alors, mon amie la chimère est un monstre hybride (tête de lion, corps de chèvre, queue de dragon) crachant des flammes et née de Typhon et d'Echidna. Elle fut térassée par Bellérophon (montant Pégase). Ce combat figure d'ailleurs sur beaucoup d'oeuvres d'art et de monnaies (Corinthe notamment).
Elle serait le symbôle des désirs que la frustration exaspère et change en source de douleurs. La chimère séduit et perd celui qui se livre à elle ; on ne peut la combattre de front : il faut la pourchasser et la surprendre dans ses repaires.
Des sociologues et des poètes ont vu en elle l'image des torrents, capricieux comme des chèvres, dévastateurs comme des lions, sinueux comme des serpents, et que l'on ne peut arréter par des digues. Il faut l'assécher par la ruse.
Elle serait une déformation psychique caractérisée par une imagination fertile et incontrôlée pour Paul Diel ; elle exprime le danger de l'exaltation imginative. Sa queue de dragon correpond à la "perversion spirituelle de la vanité" ; son corps de chèvre indique "une sexualité perverse et capricieuse" ; sa tête de lion marque "une tendance dominatrice qui corrompt toute relation sociale.
En fin de compte, ce symbole s'incarnerait aussi bien dans un monstre dévastant un pays que dans le règne néfaste d'un tyran