Nombre de messages : 2078 Date d'inscription : 15/02/2009
Sujet: Re: 01- Le sorcier de la montagne de feu Jeu 21 Fév 2013 - 7:01
Il y a de petits passages bien menés ici et là dans ce LDVH, même s’ils sont souvent gratuits ou mal exploités: le vampire qui une fois tué devient un cadavre dont s’extrait une chauve-souris, la goule dissimulée parmi les cadavres, les charpentiers squelettes ( qui m’évoquent les mystères médiévaux traitant de l’Arche de Noé, mais c’est juste moi ), le serviteur orc battu par son maître qui nous attaque aux côtés de celui-ci, la fois où on peut se joindre aux gobs pour torturer le nain… et je crois que c’est tout.
Mais quelques bonnes scènes disjointes ne font pas un LDVH.
Le problème, c’est que ce LDVH est BÊTE.
Les villageois qui connaissent la source du pouvoir du sorcier, les clefs absurdes absurdement semées dans le donj’, le livre expliquant comment tuer les dragons dans un donj’ où naturellement il y a un dragon, les deux casques l’un à +1HAB l’autre à -1HAB à choisir… Si notre perso a pour habitude de tuer des magiciens et s’emparer de leur trésor ( il n’y a pas, dit-on, de sot métier ), on pourrait croire qu’il a une certaine capacité à forcer les coffres aussi… un bête levier est suffisant pour ça… Ajoutez encore quelques rencontres d’une grande débilité: les outils automatiques qui nous rendent de l’Endurance, le banc qui remonte l’Endurance quand on s’assoit dessus, le marchand de chandelles, les quatre nains qui jouent aux cartes au cœur du labyrinthe… sérieusement, wtf ?
En d’autres termes, l’idée qu’on a irrésistiblement en le faisant, c’est qu’ou bien les auteurs sont idiots ( car ils se sont mis à deux pour pondre ce truc ) ou bien ils écrivent pour des idiots.
Ce qu’il a encore de plus intelligent, c’est le traitement de l’objet Kill-The-Sorcerer: faire que la vision seule de la gemme soit une souffrance pour le magicien, de sorte qu’on comprend mieux ce qu'elle fait au front du cyclope de fer et non dans son antre. Mais on peut légitimement se demander comment il a pu bâtir cette créature alors ( la seule explication pas trop incohérente serait que le monstre a été envoyé par un ennemi et s’est perdu dans le labyrinthe… )
Bref, le LDVH que je conseillerais à quelqu’un que je voudrais dégoûter des LDVH - on peut tenir à miracle qu’il n’ait pas coulé le concept, mais aussi il n’est que de voir quels étaient les scénars AD&D à l’époque: le SMDF n’est pas pire que les plus médiocres du lot ( qui eux-mêmes n’étaient pas grandement inférieurs aux meilleurs, mais c’est un autre débat ). Les gamers se satisfaisaient de ce genre de choses à l’époque. De même les hommes préhistoriques se satifaisaient d’outils de pierre taillée, mais nous avons quelque peu progressé maintenant.
note: 3/20 et c’est bien payé
Antares Maître d'armes
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Sujet: Re: 01- Le sorcier de la montagne de feu Mar 19 Mar 2013 - 19:37
Parce qu'il restera à jamais le premier de sa lignée et qu'il a eu le mérite d'essuyer les plâtres, il sera beaucoup pardonné au Sorcier de la Montagne de Feu.
Néanmoins, il souffre de la comparaison avec ses successeurs, y compris ceux sortis peu de temps après. La passionnante histoire promise dans la préface se résume en fait à un Kill The Sorcerer très basique, au background peu étayé.
L'aspect littéraire est peu travaillé, les paragraphes concis et les descriptions courtes, Livingstone et Jackson préférant insister sur l'aspect "jeu" du bouquin, qui constitue l'originalité de leur concept.
La première mouture des règles DF (qui resteront quasi inchangées par la suite) s'intègre facilement et l'adversité est d'une force assez moyenne, ce qui est parfait pour débuter. Le One True Path par contre, pourra en rebuter plus d'un. Et le labyrinthe de Zagor peut constituer un écueil pour un joueur peu chevronné tant il suscite les frustrations! Une difficulté bien malvenue pour un volume introductif... La gestion de l'équipement n'est pas gérée de manière optimale non plus.
On sent l'influence du jeu de rôle dans le bestiaire, très classique (et où les gobelins deviennent lutins et les orcs des farfadets en version française ^^) et très mythologique, ainsi que dans certains mécanismes de jeu (ah, les fameux monstres errants!).
Le travail de Russ Nicholson sur les illustrations, très détaillées, est salué quasiment unanimement (il est très bon pour dessiner les corps en décomposition notamment).
Porte-Monstre-Trésor simpliste, Le Sorcier, outre son intérêt "historique", présente une difficulté dans l'ensemble raisonnable (hormis la dernière partie, plus exaspérante qu'amusante) mais ne constitue pas pour autant la meilleure intro à l'univers des DF à cause du manque d'ambiance et des incohérences du récit.
Note: 12/20
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titipolo Chevalier
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Sujet: Re: 01- Le sorcier de la montagne de feu Mar 2 Juil 2013 - 13:56
Un livre qui peut être intéressant à faire une fois, ne serait ce que pour son statut de premier d’une longue série.
Ici vous incarnez un aventurier qui part pour l’antre du sorcier de la montagne de feu dans le but de s’emparer de son trésor.
Premièrement, l’ambiance ne retient pas l’attention. On ne dispose d’aucune information sur Zagor et l’auteur aurait pu s’attarder un peu plus dessus d’autant plus qu’on retrouve le sorcier dans d’autres épisodes et qu’une partie de sa vie est retracée dans « la créature venue du chaos ».
La difficulté est très mal dosée. Les combats sont trop facile même pour un premier jeu de rôle. Même le dragon de la montagne est tout à fait faisable l’épée à la main. On même le vaincre sans combattre si on possède un objet très simple à trouver. On peut se réjouir au départ de la liberté de choix entre plusieurs chemins mais on se rend très vite compte que c’est très linéaire. Pour autant, si le livre est adapté pour un novice en terme de combats, le livre n’est pour autant pas facile. Car une fois rentré dans le labyrinthe, il est quasiment impossible de se repérer sans se perdre. Il est d’ailleurs très conseillé de faire un plan. Par ailleurs, il n’y a qu’un seul chemin avant d’atteindre son but et si vous cherchez toutes les clés, ce sera encore plus difficile. Le combat final est loin d’être épique et peut se révéler une formalité si vous possédez un bon objet.
Le scénario est très stéréotypé, du déjà vu. Qui ne rêve pas de partir à l’aventure pour vaincre un grand méchant et s’emparer du trésor. Au passage on se demande vraiment qui est le méchant étant donné que le personnage que l’on joue part à l’aventure non pas pour vaincre un méchant sorcier mais pour lui voler ses biens mais bon, ce n'est qu'un livre. Par ailleurs, il n’existe aucun rebondissement.
Au final, on peut conseiller ce volet pour un novice de manière à se familiariser avec le système de dés mais ça s’arrête là. Si vous avez déjà joué à un autre livre de cette série, passez votre chemin, il va vous ennuyer.
Note : 6/20
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Karandas Nadostan Maître d'armes
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Sujet: Re: 01- Le sorcier de la montagne de feu Jeu 9 Jan 2014 - 19:13
Le légendaire sorcier de la montagne de feu.
C'est d'abord le donjon par excellence à déconseiller vivement aux claustrophobes. En amateur de donjons et dragons j'aime bien entendu , c'est un style d'aventure classique d'exploration de donjons où chaque salle recèle sa part de piège de monstre et de trésor.
Le sorcier de la montagne de feu est quand même assez difficile , outre les clés qui sont indispensables pour achever l'aventure le labyrinthe peut s'avérer un méchant casse tète.
Très bon donjon.
17/20
ALIN V Fléau des Héros
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Sujet: Re: 01- Le sorcier de la montagne de feu Sam 11 Jan 2014 - 9:58
Mad dog a écrit:
Je suis actuellement en train de parcourir le LDVEH intitulé "Le Sorcier de la Montagne de Feu" et voici ce que j'en pense....
C'est bien gentil de dire "oui, il est pourri, mais c'est le premier Livre Dont Vous Etes le Héros" "sans lui, y aurait pas eu d'autres" "fallait penser au concept" encore fallait-il que cela fusses vrai... Avant Steve Jackson, d'autres avaient expérimentés le concept du "Gamebook", pour preuve, la série "Choisis toi même ta propre Aventure", publiait en 1981, Who Killed Harlowe Thrombley (Qui a tué Edouard Ballaruc) chez Bantam Books (NY) et édité en france dans les éditions du Pellican.
Et je pense qu'il doit y en avoir des plus vieux, ceci dit "Who Killed Harlowe Thrombley" est un très mauvais Gamebook (pour l'avoir reparcouru cet aprem pour vérifier la forme) à côté duquel, "Le Sorcier de la Montagne de Feu" (SMF) paru l'année suivante, semble presque être une merveille (le simple fait que le parcourt soit cohérant en est la preuve.)
Evidemment, il faut replacer le SdlMdF dans son contexte : le Jeux de Rôle. L'idée de base est de retranscrire les sensations que l'on a en jouant aux Jeux de Role dans un livre, de sortes à ce que ça soit lisible par une personne. On prend donc la situation la plus basique possible (un méchant sorcier) quelques règles pour les combats (proche d'un système BasiC) et un héros qui ressemblent aux héros de l'époque (un aventurier, sans magie, sans particularité spéciale que son courage.) Voilà ce que c'est, c'est une partie de Donjon et Dragon dans ce qu'elle avait de plus dépouillée, d'où l'aspect "Porte/Monstre/Trésor" qui sayait aux jeux vidéos de l'époque.
Et on voit dans l'écriture de Steve Jackson, cet aspect "écriture de Maitre de Jeu" au mépris du background: Des couloirs, des directions vues en "nord/ouest", des portes sur les côtés "gauches" ou "droits" des murs et pas vraiment d'enjeux autre que l'exploration, et le jeu pour le jeu. Le but du SdlMdF est juste d'arpenter des couloirs, massacrouiller quelques monstres, trouver des objets, déjouer des pièges, et déjouer l'énigme finale, c'est tout.
S'il reste assez exécrable à jouer, ce livre reste intéressant de façon historique pour voir comment le genre à évolué par rapport à ce qu'il était au départ.
Par exemple, ici, les combats contre les monstres semblent sans enjeux : le seul but est de collecter de l'argent ou des objets magiques. Ici, on sait que chaque porte peu donner lieu à un combat, le but est de savoir si on va avoir le courage de le faire ou pas. Or, petit à petit LDVEH va pousser à donner des "raisons" aux combats, certains inévitables, d'autres à éviter à tout prix, mais aussi la sensation qu'on a une raison de se battre autre que "zut, une grosse chauve souris est devant moi!"
Autre relent roliste, l'argent qui ne sert strictement à rien. Sans doute pour faire des concours entre les lecteurs de celui qui amassera le plus d'argent possible au cours de la quête.
Ceci dit, malgré sa simplicité et sa rigidité, on trouve quand même des passages comiques, voire complètement grotesques (farfadets se fouettant entre eux, monstres idiots, fontaine anti-gobelin) Et, Steve Jackson insère lui même des choix totalement "incongrus" que seul un joueur curieux (ou sévèrement atteint) choisira, ainsi qu'une réponse complètement décalée à cet évènement incongru. (J'avoue avoir éclaté de rire devant cette scène débile où voyant un nain torturé, on peut choisir de l'éventrer soit-même "en poussant un rire sardonique.") On voit ce qui inspirera quelqu'un comme Brennan, plus tard, qui choisira de donner un sens à ces
Autre remarque intéressante, c'est l'écriture de Steve Jackson qui donne au joueur dans un même paragraphe ce qu'il doit faire si son jet de dé réussi et ce qu'il doit faire si cela échoue, avec un minimum de détail du style "si tu as raté ce jet de dé, ton personnage est mort. Dommage s'il avait réussi, il serait allé au 21. Que tout ceux qui aient réussi aillent au 21 oui, j'ai dit 21
En bref, s'il n'est pas terrible, le Sorcier de la Montagne de Feu reste une curiosité, à bouquiner (voire même sans y jouer) histoire de voir à quoi ça ressemblait au début de la collection.
Note : 12/20
_________________
LJS alias Alin V, héritier du royaume de Durenor.
macbeth Fantassin
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Sujet: Re: 01- Le sorcier de la montagne de feu Jeu 16 Jan 2014 - 17:04
Premier de la Trilogie de Zagor, premier défis fantastique tout court, le Sorcier de la Montagne de Feu est un pionnier dans bien des domaines.
Alors, bien évidemment, il a tous les défauts des pionniers. L'aventure est très simpliste (entrer dans la montagne, trouver le sorcier, le tuer, prendre son trésor) et l'histoire tiendrait sur un emballage de Carambar. De plus, la traduction sont assez peu heureuse (avec des Gobelins et de Hobgobelins transformés en lutins et farfadets).
Toutefois, le SdlMdF reste un DF honnête, et je trouve que son statut de premier de la série devrait lui accorder un minimum d'indulgence.
11/20
Zapp Guerrier
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Sujet: Re: 01- Le sorcier de la montagne de feu Mer 17 Sep 2014 - 16:53
Le sorcier de la montagne de feu est le premier DF à être sortis, pourtant ce n'est pas par celui-la que j'ai commencé. M'étant déjà régalé sur des chefs-d'oeuvres comme la légende de Zagor ou le vampire du chateau noir, je m'attendais à tomber de haut en lisant celui-ci...
Finalement ça s'est passé mieux que prévu. Certes, on a droit a une aventure sans scénario où l'on enchaine les séquences cliché des jeu de rôle (aller affronter un méchant sorcier dans un labyrinthe, rencontrer des monstre/personnage au milieu de nulle part placé exprès pour notre rencontre, et récupérer le trésor) mais l'aventure se joue comme du petit lait... C'est rapide, les combats sont faciles, la carte se déssine avec aisance et les illustrations sont plutôt jolies dans leur ensemble. Ce livre était le premier d'un longue série, un prototype en somme, et cela ajoute une note d'excuse aux auteurs pour l'absence de trame.
Un gros bémol quand même: Un passage dans un labyrinthe assez complexe qui nous ferait limite refermer le bouquin aussi sec!
12/20
Napalm Guerrier
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Sujet: Re: 01- Le sorcier de la montagne de feu Dim 12 Oct 2014 - 23:27
Lu le mythique premier DF, malgré un synopsis de départ qui a un peu mal vieilli, mais peu importe, j'adore revisiter les classiques et je suis bon public.
L'ambiance du livre est agréable malgré un bestiaire des plus classiques, voire préclassiques (on remarquera que les noms ont été francisés en "lutins" et "farfadets") et certaines salles de ce "porte-monstre-trésor" clairement assumé, plutôt amusantes. On a l'impression de se refaire une bonne vielle partie de "héroquest" ou plutôt "warhammer quest" (on incarne un pillard amélioré, pas un vrai héros^^).
On notera au passage que les illus de Russ Nicholson sont plutôt jolies dans l'ensemble, comparées à celles, très kitsch et très laides d'autres dessinateurs, de volumes ultérieurs...
Je me suis moins amusé dans le labyrinthe qui m'a clairement cassé les noix, mais j'ai réussi à m'en sortir. A la rigueur, j'aurais préféré des pièges magiques et d'autres salles marrantes que cette succession de corridors vides de Moebius (sans début ni fin)^^, mais j'en ai retrouvé tant bien que mal la sortie (sans carte d'ailleurs, j'ai simplement mémorisé les paragraphes déjà traversés), au fait:
Spoiler:
l'auteur a prévu qu'on retourne dans la pièce du maître du labyrinthe et du minotaure mais rien pour celle des 4 nains, il me semble, on peut donc jouer avec, leur parler ou les trucider plusieurs fois^^
. On notera la présence de personnages et de créatures non maléfiques au beau milieu de cet "endroit du mal" (selon les propres mots de certains), ce qui est un peu incongru: quoiqu'il me semble qu'un passage du livre explique que le sorcier a enchanté la montagne et enfermé nombre de créatures hors du monde extérieur (mais d'où vient donc toute leur richesse, comment se nourrissent-ils...). Bref, poser son cerveau sur la table de nuit et ne pas trop chercher de cohérence à certaines situations...
Edit: une bonne idée que j'avais oublié de mentionner et qui correspond à ma vision des points de chance: les combats difficiles et les actions judicieuses sont récompensées par un regain de chance (un peu trop peut-être, on ne s'en sert pas si souvent que ça...), variable, un peu comme les points d'honneur des Chroniques crétoises. J'ai l'intention de faire pareil pour mes propres avh car c'est comme ça que je vois le total de chance, plus un total d'"héroïsme" que de chance pure et qui différencie le héros des Pnj.
Le sorcier est assez violent, plus que son animal de compagnie, mais c'est le boss... Bon sinon je me doutais que les clés numérotées étaient utiles mais pas au point de servir d'unique moyen d'accès au trésor (Fort Boyard n'a rien inventé). Donc non, je ne recommencerai pas ce donjon au risque de m'en dégoûter et j'avouerai ma paresse à refaire ce OTP qui n'a pas clairement son dit son nom avant que je ne débusque le maître des lieux.
Allez, 11/20 pour la nostalgie et car il a essuyé les plâtres^^.
Blizzard Fantassin
Nombre de messages : 43 Date d'inscription : 11/10/2015
Sujet: Re: 01- Le sorcier de la montagne de feu Lun 12 Oct 2015 - 18:30
Bon, je triche un peu, parce que c'est une critique que j'ai déjà posée sur rdvau1, mais bon... qu'importe ^^
Critique du Socier de la Montagne de Feu :
Introduction
Pour commencer cette première critique, je vais faire une petite rétrospective de ma situation pour bien situer le contexte de mes arguments / reproche sur ce premier LDVELH.
Il faut savoir tout d’abord que j’avais joué déjà, il y a quelques années à plusieurs LDVELH, et ceux-ci avaient marqué mon enfance… enfin plutôt mon adolescence.
J’ai revendu il y a plusieurs années la totalité de ma collection (une trentaine d’ouvrage) pour un prix dérisoire (d’autant plus qu’aujourd’hui, je réalise que certains d’entre eux étaient plutôt rares et se revendent à prix d’or sur Ebay par exemple).
Signe du destin, il y a quelques jours, je me réveille en repensant à mon rêve de la nuit : j’avais trouvé de tous nouveaux Livre dont vous êtes le héros, fraichement sortis sur les étalages. Ce simple rêve m’a immédiatement donné envie de me replonger dans cette nostalgie. Me revoilà donc à racheter un à un ces fameux livres-jeux.
Parmis eux… Le sorcier de la montagne de feu, auquel je n’avais jamais touché. C’est donc logiquement que je commence par celui-ci.
Le jeu est aussi prenant que dans mes souvenirs. Je plonge facilement dans l’histoire (certes ultra-basique !) et prend plaisir à créer mes statistiques et livrer mes premiers combats.
Combats
Combats que je trouve archaiques… bon, ce n’est pas propre à ce volume, mais je ne les trouve pas très dynamiques… on se contente d’enchainer les ennemis en retranchant à chaque tour 2 points d’endurance à soi-même ou à l’adversaire. Aucune originalité ne vient pimenter un peu le jeu, mais on excusera le fait que nous en sommes encore qu’aux balbutiements des fameuses aventures dont vous êtes le héros. Le combat final lui-même n’est pas exaltant, et pas très difficile. Pourtant, je trouve déjà fabuleux la mise en scène jusqu’à la rencontre tant attendue de ce « boss ».
Ambiance
Car dès le premier livre, déjà, on se retrouve dans un univers, une ambiance, qui moi, me donne toujours des petits frissons. Errer dans ces sombres couloirs est un pur plaisir, la mise en scène est parfaite, et je visionne parfaitement les décors dans ma tête. Dans certains livres, c’est le scénario fouillé qui permet de vraiment « plonger dedans », mais ici, comment dire… on ressent une sorte de magie inexpliquable qui en ressort. Malgré son apparente simplicité, on ressent tout de même que le background est finement travaillé pour un premier épisode.
Plaisir de jeu
Il n’y a vraiment pas à dire, malgré des règles on ne peut plus basiques, et un cheminement ultra classique (un long couloir entrecoupé de quelques pièces facultatives), j’ai vraiment pris plaisir de retrouver les LDVELH avec cette première aventure. J’ai d’ailleurs noté 2 éléments que je trouve rédhibitoire dans la plupart des autres livres et que je n’ai pas retrouvé ici : 1) Je déteste avoir à trouver un objet essentiel, qui ne se trouve qu’à un moment précis, en devant emprunter un chemin unique, sans aucun indice logique sur le pourquoi du chemin. Ici, il y a bien 2 clés à trouver, mais elles ne sont vraiment pas bien difficiles à récupérer, il suffit presque de visiter chaque salle rencontrée sur le chemin 2) C’est lié avec le point précédent, mais je n’aime pas trop également avoir à recommencer 10 fois le livre de par sa trop grande difficulté, en relisant les mêmes choses, et en repassant aux mêmes endroits. Du fait de la simplicité de ce livre, on arrivera sans mal à la fin sans jamais mourir (et donc sans repartir de zéro)
Nombre d’essais / Difficulté
Comme indiqué ci-dessus, un seul essai m’a suffit pour boucler ce plaisant premier récit. J’ai apprécié la simplicité du cheminement, même si un peu plus de difficulté et de complexité dans les combats n’aurait pas été de refus. J’ai bien sûr un peu buté arrivé au labyrinthe avant le combat final, et n’aime pas trop le principe du « voulez-vous aller à l’est, au nord, au sud etc… » Ne croyez pas que je n’aime qu’uniquement les cheminements simples et sans prise de tête, simplement, je n’aime pas trop le principe des directions selon les points cardinaux sans aucune logique de choix, en ne s’en remettant qu’exclusivement au hasard. Passe encore ici pour ce court passage dans un dédale de couloirs (qui est assez bien amené d’ailleurs), mais on verra par la suite, que cela me rebute pas mal dans d’autres épisodes de la série.
Notes
13/20 car je trouve qu'en tant que premier essai, on retrouve la möelle épinière essentielle de toutes les séries de LDVELH à venir... même venant de ceux qui tentent de s'en écarter!
Xylo Aventurier
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Sujet: Re: 01- Le sorcier de la montagne de feu Mer 25 Nov 2015 - 18:26
Le Sorcier de la montagne ed Feu n'ets pas le premier ldvelh que j'ai fait dan sma vie, mais un de ceux quui m'avait laissé une impresson de nostalgique. J'ai donc décidé plusieurs année saprès de me refaire la série des DF en commençant par le premier d'entre eux. Ce livre est le type même du kill the sorcerer et du porte-monstre-trésor, en même temps, comme c’est le premier de tous les ldvelh, paru en 1982 et ensuite sorti en jeu de société, normal qu'il soit à la base du principe des ldvelh. Autant, j'ai eu du mal à le finir quand j'étais ado, autant cette tentative récente a été assez simple, notamment car une fois qu'on a trouvé l'objet indispensable pour la victoire
Spoiler:
la clé 111 détenue par le cyclope de fer
, le reste est simple. J'aime beaucoup les ldvelh où on peut beaucoup visiter et fouiner, là j'ai été servi. Pas moins de 22 adversaires vaincus, c'est plus que la moyenne des DF en général, mais leur niveau est assez faible (6.4 de Hab et 5.5 d'End), les combats sont simplissimes d'autant plus que la Chance est sans arrêt régénéré, ce qu'on ne voit guère dans les tomes suivants. 14 objets en fin d'aventure et une quarantaine de pièce d'or, ça amasse pas mal dans ce livre
Donc au final un premier tome bien agréable, bien écrit et avec une bonne dose de nostalgie meme si le thème de départ de l'aventure n'est pas des plus louables (tuer un sorcier juste pour récupérer un trésor, même pas pour sauver le monde... )
14/20
Damohl Bouche du Néant - Fils du Vide
Nombre de messages : 1057 Age : 49 Localisation : Mont de l'Etoile Profession : Enseignant Loisirs : Lecture, écriture, théâtre, jogging Date d'inscription : 19/12/2005
Sujet: Re: 01- Le sorcier de la montagne de feu Dim 20 Déc 2015 - 14:54
Enseignant cette année à des adolescents dans un lycée d’Ankara, je pioche mes lectures dans les ouvrages en français que leur destine la médiathèque de mon établissement, essentiellement constituée d’ouvrages pour la jeunesse : « Le tour du monde en 80 jours » de Jules Verne, « Le lion » de Joseph Kessel, « Pêcheur d’Islande » de Pierre Loti.
Quelle ne fut pas ma surprise d’y trouver, étrangement dans les rayons de « Littérature américaine » (et non anglaise), deux bons vieux classiques de littérature interactive : « Le Sorcier de la Montagne de Feu » et « La Citadelle du Chaos », tous deux en édition primitive (celle ne comportant pas encore le médaillon « Défis fantastiques » sur la page de garde).
Vraiment, la base, les origines, le substrat. Alors, la quarantaine fêtée, j’ai décidé ce week-end, dans un élan de nostalgie, alors que d’autres se ruaient sur le dernier « Star Wars », de me replonger dans le tout premier DF avec l’innocence de mes 12 ans.
Qu’en ai-je pensé au final ? Je dois avouer que, même en tenant compte de l’impondérable dimension proustienne, et même aux yeux d’un routard interactif ayant depuis écumé des séries autrement plus complexes, j’ai trouvé ce livre-jeu tout à fait honnête, ludiquement parlant.
Certes, avec toutes ses salles disposées comme aléatoirement, contenant une gamme hétéroclite de monstres, eux aussi comme dispersés au hasard, qui ne paraissent avoir d’autre fonction que de garder des trésors, eux encore disposés au petit bonheur la chance, le lecteur se sent comme dans un jeu de plateau.
Pour ceux qui la connaissent, souvenez-vous de cette version en boîte de jeu du « Sorcier de la Montagne de Feu » : sur des cases représentant des pièces, on y dépose une carte « monstre » et une carte « trésor », que le joueur retourne quand il y parvient. J’ai retrouvé exactement le même principe dans l'avatar en livre-jeu.
(En d’autres termes, comment peut-on expliquer par exemple la promiscuité d’une grotte suintante, repaire d’une araignée géante, avec une pièce au sol en marbre et aux murs de pierres brutes sur lesquels sont accrochés des tableaux ?)
Certes, le parcours peut se révéler linéaire et redondant : on progresse dans des couloirs, on y écoute aux portes (quelle indélicatesse), on les ouvre, on les franchit ou non. C’est assez flagrant dans la toute première partie, constituée d’une succession de salles malodorantes, comportant toutes une table bancale sur laquelle brûle une bougie et sous laquelle repose une boîte en bois, tandis qu’à l’autre bout gît une paillasse. (Oui, vous aurez deviné les chambres des si mal traduits farfadets.)
Certes, la logique touchant à la gestion de l’équipement peut paraître absurde. Ainsi, comme justifier le fait que, dans un butin découvert dans telle ou telle pièce, on ne puisse emporter qu’un seul item parmi tous ceux proposés, sans être empêché d’en prendre ensuite d’autres dans les salles suivantes ? Comment expliquer qu’à plusieurs reprises, on nous demande d’abandonner un objet en notre possession pour pouvoir en emporter un autre (genre une clef), sans nous interdire d’ajouter par la suite des pièces à notre équipement ?
Comment légitimer le fait que dans la première partie, il nous est impossible de revenir sur nos pas, alors que nous pouvons indéfiniment tourner en rond dans le labyrinthe de Zagor ?
Et pourtant, malgré ces défauts, qui ressortent essentiellement du fait que, dans ce premier jet, la dimension « jeu » s’est faite au détriment de la dimension « livre », j’ai pris du plaisir à l’accomplir, à tester chaque option (toutes les combinaisons de clefs notamment), à essayer chaque direction (tiens ? aviez-vous remarqué qu’un secteur, certes pourri, n’est accessible que sur un mauvais jet de chance ?), à découvrir chaque salle, au cours de mes tentatives successives.
Il ne faut pas trop chercher la cohérence et la logique là derrière, et bien se dire que nous n’évoluons pas dans un monde réel. Ainsi, quelque part, aidé par les somptueuses illustrations de Russ Nicholson, j’ai perçu dans cette lecture une tonalité onirique semblable à un récit comme « Alice aux pays des merveilles », dans lequel le personnage principal progresse dans un monde régi par ses propres lois, alignant les rencontres rocambolesques et sans grand lien entre elles. Personnellement, je me suis laissé dériver et surprendre sans me prendre la tête sur le pourquoi du comment.
Mention particulière à cette salle totalement vide, au sol recouvert de mosaïques en forme de mains et d’étoiles. Voire cette clef d’or dans une pièce aux murs de roc d’où jaillissent des jets de gaz (comme dans une séquence du jeu « Dungeon Master » pour ceux qui s’en souviennent). Autres détails amusants : au paragraphe 1, le texte assure, au sujet du sommet flamboyant de la Montagne : « Personne, peut-être, ne saura jamais ce qui pousse là-haut, car il est certainement impossible d’escalader ce pic. » Impossible ? Mon œil ! Dans « La Sorcière des Neiges », on grimpe tout en haut sur un simple jet de chance ! J’ai aussi remarqué que vers la fin, dans la caverne du dragon, on voit, pour la première fois depuis que nous sommes entrés dans la Montagne, la lumière du jour filtrer par une ouverture. S’approcherait-on du pinacle, et la chambre de Zagor culminerait-elle tout juste sous la cime ? Avez-vous remarqué d'ailleurs que le sorcier, gentillet au possible, se dématérialise et se rematérialise à volonté dans son antre sans que cela ne lui confère le moindre avantage au combat ? Scènes amusantes avec les farfadets : le maître qui fouette son serviteur, ou les deux lutins bossus qui torturent un nain attaché aux poignets (sadomasochisme et difformité, on se croirait dans une chanson de GiedRé).
Je modulais mon parcours en fonction des caractéristiques initiales que j’avais tirées aux dés. Les héros faibles, je les préservais des combats et les envoyais en éclaireurs explorer les secteurs et alternatives (même les plus absurdes) qui m’étaient encore inconnus. Les héros forts, je les confrontais aux antagonistes bien balèzes pour connaître l’avantage à en tirer. (N’hésitant pas, pour le fun, à leur faire terrasser le dragon et le sorcier sans nul recours à la magie.)
Le labyrinthe de Zagor notamment, représente un challenge assez élevé. Je me souviens que lors de ma première lecture, il y a presque trente ans, le livre m’en était tombé des mains. Mais cette fois, en tenant rigoureusement un plan, en notant soigneusement chaque numéro de paragraphe et en les reliant entre eux, j’ai fini, en une petite heure, par découvrir la sortie tout seul comme un grand.
En ce sens, je trouve « Le Sorcier de la Montagne de Feu » plus ludique et jouable que nombre de ses successeurs. Je pense notamment aux Livingstone qui, même avec les caractéristiques maximales, s’avèrent presque impossible à terminer loyalement.
Ainsi, au final, j’ai tenté l’aventure avec un personnage doté des caractéristiques minimales, et j’ai fini par m’en tirer (ce qui n’est pas possible dans n’importe quel LDVELH). Bien entendu, il m’a fallu affronter à une dizaine de reprises le cyclope de fer pour enfin le vaincre, à la faveur des dés, et je faisais profil bas, évitant tout combat inutile. A ce niveau, même un monstre avec une habileté de 6 se révèle redoutable, et je craignais fort de réveiller au tout début le garde dans sa guérite. Quel suspense aussi, en traversant la rivière ! Comme j’appréhendais d’y tomber pour affronter les piranhas et perdre de précieux points d’endurance ! Mais après avoir abattu les zombies (avec encore un peu de chance aux dés), une épée magique a grandement facilité ma tâche. Du coup, je me trouvais à armes égales face au minotaure, et le trésor fut à moi.
Je trouve que ce livre-jeu écrit à quatre mains comporte en germe, pour leurs parties respectives, les défauts de Livingstone et les qualités de Jackson. Ainsi, Livingstone nous impose pour réussir un parcours linéaire, sans possibilité de retour en arrière, qui nous fait éviter de nombreuses salles, et comportant un monstre incontournable aux caractéristiques assez élevées. De même, et je l’ai déclaré à nombreuses reprises dans ce forum, le « chemin idéal » est jonché d’items trop puissants déséquilibrant le jeu et nuisant à son intérêt. On sent déjà se profiler l’horreur d’injouabilité que se révélera « La Crypte du Sorcier » par exemple.
Spoiler:
La deuxième clef indispensable se recueille en même temps que l’Œil du Cyclope, qui permet tout à la fois de vaincre Zagor en effigie comme en personne. Il aurait été plus intéressant de placer ailleurs cette arme absolue, de sorte que l’aventurier qui l'utilise pour tuer Zagor, ne puisse pas terminer l’aventure, ne disposant pas de la clef manquante.
Par contre, Jackson avec son labyrinthe propose au lecteur chevronné un défi réclamant patience, réflexion, logique, et ne relevant pas du pur hasard. Voilà les bases conceptuelles d’où émergera le chef d’œuvre absolu que sera « La Créature venue du Chaos ».
J’ajoute que même si le scénario tient en une ligne, la narration n’est pas pour autant dépourvue de tout background, et le lecteur attentif recueillera quelques bribes attenantes à l’histoire du lieu. Ainsi, le marchand qui vous vend la Chandelle Bleue (assurant que « le prix en vaut la chandelle », est-ce fantaisie du traducteur ?) mentionne la « Longue et Sombre Nuit » (que l’on ne peut connaître, ne venant pas de « là-bas »), un événement qui aurait multiplié les prix. Le passeur (qui se révélera un Rat-Garou) invoque une « inflation », sous-entendant un système économique opérationnel sous la Montagne de Feu (les Pièces d’Or seraient-elles cotées en bourse ?) tandis qu’un vieillard (le Loup-Garou) évoque (sans doute en lien avec les éléments précités) une crue de la rivière qui aurait provoqué une famine, permettant au « Maître » d’asseoir son emprise sur les lieux. Zagor, comme nos dictateurs, aurait-il pris le pouvoir à la faveur d’une crise économique ? (Je ne sais pas si l’historique de Titan nous éclairera là-dessus.)
Par contre, quelle idée a eue le mage Farrigo di Maggio de dissimuler sa formule dans la Montagne de Feu, pour éviter précisément qu’elle se retrouve entre de mauvaises mains (en l’occurrence, celles de deux farfadets bourrés) ? Je suppose qu’au moment où il y cacha son livre, les lieux n’étaient pas encore contrôlés par Zagor.
Une dernière remarque encore, de portée symbolique. On aura remarqué qu’il est possible d’affaiblir grandement Zagor en lui brûlant
Spoiler:
son jeu de cartes à jouer
et que, ce faisant, il s’écrie désespérément : « Mon livre ! » Tel serait donc le grimoire du sorcier ? Peut-être faut-il y cerner une mise en abyme, explicitant la puissance ludique de l’ouvrage, et rappelant au lecteur que le véritable pouvoir auquel il se confronte s’avère celui du JEU. Fraîcheur et simplicité.
15/20
Phooey Aventurier
Nombre de messages : 167 Age : 46 Localisation : Yvelines Loisirs : Guitare et rock 'n roll Date d'inscription : 28/01/2016
Sujet: Re: 01- Le sorcier de la montagne de feu Jeu 17 Mar 2016 - 17:10
Pas grand chose à ajouter, tout a été dit et mon sentiment rejoint celui de beaucoup d'autres. Un KTS un peu fourre tout, une aventure qui manque de relief.
C'est le premier, beaucoup d'autres plus fouillés sont arrivés. Effectivement si on découvre les ldvelh par celui ci, on va le trouver plus original que les bouquins classiques mais c'est un porte monstre trésor extrême. Ca marche bien si on a 10/11 ans et qu'on adore l'univers heroic fantasy.
Si on est plus vieux, c'est vrai qu'on se demande ce que vient faire un cyclope la dedans, le pourquoi du comment d'un tel dungeon, pourquoi chacun sa chambre et pas une salle commune bien conviviale.
Bref, c'est un peu juste pour un lecteur expérimenté et perso, les labyrinthes à rallonge quasiment vides ce n'est pas tellement ce que je recherche. (j'avoue, j'ai toujours la flemme de dresser des cartes alors forcément...). J'ai bien aimé les clefs, même si ça manque la aussi de coherence mais j'aime bien trouver des objets avec des numeros dans les ldvelh ! Je l'ai tenté deux fois à la loyale et puis ça m'a fatigué et j'ai arrêté de faire les combats.
Au passage, j'ai bien rigolé en lisant ta critique spoiler VIK !
Ma note : 11/20 parce que c'est le papa mais sinon je n'aurai peut être pas mis plus de 9/20.
Kinornew Maître d'armes
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Sujet: Re: 01- Le sorcier de la montagne de feu Sam 3 Sep 2016 - 23:49
Premier défi fantastique, écrit par deux auteurs qui deviendront mythiques dans l'univers des LDVELH, j'ai nommé Ian Livingstone (pour la partie avant le fleuve) et Steve Jackson (pour la partie après le fleuve).
Je vais être clair, on ne pouvait pas mieux commencer !
Ce livre qui respire l'Héroic fantasy, possède une ambiance enchanteresse que peu de DF auront par la suite, une jouabilité développée (clefs, labyrinthe, énigmes, armes magiques, potions, pièges....), un bestiaire varié, des illustrations de Russ Nicholson bien trouvées, une difficulté bien dosée, ainsi qu'un "boss de fin" qui deviendra lui aussi mythique, en l’occurrence Zagor.
Peu importe l'âge auquel on joue à ce livre, l'effet ("nostalgie" ou pas) est toujours présent.
Le SDLMDF trace le chemin aux futurs DF qui se passeront sur Titan concernant les règles et l'ambiance Heroic fantasy. De plus, il constitue selon moi un des meilleurs premier volume d'introduction toutes séries confondues, meilleur que les "maîtres des ténèbres" pour Loup solitaire, que "Les collines maléfiques" pour sorcellerie ! , ou que le château des ténèbres pour QDG, par exemple.
A mes yeux, c'est LE livre à conseiller à n'importe quel débutant dans le monde des LDVELH (même un adulte ne reste pas insensible à une bonne aventure menant à un coffre empli de trésor, et à plus forte raison un ado).
En bref, une réussite !
15/20.
Eroica Mentor
Nombre de messages : 545 Age : 33 Localisation : Paris Loisirs : Musique, cinéma, écriture, séries TV, Date d'inscription : 25/08/2015
Sujet: Re: 01- Le sorcier de la montagne de feu Mar 20 Sep 2016 - 21:01
Il est difficile de passer après tant de brillants critiques, a fortiori sur ce célèbre livre, car le premier opus "officiel" d'une longue liste de ldvelh. Mais allons-y quand même gaîment.
L'un des points les plus régulièrement soulevés est-il "ce livre mérite-t-il une critique plus indulgente qu'à l'accoutumée car étant le premier ?". A cela, je réponds oui, du moins en ce qui concerne la "technique", le "gameplay". Je ne critique pas "la technique" d'une œuvre de la même manière selon son époque : critiquer un film muet à petit budget selon son budget d'effets spéciaux et de montage sophistiqué m'est par exemple un contresens. Tout comme je ne suis pas déçu après avoir vu Pirates des Caraïbes de me mettre devant un Murnau. Le Sorcier de la Montagne de Feu n'est pas autre chose qu'une mise en littérature des parties Porte-Monstre-Trésor des jeux de rôles de l'époque, Donjons et Dragons en tête. A l'exception peut-être du tome 3 de la QDG, c'est réellement le livre appliquant systématiquement ce schéma simple. Peu élaboré, ce schéma est doublé d'une classique montée en puissance des monstres au fur et à mesure que l'on avance, de très faibles farfadets (ou hobgobelins) tuables en un coup à un vampire bien plus coriace, ce qui n'est pas sans faire penser à bien des jeux vidéo, en pleine expansion dès cette époque.
Suivant ce que j'ai dit en introduction, il m'est difficile de critiquer ces choix car le ldvelh en était à ses tous premiers essais, avec quelques tentatives reléguées dans l'oubli. De ces tâtonnements - cela se voit à la distribution hyper généreuse de points de chance, on peut quasiment tenter sa chance à chaque assaut contre chaque ennemi - ce tome 1 des DF se démarque par sa volonté de créer ex nihilo un système efficace à défaut d'être audacieux, un gameplay désormais repris par la majorité des DF (Habileté, Endurance, Chance, et Or, provisions, armes, armures). En cela, il est digne d'éloges. Le bestiaire varie au fur et à mesure, et le côté un peu mécanique de l'exploration est compensé par des lieux souvent hétéroclites, comme cette galerie de tableaux, ce bac, cet hangar à bateaux, ce refuge de goule, ce vendeur de chandelles... Avant de passer une porte, tout peut arriver ! Bref, l'immersion est efficace, et la durée de vie est bien calculée, avec la possibilité de tout recommencer si on a pas les bonnes clés dès le 1er coup. Le labyrinthe infernal est très difficile (seul celui du Roi Minos des chroniques crétoises le surpassera en difficulté), mais cela fait partie du charme du jeu : le chemin menant à un boss n'a pas à être linéaire, sinon, c'est que le boss cherche vraiment à se faire tuer. Le facteur aléatoire est peu présent, et le livre n'est pas un OTP, ce qui le rend agréable pour le débutant.
Maintenant, le scénario reste aussi développé qu'un film d'action avec Chuck Norris (tuer monstres, KTS, piller trésors, tuer monstres...). Et de ce point de vue, je ne me montre pas indulgent car l'art du storytelling échappe à la technique : si l'histoire n'est pas bonne, c'est qu'on est pas bon, c'est tout. Dans ce livre-jeu, le jeu est réussi, mais pas l'histoire, tandis que l'univers des DF n'est que faiblement esquissé. Des faiblesses qui s'expliquent par le fait que le duo d'auteurs souhaitait assurer le côté "jeu", l'innovation, quitte à négliger l'histoire. Les deux parties sont plutôt égales : Livingstone convoque une intéressante atmosphère, mais Jackson va un peu plus loin grâce au talent du labyrinthe, et l'explication de gravures face à Zagor, sans oublier ces petits jaillissements d'humour comme les outils parlants, les vieillards fans de poker, ou parfois des choix volontairement débiles proposés le plus sérieusement du monde (affronter Zagor... avec un morceau de fromage). J.H.Brennan pointe le bout de son nez...
En définitive, le Sorcier de la Montagne de Feu mérite bien son excellente réputation : sa technique rudimentaire se montre efficace et prenante, et tient du miracle étant donné qu'elle fut créée à partir de presque rien. Les deux auteurs montrent déjà leur talent, avec un bonus pour Jackson. Bonne durée de vie, quête jouable même avec de faibles totaux (ou presque), chose rare par la suite. Scénario faiblard bien qu'explicable par la consolidation de l'aspect jeu. On attend bien plus pour les tomes suivants, certes, mais c'est réussi.
15/20
Bruenor Maître d'armes
Nombre de messages : 2145 Age : 46 Localisation : Seine Maritime Loisirs : LDVELH, Magic, Xbox One, Warhammer 40k... Date d'inscription : 28/07/2013
Sujet: Re: 01- Le sorcier de la montagne de feu Dim 19 Mar 2017 - 14:56
Je me lance dans la trilogie de Zagor avec le premier de la très longue série des DF (leurs auteurs se doutaient-ils à l'époque de l'ampleur qu'aurait le succès des livres-jeux?) L'idée et la réalisation est révolutionnaire, l'apport des illustrations étant un plus à l'immersion du lecteur qui devient alors joueur. Il se retrouve alors embarqué dans une sorte de JDR en solitaire armé de ses dés, de son crayon et de sa gomme. La première partie du Sorcier de la Montagne de Feu est d'ailleurs suffisamment accrocheuse pour soutenir le concept. Un porte-monstre-trésor efficace à la cartographie agréable. Après la rivière marquant le changement d'auteur et le milieu de l'aventure cependant, les choses se gâtent, on se retrouve perdu dans un dédale de couloirs où il ne se passe...rien. Les rencontres et évènements deviennent beaucoup trop rares et on finit par pester de revenir sans cesse par les mêmes paragraphes. Si la deuxième partie avait été à la hauteur de la première, on aura eu un honnête DF mais ce n'est pas le cas. Ce livre a quand même le mérite de poser les bases de ce qui va devenir une série mythique comportant quelques pièces maîtresses.
les + : le début des DF, à faire pour l'histoire la première partie de Livingstone les illustrations
les - : la deuxième partie de Jackson le labyrinthe vide et complexe à la fois peu de descriptions, paragraphes courts
nombre de tentatives pour le réussir : ? pas fait à la loyale, m'ennuyant trop dans le labyrinthe. difficulté : 78%
note : 6/20
Kingman aime ce message
gynogege Maître d'armes
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Sujet: Re: 01- Le sorcier de la montagne de feu Jeu 6 Avr 2017 - 8:13
Que de souvenirs en reprenant ce livre légendaire avec mes enfants ! Et je dois admettre que c'est un très bon opus pour faire découvrir les ldvelh (forcément, sinon la série se serait arrêtée là ). Un porte-monstre-trésor classique scindé en deux parties. Une première qui consiste à rechercher des objets en explorant la montagne. Sans être extraordinaires, les rencontres sont variées, avec une population "farfadet" qui donne du liant au lieu, et d'autres rencontres plus mémorables (parce que les toutes premières des ldvelh). Pour ce livre, les objets sont assez simples. La deuxième partie, après la traversée de la fameuse rivière, consiste à déjouer le labyrinthe de Zagor. Un vrai labyrinthe, un peu épuisant pour les enfants du coup, surtout que je ne suis pas certain, qu'il n'y ait pas d'erreur. La construction a dû être un casse-tête pour Steve Jackson, malheureusement les (rares) rencontres sont très stériles. Heureusement le livre se relance avec les deux combats finaux, où il faut savoir se servir des objets récoltés, puis le trésor. Le final très réussi est probablement ce qui a fait le succès de ce livre, c'était nécessaire ! Au final un livre qui aurait pu être vraiment bon avec plus d'imagination dans le labyrinthe. Un bonus parce que c'est le premier.
14/20
Vicabouc Apprenti
Nombre de messages : 29 Localisation : quelque part en Bretagne Loisirs : jeux vidéos, lecture de romans fantastiques Date d'inscription : 26/07/2017
Sujet: Re: 01- Le sorcier de la montagne de feu Jeu 27 Juil 2017 - 15:17
Le livre qui a tout commencé, maintes fois réédité... Ce livre doit forcement être un chef d’œuvre. Non ? Non ? Non.
Quand Ian Livingstone et Steve Jackson ont co-écrit le sorcier, ils ne s'attendaient à un tel succès et cela se ressent.
Ce bouquin ressemble plus à une aventure rédigée par un maître du jeu qu'à un roman. Les descriptions sont sommaires et n'aident pas à l'immersion.
L'aventure en elle même est facile, faisable avec une habileté de 7. Il faudra cependant plusieurs tentatives pour trouver les bons objets pour mener l'aventure à son terme. Il s'agit d'un one true path à la Livingstone : « Très bien cher lecteur, vas tu tourner à gauche ou à droite ? A droite donc, très bien, tu as perdu. Tu ne le sauras qu'à la toute fin, au moment où il te manquera la flûte à bec capable de vaincre le terrifiant sorcier. Mais bon, continue ton aventure. Sache juste que tu auras fait tous ces combats, toutes ces explorations pour rien parce que tu n'as pas eu le bon sens de tourner à gauche. Nananère, bien fait pour toi. »
Dans cette aventure, on incarne un clodo, pardon, un aventurier fauché qui ne possède que l'équipement de base (épée, armure et beaucoup de bouffe) qui part à conquête d'une montagne abritant un sorcier, Zagor et un tas de monstres. Pourquoi attaque-t-on ce sorcier ? Parce qu'il est riche bien évidemment, notre clodo va trucider ce pauvre homme et ses serviteurs pour lui voler son trésor. Est-ce qu'il est méchant au moins ? On sait pas. Les paysans du village voisin ne semblent pas particulièrement effrayés ou opprimés par ce sorcier. Mais bon, c'est un sorcier (warlock en vo), il est forcement maléfique. En avant pour l'aventure !
SPOILERS
Spoiler:
Notre cher clodo rentre dans cette montagne mal gardée (pas mal de farfadets à l'habileté 5-6, d'autres monstres moyennement forts). On peut même faire une partie de cartes avec un quatuor de nains si on ne comporte pas comme un bourrin qui tue tout ce qui bouge. Franchement Zagor, si tu as vraiment l'intention de semer la terreur avec cette bande de bras cassés, tu es mal barré. Le (ahem !) héros apprend vite qu'il doit collecter des clés pour qu'il puisse ouvrir le coffre à trésor et profiter de ses biens mal acquis. Il y a bien évidemment des leurres. Il n'est pas aisé de finir l'aventure du premier coup.
A ce propos, j'espère que Zagor a un sortilège d'ouverture des serrures à sa disposition sinon il doit bien galérer à chaque fois qu'il doit retirer ou ajouter de l'argent de son coffre. Premièrement, il doit faire trois plombes à pied pour chercher ses clés. Deuxièmement, il faut qu'il évite le regard mortel du cyclope de fer quand il prend sa seconde clé. Troisièmement, il faut qu'il sorte la dernière clé du vase sans le casser. Quatrièmement, il fait tout le chemin en sens inverse. Dernièrement, il doit faire encore un aller retour pour remettre les clés en place. Si on n'arrive pas avec la bonne combinaison de clés, notre clodo fait une dépression et pleure comme une madeleine. (Heu, mon gars ? Rien ne t'empêche de revenir en arrière et d'explorer le reste de la montagne. Tu as fait le plus dur après tout.)
Heureusement pour notre aventurier, Zagor est un peu con sur les bords car il possède dans son antre les objets capable de le tuer. On trouve facilement une formule capable de tuer son dragon lui servant de garde du corps (gardée par deux farfadets ! Bordel Zagor,tu souhaites que ton dragon crève?). Il y a aussi l’œil du cyclope, l'arme fatale capable de tuer immédiatement le sorcier. C'est pour moi la plus grande incohérence de ce livre. Qui serait assez con pour garder un tel objet dans son antre ? Bon sang, Ian, Steve, je sais que vous vouliez donner aux lecteurs un moyen de vaincre facilement le sorcier mais vous auriez pu vous creuser plus la cervelle ! Comment l'aventurier sait que cet objet est capable de tuer Zagor ? Il n'y a aucune indication dans le livre sur les pouvoirs de cette pierre. Pour quelle raison il la sort lorsqu'il affronte le sorcier ?
Deuxième grosse incohérence du livre, les paysans sont au courant du jeu de cartes magiques. Déchirer ces cartes ne tue pas Zagor mais l'affaiblit grandement. Un, donner un moyen de vaincre le sorcier dès le début, c'est vraiment maladroit. Deux, comment les villageois sont au courant ? Je soupçonne les farfadets de faire des virées à l'auberge pour se saouler. L'alcool délie les langues...
Bref, la première partie du livre est un porte, monstre, trésor typique de ce cher Ian. Il enchaîne les péripéties sans pousser les descriptions. C'est jouable sans être mémorable. La seconde partie est écrite par Steve Jackson qui fait un peu plus d'efforts sur la narration. Tout semble s'améliorer jusqu'à ce qu'on tombe sur le labyrinthe. Je déteste cette partie du livre. Certains apprécient faire le labyrinthe, pas moi. Expliquez moi en quoi, c'est fun de naviguer de paragraphes en paragraphes où il est seulement marqué : pour aller au nord rendez vous au 100, le sud rendez vous au 22, l'ouest rendez vous au 69, l'est rendez vous au 666. Je ne trouve pas cela amusant, pas du tout.
Pour ceux qui ont eu réussi à passer le labyrinthe, Zagor vous attend. Je vous avais dit plus haut que le sorcier était un peu con sur les bords, c'est inexact. Il est complètement con. Le livre vous indique qu'il vous attend. En toute logique, vu qu'on n'a pas l'avantage de la surprise, il aurait du nous lapider de boules de feu et d'éclairs. Non, Zagor n'est pas ce genre de sorcier. Il va nous affronter en utilisant le noble art de la boxe. Prenant en pitié ce sorcier, le clodo mettra fin à la misère de Zagor en brandissant la pierre du cyclope.
Le sorcier aura ces dernières parole : - Non ! Comment as tu su que cette pierre était ma seule faiblesse ? - J'en savais rien, j'ai juste pris le premier objet de mon sac à dos. J'ai eu du bol car j'ai failli attraper un morceau de fromage. Heu, pourquoi t'as gardé ce truc près de toi si c'est mortel ? T'aurais dû demander à un de tes serviteurs de jeter cette pierre dans la rivière. - Oh mon dieu, tu as raison. Je suis vraiment trop con !
Le sorcier de la montagne de feu est beaucoup trop basique. Il existe des défis fantastiques bien meilleurs. Passez votre chemin si vous n'êtes pas collectionneurs.
POINTS FORTS : - un livre accessible aux débutants - facile
POINTS FAIBLES - une histoire bancale avec des incohérences - une narration basique, n'aidant pas pour l'immersion - le labyrinthe
Note : 6/20
Exploreur Subtil Apprenti
Nombre de messages : 39 Age : 39 Localisation : Fin De Terre De Magnamund Profession : Voyageur dans les LDVELH Loisirs : Dêcouvrir les LDVELH Date d'inscription : 07/09/2018
Sujet: Re: 01- Le sorcier de la montagne de feu Dim 23 Sep 2018 - 21:04
Livre qui ouvre une nouvelle porte !Celui des LDVELH !Vu comme ça il a l'air incroyable mais quand on est habitué des LDVELH et qu'on le fait c'est beaucoup moins impressionnant...
J'ai pas terminé le livre !J'ai décidé de m'arrêter et je recommencerai peut être un jour,je ne me suis pas perdu,j'étais conscient ou j'etais,j'ai même établi une mini carte dans ma tête mais j'en avait assez de retourner aux même paragraphe !Il y a plus de chance de décidé de terminé le livre que de mourir c'est fou ! Si un jour j'ai le temps,je le terminerai en soulignant les paragraphes où je suis déjà allée,ensuite j'espère trouver Zagor direct et lui donner une correction !
Le livre est un chef d'œuvre pour l'epoque,nul pour aujourd'hui mais je trouve qu'il est jouable !Je ne peut pas dire qu'il est facile,ni qu'il est compliqué,en fait je dirais qu'il demande de la réflexion et du temps !Sinon j'aime bien quand il y a des actions
Mais évidement trop de passages,de bifurcation,de croisement en forme de T,trop de nord,trop de sud,trop d'est,et trop d'ouest !Pour une montagne de feu bien gardé,je trouve qu'il n'y a presque pas de securitée et ça joue vraiment sur le cerveau !On se demande pourquoi le livre ne s'appelle pas :"le labyrinthe de la mort"et évidement ce livre est tout ce qu'il y a de plus BASIQUE
11/20
djino Maître d'armes
Nombre de messages : 653 Age : 49 Localisation : Limousin Profession : Caméléon (j'ai fait tellement de choses différentes dans ma vie...) Loisirs : Ma fille, fitness, cuisine, jeux de société, lecture, aromathérapie Date d'inscription : 08/10/2018
Sujet: Re: 01- Le sorcier de la montagne de feu Mer 10 Oct 2018 - 0:09
Je rejoins un peu tout le monde après avoir relu LSDLMDF quasi 30 ans après la première fois
C'est un livre à conseiller aux novices des LDVELH pour deux raisons : D'une part les règles sont hyper simples et ne rebuteront pas un débutant, d'autre part l'histoire (couloir, porte, rencontre, couloir, porte, rencontre ... ) et le bestiaire efficace mais très peu recherché (pas mal de créatures "courantes" comme des gobelins, des farfadets, des rats, un vampire, un dragon,...) permettront au lecteur de s'imprégner du système de jeu et de l'essence des LDVELH. Une fois initié par cet ouvrage, il pourra aller ensuite en fonction de ses goûts vers des œuvres plus fouillées ou plus spécifiques
Sentiment renforcée par le fait que la difficulté est vraiment au minimum. J'ai fait une partie en tirant des stats pas vraiment au max (sans être dégeulasses non plus) et notamment une habileté "moyenne" à 9 (qui est montée ensuite grâce à un événement) mais face à des créatures qui ont des habiletés à 4, 5 ou 6, les combats sont assez faciles, même le boss final, si on arrive à l'affaiblir est du coup assez easy... D'autant plus qu'il y a de très nombreuses occasions de regagner ses points de chance ou d'endurance perdus.
C'est donc une (très) bonne entrée dans le monde des gamebooks, mais avec du recul (et malgré tout l'affection que je porte à cette oeuvre) les lecteurs n'auront par la suite aucun souci à trouver mieux
Points positifs : - Règles triviales - Univers pas rebutant pour un novice, avec des situations assez simples à gérer - La sensation de lire le livre "mythique" par lequel tout a commencé Points négatifs : - Scénario pas vraiment fourni par rapport à d'autres - La deuxième partie plus labyrinthique peut vite devenir prise de tête si on tourne en rond. Il n'y a plus trop de descriptions, juste des "voulez vous aller à l'est, à l'ouest, au sud, au nord ?"... 3 ou 4 fois de suite, on se dit qu'on tourne en rond, les textes sont vides de description et on n'a qu'une envie, reprendre l'aventure plutôt que de choisir des directions... - Le sentiment que la chance fait beaucoup trop pour réussir. Personnellement j'ai été frustré par la fin :
Spoiler:
Après avoir vaincu le sorcier je n'ai pu ouvrir le coffre car les 3 clefs que j'avais ne devaient pas être les bonnes. C'est une possibilité de "perdre" dans les gamebooks mais je trouve que sans mort ca n'a pas le même panache. S'asseoir comme un gland sur le coffre, bloqué parce qu'on n'a pas la clef, c'est frustrant, car on se dit qu'on a perdu parce qu'a un moment on a pris à l'est plutot qu'à l'ouest ou le contraire. Notre résultat final est en fait plus dicté par la chance d'avoir pris telle ou telle direction, plutôt que d'avoir décidé de telle ou telle action
En résumé c'est un bon livre pour débuter (ou recommencer comme c'est mon cas) Le côté pionnier qui a posé les bases pour les autres pardonne le fait qu'il soit scénaristiquement beaucoup moins fourni que ses successeurs. La nostalgie aidant il aura pour moi la moyenne. Mais c'est vraiment par nostalgie et parce que c'est un livre culte. LSDLMDF serait sorti après d'autres livres on aurait certainement souligné ses lacunes, là on peut aisément lui pardonner
Ma note : 12/20
Numero 12 Fantassin
Nombre de messages : 63 Age : 33 Localisation : Bloumécia, la Cité de l'éternelle pluie Date d'inscription : 12/01/2019
Sujet: Re: 01- Le sorcier de la montagne de feu Dim 13 Jan 2019 - 9:37
Que nous raconte ce 1er Tome des Défis Fantastiques? En réalité, pas grand chose. Difficile d'avoir de l'empathie pour notre héros tant son monde originel et ses circonstances données sont inexistants. Cette histoire manque cruellement de personnages clés, d'humains, et même d'humanité au sens large. Si la ligne active de notre héros est assez claire et plutôt intéressante en soit, elle reste cependant relativement basique et très linéaire dans son cheminement. En plus d'être plat, sans surprise et sans nuance, le récit met gratuitement en scène un aventurier dont on ne sait rien et ayant pour seul objectif de terrasser un Sorcier pour en récupérer un trésor. Et Pourquoi? La gloire d'on ne sait pas trop quoi finalement, même si le dernier paragraphe tente de proposer très paresseusement un élément de réponse. Ce n'est de toute façon pas à la hauteur d'une aventure qui vous prend aux tripes. Dans "Le Sorcier de la Montagne de Feu", rien n'implique donc une quête qui est venue se mettre sur la route du personnage. Or un héros pour lequel on aime s'identifier est celui qui ne cherche pas l'aventure, mais celui qui est contraint d'y entrer par la force des choses. L'antagoniste n'intervient physiquement qu'à la toute fin et cherche simplement à terrasser - à l'instar de tous ceux qui ont tenté la même aventure sans jamais y parvenir - celui qui voudrait prendre son trésor. Quelque part, c'est logique. De surcroît, la question qu'on pourrait alors poser à notre héros est: "De quoi je me mêle?" Il n'a rien à sauver, aucune justice à rendre. Il veut juste un coffre qui brille. Sans conflit, sans un rapport humain plus profond entre personnages (gentils et méchants), on ne raconte rien.
Si l'on peut reprocher à ce titre son scénario quasi inexistant, on se doit malgré tout de souligner le charme du cadre dans lequel notre héros est plongé. Les illustrations en noir et blanc et le soin apporté à celles-ci appuient certains paragraphes comme si nous vivions, nous lecteur, la situation. Elles reflètent habilement l'univers onirique et féerique caractéristique de l'oeuvre et nous extirpent de notre quotidien à nous, globalement pauvre en fantaisie. La variété d'ennemis fantastiques rencontrés peuvent nous rappeler d'autres sagas cultes du même genre, pour peu qu'on y soit sensible; ce sont des créatures qu'on aime retrouver. Classique, certes, mais efficace tout de même. Il manquerait néanmoins à ce 1er Tome un peu plus de richesse dans la description des zones visitées. Si l'ambiance est dépaysante dans son contexte, les endroits sont majoritairement quelconques. On ne ressent pas dans l'écriture, malgré les images qu'on s'y fabrique indépendamment des auteurs, une narration complètement immersive. Beaucoup de paragraphes se contentent d'indiquer froidement des directions, comme de simples indications calquées sur un papier. Si l'on s'amuse à cartographier son itinéraire, il est préférable d'avoir un peu plus de matière à schématiser.
Alors oui, le système est très intéressant et original. Mais si on l'analyse en profondeur, il reste classique et encore peu élaboré. Là n'est pas vraiment le souci. La structure Habileté / Endurance / Chance peut largement se suffire à elle-même. Le choix d'une Potion qui restaure l'une des trois caractéristiques est judicieux et l'utilisation de dés pour déterminer les statistiques du personnage et son destin fonctionne. Tout ça est admis et pour chaque Défis Fantastique. Il y a par contre selon moi une mauvaise gestion de ce qu'on peut trouver dans l'aventure et de ce qui est réellement utilisable. Alors évidemment, qu'il y ait de fausses pistes, c'est forcément une bonne chose. Mais si l'on prend l'exemple des Pièces d'Or dans ce volume, les possibilités d'en amasser sont nombreuses mais ça ne sert pratiquement à rien, à aucun moment et dans aucune perspective de choix. Pourquoi accorder de l'importance à quelque chose qui n'aboutit au final à rien? On constate également quelques incohérences dans de rares paragraphes, des erreurs qui se jouent à des détails mais qui comptent malgré tout dans un souci de lisibilité et de compréhension. Le parcours du personnage est assez rébarbatif et propose une configuration quasi systématique à base de portes, de monstres et d'objets, faisant rentrer le lecteur dans une routine et une lassitude plutôt que dans un plaisir. Et c'est sans compter sur la deuxième partie du livre, après la rivière, mais qui a au moins le mérite d'apporter un changement radical.
Cette partie aurait pu atteindre la note maximale si les combats n'étaient pas aussi simples au début et si les possibilités de regagner des Points d'Endurance, de Chance et d'Habileté n'étaient pas nombreuses. Vaincre le Sorcier n'est pas l'étape la plus compliquée. Ouvrir le coffre du trésor constitue la plus grande difficulté du livre. En d'autres termes, il est très courant dans "Le Sorcier de la Montagne de Feu" d'échouer aux portes de la victoire et donc d'en ressortir extrêmement frustré. Il faut avoir les bonnes clés sans se tromper sinon vous n'avez aucune chance. La partie labyrinthe vous donnera beaucoup de fil à retordre également. Je l'ai trouvée personnellement plus agaçante que difficile, tourner en rond n'est jamais plaisant. Vous devrez faire preuve de patience. Il est à noter quand même que quelques combats peuvent être difficiles sur la fin si vos statistiques de départ sont basses. Le système de combat au tour par tour avec plusieurs ennemis d'affilée est plutôt désagréable et long. Il est aussi très facile de louper des objets indispensables pour finir le livre en fonction des directions que vous décidez de prendre. Le dernier point qui renforce la difficulté de ce 1er Tome est le manque de logique à certains moments. Certains événement se déroulent sous vos yeux sans vraie raison que vous auriez pu deviner, comme les métamorphoses d'humains de dernière minute en créature, le fait que vous pouvez être leurré par les trouvailles de certains objets inutiles. Que la chance sera un des facteurs les plus déterminants et que vous n'aurez que très peu l'occasion de raisonner. Simplement de prendre les bonnes directions au hasard dans la première partie et ne pas vous perdre dans la seconde.
NOTE: 11/20
Dernière édition par Numero 12 le Mer 1 Jan 2020 - 15:15, édité 1 fois
Ahmour Novice
Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 17/02/2019
Sujet: Re: 01- Le sorcier de la montagne de feu Jeu 21 Fév 2019 - 16:40
Mon tout premier LDVELH (normal, vu que c'est le premier de la série) !!! Le premier essai est plutôt bon, on ne s'ennuie pas trop. Le deuxième on prend un autre chemin et on se dit que les clés finiront bien par arriver . C'est au troisième qu'on commence à errer dans les mêmes couloirs . Le quatrième on s'ennuie et ça nous donne envie d'arrêter... J'ai tenu, et je l'ai fini au cinquième (c'est 10 fois plus facile quand on fait une carte et qu'on a 10 d'HABILITE et 23 d'ENDURANCE). De plus, il y a quelque chose d'absurde : l’œil du cyclope (seul moyen d'anéantir le sorcier sans se remuer ) mit DANS la montagne !
Note : 13,5/20
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Conan Novice
Nombre de messages : 9 Date d'inscription : 21/02/2019
Sujet: Re: 01- Le sorcier de la montagne de feu Jeu 21 Fév 2019 - 17:33
Difficile de mettre de côté la nostalgie pour émettre une critique. Le plus célèbre des livres dont vous êtes le héros (il y a même eu un jeu de plateau si mes souvenirs sont bons) mais sans doute pas le meilleur. Les points positifs ? Les illustrations , quelques passages mémorables dans ce classique porte , monstre , trésor. La difficulté n'est pas énorme elle réside surtout dans l'obtention des clefs. Pour le reste pour peu que l'on ramasse ce qu'il faut on frise la ballade de santé. Vaincre les adversaires de fin s'avère donc bien plus simple que d'ouvrir le coffre...
La pauvreté du scénario qui ne me frappait pas du tout dans mon enfance me rappelle que je suis désormais un adulte un peu plus chevronné en héroïc fantasy. Le tout n'est pas très cohérent malgré quelques passages assez marquants cependant je salue une certaine liberté par rapport aux actes de notre personnage. Il est en effet possible de passer au fil de l'épée autant les orques maléfiques que des créatures qui ne le sont pas(maléfiques). Le passage le plus "pénible" reste le labyrinthe avec une absence de description qui amène à se référer uniquement aux numéros de paragraphes. Plusieurs relectures seront sans doute nécessaires à tous pour arriver au bout et sortir d'une montagne qui n'est après tout qu'un avant goût de ce qui allait suivre : la saga des livres dont vous êtes le héros.
12/20
tomitom Novice
Nombre de messages : 11 Date d'inscription : 23/09/2020
Sujet: Re: 01- Le sorcier de la montagne de feu Lun 5 Oct 2020 - 15:09
Je redécouvre actuellement les LDVELH et j'ai decidé de les lire dans l'ordre de leur créations. J'ai donc lu ce livre il y a 2 mois avant d’enchaîner sur les autres. Je ne me suis pas ennuyé une seconde! Pour la première fois j'ai dressé ma petite carte et j'ai vu naître les contours des tunnels de la montagne de feu! C'EST GÉNIAL!
Pourtant, maintenant que j'en ai lu une douzaine d'autres depuis, je n'ai pas du tout envie d'y retourner! il apparaît vite comme très basique...
Rédiger une critique du "sorcier de la montagne de feu" en le comparant à ce qui s'est fait ensuite ne serait pas très juste. Son principal intérêt ne réside pas dans sa structure, son scénario ou son originalité. L'interêt de ce livre selon moi est double: -il est visuel, j'avais hate d'arriver à la prochaine illustration de Nicholson qui me rappelle l'univers de Brian Froud (Dark Crystal) -il est aussi archéologique, on y voit les ébauches des travaux à venir (par exemple je vois dans la deuxième partie du labyrinthe réalisée par Jackson, une esquisse du "manoir de l'enfer" dans lequel on pourra se déplacer presque librement) et la base de toutes les séries.
il est indispensable pour celui qui s'émerveillent devant la naissance des genres, l'ouverture des roses, les films de Mélies, les musiques d'Herbie Hancock ou les peintures rupestres! pour ceux là, ce livre vaut son: 17/20
Pour les autres qui aiment juste mener des aventures palpitantes et originales en tenant des dés d'une main et leur feuille d'aventure de l'autre, assis au chaud dans les toilettes, le pantalon baissé et la goutte au front. (j'en suis, parfois). il faut reconnaitre que l'aventure peut agacer, et le livre atteint péniblement son: 10/20
choisissez votre camp et à vous de jouer (ou pas)!
Arkel Novice
Nombre de messages : 10 Age : 49 Localisation : Marseille Profession : Inventeur de reliques Date d'inscription : 11/06/2021
Sujet: Re: 01- Le sorcier de la montagne de feu Sam 17 Juil 2021 - 14:41
J'ouvre le bal de mes critiques des LDVELH de Fighting Fantasy Classics, publiés par Tin Man Games sur Steam, avec le n°1 des Défis Fantastiques, le Sorcier de la Montagne de Feu, rédigé par Ian Livingston et Steve Jackson, illustré intérieurement par Russ Nicholson, l’illustration de couverture étant de Peter Andrew Jones.
La longue introduction nous révèle les tenants et aboutissants de l’aventure. Vous incarnez un(e) (jeune ?) aventurier(-ière), « avide de rêves, d’aventure et d’espace, à la recherche de fortune » qui au détour de conversations dans un village proche d’une imposante montagne à la cime rougeâtre, découvre que la dite montagne est creusée d’une multitude de galeries et habitée par le sorcier Zagor et ses fidèles, et abrite également un fabuleux trésor enfermé dans un coffre à deux serrures. De nombreux aventuriers ont tenté de dérober le trésor, mais soit ils sont revenus bredouilles, avec toutefois quelques informations utiles, soit ils ne sont pas revenus du tout.
Il apparaît que ce sorcier ne dérange personne dans les environs et ne constitue en rien une menace, étant simplement qualifié de « mystérieux », son âge même constituant une énigme. Il semble même que des relations commerciales existent entre le village et les habitants de la montagne puisque, comme vous le découvrez rapidement au cours de votre périple, ces derniers me meurent ni de faim, ni de soif...
Et vous, irresponsable que vous êtes, vous oseriez troubler cette paisible contrée pour quelques pièces d’or...Non, c’est la promesse d’une aventure trépidante qui vous guide ! Et c’est déjà pas mal pour vous, parce qu’avec le recul, vous vous apprêtez tout de même à commettre de nombreux crimes (violation de propriété, vols, profanation, assassinats…). Pour peu, vous passeriez presque pour un criminel aux yeux des habitants de la montagne qui n’ont rien demandé à personne et qui se contentent de vivre à l’écart des horreurs de ce monde. Allons, allons, oubliez tout cela, car c’est vous le héros, c’est vous l’aventurier qui allez débarrasser le monde de ce vilain sorcier et de ses créatures, et qui allez dilapider son trésor très certainement mal acquis !
Et c’est donc d’un pas assuré, armé de votre seule épée et de votre témérité que vous pénétrez dans les galeries de la Montagne de Feu. Vous gardez également en tête le fait que le coffre de Zagor s’ouvre avec deux clefs et que ces dernières doivent certainement être cachées en différents lieux, ce qui vous obligera à explorer les moindres recoins de la montagne.
Sans dévoiler les détails de ces pérégrinations troglodytiques, la montagne abrite « deux salles, deux ambiances ». La première partie de votre périple, la plus pittoresque, vous amène à explorer à pas feutrés (ou non, c’est selon) le quartier des sbires de Zagor et où vous découvrez leur quotidien dépravé entre beuverie, torture et sieste. Leur solde ne doit pas être bien élevée, si tant est qu’ils sont payés, car ils sont plutôt inefficaces comme agents de sécurité. La découverte de ce lieu de vie (et de mort pour certains) est plaisante, avec des descriptions courtes, mais qui restituent bien l’ambiance délabrée et décadente de cet endroit, et des situations cocasses. Au fur et à mesure de votre avancée dans les entrailles de la montagne, l’ambiance potache qui dominait jusqu’ici cède place à un climat oppressant, marqué par la découverte de lieux mystérieux et par des affrontements plus nombreux. Votre avancée à travers ces nouvelles épreuves vous donne l’occasion d’améliorer votre équipement et de vous préparer pour la suite de l’aventure, qui intervient sur l’autre rive d’un fleuve putride que vous aurez bien évidemment envie de traverser à la nage !
La seconde partie de votre escapade vous fait entrer dans le dur. Finie la rigolade avec les gobelins, à présent de nombreux dangers vous guettent. Vous êtes attendus et pas question qu’on vous facilite la tâche. La moindre rencontre peut être fatale ou tout au moins très difficile à résoudre si le bon objet n’est pas utilisé ou si vos statistiques sont trop basses. La tension monte progressivement et l’on s’attendrait presque à ce que Zagor apparaisse au détour d’un couloir pour vous achever après ces épreuves.
Que nenni ! Le sorcier aime jouer avec ses proies et vous entraîne dans un véritable dédale de galeries et de portes secrètes qui vous obligera à sortir papier et crayon pour tracer un plan, car à moins d’un coup de chance, vous tournerez en rond pendant des heures...Un peu laborieux, mais plaisant car cela renforce le sentiment d’exploration. Des rencontres aléatoires ponctuent notre avancée, enrichissant un bestiaire déjà varié et renforçant le climat oppressant.
Sorti de ce labyrinthe, une dernière épreuve, et pas des moindres, vous attend : la rencontre avec le « chien de garde » de Zagor. Ça sent le roussi !
Passé ce moment, vous arriverez finalement jusqu’à Zagor, qui n’a pu s’empêcher de vous faire une petite blague !
Le combat contre le sorcier est décevant : vous espériez des transformations, des éclairs, des tours de cartes et des feux d’artifice à la Garcimore ou à la Gérard Majax, que nenni ! Pour peu que vous lui montriez le bon objet – que vous aurez très certainement trouvé sur votre route – il s’effondrera comme un soufflé sorti trop rapidement du four.
Malgré la fatigue accumulée, durant cette aventure, les questions se bousculent face à la dépouille décharnée de Zagor. Pourquoi s’est-il si peu ou si mal défendu ? Pourquoi, malgré les nombreux pièges de la Montagne de Feu, a-t-il laissé traîner des indices pour le vaincre ? Voulait-il mourir ? Et si oui, pourquoi ? Et pourquoi vous aurait-il choisi, vous, un aventurier sans bagages, sans attaches, sans prestige, un quidam dont l’existence est une quête perpétuelle marquée par la solitude ? Peut-être parce que vous seul étiez en mesure de comprendre la propre solitude de Zagor, garde-chiourme condamné à un isolement éternel au cœur de la montagne. Peut-être a-t-il été à votre place, voilà des décennies, voire des siècles. Un jeune aventurier plein d’audace et de bravoure, venu occire un puissant sorcier nommé Zagor et s’emparer de son trésor. Peut-être s’est-il trouvé encore à votre place, face à la dépouille du sorcier, à deux pas de son fabuleux trésor, et peut-être a-t-il pris la lourde décision que vous vous apprêtez à prendre.
Car le véritable trésor, le véritable but de cette quête, n’est pas ce coffre empli de richesses que vous pourriez voler (si vous avez trouvé les bonnes clés) et emporter loin de cet enfer, mais bien le trône de la Montagne de Feu et la lourde responsabilité qu’il implique, celle de maintenir à l'écart du monde les horreurs tapies dans les galeries de la montagne. Et alors que vous vous prenez place sur le siège occupé il y a peu et que vous vous apprêtez à compulser le grimoire laissé à votre attention, vous vous demandez combien d’années, combien de siècles passeront avant qu’un aventurier ne vous délivre enfin de ce terrible fardeau, vous Zagor, le sorcier de la Montagne de Feu...
Un livre fondateur et indispensable, qui, derrière une trame simpliste – un aventurier en quête d’un trésor gardé par un sorcier – pose de nombreux questionnements sur le pouvoir, l’abnégation, la cupidité, et plus largement sur l’héroïsme. Quel meilleur ouvrage pour inaugurer l’ère des livres « dont vous êtes le héros » ?
16/20
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Angoissé Guerrier
Nombre de messages : 87 Age : 20 Localisation : Le Sud. Le Nord commence à Perpignan btw Profession : Étudiant Loisirs : LDVELH, jeux vidéos, bouquins divers, mes amis, troller sur Internet (en particulier le forum 18 25) Date d'inscription : 22/06/2021
Sujet: Re: 01- Le sorcier de la montagne de feu Dim 1 Aoû 2021 - 0:26
Allez, je vais être objectif pour ce livre là quant bien même ce fut mon premier.
Le Sorcier de la Montagne de feu, on ne le présente plus. À la fois le doyen des défis fantastiques, le premier des livresdontvousêteslehéros et aussi la seule œuvre en commun de Livingstone et Jackson. Ce livre pose aussi les bases scénaristiques de la plupart des bouquins qui suivront en tant que source d'inspiration aux futurs auteurs en manque d'idées, à savoir : aller buter dans son repaire le vingt-sixième sorcier du mois ayant en tête de conquérir le monde. En l'occurrence, Zagor.
Et si pendant mon enfance j'étais transporté par la magie qui régnait dans les souterrains, avec les années passées et les faits d'armes enchaînés, force est de constater qu'au niveau de l'ambiance sinistre ou épique, ce livre ne casse pas trois pattes à un canard. Les descriptions sont pauvres et 80% du livre pourrait être résumé par la déambulation hasardeuse de notre homme dans les couloirs et l'ouverture d'un nombre incalculable de portes.
Il y a quant même quelques passages sympas ici et là, la traversée de la rivière, les squelettes dans le hangar à bateaux, le dragon, mais rien de bien transcendant.
Le final est par contre plus intéressant qu'un duel à l'épée classique au possible, et les différentes façon de le combattre développent son aura mystérieuse (le jeu de cartes) même si ce n'est pas aussi abouti que celui du volume suivant. (coucou Balthus)
A préciser que si les adversaires rencontrés sont presque tous faiblards, ce livre est un OTP qui demande à trouver des clés disséminées dans la montagne. Une fois Zagor terrassé, la bonne combinaison pourra ouvrir le coffre contenant son trésor (et oui on ne perd pas le nord, il ne faut pas oublier que nous sommes un aventurier cupide et avide de richesses). Il faudra donc plusieurs essais pour trouver les trois clés correspondantes. En plus de ça, on a un labyrinthe particulièrement retors vers la fin du livre, et même si les chances d’y périr sont finalement faibles, c’est quand même frustrant de devoir tourner en rond indéfiniment dans ce dédale pour ne finalement rien y gagner.
En bref, un livre très moyen, pas une bouse non plus mais clairement en dessous de la moyenne, ce qui est compréhensible et pardonnable pour la version bêta des ldvelh. Les habitués passeront leur chemin, mais ça reste une aventure correcte pour ceux qui commencent.
Originalité/cohérence du scénario : 1/2 Qualité des PNJ : 0,5/2 Ambiance : 1/4 Pertinence/variété du bestiaire : 1/2 Moments marquants : 1/3 Illustrations/couverture : 1/2 Jouabilité : 3/5
Note : 8,5/20
Dernière édition par Angoissé le Sam 30 Déc 2023 - 21:58, édité 3 fois
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Patfine Apprenti
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Sujet: Re: 01- Le sorcier de la montagne de feu Jeu 3 Fév 2022 - 16:12
Un bouquin que j'ai parcourus avec un pote, et c'est pas dingue. C'est certes le premier LDVELH mais aujourd'hui, je ne le conseillerais pas. Déjà, il n'y a pas vraiment d'histoire, c'est plus un dungeon-crawler, sympathique, avec beaucoup de chemins possibles... Mais très fade. Il y a également beaucoup de rejouabilité mais c'est vite lassant. Le système de combat est assez banale et simpliste, les combats sont un peu longs et pas très palpitant. À éventuellement faire une fois, surtout puisque c'est le premier LDVELH, mais très dispensable.