FILMS D'ANIMATION

Je préfère les premiers films de Jackson personnellement (ahhh Braindead ! Bad taste !!), depuis qu'il s'est ouvert au grand public je trouve qu'il est devenu un peu... niais sur les bords. Je n'ai jamais été très fan de Tintin et encore moins de Spielberg (à part les trois premiers indiana Jones <3), mais il faut reconnaître que ce film est très bien fait.

Sinon je vous conseille un film d'animation 100% français, injustement méconnu, avec des dialogues de Jacques Prévert et une musique à se damner, soit quatre excellentes raisons de le voir :


Résumé: Le Roi Charles V et Trois font Huit et Huit font Seize règne en tyran sur le royaume de Takicardie. Seul un Oiseau, enjoué et bavard, qui a construit son nid en haut du gigantesque palais, tout près des appartements secrets de Sa Majesté, ose le narguer. Le Roi aime les arts. Ainsi qu'une jolie Bergère qui figure auprès d'un jeune Ramoneur sur un tableau qui orne sa chambre royale. Ils sont épris l'un de l'autre et ils doivent s'enfuir pour échapper au Roi, qui les poursuit accompagné de ses sbires moustachus. Après une folle poursuite, avec l'aide de l'Oiseau, la Bergère et le Ramoneur se réfugient dans la ville basse où ils sont finalement capturés.

Avis :
Plus qu'un simple divertissement, ce film d'animation est un chef d'oeuvre (ayant inspiré nombre de cinéastes d'animation japonaise) que j'ai la chance de connaître depuis mon plus jeune âge. Difficile à vraiment résumer, c'est un conte, une poésie traitant de liberté, de pouvoir et d'amour. Inspiré d'un conte d'Andersen (La Bergère et le ramoneur), les dialogues sont de Prévert, les musiques de Wojciech Kilar (ayant reçu un prix pour son travail sur Le pianiste de Polanski), le tout de paul Grimault. La dernière scène après le grand final, est sans doute la plus émouvante qu'il m'ait été donné de voir dans un dessin animé (c'est même frustrant de ne pas pouvoir en parler au risque de Spoiler.) Bref, à voir de toute urgence !

Ce film a quelques fans sur le forum. A découvrir ou redécouvrir.

Le roi et l'oiseau ? Injustement méconnu ? C'est un de mes films préférés d'enfance. Ce foutu roi me faisait peur quand j'étais môme.
quelques uns m'avaient marqué aussi, faudra que je retrouve les vidéos, voici déjà les titres EDIT du lendemain quelques vidéos en plus :

Le secret des sélénites



L'appel de la forêt (Toei version, je crois)

pas de vidéo trouvée mais ceci

Les cygnes sauvages (Toei animation)



Aladdin (version Jean image 1970 vu en maternelle, m'étais chié dessus lorsque aladin est prisonnier da la caverne...)



La séquence dont je parles est à 3.12 !
Sur you tube y'a même le film entier découpé en plusieurs parties (6, je crois)

Peter et Eliott le dragon (qu'est je chialais quand je croyais que le dragon était mort !)



Voilà les copains

le secret des Seleniiiiiiiiiiiites !

Enfin vu les Contes de Terremer de Gorō Miyazaki. Assez décevant au final. Si le coup de crayon est digne du père, l'histoire, elle, est bien moins accrocheuse que dans les prods du paternel.
On arrive assez peu à se plonger dans ce monde soit-disant peuplé de dragons. C'est bien simple, on en voit trois dont deux dès le début qui se foutent sur la gueule. L'intrigue est alambiquée là où la simplicité devrait régner (l'équilibre de ce monde est perturbé par un pouvoir) sans compter les inutiles temps morts (le passage à la ferme en particulier) qui viennent parasiter le faiblard sentiment de cohérence.
On accroche également très peu aux personnages : le perso principal n'est qu'un ado paumé parricide (et d'ailleurs on se demande encore pourquoi... peut-être un message à Hayao ^^) dont l'objet totémique n'est qu'une inutile épée n'apportant rien au scénar' ; la nénette qui l'accompagne fait penser à une sous-mononoké mais sans la complexité de sa devancière ; le méchant de l’histoire est une sorte de nécromancien androgyne absolument pas crédible dans sa quête d'immortalité (quête qui serait la source du déséquilibre du monde..... ) et face à lui un pseudo-archimage qui ne sait qu'éclairer lanternes et sentiers.

Bref, grosse déception.

On s'est regardé Soul de Pete Docter (Pixar, 2021).


Le thème : Joe un prof de musique de collège, pianiste talentueux de jazz mais qui n'a jamais percé, meurt le jour où il doit justement accompagner une grande saxophoniste dans une boîte New-Yorkaise. Son âme refuse de disparaître dans le Grand Au-Delà et il se retrouve à tutorer l'âme n°22 qui, depuis l'aube de l'humanité, refuse de s'incarner et préfère rester dans le Grand Avant. Ils trouvent un accord : 22 accepte de se laisser tutorer et l'âme de Joe récupèrera son laisser-passer pour sortir du comas.

On est un peu dans la lignée de Vice-versa (du même, 2015) et de Coco (Lee Unkrich, 2017). Comme on connaît normalement le lancement du film (la mort du personnage principal), il y a un jeu pour savoir quand ça va arriver (et les occasions sont légion). Autre truc rigolo, les entités quantiques Michel et Terry sont dessinées à la manière de Cocteau, le côté légèrement cubiste retranscrivant la notion de superposition d'état. Et puis buis bien sûr du jazz.

Je suis un bon public pour les Pixar et du coup,il n'est pas au-dessus du lot mais je l'ai bien aimé.

Mazinger Z Infinity, Junji Shimizu (2017), 1h35


Avant le début du film : Koji Kabuto (Alcor) pilote Mazinger Z, Tetsuya Tsurugi (Antarès, frère adoptif de Koji) pilote Great Mazinger, Shiro Kabuto (frère cadet de Koji) pilote Robot Junior, Jun Hono pilote Venus A, Sayaka Yumi pilote Aphrodite A (Venus A et Aphrodite A, les Mazinger Angles, sont des robots à l'apparence féminine qui lancent des missiles par les seins, ah cette bonne vieille ambiance 70's), Boss et ses deux comparses Mucha et Nuke pilotent le Boss Robot. Ces mazin (robots géants) ont combattu et vaincu les mécamonstres du Dr. Hell (le général en chef de l'empire souterrain mycénien).

Après la guerre, Jun et Tetsuya se marient et Jun est enceinte. Koji a démissionné de l'armée et avec Sayaka, ils travaillent pour le projet de photo-énergie, une nouvelle source d'énergie qui a permis à l'Humanité de se redévelopper sans le pétrole et le nucléaire, au centre du mont Fuji (oui, ils ont excavé une partie du mont sacré pour se débarrasser du nucléaire, le symbole est fort) ; ils n'arrivent pas à fonder un couple, accaparés par leurs responsabilités. Boss et ses comparses ont ouvert un restaurant de ramen. Tetsuya et Shiro restent dans l'armée.

Début du film : lors des travaux du mont Fuji, les ouvriers mettent à jour Mazinger Infinity, un mazin gigantesque : le pilote serait de la taille de Mazinger Z. D'Infinity apparaît Lisa (Large Intelligence System Agent), une gynoïde dotée d'une intelligence artificielle. Cette découverte permet de faire des bonds technologiques. On se demande comment Mazinger Infinity a pu se retrouver là, une des hypothèses est une collision entre dimensions.

Et là : Dr. Hell n'est pas mort et les mécamonstres mycéniens attaquent. Tetsuya et Great Mazinger sont portés disparus, les mécamonstres prennent le dessus et imposent une paix à l'Humanité : ils ne veulent plus conquérir le monde, ils veulent juste pomper la photo-énergie et profiter de la vie à la surface de la Terre. L'ONU n'arrive pas à se mettre d'accord sur la réponse à faire à cet ultimatum et Koji et Sayaka flairent un marché de dupe, la photo-énergie pourrait activer le Goragon, la fusion des dimensions, et conduire à l'apocalypse.

Bon, alors : n'ayant pas suivi les séries (j'ai juste vu les moyens métrages du coffret AB), j'ai eu du mal à prendre pied avec tous ces personnages. Esthétiquement, ça oscille entre les mécamonstres aux couleurs flashy ambiance 70's et le traitement très moderne des Mazinger, le contraste est assumé et amusant. J'ai trouvé dommage que l'ambiance post-guerre n'ait pas été rendue de manière plus dure : on voit la ville ravagée et l'évacuation de la population, le désespoir des héros mais ça reste un peu trop propre. Sinon, on a de la baston de mecha en criant le nom des armes, ça c'est cool (disons que c'est dans le contrat, c'est pour ça qu'on regarde le film), et une dimension métaphysique (Akira a vraiment révolutionné le genre, ya pas à dire). Mais les noms d'arme sont en anglais et ça c'est dommage.

Au final, un bon moment mais il manque peu de chose pour que le film soit génial à mon goût.

Très bon film. Très touchant,très beau visuellement,plein de bonnes idées,un bon duo de personnages principaux et un bon humour.
Et en VF le personnage principal est doublé par Omar Sy et je trouve que ça marche super bien.




C'était très sympa,j'ai beaucoup apprécié.

L'histoire est très efficace,l'univers est intéressant,les scènes d'actions sont cools,les personnages sont sympas,y a de très beaux plans et des décors magnifiques, les moments émotions marchent très bien ...

Bon après c'est pas parfait non plus : l'histoire est clairement rusher et aurait peut-étre mieux fonctionner en série, la morale est louable par certains aspects mais discutables sur d'autres, certains éléments manquent de développement et la narration fait très jeu vidéo (4 fragments à récupérer à 4 endroits différents et à chaque lieu visité,on avance dans la quête principale,un personnage rejoint la team des héros et le dragon gagne une compétence).

Reste que j'ai trouvé ça très cool à mater.

Vu Demon Slayer: Kimetsu no Yaiba - Le film : Le train de l'Infini (Haruo Sotozaki, 2020).


Tiré d'un manga et une série animée dont le thème est : durant l'ère Taisho (1912-1926), des démons (oni) attaquent et tuent les humains, mais ils ne peuvent agir que la nuit car ils sont tués par la lumière du soleil ; ils sont dirigés par les Douze Lunes démoniaques. L'humanité est défendue par les Pourfendeurs de démons ; ils sont encadrés par les Piliers.

Thème du film : trois Pourfendeurs sont envoyés seconder le Pilier de la flamme pour défendre un train de nuit régulièrement attaqué :

• Tanjiro a vu sa famille massacrée par des démons, il est le seul survivant avec sa sœur Nezuko mais celle-ci s'est transformée en démon, il la transporte donc dans une boîte sur son dos ;
  
• Inosuke est un enfant sauvage élevé par des sangliers dans la forêt ; il porte en permanence un masque de sanglier ;
  
• Zenitsu est le petit fils de l'ancien Pilier de la foudre mais est plutôt lâche et manque de confiance en lui ;
  
• Rengoku est le Pilier de la flamme.
  

NB : Le titre japonais comporte un jeu de mots entre « 無限 » (mugen) qui signifie « infini » et « 夢限 » (mugen également) qui signifie « la limite des rêves ». Le premier terme est utilisé pour le titre du film, le second est inscrit sur les tickets du train.

Le film : esthétiquement, on oscille entre des décors photo-réalistes et des personnages typés bande dessinée, avec parfois des représentations caricaturales des émotions. Étonnamment, je trouve que l'articulation fonctionne plutôt bien, sous la forme de parenthèses humoristiques. Point de vue rythme, on a une situation qui prend le temps de s'implanter et l'on a des ruptures de rythme détonantes, typiquement une scène de combat débridée interrompue par une analepse (flash back) zen ou le monologue du méchant qui s'étire sur le toit du train. Moralement, on a du tragique et du sacrifice, de la faiblesse et du renoncement.

J'ai plutôt bien adhéré au dispositif et mes enfants (11 et 14 ans) ont été emballés.

Dans le dessins animé Le Seigneur des Anneaux de Ralph Bakshi (1978), la scène de combat entre Gandalf et le Balrog avait été tronquée. Elle a été restaurée à partir de numérisation d'images restantes :

https://twitter.com/ralphbakshi/status/1403506926025990145

En allant faire un tour tout à l'heure, je suis tombé sur des affiches pour un nouveau Disney Pixar du nom de Luca...qui sort aujourd'hui en streaming (oui je sais, ma culture télé et cinéma est proche du zéro absolu)...je me suis mis à regarder il y a quelques temps, les Pixar (à part Toy Story 1 & 2 que j'avais vu à l'époque), les autres je connaissais pas et je dois avouer que j'aime bien...

Donc ma question, vous l'avez vu...??...vous en pensez quoi...??...

Sinon même question pour la folle (parce que la dernière fois, elle a vu Soul le jour de sa sortie lol), tu as vu ce film...??...tu en pense quoi...??...

dav-ID a écrit:

Sinon même question pour la folle (parce que la dernière fois, elle a vu Soul le jour de sa sortie lol), tu as vu ce film...??...tu en pense quoi...??...

Gnihihihi la folle que je suis l'a également vu le jour de sa sortie, ce matin pour être exacte C'est un PIXAR donc c'était obligé

Alors mon avis : il est sympa mais il ne restera pas dans les annales, esthétiquement ils ont fait mieux, faut dire qu'il n'y a rien de vraiment nouveau, on a déjà vu des poissons avec Nemo, en gros le film fait très Nemo/Petite Sirène, après il se laisse regarder et il y a des moments rigolos, en note je lui mettrais 7/10 voilà voilà ^_^

Merci pour la réponse...j'essayerais de le récupérer pour voir (pas sur Disney parce que je suis pas abonné et je ne vois pas pourquoi je le ferais, vu mon faible attrait pour le cinéma)...

Peut être que mon frère l'aura téléchargé, faudrait que je lui demande...oui je sais, c'est mal (pardon aux familles tout ça)...

Vu Ainbo, princesse d'Amazonie de Richard Claus et José Zelada (2021)


La forme : un film d'animation 3D.

L'histoire : le village de Candamo est grignoté par une malédiction, les poissons meurent et les anciens périclitent. Ainbo est une jeune chasseuse maladroite, meilleure copine de la nouvelle reine Zumi. Elle rencontre deux esprits guides tendance bras-cassé, le tapir Vaca et le tatou Dilou, qui la lancent sur la quête d'une racine qui pourra sauver son village. Mais elle est poursuivie par un féroce guerrier, Atok, qui pense que c'est elle qui a amené la malédiction.

Les – : c'est une n-ième déclinaison du voyage du héros avec une jeune fille complexée qui va se révéler et découvrir son passé accompagnée
de deux compagnons comiques. La jungle est trop propre, le pelouse est fraîchement tondue, les feuilles ne bougent pas lorsque tremble la terre ; les personnages aussi sont trop propres, le maquillage rituel ne coule pas, les vêtements et les coiffures restent impec.

Les + : ça communique des valeurs positives. Les images sont magnifiques. C'est une production péruvienne et il faut l'encourager (juste s'ils pouvaient trouver leur propre chemin et ne pas marcher dans les traces de Disney).

Bref, pour un adulte c'est un cran en dessous Vaïana mais pour un enfant jusqu'à 12 ans, c'est très très bien.

Un Pixar qui ne restera pas dans les mémoires mais qui reste sympathique.

L'animation est très cool,j'aime bien l'idée des monstres marins qui deviennent humains quand ils sont hors de l'eau, on a une belle histoire d'amitié entre les trois héros et un joli message de tolérance pour les plus jeunes.
La fin apporte aussi une touche d'émotion bienvenue même si " Le Voyage d'Arlo " faisait plus fort à ce niveau, la comparaison étant pertinente car les deux films se ressemblent sur plusieurs points y compris sur le fait que ce soit des Pixar mineurs mais néanmoins appréciables.

ça se suit sans déplaisir et on passe un bon moment, c'est typiquement le genre de film à mater avec ses gosses.

Bon après y a rien de vraiment mémorable, le méchant est ultra caricatural, ça joue un peu trop sur les clichés envers l'Italie et le monde sous marin est trop peu developpés,on notera aussi quelques incohérences.

ça reste un bon film malgré tout qui sent bon l'été.





Un petit bijou du réalisateur de " Your Name " à voir absolument.

L'animation est magnifique, les plans sont à tomber par terre, la lumière est splendide, la BO est incroyable, les personnages sont attachants et les relations qu'ils ont entre eux sont très cools, l'histoire part d'un postulat original et s'avère très bien rythmée et racontée, on passe par pleins d'émotions durant tout le film ...

On pourra juste reprocher quelques éléments sous développés ou encore une morale de fin un peu curieuse par certains aspects.

Mais vraiment c'est à voir.


PS : J'en profite pour vous recommander deux autres films

Jacob et les chiens qui parlent (Jekabs, Mimmi un runajosie suni), dessin animé d'Edmunds Jansons (2019)


Jacob vit à Riga et est le fils d'un architecte. Son père partant en déplacement, il va passer quelques jours chez son oncle Ange et sa cousine Mimi dans le quartier de Maskachka, de l'autre côté du périph'. Jacob est persuadé qu'il a un pouvoir : quand il dessine quelque chose, ça se produit. Quand, sur un accès de colère, il dessine un gratte-ciel au cœur de Maskachka, il voit débarquer des engins de chantier. Avec Mimi et les chiens du quartier, qui parlent, donc, ils s'organisent pour contrer ce projet.

Un conte social et humaniste servi par un dessin simple mais pas simpliste , disons avec un caractère art naïf (dans le sens Douanier Rousseau) servi par l'ordinateur (par exemple pour le défilé des camions avec la perspective).

Liz et l'oiseau bleu, Naoko Yamada (Kyoto animation, 2018)


De passage à la librairie de la Cinémathèque à Paris (Bercy) — un vrai traquenard ce lieu, on ne soupçonnera jamais assez la perfidie qui peut se cacher derrière une expo sur Louis de Funès —, mon fils (14 ans et fan de manga et animés) tombe en pâmoison devant un bluray. Sur la jaquette, une hautboïste et une flûtiste en uniforme d'écolière et en arrière plan, une scène de Blanche Neige. Bon, pourquoi pas, de toute façon, j'ai pas les sous ni la place dans ma bibliothèque pour me payer le Hitchcock Truffaut, et puis maman a déjà pris l'intégrale du Gendarme et la sœur Hôtel Transylvanie 2 (et promo à 6 EUR), moi je reste à baver devant l'étal sur l'Ozploitation mais je réussis mon jet de volonté.

Donc hier soir, c'était Liz et l'oiseau bleu.

Une scène forestière, une jeune fille blonde à la taille haute folâtre et nourrit les animaux, elle aperçoit un bel oiseau bleu. Scène suivante, une lycéenne de terminale attend sur les marches du bahut. Elle est à l'écoute de la verdure qui encadre le bâtiment de béton, véritablement à l'écoute. Un pas se fait entendre ; manifestement, elle reconnaît ce pas, elle l'attendait. Le bruit des pas et du frottement des vêtements se mêlent aux percussions de la bande son, non pas comme un jeu de claquettes mais comme un jeu de calage et de décalage.

Le film est à l'image de son introduction. Mizore est une hautboïste timide. Elle regarde en permanence ses pieds, la réalisatrice montre les pieds, les creux poplités, les mains dans le dos ; on a de fréquents cadrages de dos et sous les épaules, le langage du corps prend le pas sur les mots. Sa copine, Nozomi, est une flûtiste extravertie, populaire, avec qui elle doit faire un duo. Juste une amitié ? Mmmm…

L'orchestre de l'école prépare une œuvre, Liz und ein Blauer Vogel : deux jeunes filles de rencontrent et vivent ensemble, mais l'une est un oiseau garou qui finit par s'envoler. Bien évidemment, il y a des échos entre l’œuvre et le vécu, le montage alterne les scènes du conte, avec un traitement aquarelle/lavis et des murs mats, et les scènes de lycée avec des sols lisses et brillants.

La terminale, la classe où l'on choisit son orientation professionnelle, où l'on prépare les concours ; université ? Conservatoire ? La classe où l'on va se séparer des amies que l'on fréquente depuis plusieurs années.

Le film est tiré de la série Sound! Euphonium et fait le lien avec le film Sound! Euphonium The Movie : Oath’s Finale. Sur le thème, il se rapproche de Si tu tends l'oreille (Yoshifumi Kondō, Ghibli 1995) mais est plus dans la contemplation.

http://liz-bluebird.com/

Vu hier soir Yakari, la grande aventure de Xavier Giacometti (2020).


Esthétiquement, c'est à tomber par terre. Les paysages sont traités comme des acryliques. L'animation par ordinateur permet d'avoir à la fois un rendu BD et une animation fine avec la gestion des ombres.

Concernant l'histoire, on est sur du classique : voyage du héros, rite de passage à l'âge adulte, dépassement de soi et amitié. Bien adapté pour des 4-10 ans, je dirai.

Si vous aimez l'animation et si vous cherchez des films ou séries à voir je peux vous conseiller cette chaine Youtube :

https://www.youtube.com/channel/UCHmq9l7PaNhn0EPaQutiAFA

Bientôt la fin des Cinétoiles. Vu Okko et les fantômes de Kitaro Kosaka (2018).


Okko, jeune fille d’une dizaine d’année, perd ses parents dans un accident de voiture. Elle va donc vivre chez sa grand-mère qui tient une auberge dans une ville thermale. Mais depuis l’accident, elle voit les fantômes. Après une période d’adaptation un peu pénible, les fantômes l’aident dans sa nouvelle vie, entre l’école et ses nouvelles camarades, et le travail à l’auberge et la rencontre avec les clients.

Ya pas à  dire, les Japonais n’hésitent pas à aborder des sujets difficiles, mais le film reste frais et optimiste.

Et vu Phantom  boy de Jean-Loup Felicioli et Alain Gagnol (2015)


Leo est un enfant passionné d’histoires policières et atteint d’un cancer. Depuis le début de sa maladie, il est capable de faire sortir son esprit de son corps. Il aide un policier cloué en fauteuil à mener une enquête.

Dans la veine d’Une Vie de chat. Là aussi, si la toile de fond est un peu sombre, le film est plutôt sur un ressort humoristique un chouïa absurde.

Samedi soir, ça a été Belle de Mamoru Hosoda (2021)


Synopsis

U est un réseau social avec une interface immersive. L'avatar, appelé AE, est déterminé à partir des données de l'utilisateur : pas tellement physiques mais surtout psychologiques, émotionnelles.

Suzu (clochette en japonais) est une lycéenne introvertie. Elle n'arrive plus à chanter depuis la mort tragique de sa mère quelques années auparavant. Mais lorsqu'elle se connecte à U, sous le pseudo Bell (clochette, donc), elle devient très rapidement une star de la chanson. Lors d'un de ses concerts débarque Dragon, un féroce combattant, poursuivi par une sorte de police, en fait une milice d'auto-défense du U sponsorisé par des entreprises ; la peine ultime est la révélation de l'identité de l'utilisateur. Bell et la bête...

Avis

C'est un Summer war 2, pourtant il a des différences notables. On n'est pas là dans une cyber-guerre, Hosoda aborde ici plus le problème de l'anonymat dans les réseaux sociaux, à la fois problème et solution, la violence des micro-avis des utilisateurs (la pensée immédiate qu'on livre sans filtre), l'émergence d'une autorité fascisante dans un système libertaire. Avec en fond les histoires de lycéen·es et la présence bienveillante des aîné·es en arrière-plan.

Si vous avez Disney + vous pouvez y aller c'est vraiment très sympa.

Vu One Piece : Red de Gorô Taniguchi (2022).


Je ne connais que succinctement l'œuvre originale (mais mon fils est fan).

Donc, on peut le voir et comprendre ce qui se passe sans connaître l'œuvre ; même si on est bien sûr paumé avec tous les personnages et leurs pouvoirs, les protagonistes principaux sont bien identifiables et donc l'intrigue est claire.

Sur la forme, on est sur de l'anime 2D classique (avec une assistance par ordinateur pour les mouvements de caméra et les effets spéciaux). Sur le fond, c'est un film de super-héros avec un décor de pirate mâtiné de fantasy et d'une touche de steampunk (j'aime bien les escargots caméra).

Sur l'histoire : Uta, une gamine, talentueuse chanteuse et devenue célèbre par ses podcasts (ou du moins leur version onepiecesque), organise son premier concert public. Et elle a un but, l'avènement d'une nouvelle ère qui libérera la population mondiale des souffrances occasionnées par les pirates pilleurs et l'incurie du gouvernement mondial. Oui, mais comment et à quel prix ? (Le titre Red fait référence à Shanks, un personnage roux, qui est au centre de l'intrigue.)

On a un mélange des genres assez étrange : dans un univers majoritairement fantasy, on se retrouve avec des thèmes habituellement abordés dans le cyberpunk : le piratage des esprits via un univers virtuel. Du coup, on est à la limite d'un Hosoda (Summer Wars, Belle) ou d'Appleseed : Ex Machina. Saturé de chanson, par moments, on se croirait dans un Disney, l'angélisme en moins (parce que les Japonais osent des choses que se refusent les descendants d'Isigny, dans la noirceur et le sacrifice). Donc ça a un côté à la fois intéressant et énervant.

J'ai vu Le Chat Potté 2.

C'est un personnage qui m'a beaucoup amusé dans le premier film du nom.

Le 2e est donc assez rigolo dans l'ensemble, mais présente des thématiques adultes tout le long du film.

De plus, certaines scènes peuvent faire peur aux plus petits. Donc c'est plutôt pour les grands enfants.

Surtout, il y a des scènes qui m'ont carrément choqué par leur violence et leur cruauté. J'ai été très étonné de les voir dans un animé qui est censé s'adresser à des enfants.

J'ai l'impression qu'on a franchi avec cet animé une sorte de barrière morale qui fait presque froid dans le dos, même si je le redis le personnage m'est toujours sympathique malgré ça.

Sinon, le style 3D habituel est mélangé avec un style manga pendant les scènes d'action qui est plutôt pas mal dans l'ensemble.

Xav'