Sherlock Holmes - 1 - La Malédiction de Shimbali

Premier volume de la série Sherlock Holmes, ce livre constitue une excellente entrée en matière. Un meurtre a été commis. Sherlock, occupé à analyser les cendres de cigares (probablement pour rédiger sa fameuse monographie) nous charge de nous en occuper.

Nous commençons donc notre enquête en examinant la scène du crime et le cadavre, puis, une fois son identité établie, par ses proches. Il s'agit de militaires de l'armée britannique. La cause de la mort rappelle les méthodes des Thugs, les assassins indiens (les mêmes que dans Indiana Jones et le Temple Maudit), que la victime et ses trois amis ont contribué à détruire. À nous donc de comprendre la nature de la menace qui vise ces officiers, en découvrant ce qu'il s'est réellement passé en Inde il y a une vingtaine d'années. Nous avons donc un bon aperçu de l'épopée coloniale britannique, avec l'armée et la population indienne assujettie.

L'enquête n'est pas très difficile, mais recèle quelques fausses pistes qui pourront nous faire perdre du temps. Or, celui-ci est compté, car l'assassin ne s'arrêtera pas là. Il faut donc choisir avec soin sur qui on veut enquêter, puis qui surveiller durant la nuit.

Il existe plusieurs moyens de finir l'aventure : si on a compris le dessein du tueur, on peut le surprendre avant qu'il n'est pu achever son plan. Sinon, il faut tenter de le confondre après, en remportant contre lui un difficile combat de communication au cours duquel les indices trouvés diminueront la valeur initiale, monstrueuse, du coupable. La principale difficulté est donc de rassembler les morceaux du puzzle, mais il n'est pas nécessaire de les avoir en totalité. Le livre supporte donc plusieurs relectures.

Les compétences et relations sont assez bien utilisées, de même que les jokers Sherlock Holmes. De bons scores de perception et de communication sont nécessaires pour avancer dans l'aventure sans problème. Il y aura en revanche très peu d'appel aux capacités physiques et manuelles.

Un gros point fort du livre réside dans ses illustrations, tout en dégradés de gris, que j'ai trouvées magnifiques. Rien à voir avec celles des autres livres de la série.

En résumé : bon livre, bien illustré, enquête intéressante. Je le recommande.

Note : 15/20

1er tome de la Série Histoires à jouer - Sherlock Holmes, La Malédiction de Shimbali est également celui dont l’Histoire est la plus aboutie et le système de jeu, propre à cette série, le mieux exploité.

Comme dans tous les livres de la série « Histoires à jouer », le profil du joueur est basé sur plusieurs caractéristiques qui sont la capacité de combat, la capacité manuelle et la capacité de communication, cette dernière permettant de mener les interrogatoires (et en particulier l’interrogatoire final pour confondre le meurtrier) ou de résister soi-même à des questionnements un peu trop inquisiteurs.
La statistique principale, est c’est une nouveauté dans les Histoires à Jouer, est la Perception, c’est cette  statistique qui vous permettra de récolter un maximum d’indices « appelé pistes » ou de percevoir les événements propices à faire avancer votre enquête (plus elle est élevée et plus vous avez une chance d’obtenir des indices).

S’ajoutent à cela des relations (mondaines, politiques, criminelles, militaires, politiques) et des compétences diverses (linguistique, ethnologie, botanique…) ainsi que des passages par la bibliothèque (si vous n’avez pas les compétences ou relations adéquates) qui vous permettront d’exploiter ces pistes et de faire avancer votre enquête.

L’enquête, justement, parlons-en, il vous faudra, tout au long de l’histoire,  élucider les meurtres d’anciens militaires de l’armée britannique des Indes qui seraient victimes d’une malédiction, en évoluant (et en les questionnant) auprès de leurs amis, leurs familles, leurs employés et leurs anciens camarades tout en explorant leur passé.

Tout cela sera limité dans le temps puisque vous aurez au maximum 5 jours avant la confrontation finale avec la personne que vous serez amené à suspecter suite à l’accumulation de tous les indices au cours d’un duel de points de volonté (calculés à partir de la capacité de communication) et autant vous dire que si vous n’avez pas récolter suffisamment d’indices pour faire baisser les points de volonté de votre adversaire (qui sont très élevés, et le mot est faible)  vous risquez d’en baver et de ne pas pouvoir faire avouer le coupable et par conséquent d’échouer dans votre enquête (c’est toujours moins grave que de mourir au cours d’une aventure mais l’humiliation sera-t-elle que le suicide sera la meilleure des solutions pour vous).
Il est également possible de trouver le coupable avant cette fameuse confrontation en le prenant presqu’en flagrant délit.

On débute l’aventure en partant sur une scène de meurtre, qui permet de récolter des « pistes » et de là, découle une enquête qui, si elle est bien menée, va nous permettre, de reconstituer les faits, rencontrer les suspects et leurs proches, enquêter sur eux, découvrir leurs secrets, mener des interrogatoires, surveiller les allées et venues des personnages, afin d’identifier le coupable et surtout, petit plaisir bonus, comprendre ses motivations (cette fameuse Malédiction), qui sont vraiment bien trouvées, le tout dans une ambiance fantasmée de Londres Victorienne, cœur de l’Empire Britannique.

Les fausses pistes sont peu nombreuses mais certaines peuvent vous induire en erreur  cependant quelques éléments peuvent nous permettent de trouver facilement le coupable (si nous les obtenons), qui saute encore plus aux yeux quand on rejoue l’histoire, ce que j’ai fait à de nombreuses reprises tant l’ambiance est prenante, à tel point que je connais l’emploi du temps de chaque personnage par cœur sur les 5 jours où se déroule l’enquête (ce qui est facile à vrai dire, certains faisant la même chose tous les soirs et n’apportant rien à l’enquête, que de temps perdu à les surveiller).

Seul regret, 3 meurtres sont prévus et, malgré tous nos efforts, aucune bonne fin (il en existe 3) ne permet d’éviter les 3 décès.

Enfin pour finir, un mot sur les illustrations, elles sont très belles, plongent bien dans l’ambiance mais certaines ont plus un coté années 50-60 qu’époque Victorienne. C’est dommage mais ça reste malgré tout un infime détail et on ne peut que louer le travail fait par le dessinateur qui a vraiment prit son travail à cœur.

La Malédiction de Shimbali  est une valeur sure, adaptée au débutant et peut être achetée les yeux fermés.

Note : 17/20

Une autre série sur Sherlock Homes (en plus des 2 de Gallimard) le célèbre détective de l'époque Victorienne.

Ce premier volume est pas mal, les règles du jeu sont plutôt bien faîtes. Cette enquête occupe un moment. elle est assez bien ficelé. Le système de piste à suivre est bien conçu, cela laisse une marge de manoeuvre au détective. Le livre est bien écrit.
Avec de bonnes caractéristiques de départ ( eh oui il y a pas mal de chance lié aux jets de dès, un peu moins que dans les Gallimard cependant), c'est assez facile de trouver le meurtrier et de le surveiller, et là la résolution de l'enquête vient quasiment toute seule.
Une seule tentative m'a suffit, mais j'avais mis toutes les compétences de départ au maximum il est vrai.

Un livre plutôt bon.

Note: 14/20

2024 toujours, nous avons le droit à une réédition de ce tome et comme je suis un âne, je n'ai pas commencé par celui-ci en premier.
Néanmoins ce n'est pas forcément une mauvaise chose, car après les itérations relativement fades de Blayo, celui-ci s'avère plutôt une bonne surprise- même si l'on incarne un personnage sans grande substance, énième anonyme aidant ce bon vieux Sherlock.

L'idée de commencer sur un thème de malédiction, issue d'un passé mystérieux et revenant frapper en plein cœur de l’Angleterre, est plutôt attractif, conjugué avec le fait que l'on commence presque directement avec la scène du crime.
Comme avec d'autres tomes dans la collection, nous disposons d'un nombre de jours limité afin de boucler notre enquête, sans que cela soit une pression excessive car les fausses pistes ne sont pas pléthore et les suspects habituels, point légion.
Le rythme est plutôt bien et avec suffisamment de dialogues pour ne pas avoir l'impression d'être baladé d'un paragraphe descriptif à un autre, ce qui peut parfois devenir un brin laconique.
J'ai apprécié les rares touches d'humour, comme le fait de demander au lecteur-joueur s'il a envie de tomber amoureux - avant de se rétracter car en tant que gentleman Anglais, on ne peut pas décemment s'éprendre d'une femme mariée !
(et néanmoins si l'on tombe amoureux quand même, cela peut avoir quelques petites incidences !)
J'ai également aimé le fait qu'on puisse, sur un malentendu, devenir l'instrument de la malédiction...

Au rayon des défauts on retiendra, comme dans le reste de la saga, des compétences trop nombreuses et qui parfois n'apporte franchement aucune information précieuse ; moins prévalent mais prégnant tout de même, le côté dominant des tests de Perception pour s'en sortir dans nos investigations, si vous n'avez pas au moins 7, vous risquez de nombreuses déconvenues.
Le final m'a un peu laissé sur la faim : d'une part, si vous prenez en filature la bonne personne, l'affaire est réglée et les dernières pistes que vous pourriez exploiter ne sont pas mobilisées, d'autres part, les paragraphes finaux ne sont pas très copieux.

In fine, dans une série qui ne flirte pas avec l'excellence, on reste sur une bonne pioche.
14/20