critique Écosse, 1889 (oui, je sais, ce sont les premiers mots de l'AVH mais j'aime bien quand on fixe d'entrée le contexte)
Histoire classique au départ : Des disparations inexpliquées incitent les villageois du coin à s'organiser et à aller trucider Lord Bradfford, soupçonné de vampirisme.
C'est classique sauf que, passé l'introduction, on apprend que c'est le vampire qu'on va jouer et pas le courageux petit villageois volontaire parti lui faire la peau ! Là, du coup, l'AVH prend de l'intérêt. Ben oui, marre d'être habituellement toujours du coté du gentil. Un peu de noirceur, ca va faire du bien.
Coté règles : 3 compétences principales (vie / habileté / magnétisme) et un pouvoir spécial de vampire (ben oui, faut pas déconner quand même) à choisir dans une liste de 3.
Nous incarnons donc Lord Stanley Bradfford qui va lutter pour sa survie.
Plus qu'un simple combat qui aurait pu se régler rapidement, c'est l'affrontement qui constitue tout le corps de l'AVH puisqu'il va se dérouler dans de nombreux endroits du château (on a d'ailleurs droit à un titre en chaque début de paragraphe - j'aime bien aussi, ca fixe le truc).
J'avoue avoir un peu été dérangé dans la forme, l'auteur s'adresse directement à nous. En soit, ce n'est pas forcément un point négatif mais, à la relecture récente, j'ai moins gouté l'humour quasi systématique que l'auteur à ajouté (bon, c'est un ressenti perso hein)
Les points forts de l'AVH :
On sent vraiment d'une part, dans la peau d'un Lord via l'arrogance de nos dialogues avec le "petit" villageois qui a osé pénétrer notre demeure et d'autre part, dans la peau d'un vampire. Car, outre nos pouvoirs spécifiques, certains éléments de texte sont bien sentis :
- Spoiler:
le parfum de son sang se répand dans vos narines comme une drogue hallucinogène
Les options de combat concours à donner un certain rythme à l'AVH : l'attaque frontale, la dissimulée, le "lâcher" de chiens, le fait de pouvoir déplacer le combat en entrainant sa cible dans un autre endroit... dans une atmosphère générale bien retranscrite pour le sujet : Le château est bien lugubre.
Les annexes de fin sont savoureuses. On a droit à certains détails expliqués de l'histoire mais aussi (à lire absolument) le menu gastronomique made by Stanley.
Et, pour la fin de l'histoire :
- Spoiler:
nous apprendrons que notre Lord n'est pas si mauvais que ca et que, en tout cas, il n'est pas responsable des crimes qu'on voudrait bien lui imputer
On le voyait un peu venir mais bon ca passe.
Quatre fins différentes - il faudra trouver la meilleure (l'auteur indique quel est notre degré de réussite à chaque fin). De mémoire j'y suis arrivé à la troisième tentative, difficulté moyenne donc.
A noter que c'est la 2ème meilleure fin qui m'a le plus plu. Je ne résiste pas à copier/coller la dernière ligne :
- Spoiler:
Sa main lui démangeait depuis quelques heures déjà, mais ce qu'il ne comprenait pas c'est pourquoi il avait si soif et pourquoi il entendait les battements du coeur de son chien avec tant de clarté. Tellement de bruit… Tellement soif…
J'adore !
Au final, j'ai beaucoup aimé cette AVH.