Un amusant petit livre qui se lit relativement vite, à condition de faire fi des règles comme du qu'en-dira-t-on, car il m'a semble que bien des tests étaient décisifs voire mortels. Ce qui avait pour effet d'envoyer le lecteur au
213, l'équivalent spidermaniaque du trop connu
14...
LES ILLUSTRATIONSsont de bonne facture, souvent très dynamique. Il s'agit en général d'une scène d'action saisie au vol, Spiderman affrontant une des copies fantomatiques de superhéros qu'un certain objet maléfique et semi-conscient invoque contre lui : Hulk, la Cape et l'Epée...
Allez voir l'illustration gay-friendly du 75 et vous comprendrez ce GIF. LA SCENE D'OUVERTUREfait sourire : au saut du lit, Peter Parker doit choisir entre répondre à un appel de détresse et rester avec Mary Jane qui a besoin de lui d'une autre manière. D'autres doivent choisir entre pilule bleue et rouge, entre vanille et chocolat. Lui, entre une urgence et, disons, une urgence d'une nature différente. S'il cède, bien mal lui en prend, il perd 1 point de Karma pour avoir été égoïste... Pourtant, toutes les femmes n'ont-elles pas le droit au bonheur ?
Toujours est-il que Peter Parker / Spiderman va devoir se rendre dans la maison biscornue et non-euclidienne du Dr Strange pour s'y voir confier une mission. Il s'agit de rassembler les fragments d'une amulette mystique qui risque de détruire le monde... bla bla bla... dangereux sorciers... bla bla... fragments qui ne doivent jamais être rassemblés... Du coup, on se demande pourquoi diable les chercher ! Cette question trouve sa réponse plus loin dans le livre, après un ENTRACTE qui vient couper le récit (au
120). Bonne idée de désigner explicitement l'entracte comme tel, très cinématographique, un peu comme la série "Epouvante" de Brennan qui, en VO, désigne les paragraphes comme des
Acts (comme dans un script de ciné).
A noter que l'amulette a une sorte d'instinct de survie. Après avoir envoyé des proto-superhéros la défendre, elle essaiera de tenter Spiderman par suggestion télépathique, lui promettant un grand pouvoir, mais pas de responsabilités.
L'INTERÊT PRINCIPALLa structure du jeu semble assez simple, voire basique. Ce qui fait l'intérêt de la lecture est plutôt la verve très
comic books des dialogues et des monologues intérieurs de Spiderman, qui ne prend rien au sérieux et aime distribuer des jeux de mots en même temps que des bourrepifs. Restituer certains de ces traits d'esprit a certainement demandé un tantinet de travail !
Note : désolé mon collège est sans notes, et la cantine est bio. Je ne mange pas de ce pain-là.