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| [Book] Serpent Borgne: un western signé Nowell Pierre | |
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SquallLion Maître d'armes
Nombre de messages : 4160 Age : 52 Localisation : à la taverne, au comptoir Profession : chasseur de dragons Loisirs : pourfendre les malandrins, chasser les donzelles Date d'inscription : 31/12/2009
| Sujet: [Book] Serpent Borgne: un western signé Nowell Pierre Ven 30 Mai 2014 - 22:04 | |
| en avant première, le prologue (premier jet) de mon roman en cours d'écriture note: les annotations sont en bas du texteLes chalands du saloon, noyés dans un bain opaque de fumée du tabac, assuraient l’ambiance dans un brouhaha assourdissant. Coiffé d’un chapeau melon, le cigare fiché entre les dents (sa molaire en or scintillait) et paré d’une chemise d’un blanc douteux aux manches courtes, le pianiste jouait comme un sourd. Le barman quant à lui s’ennuyait ferme : il s’évertuait à frotter, à l’aide d’un chiffon doux, des verres qui en ressortaient encore crasseux. Finalement, les entraîneuses jacassaient et gloussaient au grand plaisir de ces messieurs. La clientèle mâle affichait toutes les classes sociales de la société : des prolétaires entre deux âges (fermiers, boucher, artisans, cow-boys) ; des cadres comme le banquier (adipeux, transpirant comme un goret et qui n’avait de cesse de manipuler sa montre à gousset), le préposé de la gare qui ne se séparait pas de sa casquette ou encore ce gai et cossu personnage qui fumait un gros cigare en compagnie de charmantes demoiselles dont aucune n’était assurément sa conjointe... Tous sans exception buvaient sec. Par ici, un petit groupe disputait une partie de poker fermé. Par là, quelques-uns se divertissaient avec sa jolie compagne ou sommeillaient... Comme ce vieux maigrichon cuvant son whisky dans un capharnaüm de mégots, la tête enfouie dans ses bras croisés. Ou encore, tout au fond du saloon, ce type : les santiags poussiéreuses posées sans vergogne sur le rebord de sa petite table, en équilibre précaire sur sa chaise, le stetson bien enfoncé sur les yeux. La porte à double battant s’écarta avec fracas. Le silence régna instantanément dans le saloon : les doigts du pianiste se figèrent comme plongés dans le béton frais ; un client qui s’apprêtait à boire laissa couler son whisky sur la table ; les demoiselles blanchirent à vue d’œil comme si elle venait de surprendre un homme des cavernes sorti de son hibernation... Les éperons de l’importun tiquaient à chacun de ses pas : cling, cling, cling !... Il portait deux grosses ceintures de balles (appelées cartouchières) croisées sur ses larges épaules et un Colt pendait à l’holster droit de son ceinturon. Aucun doute ne planait sur son origine : un sombrero enfoncé sur une chevelure brune et grasse que les stampede strings rustiques en cuir tenait avec fermeté au double menton, un bouc aux poils courts et en bataille, une large moustache brulée par le tabac, un foulard vermeil noué au cou et le teint hâlé. Le Mexicain cracha sur le crachoir posé en bas du comptoir le loupant de peu : la grosse salive suinta sur les rebords. -Whisky ! jeta-t-il d’un ton impérieux. Le barman s’exécuta avec crainte : il saisit une vieille bouteille sur l’étagère des alcools derrière lui. Comme il tremblait comme une feuille, il en mettait plus à coté du verre que dedans. Le client visiblement agacé lui arracha la bouteille des mains pour la porter au goulot. Sa pomme d’Adam montait et descendait pendant un temps interminable. Son poignet mis à nu découvrait subséquemment un anneau de menottes où se suspendait une chaînette d’acier. Le barman, effrayé, s’écarta à reculons pour butter sur l’étagère. Les bouteilles s’entrechoquèrent. Le brigand n’en avait cure du trouble qu’il suscitait. La bouteille vidée, il se tourna vers son voisinage de droite et décocha un large sourire. Mal lui en a pris : sa dentition gâtée le disqualifiait d’office du premier prix de beauté. Il jetait précisément son dévolue sur la fille qui distrayait un client endimanché (complet sombre, chemise blanche, cravate et coiffé d’un beau chapeau melon). La belle, consciente d’être la proie de cette bête, l’ignorait. Sans quitter des yeux la girl du saloon, le vaurien basané enfonça de la gauche le melon du compagnon jusqu’aux oreilles qu’il arrosa d’un rire franc. Puis, il enlaça la belle avec arrogance. Il éclat d’un rire gras tandis qu’elle se débattait en vain. Le chevalier servant, libéré de sa cécité provisoire, vint au secours de sa princesse. Sans relâcher son étreinte passionnée, le bandit Mexicain se débarrassa du gêneur du revers de la gauche. Le malheureux vola dans la pièce. Il fracassa une table dans sa chute : les verres se brisèrent et les clients attablés furent cloués d’effroi sur leur siège. Le preux chevaler fit mine de se relever, avec maladresse, pour en définitive s’écrouler comme un château de cartes sur le parquet. À la vue de cette scène pathétique, le Mexicain éclata d’un rire grossier puis retourna à ses moutons, à savoir l’entraîneuse. - Euh, s’il vous plaît... Le Mexicain desserra son étreinte pour opérer une nonchalante volteface ; sans lâcher toutefois le poignet droit de sa victime. Le quidam au gros cigare se tenait héroïquement debout, tout en empoignant sa propre veste des deux mains. Des perles de sueur coulaient de son crâne dégarni. - Que veux-tu, vermisseau ? fit le Mexicain d’un ton narquois. - Je suis le maire de cette ville, euh... (Il toussa.) Veuillez, je vous prie, ne plus importuner cette jeune da... Le maire ne peut achever sa phrase : la canaille venait de lui enfoncer le cigare dans la bouche. - Mange... intima le Mexicain d’un ton autoritaire. Le premier magistrat de la commune hésita quelques instants. Un déclic retentit : la fripouille venait d’armer le chien de l’un de ses six-coups qu’il pointait sur le gilet coupé sur mesure du maire. Ce dernier obéit sans plus de cérémonie. - Encore... L’infortuné s’étranglait presque tant la déglutition s’avérait ardue... - Avale tout, encouragea le Mexicain d’un sourire mauvais. Les yeux écarquillés, le maire cherchait du regard une aide qui ne venait pas... Le regard mauvais de la crapule eut raison de son courage. Il s’exécuta à contrecœur : un bruit désagréable se dégageait lorsque sa pomme d’Adam soubresauta. Le visage du voyou s’illumina d’un large sourire : il poussait un petit rire tandis qu’il rengainait son révolver, le chien rabattu. Du plat de la main, il poussa ensuite le malheureux maire sur une chaise vide où il s’y écroula comme une chiffe molle. Ses deux hôtesses s’empressèrent de lui porter secours. Le bandit lâcha alors le poignet de sa belle pour une nouvelle étreinte passionnée mais non partagée... - Ta maman ne t’a pas appris à être galant avec les dames ? Le grossier personnage chercha illico du regard le type qui osait l’interrompre dans son flirt. Était-ce ce cow-boy apeuré ? Non. Le fermier qui tremblait comme une feuille sur sa chaise ? Non plus. Le vieux qui pionçait couché sur la table ? ¡No! Le gros richard qui transpirait et pisse dans son froc ? ¡Caramba! No... - ¿Cuál es el hijo de puta que causó? lâcha-t-il. [Quel est le fils de pute qui a causé ?] Dans sa quête de l’intrus, il en délaissait la demoiselle... - Tss-tss. Tu refroidis... derrière toi, gros lard ! Il fit une prompte volteface : il vit le type aux santiags qui relevait son stetson, sans abandonner sa posture paresseuse. Des yeux gris-bleu allongés, dont une vilaine cicatrice fermait à moitié le gauche, le fixaient avec dureté. Un cigarillo était fiché au coin de ses lèvres minces, une barbe de trois jours lui mangeait les joues et le menton. En outre, une chevelure courte en désordre de couleur châtain cadrait son long visage. Le Mexicain grogna, les yeux luisant de haine. - On peut me traiter de tous les noms, continuait l’intrus d’une voix douce qui trahissait ses origines italiennes. Je reconnais que je ne suis pas un saint. Mais... (Il mâchouillait son cigarillo.) Tu as osé poser atteinte à la réputation de la seule femme vertueuse à ma connaissance : la mama. Je pense que si elle serait encore sur cette Terre, paix à son âme, elle exigerait réparation sur le champ ! Le bandit, décontenancé, se tint coi. - Je serais cool. Tu n’auras qu’à présenter tes excuses à cette gente demoiselle : primo, pour l’offense à son égard et secundo, en l’honneur de celle qui m’a mise au monde. Un mélange de fureur et de perplexité transformait les traits du bandit. Il esquissa un rire de contenance : - Comment, amigo ? Moi, m’excuser auprès de cette... cette... poule ? Ha ! ha ! ha ! J’aime les petits plaisantins. (Il dégaina son révolver en un éclair.) Ils meurent... jeunes. (Ses traits se durcirent.) Sors ton feu, je ne veux pas que l’on dise que je t’ai abattu comme un chien. Ça ferait jaser ... je tiens à ma réputation. Comme avec regret, le blond quitta sa position douillette non sans une nonchalance insolente. Un révolver se reposait dans l’holster gauche de son ceinturon. De la main gauche, paume en l’air, il tira un long moment sur son cigarillo puis, d’une chiquenaude de l’annulaire, fit tomber la cendre sur le plancher poussiéreux. Il attacha de nouveau son regard sur son interlocuteur : - Ah bon ?! Ta « réputation » ? Laquelle ? Celle du gentil toutou prêt à recevoir un bon nonos et une caresse de son maitre parce qu’il a fait le beau ? - Tu vas trop loin, amigo ! Dégaine maintenant ! Qu’on règle ça fissa ! Le blond s’avançait d’un pas tranquille vers de son adversaire : - Et ben... Va-y : tire ! (Il s’approchait encore) Personne ne t’en empêche ! (Il continuait sa lente progression.) Eh ben, on hésite ? Aurais-tu peur de me manquer ? Les deux protagonistes étaient dorénavant très proche l’un de l’autre. En dépit de la stature imposante du colosse, le blond le dépassait d’une courte tête. À cette distance, il lui était même possible de lui mordre le nez : - Et comme ça ? Ça te convient? On ne pas se louper... Tiens, je t’aide un peu. Sur ces mots, le blond appuya son propre torse sur le canon du Colt du bandit. Les traits de l’interpelé exprimaient d’abord un abasourdissement total pour laisser place à une fureur latente. Sa droite qui tenait le révolver se crispait. Une fois encore, le silence dominait l’assistance. Une mouche le rompit : son bruissement devenait insistant. Elle se posa sur le sombrero du bandit ; voleta pour se poser sur le front ; rampait sur la joue gauche ; prit une pause pour se frotter les pattes antérieures. Agacé par le manège de l’insecte, le bandit qui ne quittait pas des yeux l’intrus, fit une série de grimace : les sourcils fronçaient, les muscles zygomatiques s’en donnaient à cœur joie. Pour finir, il le chassa en lui souffla dessus du coin des lèvres. Et il tira ! Le coup ne toucha pas son but car à l’instant même, le blond déviait le tir en frappant le canon de sa droite : le whisky qu’un client portait à ses lèvres éclata en morceaux. - Raté ! ricana le blond. Et sur ces mots, il assène un crochet gauche sur la joue du Mexicain. Un coup à assommer un bœuf. En vain : la face du Mexicain ne pivota qu’un court instant avant de reprendre sa position initiale. Un sourire mauvais se dessinait. Il railla son agresseur : - Alors, on la joue comme ça, amigo ? Le blond, le bras gauche bien tendu, lui envoie un swing. Le coup de feu partit : le projectile souffla le melon du pianiste. Un uppercut du droit : une bouteille de liqueur sur l’étagère explosa au dessus de la tête du barman couard. Tout le liquide bleuâtre s’y dispersait. Un direct du gauche : la cigarette d’un joueur de poker lui sauta des lèvres. Et un crochet de la droite : la bretelle de soutien-gorge d’une girl du saloon éclata. Elle poussa un cri étranglé et protégea avec hâte son intimité en retenant le bustier d’une main. Un déclic claqua : le bandit Mexicain pointa une fois de plus son Colt sur le torse du blond. Il poussa un bref rire moqueur. Un autre déclic : le blond, lui, de sa main gauche visait les « joyeuses » du Mexicain. Il sourit à son tour. Celui du Mexicain s’effaça. Sans lâcher des yeux le Mexicain, le blond marcha à reculons sans aucune précipitation. Et il veillait à garder en ligne de mire les fameux bijoux de famille... Le bandit l’imita en prenant soin d’éviter le comptoir. Les clients conscients du duel s’éloignaient des belligérants : ils s’accolaient aux murs, d’autres étaient tétanisés sur leur siège... Les adversaires stoppèrent, l’arme au clair. Tous avaient les yeux rivés sur les duellistes ; excepté les girls qui priaient la tête baissée, les mains jointes, à voix très basse. Le blond attaqua en premier, toujours le sourire au lèves : - Je crois qu’on a un léger problème. - Moi aussi et c’est toi, mon « problème »... Mais plus pour bientôt, cabrón! ajouta le bandit en serrant d’une main ferme son révolver. Le blond, de la main libre, paume en l’air, pompa son cigarillo : - Tss-tss ! À ta place, je ne serais pas aussi optimiste... - ¿Qué? Hem!.. Tu bluffes... Tu cherches à gagner du temps. Mais tu n’y couperas pas : tu vas finir 6 pieds sous terre ! - Et avec quoi, je te prie ? Ton six-coups est déchargé ! - ¿Qué? Le visage du bandit exprima la stupéfaction la plus totale un bref instant avant de se ressaisir. Un sourire nerveux le gagnait : - J’ai failli marcher... On ne filoute pas aussi facilement le vieux Xavier*... - Si tu es aussi sûr que ça, tire en premier ! je ne riposterai pas. Xavier était perplexe. Il ne savait que penser... - Si je ne m’abuse, continua le blond, t’es un gars prudent. Tu n’as chargé ton six-coups que 5 balles. Tu n’as pas envie de te loger un pruneau dans le pied en rangeant ta pétoire dans le ceinturon. Et... si je ne m’abuse, (Il se grattait la joue mal rasé de la main libre), tu as tiré tout à l’heure déjà CINQ coups... Un silence de plomb s’abattit pour une nième fois... Les yeux des adversaires croisaient le fer : le regard moqueur et plissé du blond d’un côté ; le regard hésitant et farouche du bandit de l’autre. Les yeux gri-bleu espiègles... Les yeux noisette résolus... Espiègles, résolu, espiègle, résolu... Clic ! Le Mexicain appuyait en vain sur la gâchette. Clic ! Clic ! Clic ! Il se rendait à l’évidence : son arme était bel et bien déchargée. Sans un mot, le blond levait sa mire, prenait son temps... Pan ! Le sombrero s’envole. Pan ! La cartouchière de gauche se déchira à l’épaule. Pan ! Celle de droite suivit. Pan ! Le foulard noué au cou s’effilait au niveau de son nœud et chut sans un bruit. Pan ! Le ceinturon se désarticulait comme un arbre foudroyé ; il pendait à la cordelette qui liait l’holster à la cuisse. - Je sais ce qui te trotte dans la tête, fit le blond d’un ton railleur. Mon barillet ne comptait que cinq... ou six balles ? Cling! Cling! Les éperons du blond tintaient tandis qu’il s’approchait de sa victime apeuré comme un agneau que l’on menait à l’abattoir. Cling ! Il s’immobilisa bien en face de Xavier. Le canon de son revolver pointait la poitrine. - Qu’est-ce que tu préfères, une balle au ventre ? Là où ça ne pardonne pas... Tu crèveras comme un chien et aucun médecin ne pourra et ne voudra sauver ta chienne de vie... Le canon descendait impudemment jusqu’aux joyeuses. Une fois encore. - Où bien à ce que tu tiens le plus au monde ? je te préviens, tu vas déguster. Clic : le blond armait le chien. Les yeux de Xavier se révulsent : il s’effondrait comme un sac de patates. Du pied, le blond lui frappait les côtes. Sans aucune réaction en retour : cette fiche molle ne se relèvera pas de sitôt. Il rengaina son arme. - Mais qu’est-ce que ce foutoir ? Que personne ne bouge ! C’était le sheriff, accompagné de ses adjoints et tous armés de leur fusil règlementaire. - Il y a plein de corps sur le carreau, chef ! fit l’un deux. C’est un vrai carnage... - Ne dites pas de bêtises, agent Ford. Vérifiez d’abord qu’ils respirent avant de les déclarer décédés. Tenez, (il désignait du fusil le bandit à terre), soulagez monsieur de son Colt Navy. L’adjoint obéit promptement : - Ah merde... c’est vrai qu’il respire celui-là ! J’aurai juré qu’il avait eu son compte. Tandis que les autres adjoints portaient assistance au maire et aux autres victimes, le sheriff se tournait vers le blond qui rallumait son cigarillo : - Vous : déclinez votre identité, je vous prie. Le blond secouait son allumette pour l’éteindre. Il pompait à deux reprises son cigarillo avant de répondre : - Je suis un bounty hunter1, sheriff. Ce type, là (il désignait du pied le malfrat) est un bandit recherché. Il se... - Chef, on a trouvé un fusil ! coupa l’adjoint qui entrait en trombe dans le saloon. Attaché à une jument... Il tenait l’arme en question. - C’est une Winchester, une modèle 1866, ajouta-t-il... - La Yellow Boy m’appartient, sheriff ! dit le blond. J’ai un permis de port d’arme pour la carabine et... (Il prit une pause.) pour mon révolver. - Votre arme et le document, je vous prie, fit le sheriff d’un ton autoritaire. Il tendait la paume de sa main libre ouverte et orientée vers le ciel. Le blond s’exécuta en prenant soin de tenir l’arme par le canon. Le sheriff parcourut un bref instant la licence et étudiait le révolver avec grande attention : - Humm... Un Uberti Cattleman... un modèle récent, importé d’Italie... (Il siffla à la vue du canon long de 19 cm puis bascula latéralement le barillet.) Calibre 0.45 long colt et un canon de 7,5” ! Vous comptez abattre des bisons ? - Il m’a sauvé la vie plus d’une fois. Tenez : cela peut vous intéresser... Le bounty hunter donnait au sheriff une affiche intitulée comme suit : « $800 Reward. Xavier Gomez. Wanted Dead or Alive ». Le sheriff examinait le malfrat qui titubait sur place, bien que soutenus par un adjoint de chaque côté de ses épaules : - Bah ouais... Je me disais que j’avais déjà vu cette trogne quelque part. Pff ! Un vulgaire voleur de poules... sous-fifre de la bande de Calvera. Je viens d’apprendre qu’il s’est échappé du tribunal de Santa Fe où il venait d’écoper la peine capital de pendaison. ‘Ne vaut pas tripette. Les frères James, eux valent bien plus ! Une prime de 3000$ vient d’être mise sur leur tête depuis le déraillement du Rock Island ! - Bon, shérif, ce n’est pas que je m’ennuie... (Il mâchouilla son cigarillo.) Vous me voyez désolé mais j’ai à faire. Vous laisserez ma prime à l’hôtel, chez Madame La Fleur, chambre 6. Pourrais-je récupérer mon calibre et ma licence ? Le sheriff marqua un temps de réflexion avant de respecter la volonté du Bounty hunter. Il intima l’ordre à son adjoint de rendre la carabine Winchester à son propriétaire légal. Ses biens restitués, le blond se retira sans tenir compte des chuchotements qui fusaient à son sujet. Les demoiselles le dévoraient du regard tandis que les hommes le jalousaient : - Dites : quelqu’un l’a déjà vu dans le coin ? - Mais quel est ce gars, bon sang ? Le barman, de retour à son service, frotta un verre, l’examina et dit, d’une voix lasse : - Lui ? Un étranger ! Le blond montait sur sa monture, une belle jument au pelage marron tacheté de blanc. Grand et svelte. Blond, un stigmate barrant son œil gauche, une barbe de trois jours, mâchouillant sans cesse un cigarillo. Dit Le BALAFRE ou L’ETRANGER. Il disparaissait au soleil couchant. Annotations de l’auteur : * Xavier se prononce « RA-VI-ÉRE ». 1 Terme anglo-saxon pour designer un chasseur de primes. | |
| | | SquallLion Maître d'armes
Nombre de messages : 4160 Age : 52 Localisation : à la taverne, au comptoir Profession : chasseur de dragons Loisirs : pourfendre les malandrins, chasser les donzelles Date d'inscription : 31/12/2009
| Sujet: Re: [Book] Serpent Borgne: un western signé Nowell Pierre Lun 2 Juin 2014 - 12:37 | |
| apparemment, personne ici n'est friand de western spaghetti | |
| | | Lowbac Aventurier de l'Infini
Nombre de messages : 14556 Age : 45 Localisation : Angers Profession : Employé commercial Loisirs : Lectures, Commerce, Angers Sco Date d'inscription : 03/01/2011
| Sujet: Re: [Book] Serpent Borgne: un western signé Nowell Pierre Lun 2 Juin 2014 - 16:15 | |
| Ton check m'a mis ce topic sous le nez, tu sais il y a tellement à lire en gamebooks qu'on ne fait gaffe à tout sur le fofo dans la section divers, je prendrais le temps jeudi, de repos, pour lire au moins le prologue, plus non, ne supportant point lire des pavés sur écran. Ca me rappelle la série western qui était sortie en poche il y a longtemps avec Louis l'Amour and co ;. | |
| | | SquallLion Maître d'armes
Nombre de messages : 4160 Age : 52 Localisation : à la taverne, au comptoir Profession : chasseur de dragons Loisirs : pourfendre les malandrins, chasser les donzelles Date d'inscription : 31/12/2009
| Sujet: Re: [Book] Serpent Borgne: un western signé Nowell Pierre Mar 3 Juin 2014 - 11:36 | |
| Louis l'amour? connais pas attend ton commentaire avec impatience | |
| | | Lowbac Aventurier de l'Infini
Nombre de messages : 14556 Age : 45 Localisation : Angers Profession : Employé commercial Loisirs : Lectures, Commerce, Angers Sco Date d'inscription : 03/01/2011
| Sujet: Re: [Book] Serpent Borgne: un western signé Nowell Pierre Mar 3 Juin 2014 - 16:47 | |
| http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_L%27Amour pas de soucis ; | |
| | | ashimbabbar Délivreur des Limbes
Nombre de messages : 2078 Age : 50 Localisation : pont fortifié de Kookaryô Profession : archiviste Loisirs : draguer Minako Ifu, quêter Shangri-La… Date d'inscription : 15/02/2009
| Sujet: Re: [Book] Serpent Borgne: un western signé Nowell Pierre Mer 4 Juin 2014 - 2:07 | |
| il me semble qu'il y a une faute de temps ? Il faudrait, je pense, "Mal lui en prit" plutôt que "Mal lui en a pris" | |
| | | SquallLion Maître d'armes
Nombre de messages : 4160 Age : 52 Localisation : à la taverne, au comptoir Profession : chasseur de dragons Loisirs : pourfendre les malandrins, chasser les donzelles Date d'inscription : 31/12/2009
| Sujet: Re: [Book] Serpent Borgne: un western signé Nowell Pierre Mer 4 Juin 2014 - 9:50 | |
| merci, Lowbac - ashimbabbar a écrit:
- il me semble qu'il y a une faute de temps ? Il faudrait, je pense, "Mal lui en prit" plutôt que "Mal lui en a pris"
surement! et c'est peut-être pas l'unique faute! ce texte n'a pas encore été corrigé. Mais, à part les fautes grammaticales, rien à dire? que c'est bien un western comme vous les appréciez? flattez-moi ! à ceux qui sont interessés: j'ai écrit deux autres chapitres: contactez-moi par MP | |
| | | linflas Architecte du Forum
Nombre de messages : 2791 Age : 50 Localisation : Lille, France Profession : IT crowd Date d'inscription : 14/05/2008
| Sujet: Re: [Book] Serpent Borgne: un western signé Nowell Pierre Mer 4 Juin 2014 - 11:30 | |
| En fait c'est plus une faute de cohérence de temps dans la phrase. Si on choisit le passé simple, on y reste. Le passé composé n'est pas faux grammaticalement, mais ça sonne bizarre dans le contexte. Ah et sinon, bah j'aime pas trop les westerns | |
| | | SquallLion Maître d'armes
Nombre de messages : 4160 Age : 52 Localisation : à la taverne, au comptoir Profession : chasseur de dragons Loisirs : pourfendre les malandrins, chasser les donzelles Date d'inscription : 31/12/2009
| Sujet: Re: [Book] Serpent Borgne: un western signé Nowell Pierre Mer 4 Juin 2014 - 20:36 | |
| zut! 'Mal lui en avait pris' donc. merci.
ah, tu aimes pas les western.. triple zut.
et toi, ashimbabbar, tu as kiffé? | |
| | | ashimbabbar Délivreur des Limbes
Nombre de messages : 2078 Age : 50 Localisation : pont fortifié de Kookaryô Profession : archiviste Loisirs : draguer Minako Ifu, quêter Shangri-La… Date d'inscription : 15/02/2009
| Sujet: Re: [Book] Serpent Borgne: un western signé Nowell Pierre Jeu 5 Juin 2014 - 2:33 | |
| Tu t'es attaché à reproduire l'ambiance western spaghetti, le problème c'est que je n'aime pas les western spaghetti… sauf à la rigueur Il était une fois la Révolution pour tout le thème de la mort et de la trahison…
Personnellement, les westerns que j'aime sont ceux qui parlent de la fin de l'Ouest; La Horde Sauvage et Monte Walsh en sont des exemples canoniques, comme, en livres, Rouge était la Prairie* et Alias Tir-au-but**. Or dans ton texte l'Ouest Sauvage affiche une vitalité irrépressible, je peux donc difficilement l'avaler.
* la tentative des Cheyennes de s'évader de leur réserve pour passer au Canada. ** un représentant de commerce juif devient un héros en descendant, face à face, un tueur impitoyable qui était son ami, et quitte à jamais l'Ouest pour se marier avec une veuve possessive à New York en laissant la jolie fille locale à un autre. | |
| | | SquallLion Maître d'armes
Nombre de messages : 4160 Age : 52 Localisation : à la taverne, au comptoir Profession : chasseur de dragons Loisirs : pourfendre les malandrins, chasser les donzelles Date d'inscription : 31/12/2009
| Sujet: Re: [Book] Serpent Borgne: un western signé Nowell Pierre Jeu 5 Juin 2014 - 11:20 | |
| tu es donc un inconditionnel des films de Ford. moi, je suis plutot Sam Peckinpah (Tonino Valerii aussi) et des spaghetti à cause de l'humour. mais quel humour! et ces répliques! je pense à cette scène où des bandits attrape un gars dont la tête est mise à prix: -toi, tu as la gueule d'un gars qui vaut xxx $ une voix derrière rétorque: -oui mais toi tu n'as pas celle de celui qui va les empocher.
mon roman sera en 2 parties (dont la seconde est résolument dramatique) | |
| | | Lowbac Aventurier de l'Infini
Nombre de messages : 14556 Age : 45 Localisation : Angers Profession : Employé commercial Loisirs : Lectures, Commerce, Angers Sco Date d'inscription : 03/01/2011
| Sujet: Re: [Book] Serpent Borgne: un western signé Nowell Pierre Lun 28 Juil 2014 - 11:41 | |
| L'irruption du mexicain sans manières crée de suite une tension qui électrise ce début de prologue prenant pour cadre un saloon où l'on est toujours impatient d'y voir éclater de la bagarre ;. Bien vu de le faire passer pour un évadé le rendant encore plus dangereux... | |
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| Sujet: Re: [Book] Serpent Borgne: un western signé Nowell Pierre | |
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