Volume numéro 2 de cette série remise au goût du jour par Posidonia, nous quittons le monde des antiquités pour entrer dans celui de la mondanité : notre chère tante cherche à nous case au cours d'une réception rassemblant un peu de gratin des hautes sphères sociales, mais faute de décrocher des fiançailles, notre avatar anonyme se trouve aux premières loges d'une histoire de meurtre !
L'intrigue démarre plus vite que précédemment, même si, ironiquement, vous pouvez passer complètement à côté de l'élément perturbateur et apprendre le décès de la veuve Tripsey qu'en rendant visite à Sherlock, qui vous met sur l'affaire si jamais vous n'étiez pas au courant.
(Apparemment, avoir comme hobby la criminologie suffit pour cela)
Le premier tome avait le bon goût de nous prévenir que toutes les règles présentées n'étaient pas utilisées à chaque fois. De fait, je n'ai toujours pas trouvé présence de cette bibliothèque à laquelle on devrait pouvoir se référer si jamais on se retrouve à court d'idées, quant aux compétences et relations, leur présence devient beaucoup plus anecdotique.
Si j'avais l'âme assez robuste pour décortiquer méticuleusement chaque livre de la collection, je ne serai pas surpris de constater que certaines compétences ne servent presque pas, hélas, je ne suis point assez brave pour cela.
Ce dont vous aurez besoin, c'est d'un robuste score en perception : il y a des demi-douzaines de tests pour cette compétence, tandis que les autres restent majoritairement sur le banc de touche.
A nouveau, on pourra hausser les sourcils sur certaines informations fournies : doit-on être réellement attentif pour constater que la toux de notre interlocuteur est causée par la fumée du cigare d'un invité passant à côté de lui ?
A côté de cela, le livre-jeu n'est pas trop ardu à terminer. Certes il y a quelques fausses pistes, des informations ne menant à rien de concret, mais on peut s'en sortir car Holmes - supposé vous déléguer l'affaire - intervient à un moment et tant que vous n'avez pas trop lambiné durant votre enquête, vous aurez le droit à ses félicitations.
Le tout est un peu plus convaincant que l'affaire précédente, demandant un brin plus de déductions et une unité d'action qui sert le récit, pourtant il y a de quoi rester sur sa faim.
La faute, à mon avis, à un art de la mise en scène peu développé par l'auteur : on se retrouve embrigadé dans l'affaire au pied levé, les descriptions sont rarement étoffées (énormément de paragraphes courts, notamment ceux purement "techniques" vérifiant si vous avez accompli telle ou telle action) et l'ensemble manque de vie - ce que j'attribue, en partie, à un choix (paresseux ?) de recourir si souvent au style indirect pour les dialogues.
Contrairement à une nouvelle écrite par Conan Doyle, il me semble ici assez difficile de vouloir revenir au livre une fois qu'on a atteint la conclusion !
12/20