J.P. Jaworksi

L'un de mes auteurs favoris! Que j'ai bien envie de vous présenter.

Il fait dans la fantasy, avec deux bouquins à ce jour: Gagner la Guerre, et Janua Vera (recueil de nouvelles), et auteur d'un JDR, Te Deum Pour un Massacre (si ma mémoire est bonne).

J'avais commencé par lire Gagner la Guerre et j'avais tout de suite été séduit par la 4ème de couverture.

Spoiler:

Cet auteur a un style vraiment dynamique, rythmé, ciselé au demi-poil près et coloré, dans un univers de fantasy post-médiévale (plutôt Renaissance) du meilleur goût. Ses personnages sont tous charismatiques, qu'ils soient des pourris, des calculateurs, ou droits moralement. J'aime dire d'ordinaire quand je lis quelque chose que je m laisse emporter, mais là je me fais emporter, littéralement, de bout en bout, sans temps mort.

Concernant Janua Vera, publié avant, mais lu (pour moi) après, grosse (bonne) surprise. Je m'étais laissé prendre par l'ambiance de Gagner la Guerre, et celui-ci prouve les qualités d'adaptation de l'auteur: si le style reste plus ou moins le même (aussi bon en tout cas), chaque nouvelle bénéficie d'une ambiance radicalement différente des autres, du pur régal.

Bref, lire du Jaworski, c'est que du bonheur.

Merci Zarf, c'est toujours intéressant de découvrir un auteur qu'on ne connaît pas.
J'avais seulement entendu parler de Te Deum jusqu'ici.
Tu as attiré ma curiosité sur Gagner la Guerre.

Et la mienne !

Je me permets de rappeler ce que j'avais écrit en décembre 2011 à ce sujet…

"Gagner la guerre de Jean-Philippe Jaworski
C’est un roman intéressant qui se déroule dans le même univers méd-fan que son recueil de nouvelles Janua Vera. Les nouvelles qui composent ce dernier ( situées à différentes époques ) sont très inégales mais elles fournissent un bon background pour ce monde ( lisez celle sur le culte du Desséché ); c’est aussi là qu’apparaît le ‘héros’ du roman, le tueur professionnel Benvenuto Gesufal, de la cité de Ciudalia - lisez Venise en plus heroic fantasy

Don Benvenuto est plus qu’un simpe coupe-jarret: il a longtemps servi dans l’armée et on le voit se charger de délicates négociations diplomatiques. Mais en face de son patron le très habile et très ambitieux sénateur Leonide Ducatore ou de l’associé de celui-ci le nécromancien Sassanos, il ne fait tragiquement pas le poids; il n’est qu’un subalterne, une pièce sur leurs échiquiers ( car ils n’ont pas tout à fait les mêmes intérêts )

Il y a des intrigues politiques à triple détente, des combats, de la magie, des elfes vétérans d’une bataille qui a eu lieu il y a des siècles et qui en portent encore les marques. Il y a une tentative de faire exister un personnage qui est une tentative réussie; Jaworski sait écrire un roman.

L’histoire est racontée à la première personne sans rien de romantique ou d’épique, sans aucune tentative de cacher la brutalité ou le sordide - que ce soit dans le style ou les situations. Ça peut très bien ne pas plaire. Je donne deux citations pour que vous vous fassiez une idée
“ Les gosses martyrisés des bas quartiers, c’était vous ?
- Bien sûr que non, me rétorqua-t-il sèchement. Pour qui me prenez-vous ? Ce serait trop imprudent de prélever des victimes en ville.”
winner
“ Je ne lui offris pas une seconde chance; tirant un de mes couteaux, je l’enfourchai comme une putain, je le trouai de coups répétés et rageurs, jusqu’à ce qu’il ne bouge plus et que je sois poisseux de sang.”

A noter que la nouvelle Mauvaise Donne présente dans Janua Vera est une introduction à Gagner la Guerre.

La version poche de Janua Vera inclus aussi sauf erreur la nouvelle Montefellone qui est vraiment épique et bien foutue.

Enfin, le ton de Jaworski varie grandement selon ses personnages, il est extrêmement gouailleur avec Benvenuto en narrateur plus soutenu dans les autres nouvelles.

Mes chroniques de :
Janua Vera
http://efelle.canalblog.com/archives/2008/06/14/9574560.html

Gagner la Guerre
http://efelle.canalblog.com/archives/2009/04/05/13274128.html

Citation :

Avec Gagner la guerre, Jaworksi signe ici une fresque magistrale avec un personnage principal très attachant et une superbe galerie de personnages secondaires. On s’attache à tout ce petit monde qui s’agite dans une lutte de pouvoir où les puissants entraînent les humbles dans leur chute ou déchéance. Des intrigues enlevées, de l’action, des scènes marquantes et des personnages bien campés dans un univers fascinant, Gagner la guerre est un roman incontournable en fantasy !

Montefellone
http://efelle.canalblog.com/archives/2009/07/28/14554382.html