Roue Breizh

De passage au château de Comper, en bordure de la forêt de Paimpont (également connue sous le nom de... Brocéliande), ne manquez pas de visiter le sympathique Centre de l'imaginaire arthurien.

Une magnifique petite ruine de schiste rouge s'ouvre sur un manoir animé par l'association. Visite d'une modeste expo avec des mises en scène grandeur réelle de quelques épisode de la matière de Bretagne, et exposition temporaire (cette année : de magnifiques illustrations de Wendy et Brian Froud, créateurs chez Jim Henson de Yoda et des créatures de Dark Crystal et de Labyrinth). Et surtout, des animations, comme des contes accompagné de harpe celtique dans le superbe parc.

Là, j'ai eu l'occasion de tester le jeu Roue Breizh (« roi de Bretagne » ; prononcer « roué braise ») avec son créateur, Marc Varoujan.

Le thème de fond : la constitution du royaume de Bretagne à partir des différentes baronnies. Chaque joueur incarne une tribu celte qui a pris pied sur certains territoires. À chaque tour, on peut déplacer trois troupes à partir de ses implantations : si on arrive sur un territoire vierge, on l'occupe, si on arrive sur un territoire occupé, c'est la bataille (2d6 contre 2d6, le plus fort gagne).

Sur le principe, c'est similaire à Risk (sans les conditions de victoire) avec une nuance : la notion d'alliance (on n'est pas non plus dans du Diplomacy). Les joueurs peuvent se regrouper dans trois alliances (trois, bicoz of ze triskell) ; on peut offrir un territoire à un joueur pour le convaincre de venir. On est dans le semi-coopératif (il n'y a qu'un seul vainqueur).

À chaque tour, on regarde les territoires contigus de chaque alliance. Si l'on constitue un ou plusieurs comtés, on progresse collectivement dans la hiérarchie nobiliaire : tous les alliés deviennent comtes ou ducs, quelque soit leur contribution territoriale dans l'alliance. Le niveau de titre (de 1 à 4) détermine le nombre de villages que l'on peut construire sur nos territoires à chaque tour, et le nombre de fois que l'on peut relancer les dés en cas de bataille (on garde le dernier jet). Si l'on conquiert une baronnie, on gagne les villages déjà construits.

Le vainqueur est celui qui a le plus de villages.

Là-dessus, on peut rajouter des cartes événements, bénéfiques, ou désavantageux, genre on devient trop puissant et on s'attire les foudres de Charlemagne. Les cartes événements rendent intéressante l'occupation de Brocéliande.

Lors de la démo, on n'a fait que 3 tours, et sans les cartes historiques. Je ne suis donc pas capable de donner un avis global, mais le mécanisme m'a semblé à la fois simple et sympathique.