Les passages qui vous ont choqué

Dans les ldvelh on incarne un personnage/héros avec lequel on a plus ou moins d'affinités... parfois on peut même être scandalisé par les options que l'auteur nous fait prendre.
En ce qui me concerne ça m'est arrivé au moins deux fois, et ce n'est pas dans la Créature venue du Chaos où finalement on accepte assez bien de se retrouver dans la peau d'un monstre.
C'était dans les premiers épisodes de Loup Solitaire. Dans les Maîtres des Ténèbres on peut tuer un fou. J'ai été choqué dans la mesure où cet adversaire n'était visiblement pas responsable de ses actes et que notre maîtrise Kaï aurait dû nous permettre de le neutraliser sans le tuer. J'étais encore plus choqué de voir que les gardes nous gratifiaient d'une récompense, que l'on accepte sans difficulté, pour cet assassinat...
Dans les grottes de Kalte Joe Dever nous offre l'option de prendre en otage un enfant, avec l'excuse assez glauque que ces enfants sont en fait dangereux (armés de sarbacanes). Là aussi la question de la responsabilité de l'enfant dans cette histoire m'a choqué.
Cela étant, j'ai noté que ces options dérangeantes ont disparu au fur et à mesure des épisodes. Maturité de Loup Solitaire ou évolution de Joe Dever ?
Et vous, est-ce qu'il y a des options qui vous ont laissé pantois (au delà de l'humour mordant d'un Brennan...) ?

Non jamais rien car je fais la différence entre un récit de ldvelh ou on joue un personnage et la réalité.

Pour moi ce n'est pas le seul paramètre. On peut être choqué par le propos d'une oeuvre de fiction, quand bien même on sait que ce n'est pas la réalité.
Dans les cas que j'ai cités ce qui me dérange c'est qu'on est supposé incarner un personnage empreint de noblesse et de pureté, du coup ce type de comportement a le don non seulement de rompre l'immersion mais aussi de faire se dire: "non mais il est sérieux là, vraiment..." Si d'emblée on joue un brigand (Défis sanglants) ou un salopard les mêmes options ne seront pas dérangeantes (pas pour moi en tous cas) parce qu'on accepte le principe du personnage au départ du bouquin. On pourrait aussi imaginer un ldvelh où au début on nous fait croire qu'on joue un type bien et où petit à petit on s'aperçoit qu'on incarne une ordure (ça serait intéressant d'ailleurs). Mais quand j'ai l'impression que l'auteur veut vraiment que je m'identifie à un mec tordu, forcément ça rompt le charme.

Je n'ai pas d'exemple spécifique en tête en dehors de Brennan qui est un cas particulier comme tu l'as signalé. Je ne dirais pas que j'ai été choqué. Surpris parfois par la bêtise du choix proposé, comme de jeter un morceau de fromage sur un tableau, dans le Sorcier de la Montagne de Feu. Il y a pas mal de fois où je ne comprends pas le choix d'utiliser un objet qui nous est proposé, souvent sans aucun indice, et qui va marcher miraculeusement : une invraisemblance que l'on trouve plutôt dans les premiers ldvelhs, de mémoire. Toujours sur le SDLMDF, on voit bien que c'est un "premier" ldvelh. Je me souviens que dès que l'on ouvrait une porte, on nous proposait de tuer systématiquement son occupant, qu'il soit orque ou pas. Un peu comme dans les premières parties de JDR des plus jeunes enfants qui s'amusent à attaquer tout ce qui passe (et à défoncer toutes les portes, même ouvertes, véridique !)

Quant aux scènes choquantes de Joe Dever ... ceux qui ont joué avec lui à une certaine partie de JDR ont pu voir qu'il était plutôt pragmatique quand il incarnait un Grand Maïtre Kaï : il allait à l'essentiel avec une efficacité anglo-saxone, peut-être de manière un peu trop manichéenne pour les goûts des frenchies.

Albatur a écrit:

Non jamais rien car je fais la différence entre un récit de ldvelh ou on joue un personnage et la réalité.

Tout pareil, rien ne m'a jamais choqué dans un ldvelh. C'est de la fiction, pas la réalité.

Dans la forteresse du cauchemar on affronte bien des enfants, (des graines de potence), personnellement ça ne m'a pas dérangé du tout. Enfants ou pas c'est des adversaires qui en veulent à notre peau, donc on défend notre vie.

Après une fois le livre refermé, la parenthèse terminée, on retourne dans le monde réel.

Je ressassais la question de Gynogege sans trouver de réponse, tout en me disant que forcément quelque chose m'avait frappé ou choqué dans mes lectures-jeu (pas assez pour que je m'en rappelle de suite, visiblement).

Le passage de La Forteresse du Cauchemar cité par Warlock : l'illustration comme le fait que des mômes puissent agir ainsi, avec cruauté, m'avait en effet paru inhabituel et grinçait aux entournures, le genre de chose qu'on préfère ne pas voir ou savoir. A vrai dire, le gamin couteau à la main sur l'illustration me fout un peu la trouille, comme le bébé assassin dans Simetière de Stephen King.

Quoi d'autre, heu, et bien et bien... Les propositions brutes de décoffrage de la Succube dans La Horde des Démons... A l'âge où je l'avais lu, j'avais trouvé ça osé, tout en voyant bien que c'était écrit avec art.

Un traquenard brutal tendu par les sans culotte dans L'Ombre de la Guillotine m'avait paru un brin plus réaliste que ce à quoi je m'attendais. Chantage sur la femme ou la fille pour que le mari nous piège, ou quelque chos comme ça, je ne me rappelle plus les détails.

Pas vraiment choqué, j'ai déjà toujours reproché aux LDVH d'être trop aseptisés alors... Mais il est vrai que l'on était sur une publication jeunesse visant un lectorat adolescent, on n'allait pas balancer de la viande rouge collée aux murs et des orgies romaines à chaque paragraphe...

Non, franchement... Je dirais qu'au contraire j'ai bien aimé Défis sanglants sur l'océan pour le fait d'y incarner un salaud (un salaud très aseptisé quand-même) ou la saga du Prêtre Jean, plus adulte en général.
Allez, c'est pas vraiment être choqué mais le coup du tatouage sur le front dans La cité des voleurs... Bon, ben, Nicodème, comment te dire... Ta quête, tu peux te la...
Dans le même style, dans La voie du tigre on peut à un moment arracher l'orbe de son front si je me souviens bien et on se tape alors une cicatrice immonde. A tel point que, plus tard, devant parler devant une assemblée, les gens sont tellement horrifiés par nos balafres qu'ils refusent de nous écouter... Seppuku, vous connaissez ?

Voyageur Solitaire a écrit:

Je dirais qu'au contraire j'ai bien aimé Défis sanglants sur l'océan pour le fait d'y incarner un salaud (un salaud très aseptisé quand-même)

T'es pas vraiment un salaud dans les Défis Sanglants sur l'Océan, t'es plutôt un gentil salaud.

Ton personnage ressemble un peu à Jack Sparrow des "Pirates des Caraïbes".

C'est comme pour les Inconnus avec le bon et le mauvais chasseur. Tu as le bon et le mauvais salaud.

Sparrow est un gentil vaurien, décalé, rigolo, solitaire, et pas vraiment un grand adepte des raids et des rapines.

Alors que dans Défis sanglants on incarne un chef pirate, on pille, on tue sans vergogne, on est pas vraiment un comique loin de la. Donc loin du personnage léger de Pirates des caraibes.

Warlock a écrit:

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Alors que dans Défis sanglants on incarne un chef pirate, on pille, on tue sans vergogne, on est pas vraiment un comique loin de la. Donc loin du personnage léger de Pirates des caraibes.

Oui, mais il ne tue pas les femmes ni les enfants. Il a quand même de l'honneur.

Wé enfin on massacre pour avoir du butin et on réduit sans vergogne des gens en esclavage (en se foutant cordialement de leur avis, ainsi que de l'avis de leurs conjoint(e)s, enfants, famille et amis), le tout pour s'en mettre plein les fouilles.

Non non, on est un infect salaud, juste aseptisé sur les bords pour les besoins de la littérature ado ^^
(un peu comme dans les westerns où le mec meurt "proprement" sans une goutte de sang. C'est aseptisé pour pas choquer, mais le gars est tout aussi mort que s'il avait explosé dans un geyser d'hémoglobine avec des morceaux de chairs volant partout)