Sherlock Holmes - 7 - Le Mystère de Stonehenge

Dans ce nouveau livre, on retrouve l'univers de Pierre et François Lejoyeux, auteurs également de La malédiction de Shimbali et du Dragon de Limehouse, sachant que c'est également celui de l'Affaire Tripsey. L'affaire se passe à Londres et ses alentours, et nous met au prise avec la haute bourgeoisie anglaise avec ses petites intrigues et ses lubies, notamment ici une association de passionnés de l'époque gauloise et du "savoir druidique".

L'enquête, dont l'objet principal est la recherche d'une jeune héritière disparue, est très simple et n'est qu'un prétexte aux péripéties : il est possible de la réussir en ratant tous les jets de perception. Suivre les fausses pistes n'est pas non plus rédhibitoires. En revanche, de bonnes capacités physiques et manuelles sont indispensable pour éviter de se faire tuer.

On ne peut pas dire qu'il y ait un décor bien planté, ni une réelle ambiance. En revanche, l'histoire réussit à ne pas être trop linéaire : il y a deux manières de la terminer suivant la manière dont on a mené l'enquête. Certains épisodes installent néanmoins un véritable suspens : on pourra ainsi sauter d'un immeuble en flamme avec l'héritière en question dans les bras, ou écouter le grand méchant nous raconter toute l'affaire tout en essayant frénétiquement de défaire ses liens (test difficile, mais 5 possibilités de réussir, tant il est bavard !).

Le livre a deux défauts : l'un amusant, est que les illustrations sont des spoilers ! Le coupable apparaît sur la moitié d'entre elles, dans des poses non équivoques . L'autre est plus gênant : il est possible que l'héritière ne survive pas à l'aventure, mais la fin indique tout de même qu'elle finit mariée...

Au final, une bonne petite aventure, qui supporte la relecture, mais ne brille pas vraiment par son originalité.

Note : 12/20

Une enquête assez rapide. On joue un apprenti de Sherlock Holmes, qui doit enquêter au pied levé en l'absence du maître.

Il s'agit du meurtre d'un personnage secondaire, qui met vite sur la piste de l'enlèvement d'une jeune fille de la bonne société. Résoudre cet enlèvement sera la vraie enquête. Malgré ce que le titre laisse croire, toute l'action ou presque se déroule à Londres. Il y a une voie possible qui amène à Stonehenge mais j'ai l'impression que ce n'est pas le parcours le plus évident, et il amène à une résolution un peu moins satisfaisante.

L'association de druides est au final fort peu mystérieuse et n'amène pas de scène gavée à l'adrénaline. Je suis déception sur ce titre de la série, je l'avoue.

Je concède un dialogue drôle concernant la santé d'une plante verte, au 125. Un système très riche de Compétences et de Relation (c'est original et bien trouvé, les Relations) mais hélas peu utilisé dans le jeu.

S'il fallait pointer des failles :
rares occasions d'utiliser les jokers Sherlock (on pourrait nous proposer de les utiliser pour considérer comme réussi un test raté).
on peut poser presque toutes les questions qu'on veut et faire toutes les actions qu'on veut sans que cela ne bloque jamais rien. On aurait pu imaginer une limite du genre ne poser que 2 questions sur 4 possibles ; quand on est face à une scène de crime, où on peut fouiller A, B ou C, fouiller A amènerait une conséquence qui ne permet plus de fouiller B, etc. A noter que c'est un défaut qui a aussi été reproché à La Malédiction des Baskerville, donc je garde ça dans un coin de ma tête pour une future et hypothétique AVH.

Note : 12/20

Je continue ma revisite de cette collection grâce à Posidonia et ma foi, ce septième tome n'est marqué au coin de l'originalité.
On aurait pu le penser avec le thème druidique et l'entrée en matière saisissante, à cause de ce quidam ayant la malheureuse idée de mourir directement sur le perron de Sherlock- lequel est sur une autre enquête, ce qui laisse toute la place à nous-même, illustre anonyme apprécié par le célèbre détective.
Quoi que l'on fasse, après un examen du corps et des vêtements, on se retrouve donc à aider un certain Malrose, dont la pupille a été enlevée récemment, sans demande de rançon aucune pour le moment.

Là où plusieurs tomes de la collection jouaient, plus ou moins, la carte de la montre, ici, pas de pression manifeste même si le sort d'une jeune dame est en jeu : vous pouvez par exemple interroger tous ses quatre amis, sans devoir faire des choix.
Ce qui vous laissera probablement l'occasion d'obtenir l'adresse de la société druidique, puis parvenir à la demande de rançon et enfin, avec un test réussi et une échauffourée, mettre la main au collet du ravisseur, bam, enquête bouclée avec les félicitations de Sherlock...

Telle fut mon expérience et je n'ai pas l'impression d'avoir vraiment enquêté, plutôt d'être passé à côté des dessous de l'affaire ; après avoir un peu fouillé, un dénouement tout aussi frugal peut être atteint en zappant la société druidique mais en suivant la bonne personne, moyennant un autre test réussi.
Les SH version HAJ ne sont pas très épais en moyenne, mais ici, c'est vraiment la portion congrue : si l'on a des chemins plus riches en péripéties que d'autres, on passe d'une phase de l'enquête à l'autre bien trop rapidement.

La faute au fait que les pistes ne soient plus un élément de gameplay ? Si l'on prend en compte le relativement faible nombre de paragraphes, possible, le côté investigation m'a en tout cas paru sacrément faiblard ici.
Il faut également préciser que les sempiternelles compétences trop nombreuses s'avèrent fort peu décisives ici. Être versé en zoologie vous permettra de savoir que la victime morte à Baker Street a été mordue par un petit serpent, sans cette compétence, vous devinerez juste que c'est un serpent- information qui ne vous servira de toute façon pas tellement.

Comme Dagonides, je regrette que le titre ne renvoie pas à grand-chose. La carte des druides se révèle peu pertinente, on ne se retrouve à Stonehenge que dans un seul des embranchements et pour ce qui est d'être confronté à des puissances terrifiantes, on repassera.

11/20