Larmes versées pour des compagnons de route décédés

Dans nombre d'ouvrages il nous arrive de faire équipe avec des compagnons, certains connaissent un sort affreux -être associé à un aventurier n'est pas une assurance tout risque -. Vous est-il arrivé de ressentir du chagrin envers des compagnons trépassés même si ça n'est que des créatures de papier ?

Euh.. moi c'était quand il fallait abandonner le chat du bord dans une station spatiale extra-terrestre dans "La Galaxie Tragique" (J'aimais bien les chats, môme... ) Les autres membres de l'équipage? aucun intérêt. :p J'avais donc mes priorités au bon endroit.

En fait on parle un peu de ce sujet sur ce topic la.

https://www.la-taverne-des-aventuriers.com/t1537-et-l-amitie-bordel?highlight=l+amiti%E9

Après il est vrai que le sujet même est différent, mais il s'en rapproche, on peut aussi le mettre avec celui des animaux.

Ou encore, le marchand dans Astre d'or qu'on ne peut pas sauver (si on essaye, on meurt aussi par paralysie) et il faut le laisser la, bêtement juché en dessous d'un espèce d'oiseau venimeux. Celle là aussi m'avait touché.

Le premier exemple qui me vient à l'esprit est THROM, dans "le labyrinthe de la mort". J'avais vraiment la haine contre le nain maître de l'épreuve et j'avais pris plaisir à venger le brave barbare.

Je trouve que dans les livres jeux, on cotoie des pnj que trop peu de temps pour s'y attacher vraiment. Du coup je ne me rappelle pas avoir jamais éprouvé le moindre sentiment de peine en lisant un ldveh.
Throm par exemple du labyrhinthe de la mort( que je viens de boucler), est un personnage interessant mais on fait équipe avec lui que pendant un temps très court, du coup sa mort, ça ma fait ni chaud ni froid pour etre franc. C'est pas comme quand on lit un bouquin de 1000 pages et qu'un perso important meurt au milieu , là ça peut faire quelque chose.

Moi c'est surtout la mort bien trop précoce du sympathique Mungo dans l'île du roi lézard qui m'avait vraiment rendu triste quand j'étais gamin, c'était une mort marquante alors.

Moi, je pense à la mort du Marmouscule que j'étais si content de retrouver!

Il y aussi celle de Katya dans L'Empire des Hommes Lézards (avec qui nous avions eu la chance de dormir à la belle étoile ), prénom que l'on retrouve dans Le Hurlement du Loup-Garou, si vous remarquez bien!

Autrement, comme nous le rappelle si bien Wor, les PNJ ne nous accompagnent pas suffisamment longtemps pour que l'on s'y attache véritablement. Le principe même du LDVH est une aventure en solo alors dès qu'un comparse vient se greffer à l'aventure, tu sens intuitivement que cela ne va pas durer!

Marmouscule :dwarf:

Wor a écrit:

Throm par exemple du labyrhinthe de la mort( que je viens de boucler), est un personnage interessant mais on fait équipe avec lui que pendant un temps très court, du coup sa mort, ça ma fait ni chaud ni froid pour etre franc. C'est pas comme quand on lit un bouquin de 1000 pages et qu'un perso important meurt au milieu , là ça peut faire quelque chose.

Sur ce coup je ne suis pas trop d'accord; il faut tenir compte des circonstances. On est dans un endroit conçu pour nous tuer, trouver un peu de chaleur humaine est une très bonne surprise; et Throm a une personnalité. On se prend à espérer qu'on pourra battre le système avec lui. Et on est obligé de l'affronter maintenant que le poison l'a rendu fou, pour la délectation sadique du nain…
Je trouve que c'est un des moments les plus forts du livre ( avec le combat contre la bête sanguinaire et celui contre le ninja )

Depuis que j'ai commencé les LS j'ai aussi remarqué que nos compagnons de route finissent tres souvent en charpie.

Des PNJ morts me reviennent surtout l'elfe dans La sorcière des Neiges, ainsi que la jeune femme que l'on essaye de sauver dans le château des âmes damnées en dragon d'or. (sauf erreur de ma part).

Finalement, il n'y a que Petitgros, le neveu de Gromollet, qui parvient à s'en sortir et à nous accompagner jusqu'au bout de l'aventure dans L'Oeil d'Emeraude! C'est justement du fait de son lien de parenté avec le PNJ malchanceux de La Forêt de la Malédiction qu'on pressent qu'une relève est assurée et que ce Nain va devenir une nouvelle référence, au même titre que Gillibran ou Yaztromo!

Marmouscule :dwarf:

Du côté de LS, c'est devenu une règle : les types qui accompagnent Loulou ne font pas de vieux os en général... Rhygar, Adamas, Sirmaine, Nathor, les guildes de Kalte... Loup SOLITAIRE porte bien son nom. Mais il est vrai que l'on n'a pas vraiment le temps de s'attacher à ces personnages.
Perso, j'avais été marqué, dans "La traversée infernale" par le fait de retrouver le capitaine du voyage de départ sous forme de zombie.
Par contre, à l'inverse, il y a certains PNJ interessants qu'on ne recroise plus par la suite et c'est dommage : Axim de Rhyner, le magicien de Toran qu'on délivre à Kalte, le capitaine Gayal...

Xatham a écrit:

Ou encore, le marchand dans Astre d'or qu'on ne peut pas sauver (si on essaye, on meurt aussi par paralysie) et il faut le laisser la, bêtement juché en dessous d'un espèce d'oiseau venimeux. Celle là aussi m'avait touché.

Pareillement d'autant que le Kraku responsable de ça grièvement blessé n'arrêtait pas de poursuivre AO et Chan-Li qui s'en étaient presque sortis vivants tous deux des Gorges d'Agazad mais bloqués par un large ravin ils n'ont pas pu plus distancer leur ennemi baveux. Le fait de traîner avec nous le sac à dos de notre défunt compagnon ensuite des bornes durant, seul, renforce le côté triste de sa disparition qui laisse un vide. 294 : "le coeur lourd vous avancez d'un pas titubant, traînant le sac à dos de Chan comme un chien au bout d'une laisse". En une phrase tout est dit.

Dans le DO 4 on perd autrement notre sympathique vieux guide qui meurt à bout de forces après longue trotte dans le désert.

La mort de Ullrich dans le hurlement du Loup garou est assez poignante aussi, on est triste de cette disparition. En ce qui me concerne je n'ai pas besoin non plus de rester énormément de temps avec un pnj pour m'y attacher, question de sensibilité, surtout si le pnj est loyal et fidèle.

Difficile de ne pas spoiler dans ce topic...

A l'époque où j'étais très jeune lecteur, j'avais été marqué par la Sorcière des Neiges.
Ensuite, vint le tour de AO avec Chan-Li, une perte rendue plus douloureuse de part son background.
Egalement, la perte des 3 guides dans LS 3 Les Grottes de Kalte : nous avons déjà parlé plusieurs fois de ce sujet.

Enfin, curieusement (?), je pense que ce qui m'a le plus marqué fut Ouisti dans le Temple de l'Oubli, augmenté par le côté "gratuit" de sa mort.
Mais bon, ce n'est pas si étonnant vu que j'aime les animaux et que je suis parfois misanthrope.

C'est vrai que la mort de Ouisti est vraiment marquante aussi, j'en avais déjà parlé dans le topic des animaux, une horrible gratuité...

VIK a écrit:

Enfin, curieusement (?), je pense que ce qui m'a le plus marqué fut Ouisti dans le Temple de l'Oubli, augmenté par le côté "gratuit" de sa mort.

C'est effectivement une mort dégueulasse mais, en même temps, ça n'a fait que booster mon envie de trucider ce bâtard de Domontor pour lui faire payer !

Sinon, ce n'est pas vraiment une mort mais le fait de devoir quitter le Cheval de Brume à la fin du numéro 3 des "Messagers du Temps", m'a laissé tout nostalgique...

En parlant de mort dégueulasse, je décerne la palme à Fitz dans Le Cinquième Bataillon qui

Spoiler:

Dans Retour à la Montagne de Feu, j'avais été stupéfait par le sadisme de Livingstone : dès qu'il nous fait retrouver le sympathique Zoot Zimmer (déjà fort mal en point), il le précipite dans une fosse mortelle à notre place. Le plus terrible est que le passage secret nécessite deux personnes pour passer : l'un passe, et l'autre se sacrifie en trépassant... mais ça évidemment, on s'en aperçoit trop tard. D'une certaine manière, Zoot est envoyé au casse-pipe à notre place, et ça, c'est terrible.

Pour la même raison, j'avais été touché par le sacrifice du capitaine Rhygal de la Traversée Infernale des LS, car il reste en arrière pour retarder l'ennemi. Si on n'a pas le Contrôle Animal, il y a d'ailleurs ce choix presque contre-intuitif si on a le coeur tendre, car lui laisser la lance magique équivaut à un PFA sous forme d'un petit slow avec un Monstre d'Enfer qui nous enlace le cou pas très tendrement.

Eroica a écrit:

Pour la même raison, j'avais été touché par le sacrifice du capitaine Rhygal de la Traversée Infernale des LS, car il reste en arrière pour retarder l'ennemi.

C'est un sacrifice noble digne d'un brave homme de guerre. Il y a des exemples du même ordre dans l'histoire, comme, par exemple, l'épisode des "300" guerriers spartiates aux Thermopyles.

Ce sont dans ces moments là que l'on reconnait les vrais Héros !

D'ailleurs, dans mon imagination, j'avais fait graver une plaque de marbre en mémoire du capitaine Rhygal et je l'avais fait accrocher dans la salle de cours des nouvelles recrues.

Gorak a écrit:

D'ailleurs, dans mon imagination, j'avais fait graver une plaque de marbre en mémoire du capitaine Rhygal et je l'avais fait accrocher dans la salle de cours des nouvelles recrues.

Noble pensée, Gorak. Je suis certain que Loup Solitaire aurait fait pareil. Il doit y avoir quelque part dans la Nécropole de Tyso des caveaux et cénotaphes à la mémoire de héros comme lui, ainsi que des plaques commémoratives.

J'ai été affecté par un choix cornélien à faire où ayant été victime d'un marché de dupes en échange d'un pouvoir avec une sorcière je lui dois une vie de quelqu'un de très cher animal ou humain que je rencontrerais dans le courant de l'aventure ; or, pour éviter que ce ne soit ma sœur Oriana in La Nuit du Nécromancien j'ai décidé de mon propre chef de me rendre au chenil y retrouver mon fidèle chien de chasse.
§ 23 : "Allez-vous sacrifier

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afin de poursuivre votre quête ou préférez-vous le garder en vie, quitte à en subir de terribles conséquences ?"
Cependant, même si c'est un animal, et qu'on ne l'ait pas en illustration ce qui est fort dommage pour accentuer le côté émotionnel de la scène, j'ai pris sur moi de le tuer perdant par là-même des points de

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et de

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. "Il vous faut peu de temps pour commettre votre infamie, et vous vous sentez accablé, étouffé par un terrible sentiment de culpabilité.

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vous avait fidèlement attendu durant trois longues années, et pour prix de sa loyauté il a reçu la mort."
Je ne sais pas si donner la mort à un être loyal envers nous existe autre part dans un LDVELH, mais bon l'épée de Damoclès de subir les foudres de la malédiction du marché de la sorcière en n'accomplissant pas cet acte infâme a fait pencher la balance sur donner la mort au chien, si ç'avait été un être humain le choix aurait été plus difficile à prendre pour moi.

Je voulais revenir sur le paragraphe 83 de la VDT, tome 6, "les démons du Manmarch"
A mi-chemin entre un échec et une conclusion véritable à la série, il est assez unique. En tout cas, il nous apporte la mort affreuse de Glaivas, notre meilleur ami, dont le corps supplicié nous est rapporté par colis postal.

Cette scène m'a ému personnellement.

VIK a écrit:

Enfin, curieusement (?), je pense que ce qui m'a le plus marqué fut Ouisti dans le Temple de l'Oubli, augmenté par le côté "gratuit" de sa mort.
Mais bon, ce n'est pas si étonnant vu que j'aime les animaux et que je suis parfois misanthrope.

Quel est ce livre "Le temple de l'Oubli"? C'est un donjon dans les grottes de Kalte?
Je n'arrive pas le retrouver sur le net.