y a des choses qui reviennent et alors s'il a bien écouté les femmes, il pourra te faire partager leur expérience.

Moui, sur le papier, mais quand tu vois que certains te contredisent quand tu parles de tes symptômes, ça donne envie de faire tomber des têtes.
Une amie m'avait raconté un rendez-vous ubuesque chez le gynéco (pour son endométriose), ça aurait été risible si ce n'était pas si grave.

- J'ai des douleurs en coups de poignard ...
- Non non, c'est plutôt des décharges électriques, ce que vous sentez.
- Ah non, je vous assure, j'ai déjà pris des décharges électriques, et ce n'est pas ça du tout.
- Si si, l'endométriose, ça fait des décharges électriques.
- Et j'ai mal dans la jambe aussi.
- Ah non, vous avez mal dans les ovaires.
- Oui mais aussi dans la jambe ...
- Non non, c'est autre chose ça.

(alors que je confirme, je ne souffre pas d'endométriose, mais quand il m'arrive d'avoir des règles douloureuses, j'ai des douleurs en coups de couteau et ... mal à la jambe)

Hallucinant.

Gorak a écrit:

Si. L'homme peut éprouver la douleur de l'enfantement - du moins en avoir un aperçu - lorsqu'il est pris de coliques néphrétiques. C'est la douleur la plus aiguë pour un homme et qui peut lui donner une idée de ce que peut être un accouchement pour une femme.

Mais mais mais
C'est le truc le plus absurde que j'ai jamais lu/entendu !

La douleur est très intense aussi, c'est vrai, mais elle n'a absolument rien à voir ! Déjà elle n'est pas au même endroit, ne fonctionne pas de la même manière, ne dure pas aussi longtemps, est seulement interne, ne modifie pas la taille d'un organe, et ne se manifeste en aucun cas par les mêmes types de douleur (sachant que l'accouchement est techniquement plus douloureux, mais que le cerveau ne l'assimile pas de la même façon à cause de la libération d'endorphines, absentes pendant une crise de coliques néphrétiques).
Tu compares une migraine et une jambe cassée, là, c'est ridicule. L'intensité peut être la même, ça ne veut pas dire qu'on vit la même chose !

(en passant, ma mère a vécu les deux, elle a toujours dit qu'elle avait préféré de loin les coliques néphrétiques )

Yavanna a écrit:

L'intensité peut être la même, ça ne veut pas dire qu'on vit la même chose !

Certes, mais c'est horrible comme douleur.