Premier volume de cette mythique série Gallimard Folio
Cadet (et pas Junior). Mythique... à titre personnel, car c'est dans cette série que j'ai pioché le TOUT PREMIER LDVEH QUE J'AIE LU, en CM1. J'avais ensuite laissé le concept de côté pour n'y revenir qu'en 6ème avec
La Crypte du Sorcier de Livingstone. Vous voyez que j'ai commencé par les grands. Je n'ai hélas pas enchaîné sur Paul Vernon, et n'ai donc pas complété le tiercé gagnant des auteurs admirés et adulés.
Vous incarnez une sorte de Buzz l'Eclair, agent de Nébula, flanqué de son fidèle Tu-Tor, un robot supposé vous aider. Supposé. Cet émule de R2-D2 mélange les bons conseils avec les idioties (se rendre au grand méchant, par exemple). Les choix que vous ferez mèneront à des fins radicalement différentes. Intrigues multiples parfois incompatibles : un lieu peut être un piège si vous faites tel choix, ou ne jamais avoir été un piège si vous faites un choix différent. Le même personnage secondaire peut être un allié ou un salaud selon les intrigues. Des fins multiples, chacune se voyant affecter un score comme au flipper : 9 800 396 points, AS DE L'ESPACE ! ou : 198 points, RETOURNEZ A L'ECOLE SPATIALE !
Planète en péril est le prototype de la série, et cela se sent à
des détails qui ont changé par la suite :
ici, on peut parfois finir l'aventure en quelques choix à peine.
beaucoup de fins où la flotte de guerre de Nébula vient nous sauver la mise. A se demander pourquoi on part en mission d'infiltration/enquête si la manière forte marche mieux.
davantage d'humour que dans les volumes suivants, un petit côté
Galaxy Quest par moment.
- Citation :
- - Ils vont nous vendre comme esclaves, vous répond Bishra [paniquée, en 1 mot ou en 2, comme une sotte héroïne à la Livingstone]. Nous sommes bons pour les mines !
- Les mines ? [dites-vous de l'air du profond benêt que vous êtes.] Mais je suis un agent de Nébula, pas un mineur !
- Ne t'inquiète pas, ricane l'un des chasseurs d'esclaves. Tu ne seras pas mineur pour longtemps : personne ne tient le coup plus d'une semaine, ahr ahr ahr ! [et vous riez tous de cette bonne blague en vous donnant mutuellement de grandes tapes dans le dos de vos combinaisons spatiales.]
MISSION RATEE...
l'auteur se fout un peu de notre gueule, les choix qui s'avèrent bons étaient au départ contre-intuitifs voire idiots... La fin au meilleur score, est celle où on a complètement laissé tomber la mission initiale...
décalque assumé de
Star Wars qui n'aura plus lieu dans le reste de la série : le méchant pirate possède son
Etoile Noire perso, oursin métallique géant à réacteurs (au
60). Il veut acquérir une arme capable de détruire des planètes entières. On peut combattre à l'Epée Laser au
11. Etc.
illustrations VF assez immersives, mais gores, gores ! Ça s'est bien assagi dans les tomes suivants. Le Cyborg du
61 m'évoque irrésistiblement le Golem du
Dieu Perdu (au
265).
On rigole un moment à lire ce truc gaminesque, qui pourrait encore se vendre avec de belles illustrations couleurs dans un style
Clone Wars et un texte révisé pour rajeunir et mettre en valeur l'humour.
Note : 8/20