La difficulté idéale/attendue en terme de nombre de morts ?

On dérive pas mal de l'idée de départ qui était trop restreinte, et c'est tant mieux car tout ce que vous dites est vraiment intéressant.
Si je fais un petit bilan de vos remarques jusqu'à maintenant (vous pouvez réagir si vous n'êtes pas d'accord) :

1) Le lecteur n'attend globalement pas plus de quatre ou cinq morts ; la tolérance est un peu accrue si le joueur perçoit favorablement le challenge proposé par l'aventure, mais cela reste assez fortement subjectif (par exemple : humour plus ou moins bien perçu des quêtes du Graal, controverses sur le Manoir de l'enfer, ...). Les joueurs aiment bien aussi au moins une mort, mais le consensus est moins fort, en particulier pour une initiation de saga.
Conclusion : pour les créateurs de one true path, prévoyez prioritairement un solide background qui devrait plaire au maximum de joueurs ; pour les autres, prévoyez entre trois et cinq morts en moyenne (vous pouvez estimer cette difficulté grâce à la fée mathémagique, par exemple pour les combats des Défis fantastiques, Oiseau avait construit une table non moins fantastiques d'estimation d'endurance perdue en moyenne ; pour les tests de compétences, on peut aussi par exemple estimer les risques de mort).

2) Le lecteur n'aime pas trop mourir quand il sent qu'il est proche de la fin. Sinon en général il va de toute façon tricher.
Conclusion : pour vos AVH, évitez de coller un boss final trop difficile ou un effet apocalypse now à la fin à moins que ce ne soit vraiment justifié narrativement parlant. Vous vous ferez plaisir à vous-même mais pas à votre lecteur (qui de toute façon en minimisera l'impact émotionnel par une triche)

3) Les joueurs aiment les embûches, les dangers. C'est une part importante au plaisir des ldvelh.
Conclusion : N'hésitez pas à proposer des situations où la mort rôde, mais où elle ne s'abat pas forcément. Il vaut mieux égrainer au fil de l'aventure beaucoup de dangers peu mortels (mais avec quand même une petite possibilité perceptible) que peu de danger rédhibitoires.

4) Les joueurs ont une bonne tolérance aux morts par choix si la sanction est logique
Conclusion : Pour un bon dosage des morts prévues, gardez-en environ une moitié pour les combats cumulés (il y a quand même pas mal d'amateurs d'action quand on lit les critiques) et environ une autre moitié pour des choix ponctuels bien tournés et réfléchis (requièrent l'astuce et/ou la logique du lecteur) ; les autres choix plus légers et aléatoires (directions, discipline, etc...) ne devraient pas avoir de très lourdes conséquences (malus, détour, petit combat, ...)

5) Les joueurs aiment que les morts justifient un retour en arrière et l'exploration d'autres possibilités
Conclusion : Il y a des moments-clés pour faire mourir un joueur : au moment d'un choix ou peu après celui-ci. C'est donc là qu'il faut placer les combats ou les choix potentiellement mortels. De préférence dans les deux premiers tiers de l'aventure.

C'est tout à fait ça ! Bravo !

Pareil au bout de 4 ou 5 morts, ca commence à me fatiguer.
Dans un Loup Solitaire ou Astre d'Or, géneralement ca passe sans problème mais dans la plupart de DF, là ca devient rare de finir en 4 essais. Et je finis pas ne plus faire les combats et repartir paragraphe que j'ai envie.
Prenons par ex. le sorcier de la montagne de feu: finir le labyrinthe avec les bonnes combinaisons de clés et objets en 4 essais est quand même assez difficile. Il faut être très méthodique et je finis par reprendre à partir des chemins que j'estime sont les corrects
L'ambiance du livre rajoute évidemment l'envie du joueur de recommencer..

Dix.
http://www.coachseduction.fr/la-question-du-nombre-de-partenaires/

manureva12 a écrit:

Pareil au bout de 4 ou 5 morts, ca commence à me fatiguer.
Dans un Loup Solitaire ou Astre d'Or, géneralement ca passe sans problème mais dans la plupart de DF, là ca devient rare de finir en 4 essais. Et je finis pas ne plus faire les combats et repartir paragraphe que j'ai envie.
Prenons par ex. le sorcier de la montagne de feu: finir le labyrinthe avec les bonnes combinaisons de clés et objets en 4 essais est quand même assez difficile. Il faut être très méthodique et je finis par reprendre à partir des chemins que j'estime sont les corrects
L'ambiance du livre rajoute évidemment l'envie du joueur de recommencer..

4 ou 5 morts dans un df, ça n'est pas beaucoup.

En ce qui me concerne, j'ai une échelle très personnelle pour évaluer la difficulté d'un livre :

en 1 ou 2 tentatives : très facile

en 3 ou 4 tentatives : facile

de 5 à 9 tentatives : moyenne

de 10 à 14 tentatives : assez difficile

de 15 à 19 tentatives : difficile

à partir de 20 tentatives pour terminer le livre : très difficile (mais quel plaisir d'avoir vaincu le défi posé par l'auteur ! Le mot "aventure" prend tout son sens).

Quand ça dépasse 25, le plaisir du livre en est gâché car c'est très fastidieux d'avoir à recommencer le livre depuis le début (je ne parle même pas des livres ingagnables à la loyale...). Et il est tout à fait vrai que la qualité de l'aventure aide à surmonter les multiples tentatives nécessaires.

D'un autre côté, terminer un livre en 2 ou 3 tentatives...ou est le challenge et le stress du joueur/lecteur ?

Éternel débat jouabilité/difficulté.

Pour moi ça dépend totalement du concept du bouquin :
si c'est un DF comme la Créature du Chaos, il peut en mettre un maximum, c'est le but ou le concept du livre.
si c'est un OTP assumé, comme le Laby de la Mort (j'entends par assumé la crédibilité du scénario et de la difficulté), OK.

si l'OTP devient délirant et impossible, l'Epreuve des Champions par exemple qui nécessite 19 objets ou indices indispensables, c'est juste un livre-labyrinthe.

Le concept des OTP de Livingstone, c'est un roman d'apprentissage des pièges : 50% de ses objets sont maudits et on ne peut pas le savoir avant d'avoir essayé. Essayer ces sales objets (et mourir de PFA vicieuse bien amenée) fait partie du charme de ces livres. Hélas, ça les rend en fait infaisables aux premières lectures. Les soluces proposés savent bien qu'il faut prendre tel objet et surtout pas tel autre.

si le livre est contre-intuitif et volontairement sadique comme beaucoup de Paul Mason, je trouve ça très con.

si le livre est mal dosé niveau jouabilité des combats, et bien tout tombe à l'eau.
Je n'ai pas d'intérêt à JOUER le livre, sauf avec un correctif comme DFix.

si le livre est assez nul ou mauvais, je n'ai pas envie de perdre mon temps à le jouer.

Tout ça pour dire au final, que
1) tout dépend si on fait les combats ou pas, car ça change totalement le nombre de mort
2) et tout dépend du concept du DF.
En conséquence, en éliminant les OTP infaisables, les DFs très mal dosés, les mauvais DFs, etc ... j'élimine facilement plus de 50% des DFs, voire les 2/3. Au final, il y en a une minorité que j'ai envie de faire loyalement car le nombre de mort (PFA ou combat) offre de raisonnables chances de succès.

Citation :

1) tout dépend si on fait les combats ou pas, car ça change totalement le nombre de mort

Oh oui ! Car je ne me sens pas du tout en adéquation avec les je suis mort deux ou trois fois.

La sorcière des neiges par exemple j'ai dépassé la vingtaine. Le labyrinthe de la mort pareil. Pourtant le premier m'a dégoûté et le second m'a emballé. Sûrement par rapport aux raisons que tu énonces.