VOYAGES : A FAIRE ET NE PAS FAIRE

C'est vrai qu'en France tout est figé, on juge les gens sur leur apparence, si on a pas des diplômes requis pour un domaine précis ça le fait peu ou même pas du tout.

On a vraiment un train de retard dans pas mal de domaines, et un manque d'ouverture d'esprit sur pas mal de chose.

La "Cité merveilleuse" mérite son mythe et c'est une ville à voir au moins une fois dans sa vie. Mais pas n'importe comment…


Des petites choses toutes bêtes mais à savoir.
Les habitants de Rio sont les cariocas.
N'oubliez pas que, contrairement à tout le reste du continent sud-américain, on parle ici portugais et non espagnol.
N'oubliez pas également que vous êtes ici dans l'hémisphère sud. Les saisons sont donc inversées par rapport aux nôtres. Si vous partez pendant notre été, vous serez là-bas en hiver, avec des nuits fraîches et une eau froide. L'été à Rio, c'est de décembre à mars. L'occasion de se faire un barbecue pour fêter Noël… Certes, il n'y fait en général jamais en-dessous de 15° mais quand il pleut… Il pleut !


Il ne s'agit pas de devenir parano mais de rester attentif.
- Evitez bijoux, montres de marque, appareils photo et vidéo voyants.
- Habillez-vous simple, évitez les fringues de marque.
- Ne vous aventurez JAMAIS seul dans les Favelas. A Rio, les quartiers pauvres sont sur les collines, les quartiers huppés s'enfuient en sens inverse, vers l'océan.
- Au sortir d'un bar, d'un restau à la nuit tombée, prenez un taxi. La plupart du temps, le personnel de l'établissement vous proposera spontanément de vous en appeler un.
- Une fois dans votre taxi, ne vous étonnez pas si le chauffeur verrouille les portes, remonte les vitres et grille les feux rouges dès que possible. Le car jacking est fréquent.
- Soyez très prudent si vous êtes à Rio pendant le carnaval qui, malheureusement, tourne mal très souvent en certains endroits.


Les cariocas sont chaleureux, amicaux, souvent souriants et affables. Rio est une ville sensuelle, les gens y sont très tactiles. Il faudra vous familiariser avec embrassades, accolades chaleureuses et gestes amicaux. "Tudo bem !" (tout va bien !), c'est l'expression que vous entendrez très souvent. Attention : comme avec les américains, il ne faut surtout pas croire qu'ils sont devenus vos amis pour la vie en deux minutes ! On vous embrasse avec effusion, on vous promet de vous rappeler demain et le lendemain, il n'y a personne. Ne le prenez pas mal, c'est sans méchanceté, ils sont comme ça. Si vous êtes pudique ou réservé, vous serez peut-être un peu gêné au début par ce côté démonstratif et exubérant. Mais c'est quand-même sympa, il faut le reconnaître.


A Rio, la plage est très importante. C'est un lieu de socialisation où tous se retrouvent, toutes classes confondues. Dans un pays où les différences sociales restent très marquées, la plage est un lieu "d'égalité" où riches comme pauvres sont tous habillés pareil, en maillot de bain. On se rencontre, on se rejoint, on se retrouve à la plage.
Mesdames, n'oubliez pas : surtout pas de topless ! La raison en est historique : autrefois, seules les esclaves allaient et venaient seins nus. Le topless est non seulement considéré comme infâmant, très mal vu, mais carrément interdit, ne vous y risquez pas. Vous pouvez vous promener avec une ficelle entre les fesses sans problème mais hors de question de dénuder le moindre centimètre carré de vos seins.
Rio a le culte du corps et vous vous direz que sur la plage, tout le monde est beau. La cité merveilleuse est très sportive, très active et la chirurgie esthétique y est reine, aussi bien pour les hommes que pour les femmes. A la plage, on se montre. Implants mammaires et fessiers sont donc courants, sans tabou, mais aussi implants pour les pectoraux et mollets pour les hommes ! Pourquoi se faire chier à suer à la gym quand une simple opération suffit ?
Vous remarquez qu'il y a finalement peu de monde dans l'eau ? Hélas, derrière la carte postale se cache une triste réalité : l'eau de la baie est très polluée… A la plage, on bronze, on joue, on fait du sport, on bavarde, on se baigne plus rarement. Si vous piquez une tête, je vous conseille de vous rincer dès que vous sortez de l'eau.
Copacabana est magnifique, tout simplement. C'est devant elle qu'est tiré le feu d'artifice de fin d'année.
Ipanema, juste à côté, n'est pas moins belle. Attention ! Les vagues et les courants sont parfois violents, soyez prudents. Comme toutes les plages de la ville, Ipanema comporte des Posto, points de contrôle avec sauveteurs, qui servent de repères. Vous êtes soudain environné de mecs canons exclusivement, sans une demoiselle à l'horizon ? Alors, vous êtes au Posto 9, qui est le coin de la communauté gay.
Un peu plus loin, vous arriverez à Leblon, quartier et plage assez chic, familial et plus posé, un peu excentré et moins touristique. Si vous voulez être plus tranquille, ça vaut le coup de marcher un peu pour y aller.


Si comme moi, vous passez un jour le Nouvel An à Rio, sachez qu'une cérémonie particulière a lieu à ce moment. Le 31 au soir, les cariocas s'habillent entièrement de blanc et se massent sur Copacabana avec des fleurs et des bougies pour honorer Lemanja, la déesse de la mer. A cette occasion, l'ambiance est très recueillie. Les gens vont mettre à l'eau des petits lampions, des fleurs, voire de petits radeaux chargés de bougies et de fleurs pour honorer la déesse. La cérémonie terminée, certains vont se baigner et si tel est votre cas, quand vous sortirez de l'eau, ne tournez surtout pas le dos à la mer afin de ne pas offenser la déesse. La fête ne commencera qu'après cette cérémonie et le feu d'artifice.
Le catholicisme brésilien a gardé une très forte empreinte païenne. Ne soyez pas surpris, en déambulant dans une cathédrale baroque surchargée d'or et de marbre, de découvrir, derrière l'autel, une Vierge… noire. C'est encore plus intense à Salvador de Bahia, ville très métissée, aux fortes influences caribéennes et africaines (suite à la traite des noirs) et où le Vaudou et les cultes païens sont choses très sérieuses.


Effectivement, il serait injuste de réduire Rio à ses plages. Il y a bien sûr le Corcovado avec sa statue du Christ Rédempteur et le fameux "Pain de Sucre".
Mais n'hésitez pas à partir à la découverte de Tijuca, la plus grande forêt urbaine au monde ! C'est ce qu'il reste de la forêt tropicale qui enserrait Rio autrefois. La ville, en se développant, a fini par encercler la jungle, la transformant en parc. Mais non, ce n'est pas un parc, c'est la jungle, intra-muros, sur plus de 3 972 hectares, en pleine ville. L'endroit est le poumon de Rio, absorbant une grande partie du gaz carbonique émis par la ville et comptant de nombreuses sources qui alimentent la cité. Faune et flore y sont intacts, vous y croiserez lézards, oiseaux, insectes, des singes, des fourmiliers et même le discret et rare renard des savanes sans oublier le paresseux et des fleurs magnifiques par dizaines. Attention : l'endroit est sévèrement protégé, les patrouilles de police nombreuses, respectez le lieu. Et surtout, ne vous y aventurez pas à la nuit tombée !

Si vous cherchez un endroit tranquille, loin des foules, je vous conseille le quartier de Santa Thérésa, l'ancien quartier colonial de la ville. Architecture coloniale superbe, collines verdoyantes, cafés et boutiques pleines de charme, petites rues pavées… Les amateurs d'art, d'histoire et de culture y seront aux anges. C'est un quartier un peu bohème et artiste, desservi par le Bonde, l'un des plus anciens tramways au monde. Le quartier, que les cariocas appellent tout simplement "Santa" est en hauteur et vous offrira donc une jolie vue sur la ville. Par contre, devenu "tendance", il s'embourgeoise ces derniers temps, hélas. Attention ! Soyez prudents à la nuit tombée, taxi plus que recommandé pour rentrer.

Enfin, si vous cherchez un peu de fraîcheur et une ambiance studieuse, ne manquez pas de faire un tour au Real Gabinete portuges de leitura, sans conteste la plus belle bibliothèque du pays, avec son décor gothique et victorien inattendu et ses 350 000 ouvrages (en portugais par contre…). Bâti dans une ancienne cathédrale, surmontée par une magnifique verrière, l'endroit est une oasis de calme et de fraîcheur qui saura vous séduire et vous reposer de l'agitation frénétique de Rio.

Voilà, il me reste à vous rappeler qu'il est formellement interdit de conduire en tongs au Brésil et de ne surtout pas faire le geste de joindre votre pouce et votre index pour former un O devant quelqu'un : si chez nous, ce geste passe pour dire "OK", au Brésil, en le faisant, vous invitez votre interlocuteur à aller se faire enc…

Bon voyage !

Les ravages du tourisme de masse...

Citation :

-[connexe]]Thaïlande : massacrée par le tourisme de masse, la baie rendue célèbre par le film "La plage" reste fermée



Sa popularité a mené à une catastrophe écologique. La fermeture de la baie thaïlandaise rendue célèbre par le film La plage (1999), avec Leonardo DiCaprio, a été prolongée pour une durée indéterminée alors que les dégâts causés par le tourisme se sont révélés pires que prévu, a annoncé mercredi 3 octobre un responsable local.

Les autorités avaient décidé une fermeture temporaire de juin à octobre. Mais une étude récente a montré qu'il était "impossible" de remédier au problème en seulement quatre mois, a déclaré à l'AFP Songtam Suksawang, directeur du bureau des parcs nationaux. La fermeture a donc été prolongée jusqu'à ce que l'écosystème de la zone "retrouve une situation normale", a-t-il ajouté.

Déjà infernal il y a 11 ans. Il fallait trouver un speedboat qui s'y rende vers 4h du mat... sinon c'était noir de monde dès 6h... J'ai préféré dormir et me promener dans les coins tranquilles de Koh Phi Phi ou visiter les îles minuscules au sud de Koh Lanta (Koh Ngai, Koh Muk, Koh Kradan... des merveilles)

Gorak a écrit:

Les ravages du tourisme de masse...

Les ravages de l'espèce humaine surtout...et de l'argent aussi...

Amis de la voiture, pas de péage sur les autoroutes ! Mais les travaux sont fréquents. Certaines voies coulées sur les anciennes autoroutes en béton sont vraiment tape-cul. Sur les aires d'autoroute, les toilettes sont payantes (0,70€) mais en échange vous recevez... un bon de réduction de 0,50€ sur votre prochain café ! Et le droit de regarder la cuvette de WC se nettoyer automatiquement, la lunette tourne sur elle-même comme un carrousel alors qu'un bras pourvu d'une éponge la frotte.


CIRCULER
en voiture en ville, bien respecter les limitations, y compris le 30 dans certains quartiers entre 22h et 6h (annoncés par un petit panneau LÄRMSCHUTZ), des radars cachés veillent et la police vous enverra le PV même en France, j'ai testé ! On partage parfois la voie avec les trams.
Les piétons traversent dans les passages matérialisés, mais c'est autre chose pour les vélos. Les automobilistes allemands ont l'habitude déconcertante de se garer contre le trottoir en bloquant toute une voie, transformant parfois une rue à double sens en file où il est impossible de se croiser.
Berlin et certaines villes exigent une vignette verte antipollution pour circuler dans le centre, on peut l'acheter par correspondance si on prend de l'avance, ou chez Dekra. Etonnant pour un Français : même à Berlin, il est facile de circuler et de se garer, en dehors du centre il y a des parkings où il y a toujours de la place, et c'est gratuit ! J'ai pu laisser ma voiture en face de l'hôtel pendant que j'explorais la capitale avec les transports en commun.

en vélo, une institution allemande. On peut en louer un peu partout. Le Guide du routard fait une quasi fixette là-dessus, et revient sur le sujet à toutes les pages. J'ai visité Berlin à l'automne, la météo ne donnait pas envie d'enfourcher la petite reine, mais au printemps ou à l'été ça doit être sympa. Les voies sont larges, il y a bizarrement peu de circulation automobile dans les grandes avenues, et énormément d'espace verts où pédaler : le Tiergarten, l'ancien tarmac de l'aéroport de Tempelhof, et d'autres encore.


en transports en commun (voir ci-dessous pour la Welcome Card). Contrairement au tout-métro à Paris, ici c'est un mélange de bus, de train urbain (S-Bahn), de métro (U-Bahn) et de trams. Pas de portiques, mais les contrôleurs sont en civil et guettent (paraît-il). La signalétique et le compostage changent selon le type de transport, c'est un peu prise de tête les premières fois.


VISITER, COMMUNIQUER
Les Allemands parlent bien l'anglais et ne sont pas rétifs, on discute facilement. Berlin proprement dite est une ville assez calme, un peu bobo, mais avec une vie nocturne développée. Les gens vantent souvent le Berlin Underground, les fêtes, etc.
Dans le pays en général, beaucoup de jeunes travaillent, on n'attend pas 25 ans pour chercher un boulot, mais les salaires sont bas. Voir plus bas la question des pourboires.

Les Offices du Tourisme (il y en a un sur Pariser Platz, près de la Porte de Brandebourg) peuvent vous vendre une Welcome Card qui donne accès aux transports en commun et à des réductions dans certains sites... mais on ne vous le rappelle pas, c'est à vous de la présenter ! Faites la chasses aux réductions car les visites et les transports sont chers (tarif comparable à Paris).
La réception de l'hôtel vend souvent aussi des tickets ou des billets, sans doute de bonnes affaires à faire.

Conseils perso :
traquer les restes du Mur de Berlin. Bon courage, il n'en reste presque rien ! On vous vend partout des bouts de béton assortis de supposés certificat d'authenticité. Une brochures gratuite présente de petits plans pour situer les vestiges. Le Musée du Mur est à Checkpoint Charlie : riche, mais muséographie étouffante et audioguide laborieux. Le Musée existait déjà à l'époque de la Guerre Froide (à l'époque ça devait plutôt être une sorte de mémorial), les gardiens du mur le voyaient depuis leurs miradors ! Checkpoint Charlie a été reconstruit pour les touristes, alors que Checkpoint Bravo est une ruine en bordure d'autoroute. A côté, en plus du musée, un panorama appelé The Wall, qui ressuscite un dispositif de spectacle apprécié au XIXème. Très loin de la capitale, un pan du Mur est exposé dans l'entrée du parc d'attraction Europa Park.

les incontournables : la colossale Porte de Brandebourg entourée d'ambassades, à l'extrémité de l'avenue Unter Den Linden, l'équivalent des Champs Elysées et de l'Arc de Triomphe. La flèche de la Kaiser Wilhelm Kirche (ou Eglise du Souvenir), ruine emblématique de Berlin. L'Île des Musées avec ses peintures et ses antiquités. Le Tiergarten, près de la Porte de Brandebourg, très vaste jardin au cœur de Berlin. On y trouve un zoo vétuste mais rigolo, et surtout un superbe aquarium. En bordure, des statues de dinosaures tels qu'on se les représentait au XIXe.


le Musée de la Technique, comparable à celui de Londres. Le bâtiment est un peu excentré, mais difficile de le rater : il est couronné par un avion bombardier US rutilant de chromes ! Des gamins pleins de joie de vivre courent entre des locomotives et des modèles de missile de la Deuxième Guerre Mondiale. Une machine Enigma pas spécialement mise en valeur. Riche étage consacré aux débuts de l'aviation, avec des engins qui rappellent Satanas et Diabolo. Le calculateur Conrad Zuse 3, présenté un peu audacieusement comme le « premier ordinateur » (comme le Colossus + le Calculateur de Babbage dans le musée de Londres).



MANGER
La Currywurst est une institution, on en achète partout. Je n'ai pas remarqué beaucoup de kebabs à Berlin, alors qu'ils sont très présents dans le reste du pays.
On s'attend à ce que vous laissiez jusqu'à 10% de l'addition en pourboire. A ne pas laisser sur la table, le geste ne serait pas compris, il faut dire au serveur ce que vous voulez lui laisser.
Bar irlandais sympa dans Europa Center, un centre commercial semi-souterrain près de l'église Kaiser Wilhelm Kirche. Tout à côté, un restaurant bavarois avec des serveuses en costumes.


BONUS
A une heure de Berlin, Tropical Island, un ancien hangar à dirigeables reconverti. Sans doute la plus grande piscine couverte et chauffée d'Europe, l'Aquaboulevard de Paris est laissé très, très loin derrière. A l'intérieur, des lagons à 32°C et des plages de sable, une colline couverte d'une forêt pluviale... On peut y passer plusieurs jours, il y a des loges et des tentes pour dormir. Short et tongs alors qu'il fait 10°C dehors. Pour info, le short de bain n'est pas du tout interdit en Allemagne, et l'eau est nettoyée sans chlore. Le top du top, la promenade dans un véritable ballon à hélium en intérieur ! Un gars athlétique porte un harnais relié à la nacelle par deux câbles et il promène le ballon dans tout le complexe et au-dessus de l'eau. Vraiment fun.

Citation :

Les Allemands parlent bien l'anglais

Oui, peut-être trop d'ailleurs... c'est pourquoi je n'ai jamais eu l'occasion de bien tester mon allemand chaque fois que j'ai été en Allemagne.

Et donc j'ai conservé un niveau d'allemand assez faible par rapport à celui d'anglais.

J'ai gardé un bon souvenir de deux longs weekend à Berlin (c'est tout ce que je connais de l'Allemagne, c'est à dire pas grand-chose).

Pas vraiment germanophile (je n'aime pas leur langue, leur cuisine, leur art en général, leur musique…), j'ai trouvé les allemands plutôt accueillants, assez disciplinés et civiques. Beaucoup d'espaces verts et un rapport avec la nature qui m'a plu (naturisme assez populaire aux beaux jours en certains endroits). Une ouverture d'esprit qui m'a semblé bien plus développée que chez nous également. Et je confirme : une vie nocturne assez énergique et plutôt underground.
L'ancien Berlin Est est à voir, un endroit étrange, beaucoup de friches, de vieux entrepôts transformés en lofts, en galeries d'art... On a un côté très "industriel", presque vétuste même qui se mêle à quelque chose de moderne et propre, voire même futuriste quelque part. On a l'impression d'un "rattrapage", d'une énergie souvent brouillonne, un peu bordélique mais plaisante. Assez étrange.

A ne pas rater pour les fous d'Antiquité comme moi, le Pergamon Museum et ses fabuleuses collections, ne serait-ce que pour le célébrissime buste de Néfertiti.

Une certaine prospérité certes, mais j'ai bien eu l'impression que comme aux USA, beaucoup cumulent deux, voire trois jobs pour s'en sortir… Ville chère mais bon, c'est la capitale… Niveau climat, étés brûlants et hivers glacials semble-t-il.

Puisque j'en reviens (avec un passage au Viet Nam aussi dont je parlerai plus loin)...

Le Pays du matin calme rappellera fortement, sous certains aspects, le Japon à ceux qui connaissent l'archipel nippon. Mais les coréens ne sont pas les japonais, malgré certains points communs…

- Comme au Japon, pas de bise, pas d'accolades ou poignées de mains : on s'incline. Attention, on s'incline proportionnellement à l'âge de son interlocuteur avant toute chose.
- Echange de cartes de visites quasi impératif, même en-dehors de relations professionnelles.
- Comme au Japon, on tend un papier, un document, un cadeau avec les deux mains.
- Comme au Japon, on se déchausse avant d'entrer.
- Le pourboire n'est pas dans les mœurs, sauf si vous êtes vraiment satisfait.

Les coréens sont néanmoins moins formels que les japonais, au point d'être parfois surnommés "les latins de l'Extrême-Orient". Les contacts sont plus faciles, moins rigides, vos interlocuteurs vous paraîtront plus abordables. Attention, ils ne vont pas vous sauter dans les bras non plus...
Bien que leur peuple soit très homogène, ils sont bien plus ouverts aux étrangers que les japonais. En tant que "long nez" (c'est ainsi qu'ils nous surnomment parfois), vous susciterez certes une certaine curiosité, souvent bonne enfant, mais sans plus. Surtout à Séoul, ville très occidentalisée et touristique.
Même propreté qu'au Japon ou à Singapour, même sentiment de sécurité, on peut se promener seul en pleine nuit sans problème. Le métro est nickel.
Les coréens sont très superstitieux. Evitez, si vous êtes athée (ils sont majoritairement bouddhistes) ou ne croyez pas à tout ça, de trop le claironner ou surtout de vous en moquer devant eux.
- N'écrivez jamais le nom de quelqu'un en rouge : c'est la couleur du sang. Ecrire son nom en rouge revient à souhaiter sa mort. Le nom des défunts est écrit en rouge sur les tombes.
- Assis, n'agitez pas les jambes, que vous soyez énervé ou impatient : vous allez faire s'enfuir la chance.
- Ne sifflez pas la nuit : vous allez attirer les fantômes et les esprits.
- Le chiffre 4 porte malheur car il se prononce comme le mot "mort". Dans les ascenseurs, sur les touches des téléphones parfois, sur les plaques d'immatriculation, il est souvent remplacé par une lettre ou un symbole.
- Vous verrez souvent, dans les boutiques, des masques traditionnels. Si vous voulez en acheter un comme souvenir, renseignez-vous bien avant : les masques sont très importants ici, ils ont chacun une signification presque religieuse et sont lourdement chargés de sens. Ne choisissez pas le vôtre au hasard.

Cuisine très bonne, avec des produits de la mer très frais. Si je n'ai pas accroché à leur thé au gingembre, leur jus de grenade frais est très désaltérant et délicieux. Attention, on se déchausse avant d'entrer dans certains restaurants. Dans un restaurant traditionnel, on prend place devant une table basse, sur des chaises à haut dossier mais sans pieds (vachement pratique quand, comme moi, on mesure 1,88 m...). On mange là aussi avec des baguettes. On vous servira du thé vert à volonté. Je déconseille le soju, alcool de patate douce (pas aimé du tout). Si vous êtes allergique au sésame, restez chez vous : ils en mettent partout.

Séoul est une ville très occidentalisée, presque futuriste, hyper-connectée, le paradis des geeks… Ici, tout le monde paie avec son smartphone, chacun a son smartphone à la main comme une femme a son sac. Ville moderne, propre et sûre mais pour l'authenticité, faudra aller voir ailleurs. Même Bukchon, village de Hanok (maisons traditionnelles), en plein cœur de la ville et qui vous donne l'impression de déambuler dans le Séoul d'il y a 600 ans, est touristique à mort et fait plus parc d'attraction qu'autre chose. Mais c'est à voir, ne ratez pas une occasion de faire une pause dans une de ses maisons de thé ou un de ses restaurants, maisons anciennes magnifiquement préservées et restaurées.
Vie nocturne très animée, surtout du côté des marchés nocturnes, très courus. Certains sont vraiment sympas.
Pour une autre expérience dépaysante, vous pouvez tenter le Jimjilbang, le sauna coréen, c'est une aventure où vos habitudes d'occidentaux seront un peu bousculées… Pour mon compte-rendu en détails, voir sur mon forum, section La salle de soins, sujet balnéothérapie.
Puisqu'on parle du corps, chirurgie esthétique très présente en ville. Beaucoup de jeunes gens, filles comme garçons, se font dès 15 ans débrider les yeux et refaire le nez. C'est très courant.
Leur musique "pop" est abominable… Pour info, Gangnam est le nom du plus riche quartier de Séoul, le "Business Center" de la capitale, avec ses avenues immenses et ses tours futuristes de verre et d'acier. Touristique à mort.
Incheon, l'aéroport de Séoul est magnifique. Moins que Changi Airport à Singapour quand-même.
Le tout à 45 kilomètres de la frontière avec la Corée du Nord...

Enfin attention : pays prospère, au niveau de vie élevé. Prix en conséquence…

- A la sortie des villes, beaucoup de gens font du stop. Ils vous feront signe en brandissant un billet (10 ou 20 Rands, environ un euro pour nous) : c'est leur participation au trajet et pour vous remercier si vous vous arrêtez pour les prendre. Si la somme est dérisoire, c'est le geste qui importe, pour vous remercier.
- De passage à la station-service, l'employé fera le plein et vérifiera automatiquement votre niveau d'huile, la pression de vos pneus et nettoiera votre pare-brise. Un petit pourboire sera alors bienvenu.
- En ville, vous cherchez à vous garer ? Vous aurez toujours un agent de stationnement, en uniforme et avec un gilet signalétique, qui va vous trouver ou indiquer une place et vous guider pour la manœuvre. Un petit pourboire est attendu en échange. Dans les quartiers populaires, ce sont les enfants qui s'en chargent. Pratique qui peut paraître chiante mais ici, c'est dans les mœurs.
- Attention : on roule à gauche ! Le volant est à droite et on passe les vitesses avec la main gauche.
- Ne soyez pas offusqué d'être sifflé pour attirer votre attention. Ici, ce n'est pas péjoratif, c'est même souvent utilisé. On peut également attirer votre attention par une sorte de claquement de langue. Pas évident quand on est pas habitué, surtout pour un occidental qui pourrait voir ça comme péjoratif ou insultant.
- Dans les grandes villes, le nom des rues est parfois inscrit sur le trottoir. Dans le nord, beaucoup de rues ont leur nom écrit en anglais et en Afrikaans.
- Pour une femme, on évite la bise. Mais une légère accolade en tapotant le dos, genre Hug américain, est accepté. Pour les hommes, il arrive souvent, lors de la poignée de mains, de recouvrir brièvement la main que l'on serre de son autre main. Le "How are you ?" est inévitable. Comme aux USA, on vous interpellera très vite par votre prénom.
- Dans le Zululand, à table, si vous posez votre cuillère le dos sur la table, c'est que vous en redemandez. L'inverse signifie que vous n'avez plus faim.
- L'influence britannique se fait encore sentir, notamment au niveau des repas. Le petit-déjeuner est souvent un véritable Breakfast à l'anglaise, avec œufs et bacon. Attention, on dîne tôt, vers 18h00 et les restaurants ne servent plus après 20h00, sauf dans les quartiers touristiques et grandes villes.
- N'oubliez pas qu'ici, les saisons sont inversées. En Afrique du Sud, Noël et les fêtes de fin d'année correspondent à notre 15 août. Tout le monde est en vacances, avions et trains sont complets, les hôtels bondés et les prix à la hausse. Idéal pour passer Noël à la plage avec un barbecue en guise de réveillon… Souvenir colonial, tout le côté traditionnel de Noël est toujours présent, surtout dans les grandes villes. Vous verrez ainsi parfois dans les grands centres commerciaux, un immense sapin (importé) décoré de tout le nécessaire, un monsieur noir costumé en Père Noël posant avec les enfants ou une chorale chantant "Douce nuit" ou "Mon beau sapin" alors que dehors, il fait 35° et que tout le monde est en T-shirt, short et tongs. Poilant. Je vous conseille "Douce nuit" chanté en Afrikaans, ça vaut le détour…
- Comme aux USA, le barbecue est ici incontournable, une institution.
- Le rugby aussi. Autrefois sport "blanc", réservé à l'élite blanche, il fait aujourd'hui vibrer tout le pays et s'est révélé un facteur important de mixité.
- Si vous vous baignez, attention au grand requin blanc, il est ici chez lui et n'aime pas être dérangé. Des filets sont parfois tendus en mer le long des plages qui sont souvent surveillées. Si vous entendez retentir les sirènes et voyez tout le monde sortir précipitamment de l'eau, faîtes comme eux. Attention aussi à la température de l'eau : contrairement aux idées reçues, cette dernière est souvent froide, subissant les remontées des courants froids venus du Pôle Sud. Les vagues et courants peuvent être violents aussi, prudence donc.
- Ne soyez pas étonné par les nombreux magasins d'articles de sorcellerie et magie que vous trouverez en ville. C'est ici quelque chose de très courant et de très sérieux, n'en rigolez pas.
- Attention au SIDA qui a fait ici des ravages. Toute une génération a disparue, fauchée par la maladie. On trouve aujourd'hui des grands-parents qui travaillent, à 70 ans passés, pour élever leurs petits-enfants, la génération des parents ayant été décimée par l'épidémie. Aujourd'hui, les choses vont mieux, les traitements antirétroviraux sont disponibles et leur prix a baissé mais le fléau persiste.
- L'Afrique du Sud est la nation "Arc en ciel". Si tous les habitants se désignent comme sud-africains, ils préciseront tout de suite derrière de quelle ethnie ou groupe ils sont issus. Nelson Mandela lui-même n'oubliait jamais de souligner qu'il était un Xhosa. Ne rigolez jamais avec ça, les sensibilités sont très fortes à ce sujet. Côté océan indien, beaucoup d'immigrés malais, indiens, pakistanais, surtout à Durban et Port Elizabeth. La communauté blanche représente aujourd'hui 10% de la population (même au plus fort de l'Apartheid et de la ségrégation raciale, quand elle avait les pleins pouvoirs, elle ne dépassait pas les 25% de la population). Elle est surtout présente autour du Cap et dans le nord, au-dessus de Pretoria. Il s'agit majoritairement de descendants des colons hollandais d'autrefois, ne soyez donc pas étonnés de voir des sud-Africains roux, la peau très blanche et les yeux bleus. Leur langue, l'Afrikaans, est dérivé du néerlandais, avec des intonations fortement germaniques. C'est l'une des 11 langues officielles du pays. Vous aurez la même surprise de l'autre côté de la frontière, en Namibie, ancienne colonie allemande, où les noms ont majoritairement une consonnance germanique et où certaines villes offrent maisons à pignons, colombages et églises luthériennes donnant l'impression d'une petite bourgade germanique perdue sous le soleil de l'Afrique Australe…
Aujourd'hui, le souvenir de l'Apartheid s'éloigne progressivement, un peu comme pour la Seconde Guerre Mondiale chez nous. C'est maintenant la génération des Born free, ceux qui nés après, n'ont pas connu cette sombre période. Hélas, d'autres problèmes ont surgi : le géant sud-Africain et sa prospérité inédite en Afrique attire en masse des immigrants des pays voisins et limitrophes. A la frontière, les tensions sont de plus en plus fortes, des émeutes ont eu lieu, des campements de migrants attaqués et de nombreux sud-africains voient d'un mauvais œil ces travailleurs étrangers venus "voler" leur travail… Rien de nouveau sous le soleil hélas.
L'insécurité reste donc un problème sérieux, aggravé par de très fortes disparités sociales. La ségrégation n'est plus raciale, elle est économique désormais. Sans être parano, comme partout restez prudent, évitez les quartiers à risque (on vous les signalera), prenez un taxi pour rentrer le soir et n'affichez pas votre argent. Faîtes attention en retirant de l'argent au distributeur : il vaut mieux retirer une somme importante à votre arrivée pour être tranquille par la suite. En plus, vous éviterez ainsi les commissions bancaires (salées !) à chaque retrait.

De passage en Russie, il vous faudra observer pas mal d'usages auxquels les russes restent encore très attachés, surtout si vous êtes invité chez eux. Ainsi :

- Ne saluez jamais vos hôtes en travers de la porte. Faites-le à l'extérieur ou attendez d'être à l'intérieur mais ne tendez jamais la main ou n'embrassez jamais en travers de la porte.
- Il est grossier de débarquer les mains vides, il est conseillé d'apporter des chocolats, de la nourriture ou des fleurs.
- Si vous offrez des fleurs à la maîtresse de maison, veillez impérativement à ce que leur nombre soit impair (les fleurs en nombre pair sont pour les funérailles. En offrant un nombre de fleurs pair, vous souhaitez littéralement la mort à votre hôte...).
- On ne fait pas la bise à une femme que l'on ne connaît pas ou peu.
- Les russes se déchaussent chez eux. Comme au Japon, ne soyez pas surpris, une fois entré, que l'on vous propose de vous déchausser et d'enfiler les chaussons prévus à cet effet.
- Ne passez jamais le sel directement, de main à main, à votre voisin. Sinon, cela signifie que vous allez prochainement vous fâcher avec lui. Posez la salière à côté de lui et laissez-le la prendre.
- Les bouteilles vides sont posées au sol, jamais sur la table.

- Vous n'échapperez pas au traditionnel toast, à la vodka majoritairement. Encore une fois, c'est presque obligatoire, les toasts se succèdent au fil du repas et tout le monde y passe.
Avant tout, pas d'inquiétude si vous passez rapidement votre tour : vos hôtes n'insisteront pas, ils préfèreront largement un invité qui sait s'abstenir sachant qu'il ne tiendra pas le coup plutôt qu'un vantard qui va être bourré au bout de cinq minutes...
Toutefois, il reste mal vu de refuser le premier toast et si vous l'acceptez, vos hôtes vous en seront très reconnaissants et vous laisseront tranquille le reste du repas. Si vraiment vous ne voulez pas toucher à un seul verre, invoquez des principes religieux ou des raisons médicales, sans rentrer dans les détails : on vous laissera tranquille également.

Le classique "Santé !" est en fait très peu utilisé. Les russes préfèrent des formules plus complexes, souvent adaptées à l'occasion, mariage, anniversaire, Nouvel An ou à la personne qui reçoit. On dira ainsi plus volontiers "A l'amitié !", "A notre hôtesse !", "À la chance !" ou encore "A la paix !"...
Pour un anniversaire, on boit d'abord obligatoirement à la santé de la personne concernée puis à ses parents. Pour des funérailles, on boit d'abord pour le défunt avec la formule "Souvenir éternel !".
S'il y a des femmes dans l'assistance, il y aura forcément un moment où les hommes se regrouperont, debout, se tenant souvent par les épaules, pour boire à leur santé en souhaitant par exemple "A ces dames !" (J'ai testé, c'est assez marrant).
On trouve aussi le dernier toast, celui du départ, dont la formulation évoque le bâton du pèlerin ou du voyageur et qui souhaite ainsi aux partants un retour sans encombres.
- Je casse mon verre ou pas ? Non, c'est une vieille tradition qui ne se fait plus.
- Attention, si vous portez un toast, il faut impérativement reposer votre verre vide. Sinon, le vœu que vous avez porté ne se réalisera pas.
- Gueule de bois ? Buvez l'eau des concombres ou des cornichons, vieille recette polonaise. Perso, pour les cornichons, j'ai préféré les manger… (une tuerie leurs cornichons, leurs concombres aussi d'ailleurs).

- En public, ne soyez pas étonné, les russes sont assez froids et distants, peu souriants, il faut réussir à briser la glace, c'est le cas de le dire. Dans les magasins, on ne vous dira pas toujours "bonjour" ou "merci".
En privé, ils se révèlent beaucoup plus chaleureux, voire même exubérants et démonstratifs. On les dit "réservés avec les inconnus, fidèles avec les amis". Pour nouer plus facilement le contact, faîtes l'effort de parler quelques mots dans leur langue. Malgré tout, ce n'est pas facile au début et de plus, même dans les grandes villes, trouver des russes parlant anglais n'est pas évident.
- Les inscriptions en alphabet latin sont rares, même dans les grandes villes et l'alphabet cyrillique est costaud.
- Le thé est très important. Attention, si on vous invite à boire le thé, attendez-vous à un véritable petit repas qui peut durer des heures ! Sachez également que les russes n'ont pas vraiment d'horaires pour manger, ils mangent quand ils en ont envie.
- L'usage veut qu'une fois rentré chez vous, vous passiez un coup de fil à vos hôtes pour les rassurer et leur dire que vous êtes bien rentré. Si vous oubliez, ce sont eux qui vous appelleront pour savoir si vous êtes bien rentré, même s'il est 02h00 du matin !

- Le pourboire n'est pas d'usage, sauf au restaurant si vous êtes vraiment satisfait.
- Attention aux voitures, les russes ne font pas spécialement gaffe aux piétons et ont la conduite assez agressive...
- Préférez l'eau en bouteille à celle du robinet.
- En hiver, lorsqu'il fait très froid, vous serez surpris de voir tout le monde marcher dans le caniveau plutôt que sur le trottoir… Il s'agit d'éviter les sosoulkas, stalactites de glace qui se forment au bord des toits et qui peuvent blesser, gravement, les passants lorsqu'ils se détachent.
- Les russes ont encore pas mal de clichés sur la France qui, pour eux, reste toujours le pays de la gastronomie, du luxe, de la beauté et de la culture. Beaucoup trouvent que ce qui vient de France est forcément chic ou classe.
- La religion reste très importante en Russie. Un comportement respectueux est impératif dans les édifices religieux (comme partout ailleurs dans le monde). Les icônes sont très populaires, il y en a partout, on leur attribue encore des vertus, des pouvoirs protecteurs ou magiques, surtout celles de la Vierge.
- Un souvenir à rapporter ? Un objet ou bibelot en malachite. Les russes sont fous de cette pierre verte veinée, on en trouve partout, sous forme de petites objets et souvent petites boîtes.

Citation :

- Ne passez jamais le sel directement, de main à main, à votre voisin. Sinon, cela signifie que vous allez prochainement vous fâcher avec lui. Posez la salière à côté de lui et laissez-le la prendre.

Je ne sais pas ce que représente le sel chez les orthodoxes, mais il y a aussi une croyance similaire en Grèce, de même en Bulgarie. J'ai l'impression qu'il y a une sorte de malédiction qui tourne autour du sel...

Le sel est lié à beaucoup de superstitions depuis longtemps.
Comme celle de jeter une poignée de sel après en avoir renversé. Au Moyen Age, où le sel était une denrée rare et précieuse, en rejeter une pincée après en avoir renversé signifiait qu'on était assez prospère pour en gaspiller encore un peu. Métaphoriquement, on était assez chanceux ou heureux pour surmonter une infortune.

Sinon, une superstition amusante : si vous vous retrouvez entre deux personnes portant le même prénom, faîtes un vœu (mais sans le dire) et il se réalisera. C'est assez facile en Russie où les prénoms populaires sont très répandus.

Tout cela peut faire sourire mais ne vous y trompez pas, c'est vraiment dans les mœurs et une majorité de russes observent ces règles, même par automatisme plus que par superstition.
Et n'oubliez jamais que même dans une grande métropole comme Moscou ou Saint-Pétersbourg, vous n'êtes pas en Europe ou en Occident, vous êtes en Russie et ce n'est pas du tout la même chose. Et oubliez le mythe de la grande blonde aux yeux bleus et à la peau claire, qui correspond plus à l'Europe Centrale. La majorité des russes que j'ai croisé, hommes comme femmes, sont souvent bruns, pas forcément grands et beaucoup avec quelque chose qui évoque l'Asie Centrale dans la physionomie (la Russie s'étend quand-même jusqu'à l'Extrême-Orient en longeant toute l'Asie). Par contre, c'est vrai, beaucoup ont le teint très clair.

Quel pays "craint" le plus quand on voyage ?

Même si on en parle pas dans les médias, il y a plein d'autres pays dans le monde autres que la Syrie ou la Libye où la sécurité des voyageurs n'est pas assurée.

Alors, avant de partir, prenez le temps de passer par ce lien pour connaître les risques liés au pays que vous voulez visiter :

https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays-destination/

Il faudrait vraiment être fou pour aller au Yémen ou en Somalie...

quand tu regarde la carte de l'Afrique , c'est chaud presque partout. C'est liée au fait d'être français ? d'être blanc, et donc perçu comme riche ? ou est ce que c'est simplement craignos ?

lewis a écrit:

C'est liée au fait d'être français ? d'être blanc, et donc perçu comme riche ?

Beaucoup de gens, en Afrique, considèrent tout ce qui vient d'Europe - en de France, en particulier - comme des nababs. Pour eux, nous sommes un peu leur Eldorado. C'est d'ailleurs pourquoi il y a autant de migrants qui, chaque jour, risquent leur vie pour venir nous rejoindre.

Je pense qu'ils vivent dans l'illusion d'une Europe "riche et prospère" et pour certaines personnes, mal intentionnées, cela les poussent à agresser les touristes pour les détrousser.

Mais ne soyons pas paranos : il n'y a de toute façon, pas plus d'agressions à Ouagadougou qu'à Paris. On peut aller se promener dans n'importe quelle ville africaine sans forcément rencontrer de problèmes.
De toute façon, dès que l'on voyage où que ce soit, il faut toujours être prudent et ne pas trop exposer ses biens. Cela évite d'être la cible d'un braquage.

zaxx a écrit:

Il faudrait vraiment être fou pour aller au Yémen ou en Somalie...

En ce moment, oui. De toute façon, pour de telles destinations, le problème est réglé : la France a suspendu toutes ses lignes aériennes avec ces pays et il n'y a plus la possibilité de réserver un séjour dans un hôtel sur place.

Ce qui est dramatique pour le Yémen puisque ce pays possède un patrimoine culturel et historique très riche. Et il en train d'être détruit dans le silence quasi total des médias. C'est hallucinant.

Quant à la Somalie, on peut dire, je pense, qu'à l'heure actuelle, il n'y a plus d'Etat ; ce pays semble livré à des hordes de pirates sans foi ni loi.

Alors franchement, en tant que grand voyageur :

- Dans la majorité des pays, il suffit de rester vigilant sans pour autant tomber dans la parano. Après, il faut aussi arrêter d'être con : les touristes qui partent dans un pays "pauvre" en arborant Rolex, Ray Ban et appareil-photo de prix pendant que Madame trimballe toute sa quincaillerie niveau bijoux et sort ostensiblement la liasse de billets pour régler une babiole… Pareil pour ceux qui visitent les parcs animaliers africains et qui, malgré les interdictions, sortent de bagnole pour mieux photographier le lion sur la piste en croyant qu'il va venir se frotter contre leurs jambes en ronronnant… Quand, à la Nouvelle-Orléans, les habitants te disent qu'il ne faut pas traîner dans le cimetière Saint Louis ou dans Audubon Park à la nuit tombée, faut les écouter et pas jouer les cowboys.

- En Afrique, il faut d'abord savoir de quelle Afrique on parle. L'Afrique Noire n'a rien à voir avec la "Corne de l'Afrique" qui n'est pas non plus l'Afrique Australe. L'Afrique est un continent, comme les USA où la Californie n'est pas New York qui n'est pas le Vieux Sud.
En tant que blanc, en Afrique, j'ai principalement suscité la curiosité plus qu'autre chose. Comme partout, il faut se fondre dans la foule, ne pas faire "touriste", ne pas étaler sa richesse et faire comme les locaux. Si tu te plantes en plein milieu d'une place avec appareil-photo en bandoulière, le guide touristique sous le bras, en train de lire ta carte, effectivement, tu as des chances de te faire alpaguer ou emmerder.
En Afrique du Sud, même si les blancs ne représentent plus que 10% de la population, ils font partie intégrante du pays et sont considérés comme les autres. L'Apartheid est terminé, la génération des Born Free (ceux nés après l'Apartheid et qui n'ont donc pas connu cette époque) est en place désormais.
Un pays comme le Botswana, surnommé "la Suisse de l'Afrique", ne présente pas de problème si tu es blanc.
Pareil pour l'Angola, ancienne colonie portugaise, où 71% des angolais parlent portugais et où "l'homme européen" est connu depuis longtemps si on peut dire.
En Ethiopie, un blanc suscite parfois une vive curiosité, amusante, mais j'ai jamais senti de rejet.

- Encore une fois, il y aussi une question d'attitude. Par exemple, au Maghreb, je suis toujours choqué par le nombre de touristes français qui tutoient spontanément commerçants, employés, serveurs ou marchands dans les souks. OK, le vouvoiement n'existe pas en arabe mais ces derniers savent très bien qu'en français, c'est une marque de respect. Les tutoyer spontanément, c'est grossier, méprisant et après, faut pas s'étonner si le mec tente de t'arnaquer.

- Enfin, pour ma part, c'est majoritairement dans les pays "pauvres" que j'ai été le mieux reçu, que j'ai vraiment découvert ce que voulait dire "hospitalité" ou "gentillesse".
Encore une fois, il faut être prudent sans être parano et se renseigner avant de partir. Ne pas afficher sa richesse, prendre un taxi pour rentrer à la nuit tombée si le quartier est craignos, éviter les coins dangereux, faire l'effort de parler quelques mots usuels dans la langue du pays, respecter les gens, ne pas oublier qu'on est chez eux, pas chez nous ou dans un parc d'attraction. Un voyage, ça se prépare de toute façon.
Eviter aussi les clichés et idées reçues. Non, les américains ne parlent pas français à la Nouvelle-Orléans (où d'ailleurs le fameux  French Quarter est de style espagnol), non les Geishas ne sont pas des prostituées de luxe, non tous les africains ne sont pas forcément noirs (en Afrique Australe, on trouve des roux et blonds aux yeux bleus et à la peau claire qui se proclament fièrement africains et pas européens), non les vietnamiens n'ont aucune nostalgie de l'Indochine française...

Même si la langue de Molière est en déclin à la Nouvelle Orléans, on le retrouve tout de même. Notamment dans les écoles et chez les cajuns, ainsi que les descendants des acadiens.

Lors de mon séjour la bas oui c'était difficile de trouver des américains parler français, mais y'en avait quand même. Par contre c'est vrai que l'espagnol a supplanté le français.

Mais il n'est pas mort et est encore parlé à la Nouvelle Orléans, même si ce n'est que par une minorité.

Le français est présent en pays Cajun, c'est à dire vers Saint-Martinville, Lafayette ou dans les Bayous. A la Nouvelle-Orléans même, les gens parlent américain.
Quant au French Quarter, le "Vieux Carré", si on y trouve des noms de rues et enseignes en français, son architecture et son style sont espagnols, les principaux bâtiments édifiés par les français ayant été détruits lors du grand incendie de 1788. Ce sont les espagnols qui les ont rebâtis par la suite, dans leur style, lorsque la ville était sous leur contrôle.

Chez les étudiants de la Nouvelle Orléans le français reste bien vivant. les Cajuns qui veulent y préserver leur héritage et des américains qui manifestent de l’intérêt pour les langues étrangères ou l’éducation à la française. Il y a un vrai effort pour maintenir le français en vie.

D'ailleurs à La Nouvelle Orléans, les cours de français connaissent un succès grandissant ces dernières années. Notamment chez les étudiants et les lycéens.

Après c'est vrai que le français reste timide, et la francophonie n'est pas énormément audible, mais elle existe toujours, même chez certains américains. On peut noter aussi qu'il y a de plus en plus de festivals francophones. Ainsi qu'une French library, sur la rue Magazine, une des avenues les plus tendances de la ville.

Perso, lors de mon passage à la Nouvelle-Orléans même, j'ai bien peu entendu parler français. C'était beaucoup plus fréquent en pays Cajun, dans l'intérieur des terres, avec d'ailleurs un français très "ancien style", assez drôle et charmant. En ville, j'ai plus trouvé le français dans les noms de rues ou d'enseignes.

Après, mon dernier passage en Louisiane remonte à bien longtemps, donc...

Voyageur Solitaire a écrit:

au Maghreb, je suis toujours choqué par le nombre de touristes français qui tutoient spontanément commerçants, employés, serveurs ou marchands dans les souks.

Le problème, c'est que ce sont souvent eux qui t'abordent en te tutoyant. Et comme j'ai le tutoiement facile, alors je réponds de même. Par contre, je ne prends jamais l'initiative de tutoyer, même au Maghreb. Si j'ai tutoyé des commerçants, c'est parce que ce sont eux qui avaient commencé ainsi. Bon, après, le fait que je sois relativement jeune pour eux explique aussi cela. Le jour où je reviendrais au Maroc âgé de la soixantaine, il y a peut-être déjà moins de chances que je me fasse aborder dans un souk en étant tutoyé.

Mais, en règle générale, il y a un truc que j'aime bien dans les pays du Maghreb où j'ai voyagé - Maroc et Tunisie - c'est que les gens sont certainement plus cool et relax qu'en France. Ils ont le sourire, un petit mot sympa, alors qu'à Paris ou dans toute autre métropole française, t'as l'impression que les passants te font la gueule et quand tu veux demander quelque chose, c'est à peine s'ils ne t'envoient pas chier.