[Spéciale Saint Valentin] Romantisme & Cinéma

Sauf si c'est un film de boule romantique ptdrrrrrrrrr...

Punaise, cette fin, quelle angoisse ! C'est la bonne décision de la part des scénaristes, et ça évite le happy end trop facile à la con mais bon sang quelle frustration

c'est vrai que la morale est bizarre puisqu'au final l'acte égoïste du personnage principal au premier tiers du film a permis de sauver tout le monde,mais il ne faut pas non plus oublier la scène à la fin du film ou ce dernier laisse la possibilité à la femme qu'il aime de se rendormir,et qu'elle choisi de rester avec lui, ça rattrape un peu les choses je trouve. Et dans l'ensemble c'est un film que j'apprécie pas mal pour sa beauté visuelle et les thèmes qu'il aborde et puis j'aime beaucoup les acteurs de ce film.

C'est quand même un happy end puisque les deux personnages ont réalisé leur rêve et qu'ils semblent heureux, le fait qu'il ne finisse pas ensemble apporte un peu d'originalité,et pour ce qui est de la frustration qu'on peut ressentir elle est pour moi complètement apaisée par le sourire que s'échangent les deux personnages principaux à la toute fin. Sans ce sourire effectivement on aurait eu une fin amère.

Oui certes, elle a le choix, mais la manipulation mentale a été si vive, si profonde, son état mental est si fragile que finalement c'est un non choix : elle choisit la voie qu'elle connait plutôt que l'angoisse de l'inconnu, la zone de confort plutôt que la prise de risque, et finalement je la trouve assez orientée. C'est un peu le problème du fameux "the devil you know", tu vois ? Et ça me gêne un peu ce côté très happy end, je crois que je m'attendais à autre chose parce que je trouvais l'idée de base sympa et originale, mais qu'au final j'ai eu l'impression de revoir quelque chose de déjà vu mille fois. Petite déception pour ma part donc, même si ce n'est pas un ratage complet, il y a des choses assez chouettes, mais je trouve dommage d'avoir pris ce parti-pris-là, finalement.

je ne peux pas croire qu'ils soient vraiment heureux, ni l'un ni l'autre. Certes ils ont réalisé leurs rêves professionnels, mais au final je ne peux pas m'empêcher de penser à la fameuse citation de Marilyn Monroe qui disait, un voile de nostalgie sur la voix à te briser le coeur, qu'une "carrière réussie est une chose merveilleuse, mais on ne peux pas se blottir contre elle la nuit quand on a froid". Et c'est le sentiment que m'a laissé le film. Le fameux sourire est tellement triste, à mes yeux, amers, chargé de regrets et d'excuses : ils se sont ratés, ils le savent, ils étaient le grand amour l'un de l'autre et ça a foiré, c'est tellement triste.
Et quelque part c'est ce qui fait que le film est réussi : parce que c'est REALISTE. Oui, on peut se louper dans la vie, et beaucoup de gens le font. On peut faire des mauvais choix, s'aimer et ne pas réussir à sauver son couple pour autant, se laisser prendre par l'ambition, devoir choisir entre carrière et coeur, se déchirer, se faire du mal, c'est ça, la VRAIE vie. Et le montrer au cinéma, surtout dans ce genre de cadre, c'est vraiment intelligent et original, et même si j'avoue avoir gueulé de frustration à la fin, je pense que j'aurais été déçue par une happy end.
Oui c'est contradictoire, je sais.

Tu sembles avoir oublié que le personnage d'Emma Stone à un mari et un enfant à la fin du film et tout indique qu'elle est heureuse avec lui,donc oui elle a quelqu'un contre qui se blottir en plus d'avoir une carrière d'actrice.
Et pour Ryan Gosling c'est pareil le gars a l'air épanoui avec son club de jazz,mais quand lui et Emma Stone se voit ça leur fait un choc parce que ça fait plusieurs années qu'ils se sont pas vus et qu'à ce moment là il y a tout qui remonte,et du coup ils sont pris de nostalgie et de regrets.
Mais au final le sourire qu'ils s'échangent à la fin semble clairement dire pour moi " c'est dommage qu'on ait pas pu rester ensemble mais c'est comme ça il faut l'accepter et je suis content que tu ais pu réaliser ton rêve,bonne continuation. " On a donc une fin positive mais qui évite le cliché du " ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants " ce qui est très cool.

Tu sembles avoir oublier que juste avant le personnage de Jennifer Lawrence s'est littéralement casser le c.. pour sauver la vie du personnage de Chris Pratt,elle a été le chercher alors qu'il dérivait dans l'espace et l'a trainé jusqu'à la capsule médicale,et tout ça alors que Chris Pratt avait accepter l'idée de mourir pour le bien de tous.
Faut aussi voir comment Jennifer Lawrence réagissait par rapport à la situation.
La fille elle y tenait au bonhomme et ça se voit,d'ailleurs elle dit à un moment " si tu meurs je meurs ".
D'ailleurs j'ai retrouvé la vidéo de la scène,c'est éloquent.

Mais le pire c'est que je sais bien que c'est toi qui a raison, et que j'aurais sans doute été déçue d'une happy end trop facile, mais je trouve leur histoire tellement jolie, que je me dis que c'est affreusement dommage de l'avoir sacrifiée pour leurs carrières respectives, même s'ils ont réalisé leurs rêves à la fin ... Je ne sais pas, c'est peut-être parce que j'ai vécu quelque chose de similaire et que du coup je fais une espèce de projection de l'ego ...
Mais oui, je suis bien consciente que ton interprétation est juste. C'est moi qui ne suis pas rentrée dedans à cause de mon abruti de cœur d'artichaut, probablement.
(quoi que c'est sans doute davantage un cœur de palmier) (ou de meule) (vu que je suis Emmental ascendant Reblochon, avec la Lune en Cantal Vieux, ça se tient)

Par contre là je me suis toujours demandé quelle était la part du syndrome de Stockholm là-dedans, et si ce n'était pas l'isolement, ce huis clos angoissant et anxiogène, où l'un n'a que l'autre vers qui se tourner, qui avait créé ce sentiment "amoureux". Est-ce qu'elle l'aime vraiment ou est-ce qu'elle a développé un attachement artificiel et pathologique parce qu'on a besoin de sentiments pour vivre et ne pas sombrer dans la folie ?
Et je me suis fait exactement la même réflexion pour la Belle et la Bête, pour moi c'est le même genre d'histoire. Il y a quelque chose qui me dérange, ce côté justement "on romantise une histoire basée sur un acte profondément égoïste, un mensonge et une trahison, mais regardez, le pardon c'est chouette et ça fait des paillettes".
Exactement comme la Belle et la Bête qui susurre aux jeunes filles "oui, le mari qu'on t'a forcé à épouser est vieux et moche, mais force-toi, tu verras, avec le temps ça finira par passer".
On sait que quand on évolue dans ce genre de milieu, clos, isolé, on développe des hyper attachements envers les gens qui sont avec nous. À ma petite échelle je l'ai vu quand j'ai vécu trois mois en autarcie sur un chantier archéologique avec une poignée d'autres stagiaires, on était soudés comme pas possible, on dormait tous ensemble, on se faisait des serments d'amitié (et d'amour) éternels, on était dans un trip "seconde famille", "on s'aime tellement", "quelles belles rencontres mon dieu", et au final, quand on est revenus à la vie "normale", tout s'est effiloché en quelques semaines et on a tous finit par perdre le contact.
On est des animaux grégaires : on a besoin de contact et d'attachement. Donc quand tu n'as qu'une seule personne avec toi, elle devient ton univers, ton repère.
Mais bon, là encore, c'est peut-être mon interprétation qui foire, je n'affirme rien.