Je viens de terminer cette nouvelle version augmentée (dont j'ai commis la couverture par ailleurs) qui n'a probablement été écoulée qu'en très peu d'exemplaires.
L'objet livre :
Un produit Megara, avec ses forces (couverture rigide, impression et papier de qualité) et fort heureusement, pas trop de faiblesses : les mythiques illustrations de Leo Hartas n'ont pas été remplacées par des photoshoperies hétéroclites, mais le fait des les colorier (c'est Hartas himself qui l'a fait pour une somme rondelette) leur enlève une bonne partie de leur quintessence d'antan même si leur colorisation est globalement assez réussie. De plus, il aurait fallu laisser les cabochons en noir et blanc, à mon avis.
La mise en page est très passable : police trop grande (et je n'aime décidément pas Georgia), peu de césures ce qui crée de gros espaces entre les mots, insertion des illustrations pleine page sans se soucier de la proximité immédiate du paragraphe concerné (l'ajout grossier de "illustration page suivante" à côté du numéro de paragraphe pour s'affranchir du problème est vraiment hideuse), cabochons quasi-absents (ce qui explique le problème des illustrations pleine page), police de titres avec une ombre rose hors de propos ! Le choix de mettre l'illustration interne des Horricr... pardon Krakoucrânes au niveau de l'introduction pour rappeler la couverture de Bruno Eletorri peut s'expliquer, mais j'aurais apprécié la retrouver au paragraphe concerné.
L'avant-propos de Dave Morris expliquant le making off est un plus très appréciable. C'est une vrai joie de découvrir les croquis préparatoires !
La traduction :
Il y a eu quelque débat houleux sur ce forum avec Dagonides pour décider comment traduire tel ou tel nom propre. J'étais parmi les fans irréductibles de la traduction de Yannick Surcouf et ai tout fait pour garder les noms de mon enfance, en vain. Mais j'accepte la défaite et au final, j'apprécie le travail effectué par l'ami Dago, même si les Krakoucrânes me restent en travers de la gorge...
Le style est bien plus riche qu'à l'origine, indéniablement. Je suppose que Dago a mis un peu de son grain de sel, mais je soupçonne aussi Morris d'avoir pas mal remanié le texte existant.
L'histoire augmentée :
Je ne reviendrai pas en détail sur ce que tout le monde connait. On reste toujours sur une course-poursuite contre le sorcier
DomontorDomentor le Dément dans une pyramide de style aztèque aux mille dangers, après avoir traversé une jungle tout aussi impitoyable. Ce qui a été apporté pour remplir les 100 paragraphes restants est finalement assez anecdotique. Rater ce nouveau lieu est presque certain. Si par hasard on s'y retrouve dedans, le texte n'arrête pas de nous rappeler qu'on a vraiment autre chose à faire et enfin - et c'est le plus triste, on ne gagne strictement rien d'utile pour la suite. Vu la teneur des monstres et pièges que Morris a mis dans cet endroit, je penche pour une grosse blague tarte à la crème...
Je suis aussi très mitigé sur la nouvelle introduction. La scène cauchemardesque que l'on revit en rêve dans la version d'origine était bien plus palpitante et renforçait l'idée de vengeance envers Domontor. Là, on est un chasseur de trésor avec une moitié d'indice, point barre.
Le gameplay :
Les règles de combat Dragon d'Or restent mes préférées car elles permettent de décrire un chouia-plus le déroulement du combat, mais la difficulté est toujours aussi élevée sur la durée. Et affronter plusieurs adversaires reste toujours aussi suicidaire. Néanmoins, les correctifs et surtout les objets redonnant de l'END dans cette nouvelle version ne sont pas négligeables, notamment pour les dernières moments de l'histoire. Et, même si plusieurs chemins sont possibles en théorie, ce LDVELH reste résolument un OTP des plus vicieux (but where the h*ll is that f*cking c*nch ?) !
Anyway, there were good moments.
15/20