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| Le Cycle des Disparitions | |
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Auteur | Message |
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Voyageur Solitaire Voyageur
Nombre de messages : 11920 Date d'inscription : 14/03/2009
| Sujet: Re: Le Cycle des Disparitions Sam 29 Oct 2011 - 21:08 | |
| - Vive le Roi ! Vive le Roi ! Ce cri résonnait d'un bout à l'autre de la ville, comme un grondement de tonnerre, une houle balayant tout sur son passage depuis qu'ALIN était apparu en public pour proclamer qu'ADRIAN était sauvé. Dans les rues, sur les toits, les terrasses, les gens s'époumonaient à reprendre ce cri, au milieu des acclamations et des ovations. Celui qu'on ne doit pas nommer restait figé, aussi immobile qu'une statue, pas un muscle de sa face ne bougeait tandis qu'il entendait ce formidable grondement qui déferlait sur la ville. Il restait là, son verre de vin à la main... Il serra le poing, le verre éclatant entre ses doigts. Il ne bougea pas, malgré les bouts de verre fichés dans sa paume et le sang qui gouttait de sa main entaillée, se mêlant au vin qui coulait sur le sol... VS revînt lentement à lui, remuant faiblement. Avant d'ouvrir les yeux, il eût conscience d'avoir été soigné, lavé et allongé. Il reposait dans un grand lit à baldaquin, calé contre un tas d'oreillers et garni de linge frais. Au pied du lit, ZULA se redressa soudain d'un mouvement souple et se précipita : - Maître, quel soulagement de te voir enfin éveillé ! Comment te sens-tu ? - Mon... Mon crâne... me fait mal... Où suis-je ? - Tu as été transféré au palais de Dame YAVANNA, près des Jardins de BALTHUS. Tu nous as fait une belle peur en t'évanouissant sans prévenir. Le Seigneur VIC a dit que tu étais arrivé au bout de tes forces. Le Voyageur se redressa lentement, avec l'impression d'avoir les membres lestés de plomb. Il ne portait plus sa tunique déchirée et maculée de sang séché, poissée d'eau de mer et souillée de fumée, pas plus que la fine chemise de mailles qu'il portait en-dessous. On lui avait passé une fine robe de coton plissée et parfumée. Un miroir encadré d'argent lui faisait face sur le mur opposé et il se fît peur en voyant son reflet. Au même instant, YAVANNA entra dans la chambre et sourît : - Enfin te voici réveillé. Tu es en piteux état : l'arcade sourcillière ouverte, une côte cassée et une entaille à la cuisse. Heureusement, VIC a fait le nécessaire, tes blessures ne se sont pas infectées. J'ai fait préparer du bouillon de légumes avec du blanc de poulet, il faut que tu manges... - Les autres ? WARLOCK, MILOS... Les autres ? Avec un soupir, YAVANNA s'assît au chevet du Voyageur, lui prenant la main sous le regard jaloux de ZULA. - REQUIEM et ASTUR sont allé à leur secours. Nous n'avons pas de nouvelles. - Et le Roi ? - Trés faible, mais il va s'en sortir. En attendant, nos ennuis ne sont pas terminés... VS fronça les sourcils, portant la main à son front bandé qui lui semblait abriter un tambour : - Pourquoi ? - Je viens d'avoir une discussion avec l'ambassadeur de Vassagonie... Le Zakhan est prêt à nous déclarer la guerre, notre ambassadeur à Baarakesh a été expulsé, tous nos traités avec la Vassagonie sont suspendus... J'essaie de négocier pour sauver la paix, mais c'est mal engagé, ne nous voilons pas la face. J'ai ordonné de mettre l'armée en état d'alerte... Je dois te laisser maintenant, essaie de te reposer. ... L'extrait d'herbe d'oede continuait à couler lentement depuis le flacon de verre jusqu'au bras d'ADRIAN. Les rayons d'un pâle soleil éclairaient l'étrange appareil posé au chevet du roi. YAZTROMO observa longuement cette machine inhabituelle, avant de se tourner vers VIC qui, assis dans un fauteuil près du lit, reposa son livre sur ses genoux. - Voici donc ce fameux transfuseur... J'en avais entendu parler, mais c'est la première fois que j'en vois un. - Oui, c'est une invention assez incroyable, même si elle n'en est qu'à ses débuts, confirma le Guérisseur. YAZTROMO tira un siège et déploya sa robe de soie bleue brodée au fils d'or de symboles cabalistiques avant de s'asseoir. - Quelles sont les nouvelles ? - Elles sont toutes mauvaises, soupira VIC en se frottant les yeux. La Vassagonie est prête à entrer en guerre contre nous, ADRIAN et VS sont hors-d'état, REQUIEM et ASTUR sont partis aider les autres dont nous ne savons plus rien... - Et du côté de MAXIMUS ? - D'après le dernier rapport de SADASTOR, il s'apprête à en finir avec les Shaddakines. Le magicien se leva brusquement, en proie à une sorte de rage mêlée de frustration. Son visage fermé exprimait un sentiment d'impuissance et de haine farouche : - Je veux la tête de MAXIMUS... C'est lui qui a détruit la Guilde de la Main Blanche... L'oeuvre de toute une vie... Si le jeune OORGAN n'avait pas été là, je serais mort à l'heure qu'il est... J'ai fait le serment de venger mes frères, quoiqu'il puisse m'en coûter. - Je sais tout celà, mais nous avons des problèmes plus urgents dans l'immédiat, fît VIC d'un ton apaisant. | |
| | | dav-ID Maître d'armes
Nombre de messages : 10555 Age : 45 Date d'inscription : 20/06/2007
| Sujet: Re: Le Cycle des Disparitions Sam 29 Oct 2011 - 22:07 | |
| Ignorant totalement la situation et la déclaration de guerre, les Itikars, volaient toujours très rapidement en direction de Baarakesh. La violente tempête était terminée, le vent ne soufflait plus et l'astre solaire brillait haut dans le ciel. Ce fut ASTUR qui fit la remarque le premier, il tendit son bras protégé par un gant en métal devant lui en indiquant la surface des flots. - Maître, regarde, des débris à la surface de l'eau". REQUIEM se pencha pour apercevoir des morceaux de bois, de cordages, des cadavres, ect...en train de flotter, témoignage d'une très violente bataille navale. - Aucune trace du navire céleste". - Mon intuition me dit qu'ils sont encore vivants", répondit REQUIEM. En général, son intuition ne le trompait jamais. Levant son bras, il hurla à ses hommes. - A Baarakesh et vite". Le groupe se mit à voler en direction de la ville du Zakhan.
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BOUM BOUM BOUM... Dans la cour du palais du Zakhan, le son d'un tambour résonna en écho sur les murs d'enceinte de la place pour se répercuter dans la ville. Témoignage pour les habitants, qu'il se préparait quelque chose au palais royal. Une herse en manque de graisse, se leva pendant que la grande porte s'ouvrit. Un groupe d'hommes fit son apparition, marchant entourés de gardes. Il y avait MILOS, robuste guerrier, toujours fier et droit même lors des mauvais coups, en train de soutenir dav-ID. Le forgeron avait du mal à marcher, il était extrêmement pâle et il avait la main au niveau de son cœur artificiel, signe d'un mauvais fonctionnement. Le digne forgeron avait oublié son traitement, ça pouvait lui être fatal, mais il ne l'avait pas dit aux autres pour ne pas les inquiéter d'avantage. Derrière eux, ARAGORN qui ne laissait transparaître aucune peur, en train d'aider WARLOCK et sa cheville blessée. - VIC aura du travail lors de notre retour au forum", lâcha t'il en riant mais en faisant très rapidement la grimace. Soudain, le groupe s'arrêta, les soldats, sans ménagement, attachèrent les 4 amis contre 4 pieux de bois. Un homme, tenant un parchemin arriva, il se racla la gorge en le déroulant et prononça d'une voix claire. - MILOS, dav-ID, ARAGORN et WARLOCK, pour introduction sans autorisation dans le palais du Zakhan...Pour vol de l'herbe d'Oebe...Pour attaque contre nos soldats avec blessures et morts pour certains...Pour fuite et destruction de 2 galères...Le grand roi de Baarakesh vous condamne à mort. La sentence est sans appel avec application immédiate. Soldats...". Un groupe de 10 archers arriva, ils se mirent en place devant les condamnés, sortant chacun une flèche qu'ils placèrent dans les arcs. - Cette fois c'est la fin", dit dav-ID en crachant du sang. - Ce fut une belle aventure mes amis, la bonne nouvelle, c'est que de part notre sacrifice, ADRIAN va vivre et le forum ne tombera pas aux mains du mal", dit ARAGORN avec le sourire en regardant le ciel clair. - VIVE ADRIAN et LE FORUM", hurla MILOS toujours fier et droit, avec un air de défi aux archers et au Zakhan. BOUM BOUM BOUM...
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- Maître, le navire céleste se trouve amarré au quai attaché à une galère de combat", indiqua ASTUR qui avait une bonne vue. - Mais le plus inquiétant, c'est que j'entends aussi le son du tambour, en train de jouer la marche des défunts, signe d'une condamnation à mort au palais". - ILS VEULENT EXÉCUTER NOS COMPAGNONS, VITE SOLDATS, PAS UNE SECONDE A PERDRE". hurla REQUIEM hors de lui en sortant son épée qui faisait des étincelles. Il piqua les flancs de son Itikar avec les éperons de ses bottes noires, l'oiseau poussa un cri et plongea vers la place des exécutions du palais... | |
| | | Voyageur Solitaire Voyageur
Nombre de messages : 11920 Age : 52 Localisation : Un désert Profession : Dieu des voyageurs, arpenteur des mondes Loisirs : Living in another world Date d'inscription : 14/03/2009
| Sujet: Re: Le Cycle des Disparitions Sam 29 Oct 2011 - 22:58 | |
| - A mon commandement... Soldats... L'officier n'eût pas le temps de terminer sa phrase, il s'effondra et roula sur les dalles de pierre ocre de la Cour des Exécutions, une flèche à empenne de feutre écarlate fichée dans sa gorge. Il y eût un instant de stupeur qui sembla durer une éternité, puis un autre soldat fût touché. Alors, la vie et le mouvement revinrent et la folie sembla s'emparer de la scène. Pendant que les soldats se dispersaient en désordre sous les flèches d'ASTUR, REQUIEM manoeuvra sa monture pour la poser près des condamnés. Le nécromancien sauta de selle, sa lame à la main et trancha les liens qui retenaient MILOS. Autour de lui, les hommes d'ASTUR se posèrent également et sautèrent à terre, brandissant leurs boucliers pour protéger leurs maîtres. - Attention avec dav-ID et WARLOCK, ils sont salement touchés, cria ARAGORN en saisissant les rênes de l'itikar le plus proche. REQUIEM prît le Forgeron par la taille, le tirant et le calant sur la selle devant lui avant de prendre les rênes en main : - Tiens bon dav-ID, on rentre à la maison ! Mais les vassagoniens avaient repris leurs esprits : une pluie de flèches s'abattît en sifflant et plusieurs hommes roulèrent au sol, hérissés de traits mortels. - Il faut se dégager, vite ! hurla ASTUR en bondissant sur sa selle. Les itikars, effrayés, battaient follement des ailes, poussant des cris rauques, leurs yeux globuleux brillant de peur. Ils prirent leur envol et REQUIEM poussa un juron en voyant les nombreux cadavres qui jonchaient la cour. Le mugissement d'une trompe de bronze se fît entendre, MILOS se retourna sur sa selle et devînt livide : un groupe d'itikars venait de décoller des toits du palais portant chacun un cavalier armé d'un pistolet de Bor. Une détonation violente se fît entendre et ASTUR se figea sur sa selle, la poitrine fumante et rouge de sang, regardant sans comprendre le trou noirci de poudre d'où s'échappait sa vie. Ses mains devenues molles et sans force lâchèrent les rênes, ses pieds vidèrent les étriers d'argent et il bascula de sa selle avant de s'écraser en contrebas. - NOOOONN ! hurla MILOS. Une autre détonation et un itikar mortellement blessé chuta comme une pierre, entraînant son cavalier hurlant de terreur. Entretemps, ils étaient arrivés au-dessus du navire céleste. Les hommes qui le gardaient furent percutés de plein fouet par les itikars terrorisés, MILOS et ARAGORN, éjectés de leur selle par le choc, roulèrent sur le pont, se meurtrissant coudes et genoux. La bataille fût brève et sanglante, le navire revînt rapidement à ses propriétaires légitimes. REQUIEM, titubant et blessé, ouvrît la porte de la cabine principale d'un coup d'épaule, soutenant toujours le Forgeron par la taille, le traînant presque sur le plancher : - dav-ID, vite ! Il faut que tu nous sortes de ce merdier ! Actionne les voiles magiques ! L'ancre était en train de remonter dans un cliquetis de chaînes quand ARAGORN pointa son bras vers le ciel : - Les voilà ! Abritez-vous ! Dans la cabine, REQUIEM prît les mains de dav-ID, les plaçant sur les commandes. Le Forgeron se laissait faire, comme un homme en transe, dans un état second, le regard vide. - dav-ID, je t'en prie ! Tiens le coup ! cria REQUIEM.
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| | | dav-ID Maître d'armes
Nombre de messages : 10555 Age : 45 Date d'inscription : 20/06/2007
| Sujet: Re: Le Cycle des Disparitions Dim 30 Oct 2011 - 20:37 | |
| - ARGH", fit dav-ID au bord de l'évanouissement, il eu malgré tout la force de tracer un symbole magique sur la surface de la sphère bleu qui se mit instantanément à briller. - Ne t'inquiète pas REQUIEM...arf arf...c'est très facile à manœuvrer...arf...il suffit simplement de tourner la boule vers le haut pour avancer...arf...à droite ou à gauche...arf...pour tourner...Tu seras capable de ramener le navire tout seul comme un grand au forum...arf...Mais avant de sombrer dans les ténèbres, j'aimerais juste faire ça...arf...puisqu'avec ce soleil...la puissance magique est au maximum...". Le forgeron, dans un effort, tira sur un levier. Une lumière électrique se mit à parcourir la voile en crépitant. Une lumière si forte, que les soldats ennemis furent obligés de se cacher les yeux pour ne pas devenir aveugle. Dans un craquement infernal, digne d'un coup de tonnerre, un rayon rouge d'une puissance extrême, parti de la voile en direction du groupe d'Itikar. Les soldats ne purent éviter le rayon, une formidable explosion désintégra entièrement le groupe dont il ne resta plus aucune trace lors de la dissipation de la fumée. - Voila", murmura le forgeron dans un soupir lointain. - Ce sera ma vengeance personnelle, pour la mémoire de nos amis et nos soldats morts au combat". dav-ID s'effondra sur son siège inconscient. ARAGRORN attrapa le forgeron en constatant avec soulagement qu'il respirait encore faiblement et l'allongea sur une couchette à côté de WARLOCK. MILOS entra dans la cabine en criant. - d'autres soldats arrivent. Il faut partir. C'est maintenant ou jamais." Malgré la tristesse de voir son ami dans un état aussi critique, d'avoir perdu ASTUR et ses soldats, REQUIEM ne se laissa pas démonter. Il s'installa au poste de commande et suivant les indications du forgeron, il poussa la sphère vers le haut. Une lumière blanche entoura le navire céleste. Il se souleva au dessus des flots et parti en avant à une vitesse extraordinaire. Il parti si vite, qu'il provoqua une vague gigantesque qui envoya à la mer les soldats sur le quai en provoquant une inondation dans une partie de la ville. A bord du navire, les objets et les personnes qui n'étaient pas attachés, furent projetés en arrière. - C'est incroyable...Je n'ai jamais vu une vitesse pareille", hurla REQUIEM complètement écrasé dans son fauteuil. - C'est donc ça la pleine puissance dont parlait dav-ID". lui répondit ARAGORN en regardant par la fenêtre pour voir le paysage défiler si rapidement qu'il en eu mal aux yeux. - Si seulement nous avions eu cette puissance la dernière fois, maudite tempête et sales vassagonniens, ils me le payerons un jour", ajouta MILOS en furie. serrant les poings faisant apparaitre les muscles de ses bras puissants. Ses amis savaient que ce n'était en aucun des paroles en l'air, le guerrier était parfaitement capable de revenir seul et de se battre contre une armée entière. En à peine une heure de temps, le navire dépassa le phare qui marquait l'entrée de la baie du forum, à la surprise du gardien qui n'en croyait pas ses yeux et qui balança son verre de bière de Bor par la fenêtre en disant qu'il buvait trop. Qu'il avait déjà vu des éléphants roses, mais des bateaux volants, jamais. REQUIEM abaissa la sphère pour ne pas percuter le quai, la vitesse chuta et le navire arriva en douceur sur l'embarcadère, à la surprise des habitants qui se pressèrent en masse pour voir ce spectacle.étonnant. REQUIEM, frappant la porte avec son pied, sorti de la cabine de commande en tenant dans ses bras dav-ID qui avait sombré dans le coma et dont la respiration était de plus en plus faible, ses yeux tombèrent immédiatement sur VIC, ALIN et YAVANNA, là pour accueillir le retour de leurs compagnons. Il se mit à descendre la passerelle pour atteindre le quai, WARLOCK suivait derrière soutenu par ARAGORN et MILOS. - VIC, VITE, son cœur, c'est grave, il va mourir si tu ne fais rien lui", indiqua le nécromancien au guérisseur. Aussitôt, VIC indiqua à ses aides de placer le forgeron dans sa voiture. - Faites préparer la salle d'opération et envoyer quelqu'un chercher le seigneur VADOR, nous aurons besoin de lui, en espérant qu'il ne soit pas déjà trop tard". La voiture du guérisseur, parti à vitesse folle en soulevant des nuages de poussières, le cocher en train de hurler aux gens de se pousser sous les regards impuissants de REQUIEM et YAVANNA. - Hey, ho, les gars, moi aussi je suis pas bien". Indiqua WARLOCK avec un ton d'humour en réclamant un petit bisou pour se sentir mieux de la part de la divine YAVANNA. L'histoire n'indique malheureusement pas si il l'avait eu ou pas. Mais les témoins déclarèrent que WARLOCK, avait une blessure sévère à la cheville et un marteau de 35T sur la tête lors de son arrivé à l'hôpital.
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| | | Voyageur Solitaire Voyageur
Nombre de messages : 11920 Age : 52 Localisation : Un désert Profession : Dieu des voyageurs, arpenteur des mondes Loisirs : Living in another world Date d'inscription : 14/03/2009
| Sujet: Re: Le Cycle des Disparitions Lun 31 Oct 2011 - 16:46 | |
| NEMEION se leva et s'inclina respectueusement avant de commencer son rapport : - Ne nous voilons pas la face, la situation n'est guère encourageante... Nous sommes officiellement en guerre avec la Vassagonie. D'après les rapports de nos éclaireurs, leur armée sera sous nos murs dans une semaine. YAVANNA contemplait sans rien dire la maquette posée devant elle sur une lourde table de pierre sculptée. Le dessus du meuble avait été magnifiquement travaillé et modelé pour représenter en trois dimensions le FORUM et la région alentour. De la mousse symbolisait la végétation, un patchwork de couleurs différentes les champs et cultures, de petites figurines les armées... - SQUALLION ? - Notre Dame, nos entrepôts sont pleins, les récoltes ont été bonnes et nos murailles ont été réparées. Mais nous sortons à peine d'un siège meurtrier, long et douloureux. Notre Roi est trés faible, plusieurs Seigneurs de haut rang ne valent guère mieux... Je pense qu'il nous faudrait tenter d'éviter ce conflit et négocier. - Et comment ? s'emporta LOWBAC. Notre offre de dédommagements a été refusée. Proposer plus ne ferait qu'exciter la cupidité du Zakhan. La reconstruction s'achève à peine, le Grand Incendie nous a coûté une fortune. Une toux discrète se fît entendre et YAVANNA leva ses yeux couleur de forêt occellés d'or vers NEMEION. Le guerrier se pencha sur la maquette, tendant une mince baguette de cire vers un endroit précis : - Le défilé de SEDIR... Leur armée va nous attaquer par le sud. Si nous voulons éviter un nouveau siège, il faut les stopper avant. Ce défilé étroit, entouré de hautes et abruptes falaises de granit rouge est l'endroit idéal. Si nous manoeuvrons bien, nous pouvons les y enfermer comme un banc de poissons dans une nasse. YAVANNA réfléchissait, le visage sévère sous son chignon de boucles noires orné de perles roses. Elle semblait hésiter, son index tapotant ses lèvres d'un rose nacré. - C'est si évident qu'ils ont dû y penser également, ne crois-tu pas ? - Certes, Notre Dame. Mais c'est la seule voie d'accès à la Cité de ce côté. Je reste persuadé que nous avons là le moyen de les stopper avant qu'ils n'arrivent sous nos murs. - C'est jouable, fît LOWBAC en jouant nerveusement avec la chaîne d'or martelée ornant son pourpoint matelassé clouté de bronze. Leur armée est importante, se déplace lentement avec engins de siège et chariots de ravitaillement... Une unité rapide et mobile pourrait... YAVANNA se leva brusquement, dans le froissement de soie de sa robe de damas vert brodée de jonquilles et se tourna vers NEMEION : - Je te donne les pleins pouvoirs sur cette opération. L'unité d'élite "Victoria" est à ta disposition. Tu pars dés demain. NEMEION s'inclina respectueusement, le casque à plumes au bras, le poing fermé posé sur son coeur cuirassé : - Je te ramenerai la victoire avant la fin de l'hiver, Notre Dame. ... Les chevaux ralentirent l'allure en vue du domaine, près de la barrière de bois. L'après-midi se terminait sous un pâle soleil d'hiver déclinant vers la masse sombre de la forêt. Des corolles de nuages se détachaient sur un ciel délavé par les récentes pluies. YOUPI tira sur les rênes de sa monture et se tourna vers VS : - Pour un éclopé, tu sais encore tenir en selle ! - Il faut croire que les remèdes de VIC sont d'une efficacité redoutable... Mais je te rassure : même si je le cache soigneusement, j'ai mal partout... YOUPI éclata de rire en descendant de son cheval. Il lui flatta l'encolure, le poil mouillé trempant sa paume. - En tous cas, fît VS, merci de m'avoir accompagné. Je n'en pouvais plus de rester enfermé et alité. Menant leurs montures par la bride, les deux amis remontèrent vers la maison, bavardant des derniers évènements, la convalescence de dav-ID, WARLOCK, MILOS et ARAGORN, la menace vassagonienne, la naissance du fils d'AqME... - Tu crois que nous allons avoir un nouveau siège ? demanda YOUPI en mâchonnant un brin d'herbe. - Je ne sais pas... CRAFT m'a annoncé que l'unité "Victoria" vient de quitter la ville sous le commandement de NEMEION, mais il n'a pas pu en savoir plus. - J'ai été un peu surpris par la nomination de NEMEION, pour être franc. Celà s'est fait si rapidement... - GWINETH et ASTUR sont morts, MILOS est au repos obligatoire... Il fallait nommer un nouvel officier et c'est un redoutable guerrier. Foulant les herbes sauvages à grandes enjambées, ils parvînrent à la maison dont la masse imposante apparaissait entre les feuillages vert sombre. YOUPI poussa un soupir : - Tu as sans doute raison... Qui vivra verra... ... YAVANNA laissait évoluer ses doigts sur les touches d'ivoire du clavecin, mais le coeur n'y était pas. Elle rata deux notes et referma le couvercle de l'instrument d'un geste sec. Se penchant, elle prît dans ses bras Tueur, le chien de VIC qu'elle gardait pour la journée. Tout en lui faisant un gros câlin et en lui grattant la tête, elle se disait qu'elle n'avait jamais autant regretté les vertes forêts et les sous-bois familiers de son enfance... En cet instant, elle aurait donné tout ses trésors pour redevenir une gamine insouciante jouant à cache-cache avec les elfes dans les hautes fûtaies rêveuses d'autrefois... | |
| | | dav-ID Maître d'armes
Nombre de messages : 10555 Age : 45 Date d'inscription : 20/06/2007
| Sujet: Re: Le Cycle des Disparitions Lun 31 Oct 2011 - 19:13 | |
| La nuit recouvrait le forum. Il y avait un ciel clair, malgré la barrière de nuages qui arrivait par l'ouest, annonce du mauvais temps prochain. La pleine lune éclairait la ville endormi de son éclat spectral, faisant jouer l'ombre et la lumière et donnait l'impression de voir des spectres. VIC, très fatigué, termina sa journée très tard. Malgré tout, il était très satisfait de lui. Il monta dans sa voiture et le cocher le ramena chez lui à travers les rues désertes. Une fois arrivé, il constata avec surprise, qu'il y avait plusieurs voitures devant sa maison. Il monta les marches jusqu'à la porte et un valet lui ouvrit. - Bonsoir maître". - Bonsoir WILLIAM, dit moi à qui sont...". Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, qu'un jappement joyeux se fît entendre et un bruit de pas sur le sol de marbre noir de plus en plus proche. TUEUR apparu et sauta dans les bras de son maître en lui léchant le visage. - TUEUR ?? Mais je croyais t'avoir laissé chez YAVANNA ??". - Je suis là, bonsoir VIC". La divine venait d'apparaitre, sortant du salon, sa longue robe trainant au sol derrière elle, accompagnée par les bruit d'une discussion très animée. - Bonsoir divine. Et bien, je vois avec plaisir qu'il y a du monde ce soir". VIC pénétra dans le salon. Un bon feu de cheminée crépitait rechaussant l'atmosphère, il en avait bien besoin, après la route dans le froid de la nuit. Se levant des fauteuils, REQUIEM, MILOS qui malgré ses blessures avait déjà récupéré , ALIN, ARAGORN et VS qui devait être au lit depuis longtemps, il en eu droit à un reproche de la part de VIC. VIC qui fît aussi des reproches à MILOS. Le guerrier grogna en signe de réponse. - Ils étaient en train de raconter leurs aventures en attendant que tu rentres enfin", lui précisa YAVANNA. VIC s'écroula de fatigue dans un fauteuil, WILLIAM lui apportant à boire ainsi qu'à manger. TUEUR sautant sur ses genoux et regardant la cuisse de poulet qu'il tenait avec envie. - Je sais que la journée a été difficile, mais nous aimerions avoir des nouvelles de dav-ID, WARLOCK et ADRIAN", demanda REQUIEM, très choqué par le problème cardiaque de son ami qu'il croyait perdu pour de bon. - J'ai passé des heures dans la salle d'opération. Mais heureusement, j'ai eu de l'aide de la part de VADOR et de YAZTROMO qui usa de sa magie bénéfique. Je dois dire que notre forgeron a bien faillit y laisser la vie et que si nous avions encore attendu, il serait maintenant dans l'autre monde. Enfin bref, le seigneur VADOR, avait construit à l'époque un 2em cœur, beaucoup plus robuste et résistant que le premier. Il ne devrait plus y avoir de problème à l'avenir maintenant". Un soupir de soulagement parcourra l'assistance. - En ce qui concerne WARLOCK, malgré la blessure impressionnante à voir, après avoir lavé le sang, une radio et après auscultation, ce n'était pas vraiment grand chose, avec le traitement et en posant le pied au sol le moins possible, ça devrait guérir très rapidement. - Pour ADRIAN, son état s'améliore de jour en jour. Il se lève parfaitement bien même si il a encore des vertiges, il mange, ect...bref, il reprendra son trône très prochainement. Provoquant un autre soupir de soulagement. La conversation se poursuivit encore un moment, puis ils repartirent tous chez eux. Ils savaient que le lendemain, serait encore très difficile. Pendant la nuit, les nuages arrivèrent au dessus du forum, le vent se leva et la pluie se mit à tomber.
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La journée arriva, grise et triste, la pluie continuait à tomber sur les toits du forum, remplissant les gouttières qui débordèrent l'eau, l'eau ruisselant à torrent dans les rues puis se jetant dans un système complexe d'égouts sous les pavés de la ville. Le son du grand beffroi se mit à retentir...
DONG...DONG...DONG...
Les gens sortaient de chez eux malgré la pluie et le froid, tous habillés chaudement de noir et portant des bougies ou des fleurs, il se mirent à marcher en direction de la place des héros, le son du grand beffroi continuant à raisonner. Il y avait du monde sur la place, l'ensemble de la population était là, même le grand roi ADRIAN pourtant encore faible, assis sur un siège et protégé par un parapluie. Entouré par YAVANNA, habillée de noir elle aussi, un voile lui tombant devant les yeux, ainsi que par REQUIEM. Les autres membres étaient là eu aussi, mis à part dav-ID toujours en réanimation à l'hôpital. Au centre de la place, un autel couvert de fleurs et de bougies, des flambeaux de part et d'autre. Le mage YAZTROMO, dans un habit noir brodé d'or, demanda le silence en tendant le bras pour prendre la parole... - Mes frères et sœurs, nous sommes là aujourd'hui pour célébrer la mémoire de nos héros, morts au combat. Courageux combattants qui ont fait le sacrifice de leurs vies pour sauver celles de leurs amis et de leur roi. Submergé par l'émotion, ADRIAN se leva malgré sa faiblesse mais il n'eut pas la force de parler, une larme lui coulant le long de la joue. Saluons la mémoire de MAXIME... DONG... ...la mémoire de GWANETH... DONG... ...la mémoire d'ASTUR... DONG... YAZTROMO cita les noms de tous les soldats morts...un coup de cloche du grand beffroi sonnant un coup à chaque fois, pendant qu'un homme gravait les noms sur la stèle de marbre blanc au centre de la place des héros...Pour que les habitants, n'oublient jamais le courage de ces hommes et ces femmes...
La matinée se termina ainsi, morne et triste sous la pluie qui tombait toujours sans aucune interruption...
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| | | Voyageur Solitaire Voyageur
Nombre de messages : 11920 Age : 52 Localisation : Un désert Profession : Dieu des voyageurs, arpenteur des mondes Loisirs : Living in another world Date d'inscription : 14/03/2009
| Sujet: Re: Le Cycle des Disparitions Lun 31 Oct 2011 - 20:26 | |
| YAVANNA rentra dans ses appartements, jetant sa toque de feutre ornée d'un large voile noir sur le premier fauteuil venu. Son regard croisa son reflet dans un miroir et elle se trouva terne, livide dans sa toilette de deuil qui faisait ressortir le blanc laiteux de son teint. Dehors, la pluie continuait à tomber et elle frissonna malgré le feu qui flambait haut dans la cheminée. - Maîtresse ? - Oui ? - Il est arrivé. - Bien, je vais le recevoir, fais-le entrer. Quand VS entra et plongea dans sa révérence (avec une grimace de douleur), YAVANNA lui tournait le dos, laissant errer ses doigts sur les touches du clavecin. Elle hésita, puis se retourna brusquement dans le froissement de soie de sa robe : - Nous nous connaissons bien toi et moi, alors je serai directe. Tu penses que NEMEION peut réussir ? - C'est JARETH qui lit l'avenir, pas moi, Notre Dame. YAVANNA voulût répondre, mais on gratta à la porte. - J'ai demandé à ce qu'on ne me dérange pas ! - Pardon, Maîtresse, mais c'est le Seigneur MILOS... Il insiste... La Régente poussa un soupir en se laissant tomber sur le divan. Elle redoutait ce moment depuis ce matin. - VS, attends dans mon boudoir à côté, veux-tu... MILOS entra d'un pas vif, s'inclina, nerveux, baisant la main qu'on lui tendait de façon assez brusque. - Laissons le protocole, fît YAVANNA en déployant son éventail. Tu es venu contester ma décision, n'est-ce pas ? - Je suis venu contester ton choix ! C'est à moi que dois revenir cette mission ! Je suis le commandant des armées du FORUM ! - Et moi, je suis la Régente, sur ordre du Roi, pendant sa convalescence ! Tu l'oublies ? Surpris par le ton inhabituellement vif, le robuste guerrier resta silencieux. YAVANNA s'était levée, arpentant nerveusement le salon : - Toi et ton foutu orgueil ! Tu crois pouvoir toujours tout faire à toi tout seul ! Avoir frôlé la mort il y a deux jours à peine ne t'as pas suffi ? La mort de MAXIME, de GWINETH, d'ASTUR... Sans parler de ton épouse, rongée d'angoisse à chaque fois que tu pars sur un coup de tête. Tu devrais être à ses côtés en ce moment, au lieu de venir contester mes choix ! Que celà te plaise ou non, NEMEION supervisera cette embuscade au défilé de SEDIR. Tu peux te retirer. - Notre Da... - TU PEUX TE RETIRER ! Restée seule, la Régente se laissa retomber sur le divan, s'éventant nerveusement, à grands coups d'éventail. VS sortît du cabinet secret. Il était l'un des rares à connaître le secret de cette petite pièce dont la porte était soigneusement dissimulée dans les boiseries. Une fois à l'intérieur, on pouvait voir et entendre ce qui se passait dans le salon par une vitre sans tain qui, dans le salon, correspondait au grand miroir au-dessus de la cheminée. MILOS, placé devant la cheminée, avait parlé sans se douter de la présence du Voyageur derrière le miroir, dans le cabinet secret. - Il a toujours été impétueux, il ne faut pas lui en vouloir... Il se ferait hacher en miettes pour nous tous... - VS... Qu'as-tu promis au roi shaddakine s'il refusait de s'allier à MAXIMUS ? - Comment es-tu au courant de ça ? - Réponds à ma question. Mal à l'aise, le Voyageur s'accouda à la cheminée, contemplant les flammes derrière le pare-étincelles. - Mes agents m'avaient prévenu que MAXIMUS voulait proposer une alliance au shaddakines... C'était trop dangereux... J'ai persuadé le roi shaddakine de refuser, me doutant que celà déboucherait sur une guerre entre eux deux, ce qui arrangerait nos affaires, nous donnant le temps de nous réorganiser tout en affaiblissant MAXIMUS. - Certes. C'était plutôt bien vu. Le problème, c'est que d'après le dernier rapport de SADASTOR, les shaddakines sont au bord d'être vaincus... Tu n'as pas répondu à ma question... - J'ai promis au roi shaddakine que s'il était vaincu, il pourrait se réfugier ici avec ses hommes et se placer sous notre protection... Il y eût un long silence. YAVANNA referma lentement son éventail avant de laisser tomber d'une voix froide et tranchante comme un couperet : - Magnifique...
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| | | Voyageur Solitaire Voyageur
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| Sujet: Re: Le Cycle des Disparitions Mar 1 Nov 2011 - 18:29 | |
| Assis au bord du bassin de grès rosé, morne et silencieux, VS réfléchissait tandis que ses ennuques versaient l'eau chaude, les huiles essentielles, répandaient les pétales de fleurs en bavardant de leur étrange voix de fausset. Le Voyageur fronça les sourcils, énervé par ce babillage : sa dernière entrevue avec YAVANNA lui avait laissé un goût amer. Il aimait jouer avec le feu mais détestait se brûler... Un de ses serviteurs se pencha vers lui, armé d'une éponge, pour le frictionner. VS eût un geste agacé : - Laissez-moi, je me débrouillerai seul. Les ennuques s'inclinèrent et se retirèrent en pépiant et à la file. Une fois seul, leur maître s'immergea dans l'eau parfumée jusqu'aux épaules. L'armée vassagonienne était en route... Dans une semaine, leurs engins de siège seraient aux pieds des remparts. Sauf si... Tout reposait sur NEMEION désormais... ... YAVANNA sortît du bain et sa servante, Penthésilée, l'enveloppa rapidement dans un grand linge chauffé à la vapeur et parfumé à l'ambre gris. La Régente s'assît sur un tabouret devant sa coiffeuse, fixant son reflet dans le miroir. "Les épreuves ne m'ont pas marqué" pensa-t-elle en suivant du bout de l'index le contour de son visage à l'ovale délicat. Penthésilée déposa une goutte d'un parfum suave derrière ses oreilles, puis prît la brosse, commençant à coiffer la sombre chevelure de sa maîtresse. Tout en réfléchissant, YAVANNA jouait machinalement avec les petits cylindres d'albâtre peints de fleurs et d'arabesques qui contenaient les fards, crèmes et onguents. Chacun de ces flacons était fermé d'un couvercle orné d'une figurine : une tête de loup, de faucon, une fleur... Elle eût soudain un geste las : - Tu peux te retirer, je me coifferai seule. Penthésilée s'inclina et se retira. Restée seule, la Régente pensa à NEMEION et ses hommes en route pour le défilé de SEDIR. Tout dépendait d'eux désormais... ... - Hé, doucement avec ma cheville ! Drapé dans sa grande serviette, soutenu par Hamilcar, son secrétaire personnel, WARLOCK s'étendît sur son lit en jetant un oeil sévère à la jeune servante qui posait un coussin sous son pied bandé. Le Grand Erudit poussa un soupir en se calant contre ses oreillers, promenant un regard satisfait sur le décor si familier de sa chambre : des livres partout, sur la cheminée, les tables et guéridons, posés par terre, empilés sur la lourde commode... Le télescope de cuivre ciselé offert par VADOR, sur son trépied de bronze devant la fenêtre aux lourds rideaux de velours bleu doublés de toile blanche... Le magnifique tableau représentant un grand galion voguant sur l'océan... Son écritoire de bois précieux avec ses petits godets de faïence emplis d'encre de différentes couleurs... Il avait bien cru ne jamais revoir tout celà, cette fois. Il ferma les yeux, l'air soucieux : les ennuis n'étaient pas terminés pour autant... Hamilcar se redressa en se frottant les mains l'une contre l'autre : - J'ai remis une bûche dans la cheminée, Maître, que tu ne prennes pas froid. - Merci... Va te coucher, il est tard... Bonne nuit. Une fois seul, le Grand Erudit souffla la veilleuse posée sur la table de nuit. Les yeux grands ouverts dans le noir, il réfléchissait : NEMEION ne devait pas être loin du défilé de SEDIR... Tout reposait sur lui désormais... ... Gilibran referma lentement les lourds vantaux de bois clouté d'airain et fît basculer la barre de métal pour verrouiller l'entrée de la Grande Forge. Sa lampe à la main, le nain traversa la cour, longeant les écuries, les remises, son trousseau de clefs tintant à sa ceinture. Il passa devant l'atelier, vérifia que les autres avaient tout éteint, puis alla souhaiter bonne nuit à son maître. Le petit homme à la barbe d'or rouge trouva dav-ID sortant du bain, drapé dans sa pelisse fourrée, assis devant une petite table sur laquelle se trouvait plusieurs pillules de couleurs variées. Gilibran alla chercher la carafe et versa l'eau dans le gobelet d'argent ciselé de feuilles d'oliviers. - Merci... Tu as fait le tour ? - Oui, Maître. Tout est fermé et éteint. Les autres sont déjà couchés. Je venais te souhaiter bonne nuit. - Merci. Bonne nuit à toi aussi, répondît le Forgeron en avalant le dernier comprimé. Une fois seul, dav-ID se campa devant son miroir, ouvrît sa pelisse et contempla longuement la cicatrice qui lui barrait la poitrine à la lueur dansante des bougies. VIC venait juste de lui enlever les fils. Il joua un court moment avec le minuscule marteau d'argent qu'il portait en médaillon, puis haussa les épaules et alla se coucher. Dehors, la pluie continuait à tomber, clapotant sur les toits de tuiles. Il pensa à NEMEION et ses hommes, là-bas, dehors, sous la pluie... Tout reposait sur eux désormais... ... Les doigts décharnés aux ongles sales drapèrent REQUIEM dans la grande serviette de coton fin, avant de lui frictionner le cou et les épaules avec un baume odorant au parfum de camphre. L'odeur était assez forte et désagréable, mais ce baume était incroyablement efficace, RAPHA n'utilisait que ça au Gymnase pour les courbatures et foulures de ses atlètes. Sentant la fatigue de la journée enfin disparaître, REQUIEM passa dans sa chambre, suivi comme son ombre par SADASTOR. Le zombie déposa le poignard dans son fourreau de cuir orné d'opales sur la table de nuit. Puis, d'une démarche traînante, il alla éteindre le lourd chandelier ouvragé (non sans une certaine appréhension, car il avait peur du feu, comme tous les morts-vivants). Dans la pénombre, son oeil unique brillant au sein de son crâne couturé de cicatrices, il alla s'allonger sur l'épais tapis frangé au pied du lit comme un chien fidèle. - Booonne nuuuiit, mon Maîîître, siffla-t-il de sa voix traînante et caverneuse. - Bonne nuit, SADASTOR, fît REQUIEM en se retournant dans les draps de satin noir. Mais le Seigneur de la Nuit avait du mal à s'endormir en cette soirée pluvieuse et humide. Il pensait à l'embuscade décisive projetée par NEMEION. Tout reposait sur lui et ses hommes désormais... | |
| | | dav-ID Maître d'armes
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| Sujet: Re: Le Cycle des Disparitions Mar 1 Nov 2011 - 22:46 | |
| - ATCHOUM !". NEMEION pris le mouchoir en soie qu'il avait dans la poche et se moucha fortement. Couvrant le bruit des gouttes d'eau tombant sur la toile de la tente militaire où il se trouvait. - Froid ??", lui demande un capitaine en armure grise portant un habit de plumes. - Avec la pluie qu'il tombe depuis hier et le froid, j'ai dû attraper un truc en effet". En fait, c'est surtout parce que l'ensemble des habitants du FORUM pensaient ou parlaient de lui en ce moment. Et de son projet de prendre l'armée ennemie en embuscade. - Reprenons donc là où nous en étions resté avant le repas", dit-il en se penchant sur la carte de la région posée sur la table et éclairée par une bougie. Le capitaine ouvrit la bouche pour donner son opinion. - Je penses, que votre projet est bon. En creusant des trous à l'entrée du défilé et sur les falaises autours, en plaçant des charges de l'explosif que nous a donné YAZTROMO avant le départ, nous pourrons couper la retraite à l'armée vassagonienne et les enterrer en même temps sous des tonnes de rochers". Le capitaine posa sur la table, une fiole de couleur rouge fermée par un bouchon en liège, portant une étiquette à tête de mort. - Je proposerais aussi de placer des snipers aux points stratégiques. Histoire de liquider rapidement les soldats qui auraient réussit à éviter ou à sortir de l'éboulement", ajouta un aide en ouvrant une caisse et en sortant un arc qu'il posa sur la table. NEMEION pris l'arc dans ses mains, c'était la première fois qu'il en voyait un de ce genre, fruit du travail de réflexion de WARLOCK et YAZTROMO à partir de livres trouvés dans la grande bibliothèque, dont la fabrication sortait des forges de dav-ID. L'arc, de couleur rouge, était extrêmement léger, un système de bombonnes à air comprimé, permettant de faire partir la flèche beaucoup plus rapidement qu'un arc normal, il y avait aussi un système de longue vue pour pouvoir viser de très loin. - Impressionnant". - Ça élimine une cible en silence de très loin sans problème". Posant la main sur la table, NEMEION donna son accord pour la réalisation de ce projet. Puis la discussion se poursuivi encore un moment pour régler les derniers détails. NEMEION sorti de la tente accompagné de son capitaine, il se couvrit la tête avec une capuche pour se protéger de la pluie qui tombait encore, rendant le sol boueux. Il marchèrent entre les tentes où dormaient les soldats, les feux de camps et les sentinelles. Puis enfin, ils arrivèrent devant sa tente, le soldat qui montait la garde devant, fît un signe de salut militaire et ouvrit la porte. - Demain matin à l'aube, il faudra commencer les préparatifs et se mettre au travail, d'après les rapports venant du FORUM, l'armée vassagonienne pourrait être en avance d'un jour. Maintenant, il est tard, bonne nuit ALEX". - Ne vous inquiétez pas, nous réussirons", fît le capitaine en se plaçant le bras droit sur la poitrine en signe de salut. Un éclair parcourra le ciel, aussitôt suivit par un coup de tonnerre. - Saloperie de pluie", grogna NEMEION en se mouchant et ne pensant à ses amis là bas au FORUM, en train de dormir bien au chaud.
Dehors, une silhouette noire se mit à courir. Elle emprunta un chemin à travers les bois. Malgré la pluie et la nuit, elle se déplaçait très rapidement et surement. Elle arriva finalement à une clairière, au centre de laquelle se tenait un homme, celui dont-il ne fallait pas dire le nom, dans un grand habit noir et dont la tête se trouvait cachée par une capuche. - C'est bien ce que nous pensions mon maître, ils veulent prendre au piège l'armée vassagonienne dans le défilé". - Bien, retourne à ton poste". La silhouette reparti en direction du camp de NEMEION et l'homme resta seul. - Puisque je n'ai pas eu le FORUM avec la mort d'ADRIAN, je l'aurais d'une autre façon, les habitants seront forcés de me craindre et me servir comme le nouveau roi, comme le nouveau dieu, le seul et l'unique", dit-il en serrant le poing devant lui. L'homme, se mit à rire, un rire sadique et lugubre qui déchira le silence de la forêt.
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| | | Voyageur Solitaire Voyageur
Nombre de messages : 11920 Age : 52 Localisation : Un désert Profession : Dieu des voyageurs, arpenteur des mondes Loisirs : Living in another world Date d'inscription : 14/03/2009
| Sujet: Re: Le Cycle des Disparitions Mar 1 Nov 2011 - 23:39 | |
| Des trombes d'eau s'abattaient sur le campement, ruissellant sur les parois de toile des tentes, transformant les sentiers en bourbier. De la vapeur d'eau montait de la terre fumante, l'humidité imprégnait tout... Protégé de la pluie crépitante par le bouclier que tenait au-dessus de sa tête un officier, NEMEION contemplait le campement, noyé dans les brumes. Un monde de boue et de fumée, de pluie et de terre mouillée saturée de vapeur d'eau. Les sentinelles se blotissaient sous les auvents de toile, les hommes de corvée piétinaient dans la boue, trébuchaient en jurant... Il semblait que le monde s'arrêtait là, au pied des fantastiques falaises de granit marquant l'entrée du défilé de SEDIR, qu'il n'y avait rien d'autre au-delà du rideau de pluie crépitante... Le guerrier rentra dans sa tente. Il avait beau ne pas être superstitieux, il ne pouvait s'empêcher de voir en ces conditions climatiques un sinistre présage... A la flamme d'une lampe d'argile, il regarda une dernière fois les cartes étalées sur la table pliante en bois. Oui, il ne devait pas se tromper... Un éclair déchira le ciel, illuminant fugitivement la masse des falaises. Le tonnerre gronda et roula à travers la plaine. Un vent violent faisait claquer les parois des tentes. "On dirait que tous les démons sont de sortie cette nuit" pensa NEMEION en soufflant la lampe. ... Si tous les Seigneurs du FORUM dormaient l'épée à portée de la main et d'un sommeil léger, VS avait le défaut d'avoir le sommeil lourd. Il se redressa d'un bond, la main empoignant la dague cachée sous son oreiller, puis se rassura en distinguant le visage de ZULA à la lueur de la lampe qu'elle tenait : - Maître, un homme veut te voir... Il s'est présenté aux gardes du palais en disant qu'il venait te voir... Ils l'ont désarmé et il attend dans l'antichambre. A voir ses vêtements trempés et usés, il a du faire une longue route... VS enfila une robe d'intérieur à cordons de soie et passa dans l'antichambre. Son visiteur attendait, encadré par deux hommes de la Garde d'Or. - Laissez-nous. Toi aussi ZULA. Une fois seuls, les deux hommes se regardèrent en silence. - Je me doutais que ce jour viendrait, fît VS. - Tu n'as pas oublié ta promesse, n'est-ce pas ? - Non... Ainsi, tu as perdu... - Oui,j'ai du fuir mon palais et ma ville livrée aux flammes et au pillage. Je suis venu chercher refuge ici. - Seul ? - J'ai pu sauver trois mille hommes. Ils attendent en dehors de la ville. Affamés, épuisés, blessés et à bout de forces. - On peut dire que tu tombes bien... sourît VS en regardant le roi Shaddakine. ... - REQUIEM est furieux, ALIN dubitatif et MILOS dit que tu es fou. VS eût un sourire : - Voyons celà comme une chance. Ils sont trois mille et se retrouvent coinçés avec nous. Ils sont prêt à nous soutenir contre les vassagoniens. Ils n'ont pas vraiment le choix d'ailleurs. YAVANNA poussa un soupir et descendît de cheval, VS en faisant autant. Ils marchèrent un moment dans les hautes herbes mouillées par la pluie de la nuit passée, guidant leurs montures par la bride. Le fond de l'air restait frais et humide, le ciel délavé par la pluie était gris et bas, chargé de corolles de nuages aux flancs lourds. YAVANNA s'assît dans l'herbe, sous le feuillage épais d'un chêne, sans se soucier de sa robe de laine brodée de fils d'or et ornée de fourrure noire. VS s'assît à ses côtés, ôtant sa toque de feutre noir frangée de plumes blanches. - A quoi tu penses ? - A la gamine espiègle et insouciante que j'étais autrefois, courant et jouant à cache-cache avec les elfes à travers la forêt... Me baignant dans les sources et suivant les leçons des druides avant de cueillir des fleurs pour les cérémonies du solstice d'été... Et toi à cette époque, tu devais arpenter librement le monde, allant de royaumes en royaumes, libre et solitaire... VS enleva ses gants pour tapoter son pourpoint matelassé, leva la tête pour regarder passer un vol de canards sauvages migrant vers le sud : - Et maintenant ? - Maintenant, la gamine est une grande dame en grande robe, devant laquelle tout le monde s'incline respectueusement... Et elle vit dans un palais de marbre et d'or alors qu'avant, elle avait l'horizon pour seul limite. Comme toi... Il y eût un silence. YAVANNA se pencha pour cueillir une poignée de renoncules des collines, les pétales froissés tranchant sur l'indigo de sa jupe. VS se leva brusquement, lui tendant la main : - Nous devrions rentrer, les autres vont s'inquiéter. Il lui fît un marchepied de ses mains jointes pour la mettre en selle, lui tendît les rênes de cuir ouvragées d'or : - YAVANNA... Tu ne peux pas revenir en arrière. Ce qui est fait est fait. - Je sais. On pique un galop ? J'ai froid... | |
| | | dav-ID Maître d'armes
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| Sujet: Re: Le Cycle des Disparitions Mer 2 Nov 2011 - 10:50 | |
| Le jour arriva enfin, au grand soulagement de tous, la pluie ne tombait plus. Une déchirure dans les sombres nuages se fît alors et un rayon de soleil perça pour éclairer les hautes falaises du défilé de SEDIR. Le chant d'un coq lointain saluait le retour du soleil. Malgré ça, la température de l'air restait frais. TAC TAC TAC TAC... Ce bruit se fît entendre en se répercutant en échos sur les falaises de granit du défilé. Aux sommets des falaises, des hommes descendaient en rappel accrochés à des cordes et armés de pics, ils se mirent à creuser des trous dans la roche. Travail difficile à cause de la dureté de la muraille granitique. Une fois un trou réalisé, l'homme sort de sa poche une petite fiole rouge à tête de mort, il perce le bouchon et introduit un long fil, puis place la fiole dans le trou et recouvre de terre. En remontant, il donne le fil à une autre personne qui le branche à une étrange boite en bois carré surmontait d'un globe en cristal. Au pied des falaises, au bord d'un petit torrent qui descendait en direction de la mer, assis sur un banc en pierre à côté des ruines d'une vieille ferme. NEMEION, une longue vue sur l'œil, observait les travaux. - Le travail semble difficile". ALEX, debout à côté de lui, son casque à plumes au creux de son bras, se tourna vers lui pour lui répondre. - En effet mon seigneur, la roche en granite est terriblement difficile à percer. Heureusement pour nous, nous avons en notre possession des pics à têtes forgés dans du mithril. Ce matériaux très durs extraits dans les mines des nains du nord, permet de creuser la roche très facilement. - Et cette boite ???", demanda NEMEION en tendant le doigt vers une grosse boite en bois carré surmonté d'un globe de cristal bleu. - Un système fantastique trouvé par RDV au 400. En appuyant sur le bouton ici, ça balance une impulsion aux autres boites sur les falaises et ça déclenche l'explosion des fioles. Une espèce de détonateur à distance si vous voulez. - Fantastique". NEMEION repris sa longue vue pour continuer son observation aux sons des pics et du torrent. Le vent s'engouffrant entre les falaises, donnant l'impression d'entendre des cris de monstres. Il permit néanmoins de chasser les lourds nuages noir du ciel pour faire place au soleil.
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Le son d'une trompette. Les gens se mirent à regarder en direction du grand palais, un homme portant une armure squelettique montait les marches en marbre blanc, sous la surveillance de gardes armés de lances. Arrivé sur le palier, un homme ouvrit les battants de la lourde porte en bois et or portant les armoiries du roi ADRIAN, l'homme passa dessous et les portes se refermèrent derrière lui dans un bruit sourd. Après avoir marché dans un long couloir, sur un tapis rouge à bordures jaunes, éclairé par des chandeliers et des lustres en ivoire accrochés sur les murs et le plafond, de nombreux portrait de héros du FORUM portant en dessous des étiquettes d'or avec les noms...Des trophées de chasse ornant les murs, l'air menaçant et ouvrant le bouche, l'homme put admirer de nombreuses créatures venant de partout à travers le monde. Il arriva finalement au bout du couloir, devant une autre porte, un valet s'approcha de lui, l'homme lui tendit son épée à dents de scie sous la surveillance méfiante de nombreux gardes armés, prêt à bondir au moindre geste suspect de l'homme. Enfin la porte s'ouvrit, l'homme passa le seuil pour se retrouver dans une immense salle carré, éclairée par un lustre gigantesque en diamants au plafond ainsi qu'une grande cheminée dont le feu crépitait à côté d'une statue en ivoire de BALTHUS. Sur les murs, une belle série d'armures et d'armes. L'homme, s'imagina un bref instant, la puissance qu'il pourrait avoir avec ses armes et armures ainsi que le prix qu'il pourrait en demander. Au sommet d'un petit escalier de marbre blanc et noir, une tribune, où se trouvait un trône d'or. Assis, sa couronne en platine et diamants sur la tête, le roi ADRIAN, l'observait avec attention. Entouré de part et d'autre par REQUIEM dans son armure bleu nuit et par YAVANNA dans une robe blanche comme la neige. L'homme se tourna vers le roi et commença à parler sans avoir eu l'autorisation. - Je te salut ho grand roi du FORUM". ADRIAN resta silencieux en continuant à le regarder comme s'il voulait pénétrer son âme et lire au plus profond de lui. L'homme s'en aperçut et fut pris d'un léger malaise. Malgré tout, il enchaina. - Je te remercie pour avoir permis à moi et mes hommes de venir au FORUM après notre défaite de...". - ÇA SUFFIT", hurla ADRIAN qui coupa net la parole de l'homme. - J'ai accepté non sans réel plaisir que vous veniez au FORUM pour renforcer mon armée. Tu as eu tes problèmes avec MAXIMUS et nous avec le ZAKHAN. Mais je tiens à te dire haut et fort sous la présence de mes témoins", il montra de la main REQUIEM et YAVANNA. "Que si jamais toi ou un de tes hommes, faites des problèmes en ville, si jamais j'ai la moindre plainte d'un habitant ou d'un seigneur, au moindre débordement, je n'hésiterais pas à faire juger le ou les coupables au grand tribunal par ALIN qui le condamnera à vie à la prison des âmes perdus. J'espère que c'est clair, roi Shaddakines ??". DER KER serra le poing, c'était la première fois que quelqu'un lui parlait comme ça, mais vu les circonstances, il ne pouvait pas faire autre chose que s'incliner devant ADRIAN en gardant le silence et en baissant les yeux au sol. - Bien, reconduisait le à la sortie". - Je ne l'aime pas du tout", déclara YAVANNA rompant la première le silence lourd de la pièce. - Vu les circonstances, nous ne pouvons pas faire autrement. L'armée vassagonienne est en marche, il nous faut du renfort, même si ce renfort est un ennemi possible dans le futur", lui répondit REQUIEM. - Bien, vous pouvez disposer mes amis, je suis encore fatigué, j'ai besoin de repos". YAVANNA et REQUIEM, s'inclinèrent avec respect devant le roi et sortirent de la salle du trône laissant ADRIAN seul dans ses pensées, il regardait la statue de BALTHUS. - Mon ami, si seulement tu étais là, nous serions plus fort, mais...".
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YAVANNA et REQUIEM descendaient les marches du palais sous les saluts des gardes. Le fond de l'air était frais, REQUIEM enleva sa cape en fourrure qu'il plaça sur les épaules de la divine. - Merci à toi", dit-elle en faisant un sourire. Soudain, un bruit de pas se fit entendre, tournant la tête dans la direction du bruit, ils virent VS qui venait vers eux en soufflant comme si il allait cracher ses poumons. - Venez vite". - Que se passe t'il ???", lui demanda REQUIEM avec un regard inquiet. - YAZTROMO et WARLOCK ont fait une grande découverte en fouillant les archives la grande bibliothèque...Un moyen de protéger notre cité contre l'invasion...Vite vite". Ils se mirent alors à courir à la surprise des passants en direction de la grande bibliothèque...
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| | | Voyageur Solitaire Voyageur
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| Sujet: Re: Le Cycle des Disparitions Mer 2 Nov 2011 - 19:05 | |
| Le trio pénétra dans le cabinet de travail de WARLOCK. Ce dernier se tenait debout près de la fenêtre, appuyé sur sa canne pour soulager sa cheville encore douloureuse. YAZTROMO, drapé d'une ample robe brodée de symboles cabalistiques, un collier de runes gravées autour du cou se tenait à ses côtés, tenant sous le bras un lourd volume couvert de poussière aux fermoirs usés et à la couverture d'écailles de serpent ternies. - Fermez les portes, que personne ne nous dérange, ordonna WARLOCK. Les gardes s'inclinèrent et fermèrent les grands vantaux de cèdre rehaussés d'or. Le Grand Erudit s'assît, calant son pied bandé sur un repose-pied en bois de rose sculpté, avant de prendre la parole : - C'est tout simplement incroyable... En prévision du siège, j'ai ordonné le transfert des ouvrages les plus précieux dans la chambre-forte souterraine. C'est là que nous avons trouvé ce volume, dans une cache secrète, par hasard. Il a été écrit il y a longtemps par THOLDUR. Il y eût un moment de silence surpris avant que WARLOCK ne poursuive : - Oui, notre bon vieux THOLDUR... Comme vous le savez, à l'époque, il dirigeait les archives de la Cité et il travaillait ici. Quand il a quitté le FORUM pour rejoindre le lointain royaume de OISEAU, j'ai été autorisé par le Conseil des Divinités à m'installer dans ces bâtiments et à en faire mon domaine, la Maison du Savoir et de la Connaissance... - C'est d'ailleurs à ce moment que tu as été nommé dieu des érudits et du savoir, nota YAVANNA. SOMBRECOEUR voulait que tu aies un monument digne de toi et VS a proposé de te donner cet endroit. - Exact. Il semble qu'avant de partir, THOLDUR ait dissimulé ce livre dans les souterrains. VS, accoudé à la cheminée de marbre ornée de deux chandeliers ciselés posa la question qui les taraudait tous : - Et quel mystère se trouve dans cet ouvrage ? Ce fût YAZTROMO qui répondît : - Un incroyable secret. Bien avant la fondation de la Cité, BALTHUS a découvert au cours d'une longue quête aventureuse sept pierres, les Pierres de Lumière. Tous les magiciens, sorciers et enchanteurs, de l'Allansia au Magnamund en passant par Orbus en ont entendu parler un jour ou l'autre. Les membres de ma guilde consacraient un temps non négligeable à leur recherche. Il s'agit de sept fragments d'une étoile morte tombée du ciel il y a des siècles, dans le Désert des Crânes. Un puissant magicien du nom d'ASCALON a trouvé et réuni ces sept fragments pour les tailler en sept pierres qu'il a chargé d'énergie magique bénéfique. ASCALON est mort depuis longtemps, reposant dans son tombeau inviolé. Comment BALTHUS a-t-il trouvé les pierres, nous l'ignorons. Ce qui est certain, c'est qu'elles sont désormais ici. BALTHUS les a dissimulé en sept endroits différents à travers la ville. Si les sept pierres sont réunies et leur pouvoir activé, elles génèrent alors un formidable dôme de protection magique, un écran protecteur inviolable que toute créature animée d'intentions mauvaises ne peut franchir... Voilà ce que nous apprend ce livre. Un long silence, troublé par le crépitement du feu derrière le pare-étincelles... Puis REQUIEM prît la parole : - Comment THOLDUR savait-il tout celà ? - BALTHUS l'a convoqué un soir pour tout lui révéler et lui ordonner de tout consigner par écrit. Ceci afin que dans les temps à venir, le secret puisse être utilisé pour protéger la ville. YAVANNA tapotait son accoudoir du bout de ses ongles nacrés, l'air intriguée : - Dans ce cas, pourquoi le livre était-il dissimulé ? Nous aurions pu passer à côté sans le voir... - Quand THOLDUR a quitté la ville, il était en conflit ouvert avec SOMBRECOEUR et d'autres Seigneurs. Il a choisi de cacher le livre, laissant au destin le choix de nous le faire découvrir ou pas... Son orgueil blessé lui a dicté cette "demi-mesure" : il ne révélait pas le secret, mais nous laissait quand-même une chance de le trouver... VS eût un rire amer et cynique : - Nous voilà bien avancés : la Cité est immense. Comment retrouver les sept pierres ? WARLOCK eût un sourire : - BALTHUS décrit l'endroit où il les a dissimulé : "Sept pierres pour sept divinités. Sept divinités pour sept temples. Sept pierres pour sept temples. REQUIEM, YAVANNA, SOMBRECOEUR, VS, WARLOCK, VIC et dav-ID seront les gardiens involontaires des sept joyaux"... REQUIEM resta bouche bée de surprise, avant d'articuler lentement : - Tu veux dire que... les sept pierres ont été dissimulées... dans les temples des divinités citées dans ce passage ? - Exact. YAVANNA se tourna vers YAZTROMO : - Si nous récupérons les pierres, pourras-tu les activer ? - Oui, mes connaissances sont suffisantes pour celà, j'en suis capable. VS se précipita vers son manteau : - Vite, il n'y a pas de temps à perdre ! Nous savons où chercher, mais il nous faut encore trouver ! | |
| | | dav-ID Maître d'armes
Nombre de messages : 10555 Age : 45 Date d'inscription : 20/06/2007
| Sujet: Re: Le Cycle des Disparitions Jeu 3 Nov 2011 - 11:16 | |
| - Un instant mon ami". YAZTROMO tendit sa main devant lui pour arrêter le mouvement de VS qui avait déjà ouvert la porte pour sortir. - Tu vas partir comme ça sans savoir où chercher. En effet, nous connaissons les lieux des cachettes, mais nous ne savons pas exactement où. Les temples sont grands, nous mettrons des jours à trouver, hors, nous n'avons pas de temps à perdre, l'armée vassagonienne se rapproche de plus en plus de la cité, nous devons faire aussi vite que possible". Le vieux magicien avait entièrement raison, partir comme ça à l'aventure n'apporterais rien de bon. Il referma la porte et retourna à la table. - Mais comment faire alors ??". - Grâce au pouvoir du médaillon mystique", lui répondit WARLOCK qui posa le doigt sur une page jaunie du grimoire. "Il est écrit ici que si nous utilisons le médaillon mystique, il détectera la présence de la pierre dans un rayon de plusieurs mètres et indiquera sa position avec exactitude". - Une sorte de détecteur donc ???". - Tout à fait mon ami". - Mais où trouver ce médaillon", lança YAVANNA en posant sa main droite sur son menton pour réfléchir. - C'est très facile", répondit le vieux magicien en touchant les poils de sa longue barbe blanche. "J'ai ici les ingrédients pour la fabrication de ce médaillon, avec l'aide de WARLOCK, ce soir il sera prêt et vous pourrez commencer les recherches". Une lueur d'espoir se mit à briller dans le cœur de tous. - Il ne reste plus qu'à attendre ce soir alors", VS venait de prendre son manteau et sorti de la salle en souriant. Il parti même dans un sifflement joyeux. - J'y vais moi aussi", déclara le nécromancien. "Je vais prévenir immédiatement notre roi de cette découverte". Il passa la porte lui aussi et descendit les escaliers de la tour, les talons en acier de ses bottes en acier gris claquant sur les dalles. - Bon ben moi aussi j'y vais", lança alors YAVANNA "je vais partir vers mon palais histoire de changer de vêtements, il commence à faire froid". Elle serra encore plus la cape en fourrure que lui avait donné REQUIEM. "Bonne chance à vous". Une fois seul, WARLOCK et YAZTROMO se remirent au travail.
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Quelque part, dans une salle secrète du palais, à l'abri des oreilles indiscrètes. - C'est une formidable nouvelle. Nous avons une chance de protéger la cité." Le roi ADRIAN, venait de s'assoir devant l'information que lui apportait REQUIEM, il se répéta plusieurs fois ce qu'il lui avait dit dans sa mémoire. - Il faudra faire attention, il ne faut surtout pas que cette nouvelle tombe dans une mauvaise oreille, je demanderais la plus grande discrétion et de ne la communiquer uniquement à des personnes digne de confiance". - Nous mettrons au courant des personnes comme MILOS, VIC, ALIN ou encore dav-ID, ils garderont le secret sans problème". - Mais au fait, où se trouve MILOS ?? ça fait un moment que je ne l'ai pas vu, j'ai eu la visite des autres mais pas de lui". - Hem", fît REQUIEM en se raclant la gorge "Il est parti voir une vieille tante malade, il reviendra bientôt". REQUIEM ne pouvait pas dire au roi que son fier général d'armée, avait eu des mots avec la régente et que depuis ils ne se parlaient plus. ADIRAN aurait piqué une grosse colère. La conversation dura encore un moment, puis ils sortirent de la salle secrète dont l'entrée se trouvait derrière le trône d'or du roi. Une fois seul dans la pièce, ADRIAN s'approcha de la statue de BALTHUS, 2 verres de vin à la main. Il en plaça un dans la main froide de la statue. - A ta santé mon ami, qu'importe où tu te trouve en ce moment. Je savais bien au fond de moi, que tu n'abandonnerais pas ton vieux compagnon d'arme, tes amis et les habitants de la cité". Il claqua son verre contre l'autre et le bu. Il eu à un moment, l'impression étrange, que la statue lui souriait.
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VS marchait dans les rues en compagnie de YAVANNA en direction de son palais. Il y avait une grande animation dans le quartier, nous étions un jour de marché. Le long des maisons, des échoppes où les vendeurs criaient pour attirer les gens. Il y avait des produits venant des quatre coins du royaume". - Il est frais mon poisson, il est frais", cria un gros vendeur à moustache. - Non c'est pas vrai", lui répondit un autre homme grand portant un marteau. - tu vas voir ce qu'il te dit mon poisson". - A OUAIS ???". - OUAIS". Puis les deux hommes se mirent à se battre en se servant des poissons comme massues sous les encouragements des gens. Des soldats arrivèrent pour arrêter le combat. - Et bien, quelle animation", déclara VS en souriant pendant qu'il regardait le combat. - Oui, ils vivent tranquillement sans savoir le danger qui plane sur nos têtes. J'aimerais revenir en arrière, et redevenir la petite fille innocente en train de courir et de jouer dans les rues. Alors que là, je suis une grande dame avec des contraintes, des obligations et le souci du danger qui approche". VS l'observait en silence, lui aussi il aimerait bien revenir en arrière. Au bout de la rue, ils prirent un virage à droite et se retrouvèrent devant le palais de YAVANNA, vaste demeure blanche, dont les tours aux briques en or se dressaient vers le ciel. Après être passé sous le portail et traversé le jardin, ils arrivèrent au pied des marches qu'ils se mirent à monter. La porte principale s'ouvrit alors et une dame descendit les marches en tenant à la main une boulette de papier. - Maîtresse, un pigeon voyageur apporte ceci à l'instant". - Merci", lui répondit YAVANNA en prenant le papier et en le déroulant. Elle se mit à la lire. - Un problème ??". - Non, c'est un message de NEMEION au défilé de SEDIR. Il me dit que les travaux avancent vite et qu'ils seront prêt à temps. Excuse moi VS, mais il faut que j'aille lui répondre, ensuite j'irais prendre un bain et me changer". Elle monta les marches, serrant la cape de REQUIEM, sa longue robe blanche trainant derrière elle. Laissant seul VS. Qui se demandait bien ce qu'il pourrait faire de beau en attendant le soir. La cloche du grand beffroi sonna les 12 coups de midi. Descendant la rue, il vit JARETH, en conversation avec VIC tenant sa sacoche de guérisseur à la main, marchant à côté d'Aqme et sa femme poussant un landau... | |
| | | Voyageur Solitaire Voyageur
Nombre de messages : 11920 Age : 52 Localisation : Un désert Profession : Dieu des voyageurs, arpenteur des mondes Loisirs : Living in another world Date d'inscription : 14/03/2009
| Sujet: Re: Le Cycle des Disparitions Jeu 3 Nov 2011 - 18:40 | |
| - Eh bien, comment va notre jeune seigneur ? demanda VS avec un sourire, en se penchant sur le nouveau-né. Ce n'est pas ce dernier qui allait répondre en tous cas : il dormait profondément, ses petits poings fermés, dans un flot de soie bleue doublée de dentelle. L'épouse d'AqME eût un sourire : - Oh, ne t'inquiète pas pour lui. Le voici parti au pays des rêves. Ils bavardèrent un moment, puis le Voyageur s'excusa et reprît son chemin. L'animation joyeuse des rues le fatiguait. Il était trop habitué au silence des grands espaces, le vacarme et le bruit ambiant lui déplaisaient. Il regrettait le calme et la tranquillité de sa maison des collines, mais les derniers évènements l'obligeaient à rester à la Cour. Ses pas l'amenèrent du côté de l'Agora, il monta les larges escaliers de pierre blanche de la Voie Sacrée Supérieure, ombragée par la masse imposante des temples. Poussé par une intuition subite, il pénétra dans celui qui lui était consacré. Au moins, l'endroit était tranquille, baigné d'une pénombre tiède, reposant au sortir des rues. Depuis la fin du Conseil des Divinités et l'abolition des cultes, les différents clergés avaient été dissous, les cérémonies interdites. Mais les temples restaient ouverts à qui voulait y entrer. Souriant malgré lui, le Voyageur pénétra dans le bâtiment, leva les yeux... La pénombre était trouée par les lumières vacillantes des lampes qui éclairaient de leur lueur dansante les fresques s'étalant sur les murs. Ces dernières relataient les aventures et exploits du Voyageur, tous ces hauts- faits qui l'avaient mené à la déification. Un parfum d'encens baignait la grande salle circulaire au dôme de lapis-lazuli symbolisant le ciel. Dans le fond s'ouvraient les portes donnant sur les appartements et dortoirs des anciens prêtres, le jardin, les dépendances. Au centre, la statue se dressait représentant VS en tenue de voyage, enveloppé dans un manteau à capuchon, un bâton à la main, une sacoche en bandoulière et l'autre main tendue devant lui pour indiquer le chemin, rapellant qu'il était le protecteur des caravanes et le maître des intersections. Le Voyageur offrait un sérieux contraste avec sa statue, vêtu d'un pourpoint matelassé clouté d'or, ses culottes de velours prises dans ses bottes de cuir à talon d'argent, son manteau de soie doublé de zibeline posé sur ses épaules, sa toque de feutre noir frangée de plumes penchée sur ses cheveux sombres... Et il se demandait s'il devait en rire ou en pleurer... ... YAVANNA pensait-elle la même chose, au même instant ? En tous cas, elle n'était guère concentrée sur son clavecin et fît deux fausses notes avant de se lever avec un geste excédé. Elle contempla son reflet dans le grand miroir de la cheminée : une grande et jeune femme, au profil sévère et au teint pur, avec dans ses gestes l'attitude de ceux qui dirigent et commandent. Les broderies d'or de sa robe de damas turquoise bordée de fourrure étincelaient d'un éclat féérique à la lumière des chandeliers, dessinant licornes et pégases sur le tissu. Oui, elle était YAVANNA, Grande Dame du FORUM, encore surnommée la "Divine"... Et elle se sentait seule à en pleurer. ... - WARLOCK, quelle surprise ! La femme de MILOS se pencha pour embrasser le Grand Erudit, avant de prendre les fleurs qu'il lui tendait. - Elles sont superbes, merci ! - J'ai du mérite : j'ai fait tout le marché aux fleurs pour les trouver. - C'est vraiment gentil. Entre, je t'en prie. WARLOCK regardait autour de lui, sa curiosité en éveil : c'était la première fois qu'il entrait chez MILOS. Même à la Cour, il n'avait jamais visité ses appartements. Le guerrier habitait une petite maison à un étage, à son image : assez sobre et austère. Bien sûr, son épouse y avait apporté une touche de féminité, comme en témoignaient les riches tapis, les bibelots, coussins et brûle-parfums en porcelaine, les tentures aux couleurs tendres... Mais l'impression de sobriété dominait, renforcée par l'impressionante collection d'armes sur le mur du salon. - Je suppose que c'est mon mari que tu veux voir ? fît son hôtesse en s'asseyant, l'invitant d'un geste gracieux à faire de même. - Heu, oui. Je dois lui parler de quelquechose de trés important. - Tu tombes mal, il n'est pas rentré de sa promenade à cheval. C'est... C'est en rapport avec cette... menace ? On raconte tellement de choses en ville... Tellement de bruits contradictoires circulent... WARLOCK accepta la coupe de vin, y trempa ses lèvres avant de répondre : - Oui, la menace est réelle. Il se pourrait que nous ayons à subir prochainement un nouveau siège... Il la vît pâlir, portant la main à sa poitrine. - Mais nous avons peut-être le moyen d'éviter celà. C'est pourquoi je dois en parler à ton mari. Je ne vais pas abuser de ton temps, continua-t-il en se levant. S'il te plaît, dès son retour, dis à MILOS de rejoindre le Grand Palais, le Roi veut le voir. Elle le raccompagna jusqu'à l'entrée et il la salua avant de reprendre le chemin de sa demeure d'un bon pas. Oui, la solution était à portée de la main. Mais le temps pressait...
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| | | Maximus Ultime Souverain du Chaos
Nombre de messages : 1999 Age : 27 Localisation : Là ou' le mal est à son apogée Profession : Seigneur supréme des ténébres et maitre du chaos Loisirs : Vous fairent souffrir et conquérir le monde Date d'inscription : 04/01/2011
| Sujet: Re: Le Cycle des Disparitions Jeu 3 Nov 2011 - 19:27 | |
| Le palais faisait briller la nuit n'en pas d'une lumière comme les autres mais d'une grande rougeur dus à l'incendie d'en il était la proie . Les fenêtres étaient totalement brisés , laissant la fumée noire sortir , recouvrant le ciel . Les cadavres calcinés brulaient tandis que ceux qui ont échappés aux flammes se faisaient dévorés par les charognards . Les poutres tombaient en un triste grincement . Le fabuleux palais des Shadakkines n'était maintenant rien d'autre que des décombres calcinés couvertes de cendres et de cadavres . On entendait plus loin une musique lugubre : c'était Maximus qui , comme à son habitude , jouait sur son grand orgue noir . Ses doigts métalliques frappaient les touches en ivoire avec force et adresse . Chaque note libérait un jet de vapeur qui surgissait de l'un des grands tubes qui étaient reliés à l'orgue pour lui donner plus de puissance . Pendant que Maximus jouait une sombre musique , une musique qui avait pour effet de motiver ses légions , les quelques rares habitants qui ont survécus marchaient en file indienne , les bras et les jambes ligotés . Il étaient tous en très mauvais état , et leurs sorts l'était aussi : en effet ils allaient servir d'esclaves et d'ouvriers pour les dures labeurs que leurs préparait le seigneur des ténèbres . Ils marchaient tous lentement , subissant les coups de fouets des hommes-lézards armés de sabres et de longs fouets épineux . Certains périssait au cours du trajet vers les cages , soit par manque de nourriture , soit sous les coups de leurs tortionnaires reptiles qui prenaient plaisir à les torturés . Un pauvre soldat Shadakkine marchait péniblement , la joue droite marqué d'une trace de fouet sanglante . Il tourna la tête et aperçue alors un pâle spectacle : Les sorcières étaient toutes rassemblés dans une cage noire . A' chaque instant , en faisait sortir une des mégères qui était conduite devant une guillotine ou' on lui tranchait la tête . C'était ainsi que les sorcières périrent l'une après l'autre . Leurs têtes étaient ensuite attachés à un pieu sur un grand poteau au milieu du centre ville . Au sommet du poteau se trouvait un croché d'argent qui brillait , ce crochet était réservé pour la tête du roi Shadakkine . à l'instant même , les chasseurs le recherchaient partout pour l'amené vers la cruel guillotine . Le Shadakkine revint sur terre quand un coup de fouet lui brula l'épaule , et continua sa marche vers les cages ... | |
| | | Voyageur Solitaire Voyageur
Nombre de messages : 11920 Age : 52 Localisation : Un désert Profession : Dieu des voyageurs, arpenteur des mondes Loisirs : Living in another world Date d'inscription : 14/03/2009
| Sujet: Re: Le Cycle des Disparitions Sam 5 Nov 2011 - 15:15 | |
| La chaleur de fournaise qui régnait dans l'atelier était à la limite du supportable. La pièce toute entière était baignée d'une lueur chaude et orangée, dans une atmosphère étouffante. Sur un ordre de dav-ID, Gilibran fît basculer le déversoir d'airain. Le métal fondu coula lentement en une pâte visqueuse et lumineuse, emplissant le moule de pierre. Dans le même temps, YAZTROMO récitait les incantations nécessaires, les yeux clos, ses lèvres marmonnant les formules consacrées. En retrait, VS et WARLOCK observaient la scène en silence, leur visage éclairé de façon surnaturelle par les feux rougeoyants des fours de brique. Une fois la coulée terminée, dav-ID s'approcha, les bras gantés jusqu'aux coudes, une pince à la main. Sur l'accord de YAZTROMO, le Forgeron saisît la pièce venant d'être coulée, l'extirpa du moule et la plongea rapidement dans la cuve d'eau glacée. Un sifflement assourdissant se fît entendre, couvrant le bruit des immenses soufflets de cuir rouge tandis qu'un nuage de vapeur envahissait l'atelier. - Alors ? demanda VS en s'épongeant le front. Pour toute réponse, dav-ID déposa son ouvrage sur un socle pour le laisser reposer : un petit médaillon d'argent ouvragé encore fumant. - Il faut le laisser refroidir et reposer maintenant, fît le Forgeron en tendant ses mains à Gilibran pour qu'il lui enlève ses lourds gants de cuir épais. WARLOCK eût un sourire appréciateur : - Parfait. Maintenant que le médaillon est prêt, il n'y a plus qu'à l'utiliser pour trouver les sept pierres. Normalement, il devrait réagir en présence des pierres. YAZTROMO hôcha la tête, ruissellant de sueur : - Exact. Il est chargé d'une énergie magique qui réagira au contact de celle des pierres par une puissante vibration. Une fois les sept pierres réunies, je les activerai et le bouclier magique se mettra en place, protégeant la ville de toute attaque. Aucune force, aucune magie ne pourra franchir cet écran protecteur lorsqu'il sera établi. Soudain, un fracas assourdissant se fît entendre, les faisant sursauter. Bien qu'assourdi par la distance, le bruit était énorme et sourd. Une sorte d'explosion ou de déflagration... - Le défilé de SEDIR ! fît dav-ID. - Impossible, l'embuscade n'était pas prévue avant deux jours, les vassagoniens sont encore trop loin ! réagît VS. L'angoisse au ventre, ils sortirent tous précipitament de la Grande Forge. Dans la rue, les gens se rassemblaient, montrant du doigt l'horizon, s'interpellant, le visage marqué par la surprise. Au-delà des remparts, vers les montagnes, un épais nuage de poussière montait vers le ciel...
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| | | dav-ID Maître d'armes
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| Sujet: Re: Le Cycle des Disparitions Sam 5 Nov 2011 - 16:03 | |
| Caché à l'ombre des arbres de la forêt proche du défilé de SEDIR, sous son grand habit noir, la tête cachée par une capuche, l'homme dont il ne fallait pas nommer, observait la scène une longue vue sur l'œil et un sourire mauvais aux coins des lèvres. - Parfait". Il tendait devant lui un bâton surmonté d'une pierre couleur sang qui perdait de son éclat progressivement. Une silouhette noire, debout à côté, pris alors la parole. - Votre plan était parfait, ho mon maître, faire exploser les charges grâce à une impulsion de ce bâton avant l'arrivée de l'armée vassagonienne pour lui couper la route du FORUM, une idée de génie". - Que le Zakhan se débrouille, je n'ai pas du tout envie qu'il vienne mettre son grain de sel et qu'il prenne possession de MA cité", dit-il en serrant du poing si fort, que le bâton menaçait de se rompre. "De toute façon, mon armée est déjà en place au sein même du FORUM et le roi ADRIAN ne le sais même pas. En acceptant l'armée Shaddakine, le roi a signé sa perte". Il parti sur un rire glacial qui fît fuir les oiseaux autours que la terrible explosion n'avait pas encore fait partir. - Ho mon maître, je vais retourner en ville maintenant, puis-je transmettre un message ???". - Oui, tu vas dire à DER KER que le plan se déroule parfaitement bien et qu'il se tienne prêt à agir avec ses soldats". Il regarda la silhouette noire partir en courant à travers la foret en direction du FORUM et se retourna en direction des ruines du défilé de SEDIR. - ADRIAN, ton heure est venue de payer...MUHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA".
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Le défilé de SEDIR, il y a encore un instant, était une zone montagneuse qui dressait fièrement ses hautes murailles de granit vers le ciel, une jolie forêt au centre et un torrent qui coulait vers la mer. Maintenant ce n'était plus que ruines et désolation. La forêt et le torrent avaient disparus sous des tonnes et des tonnes de rochers fumants. De la poussières s'élevant et des bruits de craquements, des rochers continuant à tomber. Il ne restait plus que quelques morceaux encore debout des hautes murailles de granit. Ressemblant à des tours. NEMEION, debout, son bras droit tenant le gauche et du sang gouttant de son arcade sourcilière, regardait le spectacle de désolation sans comprendre. Seul au milieu du camp ravagé, les tentes envolées ou en train de brûler. Il avait eu de la chance car au moment de l'explosion, il se trouvait plus loin dans une gorge en train de chercher de l'eau, la muraille l'avait protégé de l'explosion, malheureusement, un morceau de rocher était tombé sur son bras qui devait être cassé tant la douleur le faisait souffir. - ARGH". Un râle de souffrance. NEMEION tourna la tête et se précipita en direction du cri. Il souleva le reste d'une tente calcinée et trouva son ami ALEX, gravement brûler et dont il savait qu'il ne lui restait plus beaucoup de temps à vivre. - ALEX...ALEX...regarde moi, dit moi ce qu'il c'est passé...", dit-il en secouant son ami pour le réveiller. - Je...ne sais pas...argh...d'un coup...la boite de commande...le cristal s'est mis à luire...comme une activation...argh...et puis l'explosion...terrible...les travailleurs morts...et puis...et puis...dit à ma femme...et à mes enfants...que je les aimes...que dieu protège notre roi...argh...". Il s'effondra dans les bras de son ami. - NONNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN". NEMEION, se pencha sur lui et se mit à pleurer, frappant le sol de ses mains et raclant la terre au risque de se déchirer les ongles. Autours de lui, des survivants arrivèrent. Il se ressaisit, malgré la douleur d'avoir perdu son ami d'enfance, il fallait prévenir le roi de la catastrophe. Il se leva difficilement. Après avoir enterré son ami et les nombreux morts du camp, les autres gisants sous des tonnes de rochers. Il trouva un pigeon voyageur survivant, récupéra un papier non brulé et écrivit un message. Il l'attacha à la patte de l'animal qui s'envola en direction du FORUM. - Vole petit oiseau, va porter ce message à notre roi...Nous devons rentrer nous aussi...ce n'est plus la peine que nous restions dans ce champ de mort". NEMEION et les restes de l'unité Victoria, se mirent en route en direction du FORUM le cœur lourd, ils avaient échoués dans leur mission....Le Zakhan ne pourrait plus passer par cette route, mais à quel prix... | |
| | | Voyageur Solitaire Voyageur
Nombre de messages : 11920 Age : 52 Localisation : Un désert Profession : Dieu des voyageurs, arpenteur des mondes Loisirs : Living in another world Date d'inscription : 14/03/2009
| Sujet: Re: Le Cycle des Disparitions Sam 5 Nov 2011 - 16:48 | |
| Livide, ADRIAN resta la bouche ouverte, les yeux ouverts d'étonnement, pendant une longue minute. Quand il parla enfin, ce fût d'une voix sourde : - Détruite ? L'unité "Victoria" détruite ? ALIN, mal à l'aise, tortillait nerveusement le collier d'or rouge ornant le col de son pourpoint : - Oui, Seigneur Roi... Seule une poignée d'hommes a survécu. Ils sont sur le chemin du retour. Un silence de mort régnait dans la salle du trône. LOWBAC, NATO et SQUALLION se regardaient en silence, sans oser prendre la parole. Soudain, les portes s'ouvrirent, laissant entrer VS et WARLOCK. - Que se passe-t-il ? Toute la ville est en ébullition, les gens se massent dans les rues, se demandant ce que signifie cette explosion, demanda VS. - Pour une raison inconnue, les explosifs ont sauté trop tôt... Le défilé tout entier s'est effondré sur nos hommes... NEMEION est vivant, mais l'unité Victoria est anéantie. Le Grand Erudit et le Voyageur se regardèrent, horrifiés. ADRIAN se leva soudain : - Il nous faut réagir. Quand la nouvelle va se répandre, elle va avoir un effet désastreux en ville. Je vais avoir besoin de tous mes Seigneurs pour apaiser la crainte et la peur du peuple... VS et WARLOCK tombèrent sur MILOS dans l'antichambre. Le robuste guerrier affichait une expression d'incrédulité sur son visage farouche : - Dîtes-moi que ce n'est pas vrai... - Hélas... - Par les feux du Désert des Crânes... J'ai moi-même formé la plupart des officiers de l'unité Victoria... Des années d'efforts réduites à néant... Abattu, le guerrier se laissa tomber sur un banc de marbre, la tête entre les mains. WARLOCK rentra chez lui, en proie au trouble. D'avoir vu le fier et intrépide MILOS dans cet état l'avait profondément marqué. Une sale atmosphère régnait à la Cour... VS et YAVANNA semblaient de plus en plus absents et lointains, comme détachés de ce qui se passait... Et maintenant MILOS qui s'effondrait... Sans écouter le bavardage d'Hamilcar qui lui apportait les comptes de la maison à vérifier et signer, WARLOCK regarda la clepsydre à monture de bronze posée sur le manteau de la cheminée. Il fallait retrouver les sept pierres et vite... ... - Mais que se passe-t-il ? demanda un potier à la tunique tâchée de glaise à ses voisins. - Impossible à dire, lui répondît une marchande de poissons, son panier sous le bras. On ne nous dit rien... - C'est scandaleux, les temples sont ouverts à tous en temps normal, s'indigna un père de famille tenant son fils dans ses bras. Bien des questions agitaient la foule massée sur l'AGORA. La Garde d'Or s'était déployée devant les principaux temples pour en interdire l'accès, repoussant fermement les gens. Soudain, VS sortît du temple lui étant consacré, étroitement encadré par plusieurs gardes. Le Voyageur tenait dans ses mains jointes quelquechose qui brillait fortement, d'un éclat éblouissant. Sans un mot, il monta dans une voiture laquée de noir aux rideaux tirés qui prît immédiatement la route du Grand Palais. La même scène se reproduisît devant d'autres temples à intervalles réguliers. YAZTROMO referma le lourd volume en se mordant la lèvre au sang. Enfer ! Lui et WARLOCK avaient négligé ce passage du livre. Les pierres ne pouvaient être activées qu'à un moment précis, suivant une conjonction astrale spécifique, lors du solstice d'hiver. Dans trois jours... ... Celui qu'on ne doit pas nommer réfléchissait, tournant en rond dans la pièce. Il se retourna brusquement vers MURIELLE : - Tu ne sais rien de plus ? - Hélas, non. La scène s'est reproduite devant plusieurs temples... Comme si... on était venu chercher quelquechose... Impossible d'approcher, l'accès était strictement interdit. Le conspirateur se laissa tomber sur un divan, se massant le crâne. Que se passait-il donc ? Qu'est-ce qu'ADRIAN pouvait bien mijoter ? En tous cas, il n'était plus question d'attendre : le roi Shaddakine allait devoir entrer en scène maintenant. - Nous devons bousculer et hâter nos plans, ma belle. Fini les intrigues insidieuses, nous allons en revenir aux bonnes vieilles méthodes... - Que veux-tu dire ? - Cette nuit, notre allié Shaddakine et ses hommes vont prendre le Grand Palais d'assaut. La plupart des Seigneurs y sont installés actuellement, c'est le moment ou jamais. C'est l'occasion de "couper toutes les têtes de l'hydre" comme dit le dicton. - Impossible ! Les troupes Shaddakines stationnent en dehors de la ville et leur roi est gardé en otage à la Prison des Ames Perdues. Au moindre mouvement hostile de la part de ses hommes, il serait exécuté. - C'est là que tu interviens, ma beauté... | |
| | | dav-ID Maître d'armes
Nombre de messages : 10555 Age : 45 Date d'inscription : 20/06/2007
| Sujet: Re: Le Cycle des Disparitions Sam 5 Nov 2011 - 18:06 | |
| Se grattant sa longue barbe blanche, YAZTROMO réfléchissait à une solution pour sauver la cité. Sa principale préoccupation venait d'un assaut par la mer. Les galères de combat vassagonienne, dont la puissance de feu était capable de rayer une cité entière de la carte très rapidement, ne laissant plus que des ruines. Il y eu alors une illumination dans son esprit, il se précipita sur un rayon qui composait sa bibliothèque. Au milieu de livres en train de prendre la poussière, témoignage muet disant que ces livres n'avaient pas été ouvert depuis des lustres. Le vieux magicien sorti un livre à la couverture de cuir rouge avec un emblème de marteau d'or. Il feuilleta rapidement le livre pour finir par tomber sur un chapitre. Il retourna à sa table de travail, enfila ses lunettes, se plaça à côté de la fenêtre et pouvoir lire à la lumière du jour. - C'est bien ça, bien, bien, bien. Mais j'aurais besoin de son aide, malheureusement dans son état, ce sera plus difficile mais pas impossible". Il enfila une cape en fourrure par dessus sa longue robe de sorcier, ouvrit la porte et descendit les marches tenant toujours son livre sous le bras. Une fois à l'entrée, il ouvrit la lourde porte en bois et se précipita dans la rue. - ATTENTION". Hurla un habitant en voyant une charrette de foin venir à pleine allure en direction du magicien. Heureusement, YOUPI était très réactif et il réussit non sans mal à éviter YAZTROMO. Il n'avait pas eu le temps de dire quelque chose ni demander si ça allait, que le magicien lui demanda de se presser en direction de la grande forge aussi vite que possible.
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Dans la cour intérieure de la forge, un petit parc où dav-ID aimait se détendre lorsqu'il en avait le temps. Il y avait des arbres portant des fruits, une pelouse verte moelleuse, une fontaine de marbre blanc à tête de lion qui crachait une eau claire dans un clapotis agréable à entendre. Assis sur un banc à l'ombre d'un arbre, au milieu des chants d'oiseaux, le forgeron lisait un bouquin, armé d'une paire de dés, d'une feuille et d'un crayon. Il sursauta légèrement à l'appel de son nom, il releva la tête alors qu'il était en plein combat contre le roi lézard et eu la surprise de voir YAZTROMO venir vers lui sous les protestations de Gilibran, car son maître lui avait dit qu'il ne voulait pas être dérangé. - Excuse moi maître, mais je n'ai pas réussit à...". - Ce n'est rien" coupa t-il, de toute façon j'ai terminé ma méditation, laisse nous s'il te plait". Gilibran se pencha en avant en signe de salut et retourna dans la salle des forges où régnait une grande activité, bruits de marteaux sur les métaux encore rouge, bruissements de l'eau pour refroidir et discutions animés entre les nains. - Excuse le, il s'inquiète beaucoup pour moi, surtout depuis mon problème", il plaça la main sur sa poitrine. "Mais je suppose vu ta tête, que tu as quelque chose d'important à me dire". - En effet, comme tu le sais, il y a eu une catastrophe au défilé de SEDIR". - Je le sais". Il regarda le sol en serrant le poing "ALEX était mon ami et sa mort me déchire". - Tu sais aussi que l'armée vassagonienne est en marche vers nous et qu'elle sera bientôt là. Tu sais également à quel point les galères possèdent une puissance énorme et que nous ne pourrons rien faire contre ça." Le forgeron le savait, il avait déjà vu les canons du Zakhan à l'œuvre et l'état d'une cité après. - Mais j'ai ici la solution". Il pointa son doigt contre la couverture, ouvrit le livre à un certain paragraphe et le tendit à dav-ID. - Mais...??...mais...??...c'est mon marteau qui est dessiné là". Fît-il en ouvrant des grands yeux. Il attrapa son marteau d'argent posé contre le tronc de l'arbre et le souleva dans sa main droite. Pas d'erreur possible, c'était le même. - Tu vas me dire...". - Je n'en revenais pas moi même, mais il est écrit là, que ce marteau est le célèbre Mjöllnir, ce marteau qui appartenait jadis au légendaire THOR, le dieu de la foudre". dav-ID tomba sur le banc sous le coup de l'émotion. - J'ai eu ce marteau de mon père à sa mort, qui le tenait lui même de mon grand-père...je pensais que c'était juste un marteau banal qui se transmettait de père en fils et de génération en génération...mais le mythique Mjöllnir...". - Je comprends, j'ai eu la même réaction en lisant le paragraphe. Mais là où ça devient intéressant, c'est que ce marteau, lorsque son pouvoir est activé, est capable de faire des prodiges. Par exemple. Et c'est là où j'ai besoin de toi. Lorsque le porteur du marteau abat ce dernier sur la surface de l'eau, il est capable de déclencher une vague géante qui balayera tout sur son passage. Imagine la tête du Zakhan lorsqu'il sera dans l'eau au milieu des morceaux de ses galères. Si seulement, un dodong pouvait passer par là et le bouffer". Le magicien, parti sur un délire joyeux, il voyait déjà le Zakhan dans l'estomac du gigantesque animal marin, mais il fut ramené à la raison par dav-ID. - Malheureusement, je suis encore faible physiquement et je ne pense pas être capable de quoi que ce sois de bien". VIC avait donné l'interdiction au forgeron de faire des efforts très violent. Il ne pouvait plus frapper sur une barre en métal chauffée pour lui donner la forme d'une arme ou d'une armure, il ne pouvait faire que regarder ses nains travailler et donner des ordres. Situation qu'il avait du mal à accepter. - Ne t'inquiète pas mon ami, lorsqu'il sera temps pour toi d'agir, je serais là moi aussi pour t'aider". Le malicieux magicien, regardait dav-ID avec un sourire en coin, le forgeron ne comprenant pas ce qu'il lui arrivait.
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| | | Voyageur Solitaire Voyageur
Nombre de messages : 11920 Age : 52 Localisation : Un désert Profession : Dieu des voyageurs, arpenteur des mondes Loisirs : Living in another world Date d'inscription : 14/03/2009
| Sujet: Re: Le Cycle des Disparitions Sam 5 Nov 2011 - 21:29 | |
| Une nuit froide et bleutée était tombée sur la ville. Au moment de partir, Celui qu'on ne doit pas nommer rejoignît MURIELLE dans le parc de la petite maison. Il lui remît un document cacheté ainsi qu'une petite bourse de cuir aux cordons de soie. - Ecoute-moi attentivement. Tu vas te rendre à la Prison des Ames Perdues et tu demanderas à voir le roi Shaddakine sur ordre d'ALIN. Ce document est un faux laissez-passer portant sa signature, parfaitement imitée. Les gardes te laisseront passer... Fais attention à ce qu'ils ne te reconnaissent pas... Le contenu de cette bourse de cuir contient un pollen venu du Marais aux Scorpions. Fais-le respirer aux gardes de sa cellule et ils s'endormiront instantanément. Fuyez par les douves comme prévu et rejoignez-moi à la poterne Ouest. J'ai corrompu l'officier de garde cette nuit, il enlèvera ses hommes à minuit et nous pourrons faire entrer les Shaddakines en ville. Tu m'as bien compris ? La jeune femme tremblait, nerveuse et hésitante. Le conspirateur saisît son bras blanc et rond : - MURIELLE, nous touchons au but... Si tu as peur, rapelle-toi ce que je t'ai promis... Tout ce qui sera à toi quand je serai le roi... - Oui... Je... Je réussirai. Comme une ombre légère, elle disparût rapidement, se fondant dans l'obscurité. Au bout de quelques minutes, Celui qu'on ne doit pas nommer prît la direction des remparts et de la poterne Ouest, avec l'assurance de celui qui connait son chemin. La onzième heure du soir sonna au Grand Beffroi. La masse imposante de la forteresse se détachait sur le ciel nocturne, impressionnante. Dans le poste de garde, l'officier de nuit hésitait : il n'aimait pas ça. Personne ne l'avait prévenu, pourquoi le Grand ALIN envoyait-il quelqu'un visiter le roi Shaddakine à pareille heure ? Qui était cette femme ? Car c'était une femme, à n'en pas douter, qui dissimulait son visage sous le capuchon rabattu de son manteau. Pourtant, le laissez-passer était en règle, la signature également et l'officier savait ce qu'il risquait en désobéissant au Juge Suprême. Et après tout, on lui demandait d'obéir, pas de poser des questions... - Alcor, Rigel : escortez l'envoyée du Seigneur ALIN. MURIELLE s'engagea dans le couloir de pierre voûtée, précédée des deux gardes en armure portant une torche. Le roi Shaddakine était consigné dans un appartement confortable et luxueux du rez-de chaussée. Les hommes de faction devant la porte ouvrirent cette dernière, laissèrent entrer la jeune femme et refermèrent derrière eux. Le royal otage se redressa sur son lit, posant son livre : - MURIELLE ? - Oui. Dépêchons-nous, il est l'heure. - Tu as un plan pour sortir d'ici ? Pour toute réponse, la jeune femme déchira soudain le haut de sa robe, laissant apparaître ses seins blancs et griffa son visage avant de hurler : - Non ! Au secours ! Gardes, à l'aide ! Les hommes firent irruption dans la pièce, glaive au poing, le juron à la bouche. MURIELLE se tenait contre le mur, tremblante et livide : - Il... Il a voulu me violer... Arrêtez-le ! Au moment où l'officier passait devant elle pour saisir le Shaddakine au col, la jeune femme lui souffla une pincée de pollen au visage. Surpris, le capitaine recula, les yeux fermés, toussant et éternuant, avant de s'effondrer et de rouler sur les tapis. Avant que ses hommes puissent réagir, le Shaddakine saisît un lourd chandelier de métal et frappa. Alors que son collègue tombait, Rigel voulût riposter, mais une nouvelle pincée de pollen soufflée dans ses narines le mît également hors de combat. - Vite, prends une arme et suis-moi ! fît MURIELLE. Une fois dans le couloir, ils se dirigèrent vers une fenêtre qui donnait sur les douves, larges et profondes. La jeune femme ouvrît, déchira le bas de sa robe et monta sur le rebord de pierre avant de sauter, suivi par son acolyte. Le bruit de leur plongeon mît en alerte les sentinelles sur les remparts, mais ne voyant rien, les soldats conclurent à une fausse alerte et reprirent leur faction. Dissimulés dans la végétation épaisse bordant les douves, les deux fugitifs sortirent de l'eau en tremblant, ruissellants et trempés. Sans perdre de temps, ils se dirigèrent rapidement vers la poterne Ouest. Dissimulé dans l'ombre d'une porte cochère, Celui qu'on ne doit pas nommer eût un sourire satisfait : à minuit précise, l'officier qu'il avait acheté vînt relever les sentinelles de leur poste, laissant la poterne libre. Au même moment, MURIELLE et son compagnon arrivèrent. - La voie est libre, va chercher tes hommes, ordonna le conspirateur. Au moment où le Shaddakine passait devant lui, il lui saisît le poignet d'une prise de fer : - Rapelle-toi : pas de pillages ni de massacres. Je veux la ville intacte, notre objectif est le Grand Palais, le Roi et les Seigneurs. N'en laissez aucun vivant, excepté YAVANNA. Elle doit être épargnée et bien traitée. C'est suffisament clair ? Va, je vous attend pour vous guider, je connais suffisament les lieux. Le Shaddakine franchît la poterne pour rejoindre ses hommes au-delà des remparts. Celui qu'on ne doit pas nommer ôta son masque, la lune éclairant son sinistre sourire... Après tout ce temps... L'heure de la vengeance était enfin venue... Une fois le Roi et les Seigneurs morts, il pourrait prendre le contrôle de la ville. Il avait suffisament d'appuis à la Cour, dans l'armée, l'administration... Il avait dépensé une fortune pour s'acheter des partisans dans les sphères dirigeantes de la ville, à des postes hauts placés... Quand à YAVANNA... Elle serait enfin sa reine, elle serait enfin à lui... Il n'avait cessé de penser à elle toutes ces années... Elle avait toujours méprisé, ignoré son amour, mais quand il serait roi, elle changerait d'avis, elle l'aimerait, oui... Et il serait enfin heureux... Oui, bientôt... A la lueur des étoiles, DAVIDOU eût un rire sinistre et triomphal... | |
| | | Voyageur Solitaire Voyageur
Nombre de messages : 11920 Age : 52 Localisation : Un désert Profession : Dieu des voyageurs, arpenteur des mondes Loisirs : Living in another world Date d'inscription : 14/03/2009
| Sujet: Re: Le Cycle des Disparitions Dim 6 Nov 2011 - 11:46 | |
| - Le FORUM, enfin ! NEMEION poussa un soupir de soulagement en tirant sur les rênes de sa monture. A ses côtés, les survivants de l'unité Victoria ne cachaient pas leur soulagement également en voyant les lumières de la cité en contrebas. Le guerrier s'apprêtait à éperonner son cheval, quand quelquechose lui fît froncer les sourcils... Il se pencha vers un officier au bras en écharpe qui chevauchait à sa gauche : - Ces lumières, là-bas, vers la poterne ouest... - Les Shaddakines, Seigneur. Ils sont stationnés dans ce secteur. Sans répondre, NEMEION plissa les yeux, cherchant à mieux voir. Malgré l'obscurité de la nuit, il discernait du mouvement. Il se passait quelquechose d'anormal... Soudain, son coeur bondît dans sa poitrine et une expression d'horreur éclaira son visage : - Ils rentrent dans la Cité ! Par les deux lunes, ils rentrent dans la Cité ! - Impossible ! - Vite, avec moi ! NEMEION éperonna sa monture, galopant comme un fou vers la ville, en un galop fantômatique sous la clarté froide des étoiles. ... Au Grand Palais, en cette nuit où le Destin s'apprêtait à basculer, un silence étrange et profond régnait, comme si l'univers lui-même retenait son souffle. Mais parfois, un élément infime peut faire tourner la roue de la destinée... A la lueur d'une bougie, ALIN, bien réveillé maintenant, regardait avec méfiance l'officier qui l'avait tiré du lit en pleine nuit. - Un ordre de ma part ? Pour accéder au Roi Shaddakine ? - Oui, Seigneur. Je... Je n'arrête pas d'y penser tant le fait me paraît étrange. C'est pourquoi je me suis décidé à venir te trouver pour en avoir le coeur net, pardonne-moi. Un frisson glacé parcourût l'échine du Juge Suprême. Que se passait-il ? Qui avait osé imiter sa signature ? Qui était cette femme ? Un sentiment d'urgence se fît en lui et il saisît le bras du capitaine : - Va réveiller MILOS, il dort ici au palais également cette nuit. Raconte-lui tout, qu'il mette la garde en alerte maximum, il se prépare quelquechose. Vite ! ALIN rentra dans sa chambre, réveillant brusquement sa femme, lui tendant sa robe d'intérieur : - Va réveiller les enfants, vite ! Descendez dans les souterrains et enfermez-vous dans la chambre secrète ! - Mais... Que se passe-t-il ? - Fais ce que je te dis, vite ! Dans sa chambre, VS dormait de son sommeil lourd et profond. Mais pour une fois, le Voyageur ne dormait pas seul : le corps souple de ZULA reposait entre ses bras, lové contre lui dans les draps tièdes et les fourrures. Il avait fini par céder au désir de sa belle esclave... L'ancienne gladiatrice, lassée d'attendre la réponse d'un maître qui semblait ne rien voir ni entendre avait prit les devants ce soir là. Bien que surpris, VS avait fini par céder, à leur contentement mutuel. Si son amant avait le sommeil lourd, ce n'était pas le cas de ZULA : la jeune femme à la peau d'ébène se redressa, les sens en alerte, consciente d'une agitation sourde et confuse dans les jardins et les couloirs et également d'un péril imminent. Elle se glissa hors du lit et alla d'une démarche souple vers la fenêtre, tirant le lourd rideau frangé. Elle distingua des ombres furtives à travers la végétation épaisse, longeant les bassins éteints. - Maître, Maître ! Réveille-toi ! Il se passe quelquechose ! - Hum ? On frappa violement à la porte : - VS, ouvre, c'est MILOS ! Vite ! ZULA alla ouvrir et le guerrier entra en coup de vent, vêtu de son armure et sa hache à la main, sans faire attention à la présence de la jeune esclave, nue, dans la chambre du Voyageur en pleine nuit. Dans le lit, le regard obscurci par les dernières brumes du sommeil, VS le regardait, étonné : - MILOS... Il est plus de minuit... Qu'est-ce qui te prends ? - Habille-toi, vite ! En maugréant, le Voyageur se leva et passa derrière un paravent ouvragé. MILOS l'informa des derniers évènements. - Evadé ? Impossible ! - C'est pourtant vrai... Et les hommes en faction à la poterne ouest restent introuvables ! - La majorité des Seigneurs dort ici, au palais, cette nuit... - Je sais. Va les réveiller et les alerter. De mon côté, je vais réveiller le Roi. Le guerrier sortît de la chambre rapidement. Serrant les dents, VS boucla son ceinturon et assura son glaive dans son fourreau... | |
| | | dav-ID Maître d'armes
Nombre de messages : 10555 Age : 45 Date d'inscription : 20/06/2007
| Sujet: Re: Le Cycle des Disparitions Dim 6 Nov 2011 - 14:02 | |
| Sur la mer calme, sous la lumière spectrale de la lune, des ombres fendaient l'eau, avançant très rapidement de la puissance des rames qui battaient les flots en cadence au rythme des tambours. A bord de la galère amirale, le Zakhan se tenait debout sur le pont avant, une longue vue sur l'œil, il eu un sourire maléfique aux lèvres en apercevant au loin la lumière rotative du phare qui marquait l'entrée de la baie du FORUM. - Enfin". Un général en armure noire et armé d'une épée rouge sang à genoux derrière, attendait qu'il termine pour prendre la parole. Il savait très bien que couper la parole de son maître, pouvait lui valoir sa tête. - Vous avez eu une idée de génie, ho mon maître, faire diffuser de fausses informations sur la date de notre départ de Barrakech pour tromper l'ennemie et le prendre par surprise. Réussir à tromper même les espions du roi. Un coup de génie." Se grattant fièrement la barbe de ses doigts crochus. - Je sais mon ami, je sais, je suis génial. Le roi ADRIAN a eu tort de me défier. Il va en payer le prix fort". Il parti sur un rire glacial qui arracha un frisson à son général. - Fait dire aux soldats de se placer en position de combat et d'attendre mon ordre. Prépare les canons et les embarcations pour le débarquement". Il se tourna vers le pont principal où régnait une grande activité, des soldats en train de courir dans tous les sens, portant armes et munitions, finissant de s'équiper, ect. Il tourna la tête pour regarder la bouche noire des nombreux canons, attendant l'heure pour eux de cracher leurs boulets de mort et déchainer la fureur de leur maître sur la cité qui avait eu l'audace de se dresser contre lui. - Oui, l'heure approche". Il plaça à nouveau sa longue vue et eu la satisfaction de voir le phare se dresser vers le ciel sur son rocher ainsi que les lumières de la cité derrière lui.
Malheureusement pour lui, le Zakhan ne savait pas qu'une autre conspiration avait lieu en ce moment même, monté par le traître DAVIDOU le maudit, banni du FORUM à vie il y a des années, évadé de la prison des âmes perdus et qui depuis réclamait sa vengeance, la tête du roi et le cœur de YAVANNA. Et que ce traître, avait eu la même idée que lui en attaquant la cité la même nuit.
Ce fût le gardien du phare, qui après avoir descendu sa bouteille, vit le premier les galères se découper dans la nuit, ainsi que la lumière blanche qui l'aveugla avant même qu'il puisse donner l'alerte et le bruit sourd des canons. Le Zakhan avait donné l'ordre de tirer. Des boulets rouges s'envolèrent en direction de la cité endormie pour retomber en provoquant de nombreuses explosions un peut partout, soufflant des maisons, abimant les temples, provoquant des incendies. Les gens sortaient de chez pour courir dans les rues sans savoir ce qu'il se passait au milieu de gardes totalement impuissants qui ne savaient pas quoi faire.
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Le palais royal tremblait fortement sur ses fondations comme si il allait tomber comme un château de cartes. VS et MILOS, en train de courir dans un couloir, furent obligés de se tenir contre les murs pour ne pas partir à la renverse. - Mais que ce passe t-il ???", lança VS en se cramponnant à un pilier. MILOS s'approcha de la fenêtre, il eu un regard de stupeur en voyant le chaos total en ville. Une autre lumière venant de la mer, suivit par le bruit sourd du canon. - On attaque le FORUM depuis la mer", hurla t-il. VS réussit à venir à côté de lui pour regarder. - Le Zakhan ??? impossible. D'après les rapports, il ne devrait être là que dans 2 jours". - Alors nous sommes tombés dans un piège comme des débutants. Vite, pas de temps à perdre, il faut prévenir le roi et préparer notre défense". MILOS parti en serrant les dents et en courant aussi vite qu'il pouvait malgré les vibrations des nouvelles explosions et des morceaux du plafond en train de tomber. VS eu le temps de voir, alors qu'il passait devant une porte fenêtre, la tour nord tomber dans un fracas au milieu de la poussière.
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Au sommet de sa tour de magie qui tremblait sous les coups des projectiles ennemis. YAZTROMO en méditation au centre d'un cercle magique, se leva et s'approcha lui aussi de la fenêtre pour constater les dégâts. Étrangement, il le savait, il savait que le Zakhan, ce fourbe, avait plus d'un tour dans son sac et qu'une attaque en avance était à prévoir. Il fût rejoint par dav-ID, tiré de son sommeil par le bruit des explosions et qui ne comprenait pas ce qu'il se passait. Le vieux magicien avait demandé au forgeron de venir dormir chez lui en attendant. - Vite mon ami, habille toi", il lui lança ses habits au visage et récupéra le marteau sur la table. "Tu auras besoin de ça aussi". - Mais, mais, tu sais bien que ces histoire de dieu THOR et de marteau légendaire ne sont que des légendes, que je n'ai pas le pouvoir de faire ce que tu demandes voyons. Provoquer un raz de marée. C'est une histoire de conte pour les enfants". - Nous verrons bien". Il attrapa dav-ID par le col et l'entraina hors de la tour. Courant en direction de la mer au milieu des gens et des ruines... | |
| | | Voyageur Solitaire Voyageur
Nombre de messages : 11920 Age : 52 Localisation : Un désert Profession : Dieu des voyageurs, arpenteur des mondes Loisirs : Living in another world Date d'inscription : 14/03/2009
| Sujet: Re: Le Cycle des Disparitions Dim 6 Nov 2011 - 15:22 | |
| Dans les jardins du palais envahis par la nuit, DAVIDOU s'arrêta, figé de stupeur devant les projectiles enflammés qui striaient le ciel nocturne. Là-bas, le Lac des Songes semblait s'embraser, de même que le Chenal de RHYMER qui faisait communiquer le lac avec la mer. Un ciel de feu enflammait l'horizon au milieu des détonations et le phare se dressait, solitaire, au milieu du brasier rougeoyant. - Que signifie celà ? demanda le roi Shaddakine. Incapable de répondre, le conspirateur sentît son esprit chanceler, pris de vertige. Puis la raison et la détermination lui revinrent et il brandît son arme : - Peu importe ! En avant ! Au Grand Palais, la folie régnait : le bâtiment, immense, donnait sur le lac par son côté nord, il était donc en première ligne des bombardements. Les toits étaient en feu, les vitres brisées par le souffle des explosions... Heureusement, la plupart des Seigneurs, quand ils logeaient à la Cour, résidaient dans l'aile sud, plus éloignée. Mais c'est par les jardins sud justement que DAVIDOU et les Shaddakines attaquaient... Rapidement, tel un maître de ballet, le Destin mît les acteurs en place : en haut du grand escalier sud, une centaine d'hommes de la Garde d'Or formait un mur compact de boucliers et de lances, barrant l'accès au couloir desservant les appartements. Derrière eux, CRAFT, NATO et LOWBAC se tenaient en position, leur arme à la main. Au bout du couloir, cents autres hommes gardaient les portes de la chambre du roi, commandés par MILOS. A l'intérieur, ADRIAN s'était barricadé avec WARLOCK, VIC et ARAGORN. ... Les portes s'ouvrirent précipitament et l'épouse d'AqME, tenant son bébé hurlant dans ses bras, poussa un soupir de soulagement en voyant entrer ALBATUR, suivi de YOUPI : - Vite ! Il faut que tu rejoignes le souterrain ! Où est ton mari ? - Il est parti rejoindre REQUIEM et ALIN dans la Salle du Trône... Oh, ALBATUR, que se passe-t-il ? Sans répondre, le Maître des Jeux enveloppa la jeune femme terrifiée dans une couverture et la fît sortir. Dans le sombre couloir, les épouses et enfants avaient été regroupés sous la protection d'une centaine de gardes. ALBATUR embrassa sa femme et ses enfants, se tourna vers l'épouse d'ALIN : - Je te les confie... - Tu peux avoir confiance. Un coup sourd ébranla le bâtiment, des morceaux de platras tombèrent du plafond, des vitres explosèrent, les enfants hurlèrent... - Vite, Mesdames, suivez-moi ! ordonna la femme d'ALIN. Protégé par les boucliers des gardes, le groupe se dirigea rapidement vers les souterrains et la chambre secrète, la femme de SQUALLION et ses deux filles fermant la marche. ALBATUR et YOUPI fîrent demi-tour et se mirent à courir vers la Salle du Trône... ... YAVANNA courrait. Elle courrait, heureuse, poursuivie par ses camarades elfiques à travers la forêt... Au milieu des rires, elle courrait, ses pieds nus semblant voler sur la mousse odorante... Mais pourquoi ce tambour incongru ? Ses roulements devenaient de plus en plus forts... La Divine se redressa, brusquement réveillée. Au pied du lit, Penthésilée, qui dormait toujours dans la chambre de sa maîtresse s'était réveillée également, le regard interrogateur. Des coups sourds ébranlaient la porte de la chambre. - Je vais voir, Maîtresse... La servante se leva, alla ouvrir... et poussa un hurlement d'horreur : dans le couloir saccagé, de nombreux cadavres gisaient sur les tapis maculés de sang, au milieu des meubles renversés et brisés. Un dernier garde, le visage en sang, tentait de repousser une horde de Shaddakines hurlants avec sa lance. Il tourna son visage vers la servante : - Sauve Notre Dame ! Penthésilée referma la porte, poussa le verrou et se précipita dans la chambre : - Maîtresse ! Vite ! YAVANNA alluma un bougeoir et pressa la commande dissimulée dans les boiseries à la tête du lit. Un panneau secret s'ouvrît, laissant apercevoir un étroit escalier en colimaçon qui descendait vers les souterrains. La Régente et sa fidèle servante descendirent rapidement les marches dans la pénombre, éclairées par la lueur dansante des bougies. A mi-chemin, elles tombèrent sur VS qui remontait l'escalier, suivi de ZULA. - VS ! Oubliant tout protocole, YAVANNA se jeta dans ses bras, soulagée. - Je montais te chercher, haleta le voyageur. - Ils ont massacré mes gardes... Aux portes de ma chambre... - Mais comment ont-ils pu savoir où tu dormais ? On dirait... On dirait qu'ils savent où se diriger, qu'ils connaissent les lieux... ZULA intervînt avec impatience : - Plus tard ! Il faut nous mettre à l'abri. - Tu as raison... Essayons de rejoindre les jardins... Les portes cédèrent avec fracas. Enjambant les débris de bois ornés de petites roses peintes, DAVIDOU se rua dans la chambre. Vide... Ce n'était pas possible... Il devait y avoir un passage secret... - Vite ! Fouillez la pièce, il doit y avoir une issue secrète, trouvez-là ! | |
| | | dav-ID Maître d'armes
Nombre de messages : 10555 Age : 45 Date d'inscription : 20/06/2007
| Sujet: Re: Le Cycle des Disparitions Dim 6 Nov 2011 - 17:03 | |
| Avec horreur, dav-ID regardait le FORUM se faire bombarder par les projectiles du Zakhan, que faisait-il là au milieu de cette plage déserte en plein milieu de la nuit ?? alors qu'il devrait être là bas, en compagnie de ses amis à défendre la cité contre l'envahisseur. Il était debout, au milieu d'un symbole magique que le vieux magicien YAZTROMO avait dessiné. Tenant fermement son marteau d'argent entre les mains, il le regarda en se posant des tas de questions. - Ce vieux magicien est fou, le dieu THOR, le marteau Mjöllnir, tout ça ne sont que des légendes". Il allait partir pour rejoindre ses compagnons, mais le magicien l'arrêta de la main. - Reste ici mon ami, je sais que tu aimerais aller là bas toi aussi, mais non, ta place est bien ici". - Tu es fou vieil homme, un fou qui devrait prendre sa retraite". Avant même qu'il ne puisse faire quelque chose, YAZTROMO venait de se mettre à genoux, les mains jointes dans une transe mystique, il se mit à prononcer des phrases dans une langue mystérieuse. Le symbole se mit alors à luire fortement d'une lumière bleu. Le marteau d'argent se mit lui aussi à briller et à battre au même rythme que le symbole. - Mais ?? mais ??" Une douce chaleur pénétra le corps du forgeron, il sentait qu'une autre personne venait de se réveiller en lui et prenait possession de son corps. Au dessus de la plage, de lourds nuages venaient de se former et des éclairs se mirent à déchirer le ciel. Le mage ouvrit les yeux en tendant les mains devant lui, une aura entoura le forgeron qui avait maintenant les traits d'un grand guerrier, portant une armure de guerre et un casque avec des ailes. Il souleva son marteau dans les airs et un éclair s'abattit sur lui, il frappa de toute ses forces sur la surface de l'eau. Au début il n'y avait eu que des frémissements, puis un léger remous, puis des vagues roulantes, de plus en plus grandes. Et enfin, une vague géante de plusieurs mètres de haut en train de rouler en direction de la mer. - HA HA, je savais bien que ce n'était point des légendes", hurla le magicien, dont les paroles furent couvertes par le bruit des flots. - Incroyable". dav-ID s'effondra sans connaissance sur le sable de la plage.
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A bord de la galère amirale, le Zakhan battait des mains de joie à la vue de ce spectacle de désolation et sous le bruit des canons crachant leurs boulets. - Bien, bien, bien, continuez comme ça, détruisez, tuez, les gens et les dirigeants de cette cité". - Seigneur, vite, regardez là bas", fît un général qui se précipitait vers lui affolé. - Que se passe t-il ??". Il avait bien envie de lui couper la tête, pour avoir oser lui couper la parole. Malgré sa colère, il attrapa la longue vue que lui tendait le général et la plaça sur l'œil. Il eu un cri de stupéfaction à la vue de ce tsunami sortir de la baie et se précipitait vers eux. - Par les cornes du diable". Ce fût la dernière chose qu'il prononça. La vague arriva, engloutissant les galères et les embarcations de débarquement dans un bruit d'enfer, sous les craquements de bois et les cris d'horreur des soldats. En quelque secondes, ce fût finit, il n'y avait plus rien, la mer totalement calme et plus aucune trace ni du Zakhan ni de ses navires.
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- Que c'est-il donc passé ??? Pourquoi ce silence tout d'un coup ???". Le roi, fût étonné, il n'y avait plus d'explosions ni aucun sifflements des boulets. VIC, qui regardait par la fenêtre lui répondit. - Je ne sais pas majesté, il y a eu une lueur sur la plage, puis des éclairs et une vague géante. Depuis plus rien". Dans la salle, ils se regardèrent tous sans comprendre.
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Après une rapide recherche dans la chambre de YAVANNA, DAVIDOU trouva le passage secret. En hurlant de rage, il envoya des soldats à la suite des fugitifs.
- Je n'en puis plus", lâcha YAVANNA. Elle avait mal aux pieds et le souffle lui manquait à force de courir. Tenant sa torche dans les mains, VS attrapa la régente par l'autre et l'entraina encore plus loin bien malgré elle dans les profondeurs du souterrain. Derrière eux, les hurlements des soldats et les bruits de pas se faisaient entendre en échos sur les murs de la galerie. Enfin, le groupe arriva à un escalier qui montait. Le voyageur ouvrit la trappe et déboucha dans une allée du petit jardin qui se trouvait derrière le palais royal. - Nous sommes sauvés". Malheureusement, le voyageur se trompait car au même moment. - Là bas, des fugitifs". Un guerrier tendait son doigt devant lui. Il fallait courir, encore et encore. YAVANNA s'effondra au sol à genoux, elle n'avait plus aucune force. En plus, ils se trouvaient dans un cul de sac. VS dégaina son épée et se mit en position de combat, il savait très bien, qu'il aurait du mal à s'en sortir sur ce coup là. Alors que les soldats se pressaient dans la ruelle, leurs armes au dessus de leurs têtes et poussant des cris rageux. Le premier soldat du groupe, lâcha son épée et à la surprise général, décolla du sol en se tenant le cou et en poussant un râle d'agonie. Il retomba sur le sol, mort. - MAIS QUE...??...". Il n'avait pas eu le temps de finir sa phrase, qu'il tomba lui aussi en avant, mort, une flèche d'argent dans le dos. YAVANNA, ZULA et VS levèrent la tête, debout sur un mur, un arc de combat dans les mains, se tenait NEMEION qui venait de prendre une nouvelle flèche. Un éclair rouge illumina l'ombre, suivit par une respiration mécanique, son armure noire, son casque et sa cape flottante, tenant fermement son sabre laser rouge. - VADOR". | |
| | | Voyageur Solitaire Voyageur
Nombre de messages : 11920 Age : 52 Localisation : Un désert Profession : Dieu des voyageurs, arpenteur des mondes Loisirs : Living in another world Date d'inscription : 14/03/2009
| Sujet: Re: Le Cycle des Disparitions Dim 6 Nov 2011 - 18:16 | |
| VS déposa YAVANNA sur l'herbe épaisse. Les sandales légères de la Divine étaient en lambeaux, ses pieds blancs en sang. Rapidement, pendant que le Voyageur déchirait sa tunique pour faire un pansement, NEMEION raconta son retour, le début du bombardement et comment il avait retrouvé VADOR qui aidait les habitants à fuir vers le sud, hors de portée des bombardements. - Les Shaddakines ? C'est de la folie, qui les a fait entrer en ville ? demanda VS. - Aucune idée, mais celui qui est derrière tout ça connait bien notre cité, ils ont directement attaqué le Grand Palais, siffla VADOR, sa sombre armure laquée de noir brillant à la lueur des étoiles. - VADOR, tu vas rester ici avec YAVANNA, Penthésilée et ZULA. NEMEION, tu viens avec moi. ... La grande galerie... Un long et large couloir de 8 mètres de hauteur, 80 mètres de long et 10 de large, percé de 20 fenêtres et éclairé de dix lustres de 50 bougies, orné d'une centaine de statues représentant les plus importants personnages du FORUM... La partie centrale du Grand Palais, reliant l'aile nord à l'aile sud... A l'une de ses extrémités, le grand escalier nord. A l'autre bout, les portes de la Salle du Trône. ALBATUR et YOUPI descendaient les larges marches du grand escalier quand ils entendirent un violent bruit de combat. YOUPI se pencha par-dessus la massive rampe de marbre rouge : en bas, au pied des marches, une poignée de gardes se battaient farouchement dans le hall d'honneur contre une meute de Shaddakines ivres de sang et de carnage. De nombreux corps jonchaient le sol de mosaïques éclaboussé de sang ou étaient prostrés contre les murs aux plaquages de marbre polychromes. Une volée de flèches siffla et les deux hommes s'abritèrent derrière la rampe. - Ces salauds se sont emparés du grand escalier nord, haleta ALBATUR. - La Salle du Trône reste notre seule chance... Prêt à courir ? Les deux compagnons comptèrent jusqu'à trois, puis s'élancèrent dans la grande galerie. Un concert de cris et de jurons se fît entendre, un ordre suivi du claquement sec des cordes... Une volée de flèches se ficha dans le parquet marqueté à deux pas des fuyards. ALBATUR et YOUPI avaient bien des fois parcouru cette galerie au cours des festivités et cérémonies, mais jamais elle ne leur était apparue aussi longue... Hors d'haleine, ils atteignirent les portes de la Salle du Trône. ALBATUR se mît à tambouriner violement sur le panneau : - C'est nous ! Ouvrez, vite ! Vite ! Les portes s'ouvrirent et les deux amis se ruèrent à l'intérieur, s'effondrant sur le marbre. Derrière eux, AqME et ALIN refermèrent rapidement les lourds vantaux de laque rouge, remettant la barre en place. REQUIEM était posté à une fenêtre, l'arc à la main, une flèche encochée, SADASTOR près de lui. En bas, dans le jardin, une multitude de torches s'agitaient, éclairant des visages furieux, des lames étincelantes... - Il en vient de partout... On est vraiment coincés... ... A l'autre bout du bâtiment, le sang et les cadavres jonchaient les marches du grand escalier sud. Par trois fois, les Shaddakines étaient montés à l'assaut. Par trois fois, ils avaient été repoussés. CRAFT secoua la tête pour s'éclaircir les idées, sa lame rouge de sang jusqu'à la garde. NATO s'était assis contre le mur, bandant le bras blessé de LOWBAC. Sur la centaine d'hommes qui défendait l'escalier, il n'en restait qu'une vingtaine, épuisés et blessés... Le prochain assaut risquait d'être le dernier... ... A la tête d'un groupe de Shaddakines conduit par leur roi, DAVIDOU se hâtait vers la chambre royale. Il n'avait pas oublié cet itinéraire non surveillé... En effet, le bâtiment entier était truffé de couloirs de "service", destinés aux serviteurs pour aller et venir sans déranger les habitants, permettant de se déplacer rapidement d'un point à l'autre, en évitant les pièces principales. Mais DAVIDOU n'était pas le seul à connaître les lieux... En sens inverse, VS, NEMEION et les survivants de l'unité VICTORIA se hâtaient eux aussi par le même couloir pour rejoindre la chambre royale... Les deux groupes se rencontrèrent à un coude de l'étroit corridor peu éclairé. - VS ! - DAVIDOU... Non... Ce n'est pas possible... Ainsi c'est... toi... Ivre de rage, NEMEION bouscula le Voyageur, le glaive au poing : - Maudit chien ! Tu vas payer la mort d'ALEX et de mes hommes ensevelis sous les falaises de SEDIR ! Vengeance, camarades ! - Vengeance ! Vengeance ! | |
| | | dav-ID Maître d'armes
Nombre de messages : 10555 Age : 45 Date d'inscription : 20/06/2007
| Sujet: Re: Le Cycle des Disparitions Dim 6 Nov 2011 - 20:27 | |
| La nuit terrible, allait bientôt se terminer, déjà, la lueur du jour se faisait sur l'horizon, les ruines fumantes de la cité se découpant. Le seigneur VADOR, marchait le long d'une allée du parc en compagnie de YAVANNA, Penthésilée et ZULA. Tous ses sens de seigneur sombre en alerte. Se cachant et se servant de la végétation comme de nombreuses cachettes masquant la vue des ennemis. Ils marchaient en direction du palais et de la salle du trône, là où ils pouvaient être en sécurité. Soudain, le seigneur sombre, dégaina son sabre laser dont la couleur rouge sang éclaira l'ombre, pour le placer devant son casque, juste au moment où une lame allait lui couper la tête en deux. - Félicitation, le seigneur noir est toujours aussi rapide à ce que je vois". Debout face à lui, un homme en tenue de samouraï, portant un katana à la main le regardait avec le sourire. VADOR le reconnu sans aucun problème, il prononça son nom qui arracha un cri de surprise à YAVANNA. - IKAR". - Et bien, et bien, vous devriez être heureux de me revoir, non ??? muahahahahahahaha". IKAR, cet autre être malfaisant, pratiquant de la technique samouraï, banni lui aussi de la cité du FORUM par le roi ADRIAN en personne. Il n'avait plus donné signe de vie depuis. Mais une chose était certaine, il était aussi fou que DAVIDOU pour qui il travaillait maintenant. YAVANNA recula en tremblant de peur. Un soldat qu'elle n'avait pas vu, arriva par derrière et lui saisit les poignets, l'immobilisant totalement. - LÂCHE LA", hurla VADOR qui voulait lancer son sabre dans les airs en usant de sa fameuse technique de boomerang. IKAR s'appétait à en finir avec lui, lorsqu'il fût arrêté par une voix féminine. - STOP, tu connais les ordres de DAVIDOU, tu sais aussi ce qu'il en coute de lui désobéir". Sortant de l'ombre, tenant un petit sac entre les mains et s'approchant de la régente qui continuait à se débattre en criant. - MURIELLE", cracha VADOR dans un juron. Elle le regarda avec un sourire, ouvrit son sac pour en sortir une petite fiole violette et un linge, elle imbiba le linge et le placa sous le nez de YAVANNA. La régente ne pouvais rien faire contre ça, à part s'endormir. - Bien, voila une bonne chose de faite, maintenant...". Elle plaça la main dans sa poche, pour en sortir un petit cube en verre qui se mît à luire d'un éclat blanc. - C'est pas tout ça, mais il faut partir maintenant, le soleil va bientôt se lever". Un soldat venait de sortir une petite boule blanche, il la lança au sol et elle explosa libérant une fumée blanche. Lorsque la fumée avait disparu, il n'y avait plus personne. A part le seigneur VADOR, Penthésilée qui pleurait et ZULA.
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Dans le passage, NEMEION fut projeté violemment en arrière par un arc électrique, il cogna la tête contre un mur et tomba inconscient. Debout derrière DAVIDOU qui battait des mains en riant, tendant un doigt qui lançait des éclairs, VS n'eut pas aucun problème pour reconnaitre DARKNIGHTMARE. Sorcier pratiquant la magie noire, qui fût arrêté lors d'un assaut de son laboratoire clandestin par MILOS et banni de la cité lui aussi. - Voyons, mon petit VS, tu sais très bien qu'il est inutile de faire quoi que ce sois contre moi". Une lueur dans sa poche le coupa. Il afficha un grand sourire en sortant lui aussi un cube en verre luisant d'une lueur blanche. - Le signal, parfait, mon plan se déroule parfaitement bien. muahaha. Voyons VS, ne fait pas cette tête, on dirait que tu vas à un enterrement. ho ho. ha ha ha ha." DAVIDOU s'approcha de VS toujours couché au sol et dont la stupeur l'empêchait de parler et de bouger. - Cadeau, tu donneras ceci à ton roi. En lui souhaitant bien le bonjour de ma part, il sera content je penses. HO, et dit lui aussi que si il souhaite récupérer son bien, il pourra me trouver dans ma forteresse noire, par delà la mer, le désert et les montagnes, je l'attendrais avec plaisir". Il donna un rouleau de parchemin à VS. Puis DARKNIGHTMARE lança lui aussi une boule blanche au sol, l'explosion, la fumée blanche et puis plus rien. Un simple couloir vide.
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- Enlevée." Le roi s'approcha de la fenêtre, tenant le parchemin de DAVIDOU dans la main que VS venait de lui donner, il le regarda pour la 10em fois, pesant les mots un à un. Il leva la tête pour regarder par la fenêtre. Le soleil venait de se lever sur un paysage de désolation. Maisons, temples et palais en ruines fumantes, incendies, morts dans les rues, le chaos total. Aussi rapidement qu'elle n'avait commencée, l'attaque avait finit très rapidement. Les soldats disparaissant dans une fumée blanche après avoir lancé une boule au sol. - Ce traître de DAVIDOU a eu ce qu'il voulait. YAVANNA. C'est une catastrophe.". Il s'effondra sur une chaise et resta là, sans rien dire d'autre.
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