L'antre des passionnés de Livres dont VOUS êtes le héros |
|
| 55- Les chevaliers du destin | |
|
+8Kinornew titipolo VIK John Doe Sombrecoeur Albatur Francois22 Requiem 12 participants | Auteur | Message |
---|
Requiem Zombie King
Nombre de messages : 11434 Age : 40 Localisation : dans son lugubre manoir Date d'inscription : 28/09/2008
| | | | Francois22 Maître d'armes
Nombre de messages : 636 Date d'inscription : 25/10/2007
| Sujet: Re: 55- Les chevaliers du destin Sam 2 Avr 2011 - 21:49 | |
| Une histoire bien ficelé avec des rebondissements. La difficulté est extrême puisse qu’il faut rater un test d’habileté pour gagner . Le problème c’est que les combats étant très nombreux et difficile c’est miraculeux de gagner sans des stats élevés… Autrement dit impossible de gagner à la loyale. Dommage car il y avait de bonnes choses dans ce livre
Les points positifs -Les illustrations -L’histoire -Les disciplines spéciales
Les points négatifs -Impossible de gagner à la loyal -Ca ressemble grandement au sépulcre des ombres.
10/20
| |
| | | Albatur Maître de FFT
Nombre de messages : 14693 Date d'inscription : 27/12/2009
| Sujet: Re: 55- Les chevaliers du destin Sam 14 Mai 2011 - 9:14 | |
| Un livre qui se demarque surtout par le fait qu'il faut tricher pour le reussir (a cause d'un test d'habileté a rater !) et si on a une habileté elevé c'est quasi impossible a faire. Sinon c'est dommage car il y'a quelques points interressants renforcé par de bonnes illustrations. Note : 11/20 (et encore pour le coup du test infaisable j'aurais bien envie de mettre 4/20) | |
| | | Sombrecoeur Prince des Ténèbres
Nombre de messages : 5736 Age : 39 Localisation : Neuchâtel, Suisse Profession : Collaborateur admin Loisirs : Cinéma, série, lire, écrire, voyages, jeux vidéo Date d'inscription : 20/03/2005
| Sujet: Re: 55- Les chevaliers du destin Jeu 22 Déc 2011 - 12:14 | |
| Oublié l’échec du volume précédent (Le Voleur de vie), il ne vaut plus la peine qu’on s’y attarde. Je veux pleinement me concentrer sur la critique des Chevaliers du Destin, qui est un véritable bijoux du livre dont vous êtes le héros à mes yeux. Jonathan Green est de retour, et je suis très content. Cet auteur m’avait fait une forte impression avec son Sépulcre des ombres. Déjà là, il avait frappé un grand coup, et il y a encore réussi à faire mieux avec son deuxième opus. Bon, je dirais légèrement mieux, mais ce n’est pas facile de faire mieux qu’un 93% d’intérêt que j’avais mis au Sépulcre des ombres.
Bon, je vais en arrêter là pour me consacrer pleinement sur la critique dont voici les points forts. L’histoire, classique, mais au scénario et au background tellement fouillés que c’est un pur bonheur de vivre cette aventure. Dès le début, qui n’est pas très encourageant avec le Roi sur son lit de mort, nous sommes déjà attaqués par une créature venue tout droit des abysses. La scène d’intro est très efficace, et nous met directement dans l’ambiance. Tiens, bizarre, ça me rappelle l’excellente intro du… Sépulcre des ombres du même auteur. L’ambiance est sensationnelle, elle est sombre, inquiétante, glauque, comme je les aime. Elle me rappelle celle de La Vengeance des démons avec ses paysages dévastés. Assurément l’une des meilleures ambiances de la série Défis Fantastique. Et les illustrations ne sont pas en reste, elles sont magnifiques, et sont l’œuvre de Tony Hough, déjà responsables des dessins du Mondes de l'Aleph. Il n’est pas très reconnu, pourtant, il fait de l’excellent travail. La quête est longue, très longue, bien qu’un peu linéaire, et elle vous tiendra en haleine durant des heures entières. Beaucoup d’événements intéressants seront de mises en cours de l’aventure, comme la chasse au sanglier géant, l’attaque des assassins, la traque de Cadaver, l’assaut dans la forge de Torrin (qui n’est pas sans rappeler l’assaut des Squelettes dans La Vengeance des démons), la rencontre avec les mercenaires, le combat contre les hommes-bêtes, l’attroupement de villageois en début du livre, la dague assassine, etc… Bref, vous l’aurez compris, vous ne serez pas au bout de vos surprises. Green est un auteur ayant beaucoup d’imagination, et ça se voit. En plus, pour ma part, j’ai retenu un moment mémorable, c’est celui dans lequel le héros doit affronter un Tervif. Lu comme ceci, ça n’a l’air de rien, mais il faut lire dans quel contexte le héros doit se battre: par une tempête, la pluie tombe à grosses gouttes, à côté d’un gibet de potence… ce passage fait froid dans le dos. Et des combats, il y en a en veux-tu en voilà, mais la quasi-totalité sont très difficiles, et n’espérez pas les vaincre avec une habileté en dessous de 12... Concernant les PNJ’s, pour une fois que les personnages ennemis sont plus intéressants que ceux des gentils. Parmi les méchants, on trouve toute une galerie de persos charismatiques. Je pense à Bryar, Cadaver, Murgrim, Morgwyn, Belgaroth et Beaucour. Et ce n’est pas terminé, je continue les points forts du livre avec l’excellent style écrit (long paragraphes et beaucoup de descriptions qui est sans doute le gage de qualité de la part de Jonathan Green), et la très bonne narration. Si la plupart des livres dont vous êtes le héros étaient de cette qualité, je serai heureux. Pour finir, j’ai bien aimé le fait qu’on puisse, en début d’aventure, choisir plusieurs capacités entre des disciplines guerrières et Mystiques. Je vous laisse découvrir lesquelles. Voilà, je crois avoir dit tout ce que j’appréciais dans ce livre. À présent, je dois vous rendre compte de ce que j’ai le moins aimé. Hum.., ça va être dur. Et bien, tout d’abord, je trouve qu’il y a trop d’objets à trouver dans ce livre qui est un One-True-Path ultime. C’est la même remarque que j’avais faite dans ma critique du Sépulcre des ombres, et je vois que sur ce point-là, Green ne s’est pas vraiment amélioré. A cette difficulté, il faut encore rajouter celle des trop nombreux combats difficiles. Même pour une habileté en 12, vous risquez d’en baver à certaines occasion. Tout à l‘heure, je parlais des PNJ‘s, etcc’est dommage que les persos secondaires gentils sont mis en retraits au profit des persos ennemis, beaucoup plus charismatiques.
En résumé, Jonathan Green a de nouveau fait fort avec ce livre. Cet auteur est une vraie mine d’inspiration et d’imagination. Il n’est jamais à courts d’idées et avec lui, on est sûr de vivre une quête palpitante dans un cadre superbement bien écrit, dont l’ambiance, texte et illustration, est très bien retranscrite. Beaucoup de rebondissements en tout genre sont au rendez-vous dans ce livre, tous plus passionnants les uns que les autres. Seuls bémols, un système de jeu trop difficile avec ses nombreux combats ardus et son One-True-Path.
Note : 19/20 | |
| | | John Doe Demon Spawn
Nombre de messages : 852 Age : 42 Localisation : Present Day... Present Time... Loisirs : Lire de la fantasy, écouter du rock, cinéma, BD/manga... Date d'inscription : 16/05/2011
| Sujet: Re: 55- Les chevaliers du destin Dim 29 Jan 2012 - 15:22 | |
| Les chevaliers du Destin furent mon dernier LDVELH lu avant une très longue pause, et j'en avais gardé un excellent souvenir, celui d'une aventure avec une ambiance prenante et d'une aventure extraordinairement difficile. Et bien pour une fois mes souvenirs correspondaient à la réalité ! Niveau difficulté c'est un OTP particulièrement vicieux, car il faudra, pour arriver à la fin, résoudre plusieurs énigmes, déchiffrer un code runique (chose qui m'a toujours horripilé)...et survivre à une série de combats horribles. En bref, partez de suite avec 12 d'habileté, inutile de se lancer autrement. On peut customiser son héros (4 disciplines à choisir parmi 9), ce qui est toujours un plus en ce qui me concerne et même choisir plusieurs options d'équipement. L'aventure est très longue et on peut rencontrer de nombreux personnages secondaires intéressants. J'ai notamment retenu cette Dague Assassine qui nous traque pendant toute l'aventure, assez angoissante, ainsi que plusieurs scènes nocturnes fortes, comme par exemple - Spoiler:
l'attaque des chiens de l'Enfer
Finir cette aventure sera donc un vrai Défi Fantastique au sens premier du terme. L'aventure est hélas un peu trop déséquilibrée pour figurer parmi les tous meilleurs livres de la série, mais la qualité de l'histoire mérite le détour... à la condition de partir au combat avec les statistiques maximales ! Ma note : 15/20 | |
| | | VIK Maître admin
Nombre de messages : 13660 Localisation : Paris Date d'inscription : 31/08/2008
| Sujet: Re: 55- Les chevaliers du destin Ven 24 Fév 2012 - 22:07 | |
| - Spoiler:
- Citation :
- RESUME :
Depuis des années, les courageux chevaliers de l'ordre de Télak ont maintenu la paix en Ocrandie. Jusqu'ici, tout va bien... - Citation :
Mais un esprit malin est de retour dans le pays : le sorcier Belgaroth, ... Et zut, c'est un KTS ! (Kill The Sorcercer) - Citation :
- ... sorcier Belgaroth, autrefois vaincu dans sa forteresse de Caer skaal, est revenu d'entre les morts
Oh mon dieu, c'est un KTUS ! (Kill the Undead Sorcerer) - Citation :
- ... est revenu d'entre les morts pour semer la terreur ...
Oui, ben on s'en doutait, il n'est pas venu pour semer du maïs OGM, même si José Bovin est sur la couverture. - Citation :
- ... pour semer la terreur et le chaos dans ce passible.
Erreur : pas "passible", mais "paisible royaume" : ça existe en Fantasy. - Citation :
- Pour mener à bien son plan maléfique, le Sorcier du Mal s'est assuré les services des redoutables Chevaliers du Destin. ...
du Destin ? Sérieux ? T'as pas mieux ? T'as pas trouvé plus flippant ? Les Chevaliers "du Fiel", ça sonnait bien mais c'était déjà pris. Idem avec "De la Table Ronde" (trop Ikea) ou "du Zodiaque", (trop maritime). C'était pourtant Knights Of Doom dans la VO. - Citation :
- Et c'est à vous, combattant d'élite de l'ordre de Télak, doué d'un puissant pouvoir mystique, de franchir les lignes ennemies et d'empêcher Belgaroth d'accomplir sa terrible vengeance...
C'est payé combien ?
Oui, parce que c'est le Roi qui va nous envoyer au charbon ... avec un prétexte imparable : là où une armée échouerait par manque de discrétion, un homme seul pourrait réussir... "- Attends, Papy, je l'ai déjà entendu 100 fois celle-là."Bon, nous voilà donc avec un scénar très banal pour un ldvleh, mais qui dispose d'un solide background. Avec Green, les § sont souvent longs, et l'ambiance est généralement bien soignée. La bonne idée est que nous incarnons ici un guerrier saint, sorte de Paladin, ce qui est inédit dans les DFs. Ce qui est excellent pour la personalisation et les relectures, c'est de proposer aussi plusieurs disciplines à choisir. Bonne idée également de les avoir séparées en 2 groupes. On peut donc choisir d'être plutôt mystique (prêtre), ou plutôt martial. A cela s'ajoute l'honneur, et cette carac est assez bien gérée dans le livre, collant bien avec le côté Paladin. Green y ajoute aussi une variable "temps" plutôt bien fichue car assez discrète (contrairement au Dragon de la Nuit où je trouvais insupportable de la compter). Cerise sur le cake, on peut aussi choisir 2 pièces d'équipement magique parmis 8 : "- Papy, si j'échoue, tu crèves et le royaume avec. Fais pas ton radin, j'ai besoin de TOUT ton matos. Je te rapporterai tout ça, parole de Palouf"Nous arrivons au gros problème : la jouabilité. Ce livre est injouable, mais d'une manière différente du Sépulcre. Ici, le problème va venir à la fois des carac et des adversaires : il faut une HAB genre 12 pour survivre, alors qu'il faudra rater un test d'HAB. Les tests de chance sont légions, surtout que l'absence d'une discipline peut être contre-carrée par un test de chance réussi : bref, une chance de 12 s'impose. Les jets mortels sont légions (merci aux 2 tests de chance mortels d'affilée). Mention spéciale à un endroit où l'on affronte de 1 à 6 adversaires à HAB 10 et END 12, Heureusement qu'il y a les disciplines, l'honneur et le côté Paladin, et le matériel de départ, pour donner de la profondeur au livre et le faire un peu sortir de la masse. Les situations et l'ambiance me semblent moins réussies que dans le Sépulcre des Ombres. Néanmoins, il y a pas mal de bons passages, comme avec la Dague Asassine. Et l'ambiance mature et sombre reste l'un des points forts de Green. Sans le côté injouable, ce DF aurait pu être très bon. Note : 13,5/20 | |
| | | titipolo Chevalier
Nombre de messages : 215 Date d'inscription : 02/07/2013
| Sujet: Re: 55- Les chevaliers du destin Sam 6 Juil 2013 - 16:00 | |
| C’est reparti pour une aventure : les chevaliers du destin. Le principe est simple, vous un chevalier Télak (un paladin pour nous) et votre armée a vaincu Belgaroth un redoutable chevalier noir. Mais il s’avérerait qu’il soit encore en vie. Il vous appartient donc de l’affronter.
Ce livre est particulier car vous jouez le rôle d’un paladin et vous n’êtes pas seul. Vous aurez à disposition plusieurs armées et il vous faudra en combattre d’autres. Ceci n’est pas pour autant un livre de guerres car vous avez des combats beaucoup de combats individuels. Dans ce livre existe des points d’honneur qui sont le résultat de vos actions. Comme vous êtes un chevalier, cet aspect est très important. Le gameplay est en revanche injouable. Dés que vous vous approchez de la forteresse de Belgaroth, vous rencontrez des monstres qui ont une habileté de 12. Si vous n’avez pas la formule qui peit les anéantir, vous n’avez aucune chance de survie et même si vous y parvenez, un combat encore plus difficile vous attend après. Mais ensuite, fait il connaître un secret, que la personne qui vous le révèle aie été rencontrée avant, que vous possédez l’arme légendaire qui peut anéantir seule Belgaroth et rencontré un personnage divin. Bref, beaucoup trop de conditions pour y parvenir. Le livre est quand à lui linéaire et le principe est toujours e même : rétablir la paix et la sérénité dans les villages. Les illustrations et l’histoire sont normales mais le livre est une déception. On croirait à la fin que c’est normal d’avoir gagné, point barre.
Au final, je le déconseille. Note : 7/20
Dernière édition par titipolo le Mer 24 Fév 2016 - 22:45, édité 1 fois | |
| | | Kinornew Maître d'armes
Nombre de messages : 2823 Age : 50 Localisation : 94 Loisirs : Blood bowl team manager, blood bowl pc, munchkin Date d'inscription : 06/03/2013
| Sujet: Re: 55- Les chevaliers du destin Mer 21 Aoû 2013 - 1:31 | |
| Les chevaliers du destin est un livre très linéaire, très riche, très long et...très (trop) difficile.
L'aventure s'avère malheureusement trop ambitieuse de la part de green, qui pêche ici grandement dans la jouabilité, avec pléthore d'ennemis à 12 en habileté (et pas mal de malus pour l'aventurier), et une GROSSIERE erreur concernant le fameux test d'habileté à rater (ou réussir à rater, c'est comme vous voulez), alors que la puissance phénoménale de nos ennemis nous oblige à avoir une habileté maximale, ce qui rend l'aventure injouable à la loyale. Cette erreur est IMPARDONNABLE, d'autant plus que cette aventure possédait pas mal de bons moments (l'énigme de l'alchimiste, les 3 morceaux de la ballade de rhyaddan à trouver, la voyante, le cockriss, le banshi, la dame de pierre, murgrim, celastrix, le verrou magique à déchiffrer...) et bénéficie d'une LONGEVITE incroyable (on atteint quasiment les 220 paragraphes !), ce qui en fait sûrement l'un des plus longs, si ce n'est LE plus long des défis fantastiques.
Ce livre possède également une touche "verte", avec les diacres, ces druides malfaisants, le seigneur de la forêt, les boicanis, sortes de créatures végétales, l'humarbre, et l'épinax.
Les compétences martiales et magiques étaient également bien trouvées et la compétence Honneur bien utilisée.
A noter que pas moins de 20 illustrations sont manquantes par rapport à la vo, dont la carte qui s'avère bien utile pour se repérer dans ce très long périple.
Un livre qui aurait mérité un bon 16, mais gâché par sa trop grande difficulté et l'erreur impardonnable de green.
Ma note finale, 14,5/20. | |
| | | macbeth Fantassin
Nombre de messages : 62 Age : 44 Localisation : Grenoble Profession : Prof Loisirs : Wargames divers, surtout Warhammer et Warhammer 40.000 Date d'inscription : 08/05/2012
| Sujet: Re: 55- Les chevaliers du destin Dim 30 Mar 2014 - 10:52 | |
| Les Chevaliers du Destin est un autre livre de Jonathan Green excessivement difficile. Il faut, le long de votre périple accumuler un nombre d'objets et d'informations ahurissant, et les combats sont parfois vraiment difficiles (les guerriers du chaos !). En plus de cela, l'auteur s'est assuré qu'on ne s'attribue pas les caracs maximums d'office ( - Spoiler:
sinon mort assurée, mais alors quid du mec qui a honnêtement tiré 12 en H dès le début ?
) ce qui corse encore l'aventure et la rend presque injouable. De même, Green prend certaines libertés avec l'univers de Titan, même si l'aspect Fantasy est beaucoup pus présent dans ce volume que dans le Sépulcre des Ombres par exemple. Toutefois, contrairement au Sépulcre sus-mentionné, j'ai pris un certain plaisir à lire le livre (bon, en gagnant d'office tous les combats certes), à essayer de trouver le bon chemin et à me promener dans cet univers assez apocalyptique. La présence d'hommes bêtes et de guerriers du chaos doit certainement titiller quelque chose chez le joueur de Warhammer que je suis (d'ailleurs je pense que Green y joue aussi, tant sa vision de Titan se rapproche de celle de l'univers de Warhammer, que ce soit dans les Chevaliers, le Sépulcre, mais aussi la Nuit du nécromancien et la Nuit du Loup Garou). Bref, ce livre vaut un honnête... 13/20 | |
| | | Fitz Maître d'armes
Nombre de messages : 846 Age : 47 Profession : assassin royal Date d'inscription : 17/10/2007
| Sujet: Re: 55- Les chevaliers du destin Dim 15 Mai 2016 - 10:54 | |
| Sans ambages, j'avoue avoir été déçu par ce livre. Premièrement, à cause des nombreux avis positifs qui m'avaient fait espérer un très bon LDVELH. Secundo et surtout, son abominable difficulté.
On peut grossièrement schématiser en trouvant trois catégories de LDVELH difficiles. La première est constituée par ceux dont la difficulté réside dans leur côté one-true-path avec des objets et des indices bien précis à trouver : La Créature venue du Chaos et l'Ancienne Prophétie en sont de parfaits exemples. La seconde catégorie est opposée, il s'agit des livres compliqués par la difficulté des combats proposés ou des tests de hasard à réussir : La Tour de Cristal et Les Gouffres de la Cruauté se situent ainsi dans cette catégorie. Les Chevaliers du Destin appartiennent à un troisième groupe, qui allie à la fois l'exigence d'un one-true-path avec la nécessité d'avoir des scores et une chance aux dés excellents pour le réussir ; on pense ainsi à la Crypte du Sorcier ou au Labyrinthe de la Mort. Pour les lecteurs-joueurs qui, comme moi, détestent tricher, ce sont toujours des moments assez éprouvants à passer.
C'est dommage car mes premiers essais des Chevaliers du Destin m'ont bien accroché. Le scénario est très banal : un nécromancien revenu d'entre les morts qui menace le royaume d'Ocrandie avec son armée maléfique et ses sombres chevaliers ressuscités. Comme toujours, un homme seul est bien plus efficace qu'une armée pour résoudre ce genre de problème (!) et c'est nous qui allons au casse-pipes.
Ensuite, ce Défis Fantastiques devient plus original. On interprète une sorte de paladin, qui possède donc des compétences martiales et mystiques. Ces compétences à choisir sont plutôt bien utilisées au cours de la partie, même si l'une s'avère finalement presque indispensable et que certaines ne servent à rien ou très peu. On a des points d'honneur à gérer, on doit décompter le temps écoulé, bref, pas mal de petites choses à l'utilité contestable mais qui pimentent agréablement le jeu. Dès le départ, on peut choisir un équipement de très haute qualité entre plusieurs armes ou armures magiques et on se voit gratifier d'une magnifique potion de guérison. Mais on se rendra vite compte que tout cet attirail ne sera pas de trop...
La première partie du livre est réussie. On y traverse le pays du nord au sud en direction du repaire du vilain nécromancien. En chemin, on discute avec la population devenue très inquiète face aux événements à venir, on subit les attaques mystérieuses de fantômes, on se coltine un groupe de druides maléfiques... De nombreux ennemis nous tendent des embuscades mais il faut mener l'enquête pour découvrir leur véritable nature et les indices pour trouver les moyens de contrecarrer leurs projets. La principale qualité de l'auteur, Jonathan Green, est d'ailleurs de fournir des perles d'énigmes à résoudre pour trouver ces indices. On se retrouve en face de mystérieux poèmes, de symboles ésotériques mais pourtant déchiffrables, de problèmes mathématiques (équation à plusieurs inconnues, vive les souvenirs du collège et le pivot de Gauss!!). Tous ces casse-têtes sont assez difficiles mais quand même résolvables et pas du tout tordus comme j'ai pu en trouver dans d'autres LDVELH.
En plus, on n'a pas l'impression de se retrouver dans un one-true-path car les morts immédiates ne sont pas si nombreuses. On trépasse par contre souvent au combat car les ennemis sont costauds.
Tout s'est gâté lorsque, à ma cinquième ou sixième tentative, je suis parvenu aux abords de la citadelle habitée par le big boss. On entre alors dans une phase linéaire où nous devons combattre un très fort ennemi tous les deux paragraphes. Quand je parle de très fort ennemi, je parle d'adversaires à 12 points d'habileté! Heureusement, on a eu la possibilité d'avoir plusieurs potions pour regagner des points d'endurance et de se fournir en équipement boosteur type arme et bouclier magiques. Lorsque je suis arrivé là, j'avais tiré un 12 en habileté au départ et étais finalement monté à 14 en habileté (enfin, force d'attaque, je m'entends) grâce à mon attirail. Mais même avec un tel score, je suis parvenu exsangue dans le château et ce, sans avoir été malchanceux pendant les combats!
Mais alors, comme dans la dernière partie de la Crypte du Sorcier, on m'a ensuite demandé si j'avais la ficelle magique bifluorée. Coup de chance, je l'avais. Nouveau combat. Puis, "avez-vous une dent de castor joufflu?". Ah non. Je l'avais déjà rencontré lors d'une partie précédente mais pas obtenu à la partie en cours. Irrité à l'idée de recommencer une partie avec tous les combats impossibles à se retaper, je triche. On va dire que je l'ai, après tout, je sais où elle est. Nouveau combat. "Avez-vous rencontré Nestor Burma? Si oui, translatez le nom de son frère avec les chiffres correspondants aux lettres de l'alphabet et allez au paragraphe correspondant". Bref, j'ai fini en roue libre. Pour le plaisir, j'ai quand même joué l'ultime combat pour voir si je l'aurai gagné (tiens, oui, de justesse) et suis parvenu au paragraphe 400 avec la non-satisfaction du devoir accompli et l'amertume de voir un ouvrage avec de si bonnes idées gâché par une parfaite injouabilité.
Bien sûr, il y a l'argument, "lis sans jouer". Mais désolé, ce n'est pas pour moi, j'aime bien la tension des combats et le stress de voir mes points d'endurance descendre dans les LDVELH.
En aparté, certains reprochaient aux Chevaliers du Destin d'être une copie du Sépulcre des Ombres du même auteur. C'est totalement vrai à certains moments (le combat dès le début, les points d'honneur / points de foi, l'arme mythique indispensable, le même royaume, le culte en rapport avec la nature, et j'en oublie...). Mais personnellement, je n'ai pas trouvé la ressemblance exagérée. Il y a suffisamment d'éléments nouveaux et originaux dans ce livre pour le différencier de son prédécesseur.
J'ai préféré Le Sépulcre pour sa meilleure jouabilité. Mais j'ai trouvé plus d'événements marquants dans les Chevaliers (la chasse au sanglier, les druides maléfiques, la destruction de la tour de siège...).
7/20 | |
| | | Vicabouc Apprenti
Nombre de messages : 29 Localisation : quelque part en Bretagne Loisirs : jeux vidéos, lecture de romans fantastiques Date d'inscription : 26/07/2017
| Sujet: Re: 55- Les chevaliers du destin Jeu 17 Aoû 2017 - 19:08 | |
| Le second essai de Jonathan Green dans les défis fantastiques, on incarne un paladin dans les chevaliers du destin. Comme la plupart de ses œuvres, le livre est agréable à lire, les paragraphes sont longs et détaillés. Par contre, le plaisir disparaît dès qu'on a à lancer les dés. Ce livre est juste une incitation à tricher. Des monstres à haute habileté, des tests de chance mortels, ce n'est pas le premier défis fantastiques à proposer cette formule désastreuse mais le fait que cette aventure est très longue rend les échecs plus frustrants. Je vais être franc. Je n'ai pas terminé ce livre à la loyale. J'ai abandonné les dés et j'ai tout simplement lu le livre. Nous incarnons un paladin, et tel un seigneur kai, nous avons le choix entre plusieurs disciplines martiales ou mystiques. Comme d'habitude, nous avons le droit à un kill the sorcerer classique agrémenté d'une one true path long et linéaire. Pour détailler un peu plus l'histoire, rentrons dans la partie spoilers : - Spoiler:
Salutations messires, je me nomme sire Alathorn premier du nom. Mon bon roi m'a confié la mission de protéger cette terre des vils chevaliers du destin.
Par Childéric au gourdin vaillant, je suis prêt à relever ce défi certes mais ne serait-il point plus judicieux d'envoyer une armée entière ? D'autant plus que j’apprends que je doive recruter des gueux et des soldats en prévision d'un conflit avec les hommes bêtes. Cependant, je ne suis point roi et je dois obéir aux ordres, aussi stupides soient-ils.
Assez de plaintes, mon bon roi me laisse l'accès à son armurerie et je peux prendre que deux pièces d'équipement sur huit (radin).
Me voici sur la route pleine d’embûches : un assassin, des sortes de druides maléfiques, des mort-vivants et pire que de tout, des paysans.
« Gna gna gna, messire, aidez nous, protégez nous. » Je suis en mission nom de dieu ! (Pardon pour ce blasphème saint Dagobert à la lance tendue, je ferais pénitence ce soir). J'ai autre chose à faire que de sauver vos cochons, nom d'un Ansalom ! Au moins, je puis recruter tous ces gueux pour lever mon armée, c'est déjà ça.
Heureusement, le seigneur est de mon coté et me fait gagner des combats perdu d'avance. Alléluia ! Je dois avouer que certaines de ses paroles me laissent perplexe : « Sérieux ? Encore un ennemi à l'habileté de 10 ? J'en ai marre, je ne lance pas les dés cette fois-ci » ou alors « Non, non et non ! Je ne veux pas crever encore à cause d'un mauvais lancer de chance. Je considère que j'ai réussi. » et enfin « Voici enfin le fameux jet que je dois rater. Voyons voir... J'ai 12 en habileté... Tant pis, je loupe le test quand même ». Tout ceci est troublant. Peu importe, les voies du seigneur sont impénétrables.
J'ai donc honteusement triché pour arriver à la fin. Quel est le bilan ? Je ne déteste pas ce livre. J'ai même adoré l'histoire. Cependant, à cause de son injouabilité, je ne peux pas lui donner une bonne note. POINTS FORTS : - l'histoire - les capacités - être un paladin POINTS FAIBLES : - extrêmement dur - impossible de battre à la loyale Note : 10/20 | |
| | | le Zakhan noir Maître d'armes
Nombre de messages : 1491 Age : 50 Localisation : Aubervilliers Profession : devantunordinateurucien... Loisirs : foot, jeux sous toutes leurs formes, ciné, beuveries, chaleur humaine Date d'inscription : 23/02/2011
| Sujet: Re: 55- Les chevaliers du destin Mer 5 Juin 2019 - 15:12 | |
| Les chevaliers du Destin
Second opus de Jonathan Green, voyons ce qu'il a sous le capot.
Alors déjà, constat un peu triste, y'a des mots anglais qui n'ont pas vraiment d'équivalent en français. Vous l'avez déjà tous relevé, mais "Destin", c'est faiblard. En plus c'est plutôt "Fate". Malédiction était possible, mais c'était plutôt "Curse".
La création de personnage rappelle un peu Loulou Solitaire, avec ses disciplines, notamment la maitrise des armes. Bon point. L'intro est très classique, et un poil royaliste (si le Roi meurt, le royaume meurt... t'ain va falloir le congeler avant qu'il canne de vieillesse même si on réussit la mission!). Les chevaliers maudits, la jalousie, tout ça, vu et revu, mais on constatera que c'est exploité avec plus de matière et d'élégance que d'habitude. Je vous le donne dans le mille: le roi est entouré de puissants magiciens, et ils font quoi pour régler le problème ou même aider un tout petit peu? R.... ien. Voilà, comme d'hab. Les mages, çà bosse pas aux 35h sur Titan. A peine deux minutes par semaine.
Action d'entrée comme pour le Sépulcre, ça devient une sorte de cachet "Green" non? Mais ici ce n'est pas un démon qu'on affronte mais un squelette chevalier qui n'oublie pas son sens de l'honneur d'il y a des siècles en hurlant "en garde" toutes les 5 secondes. Toujours lus sympa d'être prévénu non? Ou alors il a trop écouté Carmen... Le choix des armes/armures est sympa, ça offre une belle latitude tactique, même si c'est de la poudre aux yeux, de toute façon, on peut pas finir le livre à la loyale. Et puis comme toujours, on file deux pauvres trucs au super héros qui va sauver le monde... La série devrait s'appeler Défis Avaristiques...
Comme dans le Sépulcre, on se frotte à des foules galvanisées, fanatisées. L'ambiance oppressante, de danger permanent, de corruption, est très très bien rendue, vraiment j'insiste. Certains ont fait le parallèle avec Warhammer, c'est exactement ça: les hommes bêtes, les champions du Chaos, manque que les skavens ou les pourfendeurs de trolls. 90% du plaisir du livre est là, dans cette narration débridée, gothique, désespérée. La secte des diacres notamment, avec ses différents niveaux, en est un bel exemple
Avec le jeu du guerrier et du dragon, j'ai trouvé un clin d'oeil à un jeu de mon enfance : "Donjons et Dragons, la labyrinthe électronique" https://www.youtube.com/watch?v=nOrLjopiHio Dans la série références, la chevalière qui te donne un bouclier lumineux jaune, c'est Ulysse 31?
Le trajet (qui aurait été bien plus prévisible avec la carte de la VO, grrrrrrr!!!!) est globalement linéaire, mais attention, faut enquêter sec, fouiller dru et noter, noter, noter (genre il faudrait deux feuilles d'aventures dédiées)
Bien sûr, tout ça tombe à l'eau vu le coup qui devient habituel du test qu'il faut rater, mais au moins si on fouille bien et qu'on note tout, on ne gagne pas, mais on comprend globalement ce qui se passe.
Et c'est un point très très important. Je mitraille souvent Paul Mason pour ses livres injouables et un peu moins Green alors que la difficulté pour l'emporter est tout aussi aberrante . Pour une raison simple: Mason, on échoue, et, souvent, on pige que dalle. Green, on échoue, mais au moins on a compris et on s'est laissé emporter par une histoire souvent touffue et cohérente. (Mason aussi a des histoires touffues et cohérentes, mais il nous en laisse deviner que le 1/4 du 1/8ème)
Les scènes marquantes ne manquent pas . Les Evil Diacres, Sanglier géant, passage en ville avec les saltimbanques voleurs, le peuple de la forêt, fort Alamo à la forge contre les chiens, le clocher du nécromancien et son crâne (qui mine de rien constitue une menace sérieuse pour le pays à lui tout seul non?). Le coup du jugement écolo sur tes actions envers la forêt, original et bien amené
Toute la fin monte en paroxysme, à la manière d'un séance de jeu de rôle avec les hommes bêtes, les guerrier du chaos, Belgaroth qui est un méchant enfin digne d'un bon livre (vous vous rappelez Malbordus ou .... Arachnos??... rires enregistrés). Son nom est peut-être une référence à la Belgariade de David Eddings. Cette fin apocalyptique avec phénix, nightmare, vortex, lange magique, je sais pas vous, mais ça se joue en écoutant Wagner non?
Toujours du point de vue narratif (jouabilité, c'est autre chose), c'est superbe, haletant, et on en redemande. Le côté bataille désespérée, on arrive presque au niveau de Joe Dever à Ruanon! Ce qui conforte cette impression, c'est le temps que prend Green pour décrire ses scènes. La cruauté des hommes bêtes, comme leur chef Mugrim par exemple, est décrite avec forces détail qui restent les souvenirs.
La règle sur la carac Honneur est un peu comme la Foi dans le Sépulcre, mais cette fois l'auteur a retenu la leçon: on peut réussir les tests...
Bon évidemment, je vous rejoins tous: on a beau avoir quelques atouts, des objets magiques, gna gna, Jonathan Green nous colle trop de combats impossibles dans les pattes. La palme, c'est quand même le générateur de Champions du chaos 10/12... nan mais sérieux là, alors que tu te traines sur les rotules??? Les énigmes sont rebutantes pour des matheux de merde comme moi, et le coup de la ballade de Rhyddan, c'est littéraire pour le coup (et ça rappelle la poésie de la cité des pièges), mais boudiou, c'est ultra dur de tout trouver!
Dommage parce qu'il avait fait des efforts pour gommer un peu cette monotonie des combats (adversaires sans endurance, plein de modifs avec les objets), mais là c'est juste injouable. Et encore plus si on rajoute cette contrainte du Temps, qui est complètement bienvenue dans le scénario mais qui amène à faire des choix déchirants pour ceux qui aiment tout fouiller comme moi
Je conclus avec un big up spécial à la Dague assassine, certainement l'un des meilleurs fils rouges de toute la série!
Intérêt: 15/20 (-4 pour la jouabilité, mais on peut tricher et comprends l'histoire) Difficulté: 89%
| |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: 55- Les chevaliers du destin | |
| |
| | | | 55- Les chevaliers du destin | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|